Certains éléphants de mer de l'archipel ont été transformés en plateforme océanographique et plus encore. Sur la tête et parfois sur le dos, ils portent des balises qui réunissent plusieurs fonctions : positionnement géographique, température et profondeur de l'océan en fonction des plongées, vitesse de déplacements, amplitude des mouvements, luminescence multidirectionnelle, etc. Lorsque l'éléphant de mer remonte à la surface afin de respirer entre deux plongées, il transmet à un satellite un résumé des informations grâce à sa balise Argos. Par contre, pour obtenir, l'ensemble des données, il faudra récupérer ces balises et cela, avant que l'animal ne mue. Car dès qu'une balise tombe, elle cesse d'émettre. Le point GPS déterminera l'endroit à quelques mètres près où se trouve l'animal lorsqu'il sera à terre. Une équipe de deux personne (minimum) sera chargée de la récupération du matériel. Vu la taille de l'éléphant, il faudra pratiquer une anesthésie et travailler rapidement pour décoller les balises. Ces systèmes permettent de savoir que l'éléphant peut aller chercher sa nourriture en bordure du continent Antarctique, qu'il est un redoutable plongeur (jusqu'à 1400 m), qu'il plonge sans cesse et que seulement 20 minutes par jour, il se laisse dériver comme une feuille morte pour se reposer. Il indique aussi certaines données océanographiques comme la densité du plancton, la vitesse des courants circumpolaires antarctiques, etc.