La documentation scientifique et technique en Bretagne
BIBLIO É
c~~E SJ~ÎEI
MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
_.-
LA
DOCUMENTATION
SCIENTIFIQUE
ET TECHNIQUE
EN BRETAGNE
LA MATIÈRE CONDENSÉE
COBIPORCÀ M OLAC
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M:
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~ LES 10 ANS DE L'IFREMER
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~ at~T _.
SOMMAIRE
La vie des labos
La matière grise
se condense
Rencontre
Pierre Thivend :
les nouveaux enjeux
de la recherche
agronomique
Histoire et société
Dix bougies
pour 1'Ifremer
Les sigles du mois P. 7
Le dossier du mois
La documentation
scientifique
et technique
en Bretagne
La vie des entreprises
Les pépinières
de Kerisnel P.17
L'antenne de
Cobiporc à Molac P. 18
Brèves
de Réseau P. 19 à 22
P.3
P.5
P.6
P.9à 15
r r—I , l J '
J 1-1
J
MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
Président du «STI: Paul Tréhen.
Directeur de la publication: Michel Cabaret.
Rédaction: Hélène Tattevin.
Collaboration: Jacques Péron,
Françoise Boiteux-Colin, Jérôme Arros,
Colette Lhérault.
Comité de lecture: Louis Rault,
Christian Willaime, Gilbert Blanchard,
Monique Thorel.
Abonnements/Promotion: Béatrice Texier,
Danièle Zum-Folo.
Publicité: Evénement Média, Tél. 99 83 77 00
BP 33 - 35511 Cesson-Sévigné Cedex.
RESEAU est publié grâce au soutien de la Région Bretagne, des ministères
de l'Enseignement supérieur et de Io Recherche (DISTB), de lo Collure et de
lo Francophonie (DRAC), du département du Finistère et de la Ville de
Rennes. Edition : CCSTI, Rennes. Maquette : Pierrick Deal Création
Graphique, Cesson-Sevigné. Photogravure : Photogravure de l'Ouest,
Bello. Impression : TPI, Bettor,.
La Bibliothèque universitaire
section sciences,
sur le campus de Beaulieu
à Rennes, met à disposition
des étudiants et des
chercheurs, une importante
collection d'ouvrages et
de périodiques scientifiques
et techniques.
ÉDITORIAL
Bord de mer : depuis le 5 septembre
et jusqu'au 31 décembre, Rennes
vit au rythme des marées.
Le public monte à l'Espace des
sciences tous les jours à 12 h 30, et
descend à 18 h 30. Vitrine de son
partenaire brestois Océanopolis,
leCCSTI accueille, dans son espace
rénové, les passionnés des sciences
et de la mer.
La France possède seulement une trentaine de maisons
d'édition scientifique et technique, elles sont plus de 400 aux
Etats-Unis. La banque de données française sur les brevets
déposés en Europe est consultée à plus de 60% par des étrangers.
Crises de l'offre et de la demande...
Au Japon, près de 10 000 personnes travaillent dans l'information
technologique, afin d'irriguer régulièrement les entreprises.
Dans le domaine de la recherche et de l'innovation, l'information
scientifique et technique est une ressource stratégique. En effet,
il importe de savoir comment et où repérer les bonnes idées et les
créneaux de développement.
Quelles sont les technologies maîtrisées par vos concurrents ?
Comment accéder à la production scientifique d'un laboratoire
de recherche ?
Quelle est la situation de la documentation scientifique et
technique en Bretagne ? Ce mois-ci, le dossier de RESEAU aborde
l'offre apportée par les bibliothèques universitaires, offre qui
pourrait être étendue aux entreprises (c'est le cas du centre de
documentation de l'IRISA à Rennes), les services de l'ANVAR,
de l'INPI, de l'ARIST, de l'ADBS...
Il faut sans aucun doute éveiller l'intérêt des plus jeunes aux
sciences et aux techniques, afin que, devenus grands, ils restent
en état de veille technologique permanente. La culture scientifique
joue un rôle très important à ce niveau. •
Michel CABARET
Directeur du CCSTI.
RESEAU est édité par le Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle (CCSTI).
Tirage mensuel: 4500 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 07696264.
CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES. Tél. 99 35 28 22 - Fox 99 35 28 21.
Antenne Finistère : CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, CP 19, 29608 BREST Cedex. Tél. 98 05 60 91 - Fax 98 05 15 02.
L'information
a~~ #^ ~.~ ~ scientifique
~4! ~ ~
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~ et te~chniq ue,
une ressource stratégique
LA MATIÈRE URISE
SE CONDENSE
Jean-Marie Lehn, Jacques Friedel, Etienne Guyon... le campus
de Beaulieu à Rennes a récemment réussi l'exploit de
concentrer les plus grands noms de la physique française,
sans attraper la grosse tête.
LA VIE DES LABOS
Ce jeune visiteur de
l'exposition "Voyage au coeur
des matériaux", réalisée par
le CCSTI en 1991, reste
perplexe devant le "vibrobille",
une manipulation imaginée
par les chercheurs rennais :
pourquoi les grosses billes,
plus lourdes que les petites,
remontent-elles au lieu
de descendre ?
"A cause des vibrations",
répond Jacques Lemaître.
"De la même manière,
dans un jardin, sous l'effet
du piétinement, les pierres
remontent à la surface".
Après la physique de
laboratoire vient la physique
de jardin !
Jacques Lemaître, maître de
conférences et membre du
groupe "Matière condensée et
matériaux", une unité CNRS"',
était le chef d'orchestre de cette
grande rencontre, à Rennes du 31
août au 2 septembre 1994. Il nous
livre les enseignements de ces
"4- JMC, Journées de la matière
condensée".
Réseau : Qu'est-ce que la matière
condensée ?
Jacques Lemaître : La matière
connaît trois états fondamentaux :
gazeux, liquide et solide, ces deux
derniers formant la matière
condensée. Les journées de la matière
condensée traitent donc les
thèmes les plus divers, regroupés
en trois axes : les semi-conducteurs
et la physique des surfaces ;
les métaux, le magnétisme et les
supra-conducteurs ; la physique
statistique et la matière mal organisée.
Réseau : Quels sont les faits
marquants des 4" Journées de la
matière condensée ?
J.L. La cuvée 94 a permis de
mettre en évidence les fortes imbrications
entre la physique et la
chimie. L'évolution considérable
de nos connaissances en chimie
moléculaire, notre compréhension
de la structuration des éléments et
de la complexité de la matière, tel
était le thème développé par Jean-
Marie Lehn, prix Nobel de chimie,
lors de la conférence inaugurale.
En clôture du colloque,
Jacques Friedel, président de
l'Académie des sciences et de
l'Institut de France, faisait le
point sur les avancées au niveau
des supra-conducteurs. Les grands
instruments de la physique, en
particulier le synchrotron"' européen
installé à Grenoble, ont fait
l'objet d'une conférence intermédiaire,
par le physicien Yves
Pétroff.
Réseau : Pourquoi avoir invité
des industriels à cette manifestation
scientifique ?
J.L. Les industriels présents à
notre table ronde venaient des
plus grands groupes : Péchiney,
Alcatel Alsthom, Saint-Gobain,
Rhône Poulenc et Onera. Nous
souhaitions connaître leurs préoccupations,
afin des les confronter
à nos travaux. Il apparaît en fait
que l'intérêt du monde industriel
se situe davantage au niveau des
mises en oeuvre et des procédés de
fabrication, que des matériaux
eux-mêmes. Il faut savoir, par
exemple, que les bouteilles de
verre contenant le champagne ont
vu leur poids réduit de moitié en
un demi-siècle, grâce à l'évolution
non pas du verre, mais des
techniques de fabrication des bouteilles.
Nous avons également invité près
de 300 jeunes chercheurs, afin de
leur offrir l'opportunité de présenter
leurs travaux devant un parterre
de physiciens de renom,
mais surtout d'échanger des idées,
à cette époque charnière où la
physique s'ouvre au monde quoti-
Vient de paraître : "Du sac
de billes au tas de sable",
Etienne Guyon et Jean-Paul
Troadec, éd. O. Jacob, coll.
Sciences, 1994, 140 F.
dien et aux autres disciplines
scientifiques. Nous souhaitons
ainsi attirer les étudiants vers cette
filière qui n'a pas toujours été
bien considérée.
Réseau : Pourquoi Rennes a-telle
été choisie pour accueillir
ces 4" JMC ?
J.L. Cet événement montre la reconnaissance
de Rennes, à la fois
comme pôle "Physique"") et
comme pôle "Matériaux". Grâce à
l'association des laboratoires de
chimie et de physique autour des
matériaux (verres, supra-conducteurs,
semi-conducteurs...), et à la
participation des géologues et
géophysiciens de Géosciences
Rennes, nous avons acquis la dimension
internationale nécessaire
à l'animation d'une telle manifestation.
n
H.T.
01 L'URA CNRS 804 organisait cette rencontre
avec 5 autres laboratoires : le Laboratoire de
spectroscopie du solide (ERS 0136), le Groupe
de micro-électronique (URA 1648), le Laboratoire
de chimie du solide et inorganique moléculaire
(URA 1495), le Laboratoire des verres
et céramiques (URA 1496), le Laboratoire de
physique des solides (1NSA, ERS 0134). Ont
également participé l'université de Rennes 1 et
la délégation régionale Bretagne-Pays de la
Loire du CNRS. "' Synchrotron : accélérateur
permettant d'obtenir des faisceaux électromagnétiques
très intenses, en particulier dans le
domaine des rayons X. "' Depuis 4 ans, le CNRS
a renforcé le potentiel des laboratoires de physique
de l'université de Rennes 1 en créant 10
postes de chercheurs et 5 postes d'ITA (ingénieurs,
techniciens et administratifs).
Contact : Jacques Lemaître
Tél. 99 28 60 68
3
Conférence
Exposition
Internationale
"Les utilisateurs ont la parole"
2 jours de conférences - 3 jours d'exposition
Les dernières innovations et applications de l'ATM au plan international
DEVELOPMENTS' 95 28, 29 et 30
mars 1995
Rennes, France
COMITÉ
SCIENTIFIQUE
Mario BONATTI - Italtel - Italy • Zigmantas L. BUDRIKIS - Australian Telecommunications
Research Institute - Western Australia • Augusto CASACA - INESC - Portugal
André DANTHINE - Liége University - Belgium • David DRURY - Fore Systems - UK
Jacques DUPRAZ - Alcatel CIT - France • Dr Rainer HANDEL - Siemens - Germany
Bernard GRANDJEAN - France Telecom - CNET - France • Jocelyne LEMAGNEN
- EDF - France • Dave McDYSAN - MCI Telecommunications - USA • Russel PRETTY
- Northern Telecom - Canada • Sylvie RITZENTHALER - ATM FORUM - OST
Pierre ROLIN - ENST Bretagne - France • Michel F. ROY - EEC, DG XIII - Belgium
Christiane SCHWARTZ - CCETT- France • Samir TOHME - Telecom Paris - France
SUJETS & THEMES
ATM dans les services grand public large bande, quelles perspectives ?
Quelles applications sectorielles : aérospatiale, automobile, banque, médical, industrie...
Quelles technologies concurrentes ?
Quel est le rôle de l'ATM dans l'interconnexion de réseaux locaux ?
Quelles offres pour quels tarifs ?
Comment migrer vers ATM ?
Quelles sont les exigences des utilisateurs potentiels par rapport aux performances
de l'ATM ?
Rennes
ATALANIE Dis éici EDICOM 21, rue Tournefort - 75005 Paris - Tél. : (1) 47 07 29 29 - Fax : (1) 47 07 31 29
Ademe
lilW
Agence
et de la
Dans le cadre du
l'Ademe organise
LE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
une
de l'Environnement
Maîtrise de l'Energie
salon ENVIROTECH
conférence
le 16 novembre
DANS
à Saint-Malo,
1994
sur
L'ENTREPRISE INDUSTRIELLE.
PROGRAMME DE LA JOURNÉE
14H30 Du diagnostic au plan Environnement Entreprise : les outils indispensables
15H00 Les expériences pilotes menées en Région Bretagne
15H30 Opti-Environnement & Bretagne Environnement Plus
16H00 Stride-Environnement & Bretagne Environnement Plus
Des experts ainsi que des directeurs d'entreprises viendront témoigner de leur expérience.
Pour plus d'information, vous pouvez contacter C. Schio à l'adresse suivante :
ADEME BRETAGNE
33, bd Solférino BP 196 35004 Rennes Cedex
Tél. 99 85 87 00
VIVRE EN INTELLIGENCE.
PIERRE THIVEND:
LES NOUVEAUX
ENJEUX DE
LA RECHERCHE
AGRONOMIQUE
Pierre Thivend, président du centre INRA de Rennes, est aujourd'hui
au coeur des grandes réformes de la recherche
agronomique. Sous l'impulsion du ministère de l'Agriculture
et de la Pêche et de celui de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche, l'Institut national de la recherche agronomique
entreprend en effet de définir, pour chaque
centre, des pôles thématiques en liaison étroite avec le
contexte scientifique et économique régional.
Présidé par Pierre
Thivend, qui dirige
également l'ENSAR""
le Centre INRA de
Rennes comprend
600 agents (dont
220 scientifiques
et ingénieurs) dans
28 laboratoires
répartis sur toute
la Bretagne et une
partie de la
Basse-Normandie.
RENCONTRE
en sont un bel exemple. En 1990,
nous avons élaboré un programme
de recherche spécifique
au centre, relatif à la préservation
et à l'amélioration de la qualité
des eaux. Ce programme
concerne 9 des 16 départements
de recherche présents sur le
centre INRA de Rennes. Par sa
pluridisciplinarité, notre centre
est vraisemblablement celui de
l'INRA qui est le mieux placé
pour ce genre de travaux et la mobilisation
des chercheurs sur ce
thème est extrêmement encourageante.
De plus, le nouveau
contrat de plan Etat-Région
consacre un volet important à
l'environnement en Bretagne.
Réseau : quels sont aujourd'hui
les enjeux de la nutrition animale
?
P.T. Avec plus de 40 chercheurs
à Rennes, la nutrition animale est
un pôle essentiel, qui regroupe
des équipes travaillant sur le
porc, la vache laitière, le veau et
les poissons. Le premier enjeu
reste la nutrition animale à proprement
parler, même à une
époque où le développement de
la production animale marque le
pas. Un des meilleurs moyens de
réduire la pollution des élevages,
est de mieux utiliser la quantité
de nutriments fournie à l'animal.
Cette meilleure utilisation passe
par une connaissance toujours
plus approfondie des mécanismes
de la nutrition. Le deuxième intérêt
découle du fait que les animaux
sont d'excellents modèles
pour transférer les connaissances
acquises à la nutrition humaine.
A Rennes en particulier, nous
avons un projet de rapprochement
avec 1'INSERM', intéressé
par nos moyens d'études et par
les possibilités qu'offre l'expérimentation
animale en matière
de nutrition. Un troisième enjeu
concerne l'avenir du secteur
agro-alimentaire en Bretagne :
les consommateurs sont de plus
en plus exigeants sur la qualité,
souvent étroitement liée à l'alimentation
des animaux. Le projet
de création d'un pôle "Nutrition
animale" a reçu un écho très favorable
auprès de notre direction
générale et de nos partenaires
régionaux. La part qui lui est
consacrée dans le nouveau
contrat de plan est considérable.
Réseau : face à ces deux thématiques,
l'amélioration des plantes
reste-t-elle d'actualité ?
P.T. C'est là aussi une tradition
du centre INRA de Rennes.
Les travaux sur le blé, le colza,
l'échalote, le chou-fleur, la
pomme de terre... ne datent pas
d'aujourd'hui. Ces recherches et
ces savoir-faire, souvent à caractère
régional, continueront à se
développer : la mise au point récente
du premier colza hybride,
au centre INRA de Rennes,
illustre l'actualité des travaux que
nous effectuons en amélioration
des plantes. A Rennes et à Saint-
Pol-de-Léon, nous développons
des recherches sur les légumes de
plein champ : le chou-fleur, l'artichaut,
le brocoli... sans oublier
ce que nous faisons de manière
constante dans le domaine des
céréales, en particulier le blé, dont
un certain nombre de variétés
sont nées à l'INRA de Rennes. n
Propos recueillis par H.T.
"' INSERM : Institut national de la santé et de
la recherche médicale ; ENSAR : Ecole nationale
supérieure agronomique de Rennes.
Réseau : lors de leur visite à
Rennes, le 17 juin 1994, Guy
Paillotin et Bernard Chevassusau-
Louis, respectivement président
et directeur général de
l'INRA, ont mis l'accent sur
l'environnement, la nutrition
animale et l'amélioration des
plantes en Bretagne. Que pensez-
vous de ce choix ?
Pierre Thivend : Tout d'abord,
l'importance des problèmes liés à
la protection de l'environnement
est évidente, surtout en Bretagne,
compte tenu de la géographie, de
la nature des sols, de la distance
relativement courte entre les lieux
de production et la mer, de la
nature des productions, en particulier
les cultures intensives.
J'ajouterai que le centre INRA de
Rennes a une longue tradition
concernant la recherche en environnement.
Depuis près de 30
ans, les chercheurs du centre ont
intégré dans leur thématique de
recherche la composante environnementale
: les travaux réalisés
sur le bocage dans les années 70
•
DIX BOUGIES
POUR L'IFREMER
Si la recherche française en océanographie est l'une des
meilleures au monde, on le doit notamment à l'Ifremer, né
il y a dix ans de la fusion de l'ISTPie et du CNEXO12). Évocation
de la naissance de cet institut, créé pour transférer
vers les professionnels les résultats de ses recherches.
Une nouvelle génération de
navires de recherche halieutique
a vu le jour avec L'Europe,
entré en service en Méditerranée
en 1994. Tout un symbole,
pour l'Ifremer qui doit, selon
la volonté de ses dirigeants,
devenir beaucoup
plus européen.
r-
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Comparé à l'ORSTOMm qui
célèbre cette année son cinquantenaire,
à Polytechnique,
Normale Sup et le CNAMt4 , trois
vénérables institutions qui commémorent
aujourd'hui leur bicentenaire,
l'Ifremer semble vraiment
tout jeune. Dix ans, c'est encore
peu pour se bâtir une histoire.
Pourtant, l'institut est l'héritier
d'un passé bien plus long, celui
des deux organismes qui ont fusionné
pour lui donner naissance.
ISTPM,
OFFICE DES PÊCHES
L'ISTPM est le plus ancien
des deux organismes parents,
puisqu'il est créé en 1918, sous la
forme d'un Office scientifique et
technique des pêches maritimes
(OSTPM). L'objectif de l'établissement
public est de `favoriser,
par les progrès de la science, le
développement des opérations
industrielles se rattachant directement
ou indirectement à l'exploitation
des richesses de la
mer."
En 1920, l'office conclut un
accord avec la ville de Boulognesur-
Mer, où s'ouvre son premier
laboratoire. L'office s'intéresse
dès sa création aux variations de
présence de hareng et de thon
dans les zones traditionnelles de
la pêche française. En 1923, il est
chargé du contrôle sanitaire des
huîtres et en 1928, apparaissent
les premières études sur l'appauvrissement
des fonds marins
(déjà !), sur la cartographie sousmarine
appliquée à la pêche, sur
la reproduction de l'huître...
Le 14 octobre 1953, l'OSTPM
devient l'ISTPM. Ses missions
évoluent sensiblement vers
l'océanographie et la biologie
appliquées, la technologie de la
pêche, la conservation et la transformation
des produits de la mer
et des cultures marines.
CNEXO,
COORDINATEUR
NATIONAL
Le second parent, le CNEXO,
fait partie de la dernière vague des
créations institutionnelles de la
politique de recherche des années
60. Créé en 1967, le CNEXO est
un établissement public à caractère
industriel et commercial,
placé sous la tutelle du ministère
de l'Industrie, comme ses deux
grands aînés : le Commissariat à
l'énergie atomique (CEA) et le
Centre national d'études spatiales
(CNES).
Jusqu'en 1976, le CNEXO a
pour mission, "en liaison avec les
ministères et les entreprises publiques
et privées, de développer
la connaissance des océans, les
études et les recherches tendant
à l'exploitation des ressources
contenues à leur surface, dans
leur masse, leur sol et leur soussol".
Le décret du 27 janvier 1976 lui
confie une mission de coordination
des programmes de recherche
et de développement de l'ensemble
des organismes publics
concernés par l'océanographie.
IFREMER,
LA RECHERCHE ET LA MER
Le Conseil des ministres du
1" décembre 1982 décide de fusionner
ISTPM et CNEXO, et un
décret en date du 5 juin 1984 précise
l'organisation et le fonction-
Les 20 ans du site
de Brest-Plouzané
En 1969, lors de son dernier
voyage en Bretagne, le général
de Gaulle déclarait devant la
maquette du Centre océanographique
de Bretagne (COB) : "La
France a un rôle mondial à
jouer, grâce à la mer justement.
Il faut l'expliquer sans cesse...
Seulement les Français ne
croient pour l'instant pas beaucoup
à la mer, à ses ressources.
Ici à Brest, on y croit I".
Pour un franc symbolique,
Georges Lombard, maire de
Brest, offrit au CNEXO les 40
hectares de landes du littoral de
Plouzané. Les bâtiments furent
inaugurés par Michel d'Ornano,
ministre du Commerce et de
l'Industrie, le 28 octobre 1974.
Aujourd'hui, le centre de Brest
est le plus grand centre français
de l'Ifremer, avec 1600
personnes : "C'est plus de la
moitié des spécialistes français
de l'océanographie", précise
Pierre Papon.
nement d'Ifremer. "L'objectif initial
des fondateurs de l'Ifremer,"
explique l'actuel P-DG Pierre
Papon, "est de doter la France
d'un organisme de recherche à
vocation maritime capable d'être
le "bras séculier" scientifique et
technologique de la politique maritime
nationale et internationale
de notre pays. Il s'agit de dynamiser
les deux organismes parents,
en élargissant l'horizon de
chacun".
C'est ce métissage culturel,
scientifique et technique, qui
fonde l'originalité et la richesse
de l'Ifremer. Dix ans après sa
création, le pari de la fusion est
largement gagné. n
F.B-C.
"' ISTPM : Institut scientifique et technique des
pêches maritimes." CNEXO : Centre national
pour l'exploitation des océans. ‘" ORSTOM :
Institut français de recherche scientifique pour
le développement en coopération. "' CNAM :
Conservatoire national des arts et métiers.
"Le savant n'est pas l'homme
qui fournit les vraies réponses,
c'est celui qui pose les vraies
questions" Réponse page 22
QUI A DIT ?
ADBS Association des professionnels
de l'information et de la documentation
Statut juridique : Association loi 1901 créée en 1963. La délégation
de Bretagne a été créée en 1982.
Structures : Déléguée régionale Bretagne : Claire Malgras.
Nombre d'adhérents : Environ 5000 en 1993, dont 220 en Bretagne.
Missions : L'ADBS a pour missions de favoriser la connaissance du
milieu documentaire, de promouvoir la formation continue des documentalistes
et bibliothécaires et de représenter l'ensemble des métiers
de l'information et de la documentation, de la veille stratégique à la
conception de produits et services d'information, de la documentation
technique à l'intelligence économique, de l'infométrie à l'expertise
des systèmes de documentation.
Activités : 1/ formation : mise en place d'observatoires des formations
initiales en information spécialisée, stages de formation continue
inter ou intra-entreprises, développement de manuels pédagogiques
2/ marketing : sensibilisation des décideurs, formation des utilisateurs
• 3/ recherche : organisation régulière de séminaires sur les tendances
actuelles de la recherche en sciences de l'information, afin de
favoriser le transfert recherche-profession • 4/ prospective : réflexion
sur l'évolution de la fonction information dans les organisations,
échanges avec les décideurs d'entreprises issus de secteurs d'activités
économiques différents • 5/ certification : mise en place d'une procédure
de certification des professionnels, selon la norme européenne
EN 45003 (niveau expert ingénieur en 1994, niveau technicien supérieur
et assistant en 1995) • 6/ techniques et méthodes documentaires
: surveillance des nouvelles technologies, informatisation, typologie
et évolution des logiciels, normalisation, classement, analyse des
besoins et des comportements des usagers, histoire des techniques et
des méthodes...
Adresse : ADBS Bretagne, BP 75 24, 35075 Rennes Cedex, tél.
99 79 46 01, fax 99 25 41 10.
RÉSEAU NOVEMBRE 94 - N°105
~
LES SIGLES DU MOIS
G2RA Groupement régional de recherche
en acoustique sous-marine de Bretagne
Statut juridique : Convention de partenariat en date du 13/9/1994.
Nombre d'adhérents : 10 établissements : ENSIETA, Ifremer,
ISEB, Micrel, Mors Environnement, Orca Instrumentation, ORSTOM,
Telécom Bretagne, Thomson Sintra ASM, EPSHOM et la participation
du technopôle Brest-Iroise.
Structures : Un comité directeur doté d'un bureau et un comité
scientifique et technique.
Financement : Frais de fonctionnement supportés par les membres •
le mode de financement est propre à chaque projet développé entre les
membres du groupement.
Missions : Instaurer une collaboration étroite entre ses membres dans
le domaine des applications de l'acoustique sous-marine aux secteurs
maritimes (offshore pétrolier, câbles sous-marins, pêches et cultures
marines), océanographiques ou liés à la Défense nationale • favoriser
une dynamique de complémentarité et de coopération entre ses
membres autour de thèmes fédérateurs • assurer la visibilité et la promotion
du potentiel régional oeuvrant dans le domaine de l'acoustique
sous-marine • rechercher les fmancements nécessaires aux projets.
Activités : Développer les applications de l'acoustique sous-marine
en menant des programmes de recherche technologique, dans le but de
permettre la conception de l'industrialisation de produits destinés à
ouvrir de nouveaux marchés dans les secteurs : défense, offshore pétrolier,
câbles sous-marins, pêches et cultures marines, océanographie
mener des actions d'animation technique, de formation.
Correspondant : Dans l'attente de la constitution du bureau, le
contact est : Jean-François Couchouron ou Roland Person, Ifremer
centre de Brest.
Adresse : G2RA, Ifremer centre de Brest, BP 70, 29280 Plouzané,
tél. 98 22 40 40, fax 98 22 41 35.
RÉSEAU NOVEMBRE 94 - N° 105
Décision : Proposition de décision du Conseil du 30 mars 1994 (JOCE du
17/8/94).
Montant : 843 millions d'Ecus (MECU), soit 5,5 milliards de francs.
Durée : 1994-1998.
Objectifs : Sous la dénomination "applications télématiques" est regroupé l'ensemble
des systèmes (matériels et logiciels) et des services (formation à distance,
téléfonnation, télétravail, télémédecine, télégestion du trafic routier, aérien...). Ce
programme a deux objectifs : • favoriser la compétitivité de l'industrie européenne
et stimuler la création d'emplois dans le domaine du télétravail et des téléservices
• promouvoir les actions de recherche orientées vers la télématique "multimédia".
Domaines de recherche et d'expérimentation : 1/ télématique pour
les services d'intérêt public : permettre aux administrations de bénéficier des résultats
de la recherche télématique • rationaliser les infrastructures existantes pour
l'amélioration du service public (transfert d'images, vidéoconférences entre administrations,
développement de serveurs documentaires...) • applications aux soins
de santé : travaux d'imagerie médicale, informatisation, transmission entre les différentes
institutions (hôpitaux, médecins, laboratoires) • applications aux transports
par la mise au point de systèmes télématiques pouvant contribuer à la réduction
des encombrements routiers et à l'amélioration de la sécurité •
interconnexion de réseaux et interopérabilité de services (réseaux télématiques
terrestres et satellites de communication appliqués à la navigation, au transport
multi-modal...). 2/ télématique pour la connaissance : permettre l'interconnexion
des réseaux au niveau européen et la recherche de solutions télématiques à
faible coût pour les centres de recherche, les universités, les bibliothèques, les départements
de formation des entreprises, les maisons d'édition qui sont à la fois
des producteurs et des utilisateurs de connaissances scientifiques . application
aux domaines suivants : télématique pour la recherche, éducation et formation, bibliothèques.
3/ télématique pour l'emploi et l'amélioration des conditions de
vie en zone urbaine et zone rurale (poursuite du programme ORA), localisation de
nouvelles activités économiques . mise en oeuvre du télétravail à domicile et
sous-traitance • actions en faveur des personnes âgées et handicapées. 4/ activités
horizontales de recherche et de développement technologique : ingénierie
télématique, ingénierie linguistique, ingénierie de l'information...
Modalités : Actions à frais partagés, dans lesquelles la Commission peut participer
jusqu'à hauteur de 50% du coût total du projet. Actions concertées pour la
coordination des travaux et mesures d'accompagnement et de soutien.
Contact Euro Info Centre : 99 25 41 57.
RÉSEAU NOVEMBRE 94 - N°105
L'INIST EN CHIFFRES
INSTITUT NATIONAL
DE L'INFORMATION
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
27 000 titres de périodiques internationaux dont
19 000 correspondent à des abonnements en cours
37 000 rapports scientifiques
48 000 comptes rendus de congrès internationaux
64 000 thèses françaises
DOMAINES COUVERTS
Sciences de l'Information
2%
Chimie
6%
Physique
S %
Sciences Humaines et Sociales Médecine Pharmacolo u ie
23 % 16 %
RÉSEAU NOVEMBRE 94 - N`105
Sciences Appliquées
17%
Terre Océan Espace
9%
Biologie
19%
Psychologie
3%
71
De quoi sera fait demain
Anticiper
Capitale des télécommunications, ANTICIPA
a toujours eu une technologie d'avance :
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fibre optique, aujourd'hui l'ATM, les services
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RES 10.94
LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
LA DOCUMENTATION
SCIENTIFIQUE
ET TECHNIQUE
EN BRETAGNE
I( es métiers de l'information scientifique et technique sont nombreux et variés. Après l'édition
viennent la collecte et le stockage des documents : l'image séculaire et toujours actuelle des
bibliothèques, est celle des alignements, non pas de menhirs, mais de périodiques et de livres.
Avec le temps, les collections se complètent et s'enrichissent : ce sont les gisements de la matière
première, de l'information brute. Aujourd'hui, les bibliothèques et centres de documentation
s'informatisent pour faciliter l'accès à l'information scientifique et technique.
Vient ensuite le traitement de l'information, une phase active qui se développe rapidement.
C'est essentiellement la veille technologique : définition d'une demande, collecte ciblée, réécriture
pour utilisation par des non-spécialistes. C'est le rôle de l'ARIST, de l'ANVAR, des
centres techniques et des centres de transfert.
Enfin, le produit fini qu'est l'information traitée doit être mis en circulation, afin de remplir
son objectif : informer ceux qui ont besoin de l'être. Voilà où se placent les médias, RESEAU en
particulier, qui présente aux laboratoires de recherche et aux entreprises un compte rendu mensuel
accessible, résumant une part essentielle de l'activité de recherche menée en Bretagne.
Tous ces acteurs travaillent en réseau, chacun ayant à coeur de faire valoir ses spécificités.
S'il y a aujourd'hui quelques faiblesses, c'est du côté de la demande. Ce dossier doit contribuer
à éveiller l'intérêt des laboratoires de recherche et des PME bretonnes à l'importance de l'information
scientifique et technique.
9
DOSSIER LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
INFORMATION
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
la politique nationale
François Hinard est directeur
de la DISTB, la Direction
de l'information scientifique
et technique et des bibliothèques,
au ministère de
l'Enseignement supérieur et
de la Recherche. Pour RESEAU,
il dresse l'état de l'information
scientifique et
technique en France.
Réseau : Quelles sont les forces
et faiblesses de la France en matière
d'information scientifique
et technique ?
François Hinard : Lorsqu'on observe
le paysage français de l'information
spécialisée, on constate
deux handicaps majeurs :
- En ce qui concerne l'offre d'information
spécialisée, la France
souffre d'un manque d'acteurs
puissants. Si l'on excepte la production
des deux principaux
pôles, l'INIST'3 et l'INPI"', dans
les secteurs des banques de données
et des brevets, bien des domaines
demeurent en jachère ou
peu exploités. L'édition électronique
est dominée par de puissants
groupes internationaux
comme Elsevier ou Pergamon.
Il n'en existe pas de français.
Par ailleurs, la production émanant
du secteur public dépasse très
largement la production du secteur
privé, ce qui perturbe la vérité des
coûts et des prix. Et puis, nous
avons une offre beaucoup trop
généraliste et pas assez ciblée.
- Quant à la demande d'information,
on ne peut que déplorer sa
très grande faiblesse. On peut
aussi regretter un manque d'intermédiaires
en information, intermédiaires
particulièrement nombreux
aux Etats-Unis.
"En matière
d'information
scientifique
et technique,
Ile s régions
disposent
d'un éventail
de compétences
particulièrement
solide pour
démultiplier
l'action
des pouvoirs
publics".
En revanche, la France dispose de
très sérieux atouts structurels : un
excellent réseau de télécommunications
avec le RNIS'2 , RENATERt"),
réseau de réseaux de transport
de données, le Minitel ouvert
aux services et aux professionnels
grâce au kiosque.
Réseau : Comment la DISTB envisage-
t-elle de coordonner l'information
scientifique et technique
en France ?
F.H. Dans une communication au
conseil des ministres de janvier
dernier, le ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche,
François Fillon, a présenté
les grands axes de sa politique en
matière d'information scientifique
et technique, que je résumerais en
deux points : mener une politique
des contenus, aménager le cadre
institutionnel.
Dans cet esprit, j'ai lancé un programme
d'évaluation des besoins
et de l'offre existante en matière
de banques de données publiques.
Le ministère fera également porter
son effort sur la réalisation de
programmes sur les banques
d'images, le développement du
signalement de la littérature grise
(comptes rendus de colloques,
rapports de laboratoires...).
Sur le plan institutionnel, le gouvernement
vient de confirmer la
mise en place du Haut conseil et
du Comité de coordination, instances
auxquelles il revient de
nourrir la réflexion en matière
d'information scientifique et technique.
Réseau : Quel est le rôle des régions?
F.H. L'organisation régionale de
la France est particulièrement vivace.
Si je m'en tiens aux partenaires
de la DISTB en matière
d'information et d'innovation, les
délégués du ministère (DRRT3'),
l'ANVARt3', les CCIt3', les
ARIST")... la Région dispose d'un
éventail de compétences particulièrement
solide pour démultiplier
l'action des pouvoirs publics. De
cette relation de proximité entre
une région et ses représentants,
dépendent la pertinence et la force
de cette action.
Le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Recherche soutient
de nombreux projets en région.
Si nous prenons le cas de la
Bretagne, au cours des deux dernières
années, pour ce qui
concerne l'information spécialisée,
la DISTB a apporté son
soutien à l'ENSTBt" de Brest, à
l'IUP" de Vannes, à l'université
de Rennes I et de Rennes II,
à l'ARIST, au CERTAC(", à
l'ENSP"' et au CCSTI de Rennes...
Par ailleurs, nous soutenons une
initiative à caractère typiquement
régional : les conventions d'affaire
destinées à favoriser le transfert de
technologies. Ces manifestations
réunissent les professionnels d'un
secteur d'activité dans une ville
donnée. Développées dans plusieurs
régions, certaines de ces
conventions se sont pérennisées et
ont été reprises par leurs municipalités
d'accueil. C'est le cas de
Technomer à Brest.
"' INIST : Institut national d'information scientifique
et technique ; INPI : Institut national de
la propriété industrielle. °' RNIS : Réseau numérique
à intégration de services permettant
l'usage des images et du son ; RENATER : Réseau
national de télécommunications pour la
technologie, l'enseignement et la recherche,
créé pour interconnecter les établissements
d'enseignement supérieur et les centres publics
ou privés de recherche et pour assurer les
connexions sur les réseaux de télécommunications
pour la recherche ou l'enseignement
des autres pays.'" DRRT : Délégué régional à
la recherche et à la technologie ; ANVAR :
Agence nationale de valorisation de la recherche
; CCI: Chambre de commerce et d'industrie
; ARIST : Agence régionale de l'information
scientifique et technique. "' ENSTB : Ecole
nationale supérieure des télécommunications de
Brest ; IUP : Institut universitaire professionnalisé
; CERTAC : Centre régional des technologies
de l'audiovisuel et de la communication ;
ENSP : Ecole nationale de santé publique.
10
"11 faut une synergie
entre le monde du
renseignement,
la communauté
scientifique et
les médias",
constate
Roger Faligot,
spécialiste
des questions
de stratégie
en Asie.
ts
Photo f. 9oirew{uflin.
DOSSIER LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
LE RENSEIGNEMENT
TECHNICO-SCIENTIFIQUE:
une matière première stratégique
Les sciences et les technologies
sont plus que jamais
les ressorts de la compétition
économique ; il en résulte
que l'information, le
renseignement, sont devenus
des rouages essentiels
pour le développement national.
es origines militaires du renseignement
expliquent que
l'on assimile volontiers tout ce qui
relève de cette activité à de l'espionnage,
en y ajoutant la connotation
négative et romanesque qui
en découle. Et pourtant...
NE PAS VIVRE
SUR SES ACQUIS
"Il est indispensable de ne pas
se contenter de produire et de
vivre sur ses acquis, mais de maîtriser
parfaitement les informations
concernant les concurrents,
pour se défendre et attaquer.
Etre au courant des évolutions
dans son secteur d'activité est un
impératif vital. Les données
scientifiques, techniques, technico-
économiques et financières
évoluent sans cesse, ce qui nécessite
de surveiller les tendances,
de déceler les indices de changement,
d'anticiper, d'être prêt à
innover", affirme, dans un entretien
accordé à la revue France-
Eco Japon, Serge Plattard,
conseiller pour la science et la
technologie auprès de l'ambassade
de France à Tokyo.
Le fonctionnaire français est
à bonne école au pays du soleil
levant, dont on ne cesse de dire
que le ratissage systématique des
informations en provenance de
l'étranger est l'une des clés de la
réussite économique.
HISTOIRE DU
RENSEIGNEMENT
La réalité est plus nuancée,
comme nous l'explique le Brestois
Roger Faligot, spécialiste des
questions de stratégie en Asie et
lui-même directeur d'une lettre
d'information internationale,
l'Asian Seas Newsletter : "Les
départements de renseignement
scientifique sont nés pendant la
guerre de 14-18 ; les grands
maîtres en furent les Britanniques
et les Français. A l'époque,
l'arme bactériologique
étant considérée comme l'arme
suprême, les laboratoires de biologie
se sont trouvés en première
ligne. Aujourd'hui, les services
de renseignement et les scientifiques
travaillent ensemble aux
Etats-Unis, en Allemagne et au
Japon. Un tiers des personnels
de la CIA est affecté au renseignement
économique et scientifique
.
Au Japon en particulier, renseignement
et connaissance sont
intimement liés, historiquement
et culturellement. Qu'il s'agisse
du secteur public, du secteur
privé ou du monde de la recherche,
tous font remonter les informations
au cabinet du Premier
ministre, qui agit littéralement
comme un aspirateur."
EVOLUTION DU
SYSTÈME FRANÇAIS
"Mais il ne faut pas mythifier
le système japonais", poursuit
Roger Faligot : "il a les défauts
de ses avantages. Comme il
n'existe pas d'échelons intermédiaires
pour filtrer, exploiter et
redistribuer l'information, il se
produit un véritable goulot
d'étranglement au niveau de la
direction de l'Etat. Le haut de la
pyramide est littéralement noyé
par l'information et une partie
du renseignement ne circule
plus."
Que se passe-t-il en France ?
"Le secrétariat de la Défense nationale
dépend du Premier ministre
: il centralise toutes les informations
scientifiques pour
établir des stratégies de recherche,"
fait remarquer Roger
Faligot. "Il est également chargé
de classifier les secrets défense
en matière scientifique. La
DGSE" se charge du renseignement
sur les firmes et organismes
étrangers susceptibles
d'être en compétition avec la
France. Ceci est une évolution
nouvelle dans le système de renseignement
national."
MISE EN PLACE
D'UN SYSTÈME EUROPÉEN
Depuis la fin de la guerre
froide, les services de renseignement
français, comme leurs homologues
étrangers, travaillent
de moins en moins sur les renseignements
strictement militaires
(qui ne représentent plus que
20% de leur activité). Ils se
consacrent en priorité au recueil
d'informations d'intérêt plus général,
parmi lesquelles les renseignements
de nature scientifique
et technologique.
"Actuellement, le débat est
ouvert pour redéfinir une frontière
du renseignement technicoscientifique
à l'échelon européen.
Il s'agit de protéger
l'Union européenne contre les
ex-pays communistes, l'Asie et
les pays islamiques notamment",
précise Roger Faligot.
Les domaines où la recherche
scientifique et technologique est
"sensible" sont très nombreux.
L'armement, l'aéronautique, les
télécommunications ou l'électronique
sont les plus évidents pour
le public. Mais des secteurs
comme la météorologie, la biologie,
l'agro-alimentaire ou encore
la recherche médicale sont tout
aussi stratégiques. Citons, par
exemple, la recherche d'un vaccin
contre le SIDA, dont les enjeux
économiques et humains sont
considérables.
F.B-C.
"' DGSE : Direction générale des services extérieurs.
11
LA BIBLIOTHÈQUE:
LES SCIENCES
A PORTÉE DE TOUS
L'Espace des sciences, créé en 1986 à l'initiative de la Ville
de Rennes, réunit deux structures : le CCSTI et la Bibliothèque
municipale. Cette union répond au souci des élus de
donner aux publics le moyen de suivre le développement
scientifique et l'évolution technologique, de comprendre
leurs implications inhérentes à leur vie quotidienne et de
maîtriser leur environnement.
La Bibliothèque des sciences :
classement des disciplines scientifiques
Acquisitions Prêts
Informatique 12 % 20 %
Mathématiques-physique-chimie 8 % 8 %
Entreprise 8 % 10 %
Médecine 6 % 6 %
Technologie 4 % 4 %
IN IST
DOSSIER LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
VERS L'ANIMATION
SCIENTIFIQUE
Si le temps des généralistes,
aptes à couvrir l'ensemble du
spectre des sciences, s'estompe, la
bibliothèque cherche à créer un
équilibre reposant sur des champs
disciplinaires propres à nourrir le
débat de société, tendant à inverser
sa relation traditionnellement
frileuse avec la science, révélatrice
de mentalités intellectuelles
et d'habitudes éducatives.
En effet, la tradition humaniste
d'échanges culturels et de circulation
des hommes et des idées,
s'est enrichie au fil du temps du
mouvement de vulgarisation, qui
fit évoluer la culture centrée sur
les humanités vers une culture
fondée sur les sciences.
UN FONDS RICHE ET EN
CONSTANTE ÉVOLUTION
Pour la constitution de son
fonds, la bibliothèque met en
adéquation sélection d'achats, attentes
des publics, émergence de
formes nouvelles de diffusion des
savoirs. Offrant une médiation par
rapport à l'univers mouvant des
connaissances, la bibliothèque
conjugue l'actualité éphémère
avec le suivi d'un mouvement
plus ample, fait d'histoire des
Marie-Thérèse Pouillias
est le conservateur général
de la Bibliothèque municipale
de Rennes.
sciences, de science-fiction, de
relations littéraires, de recherches
contemporaines, de visions prospectives
menant un travail d'acculturation
du public.
Documents imprimés, audiovisuels,
micro-informatique, information
numérique sont partie
intégrante de l'offre de services et
induisent une identification pour
les différentes générations élevées
avec "le poids des mots et le choc
des photos".
Le didactisme peut voisiner
l'attractif et le divertissant, variation
de méthodes donnant à chacun
la capacité de mesurer de
quoi demain sera fait et le pouvoir
d'être un acteur conscient de sa
responsabilité à l'aube du prochain
millénaire.
Marie-Thérèse Pouillias.
"La science pour tous" ou un
idéal démocratique, tel est
l'élan fédérateur qui guide les partenaires
dans la définition de leurs
missions et l'accomplissement de
leurs activités.
Dans cette relation d'alliance,
la bibliothèque est chargée de réunir
une documentation sur les
sciences et les techniques qui englobe
l'état de ces disciplines,
leur place dans notre culture, dans
l'évolution des sociétés et dans
nos rapports sociaux.
Du 30 novembre au 1er décembre/
Colloque INTERNET
Rennes : tout ce que vous n'avez jamais osé demander sur INTERNET,
le réseau international des sciences. Tel est le thème de ce colloque
organisé par l'ADBS (Association des professionnels de l'information
et de la documentation). Les chercheurs de Beaulieu à Rennes
sont connectés entre eux par le réseau VERDUR, lui-même petite
boucle du filet OR (Ouest-Recherche), la composante régionale Bretagne-
Pays de la Loire du réseau national de la recherche, RENATER.
Ce réseau national n'aurait que peu d'intérêt s'il n'était relié au réseau
é
seau international INTERNET. Comment fonctionne ce réseau ? Comment
utiliser au mieux ses possibilités ? Et aussi, comment éviter d'en
devenir l'esclave ?
Rens. : ADBS Bretagne, tél. 9979 46 01.
L'INIST
Créé en 1988 à Nancy par le CNRS, l'Institut de l'information
scientifique et technique met à disposition des chercheurs 27000
titres de périodiques scientifiques internationaux, 48 000 comptes
rendus de congrès, 64000 thèses et 37000 rapports de recherche
scientifiques français. Ses deux principales bases de données,
FRANCIS (sciences humaines, sociales, économie) et PASCAL
(autres sciences), offrent 10 millions de références bibliographiques.
Depuis peu, la livraison des documents peut se
faire directement sur télécopieur ou par téléchargement
(passage d'un micro-ordinateur à un
autre) via Numéris. Grâce à la numérisation de
10 millions de pages, le contenu des principaux
périodiques est aujourd'hui disponible sur disque
optique.
Rens. :INIST, 2 allée du Parc de Brabois,
54514 Vandceuvre lès Nancy Cedex, tél. 83 50 46 05, Minitel 3614 INIST.
La Bibliothèque de la mer
Brest : l'IUEM, l'Institut universitaire européen de la mer, doit regrouper
les laboratoires de l'UBO versés dans les études marines. Sa
construction est prévue en deux phases sur le technopole Brest-Iroise.
La seconde tranche, en 1997 au plus tôt, comprendra le CEDM
(Centre d'études et de documentation marines).
Il devrait réunir la documentation de ('Ifremer, de l'Orstom (recherche
outre-mer), d'une partie de la section sciences de la BU et du Cedem,
le Centre de droit et d'économie de la mer (cette fusion rendra encore
plus incontournable le "câblage" de l'UBO). La Bibliothèque de
la mer, par ses enjeux, éveille beaucoup d'espoirs. Certaines personnes
ont même pensé y faire venir le fonds "marine" de la Bibliothèque
nationale.
1121
LE FACE À FACE
DOCUMENTALISTECHERCHEUR
Marie-Anne 011ivier dirige la Bibliothèque de géologie de
l'institut Géosciences, sur le campus de Beaulieu à Rennes.
Quelque 120 chercheurs utilisent ses services pour la bibliographie
et la documentation scientifique.
POUR EN SAVOIR PLUS
"Des banques de données"
est une brochure réalisée par
la DISTB (MESR) à l'attention
des étudiants, enseignants et
chercheurs. Elle est distribuée
à titre gratuit par la sous-direction
des bibliothèques et
comprend un glossaire, une
bibliographie, la liste des
adresses utiles, un panorama
de l'offre d'information, un
chapitre sur Internet, un autre
sures techniques d'interrogation
des banques de données.
Quelques bonnes
adresses de l'IST
ADBS : Association des professionnels
de l'information et de la
documentation, Délégation Bretagne,
BP 7524, 35075 Rennes
Cedex, tél. 99 79 46 01, fax
99 25 41 10.
ARIST : Agence régionale d'information
scientifique et technique,
1, rue du Gal Guillaudot,
35044 Rennes Cedex, tél. 99
25 41 25, fax 99 25 41 10.
ANVAR : Agence nationale
pour la valorisation de la recherche,
Christian Kerlovéou,
délégué régional, 9, rue du
Clos Courtel, 35700 Rennes,
tél. 99 38 45 45, fax 99 38
56 51, Minitel 3615 ANVAR.
INPI : Institut national de la
propriété industrielle, Centre
régional de documentation, 11,
rue Franz Heller, 35000 Rennes,
tél. 99 38 16 68.
La documentation
informatique
L'informatique se caractérise
par une évolution extrêmement
rapide, générant des besoins
importants en documentation
scientifique et technique. Le
centre de documentation de
l'IRISA, sur le campus de Beaulieu
à Rennes, comprend
12 000 rapports de recherche,
8 500 ouvrages et 270 revues.
L'interrogation du fonds documentaire
est entièrement informatisée
et ouverte aux entreprises
et laboratoires extérieurs.
Rens.: Pascale Laurent, tél. 99 84 72 75
ou 72 76.
DOSSIER LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
Forte de cette expérience, elle
la dispense aujourd'hui à ses
collègues du CNRS, en faisant paraître
dans le Micro-bulletin"' un
article sur "Le face à face documentaliste/
chercheur" : "Pour le
chercheur, l'essentiel est de trouver
le bon document au bon moment".
LA DOCUMENTATION
AU CNRS
"Les personnes en charge de
la documentation sont autonomes
pour gérer leur centre",
commence Marie-Anne 011ivier.
"Un de leurs rôles fondamentaux
est de former le chercheur
aux techniques documentaires :
c'est tout un art !"
Prenons Gwendall Tiberg,
chercheur né de l'imagination
de Marie-Anne 011ivier. Dès son
DEA, Gwendall est initié à la
recherche bibliographique : il
apprend à utiliser les nouvelles
techniques de recherche bibliographique'''.
"Malgré l'aide apportée
par l'informatique, le
temps de lecture s'étend au détriment
du temps consacré à la
rédaction d'ouvrages scientifiques",
constate la documentaliste.
En moyenne, un jeune chercheur
consacre 20 à 30 % de son
temps à chacune de ces deux activités
: documentation et rédaction,
le reste étant réservé à la
recherche, à l'administration et
éventuellement à l'enseignement.
LE RÊVE DU CHERCHEUR
Depuis son retour des Etats-
Unis, où il a puisé la matière de
son rêve, Gwendall consacre désormais
plus de temps à la rédaction
(30 à 40 %) qu'à la lecture
(15 à 25 %). C'est que maintenant,
chargé de recherche au
CNRS, il en connaît un rayon !
Confortablement installé à son
bureau, Gwendall consulte articles
et ouvrages, disponibles
instantanément sur l'écran de
son micro-ordinateur. Le nez
dans un livre, il se réveille au milieu
d'une immense salle cernée
de rayonnages : la Bibliothèque
universitaire, récemment rebaptisée
SCD (Service commun de
documentation). La Bibliothèque
universelle, BU de demain, est
encore un rêve.
LE DOCUMENTALISTE,
UNE FONCTION CLÉ
Pour que le chercheur puisse
passer le plus clair de son temps à
la recherche et à la publication, le
documentaliste organise le classement
des périodiques, des tirés-àpart,
des thèses, des livres anciens
et des dossiers documentaires, par
thèmes et par ordre alphabétique.
Il utilise le système de prêt interuniversitaire
pour l'échange d'articles
et d'ouvrages.
La bibliothèque est conçue de
manière à ce que l'utilisateur
puisse trouver facilement ce qu'il
cherche, sans avoir recours aux
services du personnel. Le documentaliste
peut alors se consacrer
à la mise à disposition de
l'information (choix des acquisitions,
des bases de données,
consultation des catalogues, gestion
des abonnements...). Un
nouveau rôle des documentalistes
consiste à "apprivoiser" les
informations trouvées sur Internet"'
pour les transmettre aux
chercheurs.
H.T.
La bibliothèque de la faculté
des sciences à Beaulieu :
une convention doit être
signée prochainement entre
le président de Rennes 1 et
le groupe régional de banques
CIC, afin de financer l'achat
de livres et l'attribution
de bourses aux étudiants.
01 Micro-bulletin n°48, fév.lmars 93, p. 77-80.
''' Citons par exemple Biblio-PC, un gestionnaire
bibliographique pour compatible-PC, mis
au point par Alain Bellido, chercheur à la station
biologique de Paimpont, de l'université de
Rennes 1. Ce logiciel est disponible sur commande
d la Station biologique, 35380 Paimpont,
tél. 99 07 81 81, fax 99 07 80 89. "' Internet :
réseau international de données scientifiques.
Contact : Marie-Anne 011ivier
Tél. 99 28 60 75
13
GÉRER LA DOCUMENTATION
SCIENTIFIQUE
l'exemple de la Bibliothèque universitaire
Jean-Yves Roux dirige la
bibliothèque de l'université
de Rennes 1.
La documentation
â Rennes 1
Le Service commun de la documentation
comprend 4 sites
auxquels s'ajoutent des bibliothèques
de proximité dans les
composantes ou les laboratoires.
Nbre d'ouvrages accessibles : 330 000
Nbre d'acquisitions annuelles : 5 800
Nbre de titres de revues : 8 000
Nbre de prêts par an : 157 000
Nbre d'usagers inscrits : 14 000
Budget documentation 1993 :
environ 10 millions de F
Effectif: environ 60 personnes
LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
i1 41
mesures sont toujours en vigueur
aujourd'hui.
L'explosion démographique et
l'élévation du niveau d'études
engendrent la construction des
campus universitaires, entre 1965
et 1970. Chacun est équipé de sa
bibliothèque. Passé cet effort de
construction, les crédits deviennent
parcimonieux, non sans
dommage pour les bibliothèques.
Une collection digne de ce nom
ne se fait pas en 5 ans, mais en
25 ou 30 ans!
Heureusement, à partir de 1989,
des moyens reconsidérés permettent
de rattraper une partie de
notre retard sur les autres pays
européens.
Réseau : De qui dépendent aujourd'hui
les bibliothèques universitaires?
J.Y.R. Depuis 1985, la loi Savary
a transformé les bibliothèques
universitaires en SCD (Services
communs de documentation).
Gérés par chaque université, ils
sont placés sous la tutelle du ministère
de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche et en particulier
de la DISTB1".
A Rennes, cette restructuration a
eu pour effet, en 1989, de distinguer
les bibliothèques des universités
de Rennes 1 et de Rennes 2,
jusqu'alors regroupées sous le
terme de "Bibliothèque interuniversitaire".
Dans un souci de coordination, la
DISTB a pour objectif la constitution
de deux catalogues nationaux,
l'un pour les périodiques,
l'autre pour les ouvrages. Le catalogue
des périodiques est d'ores
et déjà disponible sur le CDRom°'
dénommé Myriade, qui
comprend 260000 titres.
Réseau : Comment le SCD de
l'université de Rennes 1 envisage-
t-il sa modernisation ?
J.Y.R. La Bibliothèque universitaire
de Rennes 1 a souvent ouvert
ses portes à l'innovation et
aux nouvelles technologies. Elle a
été l'une des premières, en 1975,
à expérimenter un réseau de télécommunications,
le réseau Cyclade.
Ce réseau, prototype de
Transpac, reliait les centres
INRIA et CNET, à Pans et à Lannion,
avec le CCETT à Rennes.
On parlait alors déjà d'autoroute
de l'information !
Aujourd'hui, le fonctionnement
coordonné par la DISTB, au sein
d'un réseau national, est une
priorité indispensable. C'est
pourquoi la DISTB met en place
le schéma directeur concernant
l'informatisation et la modernisation
des bibliothèques. Pour faire
face à la multiplicité des solutions
informatiques, elle rationalise
les prestations offertes par le
serveur national, le SUNIST",
pour permettre le maximum
d'échanges entre les SCD.
H.T.
°i DISTB : Direction de l'information scientifique
et technique et des bibliothèques. °' CDRom
: abréviation de l'anglais "compact disk
read only memory", disque optique numérique
(à lecture laser) permettant uniquement la lecture
des informations. °' SUNIST : Serveur universitaire
d'information scientifique et technique.
Contact : Jean-Yves Roux
Tél. 99 38 25 83
Dirigé par Jean-Yves Roux', le Service commun de documentation
de l'université de Rennes 1 comprend trois sections :
les sciences, la médecine et pharmacie, le droit et sciences
économiques. Longtemps discret, il participe activement à la
diffusion de l'information scientifique et technique des
27000 étudiants de l'université.
Réseau : Quelle est l'histoire de
la Bibliothèque universitaire ?
Jean-Yves Roux : La première
implantation spécifique à Rennes
remonte à 1905. En 1962, après
de longues études, le ministère en
charge de l'enseignement supérieur
fixe les conditions d'accès,
les normes de classement et de
classification pour toutes les bibliothèques
universitaires : ces
V9 92 LS 66 XVd / b8 96 OS 66 131
xapa0 S3NN321 60092 - 999 d8
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saneluawala suoltneoaad sap ' aaueJou6i Jed no
apie6aw aed 'spi auuog ap `sa6innlP luannos uaiq tuos
lamas uos ana pop 1nb ao `stellnsaa sas `s1a(oad sas -
I sluaaanauo3 sai
luassaaalui 'ane}-aiones uos no 'sinap sas `sldaauoo sas -
i 3uauewaad aa6uep ua ma asiadaalu3i
ap anbilewao}uw `apaulsnpui 'anbiwouooa alaans ei -
LA
DOCUMENTATION
UNIVERSITAIRE
BRESTOISE
Avec l'ouverture du centre de ressources de la nouvelle faculté
des lettres Victor Ségalen, l'informatisation progressive
et le projet de Bibliothèque de la mer sur le technopôle,
la documentation universitaire brestoise connaît d'importants
changements. Il faudra cependant quelques années
avant de mener la démarche à terme.
A Rennes, l'antenne scientifique de la
Bibliothèque municipale est entièrement
1.
informatisée.
DOSSIER LA DOCUMENTATION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE EN BRETAGNE
a documentation est une affaire
de temps. On ne constitue
pas du jour au lendemain un
fonds majeur dans tel ou tel domaine.
"Ici, la bibliothèque est
née avec l'université, au début
des années 60", relate Maryvonne
Tosser, conservateur en
chef de la section "sciences" de
la BU. "Les collections de périodiques
ne démarrent, pour la
plupart d'entre elles, qu'en
1965. Pour les sciences, ce n'est
pas très grave, la connaissance
évoluant très vite. La biochimie
d'il y a vingt ans et celle d'aujourd'hui,
c'est la nuit et le
jour". Cela dit, la priorité est de
coller au programme des étudiants
et aux parutions du moment.
LES CHOIX DE
L'ACQUISITION
L'achat des livres est effectué
à partir d'une revue qui recense,
notice à l'appui, leur dépôt légal
à la Bibliothèque nationale. "Si
je vois un ouvrage de biochimie
alimentaire chez l'éditeur Masson,
ou un livre en anglais sur
les algues, je n'hésite pas, il faut
être au top dans ces domaines.
En revanche, j'attendrai vraiment
qu'on me réclame un livre
de mathématiques en anglais
sur les équations différentielles".
La BU est aujourd'hui
forte de 40000 ouvrages. Mais
bien avant ceux-ci, viennent les
revues, du moins en terme de
prix : les périodiques étrangers
accaparent plus de 75 % du
budget annuel de la section
"sciences", budget qui s'élève à
1,3 million de francs. Sur les 150
abonnements en cours, plusieurs
d'entre eux dépassent les 10000
francs par an. A titre d'exemple,
l'abonnement aux "Chemical
abstracts" coûte 18 000 dollars
par an.
PLUS D'ESPACE :
ON RESPIRE
Si l'université de Brest a des
points forts, la vocation de sa
bibliothèque est d'être pluridisciplinaire
et utile au maximum
d'étudiants et d'utilisateurs. Selon
le chiffe officiel de l'an dernier,
ils étaient 5 235 à être inscrits à
l'UFR"' de sciences et techniques
et à suivre leur cursus à l'université
de Bretagne occidentale à
Brest. Un chiffre qui ne devrait
guère varier cette rentrée-ci.
Ce qui en revanche va changer,
c'est la place dont les étudiants
pourront disposer à la BU. Le
transfert de la section lettres et
sciences humaines au centreville,
dans le centre de ressources
Victor Ségalen, a libéré un espace
qui était devenu nécessaire.
Maryvonne Tosser,
conservateur de la section
"sciences" de la BU :
"L'université de Brest est
récente, notre priorité aura été
la constitution de collections
cohérentes".
CD-ROM ET PRÊT
INTERUNIVERSITAIRE
Outre les aspects évoqués dans
les encadrés, on peut encore retenir
deux caractéristiques de la
BU : le recours aux CD-Rom et
les prêts entre bibliothèques. Les
premiers sont surtout pratiques
pour les recherches bibliographiques.
Une publication de
l'INIST ? La réponse est sur le
CD-Rom "Pascal" ; une citation
dont on a oublié l'auteur ? Il est
révélé par le "Robert" informatique.
"La seule limite vient des
lecteurs de CD-Rom", dit Maryvonne
Tosser, "il en faudrait davantage,
ou alors monter les
CD-Rom en réseau, ce qui pose
un problème juridique". Un CDRom
bibliographique coûte à ce
jour près de 17000 francs.
Quant au service de prêt entre
bibliothèques, il s'agit d'une messagerie
électronique permettant
d'échanger des documents entre
bibliothèques, qu'elles soient
françaises ou étrangères. "Avec la
progression du nombre d'étudiants
en fin de 2' cycle ou en 3`
cycle, aucun centre de documentation
n'est capable de satisfaire
son public à 100% sur ses propres
ressources". Pour l'instant,
une fois la connexion effectuée,
les envois de documents se font
par voie postale, ce qui devrait
évoluer avec, entre autres, les réseaux
de communication à haut
débit.
J.P.
"i UFR : Unité de formation et de recherche.
Contact : Maryvonne Tosser
Tél. 98 0164 07
L'informatisation à l'ordre du jour
C'est l'objectif principal du Service commun de documentation, qui "chapeaute" les
différentes bibliothèques de l'université : "la documentation brestoise est nécessairement
appelée à fonctionner en réseau", annonce Maryvonne Tosser. Le nouveau
centre de ressources Victor Ségalen, riche de 120000 volumes, "essuie les plâtres"
du système informatique. Il permet notamment la consultation du catalogue, la gestion
des prêts et la recherche documentaire à distance.
Ce service sera étendu progressivement aux sections Droit-économie, Sciences et Médecine-
odontologie de la BU. Depuis 1993, la BU effectue un catalogue informatisé
des ouvrages acquis. A terme, le catalogue intégral des collections de l'UBO devra
être accessible à tous les utilisateurs, où qu'ils se trouvent, même devant un Minitel domestique.
Si bien que l'on parle de "câblage de l'université". Dans cette perspective,
l'UBO a lancé un programme qui a déjà reçu le soutien du ministère de l'Enseignement
'Enseigne
ment supérieur et de la Recherche.
15
COMITÉ DE PARRAINAGE :
ECOLE NATIONALE SUPÉRIEURE
AGRONOMIQUE DE RENNES
ZOOPOLE DE SAINT-BRIEUC
ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE
DE CHIMIE DE RENNES
CHAMBRE D'AGRICULTURE
D'ILLE-ET-VILAINE
CEMAGREF
DIRECTION RÉGIONALE DE
L'ENVIRONNEMENT
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE
AGRONOMIQUE
CONSEIL RÉGIONAL DE BRETAGNE
CONSEIL GÉNÉRAL D'ILLE-ET-VILAINE
DRIRE
ADEME
IFREMER
ORGANISATION :
EDF
GDF
M CHAMBRE
DE COMMERCE
ET D'INDUSTRIE
DE SAINTMALO
IMP DOLOISE. PICHON
TECHNICIENS DE L'ENVIRONNEMENT
RESPONSABLES DE PRODUCTION INDUSTRIELLE
REPRÉSENTANTS DE L'AQUACULTURE
ET DU MONDE AGRICOLE
INGENIEURS HOSPITALIERS
ELUS ET TECHNICIENS DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
ESPACE DUGUAY-TROUIN
SAINT-MALO
16.17.18 NOV 1994
BRETAGNE • NORMANDIE • PAYS DE LOIRE
SALON PROFESSIONNEL DES
TECHNOLOGIES DE L'ENVIRONNEMENT
POUR RECEVOIR LE PROGRAMME DES CONFÉRENCES/DÉBATS. CONTACT : NATHALIE TRÉMORIN - Tél. 99 56.60.02
Le camélia est au coeur
d'un programme de
recherche européen,
à l'initiative des
pépinières
de Kerisnel.
LES PÉPINIÈRES
DE KERISNEL
LA VIE DES ENTREPRISES
Créées en 1964 à l'initiative de la SICA"' de Saint-Pol-de-
Léon, les pépinières de Kerisnel se situent aujourd'hui dans
le quintette de tête des entreprises françaises du secteur
horticole. Soucieuses de qualité et d'innovation, elles sont à
l'origine de nombreux programmes de recherche.
uverte depuis plusieurs an-
VI nées au marché international
et avec 2 500 variétés de végétaux
de pépinière en catalogue, la société
"Pépinières de Kerisnel"
s'affirme leader des entreprises
horticoles en Bretagne, et première
productrice française de
produits de terre de bruyère (camélias,
azalées, hortensias,
bruyères...). Elles font partie de la
SICA de Saint-Pol-de-Léon, plus
connue pour sa production légumière
qu'elle commercialise sous
la marque "Prince de Bretagne".
UN MARCHÉ
EN PLEINE ÉVOLUTION
"Les modes de commercialisation
dans le secteur horticole ont
nettement évolué depuis 5 ou 6
ans, tout particulièrement avec
l'apparition des `jardineries". Ce
nouveau mode de distribution
nous impose un très gros volume
de production", souligne Thierry
Jégou, directeur des pépinières.
Pour satisfaire cette demande, et
se maintenir aux premiers rangs
du marché horticole français, les
pépinières de Kerisnel misent sur
la recherche et l'innovation.
La société léonarde travaille aujourd'hui
avec deux laboratoires
de recherche, tous deux installés
à Saint-Pol-de-Léon. Le GIP°
Prince de Bretagne Biotechnologie
apporte ses compétences en
biologie moléculaire et cellulaire.
"Plus proche du terrain, le
CATE" expérimente les travaux
du GIP", ainsi que le souligne
André Musard, ingénieur responsable
du programme horticole.
Les recherches sollicitées par
les pépinières de Kerisnel ont
d'ores et déjà permis l'établissement
de références en termes de
sols, de fertilisation et de traitement
phytosanitaire. Celles-ci
sont déterminantes et participent
à l'établissement précis et
rigoureux de véritables fiches de
culture.
"L'homogénéisation des productions
et le maintien, année
après année, d'une même norme
de qualité pour chaque variété
horticole, sont les clefs et les
atouts vitaux de notre entreprise",
insiste Thierry Jégou. Ces
résultats ont récemment permis
aux pépinières de Kerisnel de garantir
à leurs clients la durabilité
de la couleur des hortensias, ceci
pour six mois et indépendamment
de la nature du sol d'implantation.
La valorisation des matériaux
de récupération, le recyclage des
eaux en pépinières, font eux aussi
l'objet d'importants programmes
de recherche ; ainsi la laine de
roche usagée des producteurs de
tomates locaux est-elle utilisée
aujourd'hui en mélange dans les
substrats pour toutes les plantes
commercialisées en conteneurs,
"qui représentent 90 % de nos
ventes", souligne Thierry Jégou.
UN TOUT NOUVEAU
PROJET EUROPÉEN
Mais c'est sur la scène européenne
que les recherches entreprises
par les pépinières de Kerisnel
vont, aujourd'hui et à l'avenir,
pouvoir se développer. En effet,
la SICA de Saint-Pol-de-Léon
vient d'obtenir, en juin 1994, le
label Eurêka pour son groupement
horticole. Ce type de label européen
est le second accordé à une
entreprise bretonne et le tout premier
du secteur horticole. Sanctionnant
la qualité d'un projet, il
valide les programmes de recherche,
définis par les entreprises
concernées, auprès d'organismes
tels que l'ANVAR1'> et les différentes
collectivités territoriales.
Le projet Eurêka Celtiflor-
EU1200 associe la société espagnole
Viveros del Ulla aux pépinières
de Kerisnel. "Nous nous
fixons l'échéance minimum de
cinq ans pour l'amélioration de
la qualité de production du camélia",
confie Thierry Jégou. Le
coût total de ce projet est évalué à
10 millions de francs, "ce qui est
considérable pour un programme
de recherche appliqué
au secteur horticole".
Outre le GIP Prince de Bretagne
et le CATE, ce projet associe,
en tant que partenaires de
recherche, les universités de Nice
et d'Angers. Deux universités
espagnoles, en Galice, devraient
prochainement rejoindre cette
équipe. n
J.A.
"' SICA : Société d'initiatives et de coopération
agricole. "' GIP : Groupement d'intérêt public ;
CATE : Comité d'action technique et économique.
"' ANVAR : Agence nationale de valorisation
de la recherche.
Contact : Thierry Jégou
Té1. 98 69 07 10
L'ANTENNE
DE COBIPORC
À MOLAC
La coopérative Cobiporc est leader en France de l'insémination
artificielle porcine. Depuis sa création en 1985 à Saint-
Gilles (35), Cobiporc a vu ses ventes de semences porcines
augmenter régulièrement. En même temps, la coopérative a
ouvert six autres établissements, dont la nouvelle antenne
technique de Molac.
Depuis 1985,
date de la
création
de la société,
les ventes de
semences porcines
sont passées
de 10 000
à 400 000
"doubles-doses"
par an.
LA VIE DES ENTREPRISES
I a Bretagne est la première
(région productrice de porcs,
avec 54% de la production nationale.
Pour rester leader dans son
domaine, la coopérative Cobiporc
consacre 8 % de son budget à la
recherche. Pour la recherche fondamentale,
les techniciens de Cobiporc
travaillent avec l'INRA°',
le CECOS") et le GRAF'), tandis
que la recherche appliquée est le
lot de l'ITP (Institut technique du
porc) et des établissements départementaux
de l'élevage breton.
Ces deux derniers établissements,
en collaboration avec Cobiporc et
les coopératives adhérentes, valident
les nouveaux produits avant
leur distribution sur le marché.
1993 : L'ANTENNE
TECHNIQUE DE MOLAC
C'est pour répondre aux exigences
de qualité et de rentabilité
économique, qu'il a fallu s'orienter
vers d'autres méthodes de production,
notamment vers la sélection
des espèces.
La particularité de l'antenne
technique de Molac, dans le Morbihan,
est de produire des semences
de races pures. Une centaine
de verrats sont hébergés
dans ce centre et appartiennent
aux trois principales races pures
utilisées en France : Largewhite,
Landrace et Piétrain.
Cinq personnes travaillent actuellement
sur ce site choisi, entre
autres, en raison de son éloignement
des centres de production
porcine, ce qui évite tout risque de
contamination.
Avant d'être admis à l'antenne
technique de Molac, les verrats
ont subi un certain nombre d'examens,
parmi lesquels on peut citer
la recherche sur les symptômes de
la maladie d'Aujeszkyt2', de la
peste porcine, de la brucellose, du
SDRP (syndrome dysgénique et
respiratoire porcin ou maladie
bleue), examens qui seront renouvelés
sur le site de Molac.
En arrivant dans le centre, les
animaux sont gardés en quarantaine
dans un local où ils sont
séparés : le personnel amené à
être en contact avec ces verrats est
soumis à un règlement intérieur
visant à respecter rigoureusement
un maximum de règles d'hygiène
sanitaire.
LA PRODUCTION
DE SEMENCES
Une fois par semaine, les prélèvements
de semences sont effectués
sur les verrats selon un planning
tenant compte à la fois de
leurs capacités de production et
des commandes des clients.
Le personnel de production est
chargé de la récolte et effectue les
opérations suivantes en laboratoires
: mesure du volume et de la
concentration des prélèvements
des éjaculats à l'aide d'un photocolorimètre,
étude microscopique
(mobilité, morphologie) et
contrôles bactériologiques.
Il s'agit là de tester la qualité
des spermatozoïdes dans l'éjaculat,
mais aussi leur quantité,
afin de déterminer le nombre de
doubles-doses (unité de vente des
semences) qui seront fabriquées et
commercialisées.
L'insémination des truies ne
se fait pas à l'antenne technique,
mais à la ferme, en deux injections
à 12 h d'intervalle. Chaque
double-dose comprend 3 milliards
de spermatozoïdes. A noter que la
commercialisation est soumise
à l'agrément des services vétérinaires
départementaux et du ministère
de l'Agriculture.
VERS UNE MEILLEURE
CONSERVATION
Les semences doivent être utilisées
fraîches, soit dans un délai de
48 à 72 h après leur récolte, car
elles ne peuvent être congelées.
Toutes les opérations de manipulation,
dilution, conditionnement...
devront être réalisées en
laboratoire sous une température
ambiante de 16°C, température
qui devra être maintenue pendant
le transport chez le client.
Cette exigence a amené Cobiporc
à créer une filiale, la société
Le Mène/Cobiporc, qui a réalisé
un prototype de voiturettes climatisées.
Ces véhicules, appelés Kobicar,
sont équipés d'un système
de désinfection des roues, afin
d'assurer, d'une part, la livraison
des semences dans les conditions
de conservation nécessaires, et
d'autre part, de sauvegarder la
sécurité sanitaire des élevages.
Si la vente des semences est essentiellement
destinée à la région,
Cobiporc livre de plus en plus
loin et envisage même d'exporter.
Allonger le temps d'utilisation
des semences est donc un objectif
à atteindre : les travaux réalisés à
ce sujet par le GRAF et Cobiporc
sont en cours d'expérimentation
avec les établissements départementaux
de l'élevage. •
C.L.
"' INRA : Institut national de la recherche
agronomique ; CECOS : Centre d'étude et de
conservation du sperme humain ; GRAF :
Groupe de recherche appliquée d la fertilité
"' Maladie d'Aujeszky : provoque des troubles
nerveux sur les porcelets, pouvant entraîner
leur mortalité.
Contact : Jean-Paul Cador
Tél. 97 45 70 45
LES BRÈVES
pm►.a aqe-m ILy~~
19
Une révolution
dans le monde du froid.
Ploemel (56) : la société PAM, fabricant
de produits surgelés haut de
gamme, s'est récemment équipée d'un
tunnel de surgélation de contact, mis
au point par la société américaine
Food systems. Ce procédé utilise un
film plastique très fin (10 microns), qui
fait glisser les produits sur une plaque
réfrigérée à -40°C. Deux fois moins
coûteux que les tunnels classiques, le
"Super-contact" de la PAM est encore
unique au monde.
Rens. : Gilles Terrin, tél. 97 56 89 60.
Galéode irrigue
les communications.
Brest : avec 7 salariés, la nouvelle entreprise
Galéode se positionne sur le
marché des réseaux d'entreprise, associant
des compétences en télécommunication,
téléinformatique, télématique
et sécurité, our réduire les coûts et
fiabiliser l'infomration. Des centres de
recherche, comme le CNET et l'Ifremer,
figurent dans la liste de leurs
clients.
Rens. : Daniel Le Flock tél. 98 05 10 13.
Le nouveau Minitel.
Le nouveau Minitel TSR (Télétel service
rapide) sera prochainement disponible
: il multiplie par 8 le débit de
transmission actuel. Cette performance
lui permettra, entre autres, de
proposer des services de photographies.
L'informatique au
service de l'artisanat.
Rennes : pour concevoir ses escaliers
en bois, la société Escarmor fait appel
au calcul informatique. En effet, le calcul
d'un escalier est à peine moins
compliqué que celui d'un pont ! Par
ailleurs, son nouveau système de ventilation
des ateliers offre aux ouvriers le
taux de poussière le plus bas d'Europe.
Artisanat et technologie font bon
ménage !
Rens. : Chantal Jolivet, agence Communiqués,
tél. 99 79 60 89.
Marel mise à l'eau.
Brest : mise en oeuvre par l'entreprise
Mors avec la collaboration scientifique
de l'Ifremer, la première station
Marel a été mise à l'eau le 19 septembre,
à l'occasion du colloque international
OCEANS 94/OSATES. Cette
station est la première d'un réseau de
surveillance de l'environnement littoral.
Rens. : Nicole Gicquel, tél. 16 (1) 49 39 3218.
La station Marel enregistre quantité
de mesures, dans l'eau et dans l'air :
température, salinité, pH, taux
d'oxygène, vitesse et direction du vent...
ACX et le TGV du futur.
Brest : la société brestoise
ACX-Industries bénéficie d'un
contrat de recherche avec la
SNCF afin de concevoir le
TGV du futur. Pour faire face à
la saturation de certaines
lignes, celui-ci aura deux niveaux.
Cette conception se
heurte à des contraintes physiques,
l'aluminium actuel
n'étant pas assez rigide. La
solution passe par la fibre
composite, spécialité d'ACX
cui a fait ses preuves dans le
comaine nautique avec, notamment,
les mâts de la coupe
de l'America. ACX soumet, ce
mois-ci, sa voiture révolutionnaire
au centre d'essais de la
SNCF, une étape importante
avant de fournir une 'caisse"
complète en 1996 "Le grand
rendez-vous est 1997 pour le
choix industriel : nous devons
faire nos preuves" dit
Xavier ,Joubert, le directeur de
l'entreprise.
Rens. : ACX-Industrie, téL 98 46 03 66.
En 1992, ACX présentait un tronçon de TGV futuriste en carbone.
LES ECHOS DE L'OUEST
24 septembre/
Inauguration de
l'Institut de Locarn.
Locarn (22) : le prince Otto
de Habsbourg, président
de l'Union paneuropéenne,
a inauguré l'Institut de formation
pour dirigeants et
cadres d'entreprise de Locarn.
Cet institut a pour vocation
de concilier la culture
régionale et les stratégies internationales.
Il est présidé
par Jean-Pierre Le Roch, le
créateur d'Intermarché.
Contact : Kerhunou, 22340 Locarn,
tél 96 2916 28.
25 septembre/Second
contrat d'établissement.
Rennes : Jean-Pierre Bardet,
directeur général des enseignements
supérieurs, a
signé le contrat d'établissement
liant le ministère de
l'Enseignement supérieur et
de la Recherche aux 4 établissements
d'enseignement
supérieur rennais : les deux
universités, l'Ecole nationale
supérieure de chimie de
Rennes (ENSCR) et l'INSA
(Institut national des sciences
appliquées). Ce dernier
a vu sa part augmenter de
40% par rapport au premier
contrat d'établissement,
signé en 1990.
5 000 élèves ingénieurs
en Bretagne.
La région Bretagne forme
5 000 élèves répartis dans
16 écoles d'ingénieurs, se
plaçant ainsi en 4e position
après Paris, Rhône-Alpes et
Midi-Pyrénées. Le directeur
de l'ENSCR (Ecole de chimie),
Henri Patin, préside la
conférence des directeurs
d'écoles d'ingénieurs de
Bretagne.
Micro-onde et matériaux.
Brest : après les journées nationales
micro-onde l'an dernier (Réseau n°90
de juin 1993), Brest recevait du 19
au 21 octobre les journées de caractérisation
micro-onde et matériaux. Les
applications des micro-ondes sont
nombreuses, autant dans le domaine
des télécommunications, des transports,
de l'agro-alimentaire, de la médecine,
que dans les cuisines avec les
fours domestiques...
Organisée par le LEST (Laboratoire
d'électronique et systèmes de télécommunications,
commun à l'UBO et à
l'école Télécom Bretagne), la récente
manifestation a rassemblé 200 chercheurs
au Quartz. Il s'agissait bien de
parler des matériaux, dont il est clair
qu'ils sont souvent à l'origine de progrès
technologiques en matière
d'électronique. Citons les matériaux
magnétiques, présents dans les moteurs
électriques ou les transformateurs
de tension des appareils électroménagers
et des chaînes hifi. A des fréquences
plus élevées, ils sont remplacés
par des matériaux céramiques,
nés des progrès de la chimie et des
techniques de préparation.
Plus sophistiqués encore sont les matériaux
composites. Selon Marcel Le
Floc'h et Philippe Gelin, du LEST, "en
associant des matériaux Cr propriétés
singulières, on arrive à leur donner
des formes jusqu'alors inaccessibles,
à privilégier une propriété
physique spéciale (résistance à la
chaleur, légèreté, résistance mécanique),
et enfin, à réaliser des dispositifs
à coûts si bas qu'ils deviendront
rapidement accessibles aux
marchés grandublic". Le LEST, dont
le point fort est le composant jetable,
est déjà bien équipé en matériel de
sérigraphie (avec l'objectif de concevoir
de nouvelles encres à l'usage
d'entreprises comme la Sagem et Alcatel).
Il devrait cependant voir bientôt
l'installation d'un laboratoire plus complet
de technologie des matériaux.
Ce projet, via le Groupement régional
de recherche micro-onde, est inscrit
dans le 11e plan Etat-Région.
"Pour nous, il est évident que le développement
du LEST et de l'activité
micro-onde en Bretagne ne peut
passer que par les matériaux".
Rens. : Marcel Le Floc'h, tél. 98 0162 40.
Philippe Gelin et Marcel Le Floc'h sont
les maîtres d'oeuvre de ces journées
"Micro-onde et matériaux", qui ont
rassemblé 200 chercheurs au Quartz
du 19 au 21 octobre dernier.
Fa•_\ Y•1:a'_a[e1n:a
CNET : les réseaux du futur.
Lannion (22) : le salon international des
réseaux et des communications optiques
fut, en juin 94, l'occasion pour le Centre
national d'études des télécommunications
(CNET) de présenter son savoirfaire
en matière de commutation optique.
Le CNET a notamment mis au
point de nouvelles sources lasers rapides,
compatibles avec les communications
par fibre optique à haut débit.
Rens. : Sylvie Castro, tél. 16 (1) 45 29 51 56.
CELAR : un nouveau directeur.
Bruz (35) : le Centre d'électronique de
l'armement emploie 750 personnes,
dont 250 ingénieurs. Son directeur, l'ingénieur
général Le Gad, vient d'être
nommé à la tête du Service industriel de
l'armement, à Paris. Il est remplacé par
son adjoint, le Brestois Michel Kervella.
Rens. : Jean-Claude Seignardie, tél. 99 42 911 5.
Nom Prénom Organisme
Ville Tél
RESEA MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
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Tarif : 180 F • Abonnement de soutien : 280 F • Abonnement étudiants : 100 F
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Code postal
LES BRÈVES
Facture OUI q NON q Bulletin d'abonnement et chèque à retourner à : CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES. Tél. 99 35 28 20. 1 201
A L'ESPACE DES SCIENCES
rM RINE---
S11R1ES'- --
COTES
BRETONNES
ESPACE DES SCIENCES
COLemBIA - 7" ÉTAGE • RENNES - ENTREE UBRE
CENTRE DE CULTURE SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE ET INDUSTRIELLE
Jusqu'au 31 décembre/Bord de mer.
Rennes : dès l'entrée sablonneuse, une maquette animée
rappelle que le littoral vit au rythme des marées.
D'un côté la plage, de l'autre l'estran rocheux, battu
ou abrité, où grouille une faune parfaitement adaptée
à l'alternance de périodes d'immersion et d'émersion.
Réalisée en collaboration avec Océanopolis, "Bord
de mer" vous propose de caresser une étoile de mer,
une anémone, un oursin, dans l'un des deux bassins
de contact. Ouvert du lundi au samedi de 1 2h30 à
18h30, visite guidée à 16h, entrée libre.
Rens. : Frédéric Balavoine, tél. 99 35 28 28.
A OCÉANOPOLIS
La pêche.
Brest : la pêche est plus que jamais un thème d'actualité
et Océanopolis se doit de sensibiliser le public aux
difficultés de ce secteur. Conçue comme une promenade,
cette exposition illustre les thèmes suivants : la
ressource, la réglementation, les hommes, les métiers
de la pêche, le circuit du poisson... en s'appuyant sur
des scènes de la pêche du Nord-Finistère : poissons
et crustacés, mais aussi algues et coquillages.
Rens.: Chantal Guillerm, tél. 98 00 96 00.
Du 16 au 18 novembre/Jessica Ouest.
Lannion (22) : l'ENSSAT (École nationale supérieure
de sciences appliquées et de technologies) organise,
avec Jessica Ouest, une formation "circuits programmables",
intégrant les outils Abel et Max Plus et ouverte
aux sociétés du secteur électronique.
Rens.: Fabienne Nouvel, Jessica Ouest, tél. 99 28 65 07.
Ecoles de transmission.
Rennes : depuis le le' septembre, l'École supérieure
d'application des transmissions de l'armée de terre
(ESAT), réunit les écoles de Rennes (ESEAT), de Montargis
et d'Agen, sur les sites de Rennes et Laval (53).
Ce regroupement doit permettre, tout en réduisant les
effectifs et les coûts de fonctionnement, d'établir en
Bretagne un pôle de compétence pluridisciplinaire
dans les domaines des télécommunications, de l'informatique
et de l'électronique.
Formations de l'IRPa.
Rennes : l'Institut régional du patrimoine de Bretagne
propose tout un programme de formation au métier de
guide : guide de musées, de villes fortifiées et d'édifices
religieux, mais aussi guide de
l'environnement, du paysage, des
espaces protégés... Le programme
est disponible sur demande à l'IRPa,
6, rue du Chapitre, 35044 Rennes
Cedex.
11
g
VVSiDUi II[GIONAI DU PAiRIMOWE
"Le guide 1994
de l'enseignement
supérieur"
rassemble les formations
supérieures des cinq
grandes villes de
l'Ouest : Angers, Brest,
Le Mans, Nantes et
Rennes. Quelle filière
choisir et où étudier ? j
Etudes courtes ou r_
longues ? Ce guide
répond aux
questions que se
posent dès ti'~sE
aujourd'hui les
futurs bacheliers.
Ed. Ouest-France, 198 p., 20 F.
v J
_S ÛLp ÉSRI
ENNES
"Pratique de la veille technologique", par
François Jacobiak. Pour les cadres qui passent 80%
de leur temps à collecter de l'information, cet ouvrage
explique comment mettre en place un pro et de veille
technologique. Après un sommaire illu stré d'un
schéma bien détaillé, il va jusqu'à la description fine
de l'outil informatique. Ed. d'Organisation, 232 p.,
195 F.
"La scientométrie", par J.P. Courtial. Ed. Anthropos-
Economica, Paris 1990.
LES BRÈVES
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21
COLLOQUES
17 novembre
Rennes : les e
invitées à venir
s.
r les jeunes
iversité de R
dans domaines
tronique, . I ie, p
formatique, •
et sciences • •. tiquées.
Rens. : Synergie Ou tél. 99 36 3015.
17 novembre/
Stratégie commerciale.
Saint-Brieuc : dans le cadre des rencontres
mensuelles de la sous-traitance,
organisées par la Chambre régionale de
commerce et d'industrie, la CCI des
Côtes d'Armor propose, aux entreprises
de sous-traitance, de les aider à être plus
performantes dans leurs relations commerciales
avec les donneurs d'ordres.
Rens. : Jacques Lidou, tél. 96 78 62 00.
Du 30 novembre au 2 décembre/
Micro-électronique.
Rennes : le Laboratoire de micro-électronique
de l'université de Rennes 1 et
l'INSA organisent un colloque sur les aspects
pédagogiques de la conception et
de la technologie de composants microélectroniques,
avec la participation des
industriels de la région.
Rens.: Olivier Bonnaud, tél. 99 28 60 71.
Synergie Ouest.
re ' ises de la région sont
se présenter à leurs futurs
est or. anisée
E
fa ri uxle i nélécommunications
Du 30
novembre
au 2
décembre/
Musique
et société.
Rennes : accueilli par la faculté de droit
et de science politique, ce colloque est
organisé par le CRAP (Centre de recherches
administratives et politiques), laboratoire
de l'université de Rennes 1 associé
au CNRS (URA 984).
Rens. : Marylène Bercegeay, tél. 99 84 76 88.
16-17 décembre/Réunion Lait.
Rennes : à l'occasion de son installation
en Bretagne, l'IESIEL (Institut d'études
supérieures d'industrie et d'économie laitières)
s'associe aux journées sur le lait,
traditionnellement organisées par les sociétés
Bionov et BBA.
Rens. : Yvette Bonjean, tél. 99 28 72 71.
QUI A DIT ?
CONFERENCES BIOLOGIE-SANTE-CULTURE
Rennes : les rencontres Biologie-Santé-Culture 1994
sont organisées par le CCSTI, la Ville de Rennes et le
Centre culturel Triangle, autour du thème "Traitements
et maladies : quelques étapes". Au Triangle à 20h30. REfWÉS
8 novembre/
Les antibiotiques, 50 ans
après la pénicilline.
Rennes : depuis la découverte de
la pénicilline, le nombre des médicaments
anti-infectieux n'a cessé
d'augmenter. Mais parallèlement
est..ap aru un problème majeur :
celui de la résistance des germes,
qui peut être combattue en limitant
la distribution des antibiotiques et
en créant toujours de nouveaux médicaments.
Cette conférence est',
donnée par Jeanjacques Pocidalo,
chercheur INSERM à Paris et François
Cartier, du CHRU Pontchaillou
à Rennes.
15 novembre/
Le diabète : de l'insuline à la
transplantation d'îlots.
Ren s : au début du siècle, le diabet
rnsulino-dépendant était une
maladie mortelle. Bientôt, les gré,
fes du pancréas ou l'implantation
d'organes artificiels permettront au
malade de mener une vie normale
en toute sécurité. C'est ce qu'expliquent
Gérard Reach, directeur de
l'unité INSERM 0.341 à Paris et
Hubert Allanic, de l'Hôpital Sud à
Rennes.
22 novembre/
Hypertension artérielle et
maladies vasculaires.
Rennes : étant donné la multiplicité
des causes d'hypertension artérielle,
il est toujours difficile de choisir
le traitement approprié. Cependant,
les progrès dons ce domaine
ont permis de réclii considérablement
les décès cardio-vasculaires
survenant avant l'âge de 65 ans.
Cette conférence est donnée par
Joël Ménord, de l'Hôpital Broussais
à Paris et Jean-Claude Doubert, de
l'Hôtel Dieu à Rennes.
29 novembre/L'épilepsie.
Rennes : voici un domaine où les
progrès de la recherche sont particulièrement
spectaculaires, grâce à
l'essor des sciences du cerveau.
Méthodes comportementales, enregistrements
é ectriques et techniques
d'imagerie, apportent un
précieux concours à la neurochirurgie,
tandis que les nouveaux médicaments
et la détection précoce
des crises perrettent d'en limiter les
conséquences! L'exposé est dirigé
par Patrick Chauvel, chercheur INSERM
à Rennes, et Peter Wolf, secrétaire-
général de la Ligue internationale
contre l'épilepsie.
Rens. : LISTI, tél. 99 35 28 20.
CONFERENCES LES MERCREDIS DE LA MER
9 novembre/Les oiseaux marins.
Rennes : les côtes françaises, et plus particulièrement les côtes bretonnes,
accueillent de nombreux oiseaux marins. Les oiseaux pélagiques sont
moins connus et plus difficiles à observer, sauf lors de la reproduction.
Dominique Galiana, responsable de la Ligue pour la protection des oiseaux
pour l'Ille et Vilaine, présente l'inventaire des principaux oiseaux
marins, leur biologie et les problèmes liés à leur protection. Conférence
organisée par le centre Ifremer de Brest et par le CCSTI, à la Maison du
Champ de Mars à 20h30.
Rens. : Frédéric Balavoine, tél. 98 35 28 28.
SÉMINAIRES IRISA 111.1~_ IRISA
4 novembre/Réseaux.
Rennes : le professeur Edward A. Lee, de l'université de Berkeley en Californie,
présente, en anglais, une conférence sur les réseaux et leurs applications
en traitement du signal.
2 décembre/Technologies de l'information.
Rennes : dans le cadre du quatrième programme Cadre de recherche et
développement de la communauté européenne, Jean-François Omnes
dévoile le contenu du volet "Technologies de l'information". En salle
"Michel Métivier" à 14 h.
Rens. : Marie-Noëlle Georgeault, tél. 99 84 7100.
LES BRÈVES
Réponse de la page 6
Claude Lévi-Strauss, 1908.
L22J
I•1•1 ► II 4:4 *1
CENTRE REGIONAL DE BRETAGNE -11, rue Kléber - B.P. 278 - 35020 RENNES CEDEX - Tél. 99.87.14.14 - Télécopie 99.63.76.69
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A BREST
Il y a des salles pour
le confort, et du sel pour
les temps forts.
Si Brest accueille un nombre
croissant de congrès et colloques
scientifiques et médicaux,
c'est parce que la ville de la mer
offre aux chercheurs du monde
entier l'environnement idéal
pour des rencontres fructueuses.
Congrès de géophysique,
d'informatique, de technologies
appliquées à la mer...
Quel que soit votre projet,
Brest a déjà la solution et vous
offre une diversité d'espaces
complémentaires.
Le Quartz, Centre de Congrès confortable, propose
en pleine ville, un grand théâtre de 1500 places,
un amphithéâtre de 320 places, une salle de
conférence de 400 places, des salles de réunion
et de restauration, un espace d'exposition.
Penfeld, Parc des Expositions, convient aux très
grands congrès associés à des salons
professionnels d'envergure, avec 13 000 m2 sur un
seul niveau.
Océanopolis, Centre Scientifique et Technique
dédié à la mer, accueille au port du Moulin Blanc,
les séminaires de 100 personnes dans son
auditorium ainsi que les cocktails et réceptions (200
personnes en soirée) dans la salle des aquariums.
BREST
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CONTACT : ROBERT LE DONGE - BUREAU DES CONGRES - LE QUARTZ - 2, 4, AVENUE CLEMENCEAU - BP 411 - 29275 BREST CEDEX - FRANCE - TEL. 98 44 33 77 - FAX 98 44 05 00
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