Quels lapins dans nos jardins ?
N’y aurait-il pas quelques lapins en chocolat cachés dans nos jardins en ce matin de Pâques ? Ils côtoient les lapins de garenne qui y vivent habituellement. Leurs longues oreilles et leurs paires d’incisives caractéristiques ont inspiré bon nombre de dessinateurs et créateurs de jouets au prix cependant de quelques clichés . Alors comment vivent-ils réellement ?
Souvent appelés rongeurs, les lapins comme les lièvres sont en fait des lagomorphes. Leurs incisives qui poussent en continu s’usent par cisaillement les unes sur les autres à la différence des rongeurs qui doivent les user par frottement permanent sur des aliments pour éviter qu’elles ne soient trop longues.
Certes le lapin apprécie les carottes mais il se nourrit aussi de nombreuses autres plantes. Pour bien assimiler tous les constituants des végétaux, dont la cellulose difficile à digérer, le lapin s’y prend à deux fois. A leur première absorption, les aliments sont dégradés par des bactéries dans l’intestin. Evacués sous forme de crottes molles riches en glucose, l’animal les absorbe et c’est lors de ce second passage dans le tube digestif que le glucose est assimilé. Les déchets prennent alors la consistance de crottes dures. Cette particularité fait du lapin un coprophage (copro- : déchets et phag- : manger).
La réputation de « chaud lapin » n’est pas fondé sur l’appareil reproducteur du mâle qui possède deux testicules proportionnels à sa taille. Par contre la femelle, avec ses deux utérus, engendre deux portées par an de deux à neuf lapereaux. C’est une race qui se renouvelle vite !