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Sacrée expérience !

Je suis rentrée à Rennes il y a une semaine. J’ai retrouvé la terre ferme, qui tangue légèrement les premiers jours après le débarquement. J’ai retrouvé le quotidien, les collègues de travail, les amis… La vie a repris son cours. Mais une partie de moi est encore sur le bateau. Ma participation à la campagne Momarsat aura été une aventure éphémère, certes, mais d’une richesse inouie, à plusieurs points de vue.

D’abord il y a ce bateau, le Pourquoi Pas ?, impressionnant par sa taille, son confort et son potentiel de recherche océanographique. Au fil des 19 jours passés à son bord, dont 15 en pleine mer, dans une bulle déconnectée du monde, au milieu de l’Atlantique, un lien particulièrement fort se crée. Le navire devient un repère qu’il est difficile de quitter. 

Sortie en semi-rigide. Le Pourquoi pas? s'impose dans le paysage bleu...

Il y a aussi ce contenu scientifique extrêmement stimulant. Biologie, géologie, microbiologie, chimie, électronique, mécanique… le mélange des disciplines attise la curiosité et apporte, chaque minute, de nouvelles connaissances. Sans compter la thématique générale, qui m’a tenue en haleine tout au long de la mission : l’observation, à 1700 m de profondeur, de l’activité sismique d’un volcan sous-marin, des sources hydrothermales qui en jaillissent et de leurs écosystèmes atypiques.

Une curiosité de plus : en fond de mer, l'aspirateur de Victor prélève de petites crevettes.

Un rythme de vie hors normes. C’est aussi ça, la mission Momarsat. Il n’y a pas de temps morts. Toujours une opération scientifique en cours, une plongée de Victor à mener depuis la cabine de pilotage, des données à traiter sur ordinateur, des échantillons de fluide à préparer pour une analyse ultérieure, des instruments à reconditionner avant la mise à l’eau suivante du robot. Le jour et la nuit. Sans interruption.

Tous sur le même bateau

Guidés par Pierre-Marie Sarradin, chercheur à l’Ifremer et chef de mission, 29 scientifiques, 33 marins et 9 pilotes travaillent de concert et s’adaptent sans cesse aux aléas pour mener à bien le programme. Partager la vie de cette équipe a été une expérience forte, autant humaine que scientifique.

Prochainement, trois rendez-vous à ne pas manquer

Ce billet marque la fin de ce blog. Mais l’aventure Momarsat n’est pas terminée. Trois rendez-vous sont prévus d’ici la fin de l’année 2014 : fin septembre, les premières interviews filmées seront disponibles sur le site de l’Espace des sciences ; un dossier complet sera publié dans le magazine papier Sciences Ouest et un café scientifique aura lieu aux Champs libres, à Rennes, pour permettre aux amateurs d’échanger avec les chercheurs de la campagne…

En attendant, bon vent à tous !

 

Crédit photos du fond de mer : Ifremer-Victor/Campagne Momarsat 2014.