Les labos donnent l’exemple

N° 301 - Publié le 12 septembre 2012

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Un centre de recherche a aménagé des zones autour de ses laboratoires pour faire bon accueil

Sur les arbres, au centre du site, des nichoirs. Un peu plus loin - à l’écart des bureaux ! - un refuge à reptiles... Les laboratoires de l’Inra(1) situés sur le domaine de la Motte, au Rheu, accueillent depuis un an un refuge de biodiversité, mis en place grâce à une convention avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). « La LPO nous a proposé un véritable plan de gestion, de l’oiseau à l’insecte, en passant par les plantes et les arbres », explique Gilles Monod, chercheur et chargé de mission développement durable à l’Inra de Rennes. Car même si le site, plus champêtre qu’urbain, était propice à l’arrivée d’une faune variée, il était utile de le rendre encore plus favorable à l’installation de la biodiversité. « Il ne faut pas confondre la nature et la nature « faite pour l’homme ». Une pelouse, si elle est toujours bien tondue, c’est un peu un désert. Donc nous avons installé des zones gérées autrement, avec des tontes annuelles, et réfléchi sur l’importance d’un point d’eau. Dans une optique pédagogique, on peut ensuite montrer le gain de biodiversité que ces pratiques génèrent : ça grouille de partout ! » L’objectif n’étant pas de créer un zoo, mais de promouvoir une meilleure cohabitation entre l’homme et la nature.

L’idée a fait mouche

Et pour inciter les personnels du site à faire connaissance avec ces nouveaux habitants, des jumelles et des guides de reconnaissance de la faune et de la flore leur sont mis à disposition. « La LPO a également installé des panneaux indicateurs pour attirer l’attention sur certaines espèces. » L’idée, née dans le cadre d’une politique nationale de développement durable de l’Inra, devrait essaimer. « Nous réfléchissons à une autre zone refuge sur le site rennais d’Agrocampus Ouest, plus urbain. » L’expérience rheusoise aurait également inspiré un élu d’une commune voisine. Et elle révélera peut-être de jolies découvertes : la motte féodale, monticule de terre qui supportait la demeure seigneuriale au Moyen Âge, à l’origine du nom du domaine, cacherait peut-être dans ses cavités une espèce rare de chauve-souris… à confirmer !

Céline Duguey

(1)Inra : Institut national de la recherche agronomique.

Gilles Monod Tél.02 23 48 52 38
gilles.monod [at] rennes.inra.fr (gilles[dot]monod[at]rennes[dot]inra[dot]fr)

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