J’étais sur le pont à 6h du matin, ce mardi. L’occasion de voir un beau lever de soleil à l’horizon. Une dizaine de marins et scientifiques travaillent ensemble pour mener à bien la première mission : récupérer une ligne de mouillage. En mer depuis un an, elle est positionnée de façon plus ou moins verticale grâce à un lest en bas et des flotteurs en haut qui stagnent à 700 m de profondeur. Blindée de capteurs qui mesurent la température, la conductivité et la vitesse du courant à différentes profondeurs, elle n'est pas visible depuis le navire.
Une aiguille dans une botte de foin
Une boîte noire (tête acoustique) qui communique par ondes acoustiques est fixée sur la ligne de mouillage. Elle est chargée de commander le délestage. Ainsi, la ligne remonte à la surface et nous pourrons repérer les flotteurs s’ils ne sont pas trop loin du navire.
Xian Li, ingénieur CNRS, et Céline Rommevaux, microbiologiste à l'Ifremer, mettent à l’eau une seconde tête acoustique qui communique avec la première pour autoriser le délestage.
Céline Bachelier, ingénieure CNRS en instrumentation océanographique, gère l’opération. Elle envoie un signal et attend une réponse.
Après plusieurs essais, la ligne de mouillage reste silencieuse. Aucun signal.
Pendant l’opération, Céline est en communication constante avec la passerelle qui gère la navigation.
Le Pourquoi pas ? vire de bord. Pierre-Marie Sarradin, chef de mission, et Gérard Guyader, mécanicien à l'Ifremer, tentent l’expérience avec une boîte plus grosse.
Finalement, aucun signal n’arrivera jusqu’à bord mais à 7h45, l’équipe aperçoit un flotteur à l’horizon. Tout le monde est soulagé. La mission est réussie.
Les marins vont chercher la ligne de mouillage en semi-rigide.
La ligne est récupérée sur le pont arrière.
Céline détache les capteurs de la ligne et les met dans l’eau douce avant de récupérer les données enregistrées pendant l’année.
Pendant ce temps, Victor le robot dort sagement dans le hangar. Il se réveillera à 22h ce mardi soir pour sa première plongée.