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Jour J : Mobilisation générale !

Dimanche, 9h du matin. Je découvre le Pourquoi pas ? de près. Je suis minuscule à côté de ce navire immense (107 m de long !).  Il y a huit étages (huits ponts comme on dit dans le jargon marin). Un vrai labyrinthe avec des escaliers intérieurs et extérieurs, des voies sans issue et un nombre de portes incalculable. Plusieurs chemins mènent au même endroit, si bien qu'on finit par se perdre avant de trouver comment atteindre le pont 8. Il m'a fallu une heure et demie pour en faire le tour, avant de retrouver les scientifiques sur le pont arrière.

Le Pourquoi pas ?, au port de Horta.
 

Vue du pont arrière.

À 10h30, les scientifiques sont déjà quasiment tous là, ravis de se retrouver un an après la mission Momarsat 2013 et pressés de se mettre au travail, même si le départ n'a lieu que demain. Contrairement à moi, ils semblent connaître le bateau comme leur poche et naviguent aisément entre les pièces. Chacun sait ce qu'il a à faire et se doit d'être efficace car une journée pour préparer le bateau, c'est peu : il faut installer les laboratoires et préparer les expériences scientifiques. Pour l'heure, du matériel en tout genre est entreposé provisoirement dans des caisses sur le pont arrière. À la fin de la journée, celui-ci doit être débarrassé.

Les caisses s'empilent dans le laboratoire de chimie.

Les instruments n’ont rien à voir avec ceux que l’on croise habituellement dans les laboratoires. Imaginés pour supporter les conditions extrêmes des fonds marins et pour être manipulés par le robot téléguidé Victor, la plupart sont des prototypes uniques, sorte d’ovnis qui mêlent la technologie à l’inventivité des chercheurs.

Des os de vache dans le laboratoire d'écologie.

Jozée Sarrazin, chercheure en écologie à l’Ifremer, et Yann Lelièvre, doctorant, préparent des os de vache lestés qui resteront un an en fond de mer. L'objectif ? Identifier les espèces animales qui coloniseront les os en décomposition, en fonction de l’endroit où ceux-ci sont placés par rapport au volcan Lucky Strike.

Percer l'os de vache pour lui accrocher un lest.

L'os de vache est lesté.

Les autres chercheurs préparent des expériences aussi originales les unes que les autres, en chimie, géophysique, biologie et microbiologie. Et quelle que soit la discipline, la même question se lit sur toutes les lèvres : le robot Victor va-t-il réussir l'installation des expériences scientifiques à 1 700 m sous la surface ?