ISSN 1281-2749
JUIN 98•N°145.20F L'ESPACE
DES
SCIENCES
www.reseau.presse.fr
Centre de culture scientifique technique et industrielle
Recherche et innovation en Bretagne
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ÉDITORIAL SOMMAIRE
JUIN 1998
LA VIE DES ENTREPRISES
Poser les bases d'une nouvelle politique
Les Assises de l'innovation o
Q
LA VIE DES ENTREPRISES
Le parcours d'une invention
Du verre "Tex" à Vertex
~
LA VIE DES LABORATOIRES
Un outil au service des
laboratoires et des entreprises
Microsonde Ouest traque
l'infinitésimal
LES SIGLES DU MOIS e

LA VIE DES ENTREPRISES
Travailler à l'international
Les chercheurs du CNRS
au service des PME
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
À la recherche des saumons
perdus (3' partie)
Un poisson pas comme
les autres
LES BRÈVES m/9
Prendre un petit déjeuner :
une habitude toute simple,
qui est déjà un premier pas
vers une "bonne nutrition".
LA VIE DES LABORATOIRES
Le laboratoire vétérinaire
départemental d'Ille-et-Vilaine
Au service de l'agriculture
et des consommateurs o
LE DOSSIER : La nutrition
L'innovation api
La recherche
L'obésité juvénile
L'éducation à la nutrition 0i
.,1
• LA VIE DES ENTREPRISES
Présence Bretagne dresse son bilan annuel
La diffusion technologique,
ça marche !
RÉSEAU est édité par L'Espace des sciences, Centre de culture scientifique
technique et industrielle (Association loi de 19011
L'Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes
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Tél. 02 99 35 28 23 - Fax 02 99 35 28 21
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E-mail : mepau@infini.fr - Tél. 02 98 05 60 91 - Fax 02 98 05 15 02
o IniNinERE DE l'EDUCADON NADONüE,
URECHERCHE
L'ES ET DE U TECHNOLOGIE ) REINES
PACE
SCIENCES
lf7T:FziH[!.f[EiLE:EtS7i!`^7im61GC'
ni fonople.., _ or
du mais
transgénique ?
Deux mille hectares viennent d'être ensemencés avec du
maïs transgénique Bt, produit par la société Novartis. Six
mois se sont écoulés depuis l'autorisation de sa mise en
culture en France.
Durant cette période, deux chercheurs suisses ont effectué des
travaux concernant l'impact sur l'environnement des gènes
ajoutés. D'après les premiers résultats, il est confirmé que la
toxine Bt sécrétée par les cellules de ce mais perfore l'estomac de
la pyrale, insecte ravageur du maïs. Mais il s'avère que cette
toxine tue également une population d'insectes utiles à cette
plante, en particulier la chrysope verte qui est un prédateur d'une
chenille parasite du maïs. Alors que l'on croyait que toutes les
autres espèces étaient préservées...
Le débat est relancé au moment même où deux autres sociétés
ont demandé à l'Europe et à la France l'autorisation de la mise
sur le marché de deux autres maïs transgéniques, dont un produit
la toxine Bt.
Une conférence nationale des citoyens est prévue les 20 et
21 juin prochains. Elle devrait donner un avis sur ces pratiques.
Sans doute s'appuiera-t-elle sur l'avis des experts qui sont loin
d'être d'accord sur les recommandations à formuler. Si Axel
Kahn démontre qu'il n'y a pas de danger, Jean-Marie Pelt, lui, est
inquiet que l'on transgresse le fonctionnement des écosystèmes.
Les deux pensent cependant qu'il convient de rester vigilant, de
poursuivre les études et les travaux de recherche.
Et que pensent les agriculteurs et les consommateurs ?
Certains sont pour, d'autres sont farouchement opposés.
Pour mener à bien un débat constructif sur le sujet, il est plus que
jamais nécessaire de donner au public tous les éléments de
compréhension sur le sujet. C'est alors que le débat sera
constructif. Et si l'on n'a pas encore toutes les réponses à nombre
de questions, faute de résultats scientifiques suffisants, il est sans
aucun doute pertinent d'appliquer le principe de précaution. n
Michel Cabaret, directeur de L'Espace des sciences
© RÉSEAU 145 • JUIN 1998
LA VIE DES ENTREPRISES•
Poser les bases d'une nouvelle politique
Les Assises de l'innovation
Comment transformer les
avancées scientifiques et
technologiques en croissance
économique ? Quels sont les
points forts, les faiblesses de
l'innovation en France ? Les
Assises de l'innovation, qui se
sont tenues en avril dernier à
Rennes et dans 7 autres villes
françaises, avaient pour but
de répondre à ces questions.
À la clé : la définition d'une
politique de l'innovation en
France. Les bases de celle-ci
ont été exposées par le Premier
ministre le 12 mai dernier.
t Le dispositif de
salage, séchage,
fumage de poissons en
continu, commercialisé
par la société bretonne
Arbor technologies a
été mis au point au
Cirad (salage et séchage
par voie osmotique, à
gauche) et à l'Ifremer
(fumage électrostatique,
à droite). Pour cet
appareil permettant des
gains de productivité
et le maintien de la
qualité des produits, le
marché est mondial.
L e ministère de l'Éducation nationale,
de la Recherche et de la
Technologie (MENRT) et celui de
l'Économie, des Finances et de
l'Industrie ont engagé conjointement
une grande réflexion autour
du thème de l'innovation. Démarrée
avec la commande d'un rapport sur
le sujet à Henri Guillaume, président
d'honneur de l'Anvar, cette réflexion
s'est poursuivie avec l'organisation
des Assises de l'innovation.
Celles-ci se sont déroulées en deux
temps : une série de 9 tables rondes
thématiques, organisées en province
du 23 au 29 avril, précédait
une journée de synthèse et de propositions,
organisée le 12 mai dernier
à la Cité des sciences et de l'industrie
à Paris.
À Rennes, les acteurs
de l'innovation
agroalimentaire
La manifestation qui s'est déroulée
à Rennes, le 29 avril dernier, a
réuni plus de 200 participants (chercheurs
et enseignants, industriels,
centres de transfert, institutionnels...)
autour du thème de l'innovation
dans les secteurs de
l'environnement et de l'agroalimentaire.
Plusieurs histoires d'innovations
y ont été présentées : citons
entre autres, celle du blé Ebly, issu
d'une recherche de l'Inra, celle du
fumage de poisson en continu (voir
photos) ou encore le flux progressif,
un système de ventilation localisée,
inventé au Cemagref.
Les rencontres de Rennes ont
tenté de dégager les forces et faiblesses
de l'innovation en agroalimentaire
- premier secteur industriel
français - et en environnement, domaine
en plein essor et hautement
stratégique.
Le bilan des rencontres régionales
et les propositions qui y ont
été formulées ont été transmis au
MENRT pour la préparation de la
journée parisienne du 12 mai.
Cette journée a été clôturée par le
Premier ministre, Lionel Jospin.
Après avoir souligné que les Français
devaient cultiver le goût du
risque et le désir d'entreprendre, il a
présenté les principales mesures qui
seront mises en oeuvre pour favoriser
l'innovation. Elles se concentrent
autour de deux axes.
À Paris, un bilan et
des propositions
Le premier axe vise à assurer la
diffusion des savoirs et des innovations.
Les trois actions entreprises
seront de : développer une action
ambitieuse en faveur du transfert de
technologie (100 millions de francs
seront dégagés dès 1998 pour mettre
en place des fonds d'amorçage destinés
à accompagner financièrement
les créateurs d'entreprises lors de la
phase d'incubation de ces sociétés) ;
mieux adapter, en matière de technologie,
l'offre des organismes publics
de recherche à la demande des
entreprises (mise en place de réseaux
thématiques rassemblant laboratoires
et entreprises : un milliard
de francs sera consacré à cette action
sur trois ans) ; engager une action de
sensibilisation à la création d'entreprises
et aux technologies nouvelles
dans les écoles.
Le second axe vise à favoriser et
accompagner les initiatives privées.
Les mesures viseront à : développer
le capital-risque en France ; favoriser
le capital de proximité investi
dans des entreprises à fort potentiel
de croissance ; donner aux entreprises
les moyens de récompenser
a prise de risque ; inciter les entre-
'Pour en savoir plus
Les Assises de l'innovation
font l'objet d'un site web très
détaillé ; vous y trouverez notamment
le texte du rapport
Guillaume et une série de forums
où vous êtes invités à
vous exprimer sur les thèmes
de "La culture de l'innovation
et du risque", ou encore de
"L'innovation au service de
l'Entreprise"... n
http://www.recherche.gouv.fr/assizes
prises à investir dans la recherche
(réforme du crédit d'impôt recherche
qui sera prolongé, à partir
de 1999, pour une durée de cinq
ans ; restitution immédiate de leur
crédit d'impôt aux petites entreprises
en création...) ; rendre plus
efficace et plus proche des PME
l'action de l'État en matière d'aide
aux entreprises (clarification de
l'organisation et des missions respectives
des services régionaux de
l'État et de l'Anvar) ; améliorer les
instruments de propriété industrielle
et en faciliter l'accès pour les
PME (la France prendra deux
initiatives à cet effet : l'une pour
réformer le système des brevets
européens, l'autre pour relancer le
programme Eureka).
Lionel Jospin a conclu ces Assises
de l'innovation en affirmant sa
conviction que l'innovation était un
facteur de croissance, de création
d'emplois et de progrès durable
pour notre pays. n
C.P. et Marie-Claude Siron
(MENRT)
Index des sigles : Anvar : Agence nationale de
valorisation de la recherche. Cemagref : Institut de
recherche en ingénierie de l'agriculture et de l'environnement.
Cirad : Centre de coopération internationale
en recherche agronomique pour le
développement. Ifremer : Institut français de recherche
pour l'exploitation de la mer. Inra : Institut
national de la recherche agronomique.
Assises de l'innovation,
tél. 01 47 61 68 68, assises-info@mesrfr
Contact ►
RÉSEAU 145 • JUIN 1998 0
stabilité, absence de cristaux...
Le matériau en question est baptisé
"Tex", parce qu'il comprend du tellure
et un halogène (que les chimistes
désignent sous l'abréviation
"X
Un matériau
d'exception
"Sur mille compositions de
verre étudiées au laboratoire, il n'y
en a qu'une ou deux qui est industriellement
intéressante... et
le verre Tex était l'une d'elles !",
commente Jacques Lucas. En effet,
étant transparent aux infrarouges, le
verre Tex possède les mêmes propriétés
que le germanium, le matériau
utilisé dans les optiques des
caméras dites "thermiques'". Et il
est surtout beaucoup moins cher à
fabriquer : l'usage de la vision thermique,
pour le moment réservée
presque exclusivement aux mili-
' Un verre transparent au rayonnement infrarouge
L'oeil humain ne perçoit qu'une très faible partie du rayonnement
électromagnétique. Le vent de silice (le verre normal) est transparent
au rayonnement visible, et à une petite partie du rayonnement infrarouge.
Le verre Tex, quant à lui, est opaque à la lumière visible, mais
transparent à une très grande partie du rayonnement infrarouge. n
rayons
rayons X ultraviolets rayons infrarouges...
10,
LA VIE DES ENTREPRISES
Le parcours d'une invention
Du verre "Tex" à Vertex
Vertex, jeune société de technologie
située dans la banlieue
de Rennes, est ce que
l'on nomme une "start-up" :
elle est née d'une recherche
réalisée dans un laboratoire
public, l'unité "verres et céramiques"
de l'université de
Rennes 1. Positionnée sur le
créneau très étroit des optiques
pour caméras à infrarouges,
la petite société n'en
affiche pas moins de très
grandes ambitions. Et notamment
celle d'équiper un jour
votre voiture personnelle !
Parcours résumé d'une invention.
L'histoire de la société Vertex,
c'est une histoire de rencontres.
Rencontres entre laboratoire et entreprise,
mais aussi entre un jeune
chercheur chinois et une équipe de
chercheurs rennais. Mais reprenons
l'histoire à son point de départ,
c'est-à-dire le Laboratoire "verres et
céramiques" de l'université de
Rennes Pt. Son directeur, le professeur
Jacques Lucas, présente les 60
personnes qui y travaillent comme
"des créateurs de matériaux; nous
nous intéressons à toutes les applications
possibles". C'est dans ce laboratoire
qu'arrive en 1984 Xiang
Hua Zhang, un jeune étudiant chinois
venu préparer une thèse en
France. Son travail de recherche :
l'étude d'un verre "transparent au
rayonnement infrarouge" (voir encadré).
Plusieurs années lui sont nécessaires
pour mettre au point le
matériau possédant les caractéristiques
idéales : propriétés optiques,
ORÉSEAU 145 • JUIN 1998
taires, pourrait alors s'élargir aux
policiers, aux pompiers, aux sociétés
de surveillance, bref à tous ceux
ayant besoin de "voir" dans des
conditions difficiles.
Devant tant d'applications possibles,
se pose alors une question :
qui va fabriquer et commercialiser
ce matériau ? "Nous !", répliquent
alors les chercheurs du laboratoire.
Le projet de création d'une société
mettra deux ans à mûrir : le temps
de réunir des capitaux (des fonds
propres apportés par des chercheurs
et des investisseurs financiers, et
une aide de l'Anvar), de recevoir
des conseils avisés (de Créat'iv et
Rennes Atalante), et de trouver un
appui chez quelques premiers
clients prêts à investir dans cette innovation
(l'armée française, la
Sagem, l'Aérospatiale). Le temps
aussi pour Xiang Hua Zhang de se
décider à quitter son poste de chercheur
au CNRS pour prendre la tête
de l'entreprise.
Une entreprise
très liée à son
laboratoire d'origine
Depuis avril 1996, la fabrication
et la commercialisation du verre
Tex est assurée par la SA Vertex.
Cette "start-up" reste proche de son
laboratoire d'origine, notamment
parce qu'une convention la lie au
CNRS et à l'université de Rennes 1:
"C'est un contrat de jumelage bien
Étudiant boursier du
gouvernement chinois, chercheur
au CNRS et aujourd'hui PDG
d'une entreprise de technologie :
Xiang Hua Zhang a suivi un
parcours original, en grande
partie grâce au verre Tex...
À ses côtés, deux des ingénieurs
de son entreprise, Vertex.
balisé", explique Jacques Lucas,
"une sorte de raccourci pour le
transfert de technologie".
La première caméra comportant
une optique en verre Tex a été fabriquée
en 1997, pour un coût bien inférieur
à celui d'une caméra
classique comportant une optique
en germanium. Un coût, "qu'il faudra
réduire, aux alentours de
10 000 F, si l'on veut généraliser
l'emploi des caméras à infrarouges",
reconnaît Xiang Hua
Zhang. Et pour ce qui est de la généralisation
de la vision infrarouge,
ce jeune PDG compte bien conquérir
un très gros marché : celui des
constructeurs automobiles. Un système
de vision en conditions difficiles
(comme le brouillard)
permettrait en effet de renforcer
considérablement la sécurité des automobiles.
Vertex collabore actuellement
à un projet européen,
impliquant l'Italien Fiat, sur ce
thème.
Vertex compte aujourd'hui 5 salariés,
mais son PDG a de grandes
ambitions pour l'entreprise : il
l'imagine bien, d'ici 5 à 6 ans, employant
une cinquantaine de salariés
et générant un chiffre d'affaires de
50 MF (contre 0,6 MF en 1996, et
1,8 MF en 1997). "Je pense que
Vertex est destiné à devenir très
grand" n.• C.P.
"' UMR CNRS 6512. 0' À température ordinaire,
moins de 100°C, tout objet émet des ondes infrarouges.
Une vision "thermique" des objets est donc
possible en l'absence de lumière visible par l'oeil
humain.
Xiang Hua Zhang, Vertex,
tél. 02 99 26 16 96, vertex@wanadoo.fr ;
Jacques Lucas, Laboratoire verres et
céramiques, tél. 02 99 28 62 60.
Contacts ►
LA VIE DES LABORATOIRES•
Le laboratoire vétérinaire départemental
d'Ille-et-Vilaine
Au service de l'agriculture
et des consommateurs
Près de 350 000 analyses par
an ! Décidément, le laboratoire
vétérinaire départemental"'
d'Ille-et-Vilaine ne
chôme pas. Cinquante personnes
y remplissent chaque
jour une mission de contrôle
de la santé animale et des
denrées alimentaires. Dans
cette mission de santé publique,
la qualité et la fiabilité
des analyses sont des
préoccupations majeures.
Salmonelles, staphylocoques
dorés, coliformes, ces ennemis
microscopiques ont des noms inquiétants.
A juste titre d'ailleurs :
une population de bactéries peut,
dans certaines conditions, passer de
10 individus à 2,6 millions en l'espace
de six heures. Ces germes sont
les responsables de nombreuses intoxications
alimentaires.
Pour prévenir tout risque de santé
publique, la France dispose d'un réseau
de laboratoires publics, dont
87 laboratoires départementaux
d'analyses. Tous sont agréés par le
ministère de l'Agriculture et de la
Pêche. Placés sous l'autorité des
conseils généraux depuis 1990, mais
indépendants des donneurs d'ordre,
ils n'ont aucun pouvoir coercitif.
Leur rôle se limite à rendre confidentiellement
compte aux demandeurs
de la qualité bactériologique
et chimique des denrées.
L'analyse microbiologique des
denrées consiste à isoler différents
germes.
Il faut préciser que de l'abattage
des animaux à l'emballage du steak
haché que vous déposez le soir dans
votre assiette, les risques d'infection
par germes sont multipliés à chaque
étape de la chaîne industrielle.
"L'hygiène concerne toute l'industrie
agroalimentaire", explique
Marie Lavoix, directrice adjointe
du laboratoire vétérinaire départemental
d'Ille-et-Vilaine (LVD).
"Les professionnels pratiquent
presque tous l'autocontrôle. Cette
démarche est devenue pour eux
une nécessité, car les consommateurs
sont de plus en plus regardants
sur la qualité des produits."
Mais les industriels ne sont pas les
seuls à faire appel à ces structures :
"Nous travaillons également avec
des collectivités territoriales et des
administrations. En fait, plus de la
moitié de l'activité des laboratoires
correspond à une mission de service
public."
De l'étable à la table
Comme son appellation le laisse
entendre, le laboratoire vétérinaire
départemental d'Ille-et-Vilaine est
spécialisé dans le domaine de la
santé animale. Les professionnels
de l'élevage connaissent bien cet
établissement, dont les travaux en
matière de prévention ont permis
de presque éradiquer la leucose° et
la brucellose"' au sein du cheptel
bovin. Le LVD est d'ailleurs chargé
de valider à l'exportation, sur le
plan génétique et sanitaire, les productions
des éleveurs bretons. Il
collabore également avec d'autres
structures dans le cadre d'enquêtes
épidémiologiques, et pratique des
essais de molécules nouvelles pour
l'industrie pharmaceutique.
Le contrôle de la composition
des denrées alimentaires destinées
au bétail, et celles destinées à
l'homme, est une autre tâche du
LVD. Le résultat de ces analyses
permet aux demandeurs, qu'ils
soient éleveurs, restaurateurs ou industriels,
de veiller au respect de la
réglementation sur l'étiquetage, des
normes sanitaires, de l'interdiction
de certaines substances hormonales
et des limites maximales de résidus.
Le défi de l'assurance
qualité
Pour mener à bien sa mission, le
LVD dispose d'une surface de
2000 m2 et d'un budget annuel
de 20 millions de francs. L'établissement
bénéficie également d'un
matériel de haute technologie
(informatique, robotique) et de
techniques de pointe en matière
d'analyse : chromatographie gazeuse
et liquide, spectrométrie de
masse... Depuis quelques années, la
direction a pourtant décidé de renforcer
cet arsenal scientifique par
un système d"`assurance qualité".
Mis en place et testé pendant une
Préparation d'échantillons de
viande en vue d'une recherche
chimique de chloramphénicol et
de sulfamides.
longue période, ce dispositif a renforcé
la démonstration quotidienne
de fiabilité des analyses. En effet,
chacune d'elles fait l'objet d'un
suivi documenté. Il s'agit de noter
scrupuleusement les origines de
chaque prélèvement, ainsi que
les divers types d'analyse qui auront
été effectués. Il en est de même
pour l'équipement : chaque appareil
ou instrument possède un
curriculum vitae indiquant les
utilisations, les interventions de
nettoyage et d'entretien, les réparations
éventuelles... Rien n'est laissé
au hasard.
Afm d'officialiser cette initiative,
le LVD d'Ille-et-Vilaine a déposé
un projet d'accréditation auprès du
Comité français d'accréditation
(Cofrac). Cette démarche, qui devrait
aboutir à la fin de l'année, est
essentielle aux yeux des dirigeants :
"L'année dernière, des membres
de k Food and drugs administration
ont visité nos locaux", raconte
le directeur, Alain Lacourt. "Ces
fonctionnaires américains ont été
très intéressés par nos méthodes de
suivi des analyses. Cela prouve que
les préoccupations en matière
d'hygiène et de qualité des services
sont maintenant d'ordre international.
Pour le laboratoire, le système
d'assurance qualité est une
garantie de dynamisme, de survie
à long terme." n W.J.
"'Voir sigles du mois p. 7.('' Maladie due d un rétrovirus
de la famille du Sida, spécifique aux bovins.
"' Maladie bactérienne, provoquant des
avortements chez les bovins, transmissible d
l'homme.
Alain Lacourt, directeur;
Marie Lavoix, directrice adjointe ;
tél. 02 99 1427 00.
Contacts ►
RÉSEAU 145 • JUIN 1998 I©
QUI A DIT ?
"Un aliment ne doit pas
seulement être bon à
manger, mais aussi à pensera
Réponse page 21
LA VIE DES LABORATOIRES
Un outil au service des laboratoires
et des entreprises
Microsonde Ouest traque
l'infinitésimal
Installée au sein du département Géosciences marines de I'Ifremer
de Brest, la microsonde est un outil d'analyse qualitative et
quantitative non destructive d'une très grande précision, pouvant
servir aux chercheurs comme aux industriels.
La microsonde permet de
déterminer la composition
chimique d'un échantillon solide,
à l'échelle d'un milliardième
de millimètre cube !
On expertisera par exemple
une pierre précieuse en déterminant
la composition de
ses défauts d'inclusion. La
méthode permettra ainsi
d'en déduire la provenance
précise... Cet outil scientifique
est proposé à l'usage
des industriels, qui y trouvent
un outil d'analyse non
destructive, avec une précision
inégalée dans l'Ouestt".
44 a microsonde a été conçue
Len 1951 par le professeur
Castaing, et construite à quelques
centaines d'exemplaires. Notre laboratoire
a été installé en 1978, et
notre équipement est dit de 2' génération
: il date de 1989. Il doit
n'y en avoir que trois de ce type en
France", estime Marcel Bohn, l'ingénieur
CNRS qui "arme" l'équipement.
Installé au sein du département
Géosciences marines de
l'Ifremer-Brestt2', le Camebax SX
50 est une microsonde partagée
entre plusieurs utilisateurs principaux
: l'Ifremer, bien sûr, mais aussi
l'université de Bretagne occidentale,
celles de Rennes 1 et de
Nantes, ainsi que l'Insa de
Rennes''. Pour autant, cet équipement
financé par l'Éducation nationale,
les conseils régionaux de
Bretagne et des Pays de la Loire, les
conseils généraux du Finistère et de
Loire-Atlantique, n'est pas réservé
aux seuls instituts de recherche.
"Bien au contraire, il constitue
pour l'industrie un outil d'analyse
qualitative et quantitative non destructive
d'une très grande précision...",
argumente Marcel Bohn.
La source d'émission ?
L'excitation des atomes
de l'échantillon
L'appareil comporte une colonne
de moins d'un mètre de haut, dont la
base est entourée de 5 détecteurs, les
spectromètres, pilotés par ordinateur,
avec visualisation sur écran
vidéo des échantillons scrutés au microscope.
Au sommet de la colonne,
un filament de tungstène chauffé
sous vide émet des électrons qui
sont accélérés sous des tensions
de 1 à 50 kilovolts. Ces électrons
constituent un faisceau, comparable
à un faisceau lumineux, qui, par
l'effet du champ magnétique produit
par des condenseurs, est concentré
vers l'échantillon. Le faisceau vient
en effet frapper la surface de
l'échantillon, en un point d'impact
choisi par l'opérateur, sur une surface
de 1 p2, ce qui permet de déterminer
la composition chimique de
volume de 1 p' sous-jacent (soit un
milliardième de mm'). Le principe
est de produire un faisceau d'électrons
d'énergie suffisante, mais pas
trop forte, pour perturber l'environnement
électronique des atomes de
l'échantillon qui sont alors excités,
par perte d'électron. "Par analogie,
je peux appuyer de plusieurs façons
sur une table avec le poing : si
j'appuie simplement, rien ne se
passe. Si je frappe très fort, la table
risque de se casser, mais si c'est légèrement,
on obtiendra un bruit
qui signifie que l'on a atteint la
longueur d'onde caractéristique du
bois de la table", schématise Marcel
Bohn. En se désexcitant, les atomes
émettent un rayonnement X dont la
longueur d'onde est caractéristique
du type d'atome. Les spectromètres
permettent de caractériser le
rayonnement X produit, et ainsi de
déterminer, après traitement informatique,
la nature et la proportion
des éléments chimiques contenus
dans l'échantillon"'.
Du frein au
supraconducteur
"Avec 5 spectromètres, nous
couvrons tout le tableau de Mendelei'v,
c'est-à-dire l'ensemble des
éléments chimiques. On peut choisir
la longueur d'onde caractéristique
de l'élément à rechercher,
et repérer sa répartition dans
l'échantillon... Il faut 90 secondes
pour mesurer une concentration
de 12 éléments et il est possible de
réaliser 200 analyses dans la journée.
Nous travaillons ainsi sur les
supraconducteurs, avec des laboratoires
autrichiens, ou encore
avec un fabricant breton de freins
de véhicules, qui vient analyser ici
les impuretés constatées sur une
pièce, et en vérifier l'origine. La
cause de l'impureté peut ainsi être
éliminée du process de fabrication.
Cela permet d'éviter qu'un produit
comporte des zones de faiblesse.
Thomson-CSF vient ainsi d'identifier
la raison pour laquelle une
jonction de circuit imprimé a
brûlé. Et nous pouvons déterminer
aussi la composition chimique de
ces minuscules cristaux qui se forment
entre l'oeil et une lentille
de contact rigide... L'Ifremer luimême
y pratique l'analyse de
fluides hydrothermaux, ou encore
procède à l'identification de matériaux
présents dans l'eau de mer...
Bref, les champs d'application
sont vastes et diversifiés. Depuis
20 ans, j'estime que la contribution
de la microsonde Ouest à des
études et des recherches est de 40 à
50 publications par an !", conclut
Marcel Bohn. n M.E.P.
"' Le plus proche équipement similaire est implanté
d Orléans. "' Institut français de recherche pour
l'exploitation de la mer. " Institut national des
sciences apppliquées.'" Le manipulateur dispose
d'une table de références pour chaque élément du
tableau de Mendeleïv.
Marcel Bohn,
tél. 02 98 22 42 56, bohn@ifremerfr ;
www.ifremer.fr/drogm/Gm/Cnrs/Microson/
index.html
Contact IO.
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
CNERNA Centre national d'études et de
recommandations sur la nutrition et l'alimentation
Statut juridique : Le Cnema, créé en 1946 au sein du CNRS, est depuis
le 1" octobre 1992 un groupement scientifique réunissant la DGCCRF
(ministère de l'Économie et des Finances), la DGAL (ministère de
l'Agriculture), la DGS (ministère de la Santé), le CNRS, l'Inra, l'Inserm,
le Cneva et l'Actia.
Missions : Le Cnema doit contribuer à la réflexion sur les problèmes
d'intérêt collectif liés à l'alimentation, en fournissant des repères utiles
à l'élaboration de toute politique alimentaire. Il est chargé d'établir le
pont entre les connaissances scientifiques et leurs implications
concrètes dans les différents domaines de la nutrition et de l'alimentation.
Le Cnema n'est ni un laboratoire de recherche, ni un organisme
doté de pouvoir réglementaire ; il dégage les fondements scientifiques
des textes qui seront publiés par les organismes habilités à légiférer.
Activités : Pour remplir ses missions, le Cnema met en place des commissions
ou groupes de travail. Il contribue à l'information de la communauté
scientifique, des administrations et des acteurs économiques
par le moyen de publications, colloques, journées d'études ou conférences.
Correspondants : Directeur : Gérard Pascal (Inra) • Secrétaire générale
: Annie Hilaire • Scientifiques : Christina Collet (documentation
et rédaction scientifique), Françoise Decloitre (alimentation et cancer),
Ismène Giachetti (comportement alimentaire).
Contact : Cnema, 16, rue Claude Bernard, 75231 Paris Cedex 05,
tél. 01 44 08 72 73 - fax 01 44 08 72 76 - http://www.jouy.inra.fr/
PRESENTATION_INRA/GROUPEMENTS/cnema.htm
RÉSEAU JUIN 98 - N°145 1
INITIATIVE JOINT EUROPEAN
VENTURE
LES SIGLES DU MOIS
LVD 35 Laboratoire vétérinaire
départemental
Date de création : Collectivité territoriale - Service du département
d'Ille-et-Vilaine. Créé en 1967, décentralisé en 1990.
Structures : Laboratoire d'analyses de 2 000 m2.
Budget - Financement : 20 millions de francs : 15 MF proviennent
des recettes d'activités et 5 MF de la subvention d'équilibre du département.
Missions : Effectuer dans les conditions de qualité, de confidentialité
et d'indépendance requises, les analyses demandées par les services publics
ou les particuliers, destinées à garantir la santé des animaux et la
qualité hygiénique des denrées d'origine animale.
Activités : Analyses dans le domaine de l'hygiène alimentaire (autopsie,
parasitologie, bactériologie, biochimie, virologie et sérologie, dont
120000 prises de sang de prophylaxie bovine annuelle) et de la santé
animale (microbiologie et chimie alimentaire ; recherche de substances
résiduaires dans les denrées d'origine animale).
Références : Partenariat avec la direction des Services vétérinaires
Agréments du ministère de l'Agriculture et de la Pêche • Partenariat
avec la Fédération des groupements de défense sanitaire d'Ille-et-
Vilaine (FGDS) • Partenariat avec les collectivités locales (Ville de
Rennes...) et hospitalière (CHR...).
Nombre d'employés : 50.
Correspondants : Directeur : Alain Lacourt - vétérinaire • Directrice
adjointe : Marie Lavoix - vétérinaire • Directeur adjoint : Eric Le Dréan
- vétérinaire . Ingénieur chimiste : Joëlle Carrie • Ingénieur microbiologiste
: Marcel Bonnier • Responsable qualité : Philippe Lebreton.
Adresse : 24, rue Antoine Joly (anciennement rue de Coëtlogon),
35031 Rennes Cedex, tél. 02 99 14 27 00 - fax 02 99 14 27 01.
RÉSEAU JUIN 98 - N'145
L'initiative Joint European Venture (JEV) a été lancée par la Commission européenne
le 5 novembre 1997 (Joce L 310 du 13.11.97) au titre du troisième programme
pluriannuel en faveur des PME de l'Union européenne (1997-2000).
Durée : JEV s'étend sur la période 1997-2000.
Montant : JEV est doté d'un budget de 80 millions d'Écus pour les 3 années à
venir.
Objectif : Les PME de l'Union européenne sont encore confrontées à des difficultés
pour bénéficier pleinement des opportunités commerciales offertes par
le marché unique et européaniser leurs actions. L'objectif de cette initiative vise
donc à créer de nouvelles activités et de nouveaux emplois viables, par-delà les
frontières nationales, à travers le soutien à la constitution de coentreprises (Joint
venture) transnationales entre au moins 2 PME de l'Union européenne.
Dépenses éligibles : La contribution de l'Union européenne couvre deux
phases : • Les dépenses éligibles qui se rapportent à la conception de la Joint
venture (étude de marché, préparation du cadre juridique et du plan d'entreprise,
analyse de l'impact environnemental, normes techniques, intervention de juristes,
conseillers ou comptables, déplacements à l'étranger...) • Un montant
complémentaire limité à 10% de l'investissement de la Joint venture créée.
Participants : Les Petites et moyennes entreprises de l'Union européenne (définition
européenne de la PME : moins de 250 salariés et dont le chiffre d'affaires
annuel ne dépasse pas 40 millions d'Écus).
Contribution financière : La contribution financière de la Communauté ne
dépassera pas 50 % des dépenses éligibles avec un plafond fixé à 50 000 Écus et
10% de l'investissement. Le montant maximal de la contribution par projet est
de 100000 Écus (650000 francs).
Modalités : Les demandes sont envoyées à la Commission européenne via un
réseau d'intermédiaires financiers spécialisés dans le financement d'investissements.
Pour toute information complémentaire,
n'hésitez pas à contacter : Ivan Libert au 02 99 25 41 57
ou par E-mail: eic@bretagne.cci.fr
RÉSEAU JUIN 98 - N°145
Les chiffres du mois
Le repas familial français :
une tradition plutôt bien ancrée
En mars 1996, l'Observatoire Cidil"' de l'harmonie alimentaire a réalisé
une vaste enquête auprès de 601#eiffants des classes de CM1 et CM2. Les
questions po aient principalemdest-s4 le dîner de f e au soir et sur les
habitudes atln taires des enfàte. Voici quelques-ides de leurs réponses.
c'est :- "' - "' '4; fi. ,aC
25%
23 %
11 %
10%
10%
Moins de 15 minutes 20%
De 15 à 30 minutes 51%
De 30 minutes à 1 h 27 %
RÉSEAU JUIN 98 - N°145
Le rei plus imporlant,~ Pour de nir gra en bonne
s. nté, il f t mang
produits laitiers 35%
De la soupe — 34%
Des légumes ts , - 16%
e la viande 12%
Le grignotage s repas
s sopvent ... 20%
is 49%
ment 25 %
ais 6%
Aliments consommés entre
les repas :
Biscuits
Bonbons
Pain
Chocolat
Yaourts
Fréquentation des "fast-food"
Au moins une fois
par semaine 19%
Une fois ou deux par mois 27 %
Moins souvent 38 %
Jamais 16%
Le repas de mid' . 32
Le repas du soir
Pourquoi ce repas eS - - -mot
important ?
Parce qu'on y mange m
Parce que la famille
est rassemblée 33%
Où s'est déroulé le dîner
d'hier soir ?
A la maison 94%
dont dans la salle à manger 50 %
dans la cuisine 40%
La télévision fonctionnait-elle
pendant le repas ?
Oui 63%
Non 27%
e Combien de temps a duré le
repas ?
Centre interprofessionnelde do umentotion etr e
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r les caui
Ces recherc es LLLUUiLLLL u-Cls
peuvent pourtant abou LLL L LLLu"
conclusion toute simple : l'u res
d'une "bonne" nutrition, c'est la variété.
Et comme vous le lirez à la fin de ce
dossier, l'autre secret, c'est le
plaisir... 1111
"Lu es" e LIE "Lu» uval .a.E" cLaLSEC7E, LL' LL2 elle se penche
. -
E POLiu
DC 551
autt.iti.-cil, cic-Eà la fois très simple et très
VCLLE [C.7Lomprendrez à la lecture de ce
liCEEEl.11." LIU". L7.12CL-d ce thème selon quatre
L'iLmcvati=c1.1., che, le ut.,
LICULilL"
[ LL L nat.u.R.-11.1.c,E du i LldL LL
UCLLE UlE-L11.Z2.S, 1`11CL111.1.1
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L.C7 CL1C7VaIlL' dL L. LaLk L Sktt[2t.,
([2aC. CLI_LL ECHLI.L.:7
[Li"SL:C71.1tS C- C':SLEL LC7LLL" L'Cia[2[2W-.LIaLlt: Lis
tvcrs L-L-q2.L-sLL icui - L.t. un_ 12(.312. CLLLCLL uu. La
dECA:CAkic41.1.1. ([2acc, dCa-pl.ut.ur otu.c,
d'Cicciic-tyLI L.2L -c7ti.LIL--,Liczas
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
Britta nutrition :
tout un
programme !
epuis 1989, le programme
régional Britta a aidé techniquement
et financièrement
120 PME agroalimentaires et
cosmétiques bretonnes dans
leur démarche d'innovation. En
juin 1997, Britta s'est enrichi
d'un nouveau volet, baptisé
Britta nutrition, visant à aider
les entreprises bretonnes à
mettre le cap sur l'alimentationsanté,
un concept en plein ess
Britta nutrition comprend diff
rents aspects :
une démarche de sensibilï,=,
cation et d'information des
entreprises grâce à la lettre
mensuelle "Britta nutrition",
envoyée gratuitement par fax
aux responsables commerciaux,
marketing et chargés de
la recherche des entreprises
agroalimentaires. La lettre de
Britta nutrition paraît depuis
septembre 1997. Pour la recevoir,
adresser un fax au docteur
Bernard Schmitt, directeur de la
publication, au 02 97 64 92 40 ;
une aide financière pour la,
réalisation d'un audit nutritio"
nel de 2 jours. L'aide s'élève
75 % du coût de la prestatio .
plafonnée à 7 500 F. A ce jo
une quinzaine d'entreprises ont
bénéficié de cette aide ;
un soutien à la formation et
à la recherche en nutrition, notamment
via des collaborations
avec les organismes d'enseignement
et de recherche des
Pays de la Loire.
Britta nutrition,
Conseil régional, Jean-Luc Grosbois,
tél. 02 99 27 12 64 ; Annie Castel,
tél. 02 99 27 12 76.
10 RÉSEAU 145 • JUIN 1998
Contacts O.
L'innovation en nutrition
Vers "l'intelligence nutri
Santé et sécurité : ce sont
deux qualités que le consommateur
recherche de plus en
plus souvent dans les produits
alimentaires. Les industriels
de la région ont donc
un nouveau défi à relever :
celui de la qualité nutritionnelle
de leurs produits. Dans
cette démarche, ils peuvent
bénéficier du soutien du programme
régional Britta nutrition
et des conseils d'un
spécialiste de l'innovation
nutritionnelle : la société rennaise
Nutrinov.
Le volet "nutrition" du programme
régional d'aide à l'innovation
Britta a été mis en place il
y a tout juste un an. Il est encore un
peu tôt pour mesurer l'impact de ce
programme en terme de réalisations,
mais la sensibilisation des
PME agroalimentaires, via la lettre
Britta nutrition et les audits nutritionnels
(voir encadré), a déjà bien
démarré. "Ce programme doit
s'inscrire dans la durée : il a pour
objet d'interpeller les entreprises
sur la nécessité de prendre en
compte la dimension nutritionnelle
de leurs produits", explique Loïc
Roger, directeur de la société
Nutrinov.
Traduire les résultats
de la recherche
Pratiquant l'innovation nutritionnelle
depuis plus de 10 ans,
Nutrinov s'est trouvée naturellement
associée au programme Britta
nutrition. "Nous en avons été un
élément moteur", reconnaît Loïc
Roger. "L'environnement actuel
est tout à fait favorable : les
consommateurs sont de plus en
plus sensibles à la notion de risque
alimentaire, mais aussi aux arguments
de bénéfice pour la santé".
Or, les PME bretonnes, qui représentent
85 % des structures agroalimentaires
de la région, ne sont
pas préparées à répondre à cette
demande : elles ne disposent en
général, ni de service de recherche
et développement, ni de nutritionniste.
Des structures intermédiaires
comme Nutrinov peuvent leur
venir en aide. "Nous sommes une
interface de traduction entre la
recherche en nutrition, très spécialisée,
et l'industrie. Nous connaissons
bien les produits industriels".
Ce rôle d'interface, Nutrinov le
joue donc au sein du programme
Britta nutrition. D'une part, dans le
cadre de la lettre mensuelle Britta
nutrition, dont Loïc Roger assure la
rédaction en chef : "Nous essayons
de traduire l'actualité scientifique
pour l'industriel Nous voulons lui
apporter des repères, des noms, lui
conseiller des ouvrages de référence",
explique-t-il ; d'autre part,
lors de la réalisation d'audits nutritionnels,
que le programme Britta
nutrition prend partiellement à sa
charge.
"Interpeller l'industriel"
"Avec ces audits courts, il s'agit
surtout d'interpeller l'industriel,
de lui apporter un éclairage nutritionnel
; nous pouvons l'aider à
valoriser ses produits, sans que
cela lui coûte des millions de
francs !". Dans un premier temps,
le consultant analyse les étapes de
fabrication des produits et détermine
s'ils contiennent un ou des
éléments nutritionnellement intéressants,
susceptibles de le démar-
"Nous souhaitons interpeller
les industriels du secteur
agroalimentaire : ils doivent
prendre en compte la dimension
nutritionnelle de leurs produits';
explique Loic Roger, directeur de
la société Nutrinov.
quer de ses concurrents. Dans un
second temps, il peut proposer des
modifications de procédés, comme
l'adoption de technologies plus
douces, préservant mieux les composés
intéressants (vitamines, minéraux...).
"Ces audits sont une
prestation ouverte ; après, l'industriel
décide de continuer ou non,
avec ou sans nous". Persuadé
d'ailleurs que "tôt ou tard, les industriels
y viendront", Loïc Roger
aime à rappeler que l'innovation
nutritionnelle vise surtout à inciter
le consommateur à varier son alimentation
: "Il y a de bonnes
choses partout", résume-t-il.
"L'objectif, c'est d'amener industriels
et consommateurs à une «intelligence
nutritionnelle»". n C.P.
Lôic Roger, Nutrinov,
tél. 02 99 33 13 50, contact@nutrinov.com.
Contact ►
t La laiterie
Triballat, de
Noyai-sur-
Vilaine (35) et la
laiterie Coralis,
de Cesson-
Sévigné (35) ,
se sont
engagées depuis
quelques
années dans
la voie des
produits
revendiquant
des caractéristiques
nutritionnelles.
Produits avec ou
produits sans ?
Quelques industriels bretons commercialisent déjà avec
succès des produits revendiquant des caractéristiques
nutritionnelles. Citons, par exemple, la laiterie Triballat, qui
commercialise la gamme "Sojasun". Ces produits à base de soja
sont destinés à ceux qui ne digèrent pas le lait, ou qui souhaitent
consommer des aliments protéiques ne contenant pas de cholestérol.
Le soja étant naturellement dépourvu de calcium, l'entreprise
a également mis sur le marché un lait de soja enrichi en
calcium.
C'est également sur le front du calcium que se positionnent le
fromage blanc Caléo, et les gâteaux et biscuits Régaligne de
l'entreprise Ker Cadelac (ces derniers sont également enrichis
en magnésium). Rappelons que la consommation de calcium
est particulièrement recommandée pour les enfants, les femmes
enceintes et qui allaitent, et pour les personnes âgées (prévention
de l'ostéoporose). La gamme Régaligne existe également
dans une version "sans sucre ajouté". Enfin, comme la plupart
des autres grandes laiteries françaises, Coralis commercialise un
lait enrichi en vitamines. •
L'entreprise Ker Cadelac,
de Loudéac (22),
commercialise des produits
typiquement bretons, enrichis
en minéraux ou sans sucre ajouté.
tionnelle"
Ne boudons pas
le chou-fleur
n l'a beaucoup dit en avril dernier,
les Français ne mangent pas assez
de chou-fleur... Et ils ont tort ! Car le
chou-fleur, qui se consomme aussi bien
cru que cuit, est un aliment peu calorique,
qui apporte fibres et vitamines :
100 g de chou-fleur apportent la moitié
des apports journaliers recommandés en
vitamine C. Il est également riche en vitamine
B9, une vitamine pour laquelle il
existe plusieurs populations à risque de
carence (femmes enceintes, nourrissons
et personnes âgées). De plus, il contient
également des composés soufrés susceptibles
de participer à la protection
contre le cancer, en particulier celui du
côlon.
Suvimax : résultats
en 2002
émanée en 1994, l'étude Suvimax
est l'une des plus grandes études
jamais réalisées dans le domaine de la
nutrition. Ses objectifs sont doubles :
mieux connaître la consommation alimentaire
et l'état de santé des Français,
et évaluer l'efficacité sur la santé d'un
apport supplémentaire de vitamines et
de minéraux. L'étude porte sur 13500
sujets, dont la moitié reçoit des vitamines
et minéraux et l'autre moitié un
placebo. Les volontaires sont régulièrement
suivis sur le plan biologique, clinique
et alimentaire. Cette étude, prévue
pour durer 8 ans, ne rendra ses
résultats définitifs qu'après 2002.
Néanmoins, cette extraordinaire base de
données fournit déjà quelques enseignements
sur les habitudes alimentaires régionales
: on vérifie, par exemple, que
les Bretons mangent plus de produits
de la mer (poissons, crustacés) que la
moyenne des Français et qu'ils mangent
également plus de beurre ; les femmes
sont généralement carencées en calcium
et en fer, et l'ensemble de la population
paraît carencée en magnésium, faute
de ne pas consommer suffisamment de
légumes verts.
http://www2.cnam.fr/suvimax/
presentation_fran.html
Sodiétal,
spécialiste de la
nutrition clinique
a société Sodiétal lancée par le
groupe Even, basé à Ploudaniel dans
le Finistère, est spécialisée dans la nutrition
clinique. En 1996, les laboratoires
Sodiétal sont vendus à la société Novartis
nutrition, basée à Revel près de Toulouse.
La fabrication des produits reste sous-
'tée par l'entreprise agroalimentaire finistérienne.
La nutrition clinique est une
alimentation adaptée aux besoins de malades
hospitalisés ou de personnes âgées.
Sodiétal a ainsi élaboré des produits de
substitution. Deux gammes sont disponibles
: des produits administrés par voie
orale et par sonde. Ils couvrent les différents
besoins d'une personne qui ne peut
s'alimenter ou apportent les éléments nutritionnels
manquants. Afin de développer,
d'adapter ses différentes gammes, le
laboratoire Sodiétal s'appuie sur un
conseil scientifique formé de médecins
spécialisés. Une collaboration avec des
universités et grandes écoles permet de
développer des recherches ciblées
concernant des pathologies spécifiques.
Les produits des laboratoires Novartis
nutrition/Sodiétal sont distribués en circuit
hospitalier ou en pharmacie. Ils peuvent
être utilisés comme soutien nutritionnel
lors de certaines pathologies
accompagnées de dénutrition.
Audrey Damier,
tél. 05 62 18 72 83
ou groupe Even, tél. 02 98 85 50 00.
Le projet Nutripolis
loufragan (22) : "Un musée de
l'agroalimentaire où quels que
soient son âge et sa formation, chacun
pourrait trouver plaisir à découvrir et à
s'informer". Telle est la vocation de
Nutripolis, un projet porté par le Zoopôle
Saint-Brieuc-Ploufragan qui devrait voir
le jour en l'an 2000. Son activité principale
sera l'organisation, deux à trois fois
par an, d'une exposition et d'un symposium
sur une question relative à l'alimentation,
et plus particulièrement sur les enjeux
de la filière animale. Nutripolis
souhaite aborder ces questions de manière
plurielle et indépendante : chercheurs,
professionnels, sociologues, historiens,
organisations diverses, pourront
exprimer leur point de vue. Nutripolis
nécessitera la construction d'un bâtiment
spécifique, dont le financement devrait
être inscrit au prochain contrat de plan
État-Région.
Éric Laporte, Zoopôle
développement, tél. 02 96 76 61 61;
Gilbert Gaspaillard, Conseil général des (ôtes
d'Armor, tél. 02 96 62 46 16.
Contact ►
Contact ►
Contacts ►
Nie
RÉSEAU 145 • JUIN 1998 1 1
CO 6
acide linoléique
(tournesol, soja, maïs)
dérivés du linoléique (viandes)
Acides gras Pol insaturés
CO 3
acide a-linolénique
(colza, noix, soja)
dérivés du linolénique (poissons)
Ce schéma donne,
approximativement,
les proportions relatives
des différents acides
gras devant figurer dans
le régime de l'homme.
Acides gras saturés
acide palmitique
(palme, beurre, lait, maïs)
acide myristique (beurre, lait, coprah)
Une famille
nombreuse et
4,, complexe
s notre alimentation, les
ipides, ou corps gras, se
ntent le plus souvent sous
orme de triglycérides : trois
cides gras (longues chaînes
arbonées), liés à une moléule
de glycérol. Il existe une
ingtaine d'acides gras diffénts.
On les classe en fonction
e leur saturation, c'est-à-dire
u nombre de doubles liaisons
xistant entre les atomes de la
haine carbonée. Ce degré de
.'"saturation modifie leurs propriétés
chimiques et donc leur
devenir dans l'organisme. Les
acides gras saturés (pas de
doubles liaisons) se trouvent
surtout dans les produits animaux
(beurre, saindoux) ; les
acides gras monoinsaturés
(une double liaison) sont préents
dans des produits végéaux
comme les huiles d'arahide
et d'olive et dans certains
roduits animaux. Enfin, les
acides gras polyinsaturés (plusieurs
doubles liaisons) sont
dans des produits végétaux
(huiles de tournesol, de soja, de
colza...) et dans les poissons
aras.
Philippe Legrand,
tél. 02 99 28 75 47,
legrand@epi.roazhon.inra.fr
Contact ►
Acides gras
Monoinsaturés
acide oléique
(olive, volailles,
arachide, colza)
La recherche
en nutrition
Les lipides
gagnent
à être connus
Quelles graisses
faut-il manger ?
Surconsommés, mal consommés, les lipides nous posent bien
souvent des problèmes de nutrition. Le Laboratoire de biochimie
de l'Ensar° a fait de ces nutriments sa spécialité. Et les résultats
de ses travaux montrent que, décidément, "rien n'est
simple au royaume des lipides".
Dans le Laboratoire de biochimie
de l'Ensar, on ne vous
parlera ni de malades, ni de régimes.
Mais plutôt d'acides oléique
et linoléique, de "désaturase" ou
encore d'hépatocytes. Car ici, les
recherches s'intéressent aux mécanismes
intimes de la nutrition.
L'échelle étudiée, c'est celle de la
molécule et de la cellule. L'objectif,
c'est de comprendre comment l'organisme
utilise les nutriments'° : vat-
il les détruire, les stocker, ou s'en
servir pour fabriquer d'autres molécules
à effet biologique ?
Philippe Legrand, professeur à
l'Ensar et directeur du laboratoire,
définit son domaine d'activité
comme étant de la "biochimie nutritionnelle".
"C'est une recherche
qui se situe dans la partie amont
de la nutrition. L'objectif final,
c'est de pouvoir définir des apports
nutritionnels conseillés chez
l'homme sain°. Mais le temps
s'écoulant entre la recherche réalisée
ici et ses retombées chez
l'homme peut être très long ; il
faut être patient P'
Lipides : amis
ou ennemis ?
Le Laboratoire de biochimie de
l'Ensar s'est spécialisé sur une famille
de nutriments : les lipides.
Une famille de bien mauvaise réputation,
accusée de nous faire grossir
12 RÉSEAU 145 • JUIN 1998
et d'être responsable d'accidents
cardio-vasculaires. À juste titre
d'ailleurs, car nous croulons littéralement
ttéra
lement sous les lipides : notre alimentation
en contient trop, et notre
organisme est capable d'en fabriquer
encore d'autres à partir des
sucres que nous consommons, eux
aussi, en trop grande quantité.
On aurait tort, pourtant, de considérer
que les lipides sont de simples
réservoirs d'énergie, juste bons à
nous compliquer la vie. Les lipides
ont aussi des rôles biologiques fondamentaux
: par exemple, ils constituent
les membranes des cellules,
servent de précurseurs à des hormones,
modulent l'activité de certaines
enzymes... "Il semble que
tous les acides gras aient une fonction",
reprend Philippe Legrand.
Au Laboratoire de biochimie, par
exemple, l'un des axes de recherche
est l'étude du rôle physiologique de
l'acide myristique, un acide gras
que l'on trouve en abondance dans
le lait. À la clé de ces recherches :
une relative réhabilitation d'un
acide gras que l'on a longtemps
considéré seulement comme mauvais
et inutile.
La "bedaine" du poulet
Les recherches sur les lipides n'en
seraient d'ailleurs pas à leur premier
paradoxe. Témoins, ces travaux réalisés
au laboratoire ces dernières
années sur l'acide oléique. Cet acide
gras, constituant majeur de l'huile
d'olive, est réputé bon lorsqu'il est
apporté par l'alimentation. Mais
l'organisme humain -plus particulièrement
le foie- est également capable
de le fabriquer, grâce à une
enzyme appelée désaturase. Or,
plus le foie fabrique d'acide oléique
(donc plus la désaturase y est active),
plus il a tendance à exporter
des acides gras vers les tissus adipeux.
En résumé, une bonne fabrication
d'acide oléique par le foie
conduit à... une bonne bedaine ! Du
moins chez le poulet, car c'est chez
cet animal que ce type d'obésité a
été décrit. "Des travaux sont actuellement
initiés chez l'homme", répond
Philippe Legrand. "Il faut être
très prudent quant à l'extrapolation
de tels résultats à l'obésité de
l'homme. Celle-ci est évidemment
de nature polygénique et comportemental
P'
Éviter les simplifications abusives,
les caricatures... C'est l'un
des messages que voudrait faire
passer ce chercheur. Déterminer les
apports conseillés en lipides est un
réglage fin et complexe. Philippe
Legrand souhaiterait "que cette
complexité incite les praticiens, les
consommateurs et les industriels à
mieux se former". n C.P.
'' Le Laboratoire de biochimie est un laboratoire de
l'Ensar (École nationale supérieure agronomique de
Rennes) associé à l'Inra (Institut national de la recherche
agronomique). (" Les nutriments sont des
produits "chimiquement définis", apportés par l'alimentation
; on les classe généralement par famille
(protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux).
"' Philippe Legrand participe à la rédaction de l'ouvrage
"Les apports nutritionnels conseillés pour la
population française", que publie régulièrement le
Centre national d'études et de recommandations sur
la nutrition et l'alimentation (voir sigles du mois p. 7).
Obésité juvénile
Un traitement au centre hélio-marin
de Roscoff
L'obésité n'est plus un problème
strictement réservé
aux Américains. La France est
depuis quelques années
concernée par ces kilos en
trop qui touchent notamment
les jeunes. Le centre
hélio-marin de Roscoff
(CHM), dans le Nord-Finistère,
s'occupe des enfants et
adolescents connaissant une
surcharge pondérale importante.
Ces jeunes patients
sont accueillis en consultation
externe ou si leur état le
nécessite, ils peuvent être
hospitalisés.
Le centre hélio-marin, situé à la
pointe de Perharidy en Roscoff,
bénéficie d'un paysage magnifique
où la mer est omniprésente. Un
atout indéniable pour les jeunes patients
du CHM. Ceux-ci sont accueillis
à la journée ou en séjour.
"Lors de la consultation externe,
en général une fois par mois, les
enfants viennent avec leurs parents",
explique le docteur Krista
Revert, pédiatre, "ils bénéficient
alors d'un bilan complet, avec exposé
sur l'obésité, examen médical,
cours de diététique. En hôpital
de jour, ils consultent aussi la psychologue,
l'assistante sociale."
Du sport et une
alimentation équilibrée
Quant à l'hospitalisation, elle
concerne les jeunes souffrant de
problèmes d'obésité plus importants.
Le centre héberge en permanence
75 jeunes âgés de 8 à 18 ans
(de 1 à 18 ans en consultation externe).
Ils doivent être obligatoirement
scolarisés. Ainsi, les séjours
établis par trimestre durent au minimum
trois mois. "Nos jeunes pensionnaires
fréquentent l'école et le
collège du centre. Les lycéens se
rendent à Saint-Pol-de-Léon",
poursuit le docteur Revert.
Pour l'enfant commence alors le
traitement basé sur une alimentation
équilibrée, sans régime ni médicament.
L'optique du centre de Roscoff
est, en effet, d'amener les
jeunes à perdre du poids en mangeant
normalement, à heures fixes
et en faisant du sport. Car ces jeunes
obèses ont, depuis longtemps, déserté
les salles de sport, en raison des
divers problèmes liés à leur poids.
Au CHM, dirigé par M. Bonne, ils
redécouvrent les joies des activités
physiques. En plus des heures
d'EPS inhérentes à la scolarité, ils
bénéficient de cours de stretching et
de natation (le centre est doté d'une
piscine). La marche est également
au programme. Cette dépense
d'énergie complète une alimentation
équilibrée composée de trois
repas. Le petit déjeuner, premier
repas après le jeûne de la nuit, est
important. "Nous constatons souvent,
notamment en consultation
Le docteur Krista Revert,
pédiatre, met en place avec ses
jeunes patients une thérapie de
comportement par rapport à la
nourriture.
externe, que beaucoup d'enfants
partent à l'école sans avoir pris un
petit déjeuner complet à base de
céréales, produit laitier, fruits,
boisson chaude. Il n'est pas étonnant
alors que certains enfants
éprouvent des difficultés à se
concentrer en cours."
Cette nouvelle discipline alimentaire
porte progressivement ses
fruits. "Ils perdent en moyenne un
kilo par semaine", note le docteur
Revert qui suit régulièrement les
enfants pendant leur séjour. "Je
mets en place avec eux une thérapie
de comportement par rapport à
la nourriture." Psychologue, assistante
sociale, éducateurs font également
partie intégrante du traitement,
notamment pour déterminer les
causes de l'obésité et donc y remédier.
Ainsi la sédentarisation excessive,
les problèmes familiaux plus
ou moins graves, des difficultés rencontrées
à l'école, le déséquilibre
alimentaire, tous ces facteurs tendent
à favoriser la prise de poids.
30 % des causes peuvent être également
génétiques.
L'obésité, un problème
familial
Au Laber, lieu de vie des jeunes
pensionnaires qui se trouve quelque
peu écarté du CHM, "pour les éloigner
de la partie hospitalisation",
t Les pensionnaires du Centre
hélio-marin de Roscoff
réapprennent à se nourrir. En
faisant trois repas équilibrés par
jour, et diverses activités
sportives, ils perdent en
moyenne un kilo par semaine.
l'ambiance est au beau fixe. "Ici
c'est génial, on s'est trouvé des copains,
le cadre est magnifique et en
plus on perd des kilos." Dans la
salle de stretching, Mickaël, Paul et
les autres se dépensent dans la
bonne humeur. "Regardez, souligne
une jeune fille en montrant
fièrement son jogging devenu trop
ample, j'ai perdu 25 kilos depuis
janvier." Mais pour tous ces jeunes
motivés, il faut ensuite se maintenir
au poids idéal. "Un ancien obèse
devra faire attention toute sa vie."
Le problème de l'obésité
concerne en fait toute la famille.
Parents, frères et soeurs doivent également
modifier leurs habitudes
alimentaires. Ainsi les petites vacances
scolaires servent de test,
lorsque l'enfant rentre chez lui.
"S'il revient au centre en ayant encore
perdu des kilos, c'est gagné."
Mais malheureusement certains rechutent
après leur séjour à Roscoff.
Un souci, l'arrêt complet du sport
ou tout simplement leur nouveau
corps qu'il n'acceptent pas, peuvent
les amener à craquer. Pour parer à
cela, un suivi médical ou psychologique
est instauré après la sortie définitive.
"Un questionnaire est
élaboré à l'intention du médecin
traitant, en outre, nous appelons
régulièrement la famille et le
jeune. Si besoin est, il peut revenir
en consultation externe. Mais cette
prévention doit durer au moins
5 ans, afin d'endiguer au maximum
les risques de rechute",
conclut la pédiatre. n K.G.
Dr Krista Revert,
centre hélio-marin de Roscoff,
tél.02 98 29 39 27.
Contact ►
RÉSEAU 145 • JUIN 1998 13
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NOS
LA NUTRITION
ennes : la nutrition et la prévention des
problèmes de nutrition font partie des
préoccupations de l'Espace santé de Rennes,
le lieu d'information de la Caisse primaire
d'assurance maladie d'Ille-et-Vilaine. Tous les
vendredis, une diététicienne y assure une permanence
gratuite, sur rendez-vous. De plus,
en septembre prochain sera présentée une
exposition consacrée à l'alimentation de
l'adolescent.
Espace santé,
tél. 02 99 78 15 03.
Contact ►
14 RÉSEAU 145 • JUIN 1998
I
Sport et nutrition
xiste-t-d une alimentation
spécifique aux sportifs ?
Dans l'absolu, non. On pourrait
plutôt parler de différents régimes,
déterminés par les caractéristiques
corporelles de chaque individu et
par In discipline sportive. Ces régimes doivent
répondre aux besoins énergétiques (puissance
physique) et plastiques (entretien du
corps) de chacun. Ils doivent également être
adaptés au type d'effort fourni : régime d'entraînement
de compétition et de récupération,
eux-mêmes déterminés par les conditions
climatiques, l'intensité des efforts
physiques et la durée des épreuves. Si les
sportifs professionnels connaissent bien ces
différents régimes, ce n'est pas toujours le
cas des amateurs, d'où le nombre élevé d'accidents
rencontrés au sein de cette population.
Pour pallier ce problème, l'Espace santé
propose L'alimentation du sportif, un manuel
d'initiation qui explique les bases de l'alimentation
sportive, fournit des conseils (les
erreurs à éviter, par exemple) et de,nombreuses
références bibliographiques.
24 juin/Journée
mondiale de
l'ostéoporose
ennes : l'ostéoporose,
affection qui fragilise les
os, touche particulièrement les
femmes après la ménopause.
Cette pathologie reste souvent
silencieuse... jusqu'à la survenue
d'une fracture (poignet,
col du fémur, tassement vertébral...), susceptible
de compromettre la qualité de vie des
personnes touchées. Comment prévenir cette
perte osseuse ? Quels sont les traitements
existants ? Quelle alimentation adopter ? La
Caisse primaire d'assurance maladie répondra
à toutes ces interrogations le 24 juin prochain,
lors d'un après-midi d'ateliers-conférences
à la Maison des métiers à Rennes, de
14 h à 22 h. Cette manifestation s'inscrit
dans le cadre de la journée mondiale de l'ostéoporose.
~
`j
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?=~Sl~~
"11"na"/t#A¢1""4z-
Un enjeu sanitaire
et social
L'éducation
à la nutrition
En France, les nutritionnistes constatent de mauvaises
habitudes alimentaires chez la population jeune. Il
s'agit de la "junk food", à savoir la manie de manger
n'importe quoi, n'importe quand. Des industriels, chercheurs,
associations et enseignants organisent des actions
de prévention pour lutter contre ce phénomène
plutôt récent, qui ne menace pourtant pas les traditionnels
repas familiaux.
MpN6ER
VOLS ÉTÉS
Il
Quand on enseigne la nutrition
dans les classes de collège et
de lycée, on parle uniquement
d'apport en protides et en lipides.
Je ne blâme pas les professeurs,
qui doivent suivre des programmes
très chargés, mais les jeunes attendent
plutôt du concret." Yannick
Durand, conférencière au sein de
l'association Éveil, se rend souvent
dans les établissements du secondaire
à la demande du Cidil (voir
encadré) pour expliquer aux jeunes
les vertus d'une bonne alimentation.
Elle s'inquiète de l'ignorance
alimentaire des jeunes. "Le constat
est affolant. Beaucoup de lycéens
ne prennent pas de petit déjeuner
et grignotent n'importe quand. Ils
ont souvent conscience d'un certain
déséquilibre, savent que la
nourriture des «fast food» est plutôt
préjudiciable, mais n'ont aucune
notion sur l'alimentation.
Pour maigrir, certaines filles suivent
un jeûne d'une journée par
semaine, sans se douter des conséquences
à long terme de ce genre
de pratique. En fait, le plus dur au
sein de mes interventions, c'est de
lutter contre les idées reçues." Une
considération partagée par Rolande
Marcou, diététicienne à la Maison
de la consommation et de l'environnement
à Rennes : "Les idées reçues
sont en effet nombreuses, et
révèlent un manque général de
connaissances sur la nutrition et
les aliments. Mais elles sont principalement
le fait des adultes."
La prévention,
pourquoi ?
Comme Yannick Durand, Rolande
Marcou s'inquiète des habitudes
de grignotage des jeunes
enfants, ses principaux interlocuteurs.
"Les petits font une surconsommation
de sucreries tout au
long de la journée. Du coup, ils
n'ont plus faim lorsqu'ils se mettent
à table, et font généralement
l'impasse sur les légumes. Leur
alimentation se standardise, d'où
une certaine «pauvreté» dans le
choix des saveurs")." Ces mauvaises
habitudes se traduisent par
des problèmes "de surpoids, et
une augmentation du nombre de
Contact ►
caries. Mais ces excès de sucres
rapides, trop vite assimilés par l'organisme,
'on
ganisme, ont d'autres conséquences
: les enfants se fatiguent
plus vite, ou s'énervent très rapidement."
Les diététiciens mènent
donc des actions à l'attention des
parents, pour leur rappeler qu'hygiène
alimentaire et hygiène de vie
sont intimement liées.
Les vertus du repas
L'équilibre alimentaire serait-il
brisé en France ? Rolande Marcou
n'est pas de cet avis : "Bien que les
préoccupations économiques passent
avant les soucis de nutrition,
les gens s'informent de plus en
Contacts utiles
De nombreuses structures proposent des outils de prévention contre
la malnutrition. Voici trois adresses où de nombreux services sont
proposés :
Cidil : le Centre interprofessionnel de documentation
et d'information laitières propose des dossiers
et des outils pédagogiques destinés aux
enfants, aux parents et aux enseignants. L'Observatoire
Cidil de l'harmonie alimentaire (Ocha)
édite Les Cahiers de l'Ocha, auxquels collaborent
de nombreux scientifiques. Parallèlement, le
Cidil propose des conférences gratuites sur les
produits laitiers pour les collèges et lycées.
Cidil, tél. Rennes : 02 99 31 45 45 - Paris (Odra), tél. 01 49 70 71 71.
ien se nourrir... avec plaisir
rop de graisses, trop de sucres, trop de
calories... En nutrition, ce sont les excès
qui sont dangereux, y compris les excès
d'interdits ! À trop écouter certains conseils
de régime ou diététique, certains croient que
manger sain se résume à se priver de toutes
les bonnes choses de la vie et à traquer, dans
les moindres recoins de son alimentation,
les mauvaises graisses, le cholestérol, les
sucres cachés, le sel... Pire encore, le simple
fait d'avoir craqué pour une bouchée au chocolat ou un kouign aman
plonge certaines personnes dans un abîme de culpabilité. Et c'est bien
connu, frustration et culpabilité ne sont pas bons pour la santé !
Un récent article de Science et vie (avril 98) faisait l'écho de recherches
menées par l'association Arise (Associates for research into the science of
enjoyment - Associés pour la recherche dans la science du plaisir) : ces
psychologues, nutritionnistes, épidémiologistes se sont donné pour objectif
de développer les recherches sur les effets positifs du plaisir.
À travers ses rapports, Arise montre également que certains interdits alimentaires
reposent sur des bases scientifiques bien minces : pourquoi
recommande-t-on officiellement de manger 2 g de sel par jour en Suède et
10 g en Allemagne ? De boire 5,4 g d'alcool en Suède et 60 g en France ?
Un autre ouvrage prône le plaisir pour bien se nourrir : "Libre de maigrir”,
du médecin nutritionniste Frédéric Saldmann. À la lecture de ce
petit livre délicieux, on découvre entre autres que pour garder la ligne, il
faut être capricieux ("réclamez deux tranches de jambon dans votre
sandwich et refusez la mayonnaise"), gourmet ("mangez la cerise sur le
gâteau, mais pas le gâteau"), poli ("attendez que tout le monde soit
servi"), convivial ("commentez ce que vous mangez et ce que vous
buvez") et amoureux ("une vive émotion peut doubler votre consommation
d'oAygène") !
"Le plaisir c'est la santé". Philippe Chambon, science et vie n° 967,
vril 98.
"Libre de maigrir". Dr Frédéric Saldmann, Ramsay.
lire
Toxic-bouffe. Enquête sur les aliments d'aujourd'hui.
Lionelle Nugon-Baudon J.C. Lattés.
La bible des vitamines et des suppléments nutritionnels.
Dr Dominique Rueff. Albin Michel.
L'homnivore. Claude Fischler. Éditions Odile Jacob.
Sites Internet
http://www.citeweb.net/ADLF
Le site de l'association des diététiciens de langue française, très riche
et très bien vulgarisé.
http://www.chu-rouen.fr/ssf/nutrifr.html
Répertoire de sites francophones sur la nutrition.
http://www.inra.fr/AFN/index
Site de l'association française de nutrition.
Formations
L'Adria de Quimper propose régulièrement des formations liées à la
nutrition. Exemples : valorisation nutritionnelle et fonctionnelle des
produits ; innovations nutritionnelles et fonctionnelles des matières
grasses ; les nouveaux risques alimentaires.
Jean-René Geoffroy, tél. 02 98 10 18 18.
Le mois prochain dans Réseau :
Le tourisme scientifique dans les jardins
RÉSEAU 145 • JUIN 1998 15
~
~
Contact .
PENDAAir CAS REPAS"(
YRA1MC'NT 4'6ARLL
plus sur les produits. Par exemple,
la vente des vins de qualité est en
hausse ; les consommateurs semblent
actuellement se tourner vers
la qualité plutôt que vers la quantité."
Par ailleurs, une enquête du
Cidil, réalisée en mars 1996, montrait
que la tradition du d ner familial
restait fortement ancrée dans les
moeurs (voir la rubrique "chiffres du
mois"). Les familles françaises
mangent de préférence ensemble et
à heure fixe. Pourtant, à l'instar de
l'ensemble des diététiciens, Rolande
Marcou remarque une perte
progressive de convivialité des
repas. "Les gens ont de moins en
moins le temps à consacrer à la
cuisine. En France, comme dans
la plupart des pays occidentaux, on
donne de plus en plus de temps
aux loisirs au détriment des repas.
Même s'ils mangent équilibré, les
Français se rabattent de plus en
plus sur les plats préparés. La plupart
des intervenants sur la nutrition
tentent de faire comprendre
aux enfants que cuisiner et manger
en groupe est un plaisir. C'est
par ailleurs un excellent moyen de
préserver les liens familiaux et sociaux."
n W.J.
01 On constate, par exemple, dans l'alimentation
des enfants, une quasi disparition de la saveur
amère.
,»..» ., k•iie,
,,3. e'
.
Le service nutrition de la Maison de la
fiï~.- "'`,; consommation et de l'environnement : princi-
. '' ' ç :'- `- paiement financé parla CPAM et la Ville de Rennes, il pro-
„;_ —; r pose de nombreuses actions d'information sur la nutrition.
et''la lie LLees demandeurs sont surtout les écoles maternelles et primaires,
ainsi que les établissements du secondaire. Les adultes et professionnels
de la restauration font également appel à cette structure.
MF, tél. 02 99 30 35 50, mce@hol.fr
Institut Danone : la société Danone a créé l'Institut Danone en
1991. Cette structure de recherche et d'information sur la nutrition met
des outils d'information et des programmes pédagogiques à la disposition
des crèches, des écoles maternelles et des clubs et associations du
troisième âge.
Institut Danone, tél. 01 40 87 22 00, http://France.danone-institute.com
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LA VIE DES ENTREPRISES',
Présence Bretagne dresse son bilan annuel
La diffusion technologique, ça marche !
Quand on est une PME, on a rarement la possibilité d'avoir
son propre service de recherche et développement. On n'a pas
non plus toujours le recul et le temps suffisants pour exprimer
ses besoins technologiques, et en chercher les solutions. C'est
précisément sur ces points que les cent conseillers technologiques
de Présence Bretagne interviennent. Petit bilan illustré
de leur action l'année passée.
Stéphane Lozachmeur, directeur
de Polaris, PME quimpéroise
commercialisant des huiles de
poisson, présente une innovation
à laquelle son entreprise a
participé : une truite fumée à
teneur garantie en oméga 3.
À ses côtés, deux représentants
du réseau "Présence Bretagne" :
Michel Kervoas, de Bretagne
innovation et Andrea Ravarino,
de la technopole de Quimper-
Cornouaille.
GG C n 1997, 1200 entreprises bref
tonnes ont reçu la visite d'un
conseiller technologique du réseau
Présence Bretagne" : c'est ainsi
que Michel Kervoas, délégué général
de Bretagne innovation, a présenté
le 21 avril dernier le bilan de
la septième année d'activité du
réseau qu'il anime. Ces visites ont
permis d'identifier les principaux
besoins technologiques des entreprises
visitées (majoritairement
des PME) : le développement de
produits et la mise au point de nouveaux
process, la stratégie d'entreprise,
les différentes aides financières,
l'environnement...
Polaris, jeune société commercialisant
des huiles de poisson, est
un bon exemple de l'action de
Présence Bretagne. En effet, cette
société quimpéroise était confrontée
à une demande de certains de ses
clients industriels : ceux-ci souhaitaient
une présentation de l'huile
sous forme de microcapsules, de
manière à pouvoir l'incorporer à
des produits alimentaires comme
des barres chocolatées. Stéphane
Lozachmeur, directeur de Polaris, a
donc posé cette question au
conseiller technologique venu le
rencontrer, Andrea Ravarino. Celuici,
faisant pleinement marcher le
"réseau", a contacté Jean-Erik Blochet,
l'un des ses homologues
connaissant bien les lipides. Ce dernier
a alors dirigé Polaris vers une
société avignonnaise, spécialiste de
la technique de micro-encapsulation
de colorants. La technique de
micro-encapsulation a pu être adaptée
à l'huile de poisson et un premier
échantillon industriel0) vient
d'être réalisé. • C.P.
" Polaris a bénéficié sur ce point de l'aide financière
proposée par Présence Bretagne, la Prestation
technologique réseau (30000 F HT).
Présence Bretagne,
tél. 02 99 67 42 00,
contact@bretagne-innovation.tm.fr
Polaris, tél. 02 98 52 15 91.
'Présence Bretagne
Présence Bretagne a pour mission
de détecter les besoins technologiques
des entreprises bretonnes
et de les aider à trouver des solutions.
Comment ? En allant les
rencontrer, et en leur fournissant,
gratuitement, des contacts et des
conseils. Les cent conseillers
technologiques qui constituent ce
réseau appartiennent à des structures
diverses : chambres de commerce
et d'industrie, chambres de
métiers, centres techniques, ainsi
que la Drire (Direction régionale
de l'industrie, de la recherche et
de l'environnement) et l'Anvar
(Agence nationale pour la valorisation
de la recherche). Cette diversité
fait de Présence Bretagne
une organisation souple et surtout
très proche des entreprises. Créé
en 1990 à l'initiative du Conseil
régional de Bretagne et de l'État,
le réseau Présence Bretagne
est animé par l'association Bretagne
innovation (voir Réseau
n° 141). n
Contacts .
Travailler à l'international
Les chercheurs du CNRS au service des PME
Puiser dans l'immense réservoir de compétences, forgées au
feu d'une collaboration internationale permanente, c'est la
proposition que fait Daniel Cadet. Le directeur des relations internationales
du CNRS est venu expliquer aux chefs d'entreprises,
à l'invitation du Technopôle Brest-Iroise, tous les
bénéfices que pouvait retirer l'industrie de l'expérience de son
organisme.
Adhérent depuis quelques mois
de l'association nationale
Écrie, le technopôle brestois agit
pleinement dans le cadre de ses objectifs
en incitant ses entreprises à
puiser dans le panier garni de la recherche.
Avec Écrin, il a invité le directeur
des relations internationales
du CNRS, Daniel Cadet, à exposer
son offre aux chefs d'entreprises
brestois.
"La politique de coopération internationale
du CNRS peut aider les
entreprises à l'export", pose Daniel
Cadet, qui rappelle que les applica-
A Daniel Cadet est le directeur des
relations internationales du CNRS.
tions issues de la recherche créent
des produits et des emplois. Mondialisation
oblige, parfois les PME-PMI
doivent rechercher à l'étranger les
compétences dont elles ont besoin.
Problèmes : connaître la position et
le rang d'un pays dans tel ou tel
thème de recherche scientifique,
identifier les structures, les mentalités,
déceler le bon laboratoire, et à
l'intérieur de celui-ci, l'interlocuteur
idoine... Toutes sortes de points essentiels,
auxquels sont très naturellement
confrontés les chercheurs du
CNRS, impliqués dans de multiples
collaborations internationales.
Les chercheurs ont
l'habitude de
collaborer à l'étranger
"Nous avons au CNRS 80 accords-
cadres de coopération avec
50 pays différents, plusieurs dizaines
de milliers de missions à
l'étranger sont effectuées par nos
scientifiques tous les ans. Il y a, en
outre, 5000 chercheurs étrangers
dans nos laboratoires, et 3 000 thésards,
et nous avons un millier de
conventions d'échange de chercheurs",
explique le directeur des
relations internationales du CNRS.
Celui-ci compte également 10 bureaux
à l'étranger... "Bref, nos chercheurs
ont des connaissances à
apporter", appuie Daniel Cadet. De
par le monde, des laboratoires sont
même associés au CNRS, comme
celui qui rassemble une filiale du
géant pharmaceutique Rhône-Poulenc,
l'université de Princeton et une
unité du CNRS.
Un mécanisme bien articulé est
donc prêt à se mettre au service des
entreprises. n M.E.P.
"' Échange et coordination recherche industrie
(parmi les adhérents : CEA, CNRS, Aérospatiale...).
Daniel Cadet,
tél. 01 44 96 46 90, daniel.cadet@cnrs-dir.fr
Contact Ir-
RÉSEAU 145 • JUIN 1998 •
C'est en général au
moment du Carême que
les gros saumons de
"plusieurs hivers de mer"
(tel celui présenté sur
cette photographie datant
de 1975) sont capturés.
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
À la recherche des saumons perdus
3e partie
Un poisson pas comme les autres
Le travail de Max Thibault
sur l'abondance passée du
saumon en Bretagne n'est
pas seulement une réévaluation
des stocks de poisson ou
de l'état de l'environnement
breton au cours des siècles
passés ; c'est aussi un remarquable
témoignage sur la
manière dont certaines idées
"scientifiques" se propagent
sans vérification, un peu à la
manière de dogmes. Et derrière
ces dogmes transparaissent
parfois certaines
idéologies...
Le travail de Max Thibault sur
l'écohistoire du saumon en
Bretagne démontre que le saumon
n'était probablement pas plus abondant
au 18' siècle que maintenant
(voir Réseau n° 143 et 144). La
grande majorité des articles publiés
sur le sujet soutiennent pourtant que
les saumons pullulaient sous
l'Ancien Régime. En examinant de
manière très rigoureuse les affirmations
et surtout les sources de ces articles,
Max Thibault montre comment
certains auteurs se sont
recopiés les uns les autres, et comment,
parfois, ils ont déformé ou inventé
leur sources.
Prenons par exemple cette
phrase, extraite d'un rapport sur le
saumon datant de 1972 : "Le président
de Robien affirmait que l'on
pêchait au 18' siècle plus de 4000
saumons par an dans les pêcheries
à Châteaulin". Si l'on se reporte au
texte original de De Robien, on lit :
"Cette pêche n'est pas toujours
également abondante ; elle a
monté autrefois jusqu'à près de
4000 livres par an ; elle est beaucoup
diminuée depuis". Le "autrefois"
de De Robien (qui écrit
pourtant en 1756) a donc été arbitrairement
transformé en "18'
siècle" et le `jusqu'à près de 4000
livres" en "plus de 4000 saumons".
"Elles partirent 4 000,
revinrent 4 500 (tonnes)"
Autre exemple de source déformée
: `Le professeur Roule, étudiant
les revenus des pêcheries de
saumons 1..] a calculé, qu'avant la
Révolution, la Bretagne produisait
à elle seule plus de 4500 tonnes de
saumons dans les bonnes années".
Cette petite phrase inspire à Max
Thibault plusieurs commentaires :
d'abord, l'absence de référence bibliographique
; ensuite, le fait que, à
sa connaissance, Roule n'a pas étudié
les revenus des pêcheries de
saumons ; enfin, que Roule, qui a
écrit sur le sujet au début du 20'
siècle, ne pouvait pas parler de
4500 tonnes. En effet, ce chiffre apparaît
dans la littérature scientifique
seulement à partir de 1968. Auparavant,
le chiffre partout cité était de
4 000 tonnes").
Pourquoi ? Parce que c'est en
1968 que paraît sur le sujet un livre
de Netboy, auteur américain, qui a
eu vraisemblablement accès au
chiffre de 4000 tonnes qu'il transforme
en 9 millions de livres anglosaxonnes
(0,4536 kg). Les auteurs
français citant Netboy dans leurs articles,
ont vraisemblablement utilisé
un mauvais facteur de conversion
(0,5 kg) et nos 4000 tonnes de saumons
pêchées par an sont devenues
4 500 !
Pour comprendre comment cette
légende s'est propagée, Max Thibault
ajoute une pièce au puzzle de
l'écohistoire du saumon : la valeur
symbolique de ce poisson.
Une valeur symbolique
forte
Dès le 12' siècle, plusieurs textes
anciens l'attestent, le saumon est un
poisson de luxe. De plus, c'est l'un
des seuls gros poissons que l'on peut
facilement attraper dans les rivières
durant le Carême. Le saumon représente
alors une savoureuse manière
de "faire maigre"'". Poisson de luxe,
poisson envoyé comme cadeau, le
saumon est également un poisson
"noble"31. Selon Max Thibault, cette
noblesse n'est pas étrangère au fait
que certains auteurs font remonter la
disparition du saumon... à la Révolution
française de 1789. "Le point de
départ de la disparition progressive
du saumon remonte à la Révolution...",
pouvait-on lire en 1924. Dans
un autre texte consacré au saumon en
1947, on lit : "Là, comme dans tous
les domaines, la démocratie a fait
son oeuvre : elle a consommé, sans
s'inquiéter de conserver". Jusqu'en
1980, on parlait encore à propos du
saumon de "laxisme démocratique".
11 est utile de signaler que ces phrases
ne sont pas extraites de journaux
d'opinion, mais bien de rapports et
d'ouvrages à caractère scientifique !
Preuves à l'appui, Max Thibault démontre
que derrière le mythe de
l'abondance du saumon se cachaient
parfois certaines idéologies...
L'écohistoire du saumon représente
près de 20 ans du travail de
recherche de Max Thibault, aujourd'hui
directeur de recherche honoraire
à l'Inra de Rennes. Avec ce 3'
(et dernier) article consacré à ce sujet,
on constate que le travail de ce chercheur
dépasse ainsi largement le
cadre purement scientifique ou historique,
pour atteindre une véritable dimension
épistémologique. • (fin) C.P.
"' Ce chi apparaît pour la première fois en 1902,
dans un article de Violette, inspecteur adjoint des
eaux et forêts." Dès le 17' siècle, durant le Carême,
les saumons des pêcheries bretonnes sont envoyés d
Paris."' Dans "Poissons des rivières de France",
ouvrage datant de 1947, l'auteur classe les poissons
en : chevaliers errants (saumon, esturgeon), seigneurs
lacustres, féodaux, aristocratie, bourgeoisie,
démocratie, menu peuple et métèques (perchesoleil,
poisson-chat, poissons d'origine étrangère...).
Max Thibault,
tél. 02 99 28 54 42.
Contact ►
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
BRÈVES
RESEAU 145 • JUIN 1998
~
a
1998 : année du sol
ssr'
organisera en août prochain le
congrès mondial de l'Association
internationale de la science du sol.
A cette occasion, elle a demandé
et obtenu auprès des ministères
de l'Environnement et de l'Agriculture
que l'année 1998 soit
labellisée "année du sol". Les pédologues
français seront donc spécialement
mobilisés pour mieux faire
.connaître leur discipline, et l'importance,
pour la société humaine,
'de la prise en compte de ce
source essentielle et fragile
Rens.: Afes, Année du sol,
tél. 02 38 41 78 49 ;
isambert@orleans.inra.fr
2
9
Du côté des
entreprises
Brest invente les "5 à 7"
informatiques !
Brest : l'entreprise TNI (Techniques
nouvelles informatiques), l'ENST de
Bretagne, l'Association des filières de
l'électronique, de l'informatique et de
la télématique, ainsi que le Technopôle
Brest-Iroise et le Club objet de
l'Ouest ont décidé de rassembler une
fois par mois de 17 à 19 h les utilisateurs
des technologies "objet".
► Rens. : Béatrice Mauve,
tél. 02 98 05 27 44 ; Antoine Beugnard,
tél. 02 98 00 14 06 ; 507@enst-bretgne.fr,
http://5a7.enst-Bretagne.fr
La TOP du tri postal
Longue de 53 mètres, la TOP peut trier 18000lettres
en une heure.
Rennes : la Poste se prépare à la future
concurrence européenne. Confrontée
au problème du tri des lettres à grand
format, la société a entamé en 1996
l'installation de 35 trieuses d'objets
plats (TOP) à travers la France. Développées
par Alcatel, ces machines permettront
à la Poste de maîtriser ses
coûts et d'améliorer les conditions de
travail du personnel. La 18' machine
sera installée en octobre au centre de
tri du courrier de Rennes Airlande.
Montant de l'investissement : 20 millions
de francs.
Rens.: Françoise Mullejac,
tél. 02 99 65 28 35.
De nouveaux outils de
télécommunication pour
la Bretagne
Les villes de Vannes, Quimper, Saint-
Brieuc et Saint-Malo se sont organisées
en réseau afin de mettre à la disposition
des professionnels et des étudiants
différents services et infrastructures de
télécommunication audiovisuelle et
informatique (visioconférences, formation
à distance, télétravail...). Ces médiacentres,
qui seront adaptés à la
spécificité de chaque ville, auront pour
but de favoriser l'économie, la formation
et le tourisme.
Renseignements auprès des municipalités
respectives.
Eurochallenge 98
Pendant une semaine le Grand Large, transformé en
centre de coordination d'Eurochallenge, a accueilli diverses
animations et ateliers comme celui consacré aux
nouvelles technologies.
Brest : Eurochallenge, vaste opération
mise en place pour inciter les
PME nationales à s'exporter, a été
lancé voici 10 ans. Eurochallenge dispose
d'un large réseau de correspondants,
d'experts, de relais et de points
d'appui dans le monde entier. Cette
année, 400 entreprises dont 167 sociétés
bretonnes ont décidé de profiter
de cette opportunité pour partir à la
recherche de nouveaux marchés extérieurs.
Du 17 au 25 avril, Eurochallenge
s'est basé en terre finistérienne,
département qui a notamment recensé
65 entreprises participantes.
Pour coordonner toute cette organisation,
le comité de pilotage s'est installé
au Grand Large à Brest.
► Rens. : Eurochallenge, France Événements,
tél. 01 41 92 11 17.
Retour à l'université pour
les employés de Thomson
multimédia
THOMSON MÉDIA
Rennes : la société Thomson multimédia
et l'université de Rennes 1 ont
signé un accord de partenariat dans le
cadre du programme Fute (Favorize
upgrading for technicians and engineers),
qui se déroule d'avril 1998 à
mars 1999. Cette initiative a pour but
de préparer Thomson multimédia
aux bouleversements qui interviendront
dans le milieu de l'électronique.
► Rens. : Jacques Barré, tél. 02 99 63 13 77.
Un nouveau directeur
pour le site finistérien de
Tilly-Sabco
Guerlesquin (29) : le 20 avril dernier,
Patrice Hue a été nommé directeur de
l'usine d'abattage et de découpe de
volailles de la société Tilly-Sabco. Ce
diplômé de l'École nationale supérieure
des industries alimentaires de
Massy-Palaiseau succède à Jean-
Yves Tilly, qui a pris sa retraite après
avoir dirigé le site pendant 25 années.
Rens. : Agnès Loin, tél. 02 98 63 43 17.
France Télécom accueille
30 jeunes dans ses services
Rennes : recrutés par concours, pour
des contrats à durée indéterminée, 30
jeunes de niveau Bac à Bac + 2 viennent
d'intégrer les bureaux de France
Télécom. Essentiellement affectés
dans les services de contact avec le
client, ils permettront de renforcer les
équipes déjà en place afin de répondre
encore mieux à la clientèle.
Rens.: Jacques Saillard,
tél. 02 99 01 42-05.
Du côté des
laboratoires
Le club Inserm jeunesse
découvre les dents
Rennes : dans le cadre du club Inserm
jeunesse de Rennes, un groupe de jeunes
du collège Armand Brionne de Saint-
Aubin-d'Aubigné s'intéresse à la santé
bucco-dentaire. Depuis janvier dernier,
les élèves membres de ce club, encadrés
par Marie Pérignon, infirmière du
collège, se sont documentés sur les caries,
la plaque dentaire, les gingivites,
les pulpites... En avril dernier, ils ont eu
l'occasion de visiter le laboratoire du
professeur Bonnaure, responsable de
l'équipe de biologie buccale de la faculté
d'odontologie de Rennes.
Rens.: Marie Pérignon,
tél. 02 99 55 51 64.
Forum des doctorants
de l'EDSM
Expliquer les enjeux de sa recherche,
dans des termes qui traversent sans
peine les frontières de la spécialité...
C'est l'exercice auquel se sont livrés
le mois dernier les thésards de l'École
doctorale des sciences de la mer lors
de leur forum annuel. L'EDSM réunit
à Brest sept disciplines abordant
l'océan sous ses aspects physiques,
biologiques, juridiques, géologiques...
► Rens. : www-sdt.univ-brest.fr/—wthese/
forum
Les MBC dans la course !
Brest : au sein de l'UFR sciences de
l'université de Bretagne occidentale,
une nouvelle filière de biologie cellulaire
et physiologie est née. L'enthousiasme
de ses professeurs, allié au
dynamisme de ses étudiants, a permis
la création de l'association MBC'98
(Maîtrise de biologie cellulaire). Premier
objectif : la participation d'un
équipage à la course croisière de l'Edhec,
une manifestation qui vient de se
dérouler à Brest. Au défi sportif
qu'elle représente s'ajoute la possibilité
de promouvoir la filière biologie
cellulaire et physiologie dans une manifestation
internationale.
Rens.: Jérôme Le Turdu,
tél. 02 98 44 53 19.
Les échos
de l'Ouest
Produit en Bretagne
Le label "Produit en Bretagne"
est désormais bien
connu dans le monde de la
grande distribution. Les industriels
membres du quatrième collège de
"Produit en Bretagne", qui a pour vocation
le textile et l'équipement de la
maison, viennent de lancer ensemble
une collection appelée "Molène".
Rens.: Produit en Bretagne,
tél. 02 98 47 94 88.
Met
télécommunications :
la haute technologie à
l'honneur
Rennes : le Met télécommunications,
organisé par le Comité Richelieu, la
Drire et la Région Bretagne, a eu lieu
le 24 avril dernier à l'Insa. Cette journée
de rencontres a rassemblé un
grand nombre de PME de haute technologie
(dont 37 entreprises bretonnes
comme Lacroix Sofrel, Gencom et
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
Wanadoo et France Telecom Idultimed. prése2len:
tempres-
. / 'enepGopedre anrmée d'Infe!ne'
PA; côté
d'Internet
Jouez avec la science
oP4 1
Sur le site du Palais de la découverte,
vous pourrez découvrir une
série d'expériences à faire à la
maison : exemples, "transformer
un oeillet en drapeau tricolore",
ou encore "jouer avec la sédimentation"...
http://www.palais-decouverte.fr/
PdID/html/jouer.html
Net express
Pour expliquer l'épopée de l'Internet,
France Télécom vient de
lancer une encyclopédie animée,
paraissant en 30 épisodes, au
rythme d'un nouvel épisode tous
les quinze jours.
http://www.wanadoo.fr/animation/
internautes/netexpress
Les sites préférés
des professionnels
Le magazine Stratégie Internet
vient de réaliser une enquête en
ligne auprès des professionnels
du web (responsables de sites,
prestataires...) pour connaître
leurs sites préférés. Grands gagnants
de cette enquête : les sites
des médias. Les "oubliés" en revanche,
sont les sites d'entreprises
françaises. Le palmarès des
10 sites préférés est le suivant :
Libération, Le Monde, Microsoft,
Les Échos, Yahoo, Apple, La
Tribune, Canal Plus, AFP, Le
Monde informatique.
http://www.strategie-intemet.com/
top.html
20
RESEAU 145 • JUIN 1998
Du côté
de l'Europe
Prix du jeune
entrepreneur européen
Le Prix du jeune entrepreneur
européen encourage
directement et
concrètement les initiatives de
jeunes créateurs ou dirigeants de
PME-PMI. Les trois critères de sélection
des projets sont : l'originalité,
la viabilité financière et la
présentation du dossier et du candidat
lors du jury. Les participants
doivent être âgés de 20 à 40 ans, à
la date du 31 juillet 1998.
Pour toute information
complémentaire, contacter Yvan Libert,
Euro info centre, tél. 02 99 25 41 57.
Recherche de
partenaires
Le Centre relais innovation (CRI)
publie régulièrement des offres de
partenariat européen. Citons notamment
une société belge qui
recherche des sociétés informatiques,
spécialisées dans le domaine
médical, afin d'améliorer
une base de données active pour la
mise en relation des donneurs et
receveurs d'implants ; un organisme
grec qui recherche des
sociétés informatiques pour finaliser
la création d'un système de
digitalisation de documents multimédias
à destination des bibliothèques
; une société slovène qui
recherche des partenaires du domaine
médical pour le développement
d'un système d'archivage et
d'échange de données médicales.
Rens.: CRI, tél. 02 99 67 42 00,
cri@bretog
BRÈVES
le Met télécommunications : une série de rendez-vous
entre PME et grands groupes industriels.
Timlog), des grands groupes industriels
et laboratoires de recherche
(dont Alcatel, France Télécom,
Thomson ou bien encore Canon).
L'objectif premier de cette rencontre
était de favoriser les rapprochements
entre ces différents acteurs du marché
européen de la haute technologie.
Rens: Bruno Accetone,
tél. 02 99 27 06 02,
bruno.accetone@wanadoo.fr
Centre de renseignements
téléphoniques de Ploufragan
Ploufragan (22) : le 17 avril, Jean-
Jacques Souchotte, directeur régional
de France Télécom à Rennes, a présenté
à diverses personnalités politiques
de la région briochine le
nouveau centre de renseignements
téléphoniques, installé en début d'année.
Cette implantation s'inscrit dans
la politique de décentralisation de certains
centres de renseignements d'Uede-
France. Depuis peu, une partie des
demandes des abonnés parisiens est
en effet dirigée vers Rennes.
Rens.: Didier Le Bouler,
tél. 02 99 01 57 77.
Le Conseil régional de
Bretagne deux fois lauréat
du prix Tenitoria 1998
Paris : depuis 1988, l'Observatoire
national de l'innovation
publique décerne
chaque année onze prix Territoria aux
collectivités territoriales, afin de valoriser
des initiatives originales et transposables.
Le 22 avril dernier, le
Conseil régional de Bretagne a été
récompensé deux fois : prix de l'environnement
pour "Villes pilotes-économies
d'eau", et prix de l'économie
et de l'emploi pour le dispositif d'aide
à l'aménagement du temps de travail.
Les villes de Lorient, de Laval et de
Quimper ont également été récompensées.
► Rens. : Prix Territoria : Armelle Baron,
tél. 01 43 21 89 90.
Réforme du milieu
hospitalier
Rennes : l'assemblée générale de la
Fédération des établissements hospitaliers
et d'assistance privés à but non
lucratif (Fehap) de Bretagne s'est
tenue le 31 mars. Les secteurs privé et
public en ont profité pour débattre sur
la mise en réseau des structures de
soins. Objectif : une meilleure complémentarité
des services.
► Rens. : Christine Delottre,
tél. 02 98 46 28 28,
Christine.Delattre@wanadoo.fr
Pleins feux
sur les voies d'eau
Redon et Blain : les pays d'accueil de
Vilaine et des Trois-Rivières veulent
valoriser les nombreux cours d'eau
qui sillonnent la Bretagne sud. Ce
programme se concrétisera par un
aménagement des berges, de nombreuses
activités, ainsi qu'une journée
de lancement le 28 juin. Un guide touristique
spécial "voie d'eau" et une
carte IGN seront bientôt disponibles.
► Rem. : Pays d'accueil de Vilaine,
Catherine Girard, tél. 02 99 72 72 11,
ou Pays d'accueil des Trois-Rivières,
Élisabeth Robineau, tél. 02 99 90 50 90.
Contrôle anti-pollution :
les tracteurs aussi
Né fm 1995, le projet Aile (Agence
d'innovations et d'initiatives locales
pour la maîtrise de l'énergie dans le
secteur agricole et rural) a réalisé, en 2
ans, plus de 1200 diagnostics de pollution
de tracteurs. Les résultats sont
éloquents : sur les 1000 premiers tracteurs
testés, 2 sur 3 sont suralimentés
en carburant ! Désormais, les objectifs
de cette initiative lancée par l'Ademe
et la FRCuma (Féfération régionale
des coopératives d'utilisation de matériel
agricole), seront de développer
le conseil aux agriculteurs, d'adapter
le banc d'essai à d'autres machines
(les ensileuses) et de diffuser son
savoir-faire en Europe.
Rem. Gilles Petitjean, Ademe,
tél. 02 99 85 87 00.
Enquête d'image sur
l'agriculture bretonne
Les chambres d'agriculture de Bretagne
publient une enquête menée auprès
de plus de 2 000 personnes. Elle
met en évidence l'attachement des
Bretons à leur agriculture, comme
partie prenante de l'identité de leur région
et de son développement économique.
Mais elle montre aussi l'écart
existant entre les perceptions du grand
public et la réalité. Les chambres
d'agriculture bretonnes ont décidé
d'organiser des actions de communication,
visant à donner plus d'explications
et de repères au public.
Rens.: Chambre d'agriculture de Bretagne,
Alain Moureaud, tél. 02 99 59 43 33.
I I (1 N
Duç~ iiaus~t igg8
À L'Espace des sciences
Jusqu'au 5 août/
"Les Ailes de l'Atlantique"
ont pris leur envol
Rennes : l'exposition Les Ailes de
l'Atlantique a été inaugurée le 13 mai
dans le centre d'exposition de L'Es-
8 pace des sciences. Ce fut l'occasion
d'une liaison visuelle en direct avec le
musée du Séminaire de Sherbrooke
(Québec), coréalisateur du projet. La
soirée s'est achevée par une conférence
animée par Allain Bougrain-
Dubourg sur la situation critique des
macareux aux Sept-Îles.
BRÈVES
RESEAU 145 • JUIN 1998
À lire
Sondages
s sondages sont largement
utilisés dans
l'univers du marketing
comme dans la préviion
électorale et
connaissent un succès grandissant.
Jean de Legge, directeur associé
de TMO régions, institut de
sondage basé à Rennes, est l'auteur
de "Sondages et démocratie",
un livre qui vient de paraître
chez Flammarion dans la collection
"Dominos".
"Sondages et démocratie",
Jean de Legge, 128 p., Dominos,
Flammarion.
Expositions
itinérantes
Le lait, la vie
Le lait est étonnant : il ne se fait
plus bouillir, il se stocke des semaines
hors du froid, c'est un aliment
presque complet qui se
conjugue au pluriel et qui associe
tradition et modernité pour le plus
grand plaisir de notre palais. Parler
de vie à propos de lait tombe
sous le sens : de l'herbe au lait, du
lait aux crèmes, beurres et fromages,
toutes ces transformations
ont pour origine des micro-organismes
vivants. Complexes, fragiles,
précieux, les produits
laitiers sont fiers de leurs origines
et vous le montrent !
Cette exposition tout public est
coproduite par L'Espace des
sciences et le Cidil (Centre interprofessionnel
d'information et
de documentation laitières). Elle
est composée de 17 panneaux,
2 maquettes, 1 vidéo et de documents
d'accompagnement. Tarif :
3000 F/ semaine et 10000F/mois
(ou 500 et 1500 F, sans les maquettes).
► Rens. : Frédéric Primault, L'Espace des
sciences, tél. 02 99 31 79 10.
21
QUI A DIT ?
Réponse de la page 6
Claude Levy-Strauss
Expositions
Visiter un moulin, c'est l'occasion de redécouvrir une
activité typique de la France rurale.
En juin, visitez un moulin
Les 14 et 21 juin prochains, de très
nombreux moulins des quatre départements
bretons seront ouverts au
grand public. Ces journées seront la
quatrième édition des journées nationales
des moulins, qui attirent chaque
année plusieurs milliers de visiteurs.
Renseignements et programme :
Association des moulins bretons,
tel. 02 97 27 90 19.
Jusqu'au 10 juillet/
La santé en vacances
Rennes : en vacances, on oublie tout :
soucis, stress, mauvaise mine, pollution...
Si cette période est en général
bonne pour la santé, il ne faut quand
même pas oublier quelques conseils
de prudence, histoire de ne pas gâcher
ses vacances... Les problèmes de
santé spécifiques aux vacances seront
approfondis lors de conférencesdébats
(de 14h 30 à 16h) : les repas
(2 juin) ; le soleil (9 juin). "La santé en
vacances" est organisée à l'Espace
santé de Rennes par la Caisse primaire
d'assurance maladie d'Illeet-
Vilaine. L'entrée à l'exposition
comme aux conférences est libre.
► Rens. : Espace santé, tel. 02 99 78 15 03.
L'exposition "Les Ailes de l'Atlantique"a été inaugurée
à Rennes le 13 mai dernier. Le musée du Séminaire de
Sherbrooke (Québec), coréalisateur du projet, était
invité à cette inauguration par l'intermédiaire d'une
liaison visiophonique.
Rens.: L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28.
Jusqu'au 15 septembre/
Hommage à Anita Conti,
aventurière maritime
Douarnenez : le musée du Bateau
consacre une exposition photographique
à Anita Conti. Cette pionnière
de l'océanographie, décédée en décembre
dernier à l'âge de 98 ans, fut
biologiste, cinéaste et journaliste. Elle
a consacré cinquante ans de travaux
photographiques à la vie maritime.
► Rens. : Musée du Bateau,
MI. 02 98 92 65 20.
Jusqu'au 5 juillet/
Océanie, curieux,
navigateurs et savants
Nantes : le Muséum d'histoire naturelle
de Nantes accueille une collection
d'objets océaniens, "curiosités"
rapportées par des navigateurs occidentaux
du 16' siècle à nos jours. Des
visites-conférences sont programmées
les dimanches à 15 h. De plus,
des conférences et spectacles seront
présentés dans le cadre de cette exposition
(voir rubrique "conférences").
► Rens. : Muséum, tel. 02 40 99 26 20,
museum.sciences@mairie-nantes.fr
28 juin/
Chevaux de trait bretons
Rennes : l'écomusée du pays de
Rennes accueille le concours départemental
de chevaux de trait bretons, organisé
conjointement par les haras
nationaux de Bretagne, le syndicat des
éleveurs d'Ille-et-Vilaine et la société
bretonne d'attelage. Plusieurs animations
seront proposées en marge de ce
concours.
Rens.: Écomusée, tel. 02 99 51 38 15.
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
BRÈVES
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
FORMATION CONTINUE
UNIVERSITE DE RENNES 1
DESS
TRAITEMENT DE L'INFORMATION
MEDICALE ET HOSPITALIERE
ro
~,1,,~ tee, , ,,. E
et aux Informaticiens désirant accéder aux métiers
de l'information médicale et hospitalière
PROGRAMME
Bases de données médicales
Réseaux informatiques biomédicaux et hospitaliers
Bases de données relationnelles / applications
au PMSI
Systèmes d'information médicale et hospitalière
Aide à la décision médicale
Communication homme machine
Biostatistiques et recherche clinique
Epidémiologie et méthodes d'évaluation
Traitement des signaux physiologiques
- système d'imagerie médicale
Le PMSI et ses extensions : Méthodes et
analyse des résultats
Biostatistique et essais thérapeutiques
Systèmes informatisés des laboratoires
Gestion Hospitalière : Outils et Méthodes
erreIC SERVICE D'EDUCATION PERMANEN
4, rue Kléber 35000 RENNES
Tél. 02 99 84 39 50
http://www.univ-rennesl.fr/Websep
Formations
Multimédia au Greta
Rennes : le Greta
organise des formations
à la pointe des nouvelles
technologies. La formation en multimédia
comprend entre autres l'élaboration
d'un projet de CD-Rom
interactif et l'apprentissage des logiciels
d'infographie. Ces stagiaires, qui
sont tous demandeurs d'emploi, ont
conçu un site Internet http://www.arifope.
org/ gretamultimedia afin de se
présenter aux entreprises.
Rens. : Camille Missir, tél. 02 99 36 58 87.
8-9 juin/
Les projets technologiques
et l'Europe
Saint-Malo : cette formation organisée
par Présence Bretagne a pour objectif
de montrer aux participants
l'intérêt et les formes du partenariat
technologique sur un plan transnational,
et de présenter les soutiens de la
Commission européenne dans ce domaine
(dans la perspective du 5' plan
communautaire pour la Recherche et
le développement).
► Rens. : Laurent Le Gall, tél. 02 99 67 42 01,
cri@bretagne-innovation.tm.fr
Du 6 au 9 juillet/
École d'été informatique et
productique
Nantes : l'Irisa de Rennes organise,
en collaboration avec l'IRCN de
Nantes et le LRI d'Orsay, une école
d'été sur la modélisation et la vérification
des systèmes informatiques destinés
au contrôle des applications en
temps réel. Tutoriels, conférences et
exposés sont ouverts aux doctorants,
aux chercheurs et aux industriels.
► Rens. :Franck Cassez, tél. 02 40 37 16 35.
Formations Supélec
Rennes : Supélec propose
les formations suivantes :
les composants JTag, la
technique 'Boundary scan" (du 3 au 4
juin) ; les algorithmes génétiques et
leurs applications (3 et 4 juin) ; réseaux
hauts débits (du 3 au 5 juin) ;
méthodes de spécification des systèmes
automatisés (du 3 au 5 juin) ; les
circuits Asic : réseaux prédiffusés (du
8 au 12 juin) ; les "Bond-Graphs" (du
9 au 11 juin) ; l'accès à l'Internet - Protocoles,
services et applications (du 9
au 11 juin) ; systèmes numériques : architecture
et conception (du 15 au 19
juin) ; conception orientée objet d'applications
sous MS-windows (du 15
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
au 19 juin) ; spécification des systèmes
temps réel (du 16 au 18 juin) ;
Asic analogiques (du 22 au 26 juin).
► Rens. : Catherine Pilet, tél. 02 99 84 45 00.
Formations à l'Adria
Quimper : les prochaines
formations proposées
par l'Adria sont :
nouveaux procédés de conservation
des aliments (Nantes, 9 et 10 juin) ;
sélection des emballages souples
(Rennes, 9 et 10 juin) ; charcuterie canadienne
et américaine (Paris, 9 au 12
juin) ; économie d'arômes en formulation
(Paris, 10 et 11 juin) ; produits
bio : quel avenir ? (Paris, 16 juin) ;
agents anti-microbiens et technologie
des barrières (Paris, 16 et 17 juin) ;
biomatériaux et substances alimentaires
filmogènes (Montpellier, 17 et
18 juin) ; optimiser l'agitation et le
mélange (Toulouse, 18 et 19 juin) ;
conservation des produits de biscuiterie-
pâtisserie (Rennes, 23 et 24 juin) ;
sélection des pompes de doseurs
(Lyon, 25 et 26 juin).
► Rens. : Jean-Robert Geoffroy,
tél. 02 98 10 18 18.
Formation Archimex
Vannes : les prochaines
formations
proposées par Archimex auront pour
thème : extraction d'huiles essentielles
(3 et 4 juin) ; techniques d'extraction
appliquées à l'analyse (du 10
au 12 juin) ; granulation-compactage
(17-18 juin) ; antioxydants (24-25
juin).
► Rens. : Philippe Masson, Archimex,
tél. 02 97 47 06 00,
archimex@archimex.com.
Formations à l'Ispaia
Ploufragan (22) : les
prochaines formations
organisées par l'Ispaia
auront pour thème : métrologie appliquée
en laboratoire (du 9 au 12 juin) ;
calculs d'incertitude (11 et 12 juin) ;
audit qualité dans les IAA (du 16 au
18 juin) ; validation des méthodes
d'analyses (du 23 au 25 juin) ; l'audit
qualité dans les laboratoires (du 23 au
25 juin) ; le système HACCP (24 et
25 juin).
Rens. : Véronique Voisin,
tél. 02 96 78 61 30.
Colloques
Deux colloques pour
une grande école
Brest : dans le cadre de son 20` anniversaire,
l'École nationale supérieure
des télécommunications de Bretagne
a organisé les 21 et 22 avril un colloque
international intitulé "Télécommunications
et aménagement du
territoire". Cette manifestation se proposait
de faire le point sur ce qui a été
entrepris en France et à l'étranger.
Durant deux jours, quatre thèmes ont
été évoqués : l'aménagement du territoire,
la mobilité et les communications,
l'accès universel aux outils de
communication et enfin, les politiques
publiques en matière de communication
et d'aménagement du
territoire.
Du 9 au 11 juin/
Compatibilité électromagnétique 98
L'ENST de Bretagne organise, en collaboration
avec le Cnet de Lannion,
un nouveau colloque international articulé
sur la compatibilité électromagnétique.
II se déroulera au Quartz.
► Rens :Michel Ney, tél. 02 98 00 13 09.
Les étudiants de la promotion 2000 de l'ENST de
Bretagne ont présenté leurs différents projets, pendant
les deux jours du colloque sur l'aménagement du
territoire.
Du 4 au 6 juin/
Histoire des sciences
Nantes : ce colloque d'histoire des
sciences et des techniques est organisé
par le centre François Viète de la faculté
des sciences de Nantes. Il est
sous-titré "Éprouver la science. Le
premier 18' siècle. Génération Pierre
Bouguer".
Rens.: Jean Dhombres, faculté des sciences,
tél. 02 40 37 30 37.
Du 10 au 13 juin/
Parasitologie et mycologie
médicales
Rennes : la faculté de médecine accueille
les congrès nationaux des sociétés
savantes de parasitologie et de
mycologie médicale.
► Rens. : UFR sciences médicales,
tél. 02 99 33 69 60.
8ÿ GRETA
Su
~-.
CD. Archimex
ISPAIA
Recherche of innovat;on en Bretagne
o L'ESPACE
DES
SCIENCES
Où trouver Réseau
en kiosque ?
Librairie Breizh
17, rue de Penhoët - Rennes
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7, dalle du Colombier - Rennes
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Président de L'Espace des sciences-CC51I :
Paul Tréhen. Directeur de la publication: Michel
Cabaret. Rédactrice en chef :: Hélène Tattevin.
Rédactrice en chef adjointe : Catherine Perrot.
Rédaction : )(urine Guéguéniat, Wilfried Jaillard,
Menthe Pau. (mité de lecture : Christian Willoime
(physique-chimie-matériaux), Gilbert Blanchard
(biotechnologies-environnement), Carole Duigou
(sciences humaines), Thierry Tufeau (géologieocéanographie),
Didier Le Morvan (sciences juridiques),
Alain Hillion (télécommunications-traitement du signal),
Michel Branchard (génétique-biologie). Abonnements:
Béatrice Levier. Promotion : Magali Colin, Danièle
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Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale,
de la Recherche et de la Technologie, des départements
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de Rennes, de la Direction régionale des affaires
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MiHisitxE DE 'fouCwnON NATIONALE,
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FiOFUTECHNOLOGIE
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scientifiques, parlerons
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Prochains dossiers :
Le tourisme scientifique
dans les jardins, l'élevage,
la fécondité...
23
nrrouvrez
la Bretagne vivante
Hiver
Printemps
98
`~.• . s
11 juin/
Objet 98
Rennes : la Meito, l'Irisa et les entreprises
AQL et Softeam organisent la
quatrième édition d"`Objet". Cette
journée réunit les professionnels du
développement de logiciels et les responsables
informatiques autour du développement
de la technologie Objet.
Conférences, tables rondes et ateliers
sont au programme.
Rens.: Meito, tél. 02 99 84 85 00,
http://www. irisa.fr/objet98.
12 juin/
Zootechniciens
Rennes : les anciens élèves des différentes
écoles d'agronomie françaises
se réunissent à
Rennes pour
évoquer les
nouveaux défis
des productions
animales :
sécurité, qua-
J lité, nouvelles
technologies, mondialisation.
Rens. : Claude Février, tél. 02 99 28 50 61,
fevrier@st-gilles-rennes.inra.fr
18 juin/
Polyphénols
Rennes : CBB développement organise
à l'Ensar une journée de formation
et de transfert sur le thème des
polyphénols et de leur rôle dans les
produits industriels. Cette journée
s'inscrit dans le cadre des rencontres
industrie recherche de CBB développement.
► Rens. : Roland Couiner,
d. 02 99 38 33 30;
cbb.devt@univ-rennesl .fr
Du 18 au 20 juin
Relectures de Chateaubriand
Rennes : à l'occasion de la commémoration
du 150' anniversaire de la
mort de Chateaubriand, ce colloque
international réunira à l'université
Rennes 2 les chercheurs s'intéressant
à cet écrivain.
Rens.: secrétariat Recherche,
tél. 02 99 14 15 04.
19 juin/
Ruralité
Rennes : croiser les regards sociologiques,
historiques, géographiques,
économiques, agronomiques, à propos
de la ruralité : tel est l'objectif de
cette journée d'études organisée à
l'université Rennes 2 par l'Association
des ruralistes français (ARF).
Rens.: Ali Aft Abdelmalek,
tél. 02 99 36 98 80.
19-20 juin/
Médecine pédiatrique
Rennes : la "British neonatal society"
(médecine pédiatrique) organise sa réunion
d'été à Rennes, en collaboration
avec la faculté de médecine de
Rennes et le CHRU de Pontchaillou
(pédiatrie et génétique médicale).
Rens.: CHRU, tél. 02 99 28 43 21.
20 juin/
Pneumologie
Rennes : la société de pneumologie de
l'Ouest se réunit à la faculté de médecine
de Rennes.
► Rens. : Faculté de médecine,
tél. 02 99 28 25 31.
23-24 juin/
Polyptères
Rennes : l'université de Rennes 1
consacre ses prochaines journées
scientifiques de chimie aux polymères.
► Rens. : M. Dixneuf, tél. 02 99 28 62 80.
Du 5 au 9 juillet/
Entomologie
Saint-Malo :
le palais du
Grand Large
de Saint-Malo
accueille la
quatrième conférence internationale
francophone d'entomologie, une manifestation
organisée par l'université
de Rennes 1 et l'Inra. Elle est ouverte
à l'ensemble des professionnels et des
passionnés de l'entomologie.
Rens.: Jean-Pierre Nénon,
tél. 02 99 28 61 58 ;
entomo@univ-rennesl.fr
Conférences
14 juin/
Océanie, la découverte
du paradis
Nantes : cette conférence, organisée
dans le cadre de l'exposition actuellement
présentée au Muséum d'histoire
naturelle de Nantes, sera présentée
par Philippe Peltier, conservateur au
Musée national des arts d'Afrique et
d'Océanie. Elle se déroule à l'amphithéâtre
du muséum, à 14h 30, l'entrée
est libre.
18-19 juin/
Le sauvage e(s)t le civilisé
Nantes : toujours dans le cadre de
cette exposition, la compagnie "Avec
vue sur la mer" présente une lecturespectacle,
suivie d'un apéritif océanien.
Le spectacle est présenté dans
l'exposition, à 12h 15 et 18 h. Tarif :
20 F, hors entrée du muséum.
► Rens. : Muséum, tél. 02 40 99 26 20.
Sorties de la SEPNBBretagne
vivante
La Société pour l'étude et la protection
de la nature en Bretagne (délégation
de Rennes) organise les sorties
suivantes : parade des oiseaux de mer
(7 juin) ; la flore du littoral (14 juin) ;
les chauves-souris (20 juin) ; le marais
de Gannedel (20 juin); les libellules
(28 juin).
Par ailleurs, la section de Brest organise
une découverte de la tourbière du
Canada à Gouesnou (14 juin), et la
section de Ploërmer propose une sortie
à la tourbière de Sérent (21 juin).
► Rens. : SEPNB (Rennes),
tél. 02 99 30 35 50;
SEPNB (Brest), tél. 02 98 49 07 18.
Découvrir les oiseaux
en Bretagne
Les prochaines sorties
en Bretagne de la
Ligue pour la protecg
tion des oiseaux sont :
une sortie "chants d'oiseaux" à Paimpont
(35) (le 7 juin) ; ballade crépusculaire
à Pleumeur-Bodou (22) (le 13
juin) ; sortie aux Sept-Îles (22) dans le
cadre de l'exposition "Les Ailes de
l'Atlantique" (le 14 juin) ; découverte
du marais de Gannedel (35) (le 28
juin).
Rens. : Station ornithologique des Sept-les,
tél. 02 96 91 91 40.
14 juin/
Sortie ornithologique
aux Sept-les
Perros-Guirrec :
toujours dans le
cadre de l'exposition
"Les Ailes de
l'Atlantique" dont
elle est l'un des
producteurs, la
Ligue pour la protection
des oiseaux organise une
grande sortie ornithologique dans
l'archipel des Sept-Îles. Macareux
moines, fous de Bassan vous attendent...
Inscrivez-vous dès maintenant.
Rens.: LPO Rennes, tel 02 99 63 51 16.
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
BRÈVES
RÉSEAU 145 • JUIN 1998
MUSÉE
OU SFNINAIAE
OESNFNNNOONE
EXPOSITION -r►
Vie et moeurs des oiseaux mari n s
Du .~ mai au5a oût z9 98
L'Espace des sciences, Centre Colombia - ier étage - Rennes
Coproduction
n
L'ESPACE
DES
SCIENCES

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