Les prix Bretagne jeune chercheur

N° 141 -

Magazine

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RECHERCHE ET INNOVATION EN BRETAGNE
. ~
DOSSIER
figue technique et industl<`ielle
L'ESPACE
DES
SCIENCES
r ~~~; •~ _
SOMMAIRE
FÉVRIER 1998
LA VIE DES LABORATOIRES
La technologie peut-elle
préserver une ressource ?
Beaurade épure plus propre Q
LA VIE DES ENTREPRISES
Ramasser les
échalotes ?
La machine de
Lucien Croguennec
LA VIE DES LABORATOIRES
Espace HD :
certains l'aiment
chaud... o
Hubert Curien, que l'on
voit ici aux côtés d'Yves
Laurent, professeur à
l'université de Rennes 1
et de Michel Cabaret,
directeur de L'Espace des
sciences, a présidé la
cérémonie de remise des
prix Bretagne jeune
chercheur. Cet ancien
ministre de la Recherche
a toujours soutenu la
diffusion, vers le grand
public, des connaissances
scientifiques.
Li: L:c._ L~tL~
LA VIE DES ENTREPRISES
Le projet Batru®
Lannion prépare les
services multimédia
du futur o
LES SIGLES DU MOIS o
LtcAt-L-77 LE DOSSIER
Les prix Bretagne jeune chercheur
"Du pain et de la
considération" Q
Le 30 janvier dernier, Hubert
Curien était présent au Conseil
régional de Bretagne pour présider,
aux côtés d'Yvon Bourges, la cérémonie
de remise des prix Bretagne
jeune chercheur. Ministre de la
Recherche jusqu'en 1993, puis président
du Centre européen de recherche
nucléaire, Hubert Curien a
toujours soutenu la mission des
centres de culture scientifique. C'est
ce qu'il explique aujourd'hui, pour
Réseau.
Les lauréats 00
m
LES CENTRES DE
COMPÉTENCE EN BRETAGNE
Bretagne innovation
"La R&D n'est pas
réservée aux grandes
entreprises"
Plus qu'une familiarité, je dirais
même une complicité. Si nos concitoyens
restent en dehors d'une telle
connaissance de tout ce qui se découvre,
de tout ce qui s'invente, nous
aurons une société duale. D'un côté
ceux qui savent, de l'autre ceux qui
subissent... Ces derniers subissent
d'ailleurs quelquefois avec plaisir,
quand il s'agit de tout ce qui simplifie
ou agrémente la vie quotidienne. Mais
ne pas comprendre ce qui se passe
dans la machine apporte un sentiment
d'inconfort, qui peut aussi conduire à
un rejet. Les centres tels que L'Espace
des sciences sont les endroits idéaux
pour familiariser nos concitoyens avec
les nouveaux objets, les nouveaux
procédés, au fur et à mesure de leur invention.
De plus en plus, la science fait partie
de notre culture. 11 y a quelques mois,
François Jacob"' faisait son entrée à
l'Académie française. Deux ministres
assistaient à la cérémonie : celui de la
Recherche et celui de la Culture. Un
beau symbole, que j'espère voir renouveler
le plus souvent possible ! }}
L
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Experts et décideurs : entre
confrontation et connivences
LES BRÈVES 00 « Ie "I" du sigle CCSTI me paraît
essentiel : lorsque nous avons créé
ces structures, en 1984, notre idée était
d'installer des lieux de convivialité, où
scientifiques, techniciens, ingénieurs
et industriels puissent se retrouver, et
montrer ensemble à la population ce
qu'ils avaient fait et ce qu'ils avaient
envie de faire.
À Rennes, L'Espace des sciences est à
ce titre exemplaire : il faut s'ingénier à
établir une familiarité de nos concitoyens,
de nos contemporains, avec la
science telle qu'elle se fait et avec la
technologie telle qu'elle se développe.
Dé-couvrir
"Dé-couvrir ce qui est
caché" (pour reprendre
les mots d'Hubert Curien,
dans le dernier numéro
de Réseau) : tel est l'un
des sens de la recherche
scientifique. les prix
Bretagne jeune chercheur
ont pour vocation d'inciter
les jeunes à aller plus loin dans leurs découvertes...
Cette photographie, prise en microscopie électronique
à balayage (puis colorisée) illustre la croissance en
arborescence des cristaux de nitrure de titane.
"' Prix Nobel de médecine et physiologie en 1965 (avec André Lwoff et Jacques Monod), pour ses travaux en biochimie
et génétique, François Jacob est entré d l'Académie française le 20 novembre dernier.
RÉSEAU est édité par L'Espace des sciences,
Centre de culture scientifique technique et
industrielle.
L'Espace des séances, 6, place des Colombes, 35000 Rennes
E-mail : lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Tél. 02 99 35 28 23- Fax 02 99 35 28 21
Antenne Finistère : L'Espace des sciences,
Technopôle Brest Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest
E-mail : mepau@infini.fr
161. 02 98 05 60 91 - Fax 02 98 05 15 02
Tirage du n°141 : 3800 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
l"J
FEBRUARY 1998 • N•141 MONTHLY MAGAZINE OF RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
Abstracts for the international issue
EDITORIAL
HUBERT CURIEN ON SCIENTIFIC
CULTURE Page 2
In December 1992, Hubert Curien visited the CCSTI in
Rennes, now known as L'Espace des sciences. At that
time, he expressed strong encouragement for the spread
of scientific knowledge and he made a commitment, in
the name of his ministry, with regard to the Nouvel équipement
culturel (NEC, New Cultural Equipment), a
centre which is due to open its doors in 2003. Today, he
gives his opinion on the expanding task of scientific
culture centres...
Information: L'Espace des sciences, fax +33 2 99 35 28 21,
lespace-des-scienres@wanadoo.fr
THE UFE OF LABORATORIES
CLEAN WATER Page 3
Water runs from a tap and down the plughole. This is
such a normal part of everyday life that we sometimes
forget how fragile this resource is and how much it needs
to be preserved. Protecting water has become a neverending
struggle in which the treatment of waste water
plays a major part. Since December 1996, Rennes has
had ultra-modem equipment - Beaurade, a sewage plant
created in advance of European standards. Water from
the river Vilaine, downstream from the plant, is even
cleaner than the water upstream, leading the plant's manager
to claim that the plant "dilutes the Vilaine". This,
unfortu-nately, goes to prove that, however efficient the
technology, it is never sufficient to solve the problem of
water pollution.
Information: Loir Gourio, fax +33 2 99 28 40 11.
THE UFE OF COMPANIES
HARVESTING SHALLOTS?
LUCIEN CROGUENNEC
HAS THE ANSWER Page 4
North Finistère grows 80% of France's total production
of shallots. The entire growth/harvesting cycle is manual,
from the planting of the young plant to the careful picking
of the tuber. The shallots are then put in the sun to
ripen and again harvested by hand. Lucien Croguennec,
who has a small agricultural machinery business employing
two people in Plougourvest (Finistère), has just
invented a shallot harvester.
!demotion: Etablissements Croguennec, fax +33 2 98 68 58 66.
THE UFE OF COMPANIES
ESPACE HI): SOME LIKE IT HOT...
Page 5
Espace HD on the Beaulieu campus in Rennes is dedicated
to natural gas. It is a fine illustration of the use of na-
A Dis-cover: "Dis-cover what is hidden": this is one of the
purposes of scientific research. The Brittany Young Researcher of
the Year award aims to encourage young scientists to take their
research just that bit further.
This photo, taken with a SEM (then coloured), illustrates the
arborescent growth of titanium nitride crystals.
tural gas, funded mainly by Gaz de France; it is also used
for research and experimentation. Florence Fermanel, a
Doctor of Civil Engineering (specialist subject: heating)
at Insa (Institut national des sciences appliquées), prepared
her thesis here, looking into improvements to wallmounted
gas boilers i.e. a means of restricting the number
of times they fire up, causing noise, vibration and
wear, and restricting the number of adjustments required
The results of her research will form the basis of a patent
registered by GDF for a new type of thermostat
Information: Claude Midi, Espace HD, fax +33 2 99 36 34 08,
c.midi@espacehd.com.
THE UFE OF COMPANIES
BATRU® PROJECT: LANNION IS
PREPARING THE MULTIMEDIA
SERVICES OF THE FUTURE Page 6
"Batru" is the name of a project being implemented by
France Télécom Cnet (Centre national d'études des télécommunications)
with the aim of testing, among ordinary
members of the public, services transmitted on the information
superhighways. Batru® means "Bringing ATM
(Asynchronous tranfert mode) to residential users". For
the moment, Batru® includes a home banking service
(operated jointly with the Crédit mutuel de Bretagne) and
an armchair shopping service (operated jointly with the 3
Suisses mail order catalogue firm). Having been tested
with residential users, the services will now be made
available to a wider public through public kiosks in Lannion
and Rennes.
Information: Christian Athimon,
christian.athimon@cnetfrancetelecom.fr
CENTRES OF EXCELLENCE
BRETAGNE INNOVATION:
R&D IS NOT RESTRICTED TO
LARGE COMPANIES Page 17
Every month for more than a year, Réseau has introduced
a centre of excellence. Before finishing the series, we
wanted to describe their common denominator - Bretagne
innovation. The aim of this structure is to promote,
enhance and optimise innovation in Brittany. "Did you
know that only 13 % of SME's have an R&D department?"
asks Michel Kervoas, Delegate General to Bretagne
innovation. The 14 centres of excellence which are
members of Bretagne innovation represent a potential of
200 researchers and technicians at the disposal of these
companies. One-half of the funding for the centres comes
from public grants: "The 50 million francs from the public
purse enable SME's in Brittany to launch more than
100 innovations every year! 50 million francs is also the
cost of 5 km (3 miles) of dual carriageway!" he said, putting
the figures into context.
Information: Michel Kervoas, fax +33 2 99 67 60 22,
contact@Bretagne-innovation.tm.fr
HISTORY AND SOCIETY
EXPERTS AND DECISION-MAKERS:
CONFRONTATION AND
COMPLICITY Page 18
BSE, contaminated blood, asbestos, atmospheric pollution,
hepatitis... Over the last few years, there has been an
increasing number of crises in the health sector. The technical,
financial and, more importantly, human complexity
of these questions has required the involvement of experts
before any decision could be taken. Often, the multiplicity
of expert advice makes the final decision confusing
and singularly lacking in transparency. Taking this
very topical subject as its main theme, the Ecole rationale
de santé publique (ENSP, National Public Health
College) brought together more than three hundred
people at a conference organised on 25th and 26th November
last.
Infanmlion: Michel Legros, ENSP, fax +33 2 99 02 26 23,
mlegros@ensp.fr
~ • L'ESPACE
DES
SCIENCES
Centre de culture scientifique technique et industrielle
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of "RESEAU", please contact Hélène
Tattevin, Editor, Fax +33 2 99 35 28 21_
E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo. fr
Brittany Regional Council is providing financit
backing for this service.
ny is the 7th most-populated region in France,
with 2.8 million inhabitants, but it is the leading
French region as regards research in the fields
of telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
R C C 1 n N
.11011111111111111
-
_
BRETAGNE
ESEAU FEBRUARY 1998.N•141
AN IN-DEPTH LOOK AT THE
Brittany Young Researcher of the Year Award
BRITTANY YOUNG RESEARCHER
OF THE YEAR, THIRD EDITION
Page 8
"The Brittany Young Researcher of the Year awards
are now well-known in specialist circles, i.e. among
researchers, directors of official agencies and laboratories.
We are often told «What a splendid idea!»"
says Claude Champaud, the man behind the awards.
"J should like to quote Emerson who said that «Man
does not live by bread alone; he also needs recognition
». Well, these awards given to researchers are
recognition indeed! 1 believe that researchers lack
self-confidence. They need to be told that they are
good at their job".
Information: Claude Champaud, fax +33 2 99 25 55 20.
Page 9
Set up in 1994, the Brittany Young Researcher of the
Year Awards are organised every year by Brittany
Regional Council with the support and backing of the
Comité consultatif régional de la recherche et du développement
technologique (CCRRDT). The awards
are an integral part of a policy of active support for
research. They highlight young researchers starting
out on their chosen careers who have achieved outstanding
work within their laboratory.
Information: Philippe Gomes, service communication Conseil régional
de Bretagne, fax +33 2 99 27 13 34.
Award-winner in Human
and Social Sciences
LIFE UP AMONG THE RAFTERS
Pages 10-11
Surveying and analysing the carvings in the rafters of
all the churches in Brittany - this was the impressive
task undertaken by Sophie Billaud-Duhem over a period
of 6 years. Her work, which lies midway between
the history of art and history itself, has revealed an important
part of Brittany's cultural heritage, and a part
with amazing diversity including almost 5,000 carvings
on 600 rafters. These figures reflect the scope of
Breton heritage in this area and the sheer volume of
work involved in listing and analysing it.
Information: Sophie Billaud-Duhem, sophie.duhem@infonie.fr
Award-winner in Life
and Health Sciences
CANCER, IMMUNITY AND DIET:
A COMPLEX RELATIONSHIP
Pages 12-13
"The results of her thesis exceeded our wildest
dreams" says Laura Chamaillard's tutor. She has a
Ph.D from the University of Rennes 1 where she wor-
A Another example of the "dis-covery" of hidden beauty: iron
sulphate crystals seen through an electronic microscope.
ked on a complex subject viz. the relationships between
the development of a tumour, the immune system
and the provision of polyamines in the diet. For
her thesis, Laura Chamaillard used rats with tumours
to test treatment that suppressed all sources of polyamines
i.e. endogenic polyamnies, those produced
by intestinal bacteria and those introduced via the diet.
"We observed a marked decrease in the tumours and
an increase in the animals' survival rate", she reported.
Moreover, Laura continued her research and ventured
into the complex world of relationships between
cancers and immunity. "We noted that our treatment
tended to standardise the immunological parameters",
she explains.
Information: Laura Chamaillard, fax +33 2 99 33 68 99.
Award-winner in Structure
and the Properties of matter
SIGNAL PROCESSING FOR USE
IN THE MEDICAL FIELD
Pages 14-15
Fabrice Wendling, a graduate of the University of
Technology in Compiègne also has a Master's degree
in bio-engineering from Atlanta, USA, in 1991 and a
Ph.D from the University of Rennes 1. His specialist
subject was "A comparison of in-depth electro-encephalographic
(eeg) observations in order to recognise
the spatio-temporal signature in epileptic fits". "At the
present time, large areas of epilepsy are resistant to
treatment. The only solution is surgery. By clarifying
the outlines of the affected area, we will contribute to
an optimisation of the surgical operation and, by extension,
to a reduction in post-operative sequellae".
Information: Fabrice Wendling, +33 2 99 28 69 17,
wendling@next univ-rennes 1.6
6 special mentions
In addition to the three prizewinners, 6 special mentions
were awarded to Dominique Le Page (integration
of Brittany into the kingdom of France - p. 10), Valérie
Janvier (systems and actions for social rehabilitation -
p. 11), Marie-Perre Audrézet (genes related to cystic fibrosis
- p. 12), Gwenola Bouesbet (bacterial resistance
to osmotic stress - p. 13), Jean-François Cadiou (highrate
telecommunications networks - p. 14) and Anne-
Marie Kermarrec (distributed computer architectures -
p. 15).
Information: Dominique Le Page, fax +33 2 40 14 10 05•
Valérie Janvierr fax +33 2 99 63 57 58;
Marie-Pierre Audrezet, fax +33 2 98 43 05 55;;
Gwenola Gouesbet, tel. +33 2 99 28 61 41;
Jean-Francois Cadiou, fax +33 1 69 63 14 22,
cadiou@aar. al ratel-alsthom. fr,
Anne-Marie Kermarrec, fax +33 2 99 84 11 71, akermarr@irisa.fr
L'Espace des sciences-CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES - E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr - Tél. +33 2 99 35 28 22 - Fax +33 2 99 35 28 21
Antenne Finistère : L'Espace des sciences-CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, 29608 BREST Cedex - E-mail: mepau@infini.fr - Tél. +33 2 98 05 60 91 - Fax +33 2 98 05 15 02
chnolog e
LA VIE DES LABORATOIRES
Beaurade épure plus propre
Toutes les eaux usées doivent
être épurées avant d'être rejetées
dans la nature. A Rennes, la station
de Beaurade est si performante
que les eaux de la Vilaine sont plus
propres en aval qu'en amont !
~
z
En fin de traitement,
Beaurade utilise un système
de filtration sur sable.
R
L'eau coule du robinet et va à l'évier : une évidence qui nous
fait parfois oublier que cette ressource est fragile et que nous
devons la préserver. La pollution des eaux, à tous les niveaux
(agricole, industriel et particulier) est sans doute l'une des
dégradations de l'environnement les plus inquiétantes. Protéger
l'eau est devenu un combat continu dans lequel le traitement
des eaux usées joue un rôle majeur. Depuis décembre
1996, Rennes s'est dotée d'un équipement ultramoderne :
Beaurade, une station créée pour anticiper les normes européennes.

66 A Beaurade, le principe des
technologies reste classique",
souligne avec modestie Loïc
Gourio, directeur du service de l'assainissement
à la ville de Rennes.
Mais un seul regard sur le site suffit
pour comprendre que la station est
déjà dans le 3' millénaire. Les premières
étapes du traitement (dégrillage,
dessablage et déshuilage)
sont certes classiques, à ceci près :
elles se déroulent dans un bâtiment
fermé dont l'air, vicié au cours des
opérations, est lavé avant d'être rejeté
dans l'atmosphère"); il n'y pas
d'émission de mauvaises odeurs.
Ensuite, le traitement biologique à
ciel ouvert permet d'éliminer la
matière organique, en particulier
l'azote et le phosphore. "Ce système
a été optimisé par les Danois :
des bassins aérobies (en présence
d'oxygène), anoxies (sans oxygène
dissous) et anaérobies (absence
totale d'oxygène) se succèdent et
permettent aux micro-organismes
naturellement présents dans les effluents
de se nourrir de la pollution",
explique Loïc Gourio. En
complément, un traitement chiagricoles
I". Tout cet équipement
permet à la station d'obtenir des résultats
pour le moins exemplaires.
"On dilue la Vilaine !"
"Globalement, la dépollution
des eaux usées atteint 99%, ce qui
est très élevé", se félicite Loïc Gourio.
"Pour l'azote, nous obtenons
98% de rendement et 95% pour le
phosphore." Et la qualité des rejets
de Beaurade est meilleure que celle
prévue par les normes européennes.
Performance encore : la qualité des
rejets est stable dans le temps. "Ces
résultats ne sont pas des moyennes
annuelles avec des pics saisonniers,
mais des résultats calculés
sur des cycles de 3 heures." Pour la
période estivale au cours de laquelle
les stations d'épuration peuvent être
mises à l'épreuve, Loïc Gourio se
réjouit : "des analyses effectuées en
juillet sur la Vilaine, en aval de
Beaurade, montrent une nette
amélioration de la qualité des
eaux, en particulier pour l'ammoniac,
limitant ainsi les problèmes
d'eutrophisation121." Il poursuit :
"les rejets de la station ne polluent
plus la Vilaine. Mieux : on diluerait
ses effluents."Après seulement
quelques mois d'activité, l'amélioration
de la qualité des eaux de la
Vilaine témoigne des capacités des
technologies mises en oeuvre.
Le tout technologique ?
Comme l'ont montré les portes
ouvertes organisées l'année dernière
(6 300 visiteurs en 2 jours), le public
attend beaucoup des technologies
utilisées dans les stations d'épuration.
Et, pour répondre à cette attente,
des visites sont prévues. Tout
est d'ailleurs en place : circuit et
panneaux explicatifs. `La station
n'est cependant qu'un maillon du
cycle de l'eau. Il faut résoudre les
problèmes à l'origine des pollutions",
tient à rappeler Loïc Gourio.
En effet, les technologies, aussi performantes
soient elles, ne sont pas la
panacée, et, si les stations d'épuration
sont indispensables, elles restent
insuffisantes pour résoudre la
pollution des eaux, notamment la
pollution d'origine agricole. •
P.H.
L'air est traité par lavage chimique au travers de
trois tours."' L'enrichissement d'une eau en éléments
nutritifs (azote, phosphore) favorise l'explosion
démographique des micro-algues dont la décomposition
provoque l'appauvrissement de l'eau
en oxygène, asphyxiant les poissons. Ces éléments
nutritifs en trop grande quantité favorisent également
la pullulation de cyanobactéries dont certaines
produisent des toxines.
Loir Gourio, tél. 02 99 67 45 10.
mique, par injection de chlorure ferrique,
permet de réduire la teneur en
phosphore. Beaurade dispose également
d'un système de filtration tertiaire
sur sable, unique en France
pour le traitement des eaux usées.
"Ce procédé, utilisé depuis longtemps
pour la production d'eau potable,
piège les matières en suspension
et le phosphore particulaire."
Les boues issues des différents traitements
sont séparées des effluents
par décantation au niveau des clarificateurs.
Elles sont finalement incinérées,
car "compte tenu des quantités
(100 tonnes/jour), on ne peut
envisager un épandage des boues
qui nécessiterait 5000 ha de terres
Contact ►
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
LA VIE DES ENTREPRISES
Les échalotes sont balayées
de la bâche plastique.
Ramasser les échalotes ?
La machine de Lucien Croguennec
C'est à la main que les échalotes sont soigneusement arrachées
du long ruban de plastique noir qui abrite leur terreau.
Déposées sur le plastique, elles restent bronzer au soleil, qui
leur donne leur couleur dorée. Après 10 jours de farniente, les
jolis bulbes sont ramassés... à la main de nouveau. Quelques
machines remplacent l'homme à ce stade, sans être très
convaincantes, semble-t-il. En pays léonard, près de Landivisiau
(29), la machine de Lucien Croguennec devrait faire la
différence, affirme son inventeur. Et il en a déjà vendu 33 !
46 roguennec, Lucien !", répondil
lorsqu'on lui demande de décliner
son identité de concepteur.
Une sobriété dans la présentation,
qui vaut celle de la description du
principe de sa machine : "Elle
marche à l'envers des autres, et ça
change tout !"
Mais reprenons depuis le début.
Tout le cycle de culture de l'échalote
se fait à la main, de l'enfouissement
du plant dans la terre, protégé et réchauffé
par une bande de plastique
noir, à l'arrachage précautionneux
du bulbe. Plutôt fragile, il s'agit de
ne pas l'endommager. Après mûrissement
en andain°', son ramassage
se fait traditionnellement à la main.
QUI A DIT ?
"Toute résolution
d'un problème est un
problème nouveau."
Réponse page 23
Une sérieuse contrainte en terme de
personnel et de temps. Jean-Claude
Le Nan, qui exploite cinq hectares
d'échalotes du côté de Plougar (29),
estime à une vingtaine le nombre de
personnes nécessaires pour accomplir,
en une après-midi, le ramassage
de 1,5 hectare environ. Désormais
détenteur de l'une des machines de
Lucien Croguennec (qui les commercialise
depuis déjà plus d'un an),
il est à présent en mesure d'effectuer
la même tâche avec une équipe de 5
personnes, voire de couvrir "2,5 ha,
selon la disposition de la parcelle",
comme il le parie lui-même.
À rebrousse-bâche !
L'intérêt d'une telle mécanisation
est clair, pour un Finistère-Nord qui
produit annuellement aux environs
de 80%'2' du tonnage français
d'échalotes ! Pourtant, Lucien Cmguennec
- dont l'entreprise quasiartisanale
de machinisme agricole
emploie deux personnes à Plougourvest
- ne se compte guère de
concurrent. Il détaille ce qui fait
l'originalité de sa machine : les
bulbes sont balayés à "rebroussebâche",
et expédiés sans heurts sur
un tapis receveur. C'est en fait un
véritable rotor doté de lames en
caoutchouc qui accomplit le travail.
Le receveur envoie ses bulbes sur
un tapis à claire-voie, "qui les débarrasse
d'une bonne partie des
poussières et des fanes", précise
Jean-Claude Le Nan. Un dernier
tapis incliné leur fait accomplir le
trajet jusqu'à la remorque du tracteur
qui progresse parallèlement. Le
tout pivote et se replie pour pouvoir
emprunter la route. "La machine
peut fonctionner avec un tracteur
de faible puissance : de 20 à
25 CV..", confie Ernest Penn, dont
la société A3 Technologies"' a mis
au point toute la partie hydraulique.
Elle assure le fonctionnement et la
commande de l'ensemble mécanique
d'une part, et permet l'ajustement
de la machine à tout type de
tracteur d'autre part.
D'autres bulbes
dans le viseur...
Autre partenaire, Bretagne innovation
(voir p. 17) a joué son rôle
de catalyseur d'idées et financé
30000 des 200 000 F qu'ont coûté
les deux prototypes et les travaux de
mise au point par les deux PME
léonardes. Et surtout, cet organisme
a donné une reconnaissance, un
"label de qualité" à une idée qui aurait
pu rester dans un atelier.
À 145 000 F HT, la machine se
vend bien : 29 pour le Finistère, 4
pour le Maine-et-Loire, également
producteur d'échalotes ! En fait, les
ventes ont doublé entre 1996 (11) et
1997 (22). "Nous comptons sur un
marché à venir d'une trentaine de
machines...", pense Lucien Croguennec.
Les différents partenaires
voient encore plus loin : qu'est-ce
qui empêcherait la ramasseuse de
bulbes de rendre les mêmes services
pour des oignons ou des tulipes
? Réponse bientôt, pour les oignons
du moins, qui vont inaugurer
peut-être une nouvelle ère pour la
ramasseuse d'échalotes de Lucien
Croguennec. 5 sont déjà en commande
pour 1998... n
"' Alignement des bulbes arrachés, disposés sur la
bâche plastique."' 34000 tonnes en 1996."' Armor
agri assistance.
Ets. Croguennec, tél. 02 98 68 57 72 ;
A3 Technologies, Ernest Penn,
tél. 02 98 68 09 93 ;
Bretagne innovation, tél. 02 99 67 42 03,
contact@bretagne-innovation.lm.fr
ORÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
L'Espace HD : une vitrine
de promotion du gaz naturel
dans l'habitat...
Mais c'est dans les sous-sols
que des chercheurs inventent
les usages de demain...
L
~
A Le local d'essai de l'Espace HD.
LA VIE DES LABORATOIRES
Espace HD
Certains l'aiment chaud...
Le gaz naturel peut être utilisé
pour chauffer l'habitat.
Ça, tout le monde le sait
bien. Mais avec le gaz naturel,
on peut aussi cuisiner, ou
même, climatiser sa maison...
A Rennes, sur le campus
de Beaulieu, l'Espace
HD (anciennement HD 2000)
est un lieu dédié au gaz naturel.
Cette très belle vitrine
de promotion du gaz naturel
est aussi un lieu de recherche
et d'expérimentation
: elle nous promet que,
demain, les chaudières à
gaz seront intelligentes !
66
L
à tout n'est qu'ordre et beauté,
luxe, calme et volupté", pourrait
penser le visiteur pénétrant pour la
première fois dans l'Espace HD,
situé à Rennes sur le campus de
Beaulieu. Ce pavillon aux lignes
élégantes et modernes vient de se
voir inauguré... pour la seconde
fois. Nouvel aménagement intérieur
et nouveau nom : l'ancien "HD
2000" est désormais officiellement
devenu l'Espace "habiter demain",
Espace HD.
"Ce lieu a plusieurs fonctions",
explique Claude Midi, ingénieur
détaché de Gaz de France et responsable
de la structure. "Il est, tout à la
fois, un lieu de recherche, de formation
et de communication autour
des usages du gaz naturel". Administré
sous forme d'une association
de type loi de 1901 (voir sigles du
mois), l'Espace HD rassemble, autour
de Gaz de France, des acteurs
du monde de la recherche, de l'industrie
et des institutionnels. Leur
objectif commun : innover dans
l'habitat, afin de participer au développement
des marchés commerciaux
du gaz naturel.
Le gaz naturel : des
usages insoupçonnés
Mais derrière la belle vitrine
de promotion se cache
aussi une activité importante
de recherche et d'expérimentation.
Par exemple, saviez-
vous que le gaz naturel
peut être utilisé pour refroidir
de l'eau ou pour climatiser
des locaux ? Une salle
d'essai est entièrement
consacrée à ce thème ; on y
teste les différentes possibilités
de climatisation : refroidissement
de l'air, du
plancher, du plafond... Autre
utilisation inattendue du gaz
naturel : la domotique. Les
chaudières à gaz "intelli-
E gentes" font en effet partie
des 14 produits domotiques
déjà testés à l'Espace HD.
Tous ces produits sont évalués à la
demande des industriels ou de la direction
de la recherche de Gaz de
France, selon une méthode d'essai
élaborée par Supélec (École supérieure
d'électricité). Et ceci souligne
bien la volonté de l'Espace HD
d'utiliser le formidable potentiel
scientifique fourni par le campus
universitaire tout proche. "Nous
avons en permanence au moins
une personne en thèse, à laquelle
s'ajoutent une dizaine de stagiaires,
issus de l'université de
Rennes 1, de Supélec ou de l'Insa
(Institut national des sciences appliquées)".
Le meilleur exemple de cette synergie
entre les différents acteurs de
l'innovation ? C'est sans doute
celui de la thèse de Florence Fermanel,
docteur de l'Insa en génie civil
(thermique). Cette thèse, qui a fait
l'objet d'une convention Cifre
(Convention industrielle pour la
formation par la recherche) avec
Gaz de France et Chaffoteaux et
Maury, a été soutenue à l'Insa le
7 janvier dernier. Elle avait pour
titre "Régulation auto-adaptative
d'une chaudière murale gaz pour la
fonction chauffage".
Des chaudières au gaz
plus simples,
plus intelligentes
"À l'origine de ce travail, on
trouve un projet de la direction recherche
de Gaz de France, visant à
améliorer le confort des chaudières
murales à gaz. À Rennes, nous
nous sommes plus particulièrement
intéressés au chauffage", explique
Claude Midi. "Dans ce cas,
améliorer le confort de la chaudière
signifie limiter le nombre de
ses déclenchements, causant bruit,
vibrations et usure, et diminuer le
nombre de réglages : sur les chaudières
actuelles, il n'est pas rare de
trouver deux niveaux de réglage
sur la chaudière, plus un sur les radiateurs
!"
Florence Fermanel a ainsi consacre
ses trois années de thèse à définir
de nouveaux algorithmes de
commande des chaudières, puis à
les tester, d'abord en simulation, ensuite
en grandeur réelle : "Nous
avons installé un important dispositif
de métrologie dans une maison
particulière", reprend Claude
Midi. "Tout ceci n'aurait jamais
été possible sans la participation de
l'entreprise Chaffoteaux et Maury,
constructeurs de chaudières à
Saint-Brieuc. Ils nous ont prêté du
matériel et donné accès aux cartes
électroniques de régulation de la
chaudière, afin que nous puissions
la piloter à partir d'un PC". La
clause de confidentialité liant Gaz
de France et Chaffoteaux et Maury
empêche, bien sûr, Claude Midi de
nous détailler davantage le contenu
du programme mis au point par Florence
Fermanel. Mais, peut-être se
retrouvera-t-il dans des offres commerciales
de constructeurs de chaudières,
puisque ce travail fera l'objet
d'un brevet déposé par Gaz de
France sur un nouveau type de thermostat.
n C.P.
Naturel, le gaz ?
Le gaz dit "naturel" est constitué
essentiellement de méthane et il
provient de gisements naturels souterrains. En
revanche, propane et butane, que l'on trouve
en bouteilles, sont des produits pétroliers.
Claude Midi, Espace HD,
tél. 02 99 63 07 07, c.midi@espacehd.com
ou hd2000@hd2000.com.
i
Contact ►
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
LA VIE DES ENTREPRISES
Projet Batru®
Lannionrpép a re les services multimédia
du futur ) rcY.n jd4on Nlrl,ep- [Vera Famr. ~ NON camu.cNm ~ttl!1 Vdw iNYs~Ne,[ çpYgxtlm
Michel Le Gol/Fron e Tékcom Michel Le Gal/France Telecom
Depuis quelques mois, un
consortium créé autour de
France Télécom expérimente
à Lannion des services de
visiobanque et de visioachat.
Les serveurs mis au point
par le CMB et 3 Suisses sont
développés à partir des
technologies ATM du Cnet.
Quand on parle d'autoroute
de l'information, on se heurte
souvent à un dilemme : est-il rentable
de déployer les autoroutes tant
que les services sont balbutiants et,
inversement, comment développer
les services tant que les hauts débits
ne sont pas disponibles ? Dans le
cas du projet Batre", la question
semble résolue : les services existent
déjà à l'état de prototype et sont
testés grandeur nature auprès d'une
centaine de résidentiels.
Batru® est un projet mené par
France Télécom Cnet dans le cadre
du programme national des autoroutes
de l'information. Il a pour objectif
de valider des services sur un
réseau tout ATM, utilisant des serveurs
de type Web à haut débit et
des terminaux PC grand public.
L'expérimentation s'appuie sur la
plate-forme Tamaris développée par
les équipes du Cnet Lannion. Dès le
départ, un consortium° s'est créé
autour de France Télécom, impliquant
deux partenaires commerciaux
désireux de transformer le service
multimédia en outil marketing
(CMB et 3 Suisses) et des partenaires
développant des services sociaux
et de formation : 3xi et la Fédération
Unites. Dès lors, les outils
propres à Battu® ont trouvé des applications
directement transposables
dans le domaine de la banque, de la
vente par correspondance et de
l'aide sociale. Cap Gémini et MET
(Matra Ericsson Télécom) se sont
également investis dans ce projet
par un soutien technique.
Cette page est réalisée par la
technopole Anticipa lannion-Trégor
TéL 02 96 05 82 50
http://www.technopole-anticipa.com Anticipa
De la visiobanque...
La fonctionnalité la plus séduisante
de Batru® est de permettre à
l'utilisateur de communiquer, à partir
de son terminal, avec différents
experts. Dans l'exemple du serveur
Domicom du CMB, le résidentiel
peut faire appel à un conseiller en
placements boursiers, via la visiophonie,
puis effectuer des opérations
bancaires, tout en étant en
contact visuel avec son banquier.
Une interactivité est permise par la
fonction "tableau blanc" : on peut
travailler sur un document commun,
par exemple une simulation de prêt,
tout en conservant l'image de son
interlocuteur en fenêtre. L'avantage
pour le client, par rapport aux applications
bancaires sur Internet, est
de pouvoir dialoguer avec son
conseiller qu'il voit et qui le voit,
documents et arguments à l'appui.
"Ce n'est plus seulement les services
bancaires à domicile, c'est le
banquier chez soi", explique Christian
Athimon, responsable du projet
Battu® au Cnet Lannion.
. au commerce
électronique
De son côté, le groupe 3 Suisses
considère Batru® comme une préfiguration
du futur commerce électronique.
Le vépéciste, déjà présent sur
Internet, a mis en place son serveur
Batru® en octobre 1997. L'apport
décisif provient là aussi de la visiophonie,
associée à la fonction tableau
blanc, qui permet d'instaurer
immédiatement une relation de
confiance entre le client et la
conseillère de vente. Le serveur
comprend d'autres applicatifs :
Quick time VR pour la présentation
en 3 D, vidéo MPEG permettant
des clips de défilés de mode, fichiers
son pour la rubrique musique...
L'ensemble confere à la galerie
marchande 3 Suisses sur
Batru® une valeur ajoutée bien supérieure
à la présentation sur papier
ou même sur Internet. Au niveau
marketing, l'expérimentation permet
de valider auprès des utilisateurs
lannionnais les fonctionnalités
des futurs catalogues électroniques.
Par exemple, la conseillère appelée
par visiophonie a la possibilité de
savoir quel a été le cheminement du
client dans le serveur et donc de lui
proposer des produits correspondant
à son profil de consommation.
Des applications sociales
Les applications commerciales
ne sont pas les seules développées
dans le cadre de Batru®. Le projet
comprend également un volet social.
"L'idée est de reprendre les
outils mis au point pour la banque
ou la VPC et de les utiliser pour
t Commander un
baladeur stéréo ou
consulter son banquier :
ce sont deux services testés
en grandeur nature dans
le cadre du projet Batru
des applications sociales", poursuit
Christian Athimon. L'Institut d'informatique
industrielle a conçu un
serveur pour aider les jeunes diplômés
à s'insérer dans le monde du
travail. Par le biais de la visiophonie,
le technicien ou l'ingénieur
peut faire appel à un expert ou
suivre une formation individualisée.
De même, l'Udaf (Union départementale
des associations familiales
du Finistère) va équiper une maison
de retraite d'un poste Batru®, de manière
à faciliter l'accès aux informations
administratives.
Depuis début janvier, le projet
Batru® entre dans une nouvelle
phase : l'ouverture d'espaces
clients. Le CMB a mis en place
dans son agence de Lannion un premier
terminal Batru® en libre service.
Sur simple introduction de sa
carte bancaire dans un boîtier, le
client habituel de l'agence a accès
au service Domicom. Plusieurs
autres espaces clients vont s'ouvrir
en direction du grand public, à Lannion
comme à Rennes. Ils permettront
d'élargir le champ de l'opération
pilote, d'étudier comment le
public s'approprie les nouvelles
technologies et enfin de participer à
une dynamique d'usage, seule capable
d'assurer le décollage des
nouveaux services. •
"' Batru® : Bringing ATM To Residential Users est
une marque déposée par France Télécom Cnet.
"' Partenaires de Batru : France Télécom Cnet,
MET, Cap Gémini, Crédit Mutuel de Bretagne,
3 Suisses, Institut d'informatique industrielle,
Union nationale des instituts de formation du travail
éducatif et social. Partenaires associés : Le
Télégramme, Dégrii tour, Union départementale
des associations familiales.
Christian Athimon,
chef du projet Batru Cnet Lannion,
tél. 02 96 05 28 82,
christian.athi mon@cnet.francetélécom.fr
Contad ►
0 RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
ALES SIGLES DU MOIS
BRETAGNE INNOVATION
Statut juridique : Association loi 1901 - créée en 1988, refondée en 1993.
Nombre d'adhérents : Les 14 centres techniques et de transfert de technologie bretons.
Budget : 4 millions de francs TTC.
Financement : 50% de subventions du Conseil régional, 29 % de la Communauté européenne,
14% de l'Anvar.
Missions : Partenaire technique de l'entreprise innovante, Bretagne innovation assure la
cohérence et la lisibilité des politiques régionale, nationale et européenne d'aide technologique
à l'innovation auprès des entreprises de la région.
Activités : 1- Animation des trois réseaux bretons d'aide technologique aux entreprises
: • Aider les entreprises à préparer leurs projets d'innovation : réseau Présence Bretagne
(98 conseillers en développement technologique issus des CCI, Chambres des métiers,
Drire, Anvar, technopoles, centres techniques...) • Aider les entreprises à réaliser
techniquement leurs projets d'innovation : réseau des centres techniques et de transfert de
technologie employant au total environ 250 personnes dont plus de 200 ingénieurs, chercheurs
et techniciens • Aider l'entreprise à valoriser ses compétences technologiques en
Europe : le Centre relais innovation (Bretagne, Pays de la Loire, basse Normandie) est
membre d'un réseau de 52 unités réparties dans les 15 pays de la Communauté européenne.
Il aide les entreprises bretonnes à nouer des partenariats technologiques avec
d'autres entreprises européennes. 2- Gestion d'une aide financière, la Prestation technologique
réseau (PTR) destinée aux entreprises qui innovent pour la première fois.
3- Gestion du Fonds aÉtt-Région pour le développement des initiatives locales pour
l'emploi (Ferdile) pour le compte du Conseil régional.
Références 1997 : Plus de 1000 entreprises visitées par les conseillers technologiques
de Présence Bretagne pour un diagnostic technologique. 100 nouveaux produits développés
et 50 nouveaux procédés mis au point par des entreprises avec le partenariat des centres
techniques. Près de 100 entreprises aidées financièrement avec la PTR (3 millions de
francs environ dont la moitié à des PME de moins de 10 salariés).
Nombre d'employés : Président : Patrick Allaume + 6 permanents : Michel Kervoas,
délégué général • Martine Ktipfer, asssistante, standardiste et secrétaire • Hélène
Le Guyader, gestionnaire du Fonds État-Région pour le développement des initiatives
locales pour l'emploi (Ferdile) • Marie-Pierre Meuric, animation du réseau Présence
Bretagne et gestion de l'aide financière Prestation technologique réseau (PTR) • Benoît
Nicol, animation du Centre relais innovation pour la Bretagne, les Pays de la Loire et la
basse Normandie • Adeline Oziel, animation du réseau des 14 centres techniques, communication
et promotion (voir article page 17).
Correspondant : Adeline Oziel, tél. 02 99 67 42 00.
Adresse : 18, place de la Gare, 35069 Rennes Cedex, tél. 02 99 67 42 00 - fax
02 99 67 60 22 - E-mail : contact@bretagne-innovation.tm.fr, http://www.argia.fr/evariste,
puis taper `Bretagne innovation" dans la requête.
RÉSEAU FÉVRIER 98 - N°141
L
Mise sur le marché de nouveaux aliments et
de nouveaux ingrédients alimentaires
ESPACE HD
Statut juridique : Association loi 1901, créée le 4 février 1987.
Nombre d'adhérents : 59 adhérents au lm janvier 1998.
Budget - financement : Un chiffre d'affaires d'environ 5 millions de
francs. Les frais d'exploitation sont couverts par les prestations dans les différents
domaines d'activité. L'amortissement correspond à une subvention
de Gaz de France.
Missions : Fédérer, autour de Gaz de France, les acteurs dynamiques de la
recherche, de l'industrie et les institutionnels, afin de participer au développement
des marchés liés à l'innovation dans l'habitat et le secteur tertiaire.
Activités : Expérimentation-recherche • Formation • Information • Assistance
technique (voir article page 5).
Références : Veille technologique en domotique • Visioconférences,
débats et expositions sur les usages performants du gaz naturel • Expertise
nationale en "hydrocâble" et "chauffage individuel centralisé" • Formation
et insertion (agréé "chèque force" par le Conseil régional).
Nombre d'employés : 6,5 personnes travaillant sur le site.
Correspondant : Claude Midi, délégué général.
Adresse : Espace HD, 261, avenue du Général Leclerc, 35700 Rennes,
tél. 02 99 63 07 07, fax 02 99 36 34 08, E-mail : c.midi@espacehd.com
ou hd2000@hd2000.com
RÉSEAU FÉVRIER 98 - N°141
Les chiffres du mois
La Commission a fait paraître au Journal officiel en septembre dernier une recommandation
portant sur les aspects scientifiques relatifs à la présentation des
informations requises pour étayer des demandes d'autorisation de mise sur le
marché de nouveaux aliments et de nouveaux ingrédients alimentaires.
Cette recommandation fait suite au règlement CE 258/97 relatif aux nouveaux
aliments et aux nouveaux ingrédients alimentaires et s'inscrit dans le cadre des
préconisations conjointes de la Commission européenne et du Comité scientifique
de l'alimentation humaine.
La recommandation couvre en 6 chapitres, les aspects suivants : • Chapitre 1-
Des généralités sur les nouveaux aliments (NA) • Chapitre 2 - Les catégories
de NA (en référence au règlement CE N° 258/97) • Chapitre 3 - Les "points
clés" pour l'évaluation de nouveaux aliments et nouveaux ingrédients alimentaires,
à savoir : les organismes génétiquement modifiés, la notion d'équivalence
substantielle, l'analyse de la composition, les essais de toxicité chez l'animal, les
exigences toxicologiques, les conséquences des NA sur la nutrition humaine et
leur utilisation dans les denrées alimentaires, l'examen d'éventuels gènes marqueurs
• Chapitre 4 - Une classification scientifique en 4 classes des nouveaux
aliments en vue de l'évaluation de leur innocuité • Chapitre 5 - Les informafions
essentielles requises pour l'évaluation de l'innocuité des NA. Les informations
requises sont détaillées en treize protocoles spécifiques repris dans des
tableaux.
Le domaine des nouveaux aliments étant en plein essor, il est précisé que ces recommandations
seront sujettes à révision. Des références bibliographiques et un
glossaire destiné à expliciter le sens que le Comité scientifique de l'alimentation
utilise dans ses recommandations complètent ces informations.
Enfin, en annexe est apposée une série de tableaux : le premier tableau établit la
correspondance entre la classification du règlement communautaire 258/97 et
les classes établies par le Comité scientifique de l'alimentation humaine. Les
autres tableaux décrivent les protocoles à suivre en matière d'infonnation pour
chaque classe de nouveaux aliments.
Si vous êtes intéressé par ce document :
Euro Info Centre : Tél. 02 99 25 41 57, fax 02 99 25 41 10,
E-mail : eic@bretagne.cci.fr
RÉSEAU FÉVRIER 98 - N°141
Le projet du Budget civil de recherche et de
développement technologique (BCRD) pour 1998
Dotation globale 1998
(en millions de francs)
Progression par :"'r
rapport à 1997
Etablissements publics à caractère
scientifique et technique (EPST)
Inra 3 424,9 2,30 %
Cemagref 236,1 3,74 %
Inrets 214,8 0,72 %
Inria 480,3 3,10%
CNRS et instituts 13 721,7 2,00 %
Insert 2 563,2 3,89 %
Ined 85,4 0,97 %
Orstom 1031,3 - 0,38 %
Dotation d'emplois d'EPST à répartir 15,3 ns
Actions et institutions de recherche biologique
et médicale (dont Instituts Pasteur) 918,1 3,95 %
Etablissements publics à caractère
industriel et commercial (Epic)
Ademe 188,8 -13,21 %
Werner 959,5 1,41%
Cirad 704,5 1,84 %
IFRTP 90,9 6,35 %
BRGM 334,5 ns
Total organismes : 2278,2 6,17 %
CEA 6 483,0 1,07 %
Cnes 9065,5 -2,16%
Autres dotations du budget de la Recherche
(intervention et administration générale)
Recherche universitaire...
2835,6
2 361,7
4,40%
5,40 %
Budget total 531154.8 1,42 SÆ
Ademe : Agence de renvironnement et de la maîtrise de l'énergie. BRGM : Bureau de recherches géologiques et
minières. CEA : Commissariat d l'énergie atomique. Cemagref : Centre d'étude du machinisme agricole, du génie
rural, des eaux et des forêts. Cirad : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement. CNRS : Centre national de la recherche scientifique. Ifremer : Institut français de recherche pour
f exploitation de la mer. IFRTP: Institut français pour la recherche et la technologie polaires. toed: Institut national
d'études démographiques. Inro : Institut national de la recherche agronomique. Inrte: Institut national de recherche
en informatique et automatismes. !mets : Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité. Inserm :
Institut national de la santé et de la recherche médicale. Orstom : Institut français de recherche scientifique pour le
développement en coopération.
RÉSEAU FÉVRIER 98 - N°141
Source Lo lettre d'info notion d
Philippe Gomes,
munication
Conseil régional de Bretagne,
tél. 02 99 27 13 55.
Contact
1Z .,.r
LES PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
Les prix Bretagne
jeune chercheur
"Du pain et de la considération"
Les prix Bretagne jeune chercheur viennent d'être décernés
pour la troisième année consécutive. Depuis 1995, 27 jeunes
chercheurs ont été distingués et reconnus pour leur excellence
scientifique. Cette troisième édition est l'occasion de vous
présenter un bilan de cette manifestation : nous avons interrogé
d'anciens lauréats (voir encadré) et l'instigateur de
ces prix, Claude Champaud, président du Comité consultatif
régional de la recherche et du développement technologique.
,r
C
éseau : Nous voici à la troisième
édition du prix Bretagne
jeune chercheur. Est-il en passe de
devenir une institution ?
Claude Champaud : La première
édition fut
une expérience,
la seconde une
répétition, la troisième,
c'est déjà
une habitude,
et l'année prochaine,
le prix
Bretagne jeune chercheur sera devenu
une coutume ! Le prix Bretagne
jeune chercheur est désormais
bien connu dans les milieux spécialisés,
c'est-à-dire auprès des directeurs
d'organismes et de laboratoires,
auprès des prix Nobel
(Jean-Marie Lehn par exemple) ou
des anciens ministres comme Hubert
Curien, qui préside, cette
année, la cérémonie de remise des
prix. On nous dit souvent "Quelle
belle idée !" ou `La Bretagne est
vraiment une région qui fait
confiance à la recherche". Je
pense que cette initiative est un bon
placement ! Mais je regrette que la
grande presse accorde si peu d'importance
à ces jeunes qui cherchent...
Je suis convaincu que cela
intéresse des centaines de milliers
de personnes en Bretagne !
Réseau : Pourriez-vous nous rappeler
pourquoi vous avez souhaité
créer ce prix ?
C.C.: Ce prix s'inscrit dans le
cadre d'une politique régionale qui
place la Bretagne en tête des régions
françaises pour le financement,
per capita, de la recherche et
de l'innovation"". Aujourd'hui, le
nombre des chercheurs en Bretagne
croît plus vite que celui des chercheurs
français ! Pourtant, à l'extérieur,
on ne conçoit pas toujours
cette région comme une grande
région de recherche. Les Bretons
eux-mêmes n'en ont pas assez
conscience ! Ce prix, qui récompense
des jeunes docteurs, est un
moyen de les toucher... vous
connaissez la considération que les
Bretons portent aux études !
Réseau : Quel est l'impact de ces
prix du côté des chercheurs ?
C.C.: Je voudrais reprendre les
mots d'Emersonm qui disait
"L'homme ne vit pas seulement de
pain, il a aussi besoin de considération".
Et bien, ces prix qui récompensent
les chercheurs, c'est de
la considération ! Je crois que les
chercheurs sont des gens qui doutent
beaucoup. Il faut leur dire qu'ils
sont bons !
Réseau : Vous êtes à chaque édition
très heureux de remettre ces
prix. D'où vous vient cet intérêt
pour les jeunes chercheurs ?
C.C.: J'ai passé 40 ans de ma vie
au service de la jeunesse, de la
science et de la recherche ! Alors
ces prix représentent fondamentalement
les motivations de mon engagement
personnel : favoriser l'avenir
des jeunes et élever la qualité
des emplois de la Bretagne. •
Propos recueillis par C.P.
"' Tous chapitres confondus, le budget annuel total
en faveur de la recherche, du développement technologique
et de l'innovation est de l'ordre de 130
millions de francs. 6" Ralph Waldo Emerson (1803-
1882), poète et philosophe américain.
prix
ta.ne jeune
erc
place en 1994, cm
prix sont organisés par le
Conseil régional de Bretagne,
à l'initiative du
Comité consultatif régional
de la recherche et du développement
technologique
(CCRRDT). Réalisés dans
le cadre d'une politique de
soutien actif à la recherche,
ces prix valorisent de jeunes
chercheurs en début de carrière
qui accomplissent un
travail de tout premier plan
au sein de leur laboratoire.
Les lauréats du prix Bretagne
jeune chercheur reçoivent
un prix de 30000 F et
le financement d'un voyage
'études ou de la publicaion
de leur thèse. Les me'
ions spéciales reçoivent
nx
Contact ► Claude Champaud,
tél. 02 99 25 56 48.
Paroles d'anciens lauréats
uel bilan les anciens lauréats dressentils
de leur prix Bretagne jeune chercheur
? Un bilan très positif, à l'unanimité. Un
prix Bretagne jeune chercheur, c'est un "plus"
sur un curriculum vitae. "C'est un élément
qui est repris lorsque l'on me présente lors
d'interventions dans des congrès", nous dit
Sophie Langouêt-Prigent (lauréate 96). Cette
reconnaissance s'exerce aussi auprès des
proches, ainsi que l'explique Xavier Lurton,
maître de thèse d'Eric Pouliquen (lauréat 96) :
"Cette distinction a été très bien perçue par
sa hiérarchie et ses collègues de travail et a
certainement contribué à l'excellente considération
dont il bénéficie". Nathalie Molines
(lauréate 96) va aussi dans ce sens : "L'impact
est important au niveau des autres chercheurs,
en particulier dans l'entourage
proche".
Qu'ont-ils fait après ce prix ? Beaucoup ont
bénéficié du financement d'un voyage
d'étude : "J'ai entrepris un voyage de 2 mois
dans différents laboratoires français, allemands,
belges et néerlandais", raconte
Patrick Pérez (lauréat 95) ; "Je suis allé à
l'Institute for fiscal studies de Londres", rapporte
Yvon Rocaboy (lauréat 95). Nathalie
Molines a, quant à elle, choisi de faire publier
ses travaux sur la préhistoire ancienne de la
Bretagne.
Quelle est leur situation professionnelle ?
Et bien, ceux qui avaient intégré un organisme
de recherche ont fait du chemin, comme le dit
Patrick Pérez : "Je collabore à la création
d'une nouvelle équipe de recherche à
l'Irisa". Les autres... espèrent bientôt décrocher
un concours : "Je postule aux concours
de l'Inserm et du CNRS", rapporte Sophie
Langouêt ; même attente du côté de Nathalie
Molines : "Les retombées professionnelles se
font attendre du fait de la carence en postes
de recherche fondamentale". n
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
SIER
édition 1997
Is sont 9, ils sont jeunes et ils ont tous
soutenu, il y a moins de 5 ans, une
thèse préparée dans un laboratoire
situé en Bretagne. Les lauréats du prix
Bretagne jeune chercheur pour l'édition
1997 ont aussi d'autres points communs :
l'excellence scientifique, bien sûr, car tous
ont publié leurs recherches dans des
revues internationales, mais aussi la persévérance
et la volonté dans la pratique
de leurs activités de recherche. Une persévérance
d'autant plus exemplaire qu'elle
se conjugue souvent avec recherche d'emploi,
statuts temporaires et incertitudes
quant à l'avenir...
Ces jeunes chercheurs sont remarquables
et c'est bien là l'un des objectifs des prix
Bretagne jeune chercheur : faire remarquer,
au monde scientifique comme au
grand public, qu'il existe, en Bretagne,
des jeunes gens passionnés et passionnants
et des recherches dont l'intérêt et
les implications dépassent largement les
limites de la région.
e jury du prix Bretagne jeune chercheur,
édition 1997
De gauche à droite : Daniel Thomas, professeur à l'université de Compiègne,
frands Jutand, directeur scientifique du Cnet France Télécom à Issy-Les-
Moulineaux, Daniel Thoulouze, DRRT (Directeur régional de la recherche et
de la technologie) de la région Rhône-Alpes, Alain Le Gall, professeur
d'économie à l'université de Bretagne occidentale (Brest), Jean Dhombres,
professeur à la faculté des sciences et des techniques de Nantes, André
Lespagnol, directeur du Centre de recherches historiques sur les sociétés et
cultures de l'Ouest (Crhisco) à l'université de Rennes 2, Christiane Mercier,
directeur recherche et développement du groupe Danone à Paris, François
Vatin, professeur de sociologie à l'université de Paris X (Nanterre), Claude
Champaud, président du CCRRDT (Comité consultatif régional de la recherche
et du développement technologique), Gérard Rio, directeur du laboratoire de
génie mécanique et des matériaux à l'Institut universitaire professionnalisé de
Lorient, Michel Le Normand, chef du département "Sciences biologiques et
agronomiques" à l'École nationale supérieure d'agronomie de Rennes, Alain
Menesguen, directeur du département "Écologie côtière" du centre Ifremer
de Brest, Paul Renaud, directeur du Conseil en protection animale à Rennes.
Sur cette photo manquent René [tabard, président de la technopole
Rennes Atalante, etYvon Bonnot, vice-président du Conseil régional, maire
de Perros-Guirec. 'a
L
Cristaux de sulfure
de fer, vus
au microscope
électronique.
i
RÉSEAU 141 • FÉVRIER
A La charpente de l'église de Pleyben (29) porte de nombreuses
décorations polychromes. En médaillon : une tête sculptée sur un
blochet de la charpente de la chapelle Saint-Claude de Plougastel-
Daoulas (29).
SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
Dominique Le Page,
mention spéciale
Et la Bretagne
intégra le royaume
de France...
I'studes Rènérales
Finances et politinue
en Bretagne
an début des temps modernes
1491 - 1547
Dominique Le Pneu
~
n
Dominique Le Page
vient de publier
un ouvrage
reprenant
ses travaux de
recherches.
COIIITElN'1:1]@1uII1F.rausaMurr. ..-r wzANrierte ne MASO,
Depuis deux ans maître de conférences à Nantes, ex-capitale
du duché de Bretagne, Dominique Le Page a accompli sa
recherche à l'université de Bretagne occidentale, avec le professeur
d'histoire, Jean Kerhervé. "Comment la Bretagne a-t-elle
été intégrée au royaume de France ? Les chercheurs se sont
intéressés à l'histoire jusqu'à 1491, année du mariage d'Anne
de Bretagne et de Charles VIII. Mais derrière ce mariage et
l'édit d'union de 1532, se cache un mécanisme d'intégration
plus riche !" Pour cette étude, l'aspect fmancier, l'un des fondements
de l'État moderne, a été privilégié. "Nous avons pu étudier
l'histoire de la Chambre des comptes de Bretagne au XVI'
siècle", explique le chercheur. Il a pu rentrer dans les soubassements
de l'administration financière bretonne, de 1491 à 1547, et
démontrer "que la monarchie a conduit une véritable politique
d'intégration à l'égard de la Bretagne au cours de la première
moitié du XVI`, et que cette politique ne s'est pas limitée à la
conclusion de mariages ou la proclamation d'édits, mais s'est
accompagnée d'une prise en main de l'appareil d'État mis en
place par les ducs de la famille de Montfort, au XV' siècle...".
Parallèlement, des privilèges fiscaux ont été accordés et respectés.
Ainsi, la Bretagne était sous-imposée jusque sous l'Ancien Régime,
et des privilèges judiciaires ont perduré, comme le Parlement
de Bretagne... "A présent, j'aimerais élargir cette recherche
pour comparer avec d'autres principautés, qui ont elles
aussi été intégrées au royaume de France, comme la Provence
ou la Bourgogne." n M.E.P.
Contact ► Dominique Le Page, tél. 01 40 14 11 03.
Sophie Billaud-Duhem,
lauréate en sciences
humaines et sociales
Sur les charpentes,
la vie
Recenser et analyser les éléments sculptés des charpentes de
toutes les églises bretonnes : tel est l'impressionnant travail
auquel s'est consacrée, durant 6 années, Sophie Billaud-
Duhem. Cette jeune femme, docteur en histoire, a réalisé ses
recherches au sein du Crhisco (Centre de recherche historique
sur les sociétés et cultures de l'Ouest) de l'université de
Rennes 2!1). Ses travaux, situés au carrefour de l'histoire de
l'art et de l'histoire, révèlent un volet important du patrimoine
culturel breton.
Le prix Bretagne jeune chercheur
en sciences humaines et sociales
a été attribué à Sophie Billaud-
Duhem, jeune femme dont la passion
et la persévérance forcent l'admiration.
Durant 6 années, Sophie
Billaud-Duhem a recensé, photographié
et analysé les éléments de
toutes les charpentes sculptées des
églises bretonnes, datant du XV' au
XVII' siècle. Ce patrimoine, d'une
richesse exceptionnelle, représente
près de 5 000 pièces sculptées, provenant
de 600 charpentes. Ces
chiffres disent bien l'importance du
patrimoine breton en la matière et la
somme de travail que représentent
leur inventaire et leur analyse.
Le parcours de ce jeune docteur
(29 ans) est un peu atypique : il se
situe en effet au carrefour de l'histoire
et de l'histoire de l'art. Après
avoir préparé une maîtrise d'histoire
de l'art à l'université de
Rennes 2, Sophie Billaud-Duhem
s'est engagée dans la voie de la recherche
en histoire en DEA, puis en
thèse, sous la direction d'Alain
Croix, professeur à l'université de
Rennes 2. Après avoir soutenu, en
novembre dernier, sa thèse de doctorat,
c'est à nouveau vers l'histoire
de l'art que la conduiraient ses aspirations
: "ma vocation serait d'enseigner
et d'étudier cette discipline".
Valérie Janvier,
mention spéciale
L'insertion, pour
qui, pourquoi ?
ââ ~
66 uel sens donner aux dispositifs d'insertion (type CES) qui
se sont succédé en France depuis 1975, date du premier
dispositif de ce genre ?", s'est demandé Valérie Janvier. Si l'insertion
est un terme neuf, la chercheuse a démontré que les dimensions
du débat s'inscrivaient au coeur même du salariat :
"C'est aujourd'hui une norme, réelle ou attendue. Et on retrouve
cette question de l'insertion dans son histoire : comment
intégrer les sans-emplois ? Dès le XIX' (le premier recensement
de "chômeurs" date de 1896), le problème se pose. J'ai cherché
à déchiffrer le sens des mesures qui ont été prises. Cela revient
à s'interroger sur les significations variées qu'on prête à l'emploi
salarié et au travail, puisque celui-ci est à la fois un frein
social et le ressort de l'amélioration de l'existence...". Et la complexité
du débat sur l'insertion est attachée aux trois différentes
formes d'intervention de l'État à l'égard des sans-travail. On y
recense les dispositifs d'assistance, les lois sur l'apprentissage
(avec le lien entre formation et emploi) et les politiques de placement
en direction des chômeurs (à partir du XX' siècle). La chercheuse
pose aussi le problème des entreprises d'insertion : "Quel
intérêt de créer un tiers secteur ? Son importance apparaît
comme le reflet du rôle trop limité des entreprises classiques...".
Valérie Janvier, qui souhaite transformer en poste de maître de
conférences son travail, a déjà poursuivi sa réflexion par la réalisation
d'une étude" sur le rapport au travail de bénéficiaires de
divers minima sociaux (comme le RMI). Premier résultat ? L'effet
de désincitation au travail de telles mesures est en fait assez
faible... n M.E.P.
"' Réalisée au Laboratoire d'économie et sciences sociales de Rennes (Lessor), commanditée
par l'Association pour la promotion de l'action et de l'animation sociale.
Contact ► Valérie Janvier, tél. 02 99 14 18 96.
SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
Trois années d'inventaire...
Mais reprenons depuis le début,
l'histoire commence il y a 6 ans,
lorsque Sophie choisit son sujet de
recherche : `je m'intéressais beaucoup
à la sculpture sur bois bretonne,
et je savais que les sablières
(voir encadré) n'avaient pas encore
été étudiées. J'ai donc saisi l'occasion
! La première partie de ma
thèse, je l'ai passée à réaliser l'inventaire
des charpentes sculptées de
Bretagne : j'ai visité - ou plutôt nous
avons visité, car j'ai été aidée par
mon père - environ 2 000 édifices."
Les pièces de la charpente
Plusieurs éléments de la charpente peuvent
porter des décorations : • Les sablières
sont des corniches de bois placées au
bas des charpentes. • Les entraits sont des
poutres transversales, portant fréquemment
des gueules monstrueuses à leurs extrémités,
appelées engoulants. • Les blochets
sont de petites pièces de bois placées sur les
sablières, perpendiculairement au mur.
Trois années lui seront nécessaires
pour découvrir et recenser 600 charpentes
sculptées et photographier environ
5 000 éléments ; Sophie a
connu la plupart des difficultés liées
à la réalisation d'un inventaire : chercher
des informations de presbytères
en mairies, se retrouver face à des
églises dont les clés ont été égarées,
ou dans des chapelles obscures privées
d'électricité...
Après l'inventaire, vient l'analyse
des documents photographiques et
des données. "Les sablières décorées
sont des témoins de l'histoire bretonne
des XV' et XVI' siècles. Elles
permettent de mieux connaître qui
étaient les artisans de cette époque,
comment ils travaillaient, quels
étaient leurs goûts, leurs centres
d'intérêt En parvenant à les identifier,
j'ai pu aussi les suivre
d'églises en églises. J'ai constaté,
par exemple, qu'ils ont souvent
recopié le même programme ! Ce
qui est frappant, c'est la liberté de
leur inspiration : la pratique de la
sculpture sur charpente est sans
doute le domaine artistique où ils
ont été les plus libres !".
Une culture joyeuse
Preuves de cette liberté : les
sujets représentés sont en grande
majorité profanesi2' : animaux exotiques,
monstres, figures grotesques,
sirènes... ; ce sont aussi souvent des
thèmes festifs, avec des buveurs, des
danseurs, des musiciens. "C'est une
culture très joyeuse !", poursuitelle.
"Plus généralement, ces décorations
témoignent de la vie rurale
et des préoccupations des individus...
Elles illustrent aussi qu'à
cette époque, l'église est le lieu de
rencontre du village ; on s'y réunit,
on y discute, on s'y bat même parfois
! C'est un sujet sur lequel
Alain Croix, mon directeur de
thèse, a beaucoup travaillé."
Le travail de recherche de Sophie
représente aussi, pour l'histoire de
l'art, un corpus de données sur le
patrimoine artistique à thème profane,
jusqu'ici encore peu étudié.
"J'ai essayé de retrouver la provenance
des images... Elle n'est pas
régionale, mais plutôt empruntée à
l'art européen, notamment celui
des Flandres et d'Allemagne. Je
pense que non seulement les sculpteurs
eux-mêmes voyageaient,
mais les images également : n'oublions
pas qu'à cette époque, des
gravures imprimées étaient déjà en
circulation." n C.P.
"' CNRS Upres-A 6040, dans le cadre du thème "histoire
culturelle et religieuse". "' Même si quelques
églises sont au contraire décorées uniquement de sujets
religieux, reflétant la volonté du commanditaire.
Mn= Sophie Billaud-Duhem,
tél. 04 76 04 90 98, sophie.duhem@infonie.fr
Pour en savoir plus
"Figures grotesques, figures sacrées. Les stalles
de la cathédrale de Tréguier", Ar Men, act. 1991.
La thèse de Sophie Billaud-Duhem devrait faire
l'objet d'une publication prochaine aux Presses universitaires
de Rennes.
Laura Chamaillard a travaillé, durant sa thèse, sur des rats
atteints de cancer de la prostate. Ses recherches sur le modèle
animal permettront prochainement de réaliser des premiers essais
chez l'homme.
Cellules épithéliales
pulmonaires :
les cellules colorées
en bleu ont intégré
un gène transporté par
des liposomes.
Marie-Pierre
Audrézet,
mention spéciale
Les mutations
dans le gène de la
mucoviscidose
« Le gène (CFTR)"' de la mucoviscidose a été identifié en 1989.
On y a décelé une mutation majoritaire, cause du mal chez
environ 70 % des patients. Chez les 30% restants, cette mutation
n'était pas en cause", expose Marie-Pierre Audrézet. À présent
ingénieur de recherche au CHR de Brest, elle est détachée au
laboratoire de biogénétique de l'Établissement de transfusion
sanguine de Bretagne occidentale (ETSBO), où elle a mené les
travaux qui lui valent aujourd'hui la reconnaissance. Il fallait
identifier ces mutations minoritaires. "On a «découpé» le gène,
pour localiser l'anomalie. Ensuite, il fallait le séquencer et
comparer la succession des nucléotides avec celle que l'on
connaissait. Il s'agissait d'identifier la différence, qui constitue
l'anomalie... Et nous avons recherché ces anomalies sur des
échantillons d'ADN provenant de patients originaires de
Bretagne, d'autres régions de France, mais aussi d'Italie et de
Slovénie. Cette étude nous a permis d'identifier de nombreuses
nouvelles mutations, et d'aboutir à l'identification de 98,9 %
des anomalies présentes chez les patients originaires de Bretagne,
93 à 96% des mutations chez les patients d'autres régions
de France, et 80 à 85 % des mutations chez les patients
d'Italie et de Slovénie", résume la chercheuse. Les mutations qui
causent la même maladie diffèrent en fonction des origines géographiques
et ethniques des malades. Depuis la soutenance de sa
thèse, en 1994, Marie-Pierre Audrézet s'est tournée vers la thérapie
génique : "Cela consiste à faire rentrer le gène normal dans
les cellules où il ne fonctionne pas." n M.E.P
(cvtic fibrosis transmembrane conductance regulator.
Marie-Pierre Audrézet, tel. 02 98 44 50 64.
g
~--
SCIENCES BIOLOGIQUES ET MÉDICALES
Laura Chamaillard,
lauréate en sciences biologiques e
Cancer, immunité et alir
des relations complexe!
"Ses résultats de thèse ont dépassé nos espérances", affirme
le directeur de thèse de Laura Chamaillard, lauréate 1997 du
prix Bretagne jeune chercheur en sciences biologiques et médicales.
Docteur de l'université de Rennes 1, elle a travaillé
sur un sujet complexe : l'étude des relations entre le développement
d'une tumeur, le système immunitaire et l'apport
de polyamines par l'alimentation.
Laura a le triomphe modeste en
avouant qu'elle ne pensait pas
être la lauréate du prix Bretagne
jeune chercheur ; "je n'ai que trois
publications pour ma thèse...").
Mais son directeur de thèse, Jacques-
Philippe Moulinoux, professeur de
médecine, lui, en était sûr : "Laura
Chamaillard est quelqu'un qui a
des idées, qui sait les faire passer,
les vérifier et les appliquer ; ses travaux
n'ont eu pour elle qu'un seul
objectif : celui de participer activement
au traitement du cancer".
Mots clés :
cancer et polyamines
Le traitement du cancer : telle est
aussi la préoccupation principale du
groupe de recherche en thérapeutique
anticancéreuse' auquel appartient
Laura. "Ce groupe a une autre
caractéristique : les polyamines",
explique-t-elle. "Il s'agit de 3 molécules
: la putrescine, la spermidine
et la spermine, que l'on trouve normalement
dans tous les organismes
vivants. Mais chez les organismes
cancéreux, elles sont présentes en
quantités très élevées et ceci est directement
lié au processus de cancérisation
; si avec une drogue on
inhibe leur synthèse, on obtient, in
vitro, une réduction de 90 % de la
croissance des cellules tumorales.
En revanche, in vivo, la réduction
n'est que de 10% à 20%", retrace
Laura Chamaillard.
Comment expliquer cette différence
de résultats entre la culture
cellulaire et l'organisme vivant ?
Par le fait que les polyamines sont
largement présentes dans l'alimentation"
et qu'elles sont aussi synthétisées
par les bactéries de l'intes;
a_
SCIENCES BIOLOGIQUES ET MÉDICALES
Gwenola
Gouesbet-Jan,
mention spéciale
Comment les bactéries
résistent-elles au
stress osmotique ?
KefA
Deportment of medico ~
Schéma de la structure de la protéine KefA, chez la
bactérie Escherichia coli.
'est en microbiologie que s'illustre Gwenola Gouesbet-Jan :
elle a cherché à déterminer par quel procédé les bactéries
survivaient à un stress osmotique. Simplifions : plongée dans une
solution très salée, une bactérie meurt. Son "eau" interne est attirée
par le milieu plus concentré où elle baigne. Mais en fait, des
défenses se mettent en place, et notamment des molécules appelées
`osmoprotecteurs", dont l'action compense le manque d'eau.
"Jusqu'ici, on s'était contenté de s'intéresser à la façon dont les
osmoprotecteurs entraient dans la cellule, mais peu se sont penchés
sur ce qui se passe dans la cellule. Ma recherché" a donc
porté sur les modes d'action de ces osmoprotecteurs, en en étudiant
différents types, dans différentes bactéries. La conclusion
de ces premiers travaux est que ce n'est pas l'accumulation
d'osmoprotecteurs à elle seule qui est responsable de l'effet de
protection. J'ai observé différents phénomènes dans la bactérie,
lors d'un choc osmotique, comme la sortie de la cellule d'ions
potassium. KefA, la protéine censée permettre cette sortie, a une
structure qui n'avait jamais été décrite auparavant. Elle dispose
de la propriété unique de traverser les membranes externes et
internes de la cellule... J'ai posé les bases d'une théorie : cette
protéine interviendrait dans la mise en place de l'osmoprotection,
ce qui remet en cause le dogme selon lequel c'est l'accumulation
des osmoprotecteurs qui seule permet cette régulation."
Aujourd'hui, Gwenola vient juste de clore deux ans de
post-doctorat à l'université d'Aberdeen sur le même sujet, et
compte poursuivre sa recherche avec son laboratoire d'origine à
Rennes et l'Écosse, dans le cadre d'un projet CNRS. n M.E.P
"' "Incidence de l'accumulation des osmoprotecteurs sur l'osmoadaptation chez E. coli et
E. chrysanthemi " ; Département membranes et osmorégulation, université de Rennes 1.
Contact ► Gwenola Goueshet-Jan, tél. 02 99 28 61 41.
/gif'~
(NY
nédicales
entation :
tin. Si la cellule cancéreuse ne peut
synthétiser ses propres polyamines,
elle compense ce manque en captant
des polyamines exogènes.
C'est précisément à ce niveau
qu'ont démarré les travaux de
Laura Chamaillard : il s'agissait
d'essayer, chez des rats atteints
de tumeurs, de combiner un traitement
par la drogue inhibitrice de
la synthèse des polyamines, la prise
d'antibiotiques inhibant les bactéries
intestinales et une alimentation
dépourvue de polyamines ; en clair,
supprimer toutes les sources de
polyamines.
"Nous avons observé une nette
diminution de la croissance tumorale
et une augmentation de la survie
des animaux", rapporte Laura
Chamaillard. L'hypothèse de départ
était donc bonne et la recherche aurait
pu s'arrêter à ce résultat encourageant..
Mais Laura a poussé ses
investigations bien plus loin, en
s'engageant sur la voie, ô combien
complexe, des rapports entre cancer
et immunité.
"Ces travaux ont
engendré un nouvel axe
thématique"
"La présence d'une tumeur
s'accompagne généralement d'un
dysfonctionnement du système immunitaire
: le poids de la rate est
augmenté, le nombre de cellules
immunitaires décroît... Nous avons
constaté que notre traitement supprimant
les apports de polyamines
tend à normaliser les paramètres
immunologiques", explique-t-elle.
De plus, la carence en polyamines
a été associée à un traitement
à la cyclophosphamide, une
drogue utilisée en chimiothérapie
classique, ayant un effet sur le système
immunitaire. "La carence en
polyamines permet de diminuer
considérablement les quantités de
chimiothérapie nécessaires à une
réduction de la croissance tumorale.
Et la survie des animaux est
supérieure à celle des animaux
traités avec une chimiothérapie à
doses normales !".
Les retombées de ces recherches ?
Elles sont nombreuses et importantes
! D'abord, comme le souligne
le docteur Véronique Catros-
Quemener, qui a encadré une partie
du travail de Laura, "ces résultats
ont engendré un nouvel axe thématique
au sein de notre unité
CNRS". De plus, ces travaux ont
permis le dépôt de 2 brevets par
l'université de Rennes 1, concernant
un aliment synthétique à usage
humain dépourvu de polyamines
(contrat avec Sodiétal-Sandoz).
Enfin, et surtout, ces travaux offrent
de nouvelles voies de traitement du
cancer, des voies où l'on cherche à
optimiser, en les combinant, les effets
des différentes armes disponibles.
Quant à Laura, quelles seront les
suites de sa thèse ? "Je veux faire
de la recherche", affirme-t-elle,
"que je sois chercheur... ou autre",
ajoute-t-elle. Cette jeune scientifique
sait que les postes de chercheurs
dans son domaine sont une
denrée rarissime... Pour le moment
salariée temporaire, Laura poursuit
ses recherches, en explorant la voie
de la thérapie cellulaire contre le
cancer. n C.P.
"'Trois publications en premier auteur, mais aussi
6 en coauteur, c'est beaucoup pour un jeune chercheur
! "' CNRS Upres-A 6027, également affilié
lnserm. "' Dans tous les produits vivants, en particulier
dans les fruits et légumes.
12=27MCI Laura Chamaillard,
tél. 02 99 33 69 14,
laura.chamaillard@univ-rennesl.fr
ql. ► ►
STRUCTURES ET PROPRIETES DE LA MATIERE
Jean-François
Cadiou,
mention spéciale
Des autoroutes
jusque
dans le salon
ROM lélécom Lannion
Vue d'ensemble de la partie émission du démonstrateur
radio sur fibre optique.
iplômé de l'Insa°' de Rennes, Jean-François Cadiou a effec-
Le tué son doctorat à France Télécom Cnet(2) Lannion dans une
équipe dirigée par Élisabeth Pénard sur un thème qui bénéficie
d'un soutien européen et d'une aide de la Région Bretagne. Au
cours de sa thèse, soutenue en 1996, Jean-François Cadiou a exploré
les possibilités de porter les réseaux de télécommunications
à haut débit jusque chez l'abonné, par voie hertzienne, à une fréquence
porteuse de 38 GHz.
Les informations (paroles, images, données) sont ainsi transmises
vers les abonnés à partir d'un émetteur de portée réduite
(quelques centaines de mètres), à des débits élevés (plusieurs centaines
de mégabits). L'avantage de la voie hertzienne est, entre
autres, la facilité de déploiement du réseau sans fil. D'autres
solutions, pour ce dernier saut, sont cependant disponibles
comme les fils en cuivre du téléphone, le câble coaxial ou la fibre
optique...
Actuellement ingénieur de recherche et développement à Alcatel
Alsthom Recherche à Marcoussis (91), Jean-François Cadiou
travaille sur les dispositifs opto-électroniques dédiés aux transmissions
haut débit (40 Gbits/s) dans le cadre du projet européen
Highway. Il va prochainement réintégrer le Cnet, sur un poste
correspondant à sa spécialité acquise en thèse : "Mon passage
dans le domaine des composants optoélectroniques m'aura
beaucoup appris. La fabrication de ces dispositifs est très complexe
et je serai sûrement plus pertinent dans la définition des
composants à intégrer dans les systèmes." n H.T.
01 Institut national des sciences appliquées."' Centre national d'études des télécommunications.
Jean-François Cadiou, tél. 01 69 63 14 89,
Cadiou@aar.alcatel-alsthom.fr
Contact ►
n
Signaux de crise
Segmentation
Caractérisation
Classification
Codage
Correspondance
Extraction automatique des
processus reproductibles
"signant" l'épilepsie
Exploration EEG de
profondeur
Méthode d'analyse de la reproductibilité des crises d'épilepsie.
Au cours d'une crise d'épilepsie, les électrodes intracérébrales
enregistrent l'activité cérébrale anormale. Cet enregistrement est
segmenté, caractérisé et codé en vue d'établir des correspondances.
Cette méthode permet de mettre en évidence des séquences
communes, caractéristiques de ce type de crise.
Fabrice Wendling,
lauréat Structures et propriétés
de la matière
Le traitement
du signal au service
de la médecine
Déjà récompensé par le premier
prix du 8' forum GBM
(Génie biologique et médical)
des jeunes chercheurs
à Toulouse, en juin 1996,
Fabrice Wendling a réussi le
pari de suivre un parcours
original, tout enursuivant
le même thème deotravail : le
traitement du signal au service
de la santé humaine.
Diplômé
de l'université de
technologie de Compiègne,
Fabrice Wendling est également titulaire
d'un master d'ingénierie biomédicale
(bioengineering), obtenu à
Atlanta (États-Unis), en 1991, sur le
traitement du signal Doppler (ultrasons)
: "l'objectif était de déceler
de manière précoce l'obstruction
des carotides qui véhiculent le
sang jusqu'au cerveau, de manière
à éviter les accidents vasculaires
cérébraux."
De retour en France, il participe à
une étude pilotée par l'agence spatiale
européenne (ESA), sur la mesure
de la perte osseuse des spationautes
en cours de mission. Après
une année de service militaire et une
expérience dans une PME bretonne"),
il entre au Laboratoire de
traitement du signal et de l'image
(LTSI), laboratoire de l'université de
Rennes 1 affilié à l'Insenn° et dirigé
par Jean-Louis Coatrieux. En 1996,
il soutient sa thèse sur le thème :
Mise en correspondance d'observations
électroencéphalographiques
(eeg) de profondeur, pour la reconnaissance
de signatures spatio-temporelles
dans les crises d'épilepsie.
"Actuellement, une part importante
des épilepsies résiste aux
médicaments. Le seul recours est
l'intervention chirurgicale. En précisant
davantage les contours de la
zone malade, nous contribuerons à
optimiser l'intervention chirurgicale
et donc à en réduire les séquelles."
STRUCTURES ET PRCIPRIETÉS DE LA MATIERE
Anne-Marie
Kermarrec,
mention spéciale
Apprendre a
tolérer les p a n nes
:~ ....: ,f; ..........::l . .
En évolution constante,
le matériel infopmatique
:n'a pas:ai:alti de f,--i r_,171
défaillances...:
Le système imaginé 0" j
par Anne-Marie -
Kermarrec permet
; ',
.d'eini l i miter.lest.l; r il,t
-cohi équences.. 'moi ri A6 !
Les "architectures distribuées" représentent un concept important
dans le monde informatique pour l'exécution d'applications
parallèles : à Rennes, l'Irisa°' lui consacre de nombreux projets
de recherche, dont Solidor{2', auquel collabore Anne-Marie
Kermarrec.
Au lieu de faire réaliser un calcul par un seul ordinateur, une
"architecture distribuée" répartit le travail sur un ensemble de machines,
par exemple de simples PC connectés entre eux par un
réseau local. Les applications sont nombreuses, notamment dans
les secteurs de recherche demandant des calculs très lourds :
cartographie du génome humain, prévision météorologique... À
cette architecture, il est possible d'ajouter une "mémoire virtuelle
partagée", qui simplifie la programmation à l'attention des collègues
biologistes ou physiciens, principaux utilisateurs. Inconvénient
: quand une machine tombe en panne, le programme s'arrête
et doit être exécuté à nouveau depuis le début, perdant alors
un temps précieux.
Au cours de sa thèse, soutenue en 1996, Anne-Marie Kennarrec
a mis au point un prototype de "mémoire virtuelle partagée"
tolérante aux pannes. En quelques mots, les données calculées
sont régulièrement dupliquées et réparties sur l'ensemble des machines.
Lorsqu'une machine tombe en panne, les autres récupèrent
les données préalablement sauvegardées et se répartissent la
charge de travail de la machine défaillante (celle-ci étant écartée
du système) et ce, de manière transparente pour le programme en
cours. n H.T.
"' Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires."' Construction de systèmes et
d'applications distribués, projet dirigé par Michel Banâtre. " Institut de formation supérieure
en informatique et communication.
Contact ► Anne-Marie Kermarrec, tél. 02 99 84 15 68, akermarr@irisa.fr
À l'écoute du cerveau
malade
Situé sur le campus de Beaulieu à
Rennes, le LTSI travaille en étroite
collaboration avec les médecins et
neurologues constituant l'unité
d'épileptologie dirigée par le professeur
Chauvel. "Quand on fait de
l'électronique et de l'informatique,
c'est extrêmement stimulant de le
faire au service de la santé humaine
!'
Aujourd'hui, Fabrice Wendling
est candidat à un poste de chargé de
recherche de l'Inserm. Actuellement
attaché temporaire d'enseignement
et de recherche, il peut enseigner
(ce qu'il adore faire !) et
poursuivre ses travaux, tout en encadrant
deux étudiants. "Le premier
prépare une thèse sur l'étude
des signaux émis par les cerveaux
épileptiques en dehors des crises...
un sujet original et qui devrait apporter
des renseignements essentiels
à la compréhension de la maladie.
L'autre étudiant, en DEA,
développe un système de télémédecine,
pour que deux médecins éloignés
puissent travailler ensemble
sur les enregistrements d'un patient,
grâce à la consultation simultanée
du dossier via le réseau
Internet."
Savoir penser
à ce que l'on fait
Malgré ce parcours déjà prestigieux,
Fabrice Wendling ne se présente
pas comme un scientifique
pur et dur. Titulaire d'un diplôme
d'épistémologie et de sciences co-
Fabrice Wendling, lauréat
dans la catégorie "Structures
et propriétés de la matière",
attache beaucoup
d'importance à la finalité
de ses travaux : grâce
aux avancées rapides de
l'électronique et de
l'informatique, la connaissance
et le traitement d'une maladie
complexe telle que l'épilepsie
suscitent beaucoup d'espoirs.
L'épilepsie
C'est l'une des premières
causes d'hospitalisation
en neurologie.
Cette maladie
se caractérise par la
répétition de crises,
dont les symptômes
varient beaucoup d'un patient à l'autre. Elle
touche 1 % de la population, et ce chiffre est
régulier dans tous les pays industrialisés.
Dans la moitié des cas, les techniques d'imagerie
médicale mettent en évidence des
zones perturbées dans le cerveau. Mais
50% des cas restent inexpliqués.
Les progrès réalisés dans l'instrumentation
médicale et scientifique, et dans les moyens
et méthodes de calcul, devraient déboucher
ii court terme sur une meilleure connaissance
de la maladie et contribuer ainsi à
l'amélioration de son traitement.
gnitives, il insiste sur l'importance
de la pensée. "Les philosophes devraient
être davantage consultés
sur les conséquences de certaines
recherches, telles que le clonage
humain...". Dans son équipe, tous
croient beaucoup au bénéfice qu'à
long terme, les patients pourront
retirer de ces travaux.
Mais l'épilepsie est une maladie
complexe et les travaux en cours ne
déboucheront pour certains que dans
plusieurs années. Pour Fabrice
Wendling comme pour son laboratoire,
l'attribution aujourd'hui du
prix Bretagne jeune chercheur est un
formidable encouragement ! n H.T.
"1 Promelec SA, à Guer dans le Morbihan." Institut
national de la santé et la recherche médicale.
Fabrice Wendling,
tél. 02 99 28 14 90,
wendling@next.univ-rennesl .fr Le mois prochain dans Réseau : Le commerce électronique
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CENTRES TECHNIQUES ET DE TRANSFERT
Les 14 centres de
compétences de Bretagne. BRETAGNE
r~
LES CENTRES DE COMPÉTENCE EN BRETAGNE
Bretagne innovation
"La R&D n'est pas réservée
aux grandes entreprises"
Depuis plus d'un an, Réseau
vous a présenté chaque
mois un centre de compétence.
Avant de clore cette
série, nous avons souhaité
présenter leur dénominateur
commun : Bretagne innovation.
Cette structure a pour
objet de promouvoir, valoriser
et optimiser l'innovation
en Bretagne. Mais les activités
de Bretagne innovation
s'étendent bien au-delà de
l'animation du réseau des
centres de compétence.
élégué général de Bretagne in-
Li novation depuis 1990, Michel
Kervoas se présente comme un
scientifique doublé d'un gestionnaire.
Ce Comouaillais d'origine
connaît fort bien le monde de l'entreprise,
puisqu'il est passé par
quelques fleurons bretons : Yves
Rocher, Chaffoteaux et Maury
ou encore le groupe Roullier et
Coopagri. Si on lui demande de
présenter Bretagne innovation", il
préfère bien souvent s'effacer
pour laisser parler les autres : par
exemple, Scarlett Le Corre, qui a pu
mettre au point et commercialiser
un produit nouveau, le foie de lotte,
avec l'appui du centre technique
A L'équipe de Bretagne
innovation, de gauche à
droite : Marie-Pierre Meuric
(Présence Bretagne), Adeline
Oziel (centres techniques),
Michel Kervoas (délégué
général), Benoît Nicol (Europe,
Centre relais innovation),
Martine Kupfer (administratif)
et Hélène Le Guyader (Ferdile).
ID-mer ; ou bien, Gilbert
Blanchard, directeur de CBB développement,
qui témoigne de la création
d'entreprise grâce à la mise au
point du "Bi'Boll" ; ou encore l'entreprise
Régalette de Saint-Marcel
(56), dont les débuts furent relatés
dans Réseau (n° 120). Et c'est encore
avec une citation de quelqu'un
d'autre, Héraclite cette fois (-480
av. J.-C.), qu'il aime parler de l'innovation
: "de tout temps, la seule
chose qui n'ait jamais changé,
c'est le changement".
100 innovations ou...
5 km de route
"La recherche et développement
ne doit pas être réservée aux
grandes entreprises ! Savez-vous
que seulement 13% des PME ont
un service de R&D ?". Les 14
centres techniques membres de
Bretagne innovation représentent
un potentiel de 200 ingénieurs,
techniciens et chercheurs au service
de ces entreprises. Le financement
total de ces 14 centres est de l'ordre
de 100 MF, provenant pour moitié
de ressources propres et pour moitié
de subventions publiques (toutes
origines confondues, le Conseil régional
de Bretagne étant le principal
financeur). "Ces 50 millions de
francs d'argent public permettent
la création, par des PME bretonnes,
d'une centaine d'innovations
par an ! 50 millions de francs,
c'est aussi ce que coûtent 5 km de
route à 4 voies !".
Bretagne innovation, c'est donc
une offre technologique, mais aussi
un dispositif destiné à faire éclore la
demande : elle a mis en place Présence
Bretagne, un réseau de diffusion
technologique composé d'une
centaine de personnes. "Il s'agit
d'un réseau à géométrie variable,
un peu informel", précise Michel
Kervoas. "Ces personnes, appelées
conseillers technologiques, sont
issues de différentes structures : les
centres techniques cités plus haut,
mais aussi les chambres consulaires
(chambres de métiers,
chambres de commerce), ainsi
que l'Anvart't, les technopoles, la
Driret", les comités d'expansion.
Leur mission : sillonner la Bretagne
et visiter les entreprises de
manière ordonnée : cela représente
1100 visites par an". Les
conseillers technologiques vont
donc aider les entreprises à faire
émerger leur besoins et les guider
dans "leur premiers pas technologiques".
Pour cela, ils disposent
d'un outil appelé "prestation technologique
réseau" : ce sont des
enveloppes d'environ 25000 F,
attribuées à une centaine de projets
chaque année (exemple p. 4). En
outre, le conseiller technologique
pourra, si nécessaire, diriger l'entreprise
vers le centre technique
correspondant à son besoin en innovation.
Faire passer la Bretagne
à l'échelle européenne
"' Michel Kervoas a présenté les activités de Bretagne
innovation lors des "mardis du Crédit agricole",
le 14 octobre 1997." Agence nationale de
valorisation de la recherche." Direction régionale
de l'industrie, de la recherche et de l'environnement.
Michel Kervoas,
délégué général de Bretagne innovation,
tél. 02 99 67 42 00,
contact©bretagne-innovation.tm.fr
http://www.argia.fr/evariste, puis taper
"Bretagne innovation" dans la requête.
Tout ceci est bien régional... mais
Bretagne innovation a su ouvrir ses
activités sur un horizon plus large :
elle est ainsi en charge du Centre relais
innovation, un centre chargé de
diffuser les appels à projet et les
offres de partenariats européens en
matière de recherche et d'innovation.
Le Centre relais innovation hébergé
à Rennes s'occupe de la diffu-
~ sion vers l'ouest de la France, soit la
Bretagne, les Pays-de-la-Loire et la
basse Normandie. Pour le moment,
la Bretagne ne représente que 4 %
des participations françaises aux
projets de recherche européens et la
France elle-même est bien en retard
par rapport à ses voisins... Par
exemple, elle ne participe qu'à deux
fois plus de projets que les Pays-
Bas, alors que ce pays est quatre
fois moins peuplé !
Pourtant cet observateur privilégié
qu'est Michel Kervoas dresse
un bilan plutôt encourageant de
l'innovation en Bretagne : "la Bretagne
fournit un millier de produits
nouveaux par an et, en nombre de
dépôts de brevets, elle est passée,
entre 1988 et 1996, du 10' au
5' rang français. De plus, beaucoup
de produits innovants sont
des produits alimentaires, donc
non brevetables", souligne Michel
Kervoas. Preuve est donc faite
qu'en matière d'innovation, la Bretagne
a de quoi être optimiste ! n
C.P.
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
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ALoRS McSS'~EuRS j S
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~~ 0 011
m~ ("HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
1
Rxperts PO dérideiirc 1GWAW
Entre confrontation et connivences
Crise de la vache folle, sang contaminé, amiante, pollution
atmosphérique, hépatite, fermeture de maternités, regroupements
egrou -
ments d'hôpitaux... Au cours des dernières années, les dosssiieerrss
à risques se sont multipliés dans le secteur de la santé
publique. La complexité technique, financière et surtout humaine
de ces dossiers rend nécessaire l'intervention d'experts
pour préparer la décision. Bien souvent, la multiplication
de ces expertises rend la décision confuse ou, tout au
moins, manquant singulièrement de transparence. Autour de
ce thème de forte actualité, l'École nationale de santé publique
(ENSP) a rassemblé plus de trois cents personnes les
25 et 26 novembre derniers.
Experts ou décideurs, engagés
dans l'action immédiate ou plus
en retrait, la majorité des intervenants
de ces journées de l'ENSP a
insisté sur la crise du système de décision.
La réflexion engagée lors du
colloque marque une inflexion dans
nos façons de regarder le processus
de décision dans le domaine de la
santé, où, jusqu'alors, la question de
la décision individuelle, dans le secret
du cabinet et du colloque singulier,
l'emportait sur toute autre analyse.
La crise de la décision
renvoyait bien, selon la majorité des
intervenants, sur une crise des mécanismes
collectifs dans le champ
de la santé publique.
Vous avez dit "expert" ?
Cette crise est d'abord celle de
l'expertise. Expert-complice, expert-
lumière, expert-alibi, experttechnicien...
les figures de l'expert
se multiplient à l'infini. Hésitant ou
péremptoire, chercheur ou professionnel,
vieux routier des administrations
ou frais sorti d'une grande
école, les comportements et les ancrages
de l'expert sont aussi nombreux
que les sources de son expérience.
L'expert est devenu
omniprésent, auprès du tribunal, de
la Commission européenne, de l'élu
local ou du ministre. Expert en... ou
expert de..., l'expert ne se conçoit
pas seul. Frôlant le pouvoir, ne l'incarnant
jamais, il s'avance dans
l'ombre du décideur dont il tend à
devenir l'un des attributs.
La figure du décideur n'est pas
non plus monolithique et aux diversités
de l'un répondent les mille
nuances de l'autre. Le premier intérêt
des échanges réalisés tout au
long de ces journées fut d'abord, audelà
de la démonstration de la diversité
des figures de l'expert et du décideur,
d'estomper cette image trop
simpliste du couple expert-décideur.
Alors que les années de croissance
forte confondaient les idées d'avenir
et de progrès tant du côté des technologies
que du traitement des maladies,
le Sida, la crise de la vache
folle, ou celle de l'hépatite ont accentué
les peurs de l'opinion déjà
angoissée par la montée du chômage,
les guerres ou les risques nucléaires.
Face à ce trouble de l'opinion,
le politique est sommé de
répondre, sous peine de rajouter à la
confusion ambiante. Or, lorsque le
décideur se tourne vers ses experts,
l'état de l'art, en science, ne permet
pas toujours de fournir la réponse
demandée. Le mi est nu, la presse le
fait savoir et la télévision cherche
l'image qui en montrera la solitude.
Faute d'obtenir une réponse du pouvoir
ou de la science, le juge est
alors sommé de dire le droit, ou plutôt,
de définir les responsabilités et
de fixer le montant des indemnités.
L'expert alors se retire, son crédit
entamé mais sa responsabilité hors
de cause : la responsabilité, c'est affaire
surtout de politique.
Pour clarifier et
reconstruire
La quinzaine d'heures de réflexions
et d'échanges imparties à
ces journées fut trop courte pour un
travail d'approfondissement, mais
ouvrages et séminaires devraient
tenir ce rôle ; en revanche, des pistes
furent esquissées, non pour réduire
la crise de la décision - elle est en
partie liée à la complexité des dossiers
à traiter- mais pour en atténuer
les effets les plus dommageables.
Trois axes ressortent des travaux
conduits pendant ces journées :
Le besoin d'une clarification des
processus de décision : il importe de
requalifier le processus de décision,
d'affirmer qui est le responsable et,
surtout, de mieux répartir le pouvoir
entre les différents échelons compétents.
La décentralisation reste à
poursuivre dans les institutions et
dans les mentalités.
La nécessité de reconstruire une
éthique de l'expertise : face aux incertitudes
de l'expertise et à cette
crise de la décision, il importe que
les conditions de l'expertise soient
assorties d'un ensemble de garanties.
Qui est l'expert ? D'où tire-t-il
son savoir ? Qui le rémunère ?
Comment est organisé le débat
contradictoire à l'intérieur du
champ scientifique ? Autour de ces
questions semble s'organiser une
demande sociale de plus grande
transparence et une véritable
éthique de l'expertise devrait pouvoir
se développer.
L'urgence d'un débat public en
matière de santé publique : quel niveau
de risque notre société est-elle
prête à assumer collectivement ?
Cette discussion ne doit pas être
qu'une affaire d'experts et de politiques,
elle concerne plus largement
l'ensemble de la société. Nos ignorances
collectives peuvent et doivent
être expliquées. n Michel Legros
ETIMEI Michel Legros, ENSP
tél. 02 99 02 28 46, mlegros@ensp.fr
0RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
BRÈVES
RESEAU 141 • FEVRIER 1998
Du côté des entreprises
Du côté
d'Internet
1998 : année
Internet ?
Selon l'Aftel (Association francaise de
télématique), la France compte actuellement
plus d'un million d'utilisateurs d'Internet.
Le nombre d'ordinateurs raccordés
au réseau mondial est passé de 198000
en juillet 96 à 321 000 en juillet 97, soit
une progression annuelle de 62 %. Les
observateurs s'accordent pour dire que
l'année 1998 devrait être celle du décollage,
aussi bien pour les particuliers que
pour les entreprises.
Un réseau haut débit
pour la Bretagne
Un appel d'offre européen a été lancé
pour la réalisation d'un réseau haut débit
breton. On connaît les projets, besoins et
espoirs que font naître les nouvelles technologies
de l'information et de la communication
en Bretagne. Notamment en matière
de télémédecine, télé-enseignement,
recherche et plus largement, en terme
d'enjeux commerciaux et stratégiques divers...
Elles sont même support de culture
scientifique (visitez donc http://www.
nectar.prisme.com!). Bref, vu le coût
des réseaux existants et la crainte de voir
les futurs opérateurs télécoms négliger les
intérêts particuliers de la Bretagne, en privilégiant
le maillage de zones moins périphériques
et plus rentables, le Conseil
régional a décidé de prendre en main
l'architecture des futures autoroutes bretonnes
de l'information ! Avec des scenarii
évoluant de 50 à 500 MF d'investissement,
l'appel d'offre européen est parti le
mois dernier et la décision du montage
final sera effectuée vers mai-juin prochain...
Wanadoo Sciences
En 6 mois, le service Internet de France
Telecom, Wanadoo, est passé de 60 000 à
100 000 abonnés. Cette progression devrait
se poursuivre en 1998, car les conditions
sont de plus en plus intéressantes :
les tarifs baissent (de 145 F à 95 F par
mois pour l'accès illimité, par exemple),
les services se multiplient. Parmi ceux-ci,
Wanadoo Sciences propose des liens avec
La Recherche (Pourquoi la queue du cochon
est-elle en tire-bouchon ?), avec le
magazine québecois Cybersciences (sur la
grippe aviaire de Flonk-Kong), avec la
Cité des sciences et de l'industrie de La
Villette... ou avec Jean-François Colonna,
qui explique pourquoi votre ordinateur
risque de vous laisser tomber le 1 janvier
2000 ! Chaque jour apporte ainsi un
choix pertinent d' informations scientifiques...
http://www.wanadoo.com
19
Une mission déchets industriels
Rennes : pour optimiser la gestion des déchets industriels des entreprises,
la Chambre de commerce et d'industrie de Rennes vient de
créer une "mission déchets industriels". En effet, la réglementation en
la matière évolue rapidement et les entreprises devront trouver les meilleures solutions
aux problèmes de tri, de valorisation et de suivi de leurs déchets. La mission
déchets industriels de la CCI de Rennes proposera des rendez-vous, des réunions
à thèmes, des formations personnalisées et un accompagnement
individuel par un ingénieur conseil. Cette action complète l'opération Bretagne
environnement plus (voir Réseau n°134).
► Rens. : Loïc Evain, tél. 02 99 33 66 19.
Du côté des laboratoires
L'IUEM accueille ses scientifiques
CHAMBRE~
~~
of RENNES
dd‘k`
Après la dictée,
les maths
Le 20 mars prochain, plus d'un
million et demi d'élèves d'écoles,
de collèges et de lycées participeront
au "kangourou des mathématiques".
Ils auront à répondre à
un questionnaire de 30 questions,
s'appuyant sur le programme
normal de leur classe. A la clé :
des voyages, des tee-shirts, des
CD-Rom... Après s'être particulièrement
illustrés en orthographe
(cf. la dictée de Pivot du 11 janvier
dernier), les Bretons serontils
aussi des cracks en maths ?
Rens. et inscriptions :
Le kangourou des
mathématiques,
tél. 01 46 34 08 64, 3615 KANG,
info@mathkang.org
http:lwww.mathkang.org.
Les échos
Innovation dans les PME de l'Ouest
Rennes : lancée à l'initiative de
Ouest-France et de Créat'iv le 18 décembre
dernier, cette campagne d'information
doit inciter les entreprises
à innover pour rester compétitives.
Jean-Luc Hannequin, qui dirige
Créat'iv, avait misé sur l'exemple
pour convaincre les 110 personnes
présentes à cette soirée : "Les chefs
d'entreprise sont des gens pragmatiques
: ce ne sont pas les discours
qui les impressionnent, mais la réussite
de leur voisin : client, fournisseur,
concurrent". Encore une nouvelle
aide en faveur de l'innovation ?
"Pas du tout, il s'agit juste d'une incitation,
du coup de pouce du départ.
Ensuite, ce sont les mêmes partenaires
: Anvar, Drive, Région, département...".
Cette action a pour cadre
le programme européen "Innovation",
elle se poursuit actuellement par de
nombreuses démonstrations dans les
Brest : les transferts de laboratoires
ont débuté à l'Institut universitaire européen
de la mer (IUEM). Avec
comme objectif de conforter, à l'ouest
de l'Europe, un pôle pluridisciplinaire
en recherches marines, de développer
un pôle des enseignements marins
(centré sur l'École doctorale des
sciences de la mer) ainsi que le Centre
européen de documentation de la mer
(CEDM), de renforcer la logistique
De gauche à droite : Jean-Pierre Colin, PDG d
Côte Ouest Restauration, Françoise Olivier-Cou
peau, Publicis Grand Angle, Jacques Martinet,
dirigeant du Comptoir de la technologie, Guy
Canu, président de Créat'iv, Pascal Gérard, PDG
de Mérand et Luc François, PDG du groupe
Atlas : "Montrer l'exemple, pour inciter les PME
à innover".
clubs d'entreprise d'Ille-et-Vilaine.
Au cours de l'année 1998, les témoignages
des entreprises innovantes feront
l'objet de parutions dans Ouest-
France et dans Réseau.
Rens.: Créat'iv,
tél. 02 99 23 79 00.
des équipes embarquées et de développer
l'instrumentation marine,
l'IUEM est l'un des projets-phares
brestois. Il va réunir en tout 14 laboratoires
et représente un investissement
de 95,5 MF au total ! Le financement
de ce centre qui devra définitivement
affirmer la place de Brest dans le domaine
des sciences marines, vient de
l'Europe, de l'État, de la Région Bretagne,
du Conseil général du Finistère,
ainsi que de la Communauté urbaine
de Brest. A noter que l'inauguration
devait avoir lieu juste avant la parution
de ces lignes... Quant au CEDM,
le début de sa construction est programmé
pour cette année, avec ouverture
au second semestre 1999.
Rens.: IUEM, tél. 02 98 49 86 00.
55 passeports Bretagne
pour l'an 2000
Cette année encore, l'opération
Passeports Bretagne
BREF pour l'an 2000 va épauler
55 étudiants dans leur formation. Ces
55 jeunes, sélectionnés parmi 213
candidats, ont entrepris depuis 2 ans
des études longues, dont on peut espérer
qu'elles les conduiront à prendre
un jour des responsabilités au sein
d'une entreprise, voire à créer leur
entreprise. Le 19 décembre dernier,
Gérard Pourchet, vice-président du
Conseil régional et Jean Le Calvez,
président de l'association "Passeports
Bretagne pour l'an 2000", ont
remis leurs prix aux étudiants de cette
6` promotion. Ces "entrepreneurs en
herbe" bénéficient d'une aide de
5 000 F accordée par le Conseil régional,
du parrainage d'un chef d'entreprise
et d'un prêt à taux préférentiel
auprès du Crédit agricole ou du Crédit
mutuel de Bretagne.
► Rens. : Catherine Mallevaës,
tél. 02 99 27 13 56.
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
L'allocution d'ouverture du congrès avec de gauche à droite : Marie-Noëlle Favier, directeur
du département de la culture scientifique au ministère de l'Éducation nationale, de la
Recherche et de la Technologie, Pierre Le Treut, vice-président du Conseil régional de Bretagne,
Philippe Guillet, président de l'Amcsti, Martial Gabillard, adjoint è la Culture de la ville de
Rennes, Michel Cabaret, directeur de L'Espace des sciences.
La culture scientifique française à Rennes
Rennes : le colloque annuel de l'Amcsti (Association des musées et des centres
pour le développement de la culture scientifique) s'est tenu à Rennes du 26 au 28
novembre 1997. Il a rassemblé une centaine de participants, issus de structures
aussi variées que la Cité des sciences, le Palais de la découverte, les Petits débrouillards
de Rennes, l'Espace enfance de Vannes, les Centres de culture scientifique
en région... Cette rencontre fut l'occasion de faire le bilan des 15 années
d'existence de l'Amcsti et de lui donner un nouveau souffle.
► Rens. : Philippe Guillet, président de l'Amcsti, tél. 03 80 58 98 50.
CPC
Consultants
une exigence d'exigences depuis 1980
RECRUTEMENT
Nous ne croyons pas au feeling. En matière de recrutement, le feeling débouche souvent sur des approximations et des
inadaptations. Rigueur, méthode, moyens mis en oeuvre, exigence, professionnalisme de nos consultants expérimentés, dont
cinq sont psychologues, construisent, année après année, un taux de réussite très élevé, pour nous et pour nos clients.
Spécialisés en recrutement par annonce, approche directe et en bilans de compétences.
CPC ne fait ni out-placement, ni formation.
CPC Consultants
cPc
Dirigeants
CPC
Recrutement
SARL au capital de 300.000 F - Centre Alphasis - 35769 Rennes St-Gregoire cedex - Tél. 02 99 23 19 78 - Fax. 02 99 23 46 70
BRÈVES
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
Les échos
de l'Ouest
Du gaz naturel à volonté
Rennes : la direction du Transport
de Gaz de France, en accord avec
EDF-GDF services Ille-et-Vilaine,
vient de mettre en place un nouveau
circuit d'alimentation en gaz pour
Rennes et son district. Cet ensemble
de communes est désormais livré en
gaz à partir d'un point situé au lieu-dit
"La Touche Ory", à Cesson-Sévigné.
Ce renforcement de la livraison en
gaz naturel permet de faire face à
l'évolution de la demande et d'anticiper
la saturation du réseau existant.
► Rens. : Fabienne Bry-Clary,
tél. 02 99 03 55 50.
1
La nouvelle antenne de livraison de gaz naturel
permettra de répondre à la demande croissante
de Rennes et son district.
"La science à notre
porte" : Tous parents...
tous différents,
à la Cavale blanche
Odile Audrézet, responsable de la bibliothèque
de la Cavale blanche, a expliqué l'intérêt que
représentait "La science à notre porte". À ses
côtés, Yves Le Roch, conservateur des bibliothèques
municipales de Brest.
Brest : dans le cadre de l'opération
"La science à notre porte", réunissant
aux côtés du Conseil général du Finistère,
l'association de la Cavale
blanche et L'Espace des sciences, la
bibliothèque municipale de la Cavale
blanche (quatrième partenaire) a accueilli
l'exposition "Tous parents...
tous différents". Expliquant la génétique
des populations, cette exposition
scientifique itinérante (que L'Espace
des sciences met à la disposition de
tous) a permis une introduction aux
notions de différences et de gènes,
pour les nombreux usagers de la bibliothèque.
Elle faisait suite à une
conférence donnée par Serge Thomas,
responsable de l'Unité de recherche en
physiologie cellulaire (UBO/CNRS),
sur le thème : "Des origines de la vie
à la biologie du futur".
► Rens. : L'Espace des sciences,
antenne Finistère, tél. 02 98 05 60 91,
e-mail: mepau@infinifr
http://www.infinifri—mepau
3 plates-formes
pour Brest ?
Après le réaménagement de la plateforme
Sedco 707 (appartenant à la société
Sedco-Forex, filiale de Schlumberger),
Brest a fait valoir sa capacité
à exercer son savoir-faire dans le domaine.
De nombreuses tractations
entre des opérateurs internationaux en
offshore et DCN-Intemational ont eu
lieu. Si le contrat de fabrication d'une
plate-forme nommée Amethyst, reste
encore à signer avec l'opérateur Forasol-
Foramer, la décision de construire
deux structures, nommées SFX
(Sedco-Forex express), a été prise. A
500 MF pièce, elles devraient rapporter
chacune 22 et 25 mois de travail
aux arsenaux et sous-traitants de Brest
(pour 1,15 million d'heures) et de Lorient
(250000 heures) et 400000
heures pour des chantiers civils,
comme ceux de l'Atlantique et Leroux
& Lotz (Nantes).
Sedco 707 a
préfiguré
l'engagement
brestois dans
l'activité
plate-forme.
C) RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
Pendant les travaux,
la vie continue : ici,
le nourrissage
des phoques.
É
~
Expositions itinérantes
La science sur
le métier
Les chercheurs, en tant que
professionnels, passent leurs
heures de travail dans les laboratoires.
Qui sont-ils ? L'exposition
de photographies "La
science sur le métier" permet
de partir à leur rencontre. Pris
sur le vif, les clichés nous
convient à croiser le regard ou
à suivre les gestes des hommes
et des femmes pour qui la
science est un métier. Derrière
les équations et les concepts se
cache une réalité qui a pour
nom expérience, manips... dans
un décor de microscopes, d'éprouvettes et d'appareils de mesure. Cette
exposition est disponible auprès de L'Espace des sciences au tarif de
500 F/semaine et 1500 F/mois, transport et assurance à votre charge.
Possibilités de réduction pour les communes bretonnes.
► Rens. : Frédéric Primault, L'Espace des sciences,
tél. 02 99 31 79 10.
Les Chouans
BRÈVES
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
À lire
Prix Roberval 1997
Compiègne (60) :
chaque année le prix
Roberval, du nom de
l'inventeur de la fameuse balance,
récompense les ouvrages
et les personnes ayant contribué à
mettre la technologie à la portée
du grand public. Le prix grand
public 1997 a été attribué à Jean
et Nicole Dhombres pour leur ouvrage
Lazare Carnot (éditions
Fayard).
Rens.: Université
technologique de Compiègne,
tél. 03 44 23 43 58,
Prix.Roberval@utc.fr,
http:llwww.utc fr/robervallprixrob97.
html
Expositions
Pêches
Du 13 janvier au 25 avril 1998
ce s Sciences
Centre Colombie • t" eta9e • Hermes
À L'Espace des sciences
A partir du 12 janvier/
Pêches en mer
Rennes : soles, sardines, coquilles
Saint-Jacques sont autant de mets offerts
sur les étals des poissonniers. Ce
sont aussi des animaux dont le mode
de vie, la biologie et la place dans les
écosystèmes influencent nos stratégies
de pêches. Cette exposition dédiée
à la pêche vous apprendra comment
les produits de la mer sont
capturés, stockés et commercialisés.
Rens.: L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28,
http:llwww.rennecorg/peche.htm
Jusqu'au 15 mars/
20000 mailles sous les mers
Lorient : 20000 mailles sous les mers
est une exposition conçue avec des
spécialistes du sujet pour expliquer
simplement comment les recherches
scientifiques, alliées au travail des pêcheurs,
ont permis des améliorations
spectaculaires sur un engin : le chalut.
Comme tout progrès, il a été à l'origine
de nombreux conflits, mais son
utilisation et son développement sont
révélateurs de choix de société. Cette
exposition est présentée à L'Orientis,
gare d'échanges de Lorient, l'entrée
est libre.
Rens. : CCSTI de Lorient,
tél. 02 97 84 87 37,
ccsti.lorient@wanadoo.fr
Du 26 au 28 février/
Salon du lycéen et de
l'étudiant (9° édition)
Rennes : tout savoir sur les filières
et formations de l'enseignement supérieur
: c'est ce que propose la 9' édition
de ce salon, organisé au parc
d'exposition de Rennes aéroport en
collaboration avec le magazine
"L'étudiant".
Rens. : Isabelle Mazureau,
téL 02 99 36 37 37.
Océanopolis :
pendant les travaux,
la vie continue !
Brest : le célèbre centre de culture
scientifique, technique et industriel de
la mer brestois, Océanopolis, s'agrandit.
Pendant les travaux, qui pour
l'instant ne gênent pas l'accès des visiteurs,
le centre continue à accueillir
un public enthousiaste. Celui-ci se
verra bientôt offrir une surface d'expositions
et d'animations accrue de
9000 m2. Au programme, deux pavillons,
l'un polaire, l'autre tropical,
pour drainer dans un premier temps
quelque 700000 visiteurs/an (le
double de la fréquentation actuelle)...
À l'issue de cet agrandissement d'environ
100 MF, une seconde tranche de
travaux devrait pouvoir commencer,
avec cette fois un pavillon consacré
aux mammifères marins, et l'autre
aux profondeurs abyssales...
► Rens. : Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
fax 02 98 34 40 69,
http:llwww.galeode.fr/oceanopolis
Nicole et Jean Dhombres ont été
récompensés pour leur ouvrage Lazare
Carnot publié chez Fayard. Rappelons
que Jean Dhombres est également le
directeur scientifique de la série des
ouvrages "La Bretagne des savants et
des ingénieurs" (éditions Ouest-France).
Les Chouans
Roger Dupuy, membre de l'Institut
de recherches historiques sur
les sociétés de la France de
l'ouest (CNRS-université de
Rennes 2) vient de publier un ouvrage
consacré aux Chouans.
Loin de l'imagerie traditionnelle,
cet ouvrage étudie les réalités
quotidiennes d'une guerre civile
de plus de 7 ans, dans une quinzaine
de départements de l'ouest
de la France.
Les Chouans, Roger Dupuy,
éditions Hachette (la vie
quotidienne), 287 p., 98 F.
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
Où trouver Réseau
en kiosque ?
Librairie Breizh
17, rue de Penhoët - Rennes
Colombier Presse
7, dalle du Colombier - Rennes
Librairie Dialogues
Forum Roull - Brest
Où trouver Réseau
sur Internet ?
http://www.reseau.presse.fr
Président de l'Espace des sciences-CCS1I :
Paul Tréhen. Directeur de le publication : Michel
Cabaret. Rédactrice en chef:: Hélène Tattevin.
Rédactrice en chef adjointe : Catherine Perrot.
Rédaction: Philippe Hervé, Michel Legros, Marc-Élie
Pou. Comité de lecture :Christian Willaime (physiquechimie-
matériaux),
physique
chimie-Gilbert Blanchard (biotechnologiesenvironnement),
Carole Duigou (sciences humaines),
Thierry Juteau (géologie-océanographie), Didier Le
Morvan (sciences juridiques), Alain Hillian
(télécommunications-traitement du signal), Michel
Branchard (génétique-biologie). Abonnements:
Béatrice levier. Promotion : Magali Colin, Danièle
Zum-Folo. Publicité : AD Media, tél. 02 99 67 76 61,
e-mail : ad.media@hol.h
Réseau est publié grâce au soutien de la Région
Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale,
de la Recherche et de la Technologie, des départements
du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de la Ville
de Rennes, de la Direction régionale des affaires
cultureees et du Fonds social européen. Édition :
L'Espace des sciences-CCSTI. Réalisation :
Pierrick Bertât création grnphique,35510Cesson-
Sévigné.Impression : TPI, BP2, 35830 Bedon.
Pour être en lien direct
avec la recherche et
l'innovation en
Bretagne, consultez
http://www.reseau.presse.fr
Si vous êtes situé en Bretagne,
nous annoncerons
vos colloques et conférences
scientifiques, parlerons
de vos recherches, de
vos innovations.
Appelez la rédaction
à Rennes au 02 99 35 28 23,
fax 02 99 35 28 21,
e-mail : lespace-des-sciences
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à Brest au 02 98 05 60 91,
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Prochains dossiers :
Le commerce électronique,
Science et pêche, les fleurs...
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POLE ELIROPEEN
Etudiant, technicien, chercheur, médecin,
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paramédicales du secteur public ou privé,
vous cherchez à mieux connaître les
risques que vous encourez lors de l'exercice
de votre profession afin de mieux vous
protéger.
Expérimentation en Biologie :
Prévention des risques
Professionnels spécifiques
Mise en place par L'INSERM et le CNED, cette
formation est diffusée par le Pôle EAD et
permet de définir les besoins des professions
concernées afin de donner au personnel les
moyens de prévention dans leur démarche
expérimentale.
Pour tout renseignement :
Pôle EAD - CNED :
7, rue du Clos Courte) - 35050 RENNES Cedex
Tél : 02 99 25 14 40- Fax :02 99 38 43 89
Site W3 : http://www.univ-rennes1.fr/POLE-EAD/
BRÈVES
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
Formations
Communication
industrielle et technologique
Compiègne (60) :
l'université technologique
de
Compiègne propose,
dans le cadre de la formation
continue, un enseignement destiné à
former des chefs de projets en documentation
technique (supports traditionnels
aussi bien que supports électroniques).
Ce diplôme en ingéniérie
de communication industrielle et
technologique est une nouvelle formation
s'adressant à des personnes de
niveau bac + 2. Une particularité de
cette formation est son caractère innovant
en matière d'exploitation des
nouvelles technologies de communication
et des supports multimédias :
25 % des enseignements sont donnés
sur place, le reste comporte du travail
personnel, du télétutorat via Internet
et du travail de groupe via un serveur
Lotus Notes.
► Rens. : Dominique Boullier,
téL 03 44 23 46 96, dicit@utc fr
http:llwww.utc fr
Formations Archimex
Vannes : centre de formation
spécialisé dans la chimie
d'extraction, Archimex
organise des sessions dans le domaine
de l'extraction des produits naturels,
des aliments santé, des anti-oxydants,
des épaississants, gélifiants... Les prochaines
formations proposées par Archimex
auront pour thème : solvants
(24 et 25 février), stabilité et stabilisation
des produits naturels (du 24 au 26
février), valorisation et marché des
coproduits d'origine marine (11 et 12
mars).
► Rens. : Philippe Masson,
Archimex, tél. 02 97 47 06 00,
archimex@archimex.com
Formations Cu l'Adria
Quimper : les prochaines
formations proposées par
l'Adria sont : gestion des
déchets (Paris, 24 et 25 février) ; l'outil
statistique pour la conduite des process
(Rennes, du 24 au 26 février) ;
bonnes pratiques hygiéniques en
usine (Nantes, 26 et 27 février) ; charcuteries
de poisson (Quimper, 26 et
27 février) ; snacks salés (Paris, 4
mars) ; le marché des aliments santé
(Paris, 4 et 5 mars) ; comment étiqueter
les produits alimentaires (Paris, 5
et 6 mars).
► Rens. : Jean-Robert Geoffroy,
téL 02 98 10 18 18.
Formations Ispa et Ispaia
Saint-Brieuc-Ploufragan : l'Ispaia
organise une session de formation de
6 mois (février à juin) de "technicien
en hygiène et qualité des produits
agroalimentaires" ; d'autre part, il
propose un atelier technique, le 19
février, consacré aux pathologies et
lésions pulmonaires chez le porc.
► Rens. : Ispaia, tél. 02 96 78 61 30.
Formation Supélec
Rennes : le thème de la prochaine formation
organisée par Supélec est :
Systèmes temps réels et multitâches ;
concepts de base (du 9 au 13 mars).
Rens. : Catherine Pilet,
téL 02 99 84 45 00.
Colloques
5 février/La qualité
dans l'entreprise
Plérin (22) : la promotion "cadre méthodes
qualité" de l'Asfida (Association
de formation interprofessionnelle
d'Armor), parrainée par Yves Rocher,
organise un colloque consacré à la
qualité dans l'entreprise. Ce colloque
comprend des rencontres inter-entreprises
et des tables rondes consacrées
aux normes ISO 9000 et ISO 14001,
ainsi qu'à la gestion de la documentation
par réseaux informatiques.
► Rens. : Emmanuelle Le Hir,
fax 02 96 74 40 22.
28 février/Foromap
Brest : le Lyon's club organise "Foromap",
le salon de l'apprentissage, au
Quartz de Brest.
Rens. : Quartz, téL 02 98 44 33 77.
11 mars/Phospholipides
Rennes : Profil, centre de transfert de
technologie spécialisé dans les lipides,
organise chaque année une journée de
rencontre entre industrie et recherche,
ayant pour but de mettre ces deux
mondes en contact de façon très appliquée
et concrète. La troisième édition
de ces rencontres est consacrée aux
phospholipides et leurs applications
dans les nouveaux produits agroalimentaires
ou cosmétiques.
Rens.: Eric Dumont,
téL 02 99 87 13 60,
profil@univ-renneslfr
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
r';nll~
Les mercredis
de la mer
QUI A DIT ?
Réponse de la page 4
Goethe, correspondance, 1821.
Conférences
Découvrir les oiseaux
en Bretagne
L'Île Grande (22) : la Ligue pour la
protection des oiseaux (LPO) propose
régulièrement des sorties de
découvertes des oiseaux en Bretagne.
Les sorties proposées en
février sont les suivantes : canards,
limicoles et bernaches à Larmorplage
(56) (le 8 et le 25) ; plongeons,
grèbes, courlis à Locquémeau
(22) (le 8) ; huîtriers pie,
chevaliers gambette, gravelots à la
station de l'Ile Grande (22) (le 14) ;
barges rousses, courlis cendrés, hérons
à la station de l'Île Grande
(22) (le 28).
► Rens. : Station ornithologique
des Sept-Îles, tél. 02 96 91 91 40.
Anticipa/IUT de
Lannion
Nouvelles technologies
de communication :
impact sur les métiers
Lannion (22) : Comment les
professionnels et les usagers
s'approprient-ils les nouvelles
technologies de communication
? L'équipe de recherche sur
la sociologie des usages et des
métiers (IUT de Lannion) tente
de susciter des réponses au travers
d'un cycle de séminaires.
26 février/
Les communications
mobiles à l'hôpital
Sylvie Tarrozi, chercheur à
l'université de Grenoble 3,
interviendra sur ce thème au
musée des télécommunications
de Pleumeur-Boudou (22), de
14 h à 17 h 30. L'entrée est
libre.
Rens. : Sylvie Brichet,
tél. 02 96 05 82 50,
adit@technopole-anticipa.com
http.11www.technopoleanticipa.
com
BRÈVES
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
Conférences à l'Irisa
Rennes : l'Irisa (Institut de recherche
en informatique et systèmes
aléatoires) propose régulièrement
des conférences
ouvertes à tous, à 14h, en salle
Michel Métivier (dans les locaux
de l'Irisa).
20 février/Supporting
multimedia in open
distributed processing
Cette conférence est donnée
par Gordon Blair, de l'université
de Lancaster (GB).
6 mars/Analyse fractale
des signaux
Ce thème sera traité par
Jacques Levy-Vehel, de l'Inria
de Rocquencourt.
► Rens. : Marie-Noëlle
Georgeault, tél. 02 99 84 71 00.
L'Ifremer (Institut français de recherche
pour l'exploitation de la
mer), L'Espace des sciences et la
fondation Nature et découvertes
s'associent pour vous présenter les
recherches menées dans le domaine
marin. Ces conférences ont
lieu à Rennes, à la maison du
Champ-de-Mars, à 20 h 30. L'entrée
est libre.
25 février/Victor
En 1998, Victor rejoindra la panoplie
des engins sous-marins de
l'Ifremer destinés à l'exploration et
à l'intervention par grands fonds.
Les scientifiques espèrent que cet
engin télé-opéré et inhabité pourra
travailler sur le fond en continu
pendant des périodes allant jusqu'à
3 jours. Victor sera présenté par
Jean-Louis Michel, directeur du département
ingéniérie et technologie
sous-marine de l'Ifremer à Toulon.
► Rens. : Cristopher Couzelin,
tél. 02 99 35 28 27.
RÉSEAU 141 • FÉVRIER 1998
IAG
Le label "Qualité"
pour les télécoms
européennes
Industriels, immergez-vous dans la
recherche, nous avons un site pour vous
sur Rennes Atalante, pôle européen de
technologies de l'information. 45 % de
la recherche publique française en
télécommunications se fait en Bretagne.
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afin de les lier entre elles dans un cadre
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Débouchés: postes d'encadrement (chefs
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Du 13 janvier au 25 avril 1998
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