« Je ne travaille plus uniquement pour moi, j’ai envie de partager. »

Portrait

N° 308 - Publié le 8 avril 2013
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L'épreuve par 7
Gilles Pinay

Écologue et biogéochimiste

Magazine

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Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été chercheur ?

Professeur de gym. J’avais passé le concours quand j’avais dix-huit ans et je l’ai raté... Alors je suis allé à l’université faire de la biologie en attendant, mais je ne l’ai jamais repassé ! La recherche n’était donc pas une vocation au départ. J’ai découvert ce domaine petit à petit.

Aujourd’hui, qu’avez-vous trouvé ?

Un certain équilibre entre ma vie professionnelle et personnelle. J’ai pas mal voyagé : je suis originaire de Lyon, j’ai travaillé sept ans à Toulouse, sept ans à Rennes, puis à Montpellier. Je suis ensuite parti en Autriche et là, je reviens d’un séjour de quatre ans à l’université de Birmingham. Et je trouve que l’on n’est pas mal en France !

Le hasard vous a-t-il déjà aidé ?

Oui, souvent. Cela a commencé dès l’université : j’étais attiré par la physiologie, mais je n’ai pas rencontré les bons professeurs. Ceux en écologie ont, en revanche, su m’intéresser.

Qu’avez-vous perdu ?

Un peu d’agressivité, dans le sens où je ne travaille plus uniquement pour moi, j’ai envie de partager. L’Osur est un bon environnement pour cela, car les gens s’entendent bien et j’apprécie aussi beaucoup l’aspect interdisciplinaire. En tant que directeur, je dois “juste” leur donner envie de travailler ensemble.

Que faudrait-il mieux ne pas trouver ?

L’ennui, le manque de surprises. Ça en science, c’est tuant !

Quelle est la découverte qui changerait votre vie ?

Je ne vois vraiment pas... Je crois que je n’ai pas trop envie de changer de vie. Simplement, je débute le kayak de mer et j’aimerais savoir esquimauter(2).

Qu’est-ce qui vous ferait douter de la rationalité ?

Rien : j’en doute. Même si je pense être rationnel, il existe des parties irrationnelles dans les approches et les comportements. Il y a des choses que l’on ne comprend pas et c’est très bien. Il ne faut pas essayer de tout rationaliser.

Le directeur de l’Observatoire des sciences de l’Univers de Rennes, fraîchement inauguré(1), a été interviewé par Nathalie Blanc.

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