Les prix Bretagne jeune chercheur
Recherche et innovation en Bretagne
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SOMMAIRE
JUIN 1999
PORTRAIT DE CHERCHEUR
Un archéologue rennais lauréat du prix
de culture scientifique
Jacques Briard ou la culture du partage
LA VIE DES ENTREPRISES
Une enquête menée en Bretagne
par la CNCPI
Les entreprises face
au système des brevets
120 entreprises en convention d'affaires
au Cnet de Lannion
Le Cnet dialogue avec les PME
Panorama de l'alimentation :
ce qui se vendra demain
LES SIGLES DU MOIS
m
LA VIE DES ENTREPRISES
Florane
L'alimentation animale améliorée
LES BRÈVES m/®
À L'ESPACE DES SCIENCES EN JUIN
Les prix Bretagne jeune chercheur
Sciences biologiques et médicales
Sciences humaines et sociales
Structures et propriétés de la matière
Couverture : Ces différents grains de pollen proviennent des déjections
d'abeilles. En suspension dans l'air, ces grains sont entraînés par la pluie,
provoquant une pluie jaune qui n'a rien à voir avec la pollution I
Grandissement x 5000. Extrait de l'exposition "Microscopia", cliché
Cmeba Rennes, Jo Le lannig. Échantillon Marie-Thérèse Misset,
"Fonctionnement des écosystèmes et biologie de la conservation",
unité de recherche mixte CNRS-Université Rennes 1.
Chaque mois, retrouvez Réseau sur Internet
www.espace-sciences.org
Tirage du n°156: 3600 ex. Dépôt legal n°650. I55N 1 281 -274
RÉSEAU est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et
industrielle (Association loi de 1901), centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences,
6, place des Colombes, 35000 Rennes - Mél lespace-des-sciences@wanadoo.fr - http://www.espacesciences.
org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 Antenne Finistère : L'Espace des sciences, Technopole
Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest - Mél mepau@infini.fr - Tél. 02 98 05 60 91- Fax 02 98 05 15 02.
Président de L'Espace des silences-CC511:Peul Wei. Directeur de la puara6m : Michel Cabaret. Rédactrice en chef: Hélène Tattevin.
Rédaction : Marc-Élie Pou, Catherine Perrot, Sandrine le Guen, Bernadette Romer. Comité de lecture : Christian Willaime (physiquedrimiematériaux),
Gilbert Bondard (biotechnologiesensdromenent), Carole Duigou (sciences humaines), Thiery listeau (géologieocéonagmphie),
Didier Le Morvan (sciences juridiques), Wain Hillion (télécommankofionsdaiternent du signal), Michel Bronchard (génélquebiologie), Thiery
Augier von der Kemp (biologie). Abonnements: 660k° Texier. Promotion: Magali Colin, Danièle 7umfolo. PuWbté:AD Medlo -Wain (liard,
tél. 02 99 67 76 67, mél infa@admedic.fr Réseau est publié pince au soutien de in Région Bretagne, du ministère de l'Éducation
nationale, de in Retiardre et de in Technologie, des dépodemenls du Finistère et d'IIIe*PYdaine, de in Win de Rennes, de in Dkectian régionale
des affaires culturelles et du Fonds social européen. Édition : L'Espace des sciences-CCP. Réalisation : Merrick Battit création graphique,
35510 Cessai-Sévigné. Impressim : TPI, BP 2, 35830 Becton.
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► MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE,
DE LA RECHERCHE
ET DE LA TECHNOLOGIE
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r\
6ITORIAL
Entre tradition
et modernité
E n ce mois de juin, la Région Bretagne honore ses jeunes
chercheurs. Ce rendez-vous annuel nous offre une
démonstration éclatante de la vitalité du travail effectué
par les jeunes dans les laboratoires de recherche. Une part
substantielle de la production scientifique réalisée en
Bretagne leur est due. L'Espace des sciences accompagne
cette manifestation depuis son origine et ce mois-ci, nous
avons le plaisir de vous présenter un dossier rassemblant
les témoignages des différents lauréats.
En juin toujours, la programmation des expositions de
l'Espace des sciences fait la part belle à l'astronomie. Nous
présentons en effet, jusqu'à la mi-août l'exposition "Tout
autour de la Terre" qui rassemble une série de maquettes
et de manipulations. A cette occasion, nous offrons au
public une série d'animations de plein air : séances
d'initiation au repérage des étoiles avec les principales
constellations, veillées célestes avec l'observation du ciel de
printemps, puis du ciel d'été (en coopération avec la Société
d'astronomie de Rennes) et enfin l'observation le 11 août
prochain d'une éclipse du Soleil : à 12 h 16 à Rennes, la
lune occultera 96 % du disque solaire. L'Espace des
sciences fournira des lunettes adéquates pour découvrir ce
spectacle extraordinaire. Ne le manquez pas, car il faudra
attendre le 3 septembre 2081 pour observer en France une
éclipse totale du Soleil.
À retenir enfin la publication ce mois-ci du tome 3 de
"La Bretagne des savants et des ingénieurs - le XX' siècle"
rédigé par 34 auteurs sous la direction scientifique du
professeur Jean Dhombres. Cet ouvrage, le dernier d'une
série qui a déjà abordé le XVIII' et le XIX' siècle, démontre
une nouvelle fois que la Bretagne, trop longtemps perçue
comme traditionnellement et exclusivement tournée vers
la pêche et l'agriculture, est loin d'être pauvre dans le
registre des sciences et des techniques.
La culture scientifique est une formidable richesse ;
souhaitons qu'elle soit partagée par le plus grand nombre,
qu'elle fasse partie intégrante de notre culture générale
afin que l'avenir puisse se construire sur la connaissance
d'un passé, à la fois traditionnel et porteur de modernité. n
Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences
2 RESEAU 156 • JUIN 1999
En mai, le
planétarium de
l'Espace des sciences,
son animateur et ses
800 étoiles ont fait
l'événement dans la
galerie commerciale
de Colombia. Très
facile à transporter
et à monter, ce
planétarium peut
être loué en
s'adressant au
service diffusion de
l'Espace des sciences,
au 02 99 31 79 10.
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in
an effort to widen the availability of scientific
and technical information and promote the
research carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of "RESEAU", please contact Hélène
Tattevin, Editor, Fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: lespace-des-sciences@wanadoofr
Brittany Regional Council is providing
financial backing for this service.
REGION
BRETAGNE
Brittany is the 7th most populated region in France,
with 2.8 million inhabitants, but it is the leading
French region as regards research in the fields
of telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
L±±/ILL7ILAJCP
JUNE 1999•N•156 RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
Abstracts for the international issue
Photo by Cmeba Rennes, lo Le lannig.
PORTRAIT OF A RESEARCHER
JACQUES BRIARD,
SHARING CULTURE
page 3
Scientific knowledge and know-how is almost
second nature to Jacques Briard, an archaeologist
from Rennes who specialises in the megalithic
culture and the Bronze Age in Brittany. He is a
research director with the CNRS and he recently
received the 1998 prize awarded to the author of
popular scientific works, after a 40-year career
spent bringing science closer to the general
public (some thirty books, numerous articles, TV
and radio programmes, tours of archaeological
sites etc.). Over his professional career he has
seen a marked change in trends. Gone are the
days when researchers were frowned upon if
they attempted to explain their subject in
layman's terms. Nowadays, such activity is
positively encouraged.
Information: Jacques Briard, fax +33 2 99 28 69 34.
THE LIFE OF COMPANIES
BUSINESSES AND PATENTS
page 4
The patents system is currently the subject of
international discussion. Is it too expense and too
complex? The CNCPI (Compagnie nationale
des conseils en propriété industrielle) has
recently carried out a survey among companies
in Brittany and has pinpointed certain obvious
trends. Of those surveyed, 24% of companies
said that they always or regularly checked patents
and 46% do so when launching a new product.
The translation of patents is a thorny problem.
Patents only come into force in France if
translated into French and this results in
additional costs. Yet 79% of companies surveyed
were in favour of maintaining the mandatory
nature of translations. And contrary to received
ideas, they do not consider the cost of registering
a patent as being prohibitive.
Information: Patrice Vidon, (NCPI, fax +33 2 99 36 02 00.
TECHNOPOLE ANTICIPA
THE CNET IN DISCUSSION
WITH SME's
page 5
The CNET, France Télécom's research centre in
Lannion, recently opened its doors to SME's. No
less than 120 managers of French SME's had
discussions with 70 experts from the CNET
during face-to-face meetings. The aim was to
establish high-quality commercial links with
business. The CNET is no longer content to
transfer technology, without any hope of
feedback. "There is now a determination to
establish a two-way relationship," says Bernard
Grandjean, who is in charge of links between the
CNET and SME's. "On one hand, the research
centre promotes its in-house potential (patents,
licences, equipment) and, on the other, it is on the
lookout for all that companies can bring to it."
Information: Bernard Grandjean, tel +33 1 45 29 41 20.
THE UFE OF COMPANIES
TOMORROW'S FOOD
page 6
The Cornouaille area has well-established
expertise in food-processing but it can only
maintain its pre-eminence in this field if it knows
what foodstuffs will sell in tomorrow's market
for, unlike multinationals, SME's have little
room for trial and error when developing a new
product. This being so, the Quimper-Comouaille
Science & Technology Park recently took a
worldwide look at innovation in the food sector
as presented by a market survey company, XTC.
The main trends at the present time are
advertising based on cosmetic promises
("rehydrate your body by eating yoghurt"),
dietetic products which are a blend of food and
medication, traceability on packaging, and
evocative names such as "energy drinks", "cream
of yoghurt" etc.
Information: XT(, fax +33 1 44 74 51 12,
mél info@xtc.fr
TOC, fax +33 2 98 10 02 01.
THE UFE OF COMPANIES
FLORANE: DIETARY
COMPLEMENTS FOR ANIMALS
page 17
The conditions of modem animal farming often
produce deficiencies in the livestock, sometimes
producing digestive disorders. Certain antibiotics
can improve livestock growth but their use is
becoming increasingly regulated. Florane, a
company based in Quimper, supplies animal
farmers with dietary complements designed to
overcome any deficiencies in livestock feeds.
"We introduce specific elements that have been
scientifically proven to be effective. The
complements are adapted to each critical phase
of animal breeding and growth (birth, weaning,
fattening etc.)", says Gaëlle Douguet, the
company's R&D Manager.
Information: Christian Hémon, Gaille Bouquet,
fax +33 2 98 82 67 00
J
L'ESPACE
DES
SCIENCES
Centre de culture scientifique technique et industrielle
AN IN-DEPTH LOOK AT
The Brittany young researcher
of the year award
~
INTERVIEW WITH YVES COPPENS
ADVICE FROM THE MASTER
OF CEREMONIES
page 9 Yves Coppens, who is more often to be
found in South Africa, China or Siberia than in
France, is an anthropologist and Professor at the
Collège de France. He was, though, in Vannes on
1st June for the Brittany Young Researcher of the Year award
ceremony. When questioned on the future of award winners, he
was optimistic but he emphasised that "scientific research and
the search for a job require the same qualities. Candidates must
be hard-working and persevering." What memories does he
have of his childhood in Brittany? "It is to Brittany, with the
menhirs and megaliths of the Vannes area, that I owe my
enthusiasm today." As to these awards, granted by Brittany
Regional Council, Yves Coppens considers them to be an
excellent idea: "Competition is necessary if we are to allocate the
few research jobs available to those who will make the best use of
them."
VIRGINIE ROGIER-FLOCH, WINNER
IN THE BIOLOGICAL AND MEDICAL
SCIENCES SECTOR
NEW VECTORS IN GENE THERAPY
pages 10-11 Gene therapy involves the
penetration of a cell by a functional gene in order to
restore a function that the cell no longer provides,
or can provide only in an unsatisfactory way. In the
case of cystic fibrosis, it is a protein in the membrane of the
epithelial pulmonary cell which is deficient. Virginie is working
for the blood transfusion service in Brest on a synthetic vector of
the repairing gene. "For the moment, the expression of the
required protein, which indicates the success of the transfection,
is temporary but we are already testing complexes able to
transfert the pulmonary epithelium in mice..." says Virginie.
Information: Virginie Rogier-floch, e-mail virginie.floch@univ-brest.fr
NATHALIE DEJUCQ, MERIT IN THE BIOLOGICAL
AND MEDICAL SCIENCES CATEGORY
LIVE FROM LONDON: NATHALIE
DEJUCQ, FROM TESTICLE TO HIV
page 10 Nathalie Dejucq presented her thesis at
the University of Rennes I in 1997 within the
"Male reproduction study group". Her subject was
"Anti-viral defence in the testicle" and it led her to
explore the consequences of the presence of viruses such as HIV
in the testicle. Nathalie is now continuing her post-Ph.D work at
University College London, with Professor Robin Weiss. She is
working exclusively on the HIV virus.
Information: Tel. 00 44 171 504 95 62, fax 00 44 171 504 95 55,
e-mail n.dejurq@url.acuk
FRANCK ZAL, MERIT IN THE BIOLOGICAL
AND MEDICAL SCIENCES CATEGORY
HAEMOGLOBIN IN EXTREME MEDIA
pages 10-11 Franck presented his thesis in
1996; it dealt with the haemoglobins of organisms
in thermal springs, capable of proliferating in
environments that are rich in hydrogen sulphide.
"We are studying these haemoglobins to see how badly polluted
environments can be recolonised by living organisms." After
post-Ph.D work in Santa Barbara (California) then at the
University of Antwerp in Belgium, Franck will be continuing his
career in the marine research unit in Roscoff.
Information: FranckZal, University of Aniwerp, tel 00 32 3 820 23 02,
e-mail franaal@uia.ua.acbe
INTERVIEW WITH CLAUDE CHAMPAUD
"INTERESTING THE GENERAL PUBLIC
IN SCIENCE" n page 11 Claude Champaud is Chairman of the
Comité consultatif régional de la recherche et du
développement technologique (CCRRDT) and the
instigator of the Brittany Young Researcher of the
Year award, now in its fourth year. This year, the largest number
of candidates is to be found in the Biological and Medical
Sciences category. "This indicates that biological and medical
research has become of prime importance in Brittany over the
past few years," says Claude Champaud. "It is obviously one of
the region's main preoccupations, especially as medical research
is a means of interesting the entire population in the sciences."
Humanities and social disciplines are also increasingly well
represented. "Scientists are asking themselves more and more
questions about the social impact of their research," explains
Claude Champaud. "Because of this, researchers in the
humanities and social sciences are being asked to find ways of
maintaining a balance."
GAÉLLE DELIGNON, WINNER OF THE
HUMAN AND SOCIAL SCIENCES AWARD
SEASIDE RESORT PLANNING
pages 12-13 Gaëlle Delignon presented her
thesis on town planning and seaside architecture in
the Saint-Malo area at the University of Rennes 2
in April 1998. "These days, some forty people in
France are studying seaside architecture; when I began my
research in 1993,1 was a pioneer in this area", says Gaëlle. It was
a painstaking survey which the town council in Saint-Malo should
soon be able to put to good use. Gaëlle's dearest wish is that her
thesis might make a contribution to the preservation of seaside
architecture which is under threat from property developers.
Information: Gaëlle Delignon, e-mail benoit.delignon@valeo.com
OLIVIER DAVID, MERIT IN THE HUMAN
AND SOCIAL SCIENCES CATEGORY
PLAY GROUPS, CRECHES... AND
TERRITORIAL DEVELOPMENT
page 12 In 1996, Olivier David presented his
thesis on the amenities provided for babies and
toddlers in Ille-et-Vilaine. "By showing the
inequalities across the area," he says, "I
concluded that local authorities had to take account of real needs
and give their policies a local basis." Today, Olivier David is a
lecturer and researcher at the University of Rennes 2. He hopes to
be able to continue his work at a European level.
Information: fax +33 2 99 1418 95, e-mail olivierdavid@uhb.fr
GAËLLE GUÉGUEN-HALLOUËT, MERIT
IN THE HUMAN AND SOCIAL SCIENCES
CATEGORY
A MOVE IN FAVOUR OF AN EU POLICY
ON PUBLIC SERVICES
page 12 In Europe, activities of general interest
to the community as a whole are managed
differently from one country to another. When
Gaëlle Guéguen-Hallouët presented her thesis in
EU law at the University of Western Brittany, she studied
maritime harbours. "This led me to reflect on public services. In
other European countries, people are less interested in the
organisational aspect and more in general usefulness. Moreover,
less importance is placed on the management agency."
Information: Gaëlle Guéguen-Hallouët,
e-mail Gaelle.Gueguen@univ-brest.fr
COMMENTS FROM 1998 AWARD WINNERS
pages 13-15 What has become of the
researchers who won the awards in 1998? One
year on, we asked them to describe the impact
of the award. Has it helped them in their careers?
"I went on to pass a competitive examination in order to become
a research assistant," says Fabrice Wendling, award winner in
the Structures and Properties of Matter category. "This may have
been partly due to my Young Researcher award..." Although it is
undoubtedly an advantage for their curriculum vitae, the young
award-winners lucidly consider the award more as a form of
recognition and encouragement. "I hope the scheme will
continue," said Marie-Pierre Audrézet, who was awarded special
merit in Biological and Medical Sciences. "Recognition, and a
chance to show one's work on a local and regional level, is highly
motivating for young researchers."
RACHEL AUZÉLY VELTY, WINNER
OF THE AWARD IN STRUCTURES AND
PROPERTY OF MATTER
PRIMITIVE BACTERIA AT THE SERVICE
OF BIOTECHNOLOGIES
pages 14-15 By studying archebacteria at the
Chemistry School in Rennes, Rachel Auzély-Velty
has helped to open new areas of chemical research.
The glycolipids in the membranes of archebacteria,
which proliferate in extreme conditions, represent a whole new
family of lipids with outstanding properties. "Thanks to these
molecules, we shall be able to produce a new type of liposome
capable of carrying an active principle that is unaffected by heat
and acidity to the area in which it is to dissolve so that its
precious contents can act..." The work is arousing interest from
industrialists in the pharmaceuticals and cosmetics sectors, both
of which use liposomes.
Information: Rachel Auzély-Velty, fax +33 1 69 08 22 89,
e-mail velty@san.sadaycea.fr
MARC BRUNEL, MERIT IN STRUCTURES
AND PROPERTIES OF MATTER
OPTICAL TELECOMMUNICATIONS:
PROGRESS THANKS TO BIDIRECTIONAL
LASERS
page 14 Marc Brunel worked on "bidirectional"
lasers under the control of Albert Le Floc'h at the
University of Rennes 1. "The new generation of
lasers makes it possible to transmit several waves
of differing frequencies simultaneously. They also enable the use
of ultra high frequencies." Among other applications, the work
could lead to the installation of an optical cable along the tracks
that carry a subway system. The cable could carry a laser that
would enable passengers to use their mobile phones during
journeys.
Information: Marc Brunel, fax +33 2 99 28 67 50.
ERIC MARCHAND, MERIT IN STRUCTURES
AND PROPERTIES OF MATTER
BETTER SIGHT, BETTER
MANAGEMENT...
page 14 Eric Marchand worked for 3 years at
IRISA in Rennes studying the methods and
algorithms that could be used to design spatial
reconstructions based on views provided by
industrial robots. Possible applications lie in the metrology sector
i.e. the science of measurement, especially in the manufacture
and sizing of certain components by automated machinery.
Information: Éric Marchand, e-mail Eric.Marrhand@irisa.fr
C~7
L'Espace des sciences-CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES - E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr - Tél. +33 2 99 35 28 22 - Fax +33 2 99 35 28 21
Antenne Finistère : L'Espace des sciences-CCSTI, 40, rue Jim Sevellec, 29608 BREST Cedex - E-mail: mepau@infini.fr - Tél. +33 2 98 05 60 91 - Fax +33 2 98 05 15 02
lauréat du prix
la culture
Jacques Briard,
iél. 02 99 28 61 09.
Contact ►
PORTRAIT DE CHERCHEUR •
Un archéologue rennais
de culture scientifique
Jacques Briard ou
du partage
"Savoir, c'est bien, mais faire
savoir, c'est mieux". Cette
formule résume bien la philosophie
de Jacques Briard,
directeur de recherche au
CNRS"), qui vient de recevoir
le prix auteur de la culture
scientifique pour l'année
1998. Il reçoit ce prix au
terme d'une carrière durant
laquelle il a mené de front la
recherche scientifique et la
diffusion de ses résultats vers
un large public.
La culture scientifique, c'est
presque une seconde nature
pour Jacques Briard, archéologue,
spécialiste de l'âge du bronze en
Bretagn&21 et du mégalithisme),
directeur du laboratoire d'anthropologie
de l'université Rennes 1.11 en
fait depuis... plus de 40 ans !
En effet, à la fin des années 50,
lorsqu'il commence à rassembler
une importante documentation sur
l'âge du bronze (auquel il consacre
sa thèse d'État), il a l'idée de faire
profiter les autres de son travail : il
propose alors aux Presses universitaires
de France de publier un "Que
sais-je" sur cette période. Publié une
première fois en 1959, cet ouvrage
sera réactualisé en 1964, 1972 et
1980 et traduit dans plusieurs
langues !
Quelques publications...
Quarante ans de
vulgarisation
La carrière de Jacques Briard
est ponctuée d'une bonne trentaine
d'ouvrages de vulgarisation, mais
aussi de visites de sites (en particulier,
celui, cher à son coeur, des
landes de Saint-Just), de catalogues
d'exposition, d'articles dans des
encyclopédies ou des périodiques,
de participation à des émissions de
télévision et de radio... Les publics
visés sont très larges : étudiants, professeurs,
public intéressé par l'archéologie,
mais aussi grand public
et touristes étrangers.
En quarante années, Jacques
Briard a d'ailleurs "vécu" le passage
de l'époque où la vulgarisation était
une voie "d'égarement" pour un
chercheur à celle où cette activité est
reconnue et soutenue, par son laboratoire,
mais aussi par les collectivités
locales, qui ont compris
l'importance de la valorisation du
patrimoine archéologique.
Mais qu'est-ce qui pousse cet
archéologue à faire tant partager le
résultat de ses recherches ? "Je
pense qu'il y a une carence énorme
en France sur l'enseignement de la
préhistoire à l'école", répond-il.
"En faisant des actions de culture
scientifique, nous pouvons compenser
un peu cette carence. Je
pense notamment aux enfants des
~~.
écoles bretonnes : on leur apprend
les monuments grecs et romains,
alors qu'ils ont des mégalithes sous
leurs yeux !"• C'est aussi pourquoi
Jacques Briard a toujours eu la
volonté d'intégrer la préhistoire
dans les ouvrages traitant de "l'histoire
bretonne".
Pas de répit pour la
culture scientifique !
Mais ces actions lui ont-elle "rapporté"
quelque chose ? "Nous
avons des contacts avec des gens
qui veulent en savoir plus. Des particuliers
nous apportent parfois des
échantillons intéressants ou viennent
nous rejoindre dans les sociétés
archéologiques."
Alors qu'il est en retraite depuis
quelques mois, Jacques Briard vat-
il enfin s'accorder un peu de repos ?
"Oui, je vais ralentir le rythme",
affirme-t-il... avant d'évoquer le
programme de visites qu'il a conçu
pour ses collègues italiens la
semaine suivante ! Et entre sa participation
à l'encyclopédie Bretagne
2000 et les constantes remises à
jour de ses livres, nul doute que la
"retraite" de Jacques Briard sera
bien active ! n CP.
~
Créés en 1994 par le ministère
de l'Éducation nationale, de la
Recherche et de la Technologie,
les prix de culture scientifique et
technique valorisent les actions
menées en direction du grand
public par des personnels des
universités, des organismes de
recherche... Ces prix comprennent
un prix laboratoire, un prix
auteur, un prix création et un
prix de l'information scientifique
et technique.
Jacques Briard,
lauréat du prix
auteur pour
l'année 1998, a
reçu son prix le
17 février dernier
des mains
de l'attaché culturel de Claude
Allègre et du président de
l'Académie des sciences, Guy
Ourisson. n
MENRT, tél.01 46 34 36 21,
mireille.gery@mesr.fr
"Au sein de l'UMR 6566 "Civilisations atlantiques
et archéosciences" (CNRS, universités Rennes 1 et
Rennes 2, université de Nantes et ministère de la
Culture). "' L'âge du bronze suit le néolithique et
précède l'âge du fer. En Europe, l'âge du bronze est
estimé d 2200 d -800 avant J -C. "' Étude des dolmens,
menhirs, alignements... L'Europe mégalithique
couvre une période allant du 5' au premier
millénaire avant 1.-C.
Petite sélection des ouvrages grand public publiés C~~
par Jacques Briard
L'âge du bronze, Que sais-je, n°835 (1959, rééd. 1964, 1972, 1980).
L'âge du bronze en Europe, documentaires Ouest-France, 1984.
Mégalithes de Bretagne, Ouest-France, 1987.
Dolmens et menhirs, Gisserot, 1990.
Les mégalithes de St-Just (avec M. Gautier et G. Leroux), Gisserot, 1993.
Carnac, terre des mégalithes, Gisserot, 1993.
Les mégalithes de l'Europe atlantique, Errance, 1995.
La préhistoire de Bretagne, Skol Vreiz, 1995.
Les mégalithes, ésotérisme et réalité, Gisserot, 1997.
Préhistoire de l'Europe, Gisserot, 1997.
Alors qu'il est en retraite depuis quelques mois, Jacques Briard
reste fidèle à son laboratoire d'anthropologie et ne se lasse pas de faire
découvrir les trésors qu'il recèle !
Prix de culture
scientifique
et technique
Contact ►
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
Systématiqu
8%
Régulièrement
16% A l'occasion
produit nouve
46 %
Rarement
30%
g
A
CNCP/
CNCPI : Compagnie nationale
des conseils en propriété industrielle.
La CNCPI regroupe en France
500 personnes exerçant la profession
libérale de conseil en
propriété industrielle. Ces 500
conseils en propriété industrielle
déposent actuellement la moitié
des brevets ou des marques pour
les entreprises. n
LA VIE DES ENTREPRISES
Une enquête menée en Bretagne par la CNCPI
Les entreprises face au système
des brevets
Le système actuel des brevets
en Europe est-il trop
cher et trop complexe ? Comment
le réformer ? Doit-on
notamment abandonner la
traduction systématique de
chaque brevet dans la langue
du pays où il prend effet ?
Ces questions font actuellement
l'objet de réflexions et
de débats au niveau international.
Dans ce cadre, la
CNCPI (voir encadré) a réalisé
une enquête auprès des
entreprises. Cette enquête,
qui s'est déroulée en Bretagne,
apporte des informations
déterminantes sur le
comportement des entreprises
face aux brevets.
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0
tt amais une enquête sur le sys-
J tème des brevets n'avait porté
sur l'ensemble du tissu économique",
présente Patrice Vidon,
conseiller en propriété industrielle à
Rennes et rapporteur de l'enquête
"Votre entreprise face à l'évolution
du système des brevets", réalisée par
la CNCPI. En effet, jusqu'à présent,
les enquêtes portant sur le système
des brevets s'étaient plutôt intéressées
aux déposants de brevets, c'està-
dire, bien souvent, à de grandes
entreprises multinationales. Pourtant,
c'est bien l'ensemble du tissu
A Plus de 2/3 des entreprises qui
ont répondu assurent pratiquer
une veille brevets et près d'un
quart réalisent des consultations
régulières, voire systématiques.
économique européen, et en particulier
les PME"', qui est concerné par
ce sujet.
La Bretagne comme
terrain d'enquête
Choisie pour son dynamisme
économique et parce qu'elle est
l'une des premières régions françaises
déposantes de brevetstz', la
Bretagne a été le terrain de cette première
enquête du genre. Dans ce
cadre, la CNCPI s'est adjoint les
compétences d'Anne Raffray,
maître de conférences à la faculté de
sciences économiques de l'université
Rennes 1, pour l'élaboration du
questionnaire. Celui-ci a été envoyé
al 500 entreprises bretonnes de plus
de 10 salariés durant l'hiver 1997-
1998.
Malgré un taux de réponse relativement
faible (5%), les résultats
de cette enquête ont révélé des tendances
très claires, dont certaines
même assez surprenantes. Par
exemple, 24 % des entreprises
déclarent réaliser une surveillance
systématique ou régulière des brevets
et 46 % le font à l'occasion
d'un produit nouveau.
Traduction des brevets :
une nécessité
Une autre question importante de
cette enquête portait sur la langue
des brevets : 80% des demandes de
brevets européens sont déposées en
allemand ou en anglais. Actuellement,
ces demandes doivent être
traduites en français pour pouvoir
prendre effet en France. Plusieurs
voix se sont récemment élevées
contre cette obligation de traduction,
au nom d'une réduction des
coûts des demandes de brevetst".
Mais sur ce sujet, l'avis des entreprises
sondées est extrêmement
clair : quelle que soit leur taille,
qu'elles soient ou non déposantes
de brevets, les entreprises se prononcent
en très grande majorité
(79%) pour le maintien de la traduction
en français des brevets.
Enfin, dernière idée reçue mise à
mal par cette enquête, les entreprises
n'estiment pas vraiment que
le coût actuel d'un dépôt de brevet
soit trop élevé. Elles soulignent
plutôt que l'effort d'amélioration
du système est à faire du côté de
la facilité et de la rentabilité des
actions contre les contrefacteurs. n
CP.
"' Ces entreprises de moins de 500 salariés représentent
99,8% des entreprises européennes et près
de 90% des effectifs. "' Avec en moyenne 300 brevets
déposés chaque année, la Bretagne se situe,
selon les années, au quatrième ou au cinquième
rang des régions françaises."' L'Office européen
des brevets subit notamment des pressions pour le
"tout anglais" de la part de l'Aipla (American
intellectual property law association), l'association
des déposants de brevets américains.
Patrice Vidon,
tél. 02 99 38 23 00 ; le rapport complet
"Votre entreprise face à l'évolution du système
des brevets" est disponible sur Internet à
l'adresse http://www.cncpi.fr ou auprès du
secrétariat de la CNCPI au 01 53 21 90 89.
La CNCPI tient à remercier l'ensemble des
entreprises ayant participé à cette enquête.
Contact ►
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
logiciels développés
ous licence Cnet
ZTI donne
l'exemple
La société ZTI n'a pas attendu
les journées des 6 et 7 mai pour
coopérer avec le Cnet. En 1997,
la société de service spécialisée
en télécom développait deux
logiciels de tests pour le compte
du Cnet, puis en reprenait la
licence pour en assurer la distribution.
L'opération s'avère positive
pour les deux partenaires : le
Cnet a profité des compétences
de ZTI dans le domaine des
outils logiciels de tests et bénéficie
de toutes les nouvelles versions
développées par ZTI.
France Télécom utilise désormais
les deux logiciels LanTraffic
(générateur de trafic) et
NetDisturb (perturbateur/simulateur
pour réseaux IP) tant en
laboratoire que pour des campagnes
de tests de téléphonie
sur IP (protocole Internet).
Pour cette société, les retombées
sont également positives.
"La commercialisation de ces
deux logiciels nous permet de
conforter notre engagement de
développement d'une activité
produits de tests IP", explique
Yves Legendre, responsable de
la société, "et nous prévoyons
de développer différentes évolutions
de ces produits."
ZTI s'est résolument orientée
vers Internet pour promouvoir
et assurer le marketing de ce
type d'outils logiciels de tests,
étendant ainsi le marché potentiel
à un niveau international
que la société n'aurait pu envisager
sans ce vecteur. Une fonction
marketing et commerciale
spécifique a d'ailleurs été créée
au sein de la société pour assurer
ce nouvel axe de développement.
n
Mél zti@wanadoo.fr
E
Contact ►
Une des innovations présentées par le Cnet
Listen : le suivi de locuteur le plus performant au monde
La visiophonie en toute liberté, on l'expérimente
déjà dans les laboratoires du Cnet. Imaginez une
personne se déplaçant librement dans une pièce. Le
système Listen(» localise et suit automatiquement
son visage, tout en orientant dans sa direction une
antenne acoustique. Les participants à une visioconférence
ou le professeur enseignant à distance
gagneront ainsi une grande liberté de mouvement.
Listen s'appuie sur les réseaux de neurones développés
dans l'équipe "Techniques neuromimétiques
pour les télécommunications" du Cnet de
Lannion. Associés à des traitements d'images permettant
de détecter le mouvement et la teinte de la
peau, les réseaux neuroniques constituent la base
de l'intelligence de Listen : savoir reconnaître tout
type de visage, quels que soient ses traits distinctifs.
Allant encore plus loin dans les fonctionnalités, la
dernière extension de Listen est basée sur la reconnaissance
de geste. L'idée est de pouvoir commander
un ordinateur à partir de certains gestes faits
devant un écran d'ordinateur : par exemple, je lève
le bras ou je ferme le poing. L'objectif est de
gagner en interactivité et en convivialité. En "joignant
le geste à la parole", l'utilisateur pourra commander
l'ordinateur avec plus de précision et les
terminaux seront plus ergonomiques. n
Mél daniel.collobert©cnet.francetelecom.fr
A Né au Cnet, Listen sait reconnaître six gestes
différents. Ce système, le plus puissant au monde,
Contact ► intéresse les PME.
LA VIE DES ENTREPRISES •
120 entreprises en convention d'affaires
au Cnet Lannion
Ciurtout ne pas faire une vitrine
S du Cnet mais multiplier les
possibilités de contact avec les
entreprises": tel était le crédo de la
convention PME des 6 et 7 mai à
Lannion. Il y a déjà eu des opérations
portes ouvertes au Cnet et une
volonté de montrer les technologies
de certains laboratoires ; mais pour
Bernard Grandjean, responsable des
relations PME-PMI du Cnet, cette
fois-ci, la démarche est différente. Il
s'agit d'établir avec les PME des
relations commerciales de qualité,
inscrites dans la durée. Fini le temps
où le Cnet pouvait se contenter de
transférer de la technologie sans
attendre de retour. "Désormais, il y
a une volonté d'établir des relations
bidirectionnelles. D'un côté,
le centre de recherche fait la promotion
de son potentiel interne -
brevets, licences, équipements - et
d'un autre côté, il est à l'affût de ce
que les PME peuvent lui apporter."
Tout a été fait lors de ces journées
pour multiplier les possibilités
d'échange avec les PME. "Le
nombre d'entreprises sélectionnées
a été limité volontairement à
120, afin de pouvoir proposer aux
chefs d'entreprises 2 ou 3 rendezvous
de 45 minutes chacun." Également
au menu des deux journées,
huit ateliers-débats et une trentaine
de démonstrations s'appuyant sur
un produit ou un logiciel transférable.
Enfin, la région de Lannion
tout entière s'est mobilisée pour
faire valoir le cadre de vie et les
opportunités d'implantation dans la
technopole Anticipa. n
"' Listen : Locating Individual Speakers & Tracking
ENvirannunt.
Bernard Grandjean,
responsable des relations PME-PMI du (net,
tél. 01 45 29 41 20.
Le Cnet dialogue
avec les PME
Les 6 et 7 mai derniers, le Cnet Lannion a ouvert grand ses
portes. 70 experts du Cnet, le centre de recherche de France
Télécom, ont reçu individuellement plus de 120 responsables
de PME françaises. But avoué de ces entretiens personnalisés :
établir des relations de qualité avec les entreprises afin
d'accélérer la valorisation de la recherche.
Contact ►
Cette page est réalisée en collaboration avec la technopole Anticipa Lannion-Trégor, tél. 02 96 05 82 50, blip://www.tethnopole-onficipa.com RÉSEAU 156 • JUIN 19990
Les petits
déjeuners
débats de la
TQC informent
ses adhérents
en 2 heures
chrono !
Agro et emballage
Un pôle puissant
en Cornouaille
La Cornouaille (Sud-Finistère)
recense environ 3 000
emplois dans l'emballage, et
10000 dans les industries
agroalimentaires (IAA).
Celles-ci regroupent au total
25 000 emplois dans le Finistère,
département en pointe en
Bretagne (60000). "Dans les
IAA bretonnes, notre département
a concentré 58% des
créations d'emplois en
1998...", a souligné René
Troalain. La Cornouaille
compte des traiteurs industriels
qui innovent en permanence
: "On est passé de la
salade à la notion de plat cuisiné
froid (Caugant). Des
saveurs nouvelles comme les
«terrines de la mer» (Guyader)
émergent, ainsi que des
microbrasseries (à Trégunc).
Notre région, traditionnellement
tournée autour de la
conserverie classique, évolue
vers le frais et le plat cuisiné.
On crée maintenant du
thon cuisiné (Paulet), par
exemple...", explique Laurent
Dufossé, chef de projet agroalimentaire
à la TQC. n
Contact V
Mél Laurent.Dufosse@tech-quimpwfr
"La science a fait de nous
des dieux, avant même
que nous méritions
d'être des hommes"
Réponse page 21
LA VIE DES ENTREPRISES
Panorama de l'alimentation
ce qui se vendra demain
La Cornouaille s'est fait une
réputation bien établie en
agroalimentaire. Maintenir
cette position sur le marché
français et international suppose
de savoir ce que nous
mangerons demain. Car si
des multinationales (Danone,
Nestlé...) peuvent se permettre
d'échouer dans l'élaboration
d'un produit, les
PME-PMI du secteur n'ont
pas vraiment droit à l'erreur.
La Technopole Quimper-
Cornouaille a offert à ses
entreprises adhérentes des
tendances toutes fraîches !
La Technopole Quimper-Cornouaille
présentait récemment
à ses adhérents un panorama mondial
de l'innovation alimentaire,
concocté par un cabinet de veille
marketing, XTC. "En France, sur
quelque 1500 nouveaux produits
alimentaires lancés sur le marché
chaque année, 50% connaissent
un développement limité ou un
échec !", a posé René Troalain, président
de la technopole, sensibilisant
un auditoire attentif de quelque
110 personnes, composé à 45% de
chefs et cadres d'entreprises du secteur
agroalimentaire et emballage
(voir encadré). "Un produit est une
innovation quand il apporte un
bénéfice nouveau au consommateur",
définit Xavier Terlet, fondateur
de XTC. "Pour une PME,
évaluer le succès d'une innovation
nécessite 2 ans de mise sur le marché.
Pour une multinationale,
3 mois suffisent... Pour autant, ces
deux types d'entreprises connaissent
un taux d'échec comparable",
estime le consultant.
ORÉSEAU 156 • JUIN 1999
Manger est un acte
de plaisir
Spécialiste du marketing alimentaire,
Xavier Terlet s'est appuyé sur
un réseau international de collaborateurs
pour analyser les tendances
d'aujourd'hui dans les pays développés
et partant, "sentir" celles de
demain. Quatre pôles moteurs structurent
cette consommation : le désir
d'être en forme (23%) ; la santé et
l'innocuité (21 %) ; le plaisir des
sens (34%) ; et l'aspect de praticité
(21 %). La forme ? Quelques
exemples sont significatifs, comme
les produits estampillés "bum fat"
aux Etats-Unis, censés littéralement
brûler les graisses du corps ! Moins
incroyables pour notre culture, les
boissons énergétiques, rebaptisées
"energy drinks" et originaires
(comme leur nom ne l'indique pas)
d'Allemagne et d'Autriche. Leur
succès s'est affirmé dans les pays
nordiques, mais c'est un échec en
France. Les promesses cosmétiques
sont aussi un argument marketing :
"Nourrissez et hydratez votre corps
jour après jour...", se risque ainsi
une publicité belge pour un yaourt...
Santé et innocuité :
vers les "alicaments"
Composé des termes "aliment" et
"médicament", l'alicament semble
être une tendance lourde, combattue
en France par une législation qui
n'autorise pas l'amalgame. D'autres
pays sont moins rigides : un jus de
fruit américain ose : "Un petit verre
vous protège du cancer, un grand
vous protège plus...". Plus sérieuse
est la demande de traçabilitél' , à
laquelle souscrivent certains produits.
En témoigne telle préparation
au poisson, présentée sous un
emballage où sont imprimés notamment
le nom de l'armement et du
bateau, ainsi que la date de fabrication.
Autour de la notion "plaisir des
sens", certains aliments jouent la
surenchère ("crème de yaourt",
"perle de lait"...), tandis que le
caractère exotique est toujours vendeur.
Ainsi les plats asiatiques ou
"tex-mex" connaissent un succès
continu et l'on assiste à l'émergence
de plats cuisinés d'après des
recettes africaines. Autre piste pour
les innovateurs bretons : les associations
de saveurs. La saucisse au fromage
vendue en Norvège en est un
exemple ! Enfm, côté pratique, le
pôle emballage comouaillais ne
peut rester insensible aux opportunités
que présente la demande d'aliments
prêt-à-l'emploi, que l'on cuit
dans leur emballage et qui font
gagner du temps... n M.E.P.
"'Traçabilité : indication sur l'origine des aliments.
Contacts V
XTC, tél. 01 44 74 53 12, mél info@xlcfr
TQC, tél. 02 98 10 02 00.
LES SIGLES DU MOIS •
INRP Institut national
de recherche pédagogique
Statut juridique : Établissement national à caractère administratif, à personnalité
civile, avec autonomie financière (EPA).
Effectifs : 300 personnes.
Budget-financement : 100 MF provenant de : • Subventions de l'État, des
collectivités publiques et de tout organisme public ou privé • Redevances et produits
de toute nature relevant de ses activités • Revenus de biens et de valeurs
Dons et legs • Produits des emprunts.
Structure : L'institut est dirigé par un directeur assisté, pour la gestion de l'établissement,
d'un secrétaire général et administré par un conseil d'administration
(30 membres) assisté d'un conseil scientifique (21 membres). L'INRP est structuré
en départements de recherche et en services.
Missions : • Recherche en éducation concernant tous les niveaux des enseignements
scolaire et supérieur, en formation initiale et continue, en association avec
d'autres établissements ou organismes de recherche au plan national et international.
Dans ce cadre, l'institut valorise les travaux de la communauté scientifique
internationale et les prend en compte dans ses recherches • Formation initiale et
continue, notamment des formateurs, en liaison avec les Instituts universitaires de
formation des maîtres. L'INRP participe à la formation doctorale, en liaison avec
les universités et les autres établissements habilités • Missions d'études, notamment
à la demande du ministre chargé de l'Enseignement supérieur.
Activités : • Coordination nationale de la recherche en éducation par l'analyse
de la conjoncture et la prospective • Centre de ressources, chargé de réunir, de
gérer et de diffuser les acquis de la recherche en éducation, en liaison avec le
Centre national de documentation pédagogique • Conservation et développement
des collections muséographiques et bibliographiques en matière de
recherche en éducation, qui sont mises à disposition du public, notamment par
l'intermédiaire de sa bibliothèque et du musée national de l'éducation (situé à
Rouen).
Correspondant : Monique Caujolle, chargée de mission "Communication".
Adresse : 29, nie d'Ulm, Paris 5', tél. 01 46 34 90 54, mél caujolle@inrp.fr,
http://www.imp.fr/
RÉSEAU MN 99 - N°156
ANVAR Bretagne
Statut juridique : L'Anvar (Agence nationale de valorisation de la recherche,
ou Agence française de l'innovation) est un établissement public à caractère
industriel et commercial (Epic), placé sous la tutelle des ministères chargés de
l'Industrie, des PME et de la Recherche. Les 24 délégations régionales ont été
mises en place le 1" janvier 1980.
Budget 1998 : 55 millions de francs d'aides ont été attribués en 1998 (voir
tableau ci-dessous "Les chiffres du mois").
Missions : Celles de l'Anvar national, à savoir : Financement et accompagnement
de projets • Recherche de fonds propres • Partenariat européen et international
• Recrutement pour l'innovation • Aide aux projets menés par les 15-
25 ans • Information, promotion de l'innovation et recherche de partenaires
Réseau de diffusion technologique. La délégation régionale travaille en étroite
collaboration avec tous les acteurs régionaux de l'innovation. C'est l'interlocuteur
direct des entreprises, des laboratoires et de tous les "porteurs d'idées".
Références : • La Bretagne est arrivée au second rang français en nombre de
projets présentés par ses entreprises dans le cadre de l'appel à projets sur les
Nouveaux services liés aux technologies de l'information et de la communication
(NTIC) • Participation de 9 entreprises bretonnes aux rencontres technologiques
des biotechnologies de Toronto et de San Diego en 1998 • Organisation
des "Rencontres technologiques Bretagne" à Montréal (Canada) et Denver
(Etats-Unis) en avril 1999, sur le thème : Informatique et Communication. Cette
opération a permis aux entreprises bretonnes de ce secteur de nouer des partenariats
d'ordre industriel et technologique sur les marchés d'Amérique du Nord
Met Telecom, le 30 avril 1999 à Rennes (Rencontres PME et grands groupes
à un niveau européen) • Participation aux Rencontres du Cnet, les 6 et 7 mai à
Lannion (voir article page 5) • Concours national "Créations d'entreprises de
technologies innovantes". Ouvert à tous les "porteurs d'idées", ce concours
offrira aux projets les plus prometteurs l'accompagnement et le soutien nécessaires
à leur mise au point, et éventuellement un financement après création de
la société, pour son développement. Téléphone spécial concours :
01 55 55 55 55 (prochaine session en septembre).
Contacts : François Le Bihan, délégué régional • Didier Chaton, délégué
adjoint.
Adresse : 9, rue du Clos-Courtel, 35079 Rennes Cedex 7, tél. 02 99 38 45 45.
fax 02 99 38 56 51, mél breta@anvar.fr
RÉSEAU JUIN 99 - N°156
hitp://europa.eu.int/business
DIALOGUE AVEC LES ENTREPRISES p(',R
La Commission européenne ouvre un site Internet pour les entreprises.
L'information et les conseils pour les entreprises concernant les règles existant
dans le marché unique sont déjà disponibles à travers de nombreuses sources.
Néanmoins, il est souvent difficile pour les opérateurs économiques, et notamment
les PME, de trouver les bonnes informations et d'obtenir de l'aide quand ils
rencontrent des difficultés pratiques.
La Commission européenne a ouvert le site Internet "Dialogue avec les Entreprises"
(http://europa.eu.int/business), un outil pratique destiné aux entreprises
souhaitant en savoir plus sur les règles du marché unique et sur les possibilités
qu'il offre. Ce site est intégré au service de la Commission intitulé "Dialogue avec
les citoyens et les entreprises" créé dans le cadre du plan d'action en faveur du
marché unique.
Gratuit et disponible dans les 11 langues de l'Union européenne, ce nouveau
site Internet facilite l'acrls des entreprises travaillant dans le marché unique à des
informations clés et à des services de conseil aux niveaux européen, national,
régional et local.
La valeur ajoutée la plus importante de ce site est d'offrir un acres direct aux
sources d'informations et de conseil qui intéressent le plus les entreprises travaillant
au sein du marché unique. Les entreprises bénéficient ainsi d'un accès
rapide aux informations et aux conseils les plus adaptés à leurs besoins, sans
devoir faire le tri parmi la multitude de données disponibles. Cet accès devrait être
particulièrement précieux pour les petites et moyennes entreprises, qui n'ont pas
forcément les ressources suffisantes pour localiser elles-mêmes ces informations.
Le site "Dialogue with Business" donne un accès direct au réseau Euro Info
Centre (EIC), le plus grand réseau de conseil aux entreprises de la Commission.
Présent dans les 15 pays de l'Union européenne, en Norvège et en Islande (plus
de 230 Euro Info Centres), mais également dans les Pays de l'Europe centrale et
orientale (Peco) et la zone Méditerranée (20 centres de correspondance), ce
réseau constitue la principale source d'information, de conseil et d'assistance sur
les questions communautaires. Par le biais de ce site, toute entreprise pourra
contacter l'EIC le plus proche et obtenir le conseil spécialisé qu'elle remch erche.
Pour toute information complémentaire, n'hésitez pas à contacter Cr
Ivan Libert au 02 99 25 41 57 ou par mél eic@bretagne.cci.fr
INFO CENTRE
RÉSEAU JUIN 99 - 1,1'156
Les chiffres du mois
Bilan 1998 de l'Anvar
en Bretagne
En 1998, la délégation Bretagne a octroyé au total 180 aides, dont
139 aides directes aux petites et moyennes entreprises, ce qui la place
en 4` position dans le palmarès national, juste devant les Pays de la
Loire.
Près de 55 millions de francs ont ainsi contribué au développement
technologique des entreprises bretonnes et au lancement de produits
nouveaux. Source : Conférence de presse nationale du 11 mars 1999,
disponible sur Internet : http://www.anvar.com
Bilan 1998 de la répartition régionale de l'aide à l'innovation
en nombre
Faisabilités et
Classement Région développements
de projets
Recrutements
pour
l'innovation
Nbre total
d'aides aux
PME-PMI
1 Ile-de-France 170 220 390
2 Rhône-Alpes 155 149 304
3 Provence-Alpes-Côte d'Azur 82 69 151
4 Bretagne 69 70 139
5 Pays de la Loire 77 49 126
6 Nord Pas-de-Calais 77 48 125
7 Aquitaine 83 40 123
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DOSSIER
Les conseils du maitre de cérémonie
M
is en place pour la première fois par le Conseil
régional de Bretagne en 1994, les Prix Bretagne
jeune chercheur récompp ensent les titulaires d'un
doctorat récent dans trois domaines : les "sciences
biologiques et médicales", les "sciences humaines et
sociales" et les "structures et propriétés de la matière".
Pour marquer cette 4e édition, le président Josselin de
Rohan a demandé à Yves Coppens de venir féliciter les
lauréats, réunis à Vannes ce 1- juin 1999, après une dure
sélection réalisée par un jury composé de 15 personnalités
du monde de la recherche (voir composition du jury
page 15). Yves Coppens est un scientifique de renom,
mais il est aussi connu pour ses actions de communication
vers le grand public. C'est à ces deux qualités que la
Région Bretagne rend hommage aujourd'hui, en confiant
au "père de Lucy" le soin de présider cette cérémonie, aux
côtés de Josselin de Rohan. Interrogé par Réseau, Yves
Coppens conseille aux lauréats de garder la passion de
leur travail et d'y persévérer avec confiance...
"J'ai confiance en l'avenir
de la Bretagne, car c'est une
région très vivante pleine de
gens brillants qui travaillent et
réfléchissent à la meilleure
orientation économique de
leur superbe terroir", confie
Yves Coppens, membre de
l'Académie des sciences,
professeur au Collège de
France, titulaire de la chaire
de paléoanthropologie et de
préhistoire.
Après "Le singe,
l'Afrique et l'homme"
puis "Pré-ambules",
"Le genou de Lucy" ►
est en vente aux
éditions Odile Jacob,
au prix de 139 F.
http://www.odilejacobir
Réseau : Quelles chances ces
lauréats aujourd'hui ont-ils de
devenir chercheurs demain ?
Yves Coppens : Même si les
postes sont rares et très recherchés,
que ce soit à l'université ou
dans les autres organismes
de recherche,
ils existent et sont
accessibles à ceux qui
auront fait la preuve
non seulement de leur
qualité de chercheur,
mais aussi de leur
aptitude à persévérer
malgré les difficultés.
La recherche scienti-
1 igue et la recherche d'un emploi
appellent les mêmes qualités :
être bosseur et têtu. Même dans
mes disciplines : archéologie,
paléontologie... dont les débouchés
économiques sont peu avérés,
j'arrive à placer 2 à 3 jeunes
docteurs par an. Cela dit, il n'y a
nulle honte à s'orienter vers la
recherche privée et appliquée, qui
dans certains secteurs est excellente,
stimulante et fortement
compétitive.
Réseau : Vous avez vécu une
partie de votre enfance en
Bretagne. Quels sont vos
sentiments pour cette région ?
Y.C. : Je dois à la Bretagne la
passion qui m'anime encore
aujourd'hui. Mes premiers souvenirs
d'enfance sont ceux des menhirs
et autres vestiges des
civilisations mégalithiques de la
région vannetaise. Ces civilisations
m'ont fait rêver, ce rêve
s'est transformé en souhait de
comprendre, d'aller plus loin.
Aujourd'hui, je continue de réaliser
ce rêve aux quatre coins du
monde : en Chine, où nous allons
prochainement ouvrir d'autres
grottes contemporaines de
l'Homme de Pékin (500000 ans),
ou en Sibérie, où vient d'être
découvert un mammouth congelé
entier (15 000 ans).
Réseau : Que pensez-vous
de ces prix Bretagne jeune
chercheur ?
Y.C.: C'est de la part du Conseil
régional de Bretagne une idée
intelligente, utile, habile. Contrairement
à ce que préconisaient les
"soixante-huitards", je trouve très
sain de porter les meilleurs sur
une tribune. La compétition porte
le monde, et les classements sont
nécessaires partout. C'est un bel
exemple, qui sera certainement
suivi par d'autres régions. n
Propos recueillis par H.T.
GENOU
YVES COPPENS
LE GE
I)E L.ICY
JUIN 1999 O
DOSSIER Sciences biologiques et médicales
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
Nathalie Dejucq,
mention spéciale
Direct from London :
Nathalie Dejucq,
du testicule au HIV
Virginie Rogier-Floch, lauréate
De nouveaux veste
la thérapie génique
La thérapie génique consiste à faire entrer un gène (fonctionnel)
dans une cellule, afin de restaurer une fonction qu'elle
n'assume plus, ou mal. Dans l'exemple de la mucoviscidose,
thème majeur du laboratoire d'accueil de Virginie Rogier-
Floch, la protéine CFTR de la membrane de la cellule épithéliale
pulmonaire n'assure plus le transfert d'ions chlore, entre
le cytoplasme et l'extérieur. Divers vecteurs de gènes réparateurs
sont actuellement testés. Parmi eux, on trouve les lipides
cationiques qui sont des molécules synthétiques.
Nathalie Dejucq a
soutenu sa thèse
en 1997 à l'université
ô( Rennes 1, dans l'équipe
Inserm "Groupe d'étude de la reproduction
chez le mâle", le "Germ"
dirigé par Bernard Jégou. Le sujet
de Nathalie : "défense anti-virale
dans le testicule", lui a fait explorer
les conséquences de la présence,
dans le testicule, des virus responsables
des maladies sexuellement
transmissibles : HIV (virus du sida)
mais aussi hépatite B et bien
d'autres. Elle a montré que le testicule
répondait très fortement à une
attaque par un virus en produisant
des protéines, les interférons, qui
empêchent le virus de se multiplier
dans les cellules. Ce système de
défense est très important puisque
certains virus, comme le virus des
oreillons et le HIV, peuvent entraîner
une baisse de la fertilité masculine,
voire une stérilité complète et
irréversible. À Rennes, ses travaux
ont contribué au développement
d'un nouvel axe de recherche.
À Londres, Nathalie poursuit ses
travaux en post-doctorat à l'University
College London chez le professeur
Robin Weiss, sur le virus HIV,
avec tout ce que cela comporte en
termes de retombées pour le dépistage,
la prévention ou le traitement
du sida : "La tri-thérapie, qui parvient
à éliminer toute trace du virus
HIV dans k sang, n'a aucun effet
sur quelques organes dits "réservoirs",
comme le testicule, qui
conservent en latence les germes de
la maladie", explique-t-elle. Très
peu d'équipes au monde se sont
intéressées au testicule, malgré l'importance
de ses fonctions antagonistes
: il transmet les maladies,
mais aussi la vie ! Plus que jamais
passionnée de virologie, Nathalie
souhaite continuer à se consacrer à
la recherche. n H.T.
Références :
"The testicular antiviral defense
system", N. Dejucq et al., 1997, Journal
of Cell Biology, 139, 865-873.
"Expanded tropism of primary
HIV- I R5 strains to CD4+ T-cell
lines", N. Dejucq et al., 1999, Journal
of Virology, sous presse.
"Viruses, the male reproductive
tract and the semen", N. Dejucq and
B. Jégou, en préparation.
Nathalie Dejucq,
tél. 00 44 171 504 95 62,
mél n.dejucq@ucl.ac.uk
A A
1 ETSBO01, sous la
supervision de
Claude Férec, directeur
de l'établissement et de
sa thèse''', Virginie Rogier-Floch
tente de mieux comprendre le mécanisme
de vectorisation d'un gène au
niveau cellulaire. Sur les deux types
de vecteurs possibles, les virus ou les
molécules synthétiques ad hoc, elle a
choisi le second : "L'environnement
matériel nécessaire est moins lourd,
et nous évitons ainsi des problèmes
éventuels liés au potentiel oncogène
et infectieux des virus."
Le mécanisme
de transfection
Ces molécules de type "lipide
cationique", synthétisées en collaboration
avec des partenaires bretons",
véhiculent donc des brins d'ADN
fonctionnels. L'étude de leur efficacité
figure au centre du travail de la
thésarde, mené à l'ETSBO de 1994
à 98. "Il s'agit d'une structure formée
de deux chaînes lipidiques et
d'une partie chargée positivement,
qui est de nature ammonium quaternaire.
Cette structure compacte
le gène, tandis que la charge négative
de la membrane de la cellule
cible «attire» le complexe ainsi
formé. La partie grasse va se coller
à cette membrane et le complexe,
pénétrer dans la cellule par endocytose.
C'est une «transfection»."
Les arrière-arrièregrand-
mères...
Parallèlement aux recherches
menées sur la transfection des cellules
pulmonaires, le transfert de
gènes dans les cellules souches
Contact ►
Franck Zal, mention spéciale
L'hémoglobine des milieux extrêmes, source d'espoirs
pour l'environnement et la santé humaine
En 1992, dans les
couloirs de l'université
Paris VI, Franck
a Zal lit l'annonce rédigée
par André Toulmond, actuellement
directeur du Centre d'études
d'océanographie et de biologie
marine de Roscoff : "Recherchons
candidat ayant des notions de biologie
marine pour mission océanographique
sur les organismes des
sources hydrothermales océaniques
10 RÉSEAU 156 • JUIN 1999
profondes". Quatre ans plus tard,
intégré à l'unité de recherche
marine"' de Roscoff dans l'équipe
"Écophysiologie" dirigée par François
Lallier, Franck Zal soutient sa
thèse sur les hémoglobines de ces
organismes, capables de proliférer
dans des milieux riches en hydrogène
sulfuré, un poison pour la plupart
des organismes.
Dès cet instant, la Région Bretagne
manifeste son intérêt en
finançant le post-doctorat de Franck
Zal à l'université de Californie à
Santa Barbara. Récemment admissible
au CNRS, Franck Zal poursuivra
vraisemblablement sa carrière à
Roscoff. "Certains invertébrés
vivant près des sources hydrothermales
ont des hémoglobines
capables de fixer et de transporter
simultanément et réversiblement
l'oxygène et l'hydrogène sulfuré.
Nous étudions cette fonction pour
comprendre comment des milieux
très pollués peuvent être recolonisés
par ce type d'organismes."
Mais l'environnement n'est pas le
seul débouché de ces recherches.
En effet, "en raison de propriétés
fonctionnelles exceptionnelles, ces
hémoglobines intéressent également
k domaine médical en ce qui
concerne la fabrication d'hémoglobines
humaines de substitution."
Contact ► Virginie Rogier-Floch, tél. 02 98 44 50 64, mél virginie.floch@univ-brest.fr
1 Riftia pachyptila,
le ver géant des abysses.
DOSSIER
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
urs pour 11W111 1
L
A Claude Champaud,
président du Comité consultatif
régional de la recherche et du
développement technologique :
"Le choix de Vannes comme
lieu de cérémonie pour cette
année consacre l'Université de
Bretagne sud comme troisième
pôle universitaire breton."
Claude Champaud
hématopoïétiques constitue un
deuxième axe de recherche du
laboratoire. "Ces cellules sont les
arrière-arrière-grand-mères des
cellules du sang", illustre la chercheuse.
Pourquoi elles ? Parce qu'en
se divisant pour finir par donner
naissance à différents types de cellules
sanguines, elles vont transmettre
à leur descendance le gène
transfecté ! Un challenge qui rencontre
divers écueils. "Il faut
d'abord qu'il y ait dissociation du
complexe dans la cellule, et que le
véhicule (lipide cationique) laisse
son passager (le gène) le plus près
possible de la porte du noyau cellulaire.
De plus nous n'observons
qu'une expression transitoire du
gène transfecté. Cependant, nous
avons obtenu des résultats encourageants
sur modèle animal... Il
faut continuer !" n M.E.P.
'" Établissement de transfusion sanguine de Bretagne
occidentale (Brest). "' "Étude de nouveaux
vecteurs de synthèse de type lipide canonique pour
la transfection de cellules eucaryotes : application
aux cellules souches hématopoïétiques", soutenue
en décembre dernier à l'Université de Bretagne
occidentale (UB0). "' Équipes de chimie du professeur
Des Abbayes (Unité mixte de recherche CNRS
d l'Université de Bretagne occidentale) et du professeur
Plusquellec (École nationale supérieure de
chimie de Rennes).
Pour ce type de recherche, la station
de biologie marine de Roscoff
envisage d'acquérir un tout nouveau
modèle de spectromètre de masse,
qui permettra d'analyser toutes les
protéines avec une très grande précision.
Cette acquisition fera de ce
centre de biologie marine un pôle
d'excellence dans ce domaine en
Bretagne, qui possède d'ores et déjà
une renommée nationale et internationale.
n H.T.
A Imagerie par microscopie
électronique à transmission de
cellules hématopoïétiques.
Le lipide cationique pénètre dans
la cellule, avec invagination de la
membrane cellulaire.
~ilüi~i
Vacataire, encadrant la section
"transfert de gène" du laboratoire de
génétique moléculaire de l'ETSBO,
Virginie Rogier-Floch focalise ses
recherches actuelles sur l'étude du
mécanisme intime de la transfection,
le criblage de molécules actives et la
modification de leurs structures, leur
biodistribution, leur toxicité... Elle
n'assistera pas à la remise de son
prix : elle sera à Paris, passant le
concours de chargé de recherche
de l'Inserm. Peut-être un succès de
plus pour cette "tête chercheuse", de
35 ans, maman de 3 enfants, titulaire
de surcroît d'un doctorat de pharmacie
(Nantes - 1989), d'une spécialisation
en biologie médicale, ainsi
que d'un DEA (Biologie cellulaire et
moléculaire et sciences de la santé,
Rennes -1988) ! n
Référence : Zal, E (1999). Riftia
pachyptila le ver géant des abysses.
Comment un animal improbable
fait son pain quotidien d'un poison
mortel, l'hydrogène sulfuré : La
Recherche N° 317, Février 1999.
"' L'URM n°7, associant l'université Paris VI,
rifremer à Brest et le CNRS.
IMMEI Franck Zal, université d'Anvers,
tél. 00 32 3 820 23 02,
mél franczal@uia.ua.ac.be
Réseau : Cette année, les candidats
en sciences biologiques et
médicales sont les plus nombreuxe.
Comment l'expliquer ?
Claude Champaud : D'abord,
ces recherches englobent le secteur
agroalimentaire, qui est évidemment
très important dans la
région. Surtout, cela montre que
la recherche biologique et médicale
a réellement pris son essor
en Bretagne ces dernières années.
Pour la Région, c'est évidemment
une préoccupation majeure,
d'autant plus que la recherche
médicale permet d'intéresser
l'ensemble de la population à la
recherche. Demandez donc à
"l'homme de la rue" de dessiner
un chercheur : il représentera un
médecin...
Réseau : Les sciences humaines
et sociales sont de mieux en
mieux représentées dans la
région. Quelles sont les retombées
attendues?
C.C. : De plus en plus, les scientifiques
se posent des questions
sur les effets sociaux, politiques et
culturels de leurs recherches.
L'exemple des télécommunications
est révélateur : elles sont
sources de progrès, mais aussi
d'exclusion pour ceux qui, volontairement
ou non, n'en bénéficieront
pas. Comment faire en sorte
d'en laisser le moins possible sur
le bord de la route ? C'est ce que
l'on demande aux chercheurs en
sciences humaines et sociales :
aider à préserver les équilibres.
Un autre exemple : comment
faire face à la mondialisation, tout
en conservant les racines de notre
précieuse identité bretonne ?
Réseau : Cette année, la remise
des prix a lieu à Vannes sous
la présidence d'Yves Coppens.
Qu'est-ce qui a orienté ces
choix ?
C.C. : Yves Coppens est à la fois
un grand scientifique et une personnalité
très médiatique. Ses
découvertes ont dépassé le cadre
de la paléontologie : elles ont
permis de mieux comprendre
"l'accident historique" qu'est
l'homme. Yves Coppens est
d'ailleurs un peu breton, puisqu'il
a effectué une partie de ses études
à Vannes et à Rennes. Après Brest
et Rennes, le choix de Vannes
comme lieu de cérémonie permet
de consacrer l'Université de Bretagne
sud comme troisième pôle
universitaire breton. •
Propos recueillis par B.R.
"' 30 dossiers ont été reçus, soit un tiers de plus
que dans les autres catégories.
Intéresser tous
les Bretons
à la recherche
Les prix Bretagne jeune chercheur en sont à leur quatrième
édition. C'est l'occasion de faire le point sur les orientations
actuelles, avec Claude Champaud, président du Comité
consultatif régional de la recherche et du développement
technologique (CCRRDT) et instigateur de ces prix.
RÉSEAU 156 • JUIN 1999 11
Gaelle Guéguen-Hallouët,
tél. 02 98 01 70 78,
mél Gaelle.Gueguen@univ-brest.fr
Contact ►
ik DOSSIER sciences .humaines..et.soclales
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
Olivier David,
mention spéciale
Garderies, crèches...
et aménagement du
territoire
Gaëlle Delignon, lauréate
Rendre concret
un imaginaire
balnéaire...
Recenser, analyser, puis établir une typologie des villas
balnéaires de la commune de Saint-Malo, tel est l'impressionnant
travail auquel s'est consacré Gaélle Delignon pendant
près de quatre années. Cette étude réalisée sous la direction
de Jean-Yves Andrieux, professeur en histoire de l'art à l'université
Rennes 2"), contribuera sans doute à une reconnaissance
de ce patrimoine architectural mal connu et souvent
non protégé.
Aider
au rééquili- Abrage territorial,
c'est bien la mission
que s'est fixée Olivier
David, en travaillant sur la politique
d'accueil de la petite enfance en
Ille-et-Vilaine. Une thèse qu'il a
menée de 1992 à 1996, au sein du
laboratoire Group (Groupe de
recherche sur l'Ouest urbain et périurbain)
de l'université Rennes 2.
"L'étude des structures d'accueil
m'a permis de mettre en évidence
les inégalités sur le territoire",
résume-t-il. "Par exemple, l'offre
en milieu urbain est grande, mais
disparate. En milieu rural, bien
souvent, ce sont des associations
parentales qui organisent ellesmêmes
des haltes-garderies."
Les travaux d'Olivier David ont
évidemment suscité l'intérêt de la
caisse d'allocations familiales et du
Conseil général d'Ille-et-Vilaine,
partenaires attentifs au développement
des structures d'accueil. "Les
collectivités doivent prendre en
compte les besoins réels, et ancrer
leur politique au niveau local",
reprend Olivier. "En matière
d'aménagement du territoire, il ne
faut plus chercher l'égalité au sens
strict mais l'équité : non pas
donner des subventions à tout le
monde, mais donner en fonction
des besoins du territoire."
Aujourd'hui, Olivier est enseignant-
chercheur en géographie à
l'université Rennes 2. Une fois les
données réactualisées, ses travaux tt
de thèse devraient paraître aux
Presses universitaires rennaises à la
fin de l'année. Il entend bien poursuivre
ses recherches sur l'ensemble
de la région bretonne et
même au niveau européen. "J'aimerais
comparer les modes de
prise en charge des petits enfants
dans différents pays, comme l'Italie,
l'Espagne, le Royaume-Uni...",
raconte-t-il. "Grâce au prix, j'envisage
d'aller en mission d'étude
en Suède, un pays très avancé
pour ce qui concerne l'accueil des
enfants." n B.R.
IrIZMCI Olivier David,
tél. 02 99 14 18 50,
mél olivier.david@uhb.fr
Urbanisme et architecture
balnéaires
de Saint-Malo-Paramé
(1840-1940) : l'invention
d'un site", tel est le titre de la
thèse soutenue en avril 1998 par
Gaëlle Delignon, lauréate du prix
Bretagne jeune chercheur, section
sciences humaines et sociales
1999'2'.
Un parcours atypique
Notre jeune chercheuse a suivi un
parcours pluridisciplinaire, mais, dès
le début de ses études universitaires,
la ville de Saint-Malo l'attirait, "tout
simplement parce que j'y suis née",
précise-t-elle. En effet, bien que sa
thèse se situe dans le domaine de
l'histoire de l'art, Gaëlle Delignon a
suivi une formation en géographie,
aménagement du territoire durant
cinq années. "Cependant, j'ai toujours
manifesté un grand intérêt
pour l'architecture." De ce fait, en
s'inscrivant en DEA d'histoire de
l'art, Gaëlle pense avant tout acquérir
des connaissances sur un
domaine qu'elle affectionne, et tisser
des liens professionnels avec des
organismes chargés du patrimoine.
"En fin de DEA, je ne pensais pas
poursuivre en thèse. La recherche
me semblait trop éloignée d'une
certaine réalité, mais comme on est
venu me chercher, il m'a été impossible
de refuser !" En effet, Jean-
Yves Andrieux a confiance en son
étudiante et en son sujet. H lui trouve
donc un financement lui permettant
de poursuivre son travail. Le but, à
Gaëlle Guéguen-Hallouët, mention spéciale
Pour une politique communautaire du service public
Chez nos voisins
européens, de
nombreux modes de
gestion des activités
d'intérêt général ont cours. Jusqu'au
début des années 90, l'Europe
a été celle du grand marché.
Ces activités d'intérêt général (au
nombre desquelles les transports)
sont restées en marge... Gaëlle Guéguen-
Hallouët s'est penchée sur la
question des ports.
"Le traité de Rome prévoyait différentes
politiques, dont la politique
agricole commune et les
12 RÉSEAU 156 • JUIN 1999
transports. La seconde est restée
inexistante jusqu'aux années 80.
Je me suis intéressée au problème
spécifique des zones portuaires et
de leurs différents statuts, au
regard de leur mission de service
public. Si leur activité est globalement
d'intérêt général, les composantes
vont de l'acteur privé
(consignataire, transitaire...) au
public (pilotage, lamanage...), en
passant par des activités au statut
mal défini, comme celui des dockers.
Ces constatations m'ont
menée à une réflexion sur le service
public : dans les autres pays
d'Europe, on s'intéresse moins à
l'organisation, qu'à la mission
d'intérêt général, et peu importe
qui l'assume", résume la Brestoise.
Tombée dans le droit
communautaire
Gaëlle Guéguen-Hallouët a soutenu
sa thèse' à l'UBO, en janvier
dernier, sous la direction de Didier
Le Morvan, directeur du Centre de
droit et d'économie de la mer. Elle
se dit "étonnée de ce prix, mais
contente : je suis tombée dans le
droit communautaire dès la
licence !" Qualifiée comme maître
de conférences, elle attend désormais
un heureux événement pour
juillet, et un poste, de préférence à
Brest. n M.E.P.
"' "L'application du droit communautaire aux
ports maritimes. Contribution à l'étude du régime
juridique communautaire des activités d'intérêt
généra'.
4 Ker Jane : villa de
type paraméenne,
dont l'architecture
a été repérée dans
des stations
balnéaires autres
que Saint-Malo.
DOSSIER
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
A Valérie Janvier, mention spéciale en sciences humaines
et sociales, est aujourd'hui à la recherche d'un poste de
maître de conférences. Parallèlement, elle cherche à créer
une structure permanente pour faciliter l'insertion des
jeunes docteurs, qui impliquerait un accompagnement
individuel et l'animation d'une bourse de l'emploi.
La cuvée 1998
témoigne...
Que sont devenus les jeunes chercheurs primés en
1998 ? Un an après, nous les avons interrogés pour
savoir ce que le prix leur a apporté.
travers un inventaire exhaustif et
raisonné des édifices balnéaires, est
d'apprendre à mieux connaître ce
que sont les sites de bains bretons de
Saint-Malo, Saint-Servan, Paramé et
Rothéneuf.
Un sujet novateur
"L'inventaire lourd des 2 000
édifices et une certaine solitude ont
été les principales difficultés rencontrées
au cours de ma thèse",
souligne Gaëlle. "En effet, si
aujourd'hui, une quarantaine de
personnes, en France, s'intéresse à
l'architecture balnéaire, lorsque
j'ai commencé ma recherche en
1993, j'étais pionnière dans le
domaine. Bernard Toulier, conservateur
au ministère de la Culture et
toute l'équipe du service de l'inventaire
Bretagne (Drac) m'ont beaucoup
aidée, tant par leur savoir que
par les moyens mis à ma disposition."
De plus, ce sujet novateur a
permis de tisser des liens durables
entre l'université Rennes 2 et le
ministère de la Culture. Ainsi,
d'autres étudiants poursuivent des
A Sur la chaussée du sillon
à Saint-Malo, maisons de
villégiature construites dans
les années 1870-1880.
recherches sur d'autres stations
balnéaires.
Un chercheur engagé
Gaëlle Delignon travaille actuellement
à la Drac Bretagne, où elle
coécrit un ouvrage sur l'architecture
balnéaire de Cancale au cap Fréhel.
De plus, au service inventaire de la
Drac des pays de la Loire, elle travaille
sur le littoral vendéen et plus
particulièrement sur la ville des
Sables-d'Olonne. "J'ai toujours
voulu donner un aspect appliqué à
ma recherche", commente Gaëlle.
Ainsi, son étude de fourmi sur la
commune de Saint-Malo devrait
bientôt être transmise à la municipalité
sous une forme utilisable par les
techniciens de la ville. Le souhait le
plus cher de Gaëlle est que sa thèse
contribue à la sauvegarde de tout ce
patrimoine architectural balnéaire,
qui est grandement menacé de destruction
par les promoteurs immobiliers.
En effet, si, en 1995, la
commune de Dinard, a adopté la loi
de 1983, en déclarant Dinard
ZPPAUPI", Saint-Malo n'a pas suivi
le modèle de sa voisine. "J'espère
que mon travail et ce prix oeuvreront
à la reconnaissance de ce
patrimoine local et à sa protection",
conclut Gaëlle. n S.LG.
tl1 UMR CNRS 22, Arts de l'Ouest. "' La thèse de
Gaëlle Delignon sera publiée en septembre prochain
aux Presses universitaires de Rennes. "' Zone
de protection du patrimoine architectural, urbain et
paysager.
Contact ► Gaëlle Delignon,
tél. 02 41 20 00 05.
Personne n'irait prétendre
qu'un prix Bretagne jeune
chercheur ouvre toutes les
portes. Toutefois, il est légitime
de se demander si ce prix a aidé
les lauréats dans leur carrière.
Difficile de répondre avec
certitude. "J'ai été reçu au
concours de chargé de
recherche à l'Inserm en mai
1998, c'est-à-dire après le
prix", raconte Fabrice Wendling,
lauréat dans la "catégorie
structures et propriétés de la
matière". "Peut-être cela a-t-il
eu une influence..." Quoiqu'il
en soit, c'est un atout supplémentaire
que l'on n'hésite pas
à indiquer sur son curriculum
vitae. "Je le mentionne systématiquement
pour les candidatures
dans la région",
déclare Valérie Janvier, mention
spéciale en sciences
humaines et sociales.
"Une fierté"
Tous n'attendent pas forcément
des retombées professionnelles.
En effet, finalement, les lauréats
sont lucides : le prix Bretagne
jeune chercheur, c'est
avant tout une reconnaissance
et un encouragement. "Ce prix
reste une fierté ; j'en garde un
très bon souvenir", poursuit
Valérie Janvier. Le sentiment
est le même pour ceux qui
avaient déjà trouvé un poste de
recherche. "C'est l'aboutissement
de mes travaux de thèse",
résume Jean-François Cadiou,
mention spéciale dans la catégorie
"structures et propriétés
de la matière". "J'espère que
cette opération va continuer",
renchérit Marie-Pierre Audrézet,
mention spéciale dans la
catégorie "sciences biologiques
et médicales". "Être reconnu,
montrer au niveau local et
régional les travaux que l'on
mène : c'est très motivant pour
les jeunes chercheurs." D'autant
qu'il y a assez peu d'occasions
pour eux d'être mis en
valeur et de pouvoir communiquer
sur leurs travaux ! Jean-
François Cadiou retient un
autre aspect : "Ces prix démontrent
que la Région soutient la
recherche bretonne et que ses
chercheurs n'ont pas forcément
besoin de s'exiler..."
Après le prix
Grâce au prix, Sophie Billaud-
Duhem, lauréate dans la caté-
Suite page 15
RÉSEAU 156 • JUIN 1999 13
qDOSSIER Strudkulres..et..p1ropr.iéééS..de.la..matière
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
Marc Brunel,
mention spéciale
Télécommunications
optiques : un nouveau
pas en avant grâce
aux lasers bifréquences
Rachel Auzély-Velty, lauréate
Des bactéries primi
des biotechnologies
des liposomes
En l'absence de Marc
Brunel, en congrès
aux États-Unis, son
ôlibi.. directeur de thèse
Albert Le Floc'h"', a la lourde
charge d'expliquer ce que sont les
lasers "bifréquences", sujet de la
thèse de Marc. `Les lasers ne comportent
généralement qu'un seul
faisceau, se propageant entre deux
miroirs parallèles. La nouvelle
génération de lasers à plusieurs
axes de propagation permet non
seulement d'émettre ensemble plusieurs
ondes de fréquences différentes,
mais aussi d'atteindre des
battements très élevés : de l'ordre
du Téraherz, soit mille milliards de
Herz."
Récemment, la RATP s'est manifestée
pour étudier la possibilité
d'installer, le long des voies du
métro, un câble optique pour véhiculer
ce laser bifréquence et permettre
ainsi à ses usagers d'utiliser
leur téléphone portable pendant
les trajets. Autre application : les
"lidars", sortes de radars très sensibles,
capables de détecter la présence
de molécules gazeuses dans
l'atmosphère. Enfin, des applications
se dessinent dans les réseaux
locaux d'entreprise et, dans un futur
proche, les lasers bifréquences
pourraient permettre aux automobilistes
de détecter les obstacles sur
les routes.
Aujourd'hui maître de conférences,
Marc Brunel est donc bien à
sa place dans ce laboratoire aux
vastes projets : ouverture prochainement
d'un centre "laser et application
à la chimie", création d'un
pôle de compétences "Optique et
télécoms", en lien avec les entreprises
de la technopole de Rennes
Atalante... n H.T.
"' UMR 6627 CNRS-Université Rennes I
"Palms" : Physique des atomes, lasers, molécules
et surfaces.
Marc Brunel,
tél. 02 99 28 61 94.
Compagnons indispensables
des organismes
peuplant le fond
des océans aux abords
des sources hydrothermales, les
archaébactéries ont la particularité
de proliférer dans des conditions
extrêmes de température, pression,
acidité, salinité. Elles doivent cette
vitalité exceptionnelle à la structure
de leur membrane, composée d'une
monocouche de glycolipides à
deux têtes : une partie hydrophobe
(incompatible avec l'eau) constituée
de chaînes hydrocarbonées et isolée
du milieu aqueux extérieur par les
têtes glucidiques hydrophiles (qui
attirent l'eau). Cette structure monocouche
est bien plus stable que la
structure bicouche des membranes
des autres organismes. Les glycolipides
des membranes des archaébactéries
représentent une nouvelle
famille de lipides aux propriétés
exceptionnelles.
La chimie, une
discipline en pleine
mutation
Fortement encouragée par son
directeur de thèse, le professeur
Daniel Plusquellec à l'Ecole nationale
supérieure de chimie de Rennes
(ENSCR), Rachel Auzély-Velty a pu
mettre en oeuvre des méthodes originales,
comme l'utilisation de la
RMN (voir encadré), pour explorer
les propriétés des glycolipides. "Ces
molécules vont permettre de fabriquer
un nouveau type de liposome,
sorte de sphère creuse capable de
transporter un principe actif, jusqu'au
lieu où la sphère doit libérer
Découvertes au fond des océans en 1977, les archaébactéries"'
n'ont pas fini de nous étonner. Étudiées de plus en plus finement
grâce à l'évolution des techniques d'investigation, elles
ouvrent de nouveaux domaines d'application en biotechnologies,
cosmétique, pharmacie, ou même dans le secteur agroalimentaire.
C'est en les étudiant à l'École de chimie de Rennes
que Rachel Auzély-Velty a pu contribuer à ouvrir de nouvelles
voies en chimie.
Contact ►
Eric Marchand, mention spéciale
Mieux percevoir pour mieux agir...
cCtratégies de perception
par vision
active pour la reconstruction
et l'exploration
de scènes statiques", tel est le sujet
auquel s'est attelé durant trois
années, Éric Marchand, à l'Irisa").
Avant tout, quelques précisions de
vocabulaire ! En informatique, le mot
scène doit être compris comme environnement,
quant à vision active, on
peut le traduire par l'expression "de
la manière la plus intelligente". En
d'autres termes, cela consiste à
14 RÉSEAU 156 • JUIN 1999
rechercher des méthodes et algorithmes
permettant de concevoir des
reconstructions d'espaces, à partir
d'un système de vision robotique.
Applications et contrats avec
des industriels n'ont pas encore
été développés sur ce sujet mais,
comme le souligne François Chaumette,
chercheur Inriat2' à l'Irisa et
directeur de thèse d'Eric Marchand,
"Il faut souvent attendre au
moins cinq années, pour que nos
recherches soient intégrées dans le
milieu industriel, or Éric Marchand
a soutenu sa thèse en juin 1996".
Cependant, les applications possibles
se situent dans le domaine de
la métrologie 3D, c'est-à-dire la
science des mesures, et plus précisément
dans la fabrication, le contrôle
et le dimensionnement de certaines
pièces par des machines robotisées.
Depuis 1997, et après une année
de post-doctorat à l'université de
Yale aux États-Unis, Éric Marchand
est chargé de recherche furia à l'Irisa.
Parcours sans faille donc, pour ce
Rennais qui a suivi l'intégralité de
ses études à l'université Rennes 1.
Ses recherches actuelles s'intègrent
dans le cadre du projet nommé Vista,
Vision Spatio-Temporelle et Active,
dans la continuité de son travail de
thèse. Cependant, il s'intéresse maintenant
à des scènes plus complexes,
comportant notamment des objets en
mouvement. n S.LG.
i' Irisa : Institut de recherche en informatique et
systèmes aléatoires."' Inria : Institut national de
recherche en informatique et en automatique.
Éric Marchand,
tél. 02 99 84 74 27, mél Eric.Marchand©irisa.fr
Contact '
Rachel Auzély-Velty,
tél. 01 69 08 32 70,
mél vehy@scm.saclay.cea.fr
Contact ►
Le jury du Prix Bretagne
jeune chercheur, édition 1999
De gauche à droite : Paul Nival, biologiste marin à l'université
Pierre et Marie Curie - Paris VI, Léon Dabin, professeur émérite
à la faculté de droit de l'université de Liège (Belgique),
Jean Dhombres, professeur d'histoire des sciences et techniques
à Nantes, Claude Champaud, président du CCRRDT (Comité
consultatif régional de la recherche et du développement
technologique) et président du jury, Anne Guillou, sociologue
à l'Université de Bretagne occidentale, Serge Mabeau, directeur
de Bretagne biotechnologies végétales, Jacques Berthelot,
conseiller régional et vice-président du CCRRDT, Michel Morin,
conseiller régional et responsable qualité à l'Agence française
de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), Jean-Pierre Verjus,
directeur de l'unité de recherche Inria Rhône-Alpes, Guy
Baudelle, géographe à l'université Rennes 2, Michel Samson,
généticien au Groupe d'étude de la reproduction chez le mâle
(Germ), Gérard Jugie, directeur de l'Institut français de recherche
et de technologies polaires (IFRTP), Gérard Rio, directeur du
laboratoire de génie mécanique et des matériaux à l'Université
de Bretagne sud, Paul Mathis, directeur de recherche au
Commissariat à l'énergie atomique.
Sur cette photo manque Jacques Joussot-Dubien, physicochimiste
à l'université de Bordeaux 1.
Le mois prochain dans Réseau : Le tourisme scientifique
DOSSIER
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
Lives au service
: la chimie
Suite de la page 13
gorie "sciences humaines et
sociales", a fait publier sa thèse
sur les charpentes sculptées des
églises bretonnes. "C'est vraiment
un atout", témoignet-
elle. `La preuve, c'est qu'on
m'en parle encore : en voyant
mon livre, «Le Rennais» m'a
contactée pour publier un
article à ce sujet." Fabrice
Wendling avait quant à lui
choisi d'effectuer un voyage
d'études à l'étranger : "Je suis
allé aux États-Unis où j'ai pu
visiter des laboratoires, présenter
mes travaux... Cela m'a
vraiment beaucoup apporté."
"Persévérer !"
Une récompense de ce genre
est forcément la bienvenue,
d'autant plus que le jeune docteur
est souvent dans le doute.
"J'ai passé trois ans sur un
siège éjectable", raconte Marie-
Pierre Audrézet. "Et c'est vrai
qu'on finit par se poser des
questions." Aujourd'hui, elle
est ingénieur de recherche
au CHR de Brest. De ces
moments difficiles, les jeunes
docteurs ont tiré une leçon
simple : il faut persévérer ! n
B.R.
A Phase cristalline liquide en colonnes, formée par les glycolipides
modèles (microscope polarisant X 100).
Pour en savoir plus sur les lauréats 1998,
voir aussi Réseau 111°141.
son précieux contenu...". Les liposomes,
sorte de vecteurs passifs, sont
utilisés dans l'industrie pharmaceutique
(pour retarder ou étaler dans le
temps la diffusion d'un principe
actif), en cosmétique (pour améliorer
la pénétration du soin dans l'épiderme)
et même dans l'industrie
agroalimentaire (libération progressive
des engrais dans le sol, par
exemple). "En pharmacie, la stérilisation
des liposomes va enfin devenir
possible, grâce à ces nouveaux
lipides qui ne craignent pas la chaleur",
se réjouit Rachel, qui apprécie
beaucoup l'intérêt que suscitent ses
travaux auprès des industriels.
Copier la nature
Mais au cours de ce travail de
caractérisation, il est apparu très difficile
de purifier l'un ou l'autre de ces
glycolipides, qui n'existent à l'état
naturel que sous forme de mélanges
complexes. Rachel a donc développé
de nouvelles méthodes pour synthétiser
des molécules analogues à ces
glycolipides membranaires.
Après sa thèse soutenue en
octobre 1997, Rachel a rejoint les
laboratoires de recherche du CEA'2
à Saclay, pour étudier d'autres molécules
qui intéressent l'industrie
pharmaceutique et cosmétique : les
cyclodextrines.
"Ce sont des sucres (oligosaccharides)
capables de former des
Le coeur de la matière
au service de la chimie
Le noyau de nombreux
atomes se
comporte comme
un micro-aimant,
représenté ici par
la flèche bleue.
Placé dans un champ magnétique
intense (BO) il s'oriente et l'aimantation
créée est détectable. A l'image du
système solaire, ce micro-aimant va
tourner autour de BO. L'intensité et la
fréquence de cette rotation sont les
indicateurs de base de la RMN (Résonance
magnétique nucléaire) et sont le
reflet de l'environnement de l'atome.
Cette analyse permet de remonter à la
structure moléculaire et en particulier
aux interactions entre molécules.
sortes de cages, dans lesquelles
peuvent être piégés des principes
actifs par nature insolubles dans
l'eau." Après son post-doctorat,
Rachel compte bien postuler pour
entrer au CNRS, confiante dans le
développement de nouveaux axes
de recherche en prolongement de
ses travaux actuels... n H.T.
"' Ou archéobactéries : Bactéries d'origine très
ancienne, vivant dans des milieux hostiles d la plupart
des autres organismes. "' Commissariat d
l'énergie atomique.
RÉSEAU 156 • JUIN 1999 15
o L'ESPACE
DES
SCIENCES
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I. I,. n1 An ,c u
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> une exposition & des animations
> Espace des sciences
> Centre Colombia
> Rennes
> cb 3 mai 14 août 1999
Les problèmes de l'élevage porcin
En élevage porcin intensif, les bêtes sont sujettes à des troubles digestifs :
problèmes d'assimilation, diarrhées, constipation (chez la truie). "Les
agriculteurs désirent aussi plus de performances dans l'élevage :
fécondité, baisse de la mortalité des porcelets et des problèmes dus
à l'engraissement ou à la posture. Pour la truie, par exemple, nous
proposons des compléments destinés à renforcer les muscles et les
cartilages : ces bêtes souffrent souvent de problèmes d'aplomb dans la
case qu'elles occupent", illustre Gaëlle Douguet. n
LA VIE DES ENTREPRISES •
Florane
L'alimentation animale améliorée
Les conditions de l'élevage
moderne soumettent souvent
le cheptel à des déficits,
digestifs entre autres. Si ce
n'est pas leur destination
première, certains traitements
antibiotiques peuvent
améliorer la croissance des
animaux. Mais la réglementation,
autant que les
demandes des consommateurs,
s'y oppose de plus en
plus. À Quimper, Florane propose
aux éleveurs des compléments
destinés à pallier
les carences de l'alimentation
du cheptel.
Florane comme "flore" et "animale",
le décor est planté ! Il
s'agit de répondre aux besoins alimentaires
du cheptel porcin (75 %
de la "clientèle"), mais aussi de la
volaille et des lapins... "Les produits
que nous développons sont à
base d'oligo-éléments, vitamines,
enzymes, acides aminés, acides
gras essentiels (développés naturellement)
et probiotiques. Ces derniers
sont des ferments vivants
présents naturellement dans l'intestin
où ils produisent de l'acide
lactique. Ils permettent une
meilleure assimilation des aliments
et évitent l'installation
d'une flore pathogène, qui s'y
dévelopje lorsque le pH est plus
élevez". A titre préventif, ils évitent
donc les antibiotiques, qui sont
eux-mêmes susceptibles de détériorer
cette flore intestinale", explique
Gaëlle Douguet, responsable
Recherche et développement de la
société. "Il y a 10 ans, on en entendait
à peine parler, mais avec l'apparition
d'antibio-résistances, la
législation devient de plus en plus
sévère et limite ou interdit l'emploi
de certains antibiotiques, qui sont
utilisés comme facteurs de croissance.
Et les probiotiques ont une
efficacité quasi équivalente."
Formulation
"made in" Quimper
Si les éléments de base servant à
fabriquer la gamme Florane (une
vingtaine de produits) proviennent
de diverses sources (France,
Europe, États-Unis...), la formulation
finale se fait à Quimper, à la
pépinière de Créac'h Gwen. "Le
dossier de mise sur le marché
d'une souche de probiotiques est
une procédure qui peut coûter jusqu'à
30 MF I", indique Gaëlle
Douguet, "Elle n'est accessible
qu'à de grands groupes industriels..."
Florane débute en 1995, fondée
par Christian Hémon, qui bénéficiait
alors d'une dizaine d'années d'expérience
dans l'alimentation animale
supplémentée. Il commence
par commercialiser des produits à
façon : "En fait, trois produits provenant
du négoce et deux de ma
conception, à base de céréales. Ces
produits étaient destinés uniquement
à l'alimentation porcine à
l'origine... Mais la crise m'a amené
à diversifier l'activité", précise-t-il.
Un marché
en expansion
"Le principe est d'introduire des
éléments spécifiques dont l'efficacité
est scientif iquement prouvée.
Ces compléments sont adaptés à
chaque phase critique de l'élevage.
Pour les porcins par exemple, ce
sont la mise bas, le sevrage et l'engraissement..
Les produits de complément
se présentent sous forme
de poudres ou de liquides et sont
introduits dans l'alimentation par
mélange avec la soupe ou l'eau distribuée",
décrit Gaëlle Douguet. Un
élevage comptant 200 truies
consommera de 200 à 4001 de compléments
alimentaires en un mois.
"Sur les quelque 1500 exploitations
porcines dans notre département,
nous comptons 350 clients.
Nous pensons pouvoir encore
étendre cette clientèle vers les
départements limitrophes et la
C'est dans ces locaux que
l'équipe de Florane mélange les
compléments alimentaires.
Loire-Atlantique. Quant aux
grands groupes de l'alimentation
animale, ils s'intéressent à la supplémentation,
mais sans en faire
leur spécialité, l'aliment complet
étant un créneau à part.. Et puis il
y a aussi l'aspect contact avec les
éleveurs : nous sommes à l'écoute
de leurs besoins", souligne Christian
Hémon. La société a réalisé un
chiffre d'affaires d'un million de
francs en 1998 et se développe
actuellement grâce au recrutement
d'un premier ingénieur commercial
(un second recrutement est déjà
envisagé). D'ici fm 1999, de nouveaux
ateliers permettront de fabriquer
plus à l'aise les 10 à 18 tonnes
mensuelles de suppléments alimentaires
vendus. n M.E.P.
Les probiotiques
"Les micro-organismes utilisés
sont essentiellement des bactéries
(appartenant à des genres
différents comme Lactobacillus,
Enterococcus, Pediococcus,
Bacillus) et des champignons
microscopiques (comme des
levures appartenant au genre
Saccharomyces). Certains sont
présents habituellement dans le
tube digestif, comme les Lactobacillus
et les Enterococcus,
tandis que d'autres, comme les
Pediococcus, les Bacillus et les
Saccharomyces, n'en sont pas
des hôtes habituels...", explique
Jean-François Guillot dans Les
Cahiers/Agricultures de janvierfévrier
1998. n
"' Potentiel hydrogène : nombre caractérisant l'acidité
d'un milieu. Plus le pH est élevé, moins le
milieu est acide.
Contacts •
Christian Hémon, Gaëlle Douguet,
tél. 02 98 82 64 69.
RÉSEAU 156 • JUIN 1999 O
BRÈVES
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
À lire
Les pêches côtières
bretonnes
au 19e siècle
"D'une rive
l'autre"
Edité en commun par les comités
régionaux de tourisme de
Bretagne et des Pays de la
Loire, ce guide pratique recense
74 sites traversés par un canal
ou une rivière. Cette publication
entre dans le nouveau programme
de mise en valeur des
voies navigables des deux
régions, riches à elles deux de
900 km de rivières et canaux.
Rens. : Conseil régional de Bretagne,
Catherine Mallevaes,
tél. 02 99 27 13 56 ;
Conseil régional des Pays de la Loire,
Jean-Louis Lavigne,
tél. 02 40 41 40 63.
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
Huîtres et
sardines,
telles sont les
productions
qui dominent
l'économie
halieutique
bretonne au
début du 19e
siècle. Mais, curieusement, les
pêches connaissent une crise
après 1815. Un réchauffement
climatique brutal provoque une
crise écologique grave. La Bretagne
rassemble alors plus du
tiers des pêcheurs côtiers français,
mais ne produit pas le
quart du revenu des pêches
côtières nationales. Cet ouvrage
a une résonance actuelle, car il
ne traite pas seulement de l'histoire
des pêches, mais aussi de
l'écologie.
Les pêches côtières de la baie du Mont-
Saint-Michel à la baie de Bourgneuf au
début du XIX° siècle, Denis Binet, 180 E.
Éditions Ifremer, tel. 02 98 22 40 13,
mél editions@ifremer.fr
Les pèches côtières de la
bee du Mont Saint-Miche!
Ala baie de eourgneul
au ut siècle
Du côté des
entreprises
Adria/De Quimper
Toulouse
Quimper : L'Association
pour le développement
de la recherche appliquée aux
industries agroalimentaires (Adria)
est un véritable pôle de compétences
dans le domaine de la production alimentaire.
Son département "sciences
de la consommation" a déjà créé une
antenne à Reims, et s'apprête à en
ouvrir une autre à Toulouse. But :
intégrer dans l'éventail des compétences
de l'institut breton toute la
gamme des habitudes alimentaires
proprement méridionales.
Rens. : Anne Piclet, tél. 02 98 10 18 18.
Atlantide :
15 ans déjà !
Brest : Créée en 1984,
la société brestoise
Atlantide a fêté ses 15 ans, avec un
chiffre d'affaires de 28 MF en 1998
et un objectif de croissance de 30%,
cette année. Avec 76 salariés actuellement,
elle est en passe d'en compter
100 d'ici fin 99. Spécialisée dans
l'étude et le développement informatique,
l'expertise, la veille technologique
et l'assistance, la société
intervient dans deux grands pôles de
compétence : les sciences et techniques
de la mer et les nouvelles
technologies de l'information et de la
communication. Fortement impliquée
au niveau local dans des actions
de partenariat pédagogique, comme
le jumelage avec un établissement
scolaire ou la mise sur pied d'un
réseau d'aide au travail pour les
élèves, Atlantide revendique l'appellation
"d'entreprise citoyenne".
Rens. : Tél. 02 98 05 43 21,
mél atlantide-brest@ago.fr
HermesNet
Technologies s'installe
Anticipa
Lannion (22) : La société
HermesNet Technologies,
en cours de création, a décidé
d'implanter son siège social et son
site de production à Lannion. Celuici
sera opérationnel à partir du 1°°
septembre prochain. Sur trois ans, la
société prévoit de créer une centaine
d'emplois. Son ambition : devenir un
acteur majeur sur le marché du commerce
électronique et des services
multimédias associés (sécurité,
hébergement, gestion de transactions
financières en ligne...).
Rens. : Jean-Claude Fontanive,
Philippe Jouglard, tél. 03 44 39 02 30.
Aviation légère :
Un prototype vole au
diesel !
Brest : Paul Lucas, architecte naval et
Serge Pennec, ingénieur à l'Ifremer,
avaient déjà construit il y a quelques
années le Navion, un aéronef léger
à effet de sol. Ils ont aujourd'hui
élaboré un avion léger turbo-diesel,
construit autour d'un petit moteur
d'Opel Corsa. Légèreté et puissance
sont au rendez-vous, le prix du
carburant consommé est réduit à
moins de 20 ou 30 F/heure, au lieu de
dépasser allègrement les 100 F sur
les avions actuels.
Rens. : Paul Lucas, fax 02 98 44 06 49,
mél p.lucas@france-mail.com
Biotechnologies et
pharmacie :
Une entreprise de
pointe à Brest ?
Les promoteurs de Summum.
Brest : Le Technopôle Brest-Iroise
(TBI) a annoncé le mois dernier l'implantation
sur son site d'une société
spécialisée dans l'assurance qualité
de produits issus de l'industrie biotechnologique
et pharmaceutique.
"Il est facile de contrôler un comprimé
d'aspirine qui ne contient
qu'un seul produit de synthèse",
illustre le Dr Jean Dessertenne, l'un
des promoteurs de Summum, la
future société. "Mais dans les biotechnologies,
on travaille avec des
produits issus du vivant, dont certains
résidus peuvent être nocifs.
Aussi nous proposerons un service
d'audit, de conseil, de formation,
mais aussi tout ce qui concerne la
biosécurité." L'investissement prévu
devrait atteindre les 40 millions de
francs, avec plus de 100 emplois
dans 7 ans.
Rens. : Ronan Stéphan,
tél. 02 98 05 03 48,
mél ronan.stephan@tech-brest-iroise.fr
web: www.tech-brest-iroise.fr
Du côté des
laboratoires
Une convention Cifre
à Rennes 2
Rennes : Le 10 mai dernier,
l'université Rennes 2 et la
direction des polycliniques
rennaises ont signé une convention
industrielle de formation par la
recherche (Cifre). Ces conventions,
liant une entreprise, un laboratoire et
un jeune diplômé, permettent à des
étudiants en troisième cycle de rédiger
une thèse en coopération avec le
monde industriel. Ainsi, Anne-Claire
Gaillot, étudiante à Rennes 2, va entamer
ses travaux de recherche avec les
polycliniques rennaises sur l'amélioration
de la qualité de vie de patients
en séjour postopératoire.
Rens. : Bureau des formations doctorales de
Rennes 2, tél. 02 99 14 11 33.
Les 30 ans de l'Arsoe
de Bretagne
Traçabilité et sécurité
alimentaire sont plus
que jamais des priorités : aujourd'hui,
le consommateur veut savoir ce qu'il
a dans son assiette. Grâce à l'Arsoe de
Bretagne (Association régionale de
services aux organismes d'élevage),
chaque animal est suivi à la trace de la
naissance à l'abattoir. Depuis sa création
en 1969, l'Arsoe s'est spécialisée
dans le traitement et l'hébergement
des bases de données d'élevage.
Aujourd'hui, l'association emploie 60
informaticiens et gère 22 % du cheptel
bovin laitier français et 80 % du
volume porcin abattu en France.
Reins.: Chantal Jolivet, tél. 02 99 79 60 89.
http://www.arsoe-Bretagne.com
mélarsinoe@arsoe-Bretagne.com
Olympiades de la
chimie : Un Brestois au
national
Benxi Quiniou
est élève de terminale
au lycée Sainte-Anne,
à Brest.
Brest : Les Olympiades de la chimie
repèrent dans toute la France les plus
brillants éléments des classes de terminale
scientifique. Des épreuves au
niveau régional sélectionnent 2 lauréats
dans chaque académie. En Bretagne,
c'est un élève du lycée
Sainte-Anne de Brest qui est arrivé
premier de la sélection. "Une première
épreuve de 5 travaux pratiques
Atlantide
i
Mücipa
RENNES2
UNIVEASITE
ARk5i41,11
z
Du côté
d'Internet
Un nouveau web
à Rennes
Air—ouest. Regroupant
par rubriques
un grand nombre de sites rennais
(art et culture mais aussi santé et
sciences...), Air-ouest permet aux
petites entreprises de se présenter
sur le web en assurant conception
graphique, numérisation, programmation
html & java, hébergement,
référencement. De plus,
Air-ouest gère une galerie marchande
de tous les produits de ses
clients et développe un système
sécurisé d'achat en ligne. Pour
commencer, Air-ouest réalise
gratuitement une étude de vos
besoins.
webmaster@oir-ouest.com
"Wanadoo Sat"
testé en Bretagne
,m-: France Telecom France Télécom
lance le test
commercial de "Wanadoo Sat", son
service Internet par satellite qui permet
de télécharger des pages web à
des vitesses allant jusqu'à 400kbit/s.
Le but : déterminer la meilleure
offre de services Internet par satellite
pour les professionnels et les
particuliers. Le principe est relativement
simple : pour l'appel, on utilise
toujours le réseau téléphonique,
et c'est seulement pour la réception
des données que les liaisons satellite
sont mises à contribution. Dans la
région, 50 professionnels et autant
de particuliers de Quimper et de
Vannes vont participer au test.
Rem.: France Télécom Quimper ;
http://www.wanadoosat.com
Hermine, la
Bretagne en références
Hermine est un tout
nouveau service
Internet lancé par
l'Agence de coopération
des bibliothèques de Bretagne
(la COBB). En relation étroite avec
l'ensemble des bibliothèques et
centres de documentation, Hermine
met à la disposition des internantes
des articles de fond, des études et
des rapports sur la région, sa culture
et ses traits sociaux.
Rens. : Christophe Amouh,
tél. 02 23 46 05 65,
hitp://www.hermine.org/
mél cobb@wanadoo.fr
19
BREVES
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
était organisée par l'Université de
Bretagne occidentale, sur k thème
«chimie et nature»", relate le lauréat
régional, Benoît Quiniou, 17 ans.
Métallurgie, pesticides, catalyse et
autres polymères... figuraient dans un
menu qui dépassait largement le programme
scolaire.
Nouveau doyen
en pharmacie
Rennes : Jean-Louis
Burgot est depuis
le 12 avril dernier le
nouveau doyen de la
faculté des sciences
pharmaceutiques et
biologiques de l'université Rennes 1,
où il est professeur depuis 1981.
Vice-doyen depuis 1988, il succède
au professeur Michel Cormier, dont le
mandat arrivait à expiration.
► Rens. : Clarence Cormier,
tél. 02 99 25 36 12.
Cristal de l'innovation
Le Cristal de l'innovation
a vu le jour en
1993, à l'initiative
de la ville de Saint-
Brieuc. Vannes et
Quimper ayant rejoint
Saint-Brieuc, l'édition
1999 prend une
dimension régionale.
Ce concours s'adresse
à tous les auteurs d'innovation
dont l'ingéniosité
peut servir le développement
local, et ce quel que soit le domaine
d'application. Objectif : montrer que
l'innovation n'est pas réservée à la
"high-tech". Dans chaque ville, six
lauréats seront nommés pour participer
à la finale régionale. La remise
des prix aura lieu au mois d'octobre à
Saint-Brieuc.
Rens.: Philippe Masson,
tél. 02 97 47 06 00,
archimex@archimex.com
Concours Crisalide
Santé
Rennes Atalante, l'association
Créat'iv, la
CCI de Rennes, Force
5 et le Critt Santé lancent
un concours de
projets innovants dans
le domaine de la santé.
Individuel ou organisme
collectif, vous
pouvez soumettre vos
projets pour améliorer
l'alimentation et la nutrition, les systèmes
de soin, les services aux personnes
âgées, malades ou handicapés,
le sport, l'ergonomie et les conditions
de travail, l'urbanisme et la domotique,
les systèmes d'information et
de communication, la qualité de vie et
l'environnement.. Dossiers d'inscription
à retirer avant le 30 octobre.
Rens.: Créat'iv, tél. 02 99 23 74 84,
htip://www.ceei-creativ.assoir
Les échos
de l'Ouest
On trouve de tout
l'Ecoforum !
Rennes : C'est en janvier dernier que
le premier Ecoforum a ouvert ses
portes à Rennes. Cet espace d'informations
aide les consommateurs à
mieux s'orienter dans leurs projets
économiques. Achat d'un logement
ou d'une voiture, choix d'une formation
ou d'un cycle d'études... Face à
des décisions qui vont influencer leur
vie et leur budget, les consommateurs
n'ont plus à faire un "parcours
du combattant" pour trouver la
bonne orientation. L'Ecofonun, sous
l'égide du Crédit Agricole
Vilaine, lleeuurr apporte en un seul lieu
et en un minimum de temps toute
l'info et les conseils nécessaires à la
réussite de leur projet.
► Rens. : Yannick Arnaud, directeur,
tél. 02 99 78 40 55,
site web: http://www.ecofonrm.com
Les prix de la
culture scientifique et
technique 1999
I. MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE,
DE LA RECHERCHE
ET OE LA TECHNOLOGIE
Créés en 1994 par le ministère
de l'Éducation nationale, de la
Recherche et de la Technologie
(MENRT), les prix de la culture
scientifique et technique récompensent
les actions de vulgarisation
menées dans le cadre d'universités,
de grandes écoles, d'organismes de
recherche, d'associations, de
musées... Les quatre catégories sont
le prix laboratoire, le prix auteur, le
prix création et le prix de l'information
scientifique et technique. Les
dossiers doivent être envoyés avant
le 23 juin.
► Rens. :MENRT, tél. 01 46 34 36 21,
mél mireille.gery@education.gouv.fr
1998 : une année
riche pour l'innovation
pien Bretagne
L'Anvar (Agence nationale
pour la valorisation
de la recherche) dresse
un bilan plutôt positif de
l'année 1998: elle a accordé au total
180 aides en Bretagne, soit 55 millions
de francs, pour le développement
technologique des entreprises
et le lancement de produits nouveaux.
Pas moins de 21 % des interventions
de l'Anvar en Bretagne
étaient des créations d'entreprise. De
plus, 70 cadres ingénieurs et docteurs
ont été recrutés, contre 47 en 1997.
► Rens. : Didier Chaton, tél. 02 99 38 45 45,
http://www.anvarfr
Une bonne année
pour l'emploi
à Rennes Atalante
Rennes Atalante a
dressé le bilan de
l'année 1998. Au
total, 489 emplois
nouveaux ont été créés par les entreprises
privées de la technopole,
contre 417 en 1997. De plus, 14 nouvelles
entreprises se sont implantées
sur les sites en 1998. Avec une croissance
nette de 13 %, c'est la
meilleure année de la technopole
depuis sa création.
► Rens. : Corinne Bourdet,
tél. 02 99 12 73 73,
mél tedinopole@rennes-atalante.fr
Les élus locaux face
aux NTIC
C r~P..~a~tri.n...
La société Créatic-Consultants a
récemment mené une enquête pour
savoir comment nos élus locaux percevaient
les Nouvelles technologies
de l'information et de la communication
(NTIC). Il s'avère qu'ils sont
pour une grande partie intéressés, et
même loin d'être cancres en la
matière. Par exemple, 59 % d'entre
eux connaissent la différence entre
Internet et Intranet. Ils sont par
ailleurs relativement ouverts aux
nouvelles technologies, mais la sécurité
des informations reste pour eux
un frein majeur.
Rens.: Gaétan Faivre,
tél. 02 99 27 54 88.
_ Vous AVEZ DES
PROJETS
INNNTS
1E5 VINES DE LA SSNIE
Participez au concours
Rennes Atalante
BRÈVES
RESEAU 156 • JUIN 1999
Expositions
À la Maison
de la mer
~~"•sglT~r
FORMATION
~~S• SIS~a~O
UNIVERSITE DE RENNES 1 CONTINUE
La Faculté de Médecine vous propose le :
W1 TRAITEMENT DE
V% L'INFORMATION
laj DICALE ET
OESPITAL ERE
Former des experts dans le domaine du Traitement
de l'Information Médicale capables de
prendre en charge des projets d'informatisation du
secteur de la Santé incluant le PMSI, les SIH, la
Recherche Clinique, les projets de Télémédecine et
réseaux de santé... Ce DESS s'adresse à des
biologistes, médecins ou informaticiens désirant
accéder aux métiers de l'information médicale et
hospitalière.
Conditions d'accès
Etre titulaire d'un 2nd cycle universitaire de Médecine,
Pharmacie, Sciences de la Vie, Economie
ou Gestion, Informatique, Sciences Sanitaires et
Sociales, ENSP...
ou d'un diplôme Bac+2/3 et 3 ans d'expérience
professionnelle (validation d'acquis) professionnels).
CONTACT
Henri.Cuvellier - Tél. 02 99 84 39 50
Henri.Cuvellier@univ-rennesl.fr
http://www.univ-rennes1.fr/sep/ ou 36-15 INFOREN1
Jusqu'au 18 juin/
Aventures de sel
Lorient (L'Orientis - hall de la gare
d'échanges) : Aujourd'hui, le sel est
récolté par différents moyens : dans
les mines de sel issues des mers retirées
depuis des millions d'années ; par
filtrage et chauffage d'eau très salée ;
dans les marais salants, comme à
Guérande, où l'eau de mer, captée
dans des bassins, s'évapore avec l'action
du soleil et du vent. Bien plus
qu'une découverte de ces techniques,
l'exposition retrace surtout l'histoire
d'un "compagnonnage" entre gens du
sel d'Afrique et de Bretagne : entre les
paludiers de Guérande et ceux du
Bénin et de Guinée, pour que là-bas
aussi le sel soit récolté grâce au soleil
et au vent.
Rem. : CCSTI/Maison de la mer,
tél. 02 97 84 87 37,
mél CCSTI.LORIENT@wanadoo.fr
À l'Écomusée du
pays de Rennes
Jusqu'au 31 janvier
2000/Le savoir est
dans le pré
Rennes : Dès le début du 19' siècle
apparaissait déjà le souci de former
les paysans aux techniques, de faire
connaître plantes et races nouvelles.
L'écomusée retrace 150 ans d'enseignement
agricole en Bretagne à travers
des films et des scénographies,
créés avec la collaboration de la
Direction régionale de l'agriculture et
de l'École nationale supérieure
d'agronomie.
Rens. : Écomusée du pays de Rennes,
tél. 02 99 51 38 15.
Au musée
des Télécom
Jusqu'au 7 novembre/
Les Télécom et la BD
Pleumeur-Bodou (22) : En 1975, le
radôme et le site de Pleumeur-Bodou
constituent le décor de "Message pour
l'éternité" de Roger Leloup, où la jeune
héroïne japonaise, Yoko Tsuno, tombe
en arrêt devant la fameuse antenne-cornet..
Voilà l'une des nombreuses références
qui jalonnent cette balade
originale dans
l'univers de la
bande dessinée.
Pleine d'humour
et de poésie, cette
promenade au
coeur de la plus
belle région de
Bretagne vous fera rencontrer Astérix
(inventeur de l'interphone) et Lucky
Luke (le Fil qui chante !), mais aussi les
auteurs les plus actuels : Cointe,
Vicomte ou Binet.. Avis aux collectionneurs
: une télécarte "Les Télécom et la
BD" est éditée à 100 000 exemplaires...
Rem.: Bernard Charmentray,
tél. 02 96 46 63 63,
mél mustel.BC@leradome.com
Formations
Formation Afpa
7 juin/Technicien
d'industrialisation
en électronique
Brest : L'Afpa (Association
nationale pour la
formation professionnelle
des adultes) propose une formation
rémunérée de technicien
d'industrialisation en électronique
d'une durée de 45 semaines. Les
conditions d'admission : être titulaire
d'un CAP ou BEP Électronique ou
avoir fait une 1" Scientifique. Le technicien
d'industrialisation en électronique
intervient dans la fabrication en
électronique : dossier, lancement et
suivi d'une fabrication, élaboration du
plan qualité de l'entreprise, participation
à l'étude et la définition des procédés
de fabrication.
Rem.: Catherine Verry,
tél. 02 98 03 88 78,
http://www.afpa.fr
Formation Adria
10 juin/Innovation :
quel partenariat entre
PME et distributeurs ?
Rennes : Pour satisfaire
les consommateurs
toujours friands de nouveautés,
les entreprises agroalimentaires
et les distributeurs retrouvent le
goût de l'innovation. Mais, bien souvent,
les PME se sentent en situation
de dépendance vis-à-vis de la distribution...
Cette journée de réflexion et
d'échanges sera donc l'occasion de
définir les rôles respectifs du fabricant
et de la distribution dans le processus
d'innovation. Organisée par l'Adria,
la journée sera animée par Patrick
Saint-Martin, du cabinet Vigie, et Olivier
Dauvers, rédacteur en chef de
"Linéaires".
Rens. : Adria, Ltiic Gatel,
tél. 02 99 86 14 14.
Formations
Présence Bretagne
24 et 25 juin/
Mise en oeuvre d'un
projet Internet
Rennes : Présence Bretagne propose
5 sessions de formation
de 2 jours : les 24 et
25 juin mise en oeuvre
d'un projet Internet, et
au cours du deuxième semestre 1999,
méthodes et outils de la conduite de
projet ; propriété industrielle ; concevoir
juste ; stratégie de développement
des PME/PMI.
Rens. : Marie-Pierre Meuric,
tél. 02 99 67 42 05,
mél rdt@Bretagne-innovation.tm.fr
Formation Archimex
30 juin et 1- juillet/
Ingénierie des
macromolécules
Archimex
Vannes : Quel est l'intérêt de
modifier des macromolécules dans
la conception de nouvelles applications
industrielles ? Quels sont
les outils de modification ? De nombreux
exemples seront apportés
pour répondre à ces questions ; les
aspects réglementaires seront également
abordés.
Rem. : Philippe Masson,
tél. 02 97 47 97 35,
mél archimex@archimex.com
NCE
ACNE
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
•
BREVES
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
Réponse de la page 6
Jean Rostand, biologiste,
(1894-1977).
Recherche •cienufue et
culrure.oenvfi5ue 8 technique
AMCSII
TELEC~ -w1
BRETAGNE
Colloques
Au palais du Grand
Large en juin
Saint-Malo :
Situé à moins
d'une heure de
Rennes, dans un
cadre propice
aux échanges et
à la communication
scientifique,
le palais
du Grand Large
participe à l'organisation de vos colloques
: préprogramme, budget,
hébergement... et propose un grand
choix de services, adapté à toutes les
tailles de rencontres. Au mois de juin,
le palais reçoit le congrès international
sur les recherches en technologies
laitières (du 7 au 10 juin), le congrès
de l'association des anesthésistes
réanimateurs (les 11 et 12 juin) et le
symposium des algorithmes et architectures
parallèles (SPAA'99, du 28
au 30 juin).
► Rens. : Nelly Pezennec,
tél. 02 99 20 60 20,
contact@pgl-congres.com
http://www.pgl-congres.com
Du 10 au 11 juin/
Micro-ondes : Rencontres
doctorants et industriels
Brest : Le Groupe régional de
recherches en micro-ondes (G2RM) a
été créé en 1985 pour coordonner les
actions de recherches et de formation
sur les systèmes et les dispositifs
micro-ondes en Bretagne. Il organise
à l'École nationale supérieure des
télécommunications (ENSI) de Bretagne
une journée de rencontre entre
doctorants et industriels. Au menu,
présentation de laboratoires, séances
de posters, exposés, rencontres avec
d'anciens doctorants, contacts avec
des personnalités extérieures et table
ronde.
Rens. : Jean-Marie Floc'h,
tél. 02 99 28 65 95,
mél jean-marie.floch@inca-rennes.fr
ou info@meito.com,
web: www.meito.com/amplitel/g2rml.htm
11 juin/Réalité
virtuelle distribuée
Brest : Le Laboratoire d'informatique
industrielle (LI2) de l'École nationale
d'ingénieurs de Brest (Enib) organise
les "ateliers de réalité virtuelle distribuée",
le 11 juin, de 9 h 15 à 17 h 00.
"La réalité virtuelle est le point
de rencontre de l'informatique, de
l'infographie, de l'audiovisuel, de la
robotique et des télécommunications.
L'aspect distribué concerne l'étude
des problèmes liés à la dispersion
géographique d'utilisateurs interagissant
sur un environnement
virtuel partagé", explique Alexis
Nédélec, maître de conférences à
l'Enib.
Rens. :Alexis Nédélec, tél. 02 98 05 66 25,
mél nedelec@enib.fr, web: www.enib.fr/
chercher/LI2/New/arevi99/html/
Du 14 au 16 juin/
Stress et viabilité des
microorganismes dans
les aliments
Quimper : La Cornouaille
est un pôle
reconnu de recherche
en agroalimentaire. La microbiologie
constitue un axe prédominant
conforté par l'organisation de congrès
scientifiques. Un premier congrès
s'est tenu à Quimper en 1997 sur le
thème de la sécurité alimentaire liée
aux microorganismes : "Application
de la microbiologie prévisionnelle à la
réfrigération des aliments". Le second
symposium de cette série, intitulé
"Stress et viabilité des microorganismes
dans les aliments", vise à rassembler
les chercheurs intéressés par
tous les aspects du stress microbien et
les problèmes de viabilité qui en
découlent, en particulier dans le
domaine agroalimentaire.
Un volet fondamental traitera des
mécanismes moléculaires, cellulaires
et métaboliques des principaux types
de stress ainsi que des mécanismes de
réparation. Un second volet, plus
appliqué dans le domaine alimentaire,
traitera des problèmes de viabilité des
levains, ainsi que de la prise en compte
du stress microbien dans les calculs de
traitements thermiques et autres procédés
physiques de conservation.
Rens.: Tél. 02 98 100 200,
mél symposium@tech-quimperfr,
web: www.tech-quimper.fr/symposium
18 juin/Défis et
enjeux de la santé
Rennes : Pour son trentième
anniversaire, le
laboratoire `Traitement du
signal et de l'image" organise un colloque
pour dégager les orientations de
recherche les plus prometteuses dans
deux domaines clés : le traitement de
l'information et les télécommunications,
ainsi que leurs retombées dans le
domaine de la santé.
► Rens. : Jean-Louis Coatrieux,
tél. 02 99 28 62 20.
17, 18, 19 juin/
4• colloque international
de psychologie sociale
appliquée
Rennes (campus Villejean) :
Ce colloque sera organisé
selon les grands thèmes
d'application de la psychologie
sociale : évaluation, environnement,
santé, racisme, économie, technologie,
politique, formation.
► Rens. : UFR sciences humaines,
Gérard Guingouain, tél. 02 99 14 19 48,
mél gerard.guingouain@uhb.fr
Du 21 au 23 juin/
XVII' congrès de I'AMCSTI
Dijon : Avis à
tous les acteurs
de la culture
scientifique
française ! Ils
sont invités à
se rassembler
à l'ancienne faculté de lettres de
Dijon, pour témoigner et réfléchir
sur "la culture scientifique dans le
développement des sciences et des
techniques". Trois axes seront développés
: la recherche universitaire, la
recherche scientifique et ses applications
dans les musées et enfin, les
forces et faiblesses de la recherche
disciplinaire.
Rens.: (sole Grandgirard,
tél. 03 80 58 98 50.
Du 21 au 24 juin/
Symposium
international
SDRP/Aujeszky
Ploufragan (22) : Ce
symposium international
traite de deux maladies
importantes en production
porcine : le SDRP (Syndrome dysgénésique
et respiratoire porcin) et la
maladie d'Aujeszky. Il accueillera des
chercheurs, des épidémiologistes et
des vétérinaires, ainsi que des professionnels
de la filière porcine.
Rens. : Geneviève Clément, Ispaia,
tél. 02 96 78 61 30, ispaia@zoopole.asso.fr
24 et 25 juin/ENSTB :
Forum des projets
d'ingénieurs
Brest : Le travail
réalisé par chacun
des 30 groupes
d'étudiants dans le cadre du projet
d'ingénieur de l'ENST Bretagne sera
présenté les 24 et 25 juin au centre-vie
de l'école. Le forum du projet d'ingénieur
est l'occasion de montrer la
diversité des champs d'application
mettant en oeuvre des technologies de
télécommunications, l'importance du
travail multidisciplinaire et la qualité
du travail des étudiants. Pendant
l'après-midi du 24 juin, les partenaires
industriels de l'école et les entreprises
du Technopôle Brest-Iroise pourront
découvrir les projets sous forme de
démonstrations ou de poster. En parallèle,
une dizaine de groupes d'étudiants
présenteront leurs projets en
amphithéâtre (exposés de 10 mn environ).
Le forum se poursuivra dans la
matinée du 25 juin par une présentation
davantage tournée vers les partenaires
académiques et universitaires.
► Rens. : ENST de Bretagne,
tél. 02 98 00 11 11,
mél bdt.enst-bretagne.fr
24 et 25 juin/
L'invention de la
critique d'art
Rennes (campus Villejean) : L'objet
de ce colloque sera de confronter les
points de vue philosophique et historique
sur l'origine de la critique d'art
et sur les conditions de son émergence.
Rens. : UFR Arts, Lettres,
Communication, Nelly Brégeault-Krembser,
tél. 02 99 14 15 04,
mél jean-marc.poinsot@uhb.fr
Du 28 au 30 juin/
Rennes - Rochester
Optics Days
Dans le cadre du jumelage entre les
villes de Rennes et de Rochester
(USA), le Laboratoire de physique
des lasers de l'université Rennes 1
organise les premiers Rennes -
Rochester Optics Days, du 28 au 30
juin prochain sur le campus de Beaulieu
à Rennes. Le professeur Le
Floc'h a invité 5 intervenants de
l'University of Rochester, dont le professeur
Agrawal. Une "poster session"
sera organisée lors de cette
manifestation et les sociétés régionales
du domaine optique-optronique
pourront y présenter leurs travaux.
Rens. : Hervé Guicherd,
tél. 02 99 01 86 95,
mél guicherd@iway.fr
RÉSEAU 156 • JUIN 1999
LT8r
RENNES2
uIIfiERSIiE
~~~
ISPAIA
Exposition
Enfants et adultes sont les
bienvenus à l'Espace des
sciences, du lundi au vendredi
de12h30à18h30,etle
samedi de 10h à 18h 30.
Entrée 12 F (tarif plein), 5 F
(tarif réduit), gratuit pour les
moins de 12 ans accompagnés.
E
Rennes, Colombia
Du 3 mai au 14 août/
Tout autour de la Terre
En ce moment même, la Terre file dans l'espace
(des sciences !?) à la vitesse de 100000 km/h.
Grâce à cette exposition, apprenez à vous repérer
dans la Voie lactée, avant de vous familiariser
avec le principe des saisons, des marées et des
éclipses. Le point d'orgue de ce thème sera la
grande éclipse du Soleil, qui disparaîtra à 96 %
du ciel rennais en plein midi, le 11 août prochain.
Dès maintenant, l'Espace des sciences fournit
gratuitement, à tout visiteur de l'exposition, des
lunettes permettant d'admirer ce spectacle.
D'ici là, une visite de l'exposition au centre
Colombia vous invite à mieux comprendre les
éclipses, mais aussi bien d'autres phénomènes
astronomiques.
Rens.: L'Espace des sciences, tél. 02 99 35 28 28,
http://www.espace-sciences.org
1..1 hrclagnc
cics savants
et cics
iri, Cnicw-s
La Bretagne
des savants et
des ingénieurs -
tome Ill -
le XX' siècle
"Cet ouvrage donne à voir comment s'est
façonnée, tout au long du XX' siècle la Bretagne
technique et scientifique d'aujourd'hui",
introduit Jean Dhombres, directeur de recherche
au CNRS, qui a dirigé la réalisation de ce tome
M. Universitaires, spécialistes ou hommes de terrain,
géographes, anthropologues, sociologues ou
historiens des sciences y ont collaboré pour nous
livrer une vision vivante et variée. Du tramway
nantais au kaolin dans le Morbihan, des faienceries
de Quimper à l'industrie de la chaussure à
Fougères, des télécommunications à Lannion à la
recherche universitaire à Rennes, les dessous des
"mythes" bretons du XX' siècle permettent de
mieux comprendre le patrimoine d'aujourd'hui.
La Bretagne des savants et des ingénieurs,
tome III, le XX' siècle, ouvrage dirigé par
Jean Dhombres, publié par l'Espace des sciences,
Éditions Ouest-France, 190 E
Offre de lancement : Jusqu'au 30 juin prochain, l'Espace
des sciences vous offre gratuitement les 2 premiers
tomes, pour tout achat du troisième effectué à l'Espace
des sciences. Pensez-y pour la fête des pères (20 juin) !
w
1
Sur son serveur web comme sur la borne Nectar,
située dans la galerie commerciale Colombia à
Rennes, l'Espace des sciences présente une information
complémentaire de l'exposition "Tout
autour de la Terre". En plus d'une information
pratique sur l'exposition et sur les animations qui
l'accompagnent (planétarium itinérant, veillées
astronomiques, conférence, exposition photographique...),
Christelle Gony a mis en lien les sites
les plus intéressants parlant d'astronomie et plus
particulièrement de l'éclipse de Soleil du 11 août
prochain. L'Espace des sciences joue ainsi son
rôle de "point éclipse info" et relaie l'information
nationale mise en place par le ministère de l'Éducation
nationale, de la Recherche et de la Technologie
et par l'Association française d'astronomie,
qui édite la revue "Ciel et Espace".
L'adresse "espace-sciences.org" devient ainsi une
base de référence pour les scolaires ou étudiants
qui doivent préparer un projet sur le thème de
l'éclipse, mais aussi sur les cycles (jours, saisons...),
l'orientation et la mesure du temps, le
t'ombre de la lune, en plein jour sur Terre !
C'est ce qui vous attend le 11 omit prochain. Pourquoi ?Comment ?
tes réponses sont sur espacesricnua.org
système solaire... La borne Nectar comporte
également un reportage de France 3 sur la visite
de "Tout autour de la Terre", afm d'inciter les
clients de la galerie commerciale à gravir les
quelques marches qui mènent au lieu d'exposition
de l'Espace des sciences.
Rens. : Christopher Couzelin,
tél. 02 99 35 28 20, mél c.couzelin@wanadoo.fr
http://www.espace-sciences.org
Exposition itinérante
Publication
Les savants bretons durant la Révolution
Cette exposition présente le rôle des scientifiques
bretons pendant la période révolutionnaire, ainsi
que l'environnement scientifique breton à cette
époque. Elle donne des éléments de réponse à
une double question : quels furent les apports des
savants à la Révolution ? Quels furent ceux de la
Révolution aux sciences ?
Cette exposition est disponible auprès de L'Espace
des sciences au tarif de 600 F par semaine,
1800 F par mois, transport et assurance à votre
charge. Possibilités de réduction pour les communes
bretonnes.
Rens.: Frédéric Primault, l'Espace des sciences,
tél. 02 99 31 1.910,
mél lespace-des-sciences.diffusion@wanadoo.fr
Multimédia
Un site web sur "Tout autour de la Terre"
Pour être en lien direct avec la recherche en Bretagne
http://www.espace-sciences.org
Vous organisez un colloque, une conférence, une exposition ou une formation
scientifique ? Vous souhaitez faire connaître vos travaux de recherche, vos
innovations ? Vous avez des suggestions à faire sur des thématiques de dossiers ?
Contactez-nous !
Rennes - Fax 02 99 35 28 21 - Mél lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Brest - Fax 02 98 05 15 02 - Mél mepau@infini.fr
Prochains dossiers : Le tourisme scientifique ; les Entretiens scientifiques de
Brest ; la chimie dans l'Ouest ; autour de l'os ; la biodiversité...
L'ESPACE
DES
SCIENCES
En juin, l'Espace des sciences
vous propose...
® RÉSEAU 156 • JUIN 1999
REGION
0111111110101
BRETAGNE
Le Conseil Région
de Bretagne
i
Votre rendez-vous d'information avec le Conseil Régional - N°1 - juin 1999
Nous sommes en 2012.
Gare de Guingamp, 71125 le
matin : Monsieur Le Gall
s'apprête à monter dans le
TGV qui le déposera en près
d'une heure à Brest, son lieu
de travail. Madame Le Gall,
sa femme, va prendre un
TER dernière génération
pour gagner son entreprise
située à Lannion où on l'attend
à 8 heures. Vendredi
soir, leur fils quittera Paris
à 17 heures et dînera avec
eux vers 20 heures. Scénario
futuriste ? Non, simple anticipation,
car dans une dizaine
d'années, vivre en Bretagne
et travailler à une
centaine de kilomètres ne
sera plus une difficulté. Depuis
décembre 1998, lors de
l'annonce publique par Jean-
Claude Gayssot, ministre
des Transports, des hypothèses
de tracé retenues, la
Bretagne sait qu'elle aura sa
ligne à grande vitesse pour
mettre Rennes à 1h30 de
Paris et Brest et Quimper à
trois heures de la capitale.
n chantier déjà
sur les rails
D'ici à 2010, les travaux de
contournement du Mans et la
réalisation d'un tronçon jusqu'à
Laval devraient permettre
de gagner déjà 20 minutes sur
le trajet Paris-Bretagne. Les
études complémentaires récemment
engagées préciseront
le tracé définitif du futur
TGV-Ouest qui permettra d'alléger
le trafic de l'actuelle ligne
entre Connerré (au nord du
Mans) et Rennes, tout en donnant
un nouvel essor au transport
de marchandises. La procédure
de déclaration d'utilité
publique (DUP) sera engagée
pour la ligne Connerré-Rennes
au début du millénaire. En
attendant, l'Etat et le Conseil
régional vont participer à la
modernisation des voies bretonnes
à l'ouest de Rennes.
Des TER "nouvelle
génération"
Le Conseil régional contribue
également à la modernisation
des transports intérieurs.
Simplification des
tarifs, multiplication des réductions,
densification des
dessertes, mise en place de
formules originales ("Pass-
Bretagne" et son forfait de
50 francs qui donne accès les
samedis d'été à tous les trains
et cars TER de Bretagne, ou
encore "Unipass", le billet
unique qui permet aux voyageurs
d'une partie de l'agglomération
rennaise d'accéder
au train, au bus et au
car) : la volonté conjointe de
la SNCF et du Conseil régional
est de développer, en
complémentarité avec le
TGV, une offre ferroviaire
intra-régionale performante
pour conquérir une nouvelle
clientèle. En tête des priorités
également : la qualité du matériel
ferroviaire. Le Conseil
régional vient de lancer un
premier programme de rénovation
du parc des Transports
Express Régionaux. La Région
a passé commande pour
141 millions de francs d'une
série de 15 autorails thermiques
(diesel) monocaisse.
Destinés avant tout aux lignes
non électrifiées, ces nouveaux
trains plus rapides, plus accessibles,
plus confortables
mais aussi plus beaux, permettront
de répondre avec
efficacité aux besoins des
Bretons. Les premiers exemplaires
seront livrés avant la
fin de l'année, les autres suivront
en 2000 et en 2001.
Une opération qui, avec la
rénovation de onze autres
rames décidée en 1998 -33
millions de francs-, constitue
une première étape dans la
modernisation du parc ferroviaire
régional. Et ce n'est
qu'un début : le renouvellement
du matériel devrait
s'étaler sur 15 ans au rythme
des besoins et des dotations
de l'Etat dans le cadre de la
régionalisation de la SNCF
en matière de 1E.R. A l'étude
également, l'acquisition de
matériel électrique, dès lors
qu'il sera disponible.
5 276 828
4 694 3564 991 530
1996 1997 1998
Nombre de voyageurs
TGV sur un trajet Bretagnelle
de France
(Paris, Massy, Marne la Vallée et
Aéroport Charles de Gaulle.)
Ce programme d'acquisition,
complété par des mesures en
matière d'accessibilité des
gares, de densification du réseau
et des fréquences, s'inscrit
dans un projet global
d'amélioration des services.
En 1998, 5 millions de passagers
ont emprunté les 1ER
bretons. Gageons que d'ici
2012, le rail, véritable alternative
à la route, aura su définitivement
gagner le coeur
des voyageurs.
Si les entreprises du bâtiment
et des travaux publics
(63 000 emplois), des transports
(23 500), des métiers
de la mer (12 000), de l'hôtellerie-
restauration (36 000)
ou encore de l'agro-alimentaire
(66 000) se développent
et créent des emplois, elles
n'en sont pas moins confrontées
à des problèmes de recrutement
et de stabilisation
de leurs personnels. Pourquoi
les jeunes Bretons ne
sont-ils pas attirés par ces
métiers qui recrutent au plus
près de leur lieu de vie ?
Sont-ils suffisamment informés
sur la réalité et la diversité
des métiers proposés ?
Point commun de ces secteurs
à fort potentiel d'embauche
: une image négative
dans l'esprit du public
et surtout des jeunes qui
hésitent à s'engager là où
les conditions de travail
sont réputées difficiles.
Cette vision a pu être aggravée
lorsque la profession
a traversé une crise
(bâtiment) ou connu un
conflit social médiatisé
(transport routier).
Des évolutions à
prendre en compte
Pourtant, même si les exigences
de qualification varient
selon les branches, les
temps ont changé et les
conditions de travail se
sont améliorées. Pour s'en
convaincre, il suffit de
pousser la porte des entreprises.
Il y a belle lurette
que, dans l'agro-alimentaire
par exemple, l'automatisation
de la production,
la valeur ajoutée
apportée aux produits
transformés, les évolutions
sur le plan technologique,
réglementaire et commercial
nécessitent une maind'oeuvre
de plus en plus
qualifiée. Sans compter
que, dans ce secteur
comme dans les autres,
l'accent a été mis sur la formation
continue des actifs,
permettant des évolutions
de carrières rapides pour
des candidats motivés.
Pour combattre les idées reçues,
l'Etat, le Conseil régional
et les principales
branches professionnelles
représentées en Bretagne
ont engagé une réflexion
approfondie sur l'emploi et
la formation qui a abouti à
la signature de contrats
d'objectifs par secteurs. Ensemble,
ils s'engagent à :
- mieux faire connaître les
métiers et les besoins des
entreprises en compétences
et qualifications ;
- harmoniser le dispositif
de formation initiale, professionnelle
et d'apprentissage
;
- informer davantage sur
les métiers offerts par des
portes-ouvertes, des salons,
des campagnes de communication.
A ce jour, la Bretagne est
la Région qui a engagé le
plus grand nombre de
contrats d'objectifs de formation
: 12 au total depuis
1994.
Les douze contrats
d'objectifs signés en
Bretagne :
BTP - Nettoyage
industriel - Plasturgie -
Transports et logistique -
Carrières et matériaux
de construction -
Hôtellerie et restauration -
Commerce et réparation
automobile - Métallurgie -
Commerce et distribution -
Agriculture - Industrie
agro-alimentaire -
Tourisme
BR È V ES
Le breton tel
qu'il se parle
Qu'on se le dise, la
langue bretonne ne se
laissera plus écorcher !
La voilà dotée désormais
d'un dictionnaire vocal
sur CD-Rom, capable de
donner la prononciation
de plus de 35 000 mots
tout en restituant
l'accent breton. Fruit des
technologies régionales
les plus avancées en
matière de synthèse
vocale, ce remarquable
outil d'apprentissage est
aussi l'ceuvre conjointe
de linguistes bretons,
gaéliques et gallois.
Soutenue par le Conseil
régional et le Rectorat
d'Académie, la maison
d'édition TES ne compte
pas s'en tenir là et
prépare, d'ores et déjà, la sortie d'un correcteur
de prononciation, qui
reprendra les défauts de
l'élève.
Plus proche de vous
Le Conseil régional se
met en quatre pour
mieux informer les
Bretons. Le 17 mai, à
Brest, a été inauguré le
premier des trois Points-
Région qu'il est prévu de
créer dès cette année.
Leur but : proposer à tous
la documentation
nécessaire, y compris
multimédia, pour mieux
profiter des dispositifs mis
en place par le Conseil
régional, en particulier
dans le domaine de la
formation. Bientôt,
Vannes et Saint-Brieuc
auront, elles aussi, leur
Point-Région. Un rendezvous
à ne pas manquer...
L'emploi en priorité
Depuis le mois de
septembre 1998, 200
entreprises industrielles et
artisanales ont bénéficié
d'aides du Conseil
régional sous forme
d'avances remboursables,
d'aides au bâtiment ou
de primes régionales à la
création d'entreprises,
pour un montant de plus
de 118 millions de francs.
Les investissements
réalisés contribueront
d'ici trois ans à la création
de 3430 emplois.
Un TGV qui bénéficiera à l'ensemble de la
Bretagne et des TER qui font peau neuve : dans
les années qui viennent, le Conseil régional va
accentuer son effort sur les liaisons ferroviaires.
Enns
Entreprises cherchent jeunes
Transport, bâtiment, agro-alimentaire, hôtellerierestauration,
pêche : en Bretagne, ces secteurs
créent des emplois mais éprouvent des difficultés
à trouver des salariés.
Conseil régional de Bretagne - 283 av. du Général Patton http://www.region-bretagne.fr: pour tout savoir sur le Conseil régional, son rôle, ses actions, ses grands
B.P. 3166 - 35031 Rennes cedex domaines de compétences, les élus qui sont à sa tête, les aides régionales auxquelles vous pouvez prétendre.
TRANSPORT FERROVIAIRE
Les années du fer
Des TER dernier cri bientôt sur les rails
Publi-information
Pour 2 centimes* environ, vous achetez un litre
d'eau puisée, purifiée, contrôlée et
transportée jusque chez vous. Puis nettoyée.
UNE SOCIÉTÉ DE uVRD
Ouvrir un robinet chez vous et voir l'eau
couler vous paraît naturel. Et pourtant, ce
simple geste nécessite des pompages, des
usines de traitement de l'eau, des contrôles,
des centres de recherche pour améliorer sans
cesse la qualité, des milliers de kilomètres
de canalisations, la dépollution des eaux
usées... Ajoutez à tout ceci une disponibilité
24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et
vous comprendrez pourquoi le service de
l'eau a un prix : 2 centimes* environ le litre
(*prix moyen taxes et redevances comprises).
GENERALE
31 deseaux
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