Une étiquette anticamelote

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N° 342 - Publié le 23 juin 2016

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Cosignée par une chercheuse de Vannes, une étude révèle que les consommateurs veulent du durable.

L’étiquette d’un produit n’indique jamais sa durée de vie. Impossible de deviner si ce jean résistera à quatre cents lavages, ou si cette imprimante survivra cinq ans ! Pour savoir si les consommateurs seraient sensibles à un nouveau label, le Conseil économique et social européen (Cese) a commandé à un consortium, associant l’Université de Bretagne-Sud(1), une étude sur l’obsolescence programmée.

Pendant six mois, 3000 volontaires européens ont acheté neuf types de produits (électroménager, high-tech, vêtements) sur un site Internet marchand. Différents types d’étiquettes étaient associés aux produits : la durée de vie (en années ou en cycles pour une machine à laver), le prix divisé par le nombre d’années, ou un graphique s’inspirant des classes énergétiques.

« Les consommateurs privilégient les produits à durée de vie longue, conclut Gaëlle Boulbry, chercheur en marketing à l’Université de Bretagne-Sud(2), qui cosigne l’étude. L’augmentation des chiffres de ventes sont parfois très importants : + 128 % pour les valises à durée de vie plus longue, + 70 % pour les imprimantes. » En moyenne, il y a 56 % de ventes en plus. «L’effet de cet affichage sur les smartphones s’élève à 41 %. C’est notable : nous pensions que les consommateurs avaient une envie de renouvellement rapide de ce type de produit. » Les résultats ont été publiés à la

fin de mars. « Le Cese est convaincu qu’il est nécessaire d’afficher cette durée de vie. Mais la mise en œuvre est complexe. »

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