Nous avons mis au point une nouvelle génération de molécules anticancéreuses

Portrait

N° 336 - Publié le 10 novembre 2015
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Ce que je cherche
Raphaël Tripier
Chimiste

Magazine

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Ils ont remporté plusieurs prix. Le dernier : une bourse d’investissement de la fondation d’entreprise de la Banque Populaire de l’Ouest.

Avec mon équipe, nous avons mis au point un protocole de fabrication d’une nouvelle génération de molécules destinées à la médecine nucléaire, pour l’imagerie et la thérapie des cancers. Ces molécules sont des macrocycles riches en azote et en oxygène, qui forment facilement des complexes avec les éléments chimiques radioactifs, appelés radionucléotides (souvent des isotopes de métaux : cuivre, gallium, plomb, bismuth...), utilisés en radiothérapie. Le piégeage rapide de ces radionucléotides est important car certains ont une durée de vie courte (de une à trois heures). Il est aussi stable, ce qui permet de transporter les radionulcéotides jusqu’aux cellules malades de façon précise, grâce à un anticorps ou un peptide spécifique à chaque type de tumeurs.

Aujourd’hui, nous arrivons à fabriquer ces molécules radiopharmaceutiques dans des quantités de l’ordre de la centaine de grammes, ce qui nous a permis d’envisager la création d’une entreprise pour les commercialiser. Le projet de recherche est né il y a cinq ans, mais nous nous appuyons sur trente années de savoir-faire du laboratoire et sur trois brevets déposés ces deux dernières années avec l’aide de la Société d’accélération de transfert de technologies Ouest Valorisation.

Cette façon de soigner est beaucoup plus fine et sensible que la radiothérapie externe. L’utilisation en imagerie médicale permet aussi de détecter les tumeurs très tôt. Avec Easy Chelators, nom de notre entreprise déposé le 20 octobre dernier, nous répondons à un manque sur le marché.

PROPOS RECUEILLIS PAR Nathalie Blanc

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