Fait-il encore trop froid pour sortir ?
Telle est la question que se posent, à partir du mois de février, les animaux en hibernation. En attendant que les signes de réchauffement soient importants, ils se ménagent. Seulement si la faim l’exige, l’écureuil sort de sa cachette pour dénicher sous des racines ou cachées sous la terre, quelques provisions emmagasinées. Par contre, le hérisson, calfeutré dans des broussailles ou des tas de bois, ne se risque à aucune sortie qui mettrait sa vie en péril. Quant aux insectes, ils restent groupés pour la plupart, une astucieuse façon de produire leur propre chauffage. C’est le cas notamment des abeilles et des fourmis, ces insectes sociaux bien organisés. Au fond de la ruche, les abeilles serrées les unes sur les autres se maintiennent en mouvement, un « sur place » qui entretient l’atmosphère. Les fourmis, enfouies sous terre à un mètre de profondeur dans une chambre d’hivernage, envoient des enquêtrices vers la surface pour tâter l’évolution des températures.
Et puis, de nombreux mammifères hibernants se réveilleront quand leur réserve de graisses sera insuffisante. Un autre signal pour reprendre une activité déterminant pour certaines espèces de manchot comme l’eider.