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Les aurores boréales

Une partie de la mission de la frégate « La Motte-Picquet » se déroule en Atlantique Nord, où a lieu un phénomène astronomique emblématique : les aurores boréales.

C’est le « METOC », c’est-à-dire le « météorologiste-océanographe » du « La Motte-Picquet », qui va donner quelques explications ce phénomène. Le METOC est chargé des prévisions météo à bord, ce qui lui vaut le surnom de « grenouille ». Pour la navigation, mais aussi pour la mise en œuvre de l’hélicoptère et des armements de la frégate, il est important de connaître la météo dans la zone et son évolution. Le METOC est aussi océanographe, parce qu’il nous éclaire sur l’environnement marin, en surface (les courants, la houle, etc), mais aussi sous la mer (par exemple, la propagation des sons dans l’eau, qui permet d’évaluer notre capacité à détecter des sous-marins).

Qu’est ce qu’une aurore boréale ?

Vision spectaculaire, les aurores boréales sont ces nuées de lumière, presque fluorescente, de couleur vert pâle, avec parfois des teintes rouges et bleues, que l’on peut parfois observer, dans les régions polaires, quand le soleil est sur le point de se lever.

« Aurore » était le nom donné à la déesse de l’aube par les Romains. C’est pourquoi ce mot désigne aujourd’hui la lumière qui précède le lever du soleil. On connaît le plus souvent les aurores boréales, mais elles ne sont en fait qu’un des deux types d’ « aurores polaires ». Le même phénomène se manifeste en effet aux deux pôles magnétiques de la Terre : les aurores boréales au Pôle Nord, et les aurores australes au Pôle Sud.  

Comment se forme une aurore boréale ?

Tout provient du « vent solaire ». La surface du Soleil est en effet tellement brûlante qu’il s’y forme un « vent », qui circule sans interruption. Ce vent solaire est même assez puissant pour transporter avec lui des particules à travers le système solaire, voire bien au-delà.

Ces particules de vent solaire voyagent entre 2 à 4 jours avant d’arriver sur Terre. Elles se dirigent alors vers les pôles magnétiques, qui agissent comme de puissants aimants. En entrant en contact avec l’atmosphère de la Terre, ces particulaires heurtent les atomes d’oxygène et d’azote présents dans la couche supérieure de cet atmosphère. Cette « collision chimique » rend soudainement ces atomes d’oxygène et d’azote lumineux : c’est cette réaction qui donne aux aurores boréales leur couleur, l’énergie du vent solaire se transformant en lumière. Ces couleurs, le plus souvent verte, mais également rouge et bleue, varient en fonction de l’altitude et de la vitesse d’arrivée des particules. Comme les nuances de ton de la palette d’un peintre, ce sont ces paramètres qui donnent à chaque aurore une teinte unique.

Quand voit-on des aurores boréales ?

Il faut des conditions météorologiques favorables. Le ciel doit être dégagé, pour espérer voir les particules de lumière. Pour la même raison, il ne doit pas y avoir de luminosité émise par la Lune, ni de « pollution lumineuse » par une ville à proximité. Une forte activité solaire doit aussi être prévue, car c’est le vent solaire qui sera à l’origine de l’aurore.

En outre, les particules transportées par le vent solaire étant attirés par les pôles magnétiques, on doit évidemment se trouver proches des Pôles pour espérer voir une aurore polaire.

Pour les aurores boréales, la zone d’observation est la suivante (voir à droite)