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Le Pourquoi pas ? fait de l’art

À la passerelle ce matin, j’ai trouvé un joli dessin. C’est la trace des petits déplacements du Pourquoi pas ? sur la zone d’étude depuis le début de la campagne. 176 miles (326 km) au total. À chaque opération scientifique, le navire est amené à faire quelques centaines de mètres pour se placer au bon endroit.

La passerelle est truffée d’écrans, de graphiques et de chiffres. C’est d’ici que le lieutenant de navigation, Quentin Fèvre, manœuvre le bateau.

Le programme d’aujourd’hui demande de la précision. Il faut mettre à l’eau une bouée de surface de plusieurs centaines de kilos. Et sa position, qu’elle gardera grâce à un lest d’une tonne et demie reposant sur le fond, doit être exactement celle prévue. Calculs mathématiques et gymnastique marine sont nécessaires pour y arriver. Mais entre la théorie et la pratique, la marge d’erreur peut atteindre quelques centaines de mètres. Le résultat est très satisfaisant : la bouée Borel se stabilise à 70 m de sa cible initiale.
Bien joué !

La bouée Borel fonctionne à l’énergie solaire.   

Cette bouée de surface fait partie des équipements principaux de l’observatoire au cœur de la campagne Momarsat. En fond de mer, deux gros instruments, Seamon Est et Seamon West, enregistrent des données de sismologie, de chimie et d’écologie. Sur commande, la bouée Borel reçoit ces informations par ondes acoustiques et les envoie par satellite au Centre Ifremer, à Brest.

À l’ombre d’un container

À bord du Pourquoi pas ?, je croise régulièrement les marins, les chercheurs et les pilotes du robot Victor. Les électroniciens de l’Ifremer sont, par contre, bien discrets. Ils sont pourtant indispensables. Sans eux, l’observatoire ne survivrait pas. Jean-Yves Coail, Julien Legrand et Sébastien Prigent s’occupent de la maintenance des deux Seamon et de la bouée Borel : réparer un panneau solaire, modifier un câblage pour ajouter un nouveau capteur, améliorer la structure en acier pour éviter sa corrosion, programmer les cartes électroniques… Le tout en tenant compte des contraintes des fonds marins. La forte pression et la présence d’eau partout. Un sacré challenge !

Une belle surprise

Je finis ma journée comme je l’ai commencée, à la passerelle. Tard le soir, l’ambiance y est particulière. De la musique folk passe en fond sonore. La lumière des nombreux écrans est tamisée pour mieux voir le spectacle que la houle nous offre. L’un d’entre eux diffuse les images que Victor filme à cet instant. Une belle surprise m’attend : la splendeur d’un site hydrothermal découvert en 2013…

Victor visite le site hydrothermal Capelinhos.