Carte des trajets
Phoque 90
(itinéraire rouge sur la carte)
Ce phoque, né à Molène en novembre 1996 et recueilli très jeune (10 jours) à Océanopolis, a été relâché le 2 juin 1997. Dès le lendemain de son départ, il traverse l’archipel de Molène sans s’y arrêter, faisant route à l’ouest, puis au nord. Trois jours plus tard, il passe la pointe de Cornouailles et atteint en 8 jours la côte irlandaise où il s’établit quelques temps dans la région de Wexford (sud-est de l’Irlande).
A la mi-juin, il repart vers le nord le long de la côte est irlandaise et alterne des périodes très côtières pendant lesquelles il s’établit à proximité de reposoirs et des croisières au large au cours desquelles il décrit des grandes boucles en mer d’Irlande. Il finit par s’établir à la Pointe Dunany entre Dublin et la frontière avec l’Irlande du Nord.
Au cours de ses séjours côtiers, il plonge habituellement à 20-30 m, mais atteint 169 m au centre de la mer d’Irlande (mi-distance entre Irlande et Pays de Galle).
Sa balise s’arrête d’émettre le 09.07.97, probablement par épuisement des batteries. Le 23 août il est observé dans un groupe de phoques au large de Skerries (30 km au nord de Dublin) par des scientifiques irlandais.
Phoque 95
(itinéraire magenta sur la carte)
Ce phoque relâché aussi le 2 juin avait été recueilli à Océanopolis à un âge un peu plus avancé que le précédent : il était supposé avoir un peu d’expérience en mer. A la différence du 90, dès son relâchage il suit une route très côtière suivant la côte du Léon, puis du Trégor jusqu’à Perros-Guirrec atteint le 8 juin. Pendant ce temps, il fait de brèves escapades vers le large et plonge à 120 m dès le deuxième jour. Depuis Perros-Guirrec, il traverse la Manche en deux jours et demi et reprend une route très côtière orientée à l’Est. Il atteint l’île de Wight rapidement où nous perdons son signal brutalement le 15.06.97.
Panne de balise, perte de la balise ou mort de l’animal ? La question reste sans réponse...
Phoque 92
(itinéraire vert sur la carte)
Ce phoque, recueilli très jeune (probablement 3 semaines, l’âge de la mue des nouveaux-nés) à Océanopolis, n’avait qu’une expérience en mer très limitée au moment d’être relâché le 13 juin 1997.
Dès le 14 juin, il est dans l’archipel de Molène et, à la différence du 90, s’y installe immédiatement. Il utilise des reposoirs fréquentés par les phoques gris résidents dans l’archipel de Molène et établit une routine de chasse presque entièrement limitée au plateau Molénais (profondeur de plongée 10-20 mètres).
Néanmoins, il fait quelques escapades limitées pendant le mois de juillet, l’une en baie de Douarnenez, une autre à l’île de Sein et quelques autres à l’extérieur du plateau Molénais. Le 28 juillet il quitte l’archipel vers le nord-est et atteint l’Angleterre à proximité de Plymouth en 3 jours. Il fait alors route au sud immédiatement et sera signalé de retour à l’est d’Ouessant le 5 août.
Puis, il reprend sa routine d’activité très côtière dans l’archipel de Molène où il retrouve ses reposoirs favoris et ses terrains de chasse peu profonds, auxquels s’ajoutent cependant des plongées au large par 30-40 m plus nombreuses qu’avant. Pendant ses deux traversées de la Manche, il a plongé régulièrement à 100-130 mètres. Sa balise cesse d’émettre le 5 septembre : elle a largement dépassé le quota de 50.000 messages prévus pour ses piles.
Phoque 101
(itinéraire bleu sur la carte)
Ce phoque, recueilli à Océanopolis à un âge probablement moins précoce que le précédent, était supposé avoir une expérience moins limitée de la vie en mer. Relâché le 13 juin, il s’établit aussi dans l’archipel dès le 14 et développe également une routine d’activité presque entièrement circonscrite dans les limites du plateau molénais. Ses émissions s’arrêtent brutalement le 1er juillet. Il est trouvé mort, putréfié le 24 juillet. Sa balise serait tombée au cours de la décomposition de la carcasse. Il a été identifié par sa bague numérotée fixée dans une palmure. Son état de décomposition ne permettait pas de se prononcer sur les causes de la mort