Techniques et qualité de vie en Bretagne

N° 106 -

RESEAU DÉCEMBRE 1994* N• 106•18 F MENSUEL DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION EN BRETAGNE
DOSSIER DU MOIS
TECHNIQUES
ET QUALITÉ
DE VIE EN
BRETAGNE
i•Y THOMSON EN BRETAGNE
L'OCÉANOGRAPHIE DU XXIe SIÈCLE
LES LECTEURS DE RÉSEAU
ÉDITORIAL
La Bretagne est un pôle de
recherche en environnement :
le nouveau contrat de plan
Etat-Région lui consacre
cinq programmes de recherche.
La
qualité
de l'environnement,
une i riorité du CNRS
SOMMAIRE
Histoire et société
Réseau vu
par ses lecteurs P. 3/4
La vie des labos
Océanographie :
un grand chantier
pour le XXI` siècle P. 5
L'innovation
au CCETT
Les sigles du mois P. 7
Le dossier du mois
Techniques
et qualité de vie
en Bretagne P. 9 à 15
La vie des entreprises
Thomson
en Bretagne
Présence Bretagne
Industrie de la crêpe :
tout est
dans le doseur
Histoire et société
Petite campagne sur
le "Léon-Thévenin" P.19
Brèves
de Réseau P.20 à 23
P. 6
P.17
P.18
.-t r^J '
J ~ r-1_.J_.__~~_ J —
MENSUEL SE lA RECHERCHE Er 0E l'INNOVATION EN BRETAGNE
Président du CCSTI: Paul Tréhen. n Directeur de la publication:
Michel Cabaret. n Rédaction : Hélène Tattevin. • Collaboration :
Jacques Péron, Pipette Guial, Françoise Boiteux-Colin. n Comité
de lecture : louis Rouit, Christian Willaime, Gilbert Blanchard,
Monique Thorel. • Abonnements/Promotion : Béatrice Texier,
Danièle Zum-Folo. n Publicité : Evénement Média, BP 33 - 35511
Cesson-Sévigné Cedex, tél. 99 83 77 00.
RESEAU est publié mire ou soutien de la Région Bretagne, des ministères
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (DISTB), de la Culture et de
la Francophonie (DRAC), du département du Finistère et de la Ville de
Rennes. Edition : CCSTI, Rennes. Maquette : Pierrick Barrot Création
Graphique, CessasSévigai. Photogravure : Photogravure de l'Ouest,
Becton. Impression : TPt, Bettor.
Thomson en Bretagne :
la nouvelle société TBS
représente un chiffre
d'affaires de 460
millions de francs pour
un effectif de 450
personnes, dont 200
ingénieurs répartis en
quasi totalité entre Brest
et Rennes-Cesson. La tête de réseau de
Brest produit "clé en main" des réseaux
de vidéocommunication par câble.
Ces de `T' 'g'années, le °' eu r mon'rentier se sont penchés sur les
problèmes d'effet de serre, de couche d'ozone, de dynamique des océans, de
climatologie, de biodiversité... Les équipes bretonnes du CNRS et de l'INRA ont joué
un rôle important dans cette démarche, créant notamment le Pôle armoricain de
recherche en environnement (PARE).
Le PARE, émanation du programme "Environnement vie société" du CNRS, est à ce
titre essentiellement orienté vers l'étude de l'environnement de l'homme. Le concept
de qualité de l'environnement s'intègre totalement dans ce cadre : il désigne toute
variation externe susceptible de modifier l'individu, la population et la vie sociale en
particulier, à travers cinq ressources fondamentales que sont : l'énergie, la nourriture,
le temps, l'espace et la biodiversité. -
Trois objectifs ont été élaborés et sont partagés par l'ensemble des organismes de
recherche associés dans le PARE :
11 Analyser, mesurer, comprendre et modéliser les mécanismes fondamentaux des
changements de notre environnement physique, biologique et économique ;
2/ Acquérir les moyens d'anticiper sur les questions à venir dans ce domaine
(ex. : ressources en eau), évaluer les risques et les impacts des activités humaines
(urbanisation, érosion, contamination...) ;
3/ Proposer des solutions et des protocoles susceptibles de réhabiliter les systèmes
perturbés et de réaliser un développement durable.
Ces objectifs sont présents dans cinq opérations de recherche programmées dans le
cadre du contrat de plan Etat-Région :
11 Fonctionnement hydrologique (modélisation de la circulation des fluides dans les
milieux fracturés) ;
2/ Mécanismes de formation et d'érosion des réseaux hydrographiques ;
3/ Transferts hydrologiques et composition chimique des eaux, interactions biotiques
dans les sols et les bassins versants ;
4/ Echanges énergétiques, chimiques et microbiologiques entre systèmes
écologiques : agrosystèmes, zones humides, interfaces eaux douces/eaux littorales... ;
5/ Ecologie des paysages et maintien de la biodiversité.
Voilà ouverts, pour de nombreuses années, d'immenses champs de recherche qui
vont contribuer à préserver notre planète, notre région, notre qualité de vie. n
EAU est édité par le Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle (CCSTI).
Tirage mensuel : 4000 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 0769-6264.
CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES. Tél. 99 35 28 22 - Fax 99 35 28 21.
Antenne Finistère : CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, CP 19, 29608 BREST Cedex. Tél. 98 05 60 91 - Fax 98 05 15 02.
Paul TREHEN
Président du CCSTI, Directeur du PARE.
RÉSEAU VU
PAR SES LECTEURS
Afin de mieux répondre aux attentes de ses lecteurs, le
CCSTI a confié à la société TMO Ouest une étude d'évaluation
de Réseau. Une table ronde, des entretiens individuels
et un sondage auprès des abonnés de la revue (249 questionnaires
exploités), ont été réalisés dans les premiers
mois de cette année. Voici une "photographie" des modes
de lecture de Réseau et des attentes principales de ses lecteurs.
L'éditorial
d'une
personnalité
Annonces
de colloques
et manifestations
La vie
des laboratoires
de recherche
L'histoire
des sciences
Le transfert
de technologies
Les sigles
du mois
Le dossier
thématique
du mois
Les entreprises
innovantes 47
.Ense ign./recherche Etobl. publics/coll. terr.
* Le mode de questionnement étant "à réponses multiples", la somme dépasse les 100%.
Entrepris
57
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ RESEAU 106
LES LECTURES PLURIELLES
DE RÉSEAU
pécialisée, Réseau n'est pas
pour autant une revue de
spécialistes : responsables d'entreprises
privées, salariés d'établissements
publics ou de collecti-
R vités territoriales, professionnels
de l'enseignement et de la recherche
la lisent régulièrement. Leur
lecture apparaît pour la plupart
sélective (54 % lisent quelques
articles en totalité), de courte
durée (près de la moitié des lecteurs
y consacre entre 10 et 20
minutes) et relativement peu or-'
donnée. Reste quët,comparativement
à une première enquête réalisée
en 1989, la progression en
temps ou en intensité de lecture
est forte avec, par exemple, un
bond de 14 % à 35 % des lecteurs
des entreprises privées déclarant
lire Réseau en totalité ou
presque.
A cette évolution qui touche
tous les publics, correspond une
pluralité des choix de lecture. Le
sommaire, mal identifié, n'est
sans doute pas étranger à cet
effet. Cependant, tous les lecteurs
ou presque, se plongent en emier
lieu dans les "brèves" • le
calendrier des manifesta
gionales. Partant de ce poin de
convergence souvent étendu aux
pages d'actualités, les intérêts ou
plutôt les objectifs de lecture diffèrent
sensiblement. Ainsi en estil
du dossier du mois, qui peut
être lu avec les "lunettes professionnelles"
du spécialiste, soucieux
non seulement de vérifier
du dossier, dès lors qu'il est jugé
accessible dans la forme et actualisé
dans son contenu.
Cette finalité pratique guide la
lecture des sigles du mois et leur
archivage, notamment dans le
secteur des établissements publics
et des collectivités territoriales.
Plus généralement, conserver
Réseau n'est pas dénué
d'intérêt et près d'un tiers des
lecteurs y retourne souvent puiser
un article ou une information.
Plus spécialisées sont, en revanche,
les lectures d'articles
consacrés à l'histoire des sciences
et à la vie des laboratoires de recherche,
ou celles touchant au
fonctionnement des entreprises.
Non pas que les unes soient exclusives
des autres, ml Iles
obéissent à des préoup"ations
professionnelles d'information,
voire à des' obligations de
connaissance des évolutions et
des actions, des partenaires et des
concurrents propres à chacun des
secteurs d'activité des différents
publics de Réseau.
UNE VOCATION
RÉGIONALE
En fait, le caractère régional de
la revue est le fil d'Ariane qui
permet de relier les intérêts des
différents groupes de lecteurs. Car
Réseau n'est perçu ni comme une
revue scientifique de portée nationale,
ni comme un journal professionnel
à diffusion interne, mais
d'abord comme une lettre d'information
sur l'actualité scientifique
en région. Ce positionnement légitime
la revue et lui confère sa
spécificité : 94%des lecteurs déclarent
trouver dans Réseau des
informations dont ils ne disposent
nulle part ailleurs (en 1989, 67 %
des lecteurs partageaient cette
opinion). Les annonces de colloques
et manifestations jouent à
cet égard un rôle essentiel, mais il
faut sans doute voir dans cette
spécificité un effet lié à la ►
la qualité scientifique des articles
mais aussi de se repérer, et parfois
de se reconnaître, dans la
liste des noms et des références
cités, ou bien correspondre à la
démarche plus personnelle de
celui qui souhaite parfaire sa
culture scientifique et technique.
D'autres, enseignants du primaire
et du secondaire, s'intéresseront à
évaluer les usages pédagogiques
INTÉRÊT DES LECTEURS POUR LES DIFFÉRENTES RUBRIQUES
DE RÉSEAU SELON LE SECTEUR D'ACTIVITÉ* (en %)
106
Histoire
des sciences et
des techniques
S/ /,
Incidences sociales,
éco. culturelles
de l'innovation
Acteurs
de la recherche
et des entreprises
39 44
Très favorable Assez favorable II Assez peu favorable Pas du tout favorable
OPINION SUR L'ÉLARGISSEMENT DE DIFFÉRENTS THÈMES
DANS RÉSEAU (en %)
Formation et emploi
dans recherche
et industrie
35
50 41 1I
Environnement
juridique
des entreprises
28 43 16
43 44
37 5
~
3
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
connaissance et à la reconnaissance
induites par une lecture régulière
de Réseau, des entreprises,
des institutions et des hommes qui
concourent au développement
scientifique et technologique en
Bretagne. En effet, 1. Réseau, ce
n'est pas simplem s'io
sur tel ou tel do
mais aussi intégrer, direc4 et jf
ou indirectement, une communauté
d'hommes et d'intérêts rassemblés
par leur appartenance à
un même territoire.
RAPPROCHER LA SCIENCE
ET LA SOCIÉTÉ
C'est précisément parce qu'ils
lui reconnaissent une vocation à
rendre compte, non pas de la
science elle-même, mais des
conditions de production des
découvertes scientifiques et de
leurs applications en région, que
les acteurs des disciplines de
sciences humaines et sociales
s'interrogent, de façon critique,
sur la place qui leur est faite dans
la revue. Au-delà de l'intérêt à
affirmer l'existence d'une vie intellectuelle
en Bretagne, les développements
actuels de la science
et de la technologie ne rendent-ils
pas la réflexion sur ses implications
éthiques et sociales toujours
plus nécessaire ? C'est en tout
cas e que laissent penser les
reptses des lecteurs, dont les
tionnel de Réseau s'articulent autour
de trois axes majeurs. L'un
prend pour objet les incidences
sociales, économiques et culturelles
de l'innovation comme
si désormais, toute nouveauté,
considérée ou non comme un
progrès, pose inséparablement
le problème de ses effets. Le
second type d'intérêts concerne
l'information, sur` l'emploi et la
recherche et de l'industrie, car là
aussi les préoccupations sont
fortes et l'orientation joue, on le
sait, un rôle prépondérant. Le
troisième thème, dans ce classement
des priorités de développement
thématique de, Réseau,
s'intéresse à mieux cerner les
hommes, l'histoire et les logiques
professionnelles de ceux qui font
la science et l'innovation technologique
en région. Autant de domaines
qui privilégient l'articulation
de la science et de la société,
celle des faits et du vivant, pour
atteindre, comme le préconisait
Gaston Bachelard, une connaissance
de "la science en train de
se faire". n
Pierre Périer
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environnement
marin. Un réseau
de bouées
identiques devrait
bientôt mailler
le littoral français.
LA VIE DES LABOS . lob
OCÉANOGRAPHIE:
un grand chantier pour le XXI siècle
Depuis la première plongée
en bathyscaphe du physicien
suisse Auguste Picard
au début des années 30,
l'océan est passé du stade
de curiosité pour héros à la
Jules Verne à celui de laboratoire
essentiel pour les
scientifiques de toutes disciplines,
comme l'a montré le
congrès OCEANS 94, en
septembre à Brest.
'océanographie est une
science jeune. Ce n'est
qu'au cours des vingt dernières
années qu'ont été découvertes
des sources hydrothermales sousmarines,
qui existent pourtant depuis
des millions d'années. Les
scientifiques ont pris conscience
relativement récemment de l'importance
des océans sur les phénomènes
climatiques.
Si nous possédons aujourd'hui
de bonnes informations sur des
zones océaniques limitées, nous
n'appréhendons pas encore ce
qui se passe sur les vastes étendues.
Nous ignorons en partie les
mécanismes qui régissent l'évolution
des stocks de poissons.
Après avoir incriminé la pêche
comme cause principale du dépeuplement,
on sait désormais
que les fluctuations climatiques
sont tout aussi déterminantes.
C'est dire que l'océan est un
grand terrain d'aventure pour les
chercheurs du siècle à venir.
UN CONGRÈS
POUR L'AVENIR
L'exploration des grandes profondeurs
à des fins scientifiques a
fait un pas décisif en 1985,
lorsque l'IFREMER s'est doté
d'un sous-marin autonome, le
"Nautile". Aujourd'hui se développent
des robots autonomes
programmables. Dans l'avenir,
nous allons assister à une accélération
de l'évolution de ce type
d'engins, capables de mener des
explorations de longue durée,
sous la calotte glaciaire, par
exemple. L'étude des zones polaires
représente d'importants
enjeux scientifiques et économiques
: mécanismes de circulation
de masses d'eau glacée qui
vont vers l'équateur, ou de "piégeage"
du gaz carbonique, exploration
pétrolière offshore...
Les investigations menées
jusqu'à 6500 mètres de profondeur,
ont montré que les grands
fonds marins n'étaient pas des espaces
figés. On sait aujourd'hui
qu'ils sont le réceptacle des pollutions
aériennes qui en modifient
la nature. Comment s'organisent
ces transferts entre la surface et
les fonds ? Les océanographes du
XXI' siècle vont chercher à l'expliquer,
tout comme ils amélioreront
notre connaissance du volcanisme
marin. Le fond des océans
n'est-il pas tapissé de près de
310 000 édifices volcaniques,
dont certains hauts de 6 000
mètres ?
PROGRAMMES
MONDIAUX
Les prévisions de climat à long
terme sont un des grands défis de
la science océanographique. La
mer est à la fois une machine
thermique géante, qui régule les
échanges de chaleur avec l'atmosphère,
et une pompe qui absorbe
une partie du gaz carbonique produit
par les activités humaines.
Des programmes mondiaux tels
que GOOS (Global ocean observation
system) vont permettre de
comprendre tous ces phénomènes.
"Il va se mettre en place,
au niveau international, un système
de collecte de données et
d'analyse semblable à celui qui
a été établi pour la météorologie
terrestre. Ceci est absolument
nouveau, voire révolutionnaire",
commente Bruno Barnouin,
chargé du génie océanique à
l'IFREMER.
Quittons les étendues océaniques
pour nous rapprocher des
côtes, là où se concentre l'activité
humaine, et rappelons-nous
qu'un tiers de la population du
globe vit à moins de 10 kilomètres
du littoral. Comment
gérer le difficile équilibre écologique
dans ces zones exposées
aux pollutions humaines ? On attend
beaucoup des progrès de
l'instrumentation, comme la
bouée Marel, lancée en rade de
Brest durant la manifestation
scientifique.
La dimension technologique
est incontournable et présidera
aux progrès de l'océanographie
de demain. Parmi les dernières
avancées, citons les stations
"fonds de mer" (observatoires
permanents pour les applications
de sismologie et d'écologie benthique),
l'optique laser sous-marine,
la tomographie acoustique
(mesure des courants océaniques
à grande échelle par traitement
du signal), les données satellitaires,
l'instrumentation langrangienne
(instrumentation dérivante
avec les masses d'eau, stabilisée
en profondeur et effectuant des
allers-retours programmés à travers
la tranche d'eau), la robotique
sous-marine (systèmes experts,
reconnaissance de forme,
réseaux neuronaux), la cartographie
tridimensionnelle ou encore
les sondes optiques permettant
des analyses calorimétriques in
situ. •
F.B-C.
"Les vrais hommes de progrès
sont ceux qui ont pour point
de départ un respect profond
du passé." Réponse page 22
5
QUI A DIT ?
L'INNOVATION
AU CCETT
Diffusion numérique, télévision haute définition, contrôle
d'accès, codage images et sons... les compétences du CCETT
sont aujourd'hui réunies dans un nouveau catalogue, présenté
le 13 octobre par Daniel Pommier, directeur du Centre
commun d'études de télédiffusion et télécommunications.
LA VIE DES LABOS REBEa l/ 106
~
2
rès de 250 personnes ont répondu
à l'invitation du centre
rennais, principalement les entreprises
de la région, qui représen-
Mesureur d'antennes : le CCETT
assure l'étude, l'expertise et
l'assistance technique des
antennes, de type grand public
ou professionnel.
tent 40% des partenaires du
CCETT. Pour Daniel Pommier,
"le CCETT joue un rôle de locomotive
dans le secteur des télécommunications
européennes.
Ce catalogue de nos compétences
va permettre à nos partenaires
de mieux nous connaître
et d'éventuellement utiliser nos
savoir-faire lorsqu'ils ne concernent
qu'indirectement les finalités
de nos maisons-mères,
France Télécom et TDF")". Les
ingénieurs du CCETT ont bien
délimité les services et les applications,
afin de valoriser au
mieux les nouvelles technologies.
LES
TÉLÉCOMMUNICATIONS :
UN SECTEUR
CONCURRENTIEL
Pour tout ce qui concerne la recherche
fondamentale (traitement
du signal, filtrage, étude de la
perception...), le centre de recherche
de France Télécom et
TDF accepte et même sollicite le
partenariat avec les SSII(2' et
PME locales : "Par nos participations
aux programmes européens,
nous contribuons à dynamiser
l'innovation régionale en
matière de télécommunications :
les procédures sont si lourdes
qu'une équipe isolée peut difficilement
les assumer. De plus,
nous sommes au plus près des
instances de normalisation, ce
qui nous permet de sentir, plusieurs
mois à l'avance, l'orientation
des appels d'offre officiels."
À L'AUBE DE
L'ÈRE NUMÉRIQUE
C'est aujourd'hui un fait admis
par tous : les prochaines années
sont celles de la diffusion numérique.
La course aux équipements
débute dès 1995, et l'Europe est
particulièrement bien placée sur la
ligne de départ.
"Nous avions une bonne longueur
d'avance en télévision
analogique haute définition (les
codages D2 Mac et HD Mac) : il
nous faut aujourd'hui adapter
ces applications (codage de
source, multiplexage, accès
conditionnel...) à la diffusion
numérique, que nous maîtrisons
parfaitement grâce à nos réalisations
en radiodiffusion numérique.
Un exemple : le codage
MUSICAM sera réutilisé pour
la télévision numérique."
C'est donc avec beaucoup
d'optimisme que le CCETT envisage
la prochaine grande bataille
internationale sur le terrain de la
"télévision du futur". n
H.T.
"' TDF : Télédiffusion de France. "' SSII (ou
SS2I) : Société de service en ingénierie informatique.
Pierre Charbonne!
Tél. 99 12 43 82
PUBLICITÉ
Le Centre Commun d'Etudes
de Télédiffusion et Télécommunications
Le CCl;-11,
Centre de Recherche
commun à France
Telecom et à TDF
(Télédiffusion de France),
contribue activement à
l'essor de l'Audiovisuel et de
la Télématique en France et
dans le monde.
Créé à Rennes en 1972 et
organisé en Groupement
d'Intérêt Economique depuis
1983, il accueille dans ses
locaux 400 personnes.
Situé au coeur du Technopole
de Rennes Atalante, le CCE11
conduit une politique active de
valorisation de ses travaux
auprès des entreprises de la
région.
Les travaux du CCETT portent
sur :
les services de télévision
numérique sur : câble coaxial,
fibre optique, satellite et réseaux
hertziens. Ces thèmes recouvrent
les différentes composantes
techniques des services et des
terminaux, les procédures et outils
de tests associés, ainsi que
l'étude des différents usages.
les services multimédias :
services de consultation de
documents audiovisuels ou
services multimédias à destination
de mobiles s'appuyant sur la
coopération de réseaux de
diffusion et de
télécommunications.
les terminaux multiservices
mettant en synergie différents
services de base tels que la
télécopie, la vidéographie, le
téléphone, la messagerie, etc.
Parmi les innovations
marquantes dont la paternité peut
être, sans contestation, attribuée
au CCETT, il y a la norme X25 et
le réseau TRANSPAC, le MINITEL
et les services du réseau
TELETEL, le premier studio de
Télévision numérique, la norme
Eurocrypt avec le développement
du système Visiopass pour la
télévision payante, les techniques
de base pour la radiodiffusion
sonore numérique et la diffusion
numérique de télévision pour le
câble, l'hertzien et le satellite.
Dans tous ses domaines
d'étude, le CCETT prend
une part active à la promotion
des conceptions françaises
dans les organismes
internationaux de normalisation,
ainsi que dans les programmes
européens de Recherche et
Développement (ESPRIT, RACE,
EUREKA...)
4, rue du Clos Courtel - B.P. 59
35512 CESSON-SÉVIGNÉ Cedex
Tél. (33199.12.41.11 - Fax : (33199.12.40.98
LERES Laboratoire d'étude et de
recherche en environnement et santé
Statut juridique : Service de l'Ecole nationale de la santé publique
(ENSP), Etablissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle
du ministère chargé de la Santé.
Nombres d'employés : 35 personnes : enseignants-chercheurs, techniciens
et administratifs.
Budget : 8 millions de francs.
Missions : Développer la recherche dans le domaine santé-environnement,
notamment par l'accueil des stagiaires DEA ou thèse • participer à l'enseignement
pour les formations d'ingénieurs, dans le domaine du génie sanitaire,
et de médecins de santé publique • être un pôle de référence en matière
de métrologie de l'environnement.
Structure : Trois unités : physico-chimie, microbiologie, techniques du
génie sanitaire.
Activités : 1/ déterminations analytiques annuelles concernant des échantillons
d'eau potable, d'eau de rivière, de baignade, d'eau usée, de déchets
solides ou liquides : 20000 paramètres microbiologiques, 15000 déterminations
de micro-polluants minéraux (plomb, cadmium, mercure...), 5 000
déterminations de familles de micro-polluants organiques (pesticides azotés,
phosphorés, chlorés...), plus de 100000 paramètres physico-chimiques
caractéristiques de la qualité des milieux • 2/ axes de recherche : contamination
des eaux par les pesticides, contamination des eaux et transfert de
micro-organismes pathogènes provenant des effluents d'élevage, plomb et
eaux de distribution, évaluation des politiques de protection des milieux
hydriques, réutilisation des eaux usées et risques sanitaires...
Agréments : Le LERES est agréé `laboratoire régional de référence" par
le ministère chargé de la Santé pour le contrôle sanitaire des eaux ; il est
aussi agréé par le ministère chargé de l'Environnement (agréments n° 1, 3,
4, 5, 6, 8, 9, 10).
Correspondant : René Seux, directeur.
Adresse : ENSP LERES, avenue du Professeur Léon Bernard, 35043
Rennes Cedex, tél. 99 02 29 22, fax 99 02 29 29.
RÉSEAU DÉCEMBRE 94 - N°106
~
EPST
fNRkiS 210
(MGR 197
INRIA 437
ORSTOM
1044
INSERM
2333
INRA
3117,5
En millions de francs
CNRS et instituts
12694'
INED 86
(S1 573
(FA 2043
(IRAQ
679
EPIC
ADEME 194
IFREMER 925
En millions de trot
supérieur et de la Recker
LES SIGLES DU MOIS RESEAU 106

LET Laboratoire
d'essais de télécommunications
Statut juridique : Laboratoire rattaché au CNET (Centre national
d'études des télécommunications) et habilité par la Direction
générale des postes et télécommunications (DGPT), créé en 1990
sous l'appellation de Laboratoire d'essais d'agrément (LEA) et rebaptisé
LET en octobre 1994.
Structures : 3 départements : radio (radio générale, radio numérique)
• terminaux (terminaux de données, phonie, expertise et
aide à la mise au point pour le RNIS) • commutateurs privés.
Effectif : 80 salariés.
Missions : Partenariat avec les industriels pour la phase de mise
au point et la procédure d'agrément concernant les terminaux de
télécommunications (la sécurité de l'information en vigueur au
LET exclut d'éventuels conseils ou solutions techniques) : postes
téléphoniques, répondeurs, téléphones sans fil, modems, télécopieurs,
équipements de radio-messagerie, cartes de communication
pour micro-ordinateurs...
Activités : Nombre de dossiers traités par an : 1400 • tests à caractère
volontaire pour la mise au point des équipements • tests à
caractère obligatoire dans le cas d'une procédure d'agrément (rappelons
que le LET est habilité par la Direction générale des postes
et télécommunications (DGPT)) • expertise des points de non
conformité, voire de dysfonctionnement.
Equipements : Chambre anéchoïque • bancs d'essais entièrement
automatiques (garantissant la précision et la reproductibilité
des mesures).
Correspondant : Louis Merdrignac, tél. 96 05 78 02.
Adresse : LET, Technopôle Anticipa, rue Blaise Pascal, 22307
Lannion Cedex, tél. 96 05 77 77, fax 96 05 78 12.
RÉSEAU DÉCEMBRE 94 - N°106
TECHNOLOGIES
DE L'INFORMATION
Décision : Proposition de décision du Conseil arrêtant un programme spécifique
de recherche et de développement technologique dans le domaine des
technologies de l'information (JOCE C228 du 17/8/94).
Montant : 1911 millions d'Ecus soit 12,8 milliards de francs.
Durée : 1994-1998.
Objectifs : Ce programme, mettant l'accent sur les infrastructures de l'information,
se concentre sur les techniques permettant la production de logiciels et
de composants électroniques (semi-conducteurs). L'accent portera également
sur les circuits intégrés avancés dédiés à des applications spécifiques des périphériques
(écrans plats, systèmes à mémoire compacte, microsystèmes).
Domaines de recherche et d'expérimentation : 1/ technologie des
logiciels : renforcer la capacité européenne de production de logiciels en
améliorant leur qualité et leur fiabilité • 2/ technologies destinées aux composants
et sous-systèmes des technologies de l'information : fournir à l'industrie
européenne les technologies et capacités de conception et de production
de composants et sous-systèmes dans les trois domaines suivants :
semi-conducteurs, microsystèmes et périphériques • 3/ technologies multimédias
: soutien de la recherche dans les technologies à la base des applications
et des systèmes multimédias • 4/ recherche à long terme : favoriser la
recherche avancée à long terme, facilitant une coopération industrie/université,
afin de maintenir un potentiel de "vague d'innovation" et combler certaines
lacunes dans le domaine des technologies de l'information • 5/ faisceaux
d'activités ciblés : fournir à l'Europe une capacité reconnue en
matière de systèmes de microprocesseurs ouverts (OMI), exploiter les opportunités
offertes par le calcul et les réseaux à haute performance, accroître la
compétitivité des entreprises par la révision des technologies destinées aux
processus d'entreprises.
Modalités : Actions à frais partagés couvrant les projets de Recherche et
développement technologique (RDT), prime accordée à la phase exploratoire
(y compris la recherche de partenaires) encourageant la participation des
PME et actions concertées servant à la coordination des projets de RDT déjà
soutenus par les autorités publiques et des organismes privés • mesures d'accompagnement
et de support (ateliers, séminaires, expertises...) • actions relatives
à la diffusion et la valorisation des résultats.
Contact Euro Info Centre : 99 25 41 57.
RÉSEAU DÉCEMBRE 94 - N° 106
LA RECHERCHE EN CHIFFRES
LES DOTATIONS DU MINISTÈRE
AUX ÉTABLISSEMENTS DE LA RECHERCHE
EN 1995
Les dotations du ministère de l'Enseignement supérieur et de
la Recherche aux EPST (Etablissement public à caractère
scientifique et technologique), aux EPIC (Etablissement public
à caractère industriel et commercial) et à la recherche dans
l'enseignement supérieur, s'élèvent à 30 milliards de francs. Si
l'on y ajoute les dotations des autres ministères, le budget
"recherche" national atteint 52 milliards de francs en 1995.
ADEME : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. CEA : Commissariat à l'énergie
atomique. CEMAGREF : Centre d'étude du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et des forêts.
CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.
CNRS : Centre national de la recherche scientifique. CSI : Cité des sciences et de l'industrie. 'FREINER
: Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer. INED : Institut national d'études
démographiques. INRA : Institut national de la recherche agronomique. INRIA : Institut national de
recherche en informatique et automatismes. INRETS : Institut national de recherche sur les transports
et leur sécurité. INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale. ORSTOM : Institut
français de recherche scientifique pour le développement en coopération.
° En plus de cette dotation, le CNRS pourrait bénéficier d'un complément exceptionnel de 200 millions de francs.
RÉSEAU DÉCEMBRE 94 - N° 106
Source: La lettre d'information du ministère de l'Ense
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TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE 106
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traitement des déchets.
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TECHNIQUES ET QUALITÉ
DE VIE EN BRETAGNE
Au nom de l'environnement, tout semble avoir été dit. "Le terme est très vaste, puisqu'il désigne
tout ce qui nous entoure", rappelle Gilbert Blanchard, directeur de CBB Développement"', oir un
important service de veille suit de près l'évolution des technologies liées à l'environneme,t.
Ces dernières années°', les chercheurs du monde entier se sont penchés sur les problèmes dits "globaux"
: effet de serre, couche d'ozone, fonctionnement des océans, climatologie, biodiversité... Les
équipes bretonnes, tant le CNRS que l'INRA, ont joué un rôle important dans cette démarche, en
créant notamment le Pôle armoricain de recherche en environnement (PARE, voir éditorial page 2).
Mais ces problèmes mondialistes ont leur essence dans le quotidien de chacun d'entre nous. C'est
pourquoi RESEAU, ce mois-ci, choisit d'aborder certains problèmes de proximité, comme l'eau, le
sol... L'objectif m'est pas de mettre l'accent sur les défauts de notre environnement, mais plutôt d'encourager
le développement de nouvelles technologies et la prise en compte, par l'ensemble des acteurs,
économiques, politiques et scientifiques, de leur rôle dans le maintien, en Bretagne, d'une certaine
qualité de vie.
A ce titre, l'opération "Bretagne—Environnement Plus" est exemplaire, en associant la Région,
l'Etat, les entreprises (EDF, GDF et Citroën) et les organisations économiques (Chambres de corn- %
merce, unions patronales...)-: près de 500 chefs d'entreprise bretons ont participé à son lancement les e
4 et 5 octobre, à Concarneau et à Saint-Malo ! •
La cité corsaire est d'ailleurs un rendez-vous régulier des techniques de l'environnement, grâce au
salon Envirotech, organisé par la Chambre de commerce de Saint-Malo au Palais du grand large.
CBB Développement est le rentre de transfert des biotechnologies, chimie fine et des technologies de l'environnement en Bretagne.
Ces années ont été marquées par la conférence de Rio. en juin 1992.
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BRETAGNE
ENVIRONNEMENT
PLUS
L'usine d'incinération de Villejcan,''
à Rennes, est aujourd'hui`
un équipement m.
C'est dans deux villes fortifiées bretonnes, Concarneau et
Saint-Malo, qu'a été donné le coup d'envoi de l'opération
"Bretagne environnement plus". En répondant nombreux à
l'appel (environ 500 participants), les chefs d'entreprise
bretons ont montré qu'ils étaient prêts à inscrire l'environnement
dans leur cahier des charges, pourvu qu'on leur en
donne les moyens.
Ingénieur-Conseil Environnement
Bureau d'Études Indépendant
met ses compétences et son savoir-faire à la
disposition des entreprises et collectivités
pour:
Diagnostic et audit, plan d'action
Etudes spécifiques "déchets", recherche
filières
Conseils, expertise technique
RÉFÉRENCES
Entreprises et Collectivités :
Programme européen Stride Environnement
(mise au point de la méthodologie diagnostic),
Conseils généraux, Syndicats de communes
Kerval - Plougoumelen - 56400 AURAY.
Tél. 97 57 92 64 - Fax 97 57 92 80
Eaux industrielles : zéro rejet
Saint-Grégoire (35) : chez Eternit Industries où l'on fabrique
des produits en fibres de ciment, les rejets d'eau sont passés de
137 000 m3 en 1981 à 0 m3 depuis 1985. En 1984, le ministère
de l'Environnement a décerné à la société le prix "technologies
propres" pour son unité de Rennes. Elle a été la première en
Europe à réussir cette performance du zéro rejet pour les eaux
de fabrication. Rens. : Marius Griffon, tél 99 25 22 30.
Le porc économe
Pontivy (56) : "la gestion des déchets commence par la réduction
de la consommation des matières premières et se poursuit par
une valorisation maximum avec un minimum de déchets," explique-
t-on à la société André Glon (nutrition animale). Concrètement,
en 1900 il fallait en moyenne 3,5 kg d'aliment pour faire
un kilo de viande de porc. Aujourd'hui, il en faut 2,8 kg, soit une
amélioration de 20%. Rens.: Hervé Videlot, tél 97 28 39 39.
Nouvelles technologies
Pont-de-Buis (29) : la Société nationale des poudres et explosifs
(SNPE) a traité le problème de ses déchets en mettant au point
une nouvelle technologie de dissolution des nitrates. Les rejets
liquides, qui arrivent dans l'Aulne, sont en grande partie éliminés
et la société économise 800000 F par an. Rens.: Elizabeth Péron-
Dol, tél. 98 86 42 42.
i
spécialisée dans la
nutrition animale, "Guyomarc'h
se veut une entre
prise citoyenne, et ses objectifs
financiers ne sauraient
être atteints au mépris de
l'environnement", assure
René Gouin, directeur envi-.
ronnement. "L'environne=
ment est une démarche de
longue haleine, qui intègre la
culture d'entreprise et va de
pair avec l'innovation et la
compétitivité". De plus, en intégrant
la notion d'environne
ment dès la conception des
produits, la société Guyomarc'h
Sagal fait l'économie
des coûts de dépollution.
Rens.: René Gouin, tél. 9154 54 54. '
DOSSIER TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE 106
1 l'opération "Bretagne environnement
plus" est inscrite
au contrat de plan Etat-Région
1994-1998, c'est bien parce
qu'elle apporte des réponses
concrètes aux questions des
chefs d'entreprise, du fait des
compétences des partenaires
institutionnels (unions patronales,
Chambres de commerce,
ADEME) et de la personnalité
des partenaires industriels (EDF,
GDF et Citroën).
Tous participent au financement,
qui représente une somme
de 3,5 millions de francs par an,
pendant 5 ans. L'opération a été
lancée officiellement à Rennes, le
16 septembre, par le président du
Conseil régional, Yvon Bourges,
et par le préfet de région, Jean-
Claude Le Taillandier de Gabory.
UN "MONSIEUR
ENVIRONNEMENT" DANS
CHAQUE ENTREPRISE
Les trois étapes de l'opération
sont la sensibilisation, la formation
et l'action. "Nous formons
dans chaque entreprise un correspondant
en environnement,
qui réalise ensuite un pré-diagnostic
environnemental de son
entreprise", explique Yves Le
TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE 106
Cabec, qui a coordonné la mise
en place de l'opération pour les
Côtes d'Armor, département pilote.
"Cette formation prend en
compte la réglementation et les
nouvelles technologies et développe
une méthodologie de prédiagnostic".
A Saint-Brieuc, l'entreprise
"Le joint français" a été l'une des
pionnières de "Bretagne environnement
plus". Pour faire son prédiagnostic
environnemental, elle
a bénéficié d'un programme européen
Strider", mené par l'union
patronale des Côtes d'Armor. La
mise en place d'une action de
sensibilisation du personnel a eu
pour résultat une meilleure valorisation
des déchets : elle est passée
de 30 % en 1991 à 87 % en
1994.
UNE NOUVELLE MISSION
POUR EDF
Pour Emile Caër, délégué régional
EDF et GDF en Bretagne,
"aucune entreprise ne peut dorénavant
sous-estimer l'importance
des préoccupations liées à la protection
et à la gestion de l'environnement.
En tant que service
public moderne, nous sommes
des partenaires actifs des PME
par la diffusion de nos compétences
en technologies liées à
l'environnement : traitement des
fumées, séparations diverses en
phases gazeuse et liquide, régénération
des sables de fonderie,
des torches à plasma...". Electricité
de France et Gaz de France
veulent être parties prenantes dans
la vie des régions, particulièrement
en Bretagne, où elles interviennent
en priorité pour les questions
d'environnement et de
transfert de technologies.
H.T.
°i Stride : programme européen de promotion
des infrastructures régionales (Science and
technology for regional innovation and development
in Europe).
Contact : Yves Le Cabec
Tél. 96 61 68 99
Gilles Durand, EDF
Tél. 99 33 17 17
Déchets : de 100 à 6 m3
Chapelle-des-Fougeretz (35) : la société Hardy,
fabricant de meubles de cuisine, a résolu le problème
des déchets banals et réalise du coup des
économies notables. En 1992, elle dépensait
60 kF pour traiter 100 m' par mois. En 1994, la
dépense ne sera plus que de 6 kF pour 6 m'.
Pour Hardy, il reste à diminuer les rejets de
solvants. D'ores et déjà, une sélection des matériaux
a permis une réduction sensible des
odeurs. Rens.: Bernard Brochet, tél 99 25 24 99.
Fréon, comment s'en passer
Langon (35) : chez Erulec (sous-traitance en
micro-informatique), le problème essentiel en
matière d'environnement est posé par la chaîne
de nettoyage qui utilise du fréon. Ce produit, très
toxique, sera pratiquement interdit en Europe en
1996. "Il a fallu modifier la chaîne de fluxage
des produits, afin de supprimer la chaîne employant
du fréon", fait remarquer le P-DG de
l'entreprise. Rens.: Henri Rialland, tél. 99 71 74 74.
Mastic en housse
Vitré (35) : la société Standard product atlantic
(SPA) fabrique des joints d'étanchéité pour l'automobile.
Pour gérer ses déchets, l'entreprise développe
des partenariats avec ses fournisseurs de
matière première. Les fûts ayant contenu du
mastic sont détruits par une société prestataire,
ce qui génère des coûts importants (80 F par fût).
Pour remédier à cette situation, SPA fait des essais
qui consistent à mettre le mastic dans une
housse en plastique, pour ensuite récupérer le
fût. Rens.: Daniel Bienne, téL 99 75 87 40.
L'IFEN au chevet
de la Bretagne
Dans son rapport annuel, l'Institut français de
l'environnement (IFEN) constate, pour la Bretagne,
une diminution des émissions industrielles
mais un accroissement de la pollution des nappes
phréatiques par l'activité agricole. Sont principalement
mises en cause les zones d'agriculture intensive,
qui continuent de se développer en détruisant
des milieux naturels, notamment les
zones humides, et en augmentant les quantités
d'azote épandu. Ce rapport de 400 pages est disponible
en librairie au prix de 195 F.
L'Institut de l'environnement
de Liffré
Liffré (35) : les adhérents de l'Institut de l'environnement,
créé en 1992, sont une quarantaine
et comptent parmi eux la laiterie Triballat, Besnier,
Doux... ainsi que des agriculteurs, des
scientifiques et des juristes. Le président est
Christian Buson, directeur de la société liffréenne
GES (Groupement d'études des sols).
Rens. : Institut de l'environnement, tél. 99 68 48 48.
Les déchets en Ille et Vilaine
Selon une étude réalisée par le service "Santéenvironnement"
de la DDASS (Direction départementale
des affaires sanitaires et sociales), un
habitant d'Ille et Vilaine produit en moyenne
327 kg d'ordures ménagères par an. Le coût
moyen annuel d'élimination d'une tonne d'ordures
ménagères est estimé à 510 F (316 F de
collecte et 194 F de traitement). Rens.: Christian
Enfrin et Yves _tousse, tél. 99 02 92 22.
Aujourd'hui en France, 6700 décharges
"traditionnelles" reçoivent chaque année
quelque 20 millions de tonnes de déchets.
L'environnement à Brest
Pour sa campagne de sensibilisation, Brest a
choisi pour cible les enfants, "incontestablement
les meilleurs ambassadeurs de la protection
de l'environnement", précise Michèle
Gouedic, responsable de ce programme à la
Ville de Brest.
L'Institut de l'environnement réalise des études
d'environnement, commande et publie des travaux,
propose des sessions de formation, notamment
en ce qui concerne la réglementation.
Rappelons que Brest est la deuxième ville de
France en volumes de bouteilles plastiques collectées,
et que le contrat de baie pour la rade de
Brest bénéficie des appuis du ministère de l'Environnement
et de la Communauté européenne.
Rens. : Michèle Gouedic, tél. 98 00 88 70.
L'enseignement
en environnement
La Bretagne est terre de prédilection pour les
formations touchant de près ou de loin à l'environnement.
Réseau y avait consacré un dossier
en 1991 (Réseau n°65), regroupant les grandes
écoles (ENSAR, ENSP, ENSCR...) et les universités
(MST Aménagement et mise en valeur
des régions à Rennes, DEA "Océanologie biologique
et environnement marin" à Brest...).
Milieux aquatiques
Nantes : l'équipe d'écotoxicologie et écophysiologie
marines, laboratoire de l'université de
Nantes associé au CNRS, mène des recherches
sur le devenir et les effets des micro-polluants
(principalement métalliques) dans les milieux
aquatiques. Rens.: Lean-Claude Amiart, tél. 40 4128 65.
~~l
La plus grande
exploitation éolienne
de France se situe
à Port-la-Nouvelle,
dans l'Aude : les
quatre turbines, de
500 kW chacune,
ont été mises
en place par
la société
Tramontana.
L'FOLIENNE A
LE VENT EN POUPE
Alors que le solaire semble devoir, en France tout au
moins, marquer le pas, l'énergie éolienne, en revanche,
a le vent en poupe. En Bretagne, terre de vent et de
brume, le choix d'un site est à l'étude.
onsidérée comme l'une
des régions d'Europe les
plus ventées, la Bretagne a,
on le sait, un fort potentiel de
développement en matière
d'énergie éolienne. Encore
faut-il trouver une bonne stratégie
de développement de
la filière. C'est ce que chercheurs
et industriels ont étudié
récemment à Landerneau, le
21 juin 1994, lors d'une journée
de travail sur ce thème.
UN FORT POTENTIEL ÉOLIEN
La Bretagne produit très peu d'énergie. L'essentiel de sa production
est issue du bois de chauffage (2 500 gWh(") et des usines
hydrauliques (614 kWht"). Ces deux sources d'énergie sont d'origine
renouvelable, mais le potentiel estimé est aujourd'hui loin
d'être exploité. Par ailleurs, si l'on observe la carte du potentiel éolien
en Europe, on constate que la Bretagne possède des ressources
comparables à des pays où des programmes de développement ambitieux
sont en cours : Pays-Bas, Allemagne ou Danemark.
Le développement de l'énergie éolienne en Bretagne n'est donc
pas lié à un problème de ressources, mais bien de site. Il convient à
présent de trouver le site pilote qui assurerait une production énergétique
substantielle, tout en s'intégrant dans son environnement.
Selon Yves Boulay, rapporteur du groupe de travail Eolien à
Landerneau, "si les premières expériences qui ont eu lieu il y a
une vingtaine d'années ont été peu concluantes (notamment
celle d'Ouessant), les progrès de la technologie éolienne et l'état
d'avancement des programmes dans d'autres pays d'Europe,
montrent que l'énergie éolienne est devenue rentable."
UN PROGRAMME EUROPÉEN
Mais le choix du site idéal n'est pas encore à ce jour arrêté. Ce
site, qui devrait, en toute logique, se situer dans le Finistère, devra
tenir compte, outre du fort potentiel éolien, de quatre critères essentiels
: - une rugosité de terrain la plus faible possible,
- des obstacles peu nombreux ou éloignés du site,
- être au sommet d'un relief topographique,
- se situer près d'une zone côtière.
Les études menées à l'heure actuelle dans le Finistère pour la
création, en Bretagne, d'une ferme éolienne, sont en bonne voie.
Ces études, concernant le choix du site et l'importance du potentiel
éolien breton, font partie du programme européen Thermie.
Si elle voit le jour, cette exploitation éolienne bretonne sera la
troisième sur la métropole française, après celles de Port-la-Nouvelle
et de Dunkerque. En France, la puissance totale installée est
de 3 420 kW, elle devrait quintupler d'ici 1998. n
E.G.
gWh et kWh : gigawattheure et kilowattheure.
Contact : Jean-Luc Le Souder, ADEME, tél. 99 85 87 00
L'ADEME
EN BRETAGNE
Née le 1" janvier 1992 de la fusion de trois organismes
(AFME, ANRED, AQA"t), I'ADEME Bretagne a quatre objectifs
principaux : réduire la consommation d'énergie et la
production de déchets, protéger la qualité de l'air, diminuer
les nuisances dues au bruit et prévenir la pollution des
sols.
DOSSIER TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE 106
12
ADEME (Agence de l'environnement
et de la maîtrise
de l'énergie) est un établissement
public qui agit en synergie avec
les collectivités locales et les professionnels.
L'ADEME s'emploie à fédérer
les initiatives dans le domaine de
la protection de l'environnement,
à orienter les recherches et à favoriser
la diffusion de nouvelles
techniques. Le rôle de la délégation
Bretagne, on le voit, est essentiel
dans la protection de la
qualité de la vie dans notre région.
LA FIN DES DÉCHARGES
"Son action aujourd'hui porte
pour une part importante sur la
maîtrise des déchets", constate
Jacques Ravaillault, délégué régional.
Il est vrai que l'échéance
de 2002, qui verra la fin des décharges,
excepté pour les déchets
ultimes°', se rapproche à grands
pas !
Afin de mieux maîtriser l'énergie
et de faire face aux multiples
problèmes d'environnement,
l'ADEME a conclu, avec un certain
nombre de villes bretonnes,
des projets globaux. Deux
Vue générale de l'usine
de traitement des déchets
du Sitom du Haut Trégor,
à Minihy-Tréguier.
Le rôle des zones hydromorphes de bas fond
("la prairie humide") dans le contrôle de la
pollution est un des points importants sur lesquels;
portent les études actuel
L'ENVIRONNEMENT
À L'INRA
L'ENVIRONNEMENT AU CENTRE INTERRÉGIONAL
DE L'INRA
Le centre INRA de Rennes est un centre multi-sites, présent
aussi bien à Rennes qu'à Sizun ou Plougoulm dans le Finistère
(en tout 9 sites en Bretagne).
Si, par leurs travaux, les chercheurs du centre de Rennes ont
pris une part active dans les transformations de l'agriculture, notamment
dans l'Ouest, très tôt ils ont pris conscience des risques
liés à l'intensification.
Ainsi, il y a plus de 20 ans, à la station de Quimper, on s'inquiétait
des conséquences de l'épandage du lisier sur les sols, en
raison de l'accumulation du zinc et du cuivre présents dans l'alimentation
des porcs.
Parallèlement, à Rennes, les chercheurs attiraient l'attention
sur les effets de ces épandages sur le statut organique et le pH des
sols, ou s'intéressaient aux additifs alimentaires et aux questions
de désodorisation des lisiers.
Dans les années 70, les relations eau-agriculture étaient suivies
par des études intégrées sur les écosystèmes des eaux courantes à
salmonidés.
Mais c'est l'opération "bocages", démarrée en 1971, qui est
caractéristique de l'intérêt précoce du centre pour l'environnement
: influence du bocage sur les sols, l'eau, la flore, la faune...
Des recherches complémentaires sur ce thème reprennent ces
derniers temps. L'actualité environnementale, comme la marée
noire de l'Amoco Cadiz en 1978, a mobilisé également les chercheurs,
en l'occurrence les économistes qui en ont étudié l'impact.
Mais ces dernières années, pour répondre aux enjeux environnementaux
de la région, cette recherche a été structurée par de
grands programmes pluridisciplinaires qui intègrent les différentes
dimensions environnementales (de l'économie de l'environnement
aux études des écosystèmes aquatiques).
Citons, par exemple, le programme Cormoran sur l'étude et la
modélisation des transferts de polluants en milieu agricole intensif,
le programme Armor (sur la maîtrise des pollutions et de
leurs impacts sur les agro- et éco-systèmes) ou le programme
"Système terre et eau" (sur les systèmes agricoles peu intensifs).
Ces programmes sont étroitement articulés avec d'autres études
menées avec différents organismes (IFREMER, CEMAGREF,
CNRS, ENSAR), par exemple sur la pollution littorale.
TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE 106
contrats "Cité Vie" ont ainsi été
signés avec Rennes et Fougères.
Ces contrats concernent à la fois
la consommation d'énergie, la
production d'énergie et de déchets,
l'aménagement urbain et
l'information des citoyens. Un
projet exemplaire est en cours
d'élaboration, à Rennes, autour
de la ZAC de Beauregard.
L'intervention de l'ADEME
ne se limite pas aux collectivités
locales, elle touche aussi les
citoyens-consommateurs. "Le
grand public est une cible majeure
pour l'agence", explique
Jacques Ravaillault. "De son
comportement dépend le succès
des politiques de protection de
l'environnement et de maîtrise
de l'énergie."
E.G.
"' AFME : Agence française pour la maîtrise
de l'énergie ; ANRED : Agence nationale de
récupération des déchets ; AQA : Agence pour
la qualité de l'air. "r Les déchets ultimes sont
ceux qui ne sont plus susceptibles d'être traités
dans les conditions techniques et économiques
du moment.
Contact : Claire Schio, ADEME
8reta • ne, tél. 99 85 87 00
La crèche solaire
de La Poterie
Mise en service depuis un an, la
crèche de La Poterie, à Rennes,
est dotée d'un nouveau système
de chauffage à l'énergie solaire.
Cette opération, menée dans le
cadre de la charte "Cité Vie" signée
entre la Ville de Rennes et
l'ADEME, a été en partie financée
par la Communauté européenne
(programme Thermie).
Elle a pour objectif la réalisation
d'un plancher solaire direct pour
le chauffage de la crèche. Sachant
que la production d'énergie
solaire ne couvre que 20 à
30% de la consommation
d'énergie nécessaire au fonctionnement
de la crèche, l'opération
a surtout valeur de test.
Le suivi des performances doit
se poursuivre sur deux ans.
Selon Jean-luc Le Souder, responsable
du secteur des énergies
renouvelables à l'ADEME : "Ce
n'est pas à proprement parler
de l'innovation, mais Une opération
comme la crèche solaire
de La Poterie nous permet de
faire de la veille technologique.
En matière d'énergie renouvelable,
les Français sont les derniers
de la classe en Europe."
Contact : Philippe Merot, tél. 99 28 54 36 13
L'EAU
SOUTERRAINE
EN
B RETAGNE
Un forage dans les
Côtes d'Armor, près de
Pommerit Jaudy.
Le jaillissement de l'eau
est provoqué par injection
d'air dans le forage.
La structure géologique du Massif Armoricain ne permet
pas d'espérer la présence de grandes nappes souterraines.
Mais cela n'empêche pas l'eau d'être présente partout, "et
même en quantité notable", estime Anne Carn, ingénieur
hydrogéologue au BRGM de Rennes.
DOSSIER TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE U 106
I
e Bureau de recherches géo-
4logiques et minières (BRGM)
est présent depuis plus de 25 ans
en Bretagne. A Rennes, ses préoccupations
principales sont les
banques de données du sous-sol,
l'environnement, les matériaux,
les carrières et l'eau souterraine.
Anne Cam résume le cycle de
l'eau : "Il tombe entre 700 et
1300 mm de pluie par an en
Bretagne. Les variations pluviométriques
sont directement liées
à la topographie (augmentation
des pluies avec l'altitude) et à
une évolution d'ouest en est vers
un climat plus continental. Sur,
par exemple, 1000 mm de pluie
annuelle tombés sur un secteur,
550 sont directement évaporés
ou évapotranspirés par l'intermédiaire
des végétaux. Il reste
450 mm de "pluie efficace" :
une partie ruisselle à la surface
pour rejoindre les cours d'eau,
l'autre partie s'infiltre dans le
sol et gagne la nappe phréatique,
laquelle est drainée par
ces mêmes cours d'eau."
Car il existe bel et bien une
nappe phréatique, ou plutôt, dans
le cas breton, un grand nombre de
petites nappes, "à imaginer non
pas comme des retenues ou des
rivières d'eau souterraine, mais
comme des roches imbibées
d'eau." S'il n'y avait pas de
nappes pour alimenter les cours
d'eau, comment expliquer que les
rivières coulent même après plusieurs
semaines de sécheresse estivale
?
DE L'EAU
EN ABONDANCE
L'aspect du socle armoricain
n'évoque que difficilement celui
d'une éponge : il a pourtant la
propriété de contenir de l'eau. A
partir d'une certaine profondeur,
de l'ordre de 1 à une dizaine de
mètres, l'eau occupe tous les interstices
d'un immense réseau de
fractures qui affecte la roche à
différentes échelles. "On ne sait
pas jusqu'à quelle profondeur
descend la zone fracturée, mais
on trouve encore de l'eau dans
des fractures situées à plus de
250 m."
La nappe est alimentée par
l'eau de pluie qui s'infiltre. En
hiver, l'eau est abondante et le toit
de la nappe remonte près de la
surface : de nombreuses sources
jaillissent et ruissellent sur les
pentes bretonnes. En été, la nappe
ne reçoit plus d'apport d'eau car
rien ne s'infiltre, mais elle continue
à alimenter les cours d'eau.
Alors le toit de la nappe descend,
parfois d'une dizaine de mètres,
asséchant les sources et les puits
les moins profonds.
"L'eau souterraine est assez
facilement accessible : il faut
forer généralement à plus de
50 m de profondeur et recouper
un maximum de niveaux fracturés,
riches en eau. Il faut ensuite
équiper le forage d'une crépine"
et d'une pompe, car l'eau, généralement,
ne jaillit pas spontanément.
Il existe actuellement entre
15000 et 20000 forages en Bretagne,
la plupart appartenant à
des particuliers : agriculteurs,
éleveurs ou petites industries."
Le secteur public a, pour l'instant,
assez peu investi dans la mise en
valeur de l'eau souterraine du
socle.
Par ailleurs, ne risque-t-on pas
d'épuiser la ressource ? "Non,"
reprend Anne Cam, "si l'on veille
à respecter les flux de renouvellement".
QUALITÉ DE L'EAU
L'eau souterraine bretonne
existe, mais qu'en est-il de sa qualité
? L'eau est polluée principalement
par les nitrates, en augmentation
constante dans les eaux de
rivières. "Dans quelques années,
le taux légal de 50 mg par litre
sera dépassé en beaucoup de
points de la Bretagne", prévient
Anne Cam. "Car même si l'on
arrête les apports azotés en surface,
les eaux infiltrées continuent
à cheminer lentement vers,
et dans, la nappe qui alimente les
cours d'eau... et cela peut durer
une dizaine d'années ou plus".
En effet, la vitesse de circulation
de l'eau n'est que de
quelques mètres par an au travers
du sous-sol, et un peu plus rapide
dans la nappe (de 1 à 50 cm par
jour).
"L'eau souterraine reste cependant
de bien meilleure qualité
que l'eau de ruissellement, particulièrement
dans les régions où
le sous-sol contient de la pyrite.
Ce minéral, un sulfure de fer, a
la propriété de participer à la dénitrification
biologique et naturelle
de l'eau." La pyrite entre
dans une chaîne de réactions chi
miques, pilotée par des bactéries
présentes dans le sous-sol, qui
transforme les nitrates en azote
gazeux.
Il y a là, pour les collectivités
rurales, un patrimoine d'eau souterraine
non négligeable, d'une
qualité souvent satisfaisante. Les
eaux souterraines représentent actuellement
20 % de la ressource
en eau potable de la Bretagne.
"Passer à 30% paraît être une
ambition tout à fait réaliste",
conclut Anne Cam.
H.T.
1 ' Crépine : tube dont les perforations permettront
à l'eau de pénétrer dans le forage.
Contact : Anne Cern
Tél. 99 86 00 30
14
LA DÉGRADATION
DES SOLS
EN BRETAGNE
Il est beaucoup question en Bretagne de la dégradation de
la qualité des eaux de surface. Par contre, la dégradation
des sols est en général sous-estimée, ou réduite à la seule
dégradation physique : compactage, ruissellement, érosion...
La dégradation chimique des sols ne doit pourtant
pas être sous-estimée.
Carte communale du taux
de matière organique
des sols de Bretagne
(J.C. Simon, 1979,
d'après A. Leleux
et al. 1988)
plus de 6,5%
5à6,5%
3,5à5%
moins de 3,5%
DOSSIER TECHNIQUES ET QUALITÉ DE VIE EN BRETAGNE 106
breton, son caractère granitique,
l'action des fortes pluies d'hiver...
Deux autres sites de l'observatoire
des sols se situent l'un au
Mont-Saint-Michel (zone cultivée
depuis seulement un siècle et où
la pollution du sol liée à l'agriculture
a pu être quantifiée), l'autre
étant en cours d'installation dans
le Finistère, sur un sol alimenté
par des épandages de lisier.
DES RISQUES
SOUS-ESTIMÉS
A tort relégués au second plan
par le problème des nitrates dans
l'eau, se posent de manière nette
trois risques principaux : l'excès
de métaux (cuivre, zinc, plomb,
cadmium...), la carence en matière
organique et les risques sanitaires.
"La toxicité d'un métal et sa mobilité
vers les plantes et les eaux
souterraines ne sont pas bien
connues", reconnaît Claude Cheverry.
"Des travaux de recherche
sur ce thème sont envisagés en
Bretagne, notamment par les
chimistes du CNRS et de l'INRA,
dans le cadre du Programme armoricain
de recherches en environnement,
le PARE."
LE COMPACTAGE
DES SOLS
Quant à la matière organique,
de nombreux indices suggèrent
une tendance à la diminution,
"particulièrement sensible dans
~
~
les régions présentant une couverture
limoneuse et où dominent
la monoculture du mars ou
les cultures légumières", précise
Claude Cheverry.
La diminution du taux de matière
organique dans les sols accroît
par ailleurs leur sensibilité
au compactage. Sous l'action de
la pluie, du poids des tracteurs ou
de celui des animaux, le sol se
densifie en surface et devient
moins perméable. Les phénomènes
de ruissellement superficiel
s'accentuent alors et sont à
l'origine du transfert des pesticides
et du phosphore vers les
eaux des ruisseaux.
Pour finir, les risques sanitaires,
notamment ceux de contamination
des sols, sont encore mal
identifiés. "Nous savons peu de
choses sur le devenir des molécules
médicamenteuses rejetées
par les animaux", regrette
Claude Cheverry.
QUELQUES SOLUTIONS
Dans un premier temps, il est
urgent de rassembler des données
fiables, en utilisant l'observatoire
de la qualité des sols, "sans toutefois
trop disperser les dispositifs
expérimentaux", tempère Claude
Cheverry. Des actions coordonnées
se mettent en place, qu'il
faut favoriser en prenant modèle
sur ce qui a déjà été réalisé pour
l'eau. "Les possibilités offertes
par les systèmes d'information
géographique sont ici à utiliser à
plein". Enfin, Claude Cheverry
propose de mieux répartir les rejets
polluants sur l'ensemble du
territoire. Mais cette solution ne
comporte-t-elle pas le risque de
dégrader la qualité des sols préservés
?
H.T.
ENSAR : Ecole nationale supérieure agronomique
de Rennes.'" Hors-sol : se dit d'un mode
d'élevage où l'approvisionnement alimentaire
des animaux ne provient pas, pour l'essentiel,
de 1 exploitation elle-même. "" Jachère : état
d'une terre labourable qu'on laisse temporairement
reposer sans la cultiver.
Contact : Claude Cheverry
Tél. 99285421
Claude Cheverry, professeur
en sciences du sol à
l'ENSAR°', dresse un bilan de 30
années de suivi de l'évolution
physique et chimique des sols.
"Les sources de pollution chimique
des sols en Bretagne sont
liées au caractère intensif de son
élevage, et notamment à la présence
d'un important élevage
hors-sol")." A ce problème
s'ajoute le déséquilibre lié à la
monoculture du maïs, pour les besoins
de ces élevages, sans oublier
les déchets rejetés par les industries
agro-alimentaires, nombreuses
et diverses. Après 30 années
de forte production, les
pédologues (spécialistes des sols)
et agronomes se posent de sérieuses
questions : quelle est la limite
du pouvoir épurateur des
sols ? La surface d'épandage estelle
suffisante pour absorber les
rejets des nouvelles installations
porcines ? La jachère imposée
par Bruxelles va-t-elle permettre
de restaurer localement la fertilité
organique des sols ?
L'OBSERVATOIRE DE
LA QUALITÉ DES SOLS
"Cet observatoire se présente à
l'échelle nationale sous la forme
d'un réseau de sites d'environ I
hectare, sur lesquels des campagnes
de mesures ont lieu tous
les 5 ans pendant des dizaines
d'années", explique Claude. Cheverry.
Afin d'établir la part des
modifications liées à l'activité humaine,
un site témoin a été défini
en pleine forêt de Fougères, ce témoin
permettant de décrire le sol
115
Si l'Ea
pouvai
parler
• •
t aporation, nuage, pluie r production uissellement captage' d'eau potable, distribution,
consommation, salissure pollution, collecte,
nettoyage, dépollution,
Le cycle de l'eau est rivière, mer, nuage—
long et les techniques pour le préserver sont de plus
en plus compliquées•
pour livrer à toute
heure une eau potable
au d
omicile et au travail
de chacun, pour la nettoyer
après usage, pour
la dépolluer, pour protéger
ies réserves d'eau, le personnel de la Compar
e
Générale des Eaux veille n dw alimentaire le -Mit et jour sur le pr0t plus c
ontrôlé de France.
pour répondre à la croissance
simultanée de la
demande en eau
Marie et de la pollution,
effectuent en
quelques heures le cycle de'Na°
que la nature
met des années à réaliser, si Peau pouvait parler,
elle vous raconterait—
W— Ee
COMPAG
ERALE
NIE
GEN
DES EAUX
OMPAGNIE GÉNÉRALE des EAUX
11, rue Kléber - 35020 RENNES Cedex
Téléphone : 99.87.14.14
Télécopie : 99.87.14.25
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LA VIE DES ENTREPRISES 5 AU 106
La tête
de réseau
de Brest
produit
"clé en
main" des
réseaux de
vidéocommunication
par câble.
Modèle de décentralisation réussie ou simple effet de
conjoncture, l'implantation en Bretagne de Thomson broadband
systems, filiale de Thomson-CSF, peut être considérée
comme un succès. Après Rennes et ses fameux LER (Laboratoires
électroniques de Rennes), c'est l'unité de production
de Brest qui, aujourd'hui, est à l'honneur avec la création
de 120 emplois.
Avec un chiffre d'affaires de
34 milliards de francs et près
de 50000 salariés, Thomson-CSF
est le leader européen et le troisième
mondial dans le domaine
de l'électronique professionnelle.
Des radars d'avions de combat
aux autoroutes multimédia en passant
par la carte d'identité infalsifiable,
ses activités sont multiples
et variées. Elles sont réparties en
quatre grandes branches : Equipements
aéronautiques, Communication
et commandement, Systèmes
de détection et de missiles,
Services et informatique.
Mais s'il est un domaine où les
performances de Thomson sont
largement reconnues et connues
du grand public, c'est bien celui
de l'image et de la télévision. Un
domaine où les techniques de
pointe les plus avancées sont
mises au service des moyens de
communication les plus performants.
UNE IMPORTANTE
RESTRUCTURATION
C'est précisément pour être
présent sur les marchés prometteurs
des réseaux et services de
l'image et du multimédia, qu'a été
constitué Thomson broadband
systems, qui regroupe les trois
composantes du pôle "Image et
télécommunications", à savoir :
les LER à Rennes-Cesson, TBS à
Brest et le département Télécommunications
du Plessis-Robinson.
Cette nouvelle société intègre une
activité industrielle complète, allant
de la recherche et développement
à la production et l'ingénierie
des systèmes. Elle est appelée
à jouer un rôle national et international
majeur.
Aujourd'hui, TBS représente
un chiffre d'affaires de 460 millions
de francs pour un effectif de
450 personnes, dont 200 ingénieurs
répartis en quasi totalité
entre Rennes-Cesson et Brest.
Gilles Taldu, polytechnicien de
35 ans, vient d'être nommé P-DG
de cette nouvelle société qui reprend
le nom de l'unité brestoise.
Déjà à l'actif de cette jeune filiale,
d'importants contrats avec
France Télécom et des opérateurs
étrangers pour la transmission des
images sur les réseaux à large
bande.
DE L'INNOVATION
Installés à Rennes depuis 1973,
à proximité du CCETT, les LER
mènent avec succès des études
et développements industriels
sur l'ensemble de la chaîne de
l'image. Internationalement reconnus,
leurs travaux ont été
récompensés, en 1992, par la
remise de l'Emmy award à
New-York pour la conversion de
normes et, tout récemment, par
l'International broadcasting
conference award (IBC'94) à
Amsterdam, dans le domaine de
la télévision numérique.
Ces travaux portent aujourd'hui,
en grande partie, sur la
compression numérique, une technique
de transmission particulièrement
performante et tout à fait
novatrice. Grâce à leurs compétences,
les LER participent aux
grands programmes industriels
européens de recherche consacrés
à l'évolution de l'image : Eurêka
pour la télévision du futur, Esprit
et Race pour les technologies des
télécommunications à large
bande.
DES RÉSEAUX
"CLÉ EN MAIN"
L'unité de production de Brest,
créée en 1991 sur le technopôle
Brest-Iroise, là où est à présent
installé le siège de TBS, a pour
vocation d'assurer la production
"clé en main" de réseaux de vidéocommunication
par câble. Ces
équipements optiques et numériques
sont tour la plupart étudiés
à Rennes. Elle a aussi une activité
ingénierie assurant la maîtrise
d'oeuvre des réseaux de l'image.
A travers ses sites de Rennes et
de Brest, Thomson renforce donc
ses activités "Image et télécommunications"
en Bretagne ; une
région particulièrement propice
au développement de cette filière,
compte tenu de l'importance et de
la qualité des équipements scientifiques
déjà existants : CCETT/
Rennes, CNET/ Lannion, Supélee,
ENSTB et ENIB à Brest. n
E.G.
Contact : Siegrid Margraf-Pinet
Thomson broadband systems
Tél. 99 25 42 00
Les principales implantations de Thomson
en Bretagne :
SGS-Thomson : Rennes
ST (Thomson semiconducteurs) : Rennes
SYSECA (Informatique) : Rennes et Brest
Thomson Broadcast (Caméras et régies) : Rennes-Cesson
Thomson Broadband Systems : Rennes-Cesson et Brest
Thomson Sintra Activités sous-marines : Brest
Thomson-CSF/RCM (Radars et contre-mesures) : Brest
Thomson-CSF/DAS/DIMCO (Instrumentation et maintien en
condition opérationnelle) : Brest et Rennes
Thomainfor (Maintenance informatique) : Rennes
171
INDUSTRIE,
DE LA CRÊPE
tout est dans le doseur
"Notre profession représente quelque 2000 emplois en
Bretagne : si elle n'améliore pas la qualité de ses produits,
si elle n'innove pas, elle va disparaître" prédit Jean-Claude
Le Roux, qui exploite avec son épouse Cécile, une crêperie
industrielle à Plouvien dans le Nord Finistère.
Améliorer votre
compétitivité ?
Présence Bretagne,
un contact
pour gagner.
Cette page est réalisée sous
la responsabilité de Présence
Bretagne, Les Lanthanides,
35510 Cesson-Sévigné,
tél. 99 63 48 45,
fax 99 36 64 49.
PRESENCE
BRETAGNE
Jean-Claude Le Roux (à gauche) et Ernest Penn
présentent la nouvelle doseuse.
PRÉSENCE BRETAGNE REB[AU 106
A ctivité économique très asu>
ciée à l'image de la région,
le secteur des crêpes est
resté à l'écart des grands courants
de modernisation et de
structuration qu'ont connus
d'autres métiers agro-alimentaires.
"Globalement, la profession
n'a pas évolué depuis vingt
ans" ajoute Jean-Claude Le
Roux.
L'INDISPENSABLE
MÉCANISATION
Pour élargir la gamme des produits
de la crêperie industrielle et
obtenir des produits de qualité, la
mécanisation était indispensable.
Depuis sa création en 1980, l'entreprise
Le Roux s'est attachée
à innover. Avec l'aide de fonds
régionaux d'amélioration de la
compétitivité des entreprises, elle
a pu se doter d'un dispositif
d'étalement mécanique de la pâte
sur plan horizontal, puis d'un
système de stabilisation automatique
des crêpes.
Souhaitant se diversifier vers la
fabrication de blinis, Jean-Claude
Le Roux s'est heurté à un problème
technique : "Il existait bien
sur le marché des dispositifs de
dosage et de pompage, mais ils
étaient très onéreux et ne correspondaient
pas à la nature de la
pâte à blinis, à la fois fluide et
visqueuse. Il était donc impossible
d'utiliser ces dispositifs
pour des artisans voulant passer
au stade semi-industriel. Il fallait
mettre au point un dispositif
adapté à nos besoins".
Dans le cadre d'une Prestation
technologique réseau (l'I'R) et par
l'intermédiaire de la Chambre de
métiers du Finistère, le réseau
Présence Bretagne a soutenu ce
projet.
LE SOUTIEN
DE L'ANVAR
Le prestataire choisi est la société
A3 Technologies de Landivisiau,
dirigée par Ernest Penn.
Spécialisée dans toutes les activités
qui utilisent des automatismes
hydrauliques, pneumatiques ou
électroniques, elle est chargée de
l'étude, de la conception et de la
réalisation du prototype, dont le
coût est pris en charge à 70%
par l'ANVARt". Pour le client, la
crêperie Le Roux, la prise en
charge des frais est réduite à
30% ; pour la société prestataire,
ce marché est une opportunité
pour optimiser sa capacité technologique.
Ernest Penn donne les explications
techniques du nouveau procédé
: "Dans les dispositifs qui
étaient disponibles sur le marché,
le transfert de la pâte vers
les machines de production est
effectué principalement par gravité
ou par pompage ; deux systèmes
mal adaptés et parfois archaïques.
Quant au dispositif
habituel utilisé pour le dosage de
la pâte, il présente une usure rapide
qui perturbe la fabrication
des produits et nuit à leur qualité.
L'innovation que nous avons
développée porte sur le choix
d'une seule source d'énergie,
l'air comprimé, pour la pompe et
la tête de dosage. Cette source est
la plus propre pour la qualité du
produit final, celle qui assure
aussi le plus de sécurité pour les
employés et celle qui est la moins
onéreuse. L'astuce consiste à
réunir, dans un même dispositif,
l'émetteur et le récepteur.
L'émetteur est alimenté en air
comprimé, le récepteur est la
pompe volumétrique. Toute
l'automatisation est fournie par
des capteurs pneumatiques qui
assurent le fonctionnement en
alterné-continu".
VERS LA GRANDE
DISTRIBUTION
Les choix qui ont présidé à la
conception de ce dispositif ont
été : le moindre coût, la simplicité
et la robustesse, le démontage facile
lors du nettoyage (pas de nids
à bactéries), l'utilisation d'un minimum
d'énergie, l'intégrité de
l'émulsion qu'est la pâte à crêpes.
Après que le prototype de la nouvelle
machine (prévue pour réaliser
1800 crêpes par heure) ait été
implanté sur l'un des manèges de
cuisson de l'entreprise Le Roux,
les résultats commerciaux ne se
sont pas fait attendre.
Les produits ont été référencés
auprès des rayons boulangerie de
quatre enseignes : Carrefour, Leclerc,
Casino et Super U. Des accords
commerciaux avec les pays
européens voisins doivent aboutir
à la fm de cette année.
L'entreprise Le Roux, qui emploie
actuellement cinq salariés,
va investir dans une nouvelle
unité de fabrication et prévoit
un effectif qui se situerait entre
15 et 20 personnes à la fm 1995.
Comme l'indique Jean-Claude Le
Roux, "la forte demande de la
grande distribution a créé une
concurrence sauvage. Même les
plus grosses crêperies industrielles
restent à caractère semiartisanal.
Faute de maîtriser les
procédés ou d'innover dans les
produits, les entreprises les plus
banales risquent d'être balayées.
La rationalisation de la production
et la recherche de produits
nouveaux sont les clés pour que
la crêperie industrielle puisse
conquérir de nouveaux marchés".
n
01 ANVAR : Agence nationale de valorisation
de la recherche.
1181
A l'avant du "Léon-Thévenin",
le treuil remonte la drague coupante.
Outre to récupération des vieux câbles,
le "Léon-Thévenin" a pour rôle la
maintenance des câbles sous-marins
de tous les opérateurs de l'Atlantique.
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ RESEAL 106
PETITE CAMPAGNE
SUR LE "LÉON-THÉVENIN°
Le "Léon-Thévenin" est l'un
des trois navires-câbliers de
France Télécom. Avec son
équipage spécialisé, il participe
à un secteur méconnu,
la pose et la maintenance
des câbles sous-marins de
télécommunications.
T e "Léon-Thévenin" navigue
I /à peine à un noeud. Depuis
quelques heures, il a laissé filer
240 brasses de sa "drague coupante",
un filin prolongé d'un
grappin. Les cartes indiquent que
dans cette zone, environ 25 milles
au sud du rail d'Ouessant, reste
une ligne de câble analogique
désaffectée. Un homme à la passerelle
du navire surveille la tension
de la drague, la moindre
hausse serait signe que le grappin
a accroché le câble... ou autre
chose.
"C'est bon, on l'a". La tension
monte à trois, quatre tonnes.
Coupé ! L'objectif de cette petite
campagne en mer d'Iroise est de
ramener à bord quelques kilomètres
de vieux câbles. Ce n'est
pas que le fond des océans en soit
saturé, mais c'est déjà un de
moins pour les croches de chalut.
LA FIBRE OPTIQUE
TRANSATLANTIQUE
Le câble analogique coaxial,
bien qu'il serve encore par endroits,
est de toute façon battu en
brèche par les fibres optiques.
Celles-ci offrent un support de
transmission d'information à
hauts débits qui laisse rêveur sur
le passé. En 1957, moins de cent
circuits téléphoniques aboutissaient
en France par voie sousmarine.
Aujourd'hui, la trentaine de
liaisons internationales parvenant
dans les huit stations terminales
de l'hexagone, représente une capacité
totale de l'ordre de 120000
canaux téléphoniques. Et ce n'est
qu'une étape. Les systèmes posés
aujourd'hui atteignent des débits
de 560 mégabits par seconde (106
bits/s), soit 8 000 canaux téléphoniques
par liaison.
Ils utilisent la technologie optique
régénérée, constituée de
"répéteurs opto-électroniques"
positionnés à intervalles réguliers.
La génération à venir, celle
des systèmes à 5 gigabits par
seconde (109 bits/s), à amplification
entièrement optique, offrira
le paradoxe de réduire les coûts
et d'amplifier encore les débits.
Le premier système de transmission
optique amplifiée sera
posé dès 1995 entre l'Europe et
les Etats-Unis. Il s'agit du programme
TAT 12, long de 12 800
kilomètres. Il sera suivi, un an
après, par le TAT 13 qui permettra
un secours mutuel immédiat.
Chaque câble sera équipé d'une
paire de fibres en fonctionnement
et d'une paire redondante destinée
à rétablir le trafic de l'autre
câble en cas de coupure accidentelle.
Le CNET (Centre national
d'études des télécommunications,
à Lannion), omniprésent dans ces
dernières innovations, garde dans
ses cartons une forme d'onde
assez spéciale, le soliton, capable
de réaliser une propagation à très
longue distance sans déformation
du signal. Utilisée aujourd'hui,
cette merveille casserait le marché.
LE MARCHÉ DES
TÉLÉCOMMUNICATIONS
INTERNATIONALES
Car celui-ci n'est pas si simple,
d'autant plus qu'il faut chasser
l'idée que le satellite est tout puissant
en matière de télécommunications.
Il ne représente en réalité
que 40% du trafic hors Europe de
France Télécom, laissant 60% du
trafic au câble. A bord du "Léon-
Thévenin", le rôle des techniciens,
les "jointeurs", susceptibles
de réparer une fibre optique en
peu de temps, est à ce propos de
première importance.
Avec le "Raymond Croze" et le
"Vercors", le "Léon-Thévenin"
est l'un des trois navires de la
flotte câblière du groupe France
Télécom. Il peut effectuer des
poses, mais son rôle actuel est plutôt
d'assurer la maintenance des
systèmes sous-marins au sein de
l'ACMA(1), un consortium réunissant
armateurs et propriétaires
pour l'entretien des liaisons Atlantique.
Ce genre d'entente, qui
d'ailleurs n'évite pas une concurrence
de plus en plus vive, est de
règle au niveau international.
Aucun investisseur ne peut prétendre
installer et gérer seul une
liaison sous-marine. Il n'est que
de voir le programme Sea-Me-We
2, qui doit relier Marseille à Singapour
en passant par le canal de
Suez et en desservant quasiment
tous les pays se trouvant sur la
route du câble. Sea-Me-We 2 et
ses 17 790 kilomètres réunissent
une cinquantaine d'opérateurs,
c'est-à-dire d'organismes d'exploitation.
Le programme, tout
comme TAT 12, reviendrait à
quelque 700 millions de dollars.
Pendant ce temps, le "Léon-
Thévenin" poursuit ses campagnes
de maintenance dans
l'Atlantique, prêt à tous moments
pour des opérations de pose et
dmensouillage", terme qui dans le
métier signifie enfouir un câble. A
priori, pour les prochaines années,
il y a encore du travail. •
J.P.
'° ACMA : Atlantic cable maintenance agreement.
Contact : Hélène Dupont-Fauville
Tél. 16 (1) 44 44 93 93
19

'1
RESEAi! 106 LES BRÈVES
Classer les carcasses
Rennes : une équipe de recherche
du CEMAGREF (Centre
d'études du machinisme agricole,
du génie rural, des eaux et
des forêts) a mis au point un
procédé de vision industrielle
permettant de classer les carcasses
de dinde dans les abattoirs
(voir Réseau n° 97). Ces
travaux font aujourd'hui l'objet
d'un programme européen de
transfert technologique avec la
société Edixia, de Vern-sur-
Seiche (35).
Rens. : Philippe Marchai
tel 99 28 15 15. V
industriels. Fabricants et distributeurs
ont ainsi pu faire le
point sur les nouveaux modèles
et leurs spécificités.
Rens. : Meito, tél. 99 38 54 54.
A
Les 20 ans
de la carte à puce
C'est en 1974 que Roland Moreno
a eu l'idée de coller un circuit
électronique miniature sur
un rectangle de plastique. En 20
ans, plus de 320 millions de
cartes à puce ont été vendues
dans le monde, et le marché
poursuit sa formidable progression,
estimée à 30% par an !
Genesis,
nouvelle pépinière
Betton (35) : les pépinières permettent
aux jeunes entreprises
de bénéficier de locaux à loyers
modérés, de services communs
et de conseils. Mise en place
avec l'aide du District de
Rennes, la nouvelle pépinière
Genesis accueille aujourd'hui 8
jeunes entreprises de services :
Tilt, Idéal Graphique, Cabinet
Bourgeois, Bio-Times, Adéquation
carrières et compétences,
Open ingénierie, Surtelec et
Gélin SA.
Rens. : Maryvonne Guilloux,
tél. 99 0186 92.
Vision numérique d'une
carcasse de dinde.
Les Trophées
de l'innovation
Rennes : mis en place par
l'INPI (Institut national de la
propriété industrielle), les Trophées
de l'innovation 1994 ont
récompensé deux entreprises
bretonnes. A Plélo (22), la récompense
a distingué TSCI
(Technique service carosserie
industrielle), une entreprise
spécialisée dans les remorques
de camions. L'autre lauréat,
Galvelpor, fabrique à Landerneau
(29) des équipements pour
élevages porcins.
Rens.:15(1, tél. 96 7417 91;
Galvelpor, tél. 98 8512 29.
Sanofi recentre
son activité
Après avoir racheté Sterling
Winthrop, la branche pharmacie
de Kodak, Sanofi vend son
activité bio-industrie au groupe
chimiste allemand Viag
(100000 salariés, 136 milliards
de francs de chiffre d'affaires).
En Bretagne, Sanofi Bio Industrie
compte une dizaine de sites,
dont les usines de production
de pectines à Redon (35) et
d'alginates à Lannilis (29). Le
rachat par le groupe allemand
doit permettre de développer
les activités de bio-industrie,
tandis que Sanofi se reconcentre
sur le secteur pharmaceutique.
AQL s'agrandit
Cesson-Sevigné (35) : la société
Alliance qualité logiciel
s'agrandit : elle construit de
nouveaux locaux et envisage la
création d'une cinquantaine
d'emplois. De plus, AQL vient
d'ouvrir une antenne commerciale
à Paris.
Rens. : Stéphane Miège,
tél. 99 63 30 30.
MEITO
et microcontrôleurs
Rennes : la Mission pour l'électronique,
l'informatique et la
télématique de l'ouest (MEITO),
a reçu plus de 130 participants
à la journée de présentation
des différentes solutions des
microcontrôleurs : ces circuits
électroniques programmables
remplacent peu à peu les automatismes
dans tous les secteurs
Le centre de recherche vannetais met au point des
techniques d'extraction pour la valorisation des végétaux
et des produits de la mer.
Archimex au salon IPA A
Vannes : le centre d'extraction et de chimie fine Archimex a été
distingué lors du salon de l'agro-alimentaire, le 24 octobre 1994 à
Paris, pour son procédé d'extraction d'arômes par micro-ondes. En
Bretagne, la société Nijal à Baud (56) et l'entreprise Capic à Quimper
ont également été récompensées.
Rens. : Bernard Mompon, tel 97 47 06 00.
La boutique du futur
Rennes : à l'occasion d'un
forum intitulé "Le futur m'intéresse",
la Chambre de commerce
et d'industrie a présenté
quelques innovations qui vont
révolutionner le comportement
des consommateurs, parmi lesquelles
: le catalogue de La Redoute
sur CD-Rom, le lecteur
de code-barres dans la cuisine,
les achats par Minitel et les
caddies enregistreurs dans les
supermarchés.
Rens. : Louisa Laigre, tél 99 33 66 43.
OST leader
des hauts débits
Cesson-Sévigné (35) : afin
d'adapter les systèmes d'information
aux nouvelles possibilités
offertes par les hauts débits
(technologie ATM) et le multimédia,
la société OST développe
des réseaux d'entreprise
et des commutateurs permettant,
notamment aux petites et
moyennes entreprises, de bénéficier
des nouvelles technologies
sans avoir à renouveler
leur matériel informatique.
Rens.: Evelyne Perret,
tel. 99325050.
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lectronique.
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TECHNOPOLE
EUROPEENNE
RENNES
ATALANTE
RENNES ATALANTE EN FRANCE
LE LABEL "QUALITE" POUR
LA RECHERCHE EUROPEENNE
EN ENVIRONNEMENT
Industriels, gagnez du temps, installez-vous sur
le pôle de recherche en environnement. Ici,
40 équipes de recherche regroupant 420 personnes
sont prêtes à développer avec vous les
technologies de demain.
RENNES ATALANTE
Contact : Jacqueline POUSSIER. 11, rue du Clos-Courtel. 35700 RENNES. FRANCE
Tél. (331 99 12 73 73. Fax (33) 99 12 73 74
RENNES DISTRICT
LES BRÈVES RESEAt+ 106
Académie des sciences
L'une des quatre femmes de
l'Académie des sciences vient
d'en être élue première viceprésidente.
Cette distinction lui
ouvre la possibilité de prendre
la succession de Jacques Friedel,
président de l'Académie
des sciences jusqu'au 1" janvier
1995. Marie-Anne Grunberg-
Manago est biochimiste et directeur
de recherche au CNRS.
Edouard Balladur
à I'ADRIA
Quimper (29) : à l'occasion de
sa visite de l'ADRIA, le 12
juillet 1994, le Premier ministre
a rappelé que l'industrie alimentaire
bretonne était la première
en France. Félicitant
l'ADRIA pour sa réussite
exemplaire, il l'a remerciée de
mettre ses compétences au service
de l'ensemble de l'agroalimentaire
français.
Rens. : Marie-Louise Lamendour,
tél. 98 90 62 32. y
18 octobre/
Inauguration du LET
Lannion : Michel Feneyrol,
directeur du Centre national
d'études des télécommunications
(CNET), a inauguré le Laboratoire
d'essais de télécommunications
(LET), anciennement
Laboratoire d'essais
d'agrément (LEA). Les 80 ingénieurs
et techniciens du LET
mettent leurs compétences et
les moyens d'essais (notamment
une chambre anéchoïque),
au service des industriels. Voir
"les sigles du mois" page 7.
Rens.: Louis Merdrignac,
tél 96 05 78 02.
Les 50 ans
de I'ORSTOM
Le célèbre Institut français de
recherche scientifique pour le
développement en coopération
a été créé en 1944. Fort d'un effectif
de 1500 personnes,
l'ORSTOM est présent dans
une soixantaine de pays de la
zone tropicale, en Afrique, en
Amérique latine et en Asie. v
A Lannion, les chercheurs
de l'ORSTOM étudient
l'évolution des zones
pluvieuses africaines.
Après la médaille d'or
obtenue à Montreux en
1993, la présentation au
salon IBC'94 est un nouveau
succès pour les équipes
du CCETT, engagées sur le
chemin du projet européen
de télévision numérique.
Le CCETT à IBC
Amsterdam (Pays-Bas) : le
salon IBC'94 a été l'occasion
d'une grande première en matière
de télévision numérique :
c'est en effet la première fois
qu'est présentée une chaîne
complète de télévision numérique,
émise à partir du CCETT
à Rennes et entièrement
conforme aux spécifications
européennes DVB (Digital
video broadcasting), adoptées
pour le câble et le satellite.
L'instance DVB regroupe 145
sociétés autour de la normalisation
de la télévision numérique
en Europe.
Rens. : Françoise Scarabin,
tél. 9912 41 98.
TIM il~~~
La rentrée à Ker Lann
Bruz (35) : le nombre d'étudiants du nouveau campus de
Ker Lann est aujourd'hui de 700, répartis dans les 5 écoles :
l'antenne de l'ENS-Cachan, l'Institut des hautes études
comptables et financières (1HECF), l'Ecole des métiers de
l'environnement (EME), l'école d'enseignement supérieur
Saint-Melaine et l'école d'ingénieurs Louis de Broglie.
Rens. : (hantai Granier, tél. 99 05 9190.
Les 25 ans de I'UHB
Rennes : en 1969, année de sa création, l'université de
Haute Bretagne accueillait 6000 étudiants. Ils sont aujourd'hui
23 000 à suivre des études de langues, sciences
sociales, arts, lettres, communication, sciences humaines et
sports.
Pour fêter ses 25 ans, Rennes 2 invite Toni Morrison (prix
Nobel de littérature 1993), inaugure la fondation William
Faulkner, offre concerts, spectacles, conférences et expositions.
A noter prochainement la conférence sur l'histoire de
Rennes 2, le 6 décembre par Michel Denis, suivie d'un
spectacle chorégraphique le 15 décembre.
Rens. : Thérèse 011ivier, téL 99 33 52 07.
211
tin
-.
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2-3 décembre/
Critique et histoire
Rennes : le laboratoire "Archives de la
critique d'art" et l'équipe d'accueil
"Art, création et société" de l'université
de Rennes 2 s'associent dans la réalisation
de cette rencontre internationale,
sur le thème : "les relations entre la critique
d'art et l'histoire de l'art".
Rens. : Jean-Marc Poinsot, tél. 99 3755 29.
Du 8 au 10 décembre/
Musique et société
Rennes : accueilli par la faculté de droit
et de science politique, ce colloque est
organisé par l'université de Rennes 1 et
par le CRAP (Centre de recherches administratives
et politiques), laboratoire
de l'université de Rennes 1 associé au
CNRS (URA 984).
Rens. : Marylène Bercegeay, tél. 99 84 76 88.
16-17 décembre/Colloque Lait
Rennes : à l'occasion de son installation
en Bretagne, l'IESIEL (Institut supérieur
des industries et de l'économie
laitières) s'associe aux journées sur le
lait, traditionnellement organisées par
les sociétés Bionov et BBA. Ces journées,
autour du thème : "L'industrie
laitière et la baisse des prix à la
consommation : crise ou évolution ?",
présenteront les stratégies des entreprises
du secteur laitier.
Rens.: Pierre Thivend, tél. 99 28 50 00.
22 décembre/
Journée Canon Bretagne
Liffré (35) : dans le cadre des rencontres
mensuelles de la sous-traitance,
organisées par la Chambre régionale de
commerce et d'industrie, l'entreprise
Canon Bretagne invite les fournisseurs
et sous-traitants de Bretagne à venir
prendre connaissance de sa politique
industrielle.
Rens. : Jean-Michel Avon, tél. 99 74 4190.
10 janvier/
Microprocesseurs rapides
Rennes : ces dernières années, les progrès
en intégration, fréquences, architecture
et techniques de compilation,
ont permis aux nouveaux microprocesseurs
de devenir de plus en plus performants.
L'IRISA réunit les représentants
techniques des principaux
constructeurs et distributeurs de microprocesseurs,
afin de fournir une vision
technique de l'évolution de ces processeurs.
Cette journée est soutenue par le
groupe de recherche "Architectures de
machines nouvelles" et bénéficie du
parrainage du Club d'architectures de
l'ouest.
Rens. : Evelyne Livarhe, tel 99 84 73 34.
L'Institut de recherche en
informatique et systèmes aléatoires
(IRISA) se veut un lieu de rencontre
entre les chercheurs et les acteurs
économiques. y
QUI A DIT ?
Réponse de la page 5
Ernest Renan, 1823-1892.
Facture OUI q NON q L
LES BRÈVES 106
1 I I riMalt
CONFÉRENCES
LES MERCREDIS DE LA MER
~~v I
14 décembre/
Les houles et la côte
Rennes : les vagues, qui modèlent le littoral,
se forment sous l'action du vent :
les houles se forment au large tandis qu'à
proximité des côtes, naît le clapot. Jean-
Pierre Pinot, professeur de géographie de
la mer à l'université de Bretagne occidentale,
explique comment le tracé et le
profil des rivages reflètent le comportement
des houles à l'approche de la côte.
Conférence organisée par le centre IFREMER
de Brest et par le CCSTI, à la Maison
du Champ de Mars à 20h30.
Rens. : Frédéric Balavoine, tél 98 35 28 28.
SÉMINAIRES IRISA
2 décembre/
Technologies de l'information
Rennes : dans le cadre du quatrième programme
cadre de recherche et développement
de la Communauté européenne,
Jean-François Omnes dévoile le contenu
du volet "Technologies de l'information".
En salle "Michel Métivier" à 14 h.
Voir "les sigles du mois" page 7.
Rens. : Marie-Noëlle Georgeault, tél. 99 84 71 00.
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BRETP t`i "
Bulletin d'abonnement et chèque à retournera : CCSFI,y, place des Colombes, 35000 RENNES. Tél O9 3 28 20. J
À L'ESPACE DES SCIENCES
A l'entrée
de l'exposi
une maqu -
simple ,
présente, '::
en 2 ternps
3 mouYetjt
l'alternant -u
dies mar -
hautes
et basses.
lefillirrinTITIM1111"1111.
Du 14 au 16 décembre/
Jessica Ouest
Brest : l'ENIB (Ecole nationale des ingénieurs
de Brest) organise, avec Jessica
Ouest, une formation d'introduction au
langage VHDL pour la synthèse descendante
de circuits numériques. Elle est ouverte
aux sociétés du secteur électronique.
Rens.: Fabienne Nouvel, Jessica Ouest,
tel. 99286507.
Typologie de l'IEP :
première promotion
Rennes : les 114 dipômés issus du nouvel
Institut d'études politiques (IEP) sont
pour moitié originaires de Bretagne et
pour un tiers des autres régions de
l'Ouest (Pays de la Loire, Normandie).
Les prochaines promotions seront davantage
ouvertes aux autres régions, au fur et
à mesure que s'étendra la notoriété de
cette formation. En 2' année, trois options
sont proposées : économie et finances,
politique et société, service public.
Rens.: Jocelyne Schlosser, tél. 99 84 3912.
Douarnenez (29) : le
week-end du 22 et 23 octobre,
les portes ouvertes du
port-musée ont attiré 15 000
visiteurs. Cette reconnaissance
par le public vient à
point pour soutenir l'équipe
chargée de redresser les
comptes de ce "musée flottant".
Très spectaculaire, la
flotte ancrée dans Port-Rhu
comporte les bateaux les plus
divers, depuis le fameux bateau-
phare rouge jusqu'au remorqueur
aux machines impressionnantes.
Rens. : Port-Rhu, tél. 98 92 65 20.
Le bateau-phare,
un monument flottant
à visiter.
, ~ 3
BCÀRwtüNEi ' •
LES BRÈVES
,11 tI ir
Jusqu'au 31 décembre/Bord de mer -
Rennes : dès l'entrée sablonneuse, une maquette animée rappelle que le littoral vit
au rythme des marées. D'un côté la plage, de l'autre l'estran rocheux, battu ou
abrité, où grouille une faune parfaitement adaptée à l'alternance de périodes d'immersion
et d'émersion. Réalisée en collaboration avec Océanopolis, "Bord de mer"
vous propose de caresser une étoile de mer, une anémone, un oursin, dans l'un des
deux bassins de contact. Ouvert du lundi au samedi de 12h30 à 18h30, visite guidée
à 16h, entrée libre.
Rens.: Frédéric Balavoine, tél. 99 35 28 28.
À OCEANOPOLIS
La pêche
Brest : la pèche est plus que jamais un thème d'actualité et Océanopolis se doit de
sensibiliser le public aux difficultés de ce secteur. Conçue comme une promenade,
cette exposition illustre les thèmes suivants : la ressource, la réglementation, les
hommes, les métiers de la pêche, le circuit du poisson... en s'appuyant sur des
scènes de la pêche du Nord Finistère : poissons et crustacés, mais aussi algues et
coquillages.
Rens. : Chantal Guillerm, tél. 98 00 96 00.
PORTES OUVERTES À PORT-RHU
MOO It MIRIVE11.
RESEAU 106
"La Bretagne des savants et
des ingénieurs : 1825-1990"
est le deuxième volume de cette collection,
publiée par le CCSTI avec le concours de
la région Bretagne, de la ville de Rennes,
des ministères de l'Enseignement supérieur
et de la Recherche (DISTB) et de la
Culture (DRAC). Le XIX' siècle, siècle de
l'industrialisation, est celui des ingénieurs :
formés à Paris depuis 1794, les polytechniciens
bretons reviennent chez eux pour
construire le port de Saint-Nazaire et l'arsenal
de Lorient, installer des voies ferrées
et des conserveries. C'est aussi le siècle
des ingénieurs agronomes, tandis que dans
les villes s'installent universités et grandes
écoles, qui s'épanouissent dans un nouveau
souci d'enseignement supérieur de
qualité. Editions Ouest-France, 384 p., 160 F.
A noter, pour les cadeaux de Noël, que le tome 1
(1750-1825) est proposé au prix exceptionnel
de 80 F pour toute commande du tome 2.
Rens. : CCSTI, tél. 99 35 28 20.
1231
Au 34 DEarotE
4994- -
411111110‘d,
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ANGU PHOTOS THIERRY JOYEUX-Y. GLADU.
4144 6.4.,
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CENTRE DE CULTURE SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE ET INDUSTRIELLE

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