Océanopolis 2000
Recherche et innovation en Bretagne
L'ESPACE
DES
SCIENCES
Océanopolis est un partenaire
fidèle de l'Espace des sciences
depuis son origine. C'est grâce à ce
centre de culture scientifique dédié
à la mer que nous avons pu réaliser
deux expositions dont la qualité a
été très appréciée du public : `Bord
de mer" et "Pêches en mer". Ces
productions, aujourd'hui itinérantes
et largement présentées dans
d'autres régions, illustrent bien I
I dy namisme de la recherche et dl
la culture scientifique en Bretagne.
D'autres projets de collaboration
sont actuellement à l'étude : éditions pédagogiques et expositions
temporaires pour le Nouvel équipement culturel à Rennes...
Réseau avait accompagné la première ouvertur
d'Océanopolis en 1990. Nous vous présentons à nouvea
un numéro spécial consacré à ce centre à l'occasion de sa
réouverture.
Avec ses trois pavillons, tempéré, polaire et tropical,
Océanopolis nous fait plonger dans les richesses des océans.
Océanopolis fait figure de grand à l'échelle européenne : 8 000 m2
d'expositions, 1 000 espèces... 3,7 millions de litres d'eau dans les
aquariums... A titre anecdotique, la consommation d'électricité
représentera celle d'une ville de près de 4000 habitants. Cela
donne bien une idée de la dimension de cet équipement qu'il faut
visiter. Et pour mieux vous y inviter, partons dans les coulisses
d'Océanopolis.
LE DOSSIER
Océanopolis 2000
Dix ans d'aventures et toujours
plein de projets
Un peu d'histoire.
L'aquarium : un exploit technique
Le pavillon tempéré
Le pavillon polaire P 12/13
Le pavillon tropical P 12/13
Corail passion P 14
Un Lemm qui n'est pas dans la Lune P 15
Que d'eau ! P 16
Océanopolis : le guide pratique P 16
P 9
P 10
P 11
P 12
EDITORIAL SOMMAIRE JUILLET/AOÛT 2000
La culture
scientifique
à l'honneur
en Breta • ne
LA VIE DES LABORATOIRES
L2P : polymères dans tous leurs états
LA VIE DES LABORATOIRES
Mont-Saint-Michel :
baie des paradoxes
LA VIE DES LABORATOIRES
La plongée subaquatique
au secours des géographes
HISTOIRE ET SOCIÉTÉ
Pierre-Roland Giot : le créateur de
l'archéologie armoricaine moderne P6
P3
P4
P5
a réouverture d'Océanopolis est l'événement culturel et
scientifique de l'année 2000 en Bretagne.
LES SIGLES DU MOIS P7
Bon succès et bravo à toute l'équipe !
Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences
e paquet de sucre
Papa a acheté une boîte de sucre en morceaux. Marie a d'abord
-ffllié la couche supérieure, soit 77 morceaux ! Ensuite, Anna a
mangé la couche de côté, qui contenait alors 55 morceaux. Enfin,
Noémi a mangé la couche de devant. Combien de morceaux
reste-t-il dans la boîte ?
Bill a capturé deux
souris, Max une et Fred zéro.
Il
LA VIE DES ENTREPRISES
Linpac :
le plastique citoyen P 17
LES BRÈVES P 18 À 21
L'ÉTÉ À L'ESPACE DES SCIENCES... P 22
Tirage du n°168 : 5000 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-274
RÉSEAU est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et
industrielle (Association loi de 19011, centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences,
6, place des Colombes, 35000 Rennes - E-mail lespace-des-sciences©wanadoo.fr - http://www.espacesciences.
org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 Antenne Finistère : L'Espace des sciences, Technopole
Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest - Tél. 02 98 05 60 91 - Fax 02 98 05 15 02.
Président de l'Espace des sciences{C571: Pad Tréhen. Directeur de la pubEcalron : MAhel Cabaret. Rédactrice en chef: Hélène Tatteuin.
Rédaction : leaafmnçois Collins, Julie Coquart. Comité de lecture : Christian Willaime (physique-chimie-matériaux), Gilbert Blanchard
(biotechnologies-environnement), Comte Duigou (sciences humaines), Thierry listeau (géokgieocéanagmphie), Didier le Morvan (sciences
endigues), Nain Hilton (télécommunicafions-traitement du signal), Michel Branchard (généhquebiologie), Thierry Adret von der Kemp
(biologie). Abonnements : Beatrice Texier. Promotion : Magali Colin. Publicité : AD Media - Alain Died, tel. 02 99 67 76 67, email
nfo@odmedia.tr Réseau est publié grâce ou soutien de la Région Bretagne, du ministère de fÉducation nationale, de la Recherche et de
la Tedirrulogie, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes, de la Direction régionale des ottaires cuhurelles et du
onds social européen. Édition : L'Espace des sciences-CCSTI. Réalisation : Pierrick Berm& création graphique, 35510 Cesson-Sévigné.
mpression : TR, BP 2, 35830 Beeson.
R E~
-
N
BRETAGNE
MINISreREDEL'EOUCATIONNATIONALE, 00°•
DE RECHERCHE I `
ET DE IA TECHNOLOGIE
Réseau sur Internet : www.espace-sciences.org
© RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in
an effort to widen the availability of scientific
and technical information and promote the
research carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of "RESEAU", please contact Hélène
Tattevin, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Brittany Regional Council is providing
financial backing for this service.
REGION
BRETAGNE
Brittany is the 7th most-populated region in France,
with 2.8 million inhabitants, but it is the leading
French region as regards research in the fields
of telecommunications, oceanography,
and agricultural engineering.
JULY/AUGUST 2000• N.168 RESEARCH A N D INNOVATION IN BRITTANY
Abstracts for the international issue
EDITORIAL
SCIENTIFIC KNOWLEDGE
TAKES CENTRE STAGE IN
BRITTANY
Océanopolis has been a loyal partner
to the Espace des sciences since the
very early days. Together, we
organised two exhibitions which proved
to be particularly popular with the general
public - "Seaside" and "Fishing". Other
joint projects are currently being looked
into - educational publications, temporary
exhibitions for the New Arts Centre
(Nouvel équipement culturel) in Rennes etc.
Information: Michel Cabaret,
l'Espace des sciences, fax +33 2 99 35 28 21,
http://www.espace-sciences.org
THE LIFE OF LABORATORIES
L2P: POLYMERS AND MORE
POLYMERS...
page 3
L2P (the "polymer and process" laboratory)
has been housed in the spacious premises of
the Université Bretagne sud in Lorient
(Morbihan) for the past two years. It is
developing its skills in several directions
e.g. expertise but also research into interpolymer
combinations and interfaces. A
guided tour with Professor Guy Levesque.
Information: Guy Lesveque, fax +33 2 97 87 45 88.
THE LIFE OF LABORATORIES
MONT-SAINT MICHEL,
A PARADOXICAL BAY
page 4
Listed by UNESCO (United Nations
Educational Scientific and Cultural
Organization) as a World Heritage site in
1979, Mont-Saint-Michel Bay covers
slightly over 400 km2, with an average tidal
range of 15 metres (the difference in sea
level between tides). From 5th to 7th April
last, a scientific conference discussed the
way in which the bay operates. It is
expected to regain some of its marine
appearance in 2004.
Jean-Claude. Lefeuvre@univ-rennes 1. fr
Information: Jean-Claude Lefeuvre, fax +33 2 99 28 14 58.
THE LIFE OF LABORATORIES
SUB-AQUA DIVING ASSISTS
GEOGRAPHERS
page 5
It is impossible to undertake a scientifically
correct assessment of the impact of an oil
slick such as the one caused by the Erika on
the wealth and diversity of underwater
ecosystems, without extensive prior
knowledge of the said ecosystems. Jérôme
Foumier, a member of the Costel laboratory
team (CNRS unit UMR 6554 and
University of Rennes 2), wrote his thesis on
the development of a methodology to link
sub-aqua diving and aerial cartography.
jerome.fournier@uhb.fr
Information: Jérôme Fournier, fax +33 2 9914 18 95.
HISTORY AND SOCIETY
PIERRE-ROLAND GIOT,
FATHER OF MODERN
ARCHAEOLOGY IN ARMORICA
page 6
Pierre-Roland Giot set up the prehistoric
anthropology laboratory in the Faculty of
Science in Rennes as far back as 1944. He
was also director of Western France's
Circonscription des Antiquités. For 40
years, he undertook major digs and restored
megalithic monuments and Bronze Age
barrows dating from approximately 3,000
B.C. In the laboratory, he applied scientific
techniques to archaeology.
Information: Jacques Briard,
fax +33 2 99 28 69 34.
THE LIFE OF COMPANIES
LINPAC: PLASTICS
FOR ALL
page 17
In Noyal-Pontivy (Morbihan), some
impressive buildings house Europe's
leading producer of plastic film, Linpac
Plastics Pontivy. The company, a subsidiary
of the British Linpac Group, is celebrating
its 20th anniversary and an increase in
turnover of 42% compared to last year.
Information: Bernard Boucher, PDG,
fax +33 2 91 28 10 71.
L'ESPACE
DES
SCIENCES
Centre de culture scientifique technique et industrielle
—~ ~— - +c ---- -
ESEAU JULY/AUGUST 2000•N'16
AN IN-DEPTH LOOK AT
Océanopolis 2000
RESEW '168/JULY/AUGUST 2000 kgdn"651.ISSN 0769é264. e.waw„~..
PhoN by i.loyeux, Océono0ulis.
INTRODUCTION
page 9
Since it was opened in 1990, Océanopolis
has welcomed 3.5 million visitors with
figures reaching 7,000 admissions a day in
the summer! This success meant that the
2,700m2 centre was too small. Jean-Paul
Alayse and Eric Hussenot, respectively
Curator and Director of the Centre,
designed a new Océanopolis, three times
larger than its predecessor. This is the centre
we are now pleased to present.
Information: Océanopolis, fax +33 2 98 34 40 49,
http://www.oceanopolis.com
A BRIEF HISTORY
page 10
"Aquariums were first developed in China
c. 950", says Jean-Paul Alayse, who has
been an enthusiastic aquarist since the age
of 12. He now has a doctorate in Ocean
Biology and is Curator of Océanopolis.
AQUARIUMS:
A TECHNICAL FEAT
page 11
Philippe de Lacaze, Director of Coutant
Aquariums, was commissioned by
Océanopolis to turn the wishes of the
Centre's designers into a technical reality.
To do so, he used many different scientific
and technical disciplines. "All the materials
used must be totally resistant to aggressive
elements in marine environment such
as salinity, temperatures that are often
high (tropical aquariums), humidity,
pressure etc."
WHAT'S NEW?
page 12-13
The temperate pavilion (guided tour by
Claude le Milinaire, Deputy Curator): "Just
beyond the entrance, visitors can enter a
bathyscaph that would have delighted
Jules Verne. This leads into the old Centre
which has been given a face lift. It includes
the Laminaria Pool, a shoal of fish, prawn
beds etc."
The Polar Pavilion (guided tour by Eric
Hussenot, Director): "A screen flanked by
rocks displays a film explaining the
differences between the two poles, their
history, the work carried out there by
scientists etc. Then the screen is raised and,
behind it, is a penguin colony."
The Tropical Pavilion (guided tour by
Jean-Paul Alayse, Curator): "Visitors enter
through a small tropical beach with coconut
palms. A door opens silently onto a lift
which descends... into the aquarium. In
the middle of the rocks and shoals of butter
fish, box fish and surgeon fish dart sleek
sharks..."
A CORAL ENTHUSIAST
page 14
Dominique Barthelemy, who has worked at
Océanopolis since 1989, is responsible for
the "Tropical Aquariums and Greenhouse"
team. This suits him very well because he
has two main centres of interest in life -
corals and orchids!
AN LEMM WITH ITS FEET
ON THE GROUND!
page 15
Sami Hassani is head of the laboratory
specialising in the study of marine
mammals (Lemm, Laboratoire d' étude des
mammifères marins): "We are first and
foremost concerned to care for seals. Our
work also involves permanent monitoring
of arrivals of dead or injured animals along
the coastline of Brittany. We monitor local
populations of grey seals and dolphins and
here, in Océanopolis, we carry out various
scientific experiments."
OCEANOPOLIS, PRACTICAL
INFORMATION...
page 16
Océanopolis is open daily from 9 a.m. to
7 p.m. Admission: 90FF for adults and
70 FF for children aged 4 to 12. No charge
for younger children (information on
reduced rates, party rates and subscriptions
is available on request).
Océanopolis, Port de Plaisance du Moulin
Blanc, BP 411, 29275 Brest Cedex.
Information and bookings: fax +33 2 98 34 40 49.
hitp://www.oceanopolis.com
dirpublic@oceanopolis.com
L'Espace des sciences-CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 RENNES - E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr - Tél. +33 2 99 35 28 22 - Fax +33 2 99 35 28 21
Antenne Finistère : L'Espace des sciences-CCSTI, 40, we Jim Sevellec, 29608 BREST Cedex - Tél. +33 2 98 05 60 91 - Fax +33 2 98 05 15 02
A En plus de diriger le laboratoire UP, Guy Lesveque est aujourd'hui
chargé de mission pour les relations avec les entreprises de l'université
Bretagne sud.
LA VIE DES LABORATOIRES
L2 Polymères dans
tous leurs états...
Cet appareil est un "mixeur" de polymères. Les polymères sont par
nature impossibles à mélanger. Le laboratoire UP étudie les interfaces
entre les polymères mixés ensemble.
Un polymère est un
composé organique provenant
de la combinaison
stable de plusieurs -iiWTOr
molécules simples,
appelées monomères. Cette
union, qui donnera des composés
qualifiés de dimères, trimères...
s'obtient par :
Polyaddition : Réaction permettant
de faire passer un monomère
contenant une ou plusieurs
liaisons C--C ou un cycle, à l'état
de polymère. On obtient cela
en "ouvrant" la double liaison
(ou le cycle) par différents
moyens : lumière, chaleur, activateur
chimique... Les radicaux,
très instables, vont se combiner
entre eux jusqu'à l'obtention
d'un état stable : le polymère.
Polycondensation : En partant
de monomères à faible
poids moléculaire, mais contenant
chacun au moins deux
groupes fonctionnels capables
de réagir avec ceux de l'autre,
on parvient à l'état stable dit de
"haut polymère" (jusqu'à plusieurs
centaines de monomères).
Il est à noter que c'est à la
classe des hauts polymères
qu'appartiennent nombre de
constituants fondamentaux
de la vie, comme les protéines
ou la cellulose ; et divers
éléments naturels d'intérêt
industriel (soie, coton, caoutchouc...).
n
Réseau : En dehors de ces
expertises réalisées à la demande
des entreprises, en quoi consistent
vos activités de recherche ?
G.L.: Nous étudions notamment les
mélanges de polymères et les interfaces
entre polymères. Il faut savoir
que ceux-ci, sauf rares cas, ne se
"mélangent" pas comme le font
l'eau et le whisky par exemple. C'est
1 d'ailleurs la raison pour laquelle le
recyclage des plastiques est souvent
I impossible ! Nous travaillons donc
sur ce que l'on appelle les phases cocontinues.
C'est un peu comme si
nous avions une éponge et de l'eau.
Installé depuis deux ans
dans les spacieux locaux de
l'université Bretagne sud
(UBS) à Lorient (56), le L2P,
laboratoire "Polymères et
procédée"), développe ses
talents dans de nombreuses
directions. Visite guidée avec
le professeur Guy Levesque,
son directeur.
Réseau : Quelle est votre histoire
et celle de votre laboratoire ?
Guy Levesque : Après ma thèse sur
les polymères, soutenue au Mans en
1969, je suis parti à Alger dans le
cadre de la coopération. En 1993,
j'ai été nommé professeur à Caen.
Là, je me suis beaucoup impliqué
dans la création de l'Institut de plasturgie
d'Alençon. En 1990, je suis
devenu délégué régional à la
recherche et à la technologie pour la
Normandie. Et en 1996, il m'a été
proposé de venir créer un pôle de
compétence sur les polymères et
composites en Bretagne... J'ai
"sauté" sur l'occasion.
Réseau : Comment est constituée
votre équipe ?
G.L.: En fait, il y a deux équipes.
L'une travaille sur les polymères
proprement dits, tandis que l'autre
(3,5 postes) travaille sur le génie des
procédés. L'ensemble représente 17
personnes dont deux professeurs:
Patrick Rousseau et moi-même. Un polymère rigide (l'éponge) pour
la résistance par exemple d'un câble ;
et un polymère souple (eau) qui lui
donnera sa flexibilité. Nous travaillons
également sur des câbles
chauffants autorégulants, le polymère
se transfonnant à une température
donnée. Enfin, nous travaillons
sur le "greffage", qui consiste à créer
des liens physiques et/ou chimiques
entre deux polymères... n
Propos recueillis
par Jean-François Collinot
"' L2P : Unité propre de recherche de l'enseignement
supérieur UPRES N°2592. "' Kaolin : minéral
utilisé dans les industries du papier, de la peinture
et de la céramique. D'importantes exploitations
existent dans la région de Lorient.
Guy Lesveque,
tél. 02 97 87 45 05, www.univ-ubs.fr
Notre force, c'est que nous venons
de tous les coins de la France, ce qui
permet d'avoir différents regards.
Réseau : Sur quoi travaillez-vous ?
G.L.: La liste est longue ! Mais
on peut la diviser en plusieurs
domaines. Tout d'abord, il y a tout
ce que nous faisons en tant que
centre d'expertise. Dans la partie
"polymères", nous travaillons avec
près d'une trentaine d'entreprises
des plus petites, comme ce fabricant
de jouets qui avait des problèmes
d'adhésifs ; ou des "grands" comme
des câbleries avec qui nous travaillons
sur des fibres optiques, des
matériaux pour câbles... Pour le
génie des procédés, cela concerne
par exemple la valorisation des résidus
de l'exploitation du kaolin(2) :
que faire du sable et du mica ? Une
piste pourrait être la fabrication d'insonorisants
très bon marché pour
l'automobile.
Réseau : Existe-t-il des
applications dans k secteur
agroalimentaire ?
G.L.: Oui, notre équipe travaille
par exemple sur la récupération de
molécules utilisables (arômes) dans
les eaux de cuisson. Nous participons
à un appel d'offres prometteur,
pour lequel il faut pouvoir valoriser
des polymères naturels du poisson
dans le but de remplacer en pharmacie
ou en diététique, d'autres
polymères d'origine animale, qui
pourraient avoir été contaminés
par l'encéphalopathie spongiforme
bovine (ESB).
Contact ►
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
Le projet
d'aménagement
Après quatre années d'études,
un budget de 700 MF a été
dégagé (fonds propres du syndicat
de baie, crédits européens,
agences de l'eau, État, Régions
et Départements). La digue
reliant le Mont à la terre sera
remplacée par un pont sur
lequel circulera un train pneumatique
transportant les visiteurs
(3,5 millions de personnes
par an). Le barrage de la
Caserne, sur le Couesnon, sera
modifié pour redonner deux
bras à la rivière, ce qui devrait
provoquer un effet de "chasse"
qui devrait théoriquement éliminer
rapidement 5 à 7 millions
de m3 de sédiments. n
R«
Très envasée, la baie dë Mont-Saint-Michel
devrait prochainement rtetrouver son
caractère maritime, grâce à la construction •
d'un pont qui remplacera la digue actuelle.
Les Bassins versants
de la baie
du Mont-Saint-Mi((1et
A La Commission interbassins
de la baie du Mont-Saint-Michel
vient d'éditer une étude sur les
cinq bassins versants de cette baie.
Jean-Claude Lefeuvre,
tél. 02 99 28 61 42,
Jean-Claude.Lefeuvre@univ-rennesl.fr
Contact ►
LA VIE DES LABORATOIRES
Mont-Sîünt-MicheI
baie es .aradoxes
Du 5 au 7 avril dernier, s'est
tenu à Pontorson (50) un colloque
scientifique destiné à
faire le point sur les connaissances
acquises, quant au
fonctionnement de la baie.
Cette dernière devrait, en
2004, retrouver une partie
de son aspect marin. Mais,
avant d'engager ces importants
travaux, un point était
nécessaire. Visite guidée.
Avant toute chose, il est bon de
"planter le décor". Classée au
patrimoine mondial par l'Unesco""
en 1979, la baie du Mont-Saint-
Michel couvre un peu plus de
400 km2, dont 250 forment la zone
intertidale (soumise à l'alternance
des marées). Avec une moyenne de
15 m de marnage (différence de
niveau entre les marées), la baie se
situe au 5' rang mondial. Ce phénomène
de puissantes marées s'accompagne
d'un important apport de
sédiments : 1 à 1,5 million de m3 par
an ! Ce phénomène naturel existe
depuis environ 8000 ans (dernière
glàciation), mais il s'est amplifié
considérablement depuis un siècle,
du fait des actions de l'homme :
polders, détournement des rivières,
construction de barrages, installation
de la digue menant au Mont..
Un Mont-Saint-Michel
sans eau
Au rythme où vont les choses,
le Mont-Saint-Michel sera définitivement
à sec d'ici à une dizaine
d'années, du fait de l'extension permanente
des "herbus" 121. En plus de
l'aspect esthétique et médiatique,
c'est la condamnation à terme des
principales activités économiques du
secteur : conchyliculture, prés salés,
cultures en polder, tourisme... Et
c'est la disparition annoncée d'un
écosystème unique. Mais alors que
faire ? À écouter les scientifiques
réunis à Pontorson, la réponse est
loin d'être simple. Certes, pour ce
qui concerne le rétablissement du
caractère maritime du Mont, les travaux
envisagés devraient satisfaire
les amoureux du site (cf. encadré).
Mais, est-ce suffisant ? "En partie
seulement", ont affirmé les chercheurs
à Pontorson. Car la baie est
un tissu de paradoxes.
L'outwelling nourrit
les poissons
L'un d'eux est que, dans cette
vaste baie ouverte sur la Manche,
"l'eau ne se renouvelle pratiquement
pas", comme l'a expliqué
Jean-Claude Lefeuvre, professeur au
Muséum national d'histoire naturelle.
Du fait de l'incroyable distance
couverte par l'eau (250 km' avec une
pente à 3%c), la masse descendante
"percute" les flots montants, provoquant
un phénomène d'interférence
permanent qui piège les particules
dans la haie. "De ce fait, il faut de
nombreux mois pour qu'une particule
piégée dans la baie à Granville
retourne dans la Manche à Cancale
!"
Cette situation a intrigué les
scientifiques comment, dans ces
conditions, la baie parvient-elle
à produire une très importante
biomasse : 10000 t de moules/an,
1 500 t d'huîtres, 160 000 t (estimées)
du coquillage parasite Crepidula
fornicata... ? "C'est", explique
le professeur Lefeuvre, "parce que
les marées emportent 45% de la
production des marais salés (bactéries,
déchets organiques...) avant
que les consommateurs de ces
milieux (ovins, bovins...) n'aient
eu la possibilité de l'utiliser !" Ce
processus a été appelé outwelling.
Les dégâts liés
aux moutons
Et voici un autre paradoxe de la
baie... À première vue, l'outwelling
serait un argument plaidant en faveur
de la conservation et du développement
des prés salés, en tant que
réservoir de nutriment favorisant la
pêche... Oui, sauf que... S'il y a pré
salé, il y a moutons. Et ces derniers
"en arrachant les plantes (ils ne les
cisaillent pas comme le font par
exemple les chevaux ou les vaches)
détruisent en fait les plantes les plus
intéressantes en matière d'apport
organique", déclare Eric Feunteun
(UMR 6553 CNRS-université
Rennes 1). Ainsi, comme souvent -
pour ne pas dire toujours - en matière
d'écosystèmes, il n'y a pas de "solution
miracle". Une bonne nouvelle
toutefois : le président de bassin
Claude Halbecq (Bretagne) a chargé
officiellement le professeur Lefeuvre
d'étudier l'installation d'un centre de
dimension européenne, en baie, afin
de centraliser et coordonner les mis
sions scientifiques. n J.F.0
Les partenaires
Les scientifiques partenaires
en Bretagne : l'UMR CNRS
6553 "Évolution des systèmes
naturels et modifiés", université
Rennes 1; Jacques Baudry
et Gilles Pinay (Inra) ; Gérard
Gruau (Géosciences-université
Rennes 1) ; Jean-Claude Solomon
(Seamer Brest) ; Guy
Fontenelle (Ensar) ; Loïc Prieur
et Denis Bailly (université de
Bretagne occidentale) ; Olivier
Thébaud (Ifremer). n
" Unesco : Organisation des Nations unies pour
l'éducation, la science et la culture. a' Herbu : terre
maigre, servant seulement de pâturage.
ORESEAU 168 • JUILLET/AOUT 2000
Gorgones déployées : après les marées noires de l'Amoco Cadiz et
du Torrey Canyon, la vie sous-marine reprend son cours : un message
d'espoir pour les zones touchées par le naufrage de l'Erika.
Pour en savoir plus...
Augris C. et al., 1996, Atlas
thématique de l'environnement
marin en baie de
Saint-Brieuc, Ifremer,
Brest, 71 p.
Fournier J., 2000, Le
proche espace sous-marin de
la Manche. Méthodologies
pour l'étude et la gestion du
domaine benthique. Application
au site test de la baie de
Lannion, thèse de doctorat en
Géographie physique, université
Rennes 2, 466 p.
Turquier Y., Lusardi C.,
Loir M., 1998, Fonds sousmarins
de la Bretagne, Ed.
Ouest-France, Rennes, 127 p.
LA VIE DES LABORATOIRES
La plongée subaquatique
au secours des géographes
Pour évaluer de manière
scientifiquement correcte
l'impact d'une marée noire
sur la richesse et la diversité
des écosystèmes sousmarins,
il faut une bonne
connaissance préalable de
ces écosystèmes. Au sein du
laboratoire Costel"1, Jérôme
Fournier a consacré sa thèse
à la mise au point d'une
méthodologie permettant
de relier la cartographie
aérienne (couvrant de larges
zones), à un inventaire in
situ des espèces biologiques
sous-marines (de 0 à environ
15 mètres sous le niveau des
plus basses mers).
Le littoral est une entité géographique
située à l'interface entre
terre, mer et atmosphère. Sa partie
sous-marine, très importante à la
compréhension globale du système,
est certainement le maillon le moins
étudié à l'heure actuelle. Or, il s'agit
bien d'un territoire à part entière,
avec un fonctionnement spécifique
et une structure spatiale de type
mosaïque. Pour son étude, Jérôme
Fournier a choisi la zone de Roc'h
Crenn, dans la baie de Lannion,
pour sa faible profondeur et sa
représentativité du littoral breton.
Cette zone avait été polluée par les
marées noires du Torrey Canyon en
1967 et de l'Amoco Cadiz en 1978.
Elle peut donc servir de référence
pour étudier l'évolution dans le
temps des écosystèmes touchés par
Cartographie ►
sous-marine
végétale de
Roc'h Crenn.
Les neuf
couleurs
correspondent
à neuf
typologies de
substrat (roche,
sable...) et
d'algues
(fucales,
laminaires...).
Cette étude a demandé près de 180
plongées, réparties sur 4 années
(plongées au printemps et en été).
En plus de l'identification des
espèces, le plongeur a réalisé une
estimation des biomasses moyennes
par niveau écologique. Il a ainsi
montré qu'un gradient existe entre
les végétaux présents dans les étages
supérieurs à forte luminosité et les
animaux qui deviennent dominants
dans les étages inférieurs, où le
manque de luminosité est un facteur
limitant pour les végétaux.
Extrapolation
au littoral breton
La carte obtenue recense 22 biocénoses,
ce qui correspond à 512
espèces animales et végétales, sur
un total de près de 700 pour l'ensemble
de la baie de Lannion. Les
résultats en terme de biodiversité
permettent donc de formuler un
espoir relatif pour l'événement
actuel de l'Erika, en ce qui concerne
son impact sur la richesse des écosystèmes
sous-marins (et donc sur
les activités économiques qui en
découlent : ostréiculture, pêche à
pied...).
La carte présentée ici est volontairement
très simplifiée par rapport au
document produit par Jérôme Fournier
pour la soutenance de sa thèse,
en janvier dernier. S'y retrouvent les
biocénoses à fucales (en vert), celles
à laminaires, plus profondes (du
rose clair (laminaires peu denses) au
violet foncé (très denses)), des zones
de sable (de jaune à orange) et de
roche nue (en noir) ou couverte de
fucales peu denses (en rouge). Ainsi
corrélés aux observations biologiques
du plongeur, les clichés obtenus
par avion deviennent un moyen
rapide et sûr d'étendre l'étude à
d'autres portions du littoral breton
présentant les mêmes caractéristiques
(côte découpée, mer agitée...).
Cet exemple en baie de Lannion
illustre la complexité et la fragilité
du domaine sous-marin. Ainsi, loin
de l'idée d'un patrimoine maritime
uniforme, ce territoire présente une
forte hétérogénéité se traduisant par
une mosaïque spatiale complexe et
une grande richesse écologique, faunistique
et floristique (Turquier et
al., 1998), qu'il convient de protéger
au même titre que les écosystèmes
terrestres. n
Jérôme Fournier,
docteur en géographie
1 ' Costel est la composante "université Rennes 2"
d'une Unité mixte de recherche CNRS (UMR 6554)
multisites (Brest, Caen, Nantes et Rennes) : "Littoral,
environnement, télédétection, géomatique".
Jérôme Fournier,
laboratoire Costel, université Rennes 2,
tél. 02 99 14 18 77,
jerome.fournier©uhb.fr
la marée noire de l'Erika, en sud
Bretagne et Loire-Atlantique.
Les méthodes utilisées
À l'image de l'étagement de la
végétation en montagne lié au gradient
de température, le domaine
sous-marin est découpé en étages ou
niveaux liés au gradient de luminosité.
Il est cependant difficile d'en
donner une définition strictement
bathymétrique, car divers paramètres
abiotiques les conditionnent,
notamment la turbidité de l'eau.
L'étage médiolittoral (zone de
balancement des marées) est facile
d'accès et largement étudié. Pour les
étages infralittoraux (c'est-à-dire
sous la zone de balancement des
marées), la photographie aérienne
est une première approche, mais elle
doit être complétée par une étude du
terrain en plongée subaquatique.
La protection du
.1 domaine sous-marin
Contact ►
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000 0
QUI A DIT ?
"L'imagination est plus importante
que la connaissance. "
Réponse page 21
HISTOIRE ET SOCIETE
Le créateur de l'archéologie
armoricaine moderne
Pierre-Roland Giot
Pierre-Roland Giot crée dès
1944 le laboratoire d'Anthropologie
préhistorique de la
faculté des sciences de Rennes
et dirige la circonscription des
antiquités de l'Ouest. Pendant
40 ans, il mène les grandes
fouilles et les restaurations
de monuments mégalithiques
et de tumulus de l'âge du
bronze"). En laboratoire, il
applique les techniques scientifiques
à l'archéologie, pétrographie
des haches polies,
spectrographie des métaux,
sédimentologie des gisements
paléolithiques, entre
autres. Il crée une école de formation
archéologique, dont
sortira une équipe de préhistoriens
aguerris.
Pterre-Roland Giot est né le
23 septembre 1919 à Carolles,
Manche, d'un père artiste-peintre
et d'une mère britannique dont
l'éducation à l'anglaise le marquera
profondément. Brillant élève de
géologie à Paris puis à Grenoble,
il revient en Bretagne qu'il avait
connue et aimée dans son enfance et
s'y consacre entièrement. Après des
travaux de géologie armoricaine, il
prépare une thèse anthropologique
"Armoricains et Bretons", qu'il soutient
en 1950. Mais c'est l'archéologie
qui le captivera avec la fouille
des tumulus et de mégalithes dont le
sauvetage, à partir de 1955, du
Deux déesses néolithiques
découvertes par Pierre-Roland
Giot, l'une à Guide" (Morbihan),
l'autre au Trévoux (Finistère).
gigantesque tumulus de Bamenez
à Plouézoc'h, Finistère, avec ses
11 dolmens à couloir. Il fouille et
sauve de beaux tumulus de l'âge du
bronze finistériens comme celui à
pointes de flèche en silex de Coatanea
à Bourg-Blanc ou ceux dé Kervingar
à Plouarzel. Il étudie l'âge du
fer avec les retranchements comme
Erquy, les stèles et les souterrainsrefuges
finistériens de Plouguerneau,
Commana, Quimperlé... de
Hénon, Ploufragan, Saint-Donnan
dans les Côtes-d'Armor et de Langoëlan
dans le Morbihan. Il en étudie
la poterie gauloise en plusieurs
corpus. Il intervient sur des sites
médiévaux comme à l'île Lavret et
dépouille l'ossuaire de Plufur pour
ses chères collections de crânes.
Des méthodes
scientifiques
Géologue de haut niveau, il
étudie scientifiquement les coupes
stratigraphiques littorales de Bretagne
avec l'appoint de la sédimentologie.
Mais un volant majeur est
celui de la pétrographie qui lui permet
d'identifier la nature des haches
polies, leur origine armoricaine
(gisement de Plussulien retrouvé par
son élève Charles-Tanguy Le Roux)
et leur diffusion en Europe. La
métallurgie est approfondie grâce à
la création d'un laboratoire d'analyses
spectrographiques à Rennes,
ce qui permettra de reconnaître
l'origine et l'évolution des alliages
métalliques. Les ressources armoricaines
en étain sont reconnues
pour la préhistoire (Saint-Renan).
L'analyse des poteries permet de
savoir l'origine des argiles exportées
parfois jusque dans le sud de l'Angleterre.
La métallurgie du fer est
reconnue avec la fabrication de lingots
bipyramidaux appelés "Spitzbarren",
dans les Côtes-d'Armor.
L'école de Giot
Pierre-Roland Giot a formé une
école avec au départ ses fouilleurs
dont à l'époque initiale Yves
Coppens, Jacques Briard et Jean
L'Helgouac'h. Ils seront rejoints
plus tard par Charles-Tanguy Le
Roux, Pierre-Louis Gouletquer,
Marie-Yvane Daire et Henri Morzadec.
Yves Coppens s'envolera
vers les lointaines origines de l'humanité.
Jean L'Helgouac'h prendra
en main l'étude du mégalithisme
breton, développant les techniques
de fouilles et de restaurations à
Dissignac et Pornic notamment.
Jacques Briard basera une chronologie
européenne de l'âge du bronze à
partir des dépôts et fouillera de nombreux
tumulus. Charles-Tanguy Le
Roux se spécialisera en pétrographie
tandis que Pierre-Louis Gouletquer
reconnaîtra les industries microlithiques
du mésolithique et les
industries du sel, Marie-Yvane
Daire rénovera l'âge du fer et Henri
Morzadec mènera une synthèse sur
la composition des poteries.
P.-R. Giot. Armoricains et
Bretons. Étude anthropologique.
Travaux anthropologie, faculté
sciences de Rennes, 1951, 259 p.
R-R. Giot, J.-L. Monnier, J. L'Helgouac'h.
Préhistoire de la Bretagne.
Ouest-France Université, 1998, 589 p.
P.-R. Giot, J. Briard, L. Pape.
Protohistoire de la Bretagne. Ouest-
France Université, 1995, 423 p.
P.-R. Giot. Barnenez, Carn,
Guennoc. Tray. Labo. Anthropo.
Rennes, 1987, 2 vol. 232 p. et 57 pl.
Pierre-Roland Giot éditera de
nombreuses synthèses sur la Bretagne,
souvent en collaboration et
créera les "Travaux du laboratoire".
Il sera aussi conservateur du musée
de Préhistoire finistérien. Médaille
d'argent du CNRS, il sera Collier de
l'Hermine et honoré par de nombreuses
sociétés étrangères. n
Jacques Briard
"' Âge du bronze : période préhistorique (de 2000 à
800 av. J.-C.) au cours de laquelle s'est diffusée la
métallurgie du bronze (alliage de cuivre et d'étain).
L'âge du fer commence vers le VIII siècle av. J -C.
Jacques Briard,
directeur de recherche honoraire au CNRS,
Laboratoire d'anthropologie,
tél. 02 99 29 61 09.
Pierre-Roland Giot dans
l'ossuaire de Plufur, en 1957,
entouré de crânes.
4 Photographie aérienne du
tumulus de Barnenez, fouillé par
une équipe dirigée par Pierre-
Roland Giot entre 1955 et 1968.
Exceptionnel, ce tumulus
comporte 11 dolmens : il fut
sauvé in extrémis car en 1955,
un entrepreneur avait commencé
à récupérer ses pierres pour
construire une route touristique.
Contact ►
ORÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
CEDRE Centre de documentafan, de recherche et
d'expérimentation sur les pollufons accidentelles des eaux
Statut juridique : Association loi 1901, créée en 1978 dans le cadre des
mesures prises suite au naufrage du navire pétrolier Amoco Cadiz, pour améliorer
la préparation à la lutte contre les pollutions accidentelles des eaux et renforcer
le dispositif d'intervention français. Le Cedre est placé sous la tutelle du
ministère chargé de l'Environnement.
Effectif : 40 salariés.
Activités : Recherche de solutions aux problèmes de pollutions par hydrocarbures
et substances chimiques, en mer, sur le littoral et en eaux intérieures.
Conseil et assistance des autorités françaises en matière de pollution accidentelle
des eaux. Amélioration des méthodes et techniques de prévention et de
lutte, dans le cadre d'une mission de service public (circulaire et instruction Polmar
du 17 décembre 1997).
Produits et services : Recherche et développement, expertise des dommages
accidentels, assistance technique • Formation (28 stagiaires formés en l'an
2000) • Vente de guides et manuels : "La lettre du Cedre" est une publication
mensuelle sur l'activité nationale et internationale en matière de lutte contre les
pollutions accidentelles des eaux. Autres publications : 4 manuels techniques,
12 bulletins, 61 guides d'intervention et de lutte face au risque chimique...
Références en 1999 : Allègement du cargo Peter Sif, traitement d'une pollution
de la Loire par du fuel lourd, d'un déversement en mer d'une solution
nitratée (Junior M), d'une pollution causée par un bitumier dans le lagon en
Martinique...
Équipements : Privilégiant la démarche expérimentale, le Cedre dispose d'un
plateau technique de 2,7 hectares dans la rade de Brest, intégrant une plage artificielle
de 6000 m2, un bassin profond de 2 800 m2, un hangar de stockage de
450 m2 et un "polludrome" (hall d'expérimentation). Un nouveau bâtiment de
1900 m2 comprend les bureaux, les laboratoires, le service de documentation,
une salle de cours et un poste de commandement opérationnel.
Contact : Michel Girin, directeur.
Adresse : Technopole Brest Iroise, BP 72 F, 29280 Plouzané, tél. 02 98 33 10 10,
fax 02 98 44 91 38, cedre@ifremer.fr, http://www.ifremer.fr/cedre
RÉSEAU JUILIEf/AOIJJ 2000 - N°168
CEA Commissariat à l'énergie
atomique
Statut juridique : Organisme public de recherche créé en 1945.
Effectifs : 16 000 ingénieurs, techniciens et administratifs.
Structures : 5 centres de recherche civils, 4 centres d'études pour
les opérations militaires.
Budget : 18,5 milliards de francs (1999) dont 11 milliards pour les
activités civiles.
Missions : Organisme public de recherche technologique, le
CEA conduit les recherches nécessaires à la mise en oeuvre de la
politique décidée par le gouvernement dans les domaines du
nucléaire de défense, de l'énergie nucléaire, des énergies
alternatives et du développement technologique.
Activités : Appui à la politique énergétique de la France,
contribution à la Défense nationale, recherches en sciences
nucléaires, sûreté, sécurité et qualité, recherches technologiques
pour l'industrie, enseignement et informations scientifiques.
Correspondant : Jean-Louis Chambon, directeur de la
communication et des affaires publiques.
Adresse : 31-33, rue de la Fédération, 75752 Paris Cedex 15,
tél. 01 40 56 11 14, http://www.cea.fr
RÉSEAU JUILLET/A011r 2000 - N°168
GESTION DURABLE DES ÉCOSYSTÈMES
MARINS
Dans le cadre du 5' PCRDT, une action clef spécifique "gestion durable des écosystèmes
marins" a été arrêtée (Jose L 64 du 12.3.1999).
Les enjeux sont multiples : de société d'abord (les écosystèmes marins recèlent
richesses et potentialités, mais ils restent fragiles, ex : épuisement des ressources
halieutiques, perturbation des courants, mort biologique de certaines mers fermées...),
économiques ensuite (70000 entreprises européennes dans le secteur de la pêche,
générant 20 milliards d'Euros par an). Les échéances ne sont pas encore fixées et
seront annoncées par de nouveaux appels.
Montant : À titre indicatif, le budget s'élève à 170 millions d'Euros pour cette action
clef (1999-2002).
Objectif : Promouvoir la gestion durable intégrée des ressources marines et contribuer
à la réalisation des éléments du 5' plan pour l'environnement.
Domaines ciblés de recherche : • Amélioration des connaissances sur les
interactions, les procédés et les écosystèmes marins. Meilleure évaluation des
mécanismes de fonctionnement naturels des écosystèmes - Évaluation des systèmes
sédimentaires (plateau, pente, grands fonds) - Voies de transfert et impacts des polluants,
des éléments clefs et des nutriments dans l'environnement marin
Réduction de l'incidence anthropique sur la biodiversité et le fonctionnement
durable des écosystèmes marins et encouragement du développement de technologies
d'exploitation sûres, économiques et durables. Renversement de la tendance
à la diminution de la biodiversité marine - Rétablissement des systèmes marins dégradés
• Surveillance et gestion des processus côtiers et de la zone côtière. Études
intégrées sur l'interaction terre-océan - Protection des côtes contre les inondations et
l'érosion • Prévention opérationnelle des contraintes environnementales des activités
en mer. Systèmes pilotes de surveillance, de prévision et de gestion pour la sécurité
des opérations en mer : paramètres océaniques, modèles mathématiques,
évaluation de la pertinence des paramètres environnementaux...
Participants : Il s'agit de promouvoir la coopération entre organismes de l'Union
européenne et de pays tiers associés, ainsi que de faciliter l'interface entre recherche
universitaire, prestataires de soins et industries de la santé humaine et animale.
Pour toute information complémentaire, n'hésitez pas
à contacter Alexandre Colomb au 02 99 25 41 57
ou par e-mail : eic@bretagne.cci.fr
RÉSEAU JUILLET/AOÛT 2000 - N°168
La Breta • ne en chiffres
céanopolis
éanopolis couvre dorénavant une surface de
-- 5 hectares, qui abritent 8 000 m' d'espaces de
visite, 3,7 millions de litres d'eau pour les aquariums
où vivent 10000 animaux, représentant un millier
d'espèces différentes : 700 de poissons, 4 de phoques,
3 de manchots et près de 300 invertébrés. Le tout
expliqué par plus de 1000 points d'information (panneaux,
maquettes, bornes interactives, points
vidéos...).
150 personnes permettent le bon fonctionnement
de cette installation complexe, qui attend 600 000
visiteurs par an (5 000 par jour en été). La visite
complète prendra une journée, pour découvrir les
univers maritimes tropicaux, polaires et... bretons et
profiter des deux espaces "boutique" et des deux
restaurants (500 places).
Les travaux réalisés représentent 300000 heures de
avail, et 250 millions de francs.
m
111
INFO cRintE
LES SIGLES DU MOIS
0
Rencontres des industries océanographiques (RIO)
Les 5" Journées d'acoustique sous-marine
Séminaire Eurogoos
Symposium Rogue waves
Séminaire sur l'hydrodynamique
28 et 29 novembre
30 novembre et 1 e décembre
30 novembre et Z ef décembre
29 et 30 novembre
30 novembre
Exposition professionnelle (entreprises, laboratoires, formation)
Evénements économiques, démonstrations...
SEA Brest • France n
TECH WEEK
Brest
27 novembre • 1 e décembre 2000
Le Quartz - Centre de Congrès
Commûnauté
B~ii`Ése T
Ifremer
Semaine brestoise des
industries océanographiques
Pour plus de renseignements sur la Sea Tech Week 2000 :
Werner - Alain Lagrange
Tél. 02 98 22 41 59 / Fax 02 98 22 46 50
E-mail : alain.lagrange@ifremer.fr
Communauté urbaine de Brest - Gaëlle Andro
Tél. 02 98 33 52 39 / Fax 02 98 33 51 68
E-mail : promotion-eco@cub-brest.fr
2 ANS (22 numéros) 1 AN (11 numéros)
Tarif normal
360 F au lieu de 340`*
soit 4 numéros gratuits
200 F au lieu de 220-`
soit 1 numéro gratuit
Tarif étudiants (joindre un justificatif)
180 F au lieu de 4 100 F au lieu de 2
soit 13 numéros gratuits soit 6 numéros gratuits
Tarif étranger ou abonnement de soutien
500 F 300 F
*prix de vente au numéro.
BULLETIN D'ABONNEMENT
OUI, je souhaite m'abonner à Réseau
1 AN q 2 ANS
Tarif normal
Tarif étudiant (joindre un justificatif)
Tarif étranger ou abonnement de soutien
t Nom
Prénom
Organisme/Société
erche
Pour découvrir Réseau,
chaque mois, c'est facile...
Abonnez-vous!
Secteur d'activité
Adresse
Code postal Ville
Tél. Fax
D Je désire recevoir une facture
Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de L'Espace des sciences-CCSTI,
à retourner à : L'Espace des sciences-CCSTI, 6, place des Colombes, 35000 Rennes. ~t
DOSSIER
Dix ans d'aventures
et toujours plein de
projets !
Depuis son ouverture, en 1990, Océanopolis a accueilli 3,5 millions de visiteurs,
avec des pointes de 7000 personnes par jour en été ! Un tel succès rendait
les 2 700 m2 du parc insuffisants. Jean-Paul Alayse et Eric Hussenot,
respectivement conservateur et directeur, les initiateurs du projet avec Jacques
Sevellec, directeur général de la Sopab"', débordent en permanence d'idées... Dès
1992, ils proposent des aménagements d'extensions. En 1995, Bruxelles débloque
une première enveloppe de 40 ME Paris va suivre l'année suivante, aux côtés des
collectivités territoriales (Région, Département, Communauté urbaine de Brest
(Cub)...), en ajoutant 100 MF dans la "cagnotte". En 1997, l'enveloppe passe à
220 MF, donnant à Océanopolis, la possibilité de réaliser en une seule fois les projets
qui devaient, initialement, s'étaler sur une dizaine d'années. C'est ce nouvel
Océanopolis, qui a ouvert ses portes le 29 mai dernier, que Réseau vous propose de
visiter... n
Les deux initiateurs
du projet sont Eric
Hussenot (à gauche)
et Jean-Paul Alayse,
respectivement
directeur et
co ervateur
d'Oc opolis.
Dossier réalisé par Jean-François Collinot
" Sopab : Société d'économie mixte gestionnaire d' Océanopolis dans le cadre d'une convention d'affermage avec la Cub
(Communauté urbaine de Brest).
Colonne du pavillon tempéré,
montrant la structure des bancs
de poissons...
Touch-pool : une apparition
icente dans les aquariums, la
ission de toucher algues,
poissons, étoiles de mer...
i '
~~~
~~ .
m.ns r.. f.ilifal,...1,
... Et • e • ros • ective
Une réflexion commence à être menée sur les collections déjà existantes.
Il n'est plus question, par exemple, d'en constituer de comparables
à celles qui existaient au début du siècle ! A l'époque, il s'agissait
en fait d'une sorte de continuation des "cabinets de curiosités" du 18`
siècle. C'est la collectionnite qui présidait : montrer le plus grand
nombre d'espèces possibles. Bref, montrer vivant ce qui était jusque-là
fixé dans des bocaux d'alcool entassés sur des étagères. Dans les années
1950, et notamment sous la très forte pression des aquariophiles amateurs,
voit le jour une tendance plus proche de la notion d'écosystème.
Il s'agit alors, non plus de montrer beaucoup de choses, mais d'expliquer
ce qui est présenté, de lui donner un contenu pédagogique.
La création en 1978 de l'Union des conservateurs d'aquariums
(UCA) va garantir cette évolution à tous niveaux : scientifique, technique,
muséologique et pédagogique. Un autre "moteur" sera l'apparition,
aux États-Unis, d'aquariums géants (plusieurs milliers de m3,
quand en Europe les plus grands bassins ne feront que quelques
dizaines de m3). Le tout largement mis en scène, en donnant l'impression
au visiteur d'être sous ou dans l'eau : tunnels, touch-pool (possibilité
de toucher des poissons ou des invertébrés)...
Les Européens ne pouvaient rester insensibles à ces évolutions. Et
c'est en France, à La Rochelle en 1988, que naît le premier aquarium de
ce type : grands bacs, bassin à requins... Le succès est immédiat :
600000 visiteurs dès la première année.
Océanopolis suivra en 1990 (500000 visiteurs en 1991). C'est un
Centre de culture scientifique, technique et industrielle dédié à la mer,
interface entre scientifiques et grand public. Ici, l'aquariologie devient
un outil. Délicate balance entre la rigueur scientifique et l'émotion
générée par le spectacle. En effet, trop de rigueur peut rendre le message
rébarbatif et trop d'émotion l'efface ! n
Un peu
Jean-Paul Alayse, aquariophile
passionné depuis
l'âge de 12 ans, docteur en
océanobiologie, est conservateur
d'Océanopolis et l'un
des deux auteurs du projet
(avec Éric Hussenot). Il nous
raconte l'histoire des aquariums
publics, et nous parle
de leur évolution future.
"( ès l'Antiquité, les riches
D Romains possédèrent des
viviers, bassins et piscines, extérieurs
ou intérieurs. Et ils étaient
parvenus à y acclimater et à y reproduire
des espèces "rares" comme
le loup (ou bar), la dorade ou la
murène... Ces poissons étaient élevés
dans un but alimentaire. C'est
l'ancêtre de notre pisciculture. Mais
l'aquarium, en tant que réservoir
destiné à recevoir et entretenir des
animaux et des plantes aquatiques,
dans un but de distraction, d'éducation
et/ou d'études, nous vient de
Chine. Il serait en effet né vers 950,
dans la province de Tchb-Kiang,
avec la domestication du "poisson
rouge".
Il faut ensuite attendre le
l7e siècle, 1611 pour être précis, pour
que ces poissons arrivent en Europe
(en Angleterre). En France, l'engouement
se répandra à partir de
1750, quand la Compagnie des Indes
Orientales offrira quelques poissons
rouges à Madame de Pompadour,
qui les conservera dans des bocaux
de verre, pour décorer ses cheminées
ou ses rebords de fenêtres.
Il faudra encore un siècle avant
que les "globes à poissons rouges"
n'évoluent en véritables aquariums,
c'est-à-dire en récipients recréant de
mini-écosystèmes. Certaines étapes
seront indispensables à cette évolution,
notamment la compréhension
de la photosynthèse, de la notion de
respiration... Elles permettront, en
1830, à Charles Desmoulins de
comprendre l'importance des
plantes en aquarium (absorption du
dioxyde de carbone et dégagement
d'oxygène) ; en 1838 à Ward et
Dujardin de transposer ce procédé à
l'eau de mer... Tant et si bien, qu'en
1854, la "Zoological Society" de
Londres ouvre le premier aquarium
public dans Regent's Park.
Toutes les grandes capitales suivent
l'exemple : Paris (Jardin d'acclimatation)
en 1860, Hambourg
en 1864, Bruxelles (1868), Berlin
(1869), Paris de nouveau avec
l'aquarium du Trocadéro en 1878...
C'est vers la même époque que
1'aquariophilie amateur se développe.
En 1874, le naturaliste allemand
Anton Dohm décide d'associer un
aquarium public à une station zoologique,
à Naples. Il pense que
l'argent des visites permettra de
financer les laboratoires, et que
les bacs serviront aux chercheurs.
Ce modèle fait école en France,
puisque dans les années 1910, il y
a 15 stations de ce type (16 avec
Monaco). Seules Banyuls, Arcachon
et Roscoff possèdent encore un
aquarium ouvert au public.
Les deux guerres mondiales vont
ruiner la plupart des aquariums.
À titre d'exemple, sur les 111 bacs
d'exposition du musée des Colonies
de Paris (qui deviendra le musée des
Arts africains et océaniens), il ne restait
plus, en 1945, que 26 poissons de
4 espèces différentes ! Et ce n'est
qu'à partir de 1985, sous l'impulsion
de son nouveau directeur, Michel
Hignette, que cet aquarium reprendra
sa place parmi les "grands". n
A L'ancien Océanopolis avait basé
toute sa stratégie sur la richesse et
la diversité des fonds marins
bretons, en se démarquant des
autres aquariums de loisirs par une
forte implication de la communauté
scientifique : Orstom (IRD), UBO,
IFRTP, IUEM (voir sigles p. 16)...
Océanopolis 2000 étend cette
rigueur scientifique à l'échelle
mondiale de l'océanologie :
"Toutes les mers du monde
communiquent entre elles, et
représentent les 3/4 de la surface
terrestre"; explique Jean-Paul
Alayse .
Les décors artificiels _
sont peints à la main par
de véritables artistes `
L'aquarium
un exploit technique
Philippe de Lacaze, directeur
de Coutant Aquariums, a été
chargé par Océanopolis de
réaliser techniquement les
souhaits de ses concepteurs.
Pour y parvenir, il a fait appel
à de nombreuses disciplines
scientifiques et techniques.
Rencontre.
Réseau : Pourriez-vous nous
présenter le groupe Coulant ?
Philippe de Lacaze : Le groupe,
créé par la famille Coutant de La
Rochelle, existe depuis 35 ans. Dès
sa création, il a eu deux activités :
la création d'aquariums et viviers
(400 à 10000 litres) à destination
des restaurants, grandes surfaces,
mareyeurs... Par ailleurs, la conception
d'aquariums destinés à la
conservation, à l'exposition et à la
mise en scène. Nous avons plus de
5 000 références dans le monde
(Océanopolis, La Rochelle, Nausicaa,
Monaco, Barcelone, Anvers...).
Aujourd'hui, nous avons ajouté une
troisième activité, par le biais de la
société Alter-Ego : la reconstitution
de la nature, quelle qu'elle soit :
serres tropicales, régions polaires.
Enfin, je dirai que le groupe Coutant
représente 100 personnes et 60 MF
de chiffre d'affaires.
Réseau : La construction de
grands bassins comme ceux
d'Océanopolis doit exiger
des matériaux de qualité très
spécifiques ?
P.d.L. : Bien évidemment ! N'oublions
pas que nous répondons à des
marchés publics, qui doivent être
A Ces structures métalliques ont
servi à construire les décors du
bac à requins.
accompagnés d'une garantie décennale
sur l'étanchéité, la transparence
des parois... De ce fait, tous les
matériaux utilisés doivent présenter
une résistance absolue aux agressions
marines : salinité, température
souvent élevée (aquariums tropicaux),
humidité, pression... Ils doivent
également avoir un pH01 le plus
neutre possible, pour ne pas nuire
aux espèces vivantes.
Réseau : Qu'avez-vous utilisé
pour les sols des grands bassins ?
P.d.L. : C'est la partie la plus difficile
à réaliser. Pour commencer,
nous commandons à un bétonneur
de Brest un béton "à fissuration
très préjudiciable". C'est-à-dire un
béton très fin, qui doit se fissurer le
moins possible. Celui-ci est laissé à
sécher un mois. Après un sablage
puissant, nous déposons à la spatule
une couche d'époxy. Tous les points
délicats (fissures, joints...) sont
vérifiés millimètre par millimètre.
Enfin, par projection sous haute
pression, nous déposons un film
d'élastomère de 0,9 à 1 mm
d'épaisseur.
Réseau : Et pour les parois ?
P.d.L.: Cela dépend de l'aquarium.
Disons pour résumer que pour
garantir une parfaite transparence,
nous employons des acryliques.
Mais pour les mammifères, par
exemple, ces plastiques se rayant
plus facilement, nous sommes obligés
d'utiliser des verres minéraux.
Dans tous les cas, nous devons
veiller à ce qu'il n'y ait pas la
moindre déformation du fait de la
pression exercée par l'eau. Le joint
fixant est choisi en fonction du
matériau de la vitre (silicone blanc
acétique pour le verre minéral ; silicone
noir neutre pour les acryliques).
Il faut faire très attention,
car les joints jouent beaucoup selon
le nombre de remplissages et de
vidanges que connaît le bassin.
Chaque fissure est rebouchée,
puis de vrais coraux sont collés
sur les décors : ils reprendront vie
bientôt, comme des boutures
végétales...
Sachez enfin que les bordures des
vitrages sont également traitées
pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'infiltration.
Réseau : Quid des décors ?
P.d.L. : Nous avons une gamme
très variée de produits... Par
exemple, la grotte des requins est
entièrement faite en acier ! Mais,
pour que cet acier résiste au temps,
nous l'avons traité à l'époxy, puis
nous l'avons laissé quinze jours
dans un brouillard salin, pour vérifier
sa résistance à la corrosion. Sur
cette architecture métallique, nous
pouvons sculpter des couches de
résine, de fibre de verre... Nous
avons un spécialiste des matériaux
composites, qui est chargé de faire
de la veille technologique en permanence.
n
A Pose de la vitre en métacrylate
(28 cm d'épaisseur pour un poids
de 7 tonnes) de l'immense bac à
coraux.
'' pH : coefficient caractérisant l'acidité ou la basicité
d'un milieu (pH = 7 correspond à un milieu
neutre).
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
Q
Le bac des requins est traversé
par un couloir sous-marin, qui
permet d'observer les squales
sous tous leurs profils.
Dans la serre tropicale,
plantes exotiques et brume
restituent l'atmosphère de
la forêt primitive.
Le pavillon
avec
Éric Hussenot,
directeur
Avec le responsable de chacun des trois pavillons,
nous avons réalisé une visite détaillée
afin de découvrir ce qu'il y a de nouveau
dans Océanopolis 2000.
Le pavillon tempéré
avec Claude Le Milinaire, conservateur adjoint
g
g
A Une forêt de laminaires
dans le pavillon tempéré.
Atout Seigneur, tout honneur !
Le pavillon tempéré reprend
en effet une partie des anciennes installations
: bassin de grandes algues
laminaires, banc de poissons, terriers
de langoustines... Mais tout a été
repensé et réaménagé. Le visiteur est
en effet invité, juste après l'entrée, à
pénétrer dans un bathyscaphe que
n'aurait pas renié Jules Verne. La
surprenante Nelly Aupy l'y accueille
et commente la descente. Un voyage
qui se fait par paliers, permettant de
découvrir progressivement les différents
étages de la végétation et de la
faune : immense forêt de laminaires,
épave d'un chalutier et, finalement la
station sous-marine à laquelle le
bathyscaphe semble venir s'amarrer.
La sensation est parfaite et complète,
lorsque le sas s'ouvre et que l'on se
retrouve face aux multiples aquariums
géants. L'un des plus étonnants
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
étant sans doute celui des méduses !
Imaginez un gigantesque tambour
de machine à laver, dans lequel tournent
inlassablement ces animaux
gélatineux, baignant dans une
lumière violette qui en fait ressortir
la fluorescence...
"Les aquariums sont là pour
soutenir et renforcer le contenu
pédagogique du pavillon", explique
Claude Le Milinaire. "Notre but
n'est pas, en effet, de présenter une
succession de poissons dans des
aquariums, mais d'expliquer et de
faire comprendre l'immense
richesse de nos côtes et... leur fragilité
!"Bornes interactives panneaux,
films, démonstrations sont effectivement
là pour rappeler cela. Quel
amateur de plage connaît, par
exemple, la richesse et le rôle fondamental
de l'estran (la zone découverte
et couverte par les marées)
dans toute la chaîne alimentaire de
la côte ? Comment se répartissent
Les curieux terriers des
langoustines.
11r► éleva méduses
fait la fierté. de
Claude Le Milinaire.
les animaux et les algues selon
les différents étages ? Comment les
poissons parviennent-ils à changer
de couleur pour se camoufler dans
leur environnement...
"Sauf dans certains cas très
précis : coraux, jeunes poissons
qui sont nourris avec des proies
vivantes, tous les autres animaux
reçoivent une alimentation congelée
par nos soins. La congélation
permet en effet de tuer les parasites
et d'éviter ainsi les maladies."
Le bâtiment héberge enfin une
très belle salle d'expérimentation,
dans laquelle les animateurs de
l'équipe pédagogique présentent différentes
manipulations sous microscope
ou sous caméra vidéo. •
Le pavillon
Eric Hussenot réceptionne un
phoque de Mourmansk.
~
Un petit sas d'accueil rappelle
quelques notions de cartographie.
Le visiteur est ensuite conduit
dans une vaste salle multimédia,
vraiment magique. Entouré de
roches, un écran diffuse un excellent
film expliquant les différences entre
les deux pôles, leur histoire, le travail
que les scientifiques y mènent...
De part et d'autre, un chaman et un
chercheur (tous deux holographiques)
viennent compléter les
commentaires du film. Et puis soudain,
les lumières s'éteignent. Et,
lentement - majestueusement -
l'écran se lève, s'ouvrant sur la colonie
de manchots !
Une station devant la maquette -
très réaliste - d'un éléphant de mer et
l'on se retrouve à nouveau, mais
sous un autre angle, devant l'immense
manchotière. Une banquise
(de vraie glace), dominée par une
immense falaise rocheuse, borde un
vaste et profond bassin d'eau froide.
Avec une agilité incroyable, les
manchots plongent et semblent littéralement
voler sous l'eau. Poursuites,
changements brusques de
direction, jeux des animaux, pour le
plaisir des yeux. "Nous avons
40 individus", explique Eric
Hussenot, "tous nés en captivité, de
trois espèces différentes (manchots
royaux, papous et gorfous sauteurs).
L'air est maintenu à 4°C. Il estf ltré
très soigneusement car les manchots
sont particulièrement sensibles à un
champignon responsable d'une
maladie respiratoire mortelle : l'aspergillose.
L'eau, quant à elle, est à
8°C. Tous les manchots sont bien
évidemment bagués, mais ils ont également
une petite puce électronique
dans une aile. Nous espérons, à
terme, utiliser cette puce pour mener
des expériences de reconnaissance
individuelle et de contrôle pondéral.
Le manchot se présentera sur un
plateau de balance qui sera caché
dans le sol. Grâce à la puce, nous
pourrons l'identifier immédiatement
et, en fonction de sa courbe d'évolution
de poids, lui sera distribuée la
quantité de nourriture nécessaire et
suffisante. Nous menons également
des expériences sur l'identification
des animaux par leurs cris."
On quitte à regret les véloces
manchots, pour poursuivre la visite
par une salle présentant différents
aspects de la vie polaire. Notamment
en observant une colonne de verre
contenant de petites crevettes qui
sont l'un des principaux éléments de
la chaîne alimentaire : le krill. L'occasion
également d'apprendre qu'à
moins de 150 km de nos côtes, on
peut trouver ces petits animaux.
On longe ensuite un très grand
bassin où évoluent des phoques
(neuf phoques russes de trois
espèces différentes venant de Mourmansk).
Malgré leurs bonnes
bouilles, les phoques sont des animaux
qui peuvent se révéler relativement
agressifs. C'est pourquoi,
afin de pouvoir notamment pratiquer
des examens vétérinaires, ces
animaux ont étés soumis à un dressage
par des techniciens russes.
La visite s'achève par une mise
en ambiance de la célèbre station
Concordia, qu'installe en Antarctique
l'IFRTP de Brest. "L'Institut
français de recherche et de technologie
polaires nous a beaucoup
aidés dans la réalisation de ce
pavillon. Notamment en nous permettant
d'aller cette année au Pôle
pour réaliser les films qui sont présentés
ici..." n
tropical avec Jean-Paul Alayse, conservateur
Une petite plage tropicale
avec ses cocotiers sert de sas
au visiteur. Au ras du sol, trois
petits hublots donnent sur l'immense
bac aux requins (17 m de diamètre,
1000 m' de volume d'eau, 7 m de
profondeur). À côté, une maquette
de requin-baleine, réalisée par l'atelier
HA de Nantes, semble vouloir
dévorer le visiteur... "Rien à
craindre ! C'est effectivement le
plus grand requin du monde, avec
ses 12 mètres et ses 13 tonnes, mais
cette «terreur» ne mange que... du
plancton ! Voilà une des missions
pédagogiques que nous entendons
mener : le public ne connaît des
requins que l'aspect «tueur». Et il
est vrai que l'on enregistre 25 morts
d'hommes par an... dans le monde.
Mais il y a 60 millions de requins
tués par l'homme chaque année !
Au point que certaines espèces sont
menacées. Le combat est vraiment
inégal. Notre rôle, c'est de casser
l'image des dents de la mer...", s'exclame
Jean-Paul Alayse en éclatant
de rire derrière le nuage de fumée de
sa pipe. `Le public veut voir des
requins, éprouver un frisson en pouvant
se tenir tout près d'eux... Nous,
nous en profitons pour rappeler que
ces animaux ne sont pas nés de la
dernière pluie ! Il y a plus de 300
millions d'années que ces surdoués
de la prédation peuplent les océans,
qu'ils se sont adaptés et spécialisés."
Et le frisson attend le visiteur. En
effet, une porte s'ouvre en silence
sur un ascenseur qui descend... dans
l'aquarium ! Une lente descente qui
permet de s'immerger dans l'océan.
Au milieu des roches et des bancs de
poissons
papillons, coffres et
poissons chirurgiens passent
les corps effilés des requins à
ailerons blancs, des requins à
pointes noires et des requins taureaux.
Le spectacle est à couper le
souffle. Et le plus blasé des visiteurs
ne pourra s'empêcher de ressentir
une forte émotion quand ses yeux
croiseront ceux incroyables des
"ailerons blancs" !
Nous laissons les requins derrière
nous et poursuivons notre exploration
des océans tropicaux. Chaque
aquarium présente un écosystème.
L'un des plus incroyables étant certainement
celui des coraux. "On
oublie trop souvent que ces animaux
sont les bâtisseurs des plus
grandes constructions organiques
de la planète : les récifs ! Et l'on
peut dire qu'ils sont le foyer de la
biodiversité. C'est d'eux que la vie
rayonne..."
"Tous les poissons et invertébrés
viennent de prélèvements en milieu
naturel, dans le strict respect de la
convention de
Washington (préservation des
espèces). Ils ont fait l'objet de marchés
publics. Nous avons ainsi
retenu trois fournisseurs disposant
de tous les agréments : DeJong
(Pays-Bas), Hippocampe (Anthony)
etAmblard (Mazamet)."
Un dernier espace, cerné lui aussi
d'aquariums, permet d'en "savoir
plus" grâce à des bornes interactives,
tandis qu'au plafond des
images de synthèse présentent les
différentes formes de la vie planctonique.
Le visiteur franchit alors un
sas et se retrouve plongé dans la
forêt tropicale humide. Jean-Paul
Alayse s'est rendu dans les Caraibes
pour rapporter les échantillons de
plantes, orchidées, fougères... nécessaires.
Du plafond, par intermittence,
surgissent des jets de brume
qui recréent l'atmosphère saturée
d'eau de ce milieu. •
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
Dominique Barthelemy, à
Océanopolis depuis 1989,
est responsable de l'équipe
"Aquariums tropicaux et
serre". Cela "tombe" bien,
puisqu'il a dans la vie deux
passions : les coraux et les
orchidées !
Après un DUT de biologie
marine, ce passionné d'aquariophilie
part à l'étranger se faire une
expérience dans le domaine : Seychelles,
Arabie Saoudite... C'est là
qu'il découvre et se passionne pour
les coraux et les poissons récifaux.
Recruté par Océanopolis en 1989, il
met en place un protocole d'élevage
des poissons clown reprenant les travaux
effectués sur ces poissons par
Jean-Paul Alayse en 1980. Ces étonnants
poissons vivent en commensalité
avec des anémones de mer. Le
poisson nettoie l'anémone et lui abandonne
de petites portions de nourriture.
En retour, l'anémone urticante
lui offre abri et protection contre les
prédateurs. Cet élevage est une complète
réussite pour quatre espèces de
clowns. "Le seul problème que nous
ayons eu, c'est l'apparition de malformations
chez certains jeunes.
Personne n'en connaît la raison
exacte. Nous avons réussi à «contenir
» ce problème, en augmentant les
rations d'acides gras polyinsaturés,
en élevant des rotifères"' pour les
nourrir, et en ayant des techniques
d'élevage larvaire les moins stressantes
possible. Pour cela, nous
jouons sur la lumière, la qualité de
l'eau et l'hydrodynamisme des aquariums.
En tout cas, ça a été pour
nous une fantastique expérience, qui
nous a permis de nous faire la main
pour d'autres travaux..."
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
Corail et sexualité
Parmi ces travaux, il y a la maintenance
et le bouturage des splendides
coraux du pavillon tropical. "Tous
les spécimens que nous présentons
ont été prélevés en milieu naturel.
Ici, pour l'instant, nous sommes
parvenus à les multiplier notamment
par des techniques de bouturage.
Mais le bac qui a été construit
pour le nouvel Océanopolis a été
étudié dans l'espoir d'obtenir à
terme des reproductions sexuées.
Pour ce faire, j'ai installé, par
exemple, quatre gros néons bleus,
qui sont réglés sur les cycles de la
Lune. Il semble en effet que dans la
nature, la Lune joue un rôle important...
Le plus remarquable, dans la
reproduction sexuée des coraux,
c'est qu'ils pondent tous en même
temps ! Nous jouons également sur
la lumière solaire, en reproduisant
les levers et couchers de soleil, en
ayant des projecteurs (31) parfaitement
étalonnés en longueur d'onde,
tant dans les lumières blanches que
dans les bleues. Tout l'éclairage est
étudié pour optimiser la photosynthèse."
De l'eau sans nitrates
Si la lumière est importante au
bien-être des invertébrés, l'eau est
également l'objet de tous les soins :
"Il faut qu'il y ait très peu de
nitrates et de phosphates, car le
seuil de tolérance des coraux à ces
sels est très mal connu. Par contre,
il faut maintenir une concentration
minimum de calcium et de strontium
pour que les coraux croissent.
Le substrat sur lequel sont fixés les
coraux est lui aussi très important.
contact ►
Nous avons fait venir 70 m3 de
blocs coralliens, indispensables au
développement des bactéries." Ces
"pierres vivantes" prélevées dans la
nature, ont préoccupé - et préoccupent
toujours - Dominique Barthelemy,
car elles ont également apporté
dans les bassins où elles sont
A Les phoques soignés
à Océanopolis sont remis
en liberté au cours des
classes de mer, qui chaque
année accueillent près de
10000 scolaires.
employées, certains parasites comme
des vers urticants, certaines algues et
même... certains coraux ! n
Rotifère : minuscule invertébré marin portant
deux couronnes de cils vibratiles autour de la
bouche. '=' Artémia : petit crustacé souvent utilisé
pour nourrir les poissons marins en aquarium.
Dans le cadre de sa mission pédagogique,
Océanopolis s'est doté d'une
équipe d'animateurs dont la fonction
spécifique est d'accueillir les
groupes et, plus particulièrement, les
scolaires. Pascale Nicol, Anne
Rognant et Michel Salaiin racontent
leur expérience acquise au fil des
années avec "l'ancien" Océanopolis.
"Notre travail se passe autant à
l'intérieur d'Océanopolis que sur le
terrain. Il est en effet assez fréquent
d'emmener des classes au bord de
la mer, pour leur présenter différents
aspects de la vie marine. Nous
profitons, le plus souvent possible,
des lâchers de phoques qui ont été
soignés ici, à la clinique. C'est en
effet un moment émouvant et très
intéressant pour les enfants !"
"Cela n'est pas sans donner de
drôles de résultats ! , s'exclame Michel... Je me souviens d'une fois, à
l'occasion d'un lâcher, où j'avais demandé aux enfants ce qu'est un
mammifere ? Et bien, j'ai eu comme réponse qu'il n'y "a que les filles
qui sont des mammifères !" "C'est vrai", surenchérit Pascale, "que
nous en entendons de drôles ! Combien m'ont parlé des hippopocampes,
des «Thierry l'Hermite»..." Anne non plus n'est pas en reste
d'anecdotes : "Un jour, les enfants m'ont expliqué que les étoiles et les
concombres étaient de la même famille." "Ben oui, ils ont le même
nom : «De Mer» !"
Près de 10000 scolaires passent ainsi chaque année quelques heures
avec l'équipe. Outre les visites et déplacements, les élèves reçoivent
également des petits livrets pédagogiques très bien conçus et peuvent
travailler dans la "salle de TP" pour assister, par exemple, à la naissance
sous microscope d'artémias'2' ou de "bébés" raies...
Tél. 02 98 34 40 58.
Sami Hassani est biologiste et
responsable du Lemm.
Mise en place d'une balise Argos
sur la tête d'un phoque gris, afin
de suivre ses déplacements après
sa remise en liberté.
Un Lemm qui n'est pas
dans la Lune !
sence de bancs d'anchois et de
sprats... En ce qui concerne la responsabilité
de la pêche, nous avons
en Bretagne 30 % d'animaux portant
effectivement les traces de captures
accidentelles.
Réseau : Vos autres missions ?
S.H. : La troisième mission
concerne le suivi des populations
locales de phoques gris et de grands
dauphins (Sein et Molène). Il serait
long de détailler tous les travaux qui
sont actuellement menés par les
deux thésardes du laboratoire...
Mais ils concernent d'une part le
suivi du nombre d'animaux, l'identification
de chaque individu par
photo-identification ou dessin (aileron
dorsal des dauphins) ; utilisation
de l'espace (déplacement en fonction
des marées, de la saison...) ;
pose de balises Argos pour suivre les
migrations, ce qui nous a permis
d'apprendre que les phoques font
x
Sami Hassani est biologiste
et responsable du Laboratoire
d'études des mammifères
marins (Lemm). Visite.
Réseau : Quelles sont les activités
du laboratoire ?
Sami Hassani : Le Lemm a quatre
missions. La première, c'est d'être
un centre de soin pour les phoques.
Chaque année, nous recueillons en
moyenne 10 à 12 phoques ; mais,
depuis trois ans, ce nombre augmente
sensiblement. Attention
cependant à ne pas tirer de conclusions
hâtives... Cette augmentation
est en effet parfaitement naturelle.
D'une part, la population de
phoques ne cesse d'augmenter naturellement
et, par ailleurs, le public
est de plus en plus au courant de
notre travail. Du coup, ils nous
apportent des animaux qui autrefois
étaient apportés à des vétérinaires.
Avec tous les bénévoles qui sont
venus sur la côte après la marée
noire de l'Erika, nous avons même
reçu des jeunes phoques en... parfaite
santé ! La deuxième mission
consiste à assurer un suivi permanent
des échouages d'animaux
morts ou blessés sur les côtes de
Bretagne. Cela permet un suivi précis
des épidémies.
Réseau : Vos homologues de La
Rochelle viennent d'annoncer une
forte augmentation du nombre des
victimes, cette année. Par ailleurs,
ils évaluent à 70% le nombre des
victimes d'engins de pêche.
Faites-vous le même constat ?
S.H. : Oui et non... Qu'il y ait des
"pics" d'échouages n'a rien de surprenant.
Et, contrairement à ce que
l'on peut lire parfois, il n'y a pas là
de "suicides collectifs" ! Une telle
affirmation est stupide. En fait, les
échouages de dauphins ou baleines,
sont généralement dus au fait que
ces animaux familiers des hauts
fonds, se trouvent piégés par les
marées, alors qu'ils suivaient des
bancs de poissons ! En Bretagne,
par exemple, nous avons eu un "pic"
élevé d'échouages en février 97. En
un mois, nous avons eu autant
d'échouages qu'en une année habituelle.
Mais cela était dû à la prédes
voyages beaucoup plus importants
que ce que nous imaginions.
Nous avons, en effet, suivi des animaux
jusqu'en Irlande, au Pays de
Galles, dans les Îles Anglo-Normandes,
dans l'estuaire de la
Tamise... Enfin, quatrième mission,
nous menons ici, à Océanopolis,
diverses expérimentations scientifiques,
non seulement sur les mammifères,
mais aussi sur les oiseaux.
Ainsi, par exemple, nous avons un
projet en collaboration avec le
CNRS, pour faire un suivi du cycle
complet hormonal de la mue des
manchots. Cette étude est impossible
à réaliser en mer ; alors qu'ici,
c'est très facile ! Nous formons également
des hivemants"' de l'Il-RTP,
à l'étude du chant des manchots, par
exemple. Et j'ai un projet d'étude du
régime alimentaire des dauphins, à
partir des contenus stomacaux des
animaux échoués. n
"' Hivernant : personnel scientifique ou technique
passant l'hiver sur le continent antarctique ou les
îles subantaretiques.
L'identification des mammifères
échoués et la détermination
des causes du décès font partie
des missions du Lemm.
;Étiyi~~tiTilr
A Les soigneurs russes effectuent
un dressage léger des phoques
qu'ils ont apportés de
Mourmansk : "L'objectif n'est
pas d'en faire des bêtes de
cirque, mais de les rendre faciles
à nourrir et à soigner".
Ils transmettent leur savoir-faire
aux équipes de soin brestoises.
Profession
soigneur-dresseur
Dépendant du Lemm, une
équipe de quatre dresseurs-soigneurs
s'est vue confier la responsabilité
de soigner les
mammiferes présents à Océanopolis.
Leur formation a notamment
compris un stage de quatre
mois avec des dresseurs russes.
"Initialement", explique Sami
Hassani, "il n'était pas question
de «dressage» des phoques,
afin de leur conserver le maximum
de «naturel». Mais nous
nous sommes vite aperçus que
nous ne pouvions pas travailler
ainsi. Non seulement les animaux
posaient des problèmes
(agressivité) vis-à-vis des plongeurs
chargés de nettoyer
l'aquarium, mais ils ne se prêtaient
que très difficilement aux
indispensables manipulations
vétérinaires (une fois par
semaine). Nos quatre dresseurs
travaillent avec tous les animaux
indistinctement, mais
chacun a reçu la responsabilité
plus particulière de deux animaux.
Pas question, bien
entendu, d'en faire des animaux
de cirque ! Vous ne nous
verrez jamais jouer à la balle
avec les phoques ! Non, il
s'agissait simplement de leur
apprendre les gestes indispensables
: donner une patte à la
demande, ouvrir la bouche, se
mettre sur le dos, rester calme
à un moment précis, rester
dans l'eau même si les autres
en sortent..." n
RÉSEAU 169 • JUILLET/AOÛT 2000
qu'au moment de son prélèvement !
Et surtout, nous n'avons strictement
aucun risque de contamination ou
de pollution en mer. n ,/
A Un filtre à ozone termine le
traitement de purification de
l'eau de mer des aquariums,
avant qu'elle ne soit rejetée dans
la baie de Brest.
Les filtres UV ont pour fonction
de détruire les parasites et
bactéries après le pompage de
l'eau.
A Traitement de l'eau des
aquariums : bacs de décantation
et de filtration (équipés de
microfiltres à sable...).
Joule : unité de mesure de travail, de chaleur et
i
Pour mieux
comprendre la vie marine,
rien ne vaut les explications
de l'un des 45 guides mis
à la disposition du public.
Les • artenaires d'Océano • olis
Pour le financement (250 MF) : L'Europe, l'État, la Région Bretagne,
le Département du Finistère, la Communauté urbaine de Brest.
Pour le contenu scientifique : Commissariat à l'énergie atomique (CEA,
voir sigle du mois page 7), Centre de documentation, de recherche et
d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre, voir
sigle du mois page 7), Centre national d'études spatiales (Cnes), Centre
national de la recherche scientifique (CNRS), Service hydrographique
et océanographique de la marine (Epshom), Institut français pour la
recherche et l'exploitation de la mer (Ifremer), Institut français de
recherche et technologie polaires (IFI(TP), Institut géographique national
(IGN), Institut de recherche pour le développement (IRD), Institut
universitaire et européen de la mer (IUEM), Météo France, Musée
de l'Homme, Muséum national d'histoire naturelle, Université de
Bretagne occidentale et les écoles d'ingénieurs de Brest. n
céanopolis est ouvert tous les jours de 9h à 19 h. Pour profiter pleinement
de tant de richesses, il faut compter au grand minimum une demijournée.
Le visiteur peut se promener seul, mais il est sans doute préférable de
profiter des explications de l'un des 45 guides, chargés d'accompagner des
groupes de 20 personnes.
Les billets d'entrée peuvent être pris le jour même : 90 F pour les adultes,
70 F de 4 à 12 ans. Gratuit pour les plus petits. Il existe également des formules
groupes et des forfaits "Club" pour les personnes qui souhaitent revenir
plusieurs fois dans l'année (200 F pour l'année pour un adulte, 500 F pour
une famille, avec accès permanent et réductions de 10% dans les boutiques).
Il est à noter que 10% du prix de ces abonnements sera versé à la recherche
sur les mammifères marins, notamment à la clinique de soin des phoques. n
Océanopolis, port de plaisance du Moulin Blanc, BP 411, 29275 Brest Cedex.
Tél. renseignements et réservations : 02 98 34 40 40 ; fax 02 98 34 40 49.
Site Internet : http://www.oceanopolis.com - Email : dir.public@oceanopolis.com
16 kFSEaU 168 • JUiImETrGOl1T 20
d+l
DOSSIER
Le développement de l'algue Taxifolia, en Méditerranée,
relâchée par erreur, a de quoi inquiéter. Nous avons demandé
à Jean-Paul Alayse de nous expliquer les précautions prises à
Océanopolis.
Ct A A Océanopolis, le circuit d'eau
fait l'objet d'une très haute
surveillance... Nous prélevons toute
notre eau de mer dans la rade, par un
pompage effectué à 1500 m du site,
et se situant à 4 m en dessous des
plus basses marées. A tout moment,
en cas de trop fortes pluies par
exemple, nous pouvons couper ce
pompage. Nous contrôlons bien évidemment
la température, la salinité
ou encore la présence de germes
pathogènes.
Ensuite, tout dépend de la
destination finale de l'eau... Par
exemple, pour le pavillon tempéré,
nous pouvons, si besoin est, stériliser
l'eau sous rayons ultraviolets (UV) à
16 millijoules°' par centimètre carré
(mJ/cm2), ce qui est suffisant. Par
contre, pour le tropical, il faut être
plus sévère (25 mi), car les animaux
sont beaucoup plus sensibles et la
température élevée des bacs favorise
le développement des bactéries, ou
autres microorganismes pathogènes.
Une partie de l'eau des aquariums
est traitée et réinjectée dans un circuit
secondaire. Nous l'utilisons en
cas de coupure du pompage en rade.
Nous avons ainsi une autonomie
que nous n'avons, jusqu'à présent,
jamais eu à pousser au-delà de
15 jours.
Au final, tout est rejeté en rade.
Mais attention, pas n'importe comment
! L'eau de mer usée est collectée
dans une fosse, puis passe dans
un filtre à tambour pour éliminer les
MES (Matières en suspension). Ces
dernières sont rejetées dans le circuit
"eaux usées" de la ville. L'eau va
ensuite passer dans une fosse à
ozone, qui va détruire absolument
tout. L'eau est dès lors plus propre d' énergie.
Le requin baleine est
un géant qui ne se nourrit
que de plancton.
Le mois prochain dans Réseau : L'astronomie en Bretagne
g
~
CA : 534 MF en 1999
(392 MF en 1996)
Résultat net : 30 MF
en 1999 (21 MF en 1998)
Production : 37 000 tonnes
de films plastiques en 1999
Effectif : 370
Investissements : 100 MF
entre 1997 et 1999
80 % des ventes à l'exportation
(dont 80 % en Europe)
Pour en savoir •lus ► Voir l'encadré sur
LA VIE DES ENTREPRISES
Linpac
Le plastique citoyen
Au coeur du parc d'activités
de Kerguilloten (Noyal-Pontivy,
56), d'imposants bâtiments
abritent le leader
européen du film plastique :
Linpac Plastics Pontivy. Filiale
du groupe britannique Linpac
Group, cette société a
fêté le 1- avril dernier ses 20
ans d'existence, et ses excellents
résultats (42 % de progression
de ses résultats nets
entre 1998 et 1999). Rencontre
avec son dynamique
PDG, Bernard Baucher.
Réseau : Pourriez-vous présenter
en quelques mots le groupe
Linpac ?
Bernard Baucher :
Linpac, c'est d'abord
et avant tout une
~ entreprise familiale.
Elle appartient en effet en totalité à
la famille Cornish (installée à Louth
en Grande-Bretagne). Derrière, il
n'y a pas de banques, pas de cotation
en bourse... Cela simplifie les
rapports et leur donne une grande
convivialité, qui se ressent à tous les
niveaux de l'entreprise. Le groupe
réunit 10 000 salariés dans le monde
(Afrique du Sud, France, Grande-
Bretagne, USA et Uruguay), et réalise
un chiffre d'affaires annuel
d'environ un milliard de francs.
Réseau : Linpac Plastics Pontivy
est aujourd'hui leader européen
en matière de films plastiques.
Pourquoi s'être installé à Pontivy,
qui n'est pas une région de
pétrochimie ?
B.B. : C'est tout sauf un hasard ! En
fait, nous sommes spécialisés dans
les films et barquettes, destinés à
l'alimentation en grande distribution.
Nous nous trouvons donc au coeur
Poste de contrôle.
de la première région de France en
matière d'agroalimentaire ! Cela
nous permet de développer de très
nombreux contacts tant avec les producteurs
qu'avec les commerçants.
Nous cultivons beaucoup cette
implantation régionale. Je peux
même affirmer que nous avons
largement apporté notre pierre à la
reprise de confiance en centre Bretagne,
en prouvant que l'on pouvait
avoir une activité internationale,
bien avant Internet !
Réseau : Pour conserver cette
place de leader, avez-vous un
recrutement particulier de vos
salariés ?
B.B. : Non, pas particulièrement. En
général, nous recrutons à Bac + 2.
Par contre, du fait que notre activité
se fait pour 80 % à l'exportation,
nous faisons très attention à la maîtrise
des langues étrangères. 50 % du
personnel parle un anglais parfait et
la plupart maîtrisent trois langues.
Par ailleurs, j'ai fait construire un
amphi au sein de l'entreprise, pour
assurer une formation continue du
personnel. Autrefois, on apprenait
pour 30 ans, aujourd'hui, en 5 ans,
une connaissance est dépassée !
Étirage et mise en forme
des films.
nos plastiques ne puissent réagir
chimiquement avec ce qu'ils enferment.
Il ne faut pas qu'il y ait le
moindre transfert de constituant ni la
moindre modification de la nature
de l'aliment. On connaît parfaitement
les plastiques capables de
répondre à ces normes, ce sont les
PVC (NDLR : Chlorures de polyvinyle)
et les polyoléfines (polymères
d'hydrocarbures). Nos recherches
ne portent donc pas tant sur les plastiques
(nous suivons bien évidemment
tous les nouveaux produits qui
sortent sur le marché), mais sur leur
utilisation ! Dans ce domaine, notre
préoccupation repose sur la question
suivante : nous voulons être une
entreprise citoyenne. Il nous faut
Les bobines de films sont posées
sur des palettes faites à partir de
la récupération des déchets.
4 En 1997, Linpac Plastics Pontivy a
été classée en 52' position des
PME-PMI françaises, tous secteurs
confondus, par le Moniteur du
commerce international (Moci).
donc veiller, d'une part à ménager
les ressources de demain, donc chercher
à utiliser le moins de pétrole
possible ; et, d'autre part, nous
devons nous préoccuper du devenir
des films après utilisation. Tout cela
nous amène à chercher des films les
plus minces possible ! Il y a quinze
ans, un film monocouche résistant
devait avoir une épaisseur allant de
15 à 20 micromètres. Aujourd'hui,
nous avons la même qualité avec
5 micromètres seulement !
Réseau : En tant qu'entreprise
citoyenne, travaillez-vous aussi au
recyclage de vos produits ?
B.B. : Au niveau de l'entreprise,
nous veillons à ce qu'il y ait le moins
de pertes possibles. Aujourd'hui,
99,7 % de la matière première est utilisée
efficacement. Par ailleurs, nous
cherchons activement des voies de
recyclage des déchets plastiques.
Une première approche nous permet
de recycler environ 20% de ceux-ci
pour fabriquer des palettes plastiques.
Enfin, nous travaillons sur la
biodégradation des plastiques, mais il
est trop tôt encore pour parler de ces
recherches. n Propos recueillis
par Jean-François Collinot
les polymères page 3.
Anne Nicolas, service
communication, tél. 02 97 28 70 70.
Réseau : Les plastiques que vous
utilisez sont-ils issus de vos propres
laboratoires de recherche ?
B.B. : Les choses sont plus complexes
que cela... Tout d'abord, nous
sommes soumis à des contraintes.
I Nous devons protéger des aliments,
1 que ce soit sous vide ou sous atmosphère
contrôlée, et ceci sans que
Contact ►
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOAT 2000
C'est un cyclotron
de ce type quia été
inauguré le 30juin
dernier à Rennes :
il contribue au
développement
du pôle rennais
d'imagerie médicale.
a Pre
en
retag
INGREDIENTS
Partenaire international des plus grands groupes agro-alimentaires, DIANAINGREDIENTS
(CA 1,2 Milliard, 800 collaborateurs) implanté en Europe et
sur le continent américain, est un groupe français bénéficiant d'une forte
notoriété dans le domaine des ingrédients alimentaires naturels. SPI-Diana,
filiale de Diana-Ingredients, est spécialisée en ingrédients naturels carnés
(extraits de viande, graics's de volailles, viandes déshydratées). SPI-Diana est
réputée pour son potentiel d'innovation et la qualité de ses apports auprès des
industries des potages et bouillons, plats cuisinés, charcuteries, sauces,
arômes etc... Produisant à 75% pour l'exportation, SPI-Diana recherche un(e)
• INGENIEUR COMMERCIA
FRANCE + EXPORT
(EUROPE DU SUD - AMERIQUE)
Avec votre goût d'une vente technique, Business to Business, vous prendrez
en charge un secteur d'industries alimentaires à fort potentiel. Autonome
rapportant à la Direction Générale, vous développerez nos marchés, menant
les contacts, analysant les attentes, négociant, assurant le suivi des contrats et
fidélisant vos clients.
De formation type Ingénieur agro/agri ou Ecole Supérieure de
Commerce, suivie d'une expérience montrant une bonne compréhension
des aspects techniques spécifiques à l'agro-alimentaire, vous vous intégrerez
au sein d'une équipe dynamique et conviviale, dans un groupe où les
perspectives existent. Il faut envisager 50% du temps en déplacements et
50% sur place à proximité immédiate du Golfe du Morbihan (Vannes,
préfecture), particulièrement renommé pour sa qualité de vie.
Entretiens à Paris et à Rennes.
Merci d'écrire sous référence AB 4373, à mettre sur l'enveloppe,
à CPC - 91 rue du Faubourg St Honoré - 75008 PARIS
cperecrutement@online.fr
RENNES
NANTES 11:11 it--) ANGERS
BRÈVES
Du côté des
entreprises
Le Porknet, une station de carénage économique pour la
plaisance...
Caréner sans polluer
Saint-Viaud (44) : Nécessaire à
l'entretien annuel des bateaux de
plaisance, le carénage est considéré
comme une activité polluante à
cause des produits utilisés puis rejetés
dans le port. C'est pourquoi la
société Sérem propose aux ports de
plaisance une nouvelle plate-forme
de carénage, qui limite les projections
d'eau et traite les effluents.
Écologique, cette station pourrait
aussi s'avérer économique en y
adjoignant un monnayeur permettant
au plaisancier de l'utiliser comme
station de lavage automatique.
Rem.: Bruno Amie, tél. 02 40 27 50 90.
Du côté des
laboratoires
Un nouvel institut
d'imagerie médicale
Rennes : Les unités de recherche en
imagerie médicale dont le LTSI,
Laboratoire de traitement du signal
et de l'image, le laboratoire de
RMN (Imagerie par résonance
magnétique nucléaire) et le laboratoire
de médecine nucléaire se rassemblent
au sein du nouvel "Institut
fédératif d'imagerie métabolique",
regroupant un ensemble d'équipements
et de savoir-faire en imagerie
fonctionnelle. Cette nouvelle forme
d'imagerie médicale fournit des
informations non seulement sur la
morphologie, mais aussi sur le métabolisme
et la physiologie (la microvascularisation,
par exemple).
P. Rens. :Jacques de Certaines,
tél. 02 99 33 69 31.
Le paradoxe antarctique
Dans l'océan Austral, les diatomées,
algues planctoniques, dont la carapace
est constituée d'opale, sont
dominantes. Cependant, leur croissance
est lente, ce qui devrait entraîner
une faible quantité de sédiments.
Depuis 50 ans, la communauté
scientifique s'interrogeait sur la présence
importante d'opale dans les
fonds antarctiques. Des chercheurs
du Centre national de la recherche
scientifique (CNRS) ont résolu le
problème en expliquant que la production
de diatomées est en fait plus
intense que l'on ne le pensait.
Rens.: Paul Tréguer, directeur de l'Institut
universitaire européen de la mer, Brest (IUEM),
tél. 02 98 49 86 64,
PautTreguer@univ-brest.fr
Chaleur, météo et
prévisions
Cesson-Sévigné (35):
Un nouveau système
de régulation de chauffage va être
développé par Elyio centre ouest,
société de services spécialisée dans
la gestion de l'énergie et la maintenance
d'installations thermiques,
Météo France Ouest, l'Institut national
des sciences appliquées de
Rennes (Insa) et la société Wit,
fabricant d'automates de télégestion.
Le principe de ce système, qui
utilise la commande prédictive par
logique floue, est d'intégrer les prévisions
météorologiques dans la
gestion énergétique des bâtiments.
► Rem. : Nathalie Natta, tél. 02 99 27 65 58.
Convention ENSTB-Irisa
Brest, Rennes : L'École nationale
supérieure des télécommunications
(ENST Bretagne) et l'Irisa (Institut
de recherche en informatique et systèmes
aléatoires) viennent de s'associer
pour fournir à la Bretagne un
vivier de chercheurs de haut niveau
dans le domaine des sciences et
technologies de l'information et de
la communication. Du multimédia à
l'informatique médicale en passant
par la réalité virtuelle et la sécurité
des systèmes d'information, les
compétences de ces deux grands
centres d'enseignement et de
recherche sont aujourd'hui reconnues
au niveau international.
Reni : Alain Hillion, tél. 02 98 00 13 00,
www.enst-bretagne.fr, www.irisa.fr
Les échos
de l'Ouest
Cité débrouillarde
Rennes : L'association "Les petits
débrouillards Bretagne" anime les
quartiers rennais : Maurepas, Villejean,
Le Blosne, Cleunay pendant
l'été. Les enfants sont invités à
effectuer des expériences de vulgarisation
scientifique, sous un chapiteau
installé pour l'occasion. Le
thème de cette année est l'environnement
urbain.
► Rens. : Bertrand Gaudin,
tél. 02 99 50 05 14.
Un annuaire de la presse
culturelle
L'annuaire de la
presse en Bretagne,
nouvelle
mouture, vient de
paraître. Édité par
l'Institut culturel
de Bretagne, il
répertorie les
noms et adresses des organes d'information
qui diffusent les manifes-
ID RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
NOV ~,;, ~~
~.' ~;, ....~
ihio glas
voino ~.~
. l..m.~. ~ ~m..
,EOE.
41111111110 = ~`.~,..-..,. •
NUTRI
Du côté d'Internet
Nutrinov
Rennes : Société spécialisée dans le développem
(aliments-santé), l'expertise analytique et le conseil . . . é
alimentaire, Nutrinov vient de mettre en ligne sur son site web,
www.nutrinov.com, une revue de presse internationale et hebdomadaire
qui constitue une véritable veille scientifique, concurrentielle et
réglementaire sur les thèmes de la nutrition, de l'aliment-santé et de la
sécurité alimentaire. Ce site comporte également la lettre mensuelle
"Britta Nutrition", éditée par le docteur Bernard Schmitt, directeur du
Centre de recherche et d'enseignement en nutrition.
www.nutrinav.com.
Vannes : Grâce au cyberespace
d'activité du Pays de Vannes,
vous pouvez rechercher une
personne ou une entreprise dans
un secteur d'activités particulier. Ce site a été installé par la société
CyberOuest, située sur le Parc d'innovation Bretagne sud (PIBS).
www.intervenetes.com/odeurs
Trottiner dans Vannes virtuel
Pq. d• Kama
1111r: Découvrez
sur l' Inter venete,
INGREDIENTS
NATURELS
Filiale Bretonne (240 personnes, 4 sites, 330 MF de CA) d'un groupe
français à vocation internationale nous nous développons régulièrement,
rapidement et réalisons à l'export 70% de notre C.A., sur le
CRENEAU PORTEUR des Ingrédients Alimentaires Naturels
Végétaux. Notre notoriété ne cesse de s'étendre, nous sommes une équipe
qui aime gagner et nous recherchons un :
RESPONSABLE
DE ZONE EXPORT
EUROPE
tations culturelles et artistiques de la
Bretagne et de la Loire-Atlantique.
Prix : 40 F.
Rens.: Bernard Le Nail,
tél. 02 99 87 58 00.
Le multimédia dans
le Trégor
Lannion (22) : Un nouveau campus
technologique, dédié au multimédia,
s'ouvre à Lannion. Ce site, créé par
le Groupement d'établissement des
technologies de l'information et de
la communication (Getic Bretagne)
abritera trois unités : un pôle formation,
un pôle entreprise et une aide à
la création d'entreprises de technologies
de l'information et de la communication.
► Rens. : Isabelle Cadoret,
tél. 02 96 48 90 00.
Vers un lycée international
en Bretagne
Rennes : L'ouverture, à la rentrée
prochaine, d'une section angloaméricaine
au lycée public Île-de-
France, va faire des heureux. Ceci
permettra aux enfants du personnel
des entreprises étrangères de poursuivre
leurs études secondaires, à
condition de posséder un niveau
minimal en langue française. Cette
section sera aussi ouverte aux élèves
francophones qui veulent améliorer
leur niveau linguistique.
Rens. : Lycée ile-de-France,
tél. 02 99 54 44 43.
De nombreux partenaires (rectorat, universités Rennes 1
et Rennes 2...) se penchent sur le problème de la santé
psychologique des étudiants.
Soutien psychologique
aux étudiants
Rennes : En 1993, le Crous et les
deux universités rennaises créaient
le Point Santé, sur le campus de
Villejean. Cette structure de santé
de proximité a mis en évidence la
nécessité de multiplier ces cellules
d'accueil et surtout de renforcer la
prise en charge psychologique des
étudiants. En partenariat avec le
centre hospitalier "Guillaume
Régnier", de nouvelles structures
d'accueil vont donc être mises en
place sur les campus rennais.
► Rens. : Clarence Cormier,
tél. 02 99 25 36 12.
Visite guidée à travers
les nouvelles technologies
`~' et Zdnet, site des nouvelles
technologies, se classe
au 17' rang mondial des sites américains
toutes catégories confondues.
Il offre des informations sur l'actualité
du net (virus, cybercriminalité...),
propose des ventes aux
enchères, et des pages consacrées
aux emplois dans le secteur des
technologies. Côté français, Zdnet.fr
fait partie des 10 sites les plus visités.
wwwzdnet.fr
Rem.: Lamie Ladjmi, tél. 01 44 88 97 97,
Iamia@harvard.fr
Les électrophées
Rennes : La Drire
Bretagne organise le
concours des trophées
du commerce électronique.
Ces trophées
récompensent les PME
de Bretagne ayant
développé une activité
de e-commerce depuis 1998, et ce,
dans trois catégories : technologies,
services de facilitation et d'intermédiation,
vente en ligne. La sélection
nationale aura lieu en septembre
2000.
Rets.: Bruno Sauzede, Drire Bretagne,
tél. 02 99 87 43 21,
www.finances.gouv.fr/electrophees
Vous organisez un colloque
ou une conférence ?
Vous souhaitez faire
connaître vos travaux de
recherche, vos innovations ?
Vous organisez une
exposition ou une formation
scientifique ?
Contactez-nous
pour paraître dans le
prochain Réseau !
Tél. 02 99 35 28 22
Fax 02 99 35 28 21,
lespace-des-sciences
@wanadoo.fr
En charge de vos agents que vous animerez et développerez, vous
serez l'interlocuteur des industries agro-alimentaires. Au cours de vos
contacts externes : R & D, Technique, Achats, DG, et en étroite
collaboration avec nos propres services, vous étudierez et définirez les
besoins de nos clients, et commercialiserez les produits adaptés à leurs
productions, existantes et à venir.
De formation Agro ou IAA, vous êtes passionné par la vente B to B
et bénéficiez d'une première expérience commerciale probante. Vous
maîtrisez l'anglais couramment, une autre langue serait un plus. Vous
avez l'esprit ouvert, curieux mais rigoureux. Votre sens des contacts
s'appuie sur l'écoute, l'analyse et le goût de convaincre. Responsable
de vos projets, vous aurez chez nous des réalisations à la mesure de
vos ambitions.
Entretiens à Paris et sur l'Ouest.
Merci d'écrire sous référence WE 4353, à mettre sur l'enveloppe,
à CPC - 91, rue du Faubourg St Honoré - 75008 Paris
cperecrutement@online.fr
RENNES
NANTES ~~ ~ \ ANGERS
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
,Iii INA
EDITIONS
LE DOMAINE MARIN CÔTIER DU PAYS BASQUE
CARTE MORPNO.RATNVMETRIQUE
ET
CARTE DES FORMATIONS SUPERFICIELLES
® P4~"A-Y I/n
MET
25
Cent ans atTrc,
•
BREVES
À lire
Éditions Inra
Autour des quatre thèmes eau-environnement et
aquaculture ; plantes et sols ; élevage et animal ;
science-société et agriculture, les éditions Inra présentent leurs
dernières parutions et celles à venir, regroupées dans un catalogue,
disponible en ligne sur http://www.inra.fr/Editions/.
► Rens. : Éditions Inra, tél. 01 30 83 34 06.
Éditons Ifremer
Cet été, les éditions Ifremer présentent trois nouvelles parutions :
CoastGIS'99 : Geomatics
and coastal environment
Le colloque CoastGis'99, qui
a réuni 150 scientifiques,
aménageurs et industriels de
la communauté internationale
de l'information géographique
en milieu littoral, a abordé la
question de l'élaboration et de
la circulation d'une information
de qualité sur les milieux
physique et humain.
Rens.: Nelly Courtay,
tél. 02 98 02 42 34.
Le domaine marin côtier du Pays Basque
La nature et la morphologie des fonds ont été étudiées par reconnaissance
géologique et font l'objet de quatre cartes commentées.
Étude des sédiments superficiels marins, des herbiers
à phanérogames et des peuplements à Caulerpa taxifolia
de Menton au Cap-d'Ail
Cent ans après : la radioactivité, le rayonnement
d'une découverte
Conçu par René Bimbot, André
Bonnin, Robert Deloche et
Claire Lapeyre, cet ouvrage
relate le bouleversement de la
physique classique : découverte
des rayons X, de la radioactivité,
de l'électron... Citations de
chercheurs, journalistes, hommes politiques, médecins et illustrations
alternent pour nous expliquer les découvertes de cette époque.
EDP Sciences-2000, 190 F.
Rem.: Sciences.Ressources@ccsti.u-psud.lr, tél. 01 69 15 42 75,
www.0-psud.fr/SR
CD RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
Expositions
Le nouvel Océanopolis
Brest : Depuis le 29 mai, Océanopolis
vous accueille dans sa nouvelle
version. Avec ses trois pavillons,
dont deux nouveaux, ses 1 000
espèces animales, ses aquariums,
ses spectacles, cet espace culturel de
la mer a pour objectif de refléter la
vitalité de la recherche océanographique
brestoise, mais aussi de
développer le tourisme de la pointe
de Bretagne. Ouvert tous les jours
de 9 h à 19 h, tarif normal 90 F,
réduit 70 F (possibilité d'abonnement,
autres tarifs sur demande).
► Rens. : Danièle Quemeneur,
tél. 02 98 34 40 40, www.oceanopolis.com
Formations
Deux nouveaux mastères
Brest : L'École nationale supérieure des télécommunications
(ENST Bretagne) met en place deux nouveaux mastères
(année Bac + 5 comprenant une formation théorique et
un stage en entreprise) : un mastère européen en réseaux de télécommunications
optiques, en partenariat avec l'université de Bristol et un mastère international
en télécommunications, en partenariat avec l'université Texas A&M.
Rens : Jean-Marc Bouclier, tél. 02 98 00 13 57,
www-masteres.ensi-bretagne.fr
Cours d'été et de rattrapage
Les cours d'été au Centre national d'enseignement
à distance (Cned) connaissent un vif succès (plus de
40 000 élèves en 1999). Ces cours portent sur les
matières principales : français, mathématiques,
sciences, langues... et les élèves bénéficient d'un suivi
personnalisé (tutorat téléphonique ou électronique).
Rens.: Cned, tél. 05 49 49 94 94, www.cned.fr
C]
~sr
~uC~
Nantes : Jusqu'au 31 décembre
2000, le Muséum d'histoire naturelle
propose une exposition présentant,
sur une gigantesque spirale en
verre, les plus beaux spécimens
d'animaux marins classés de
manière fantaisiste : bêtes à plat, en
rond, à ailes, à dents, en boîte... sur
(n étIôJou
r a r eJ, , e
rYt„.l.sf .. ......... ...
une scénographie d'Art Production.
Ouvert du mardi au samedi de 10 h
àl2hetde14hà18h,ledimanche
de 14 h à 18 h. Tarif normal 20 F,
réduit : 10 F, gratuit jusqu'à 18 ans.
Rens. : Muséum,
tél. 02 40 99 26 20,
www.mondesinventes.com
"Classifiction", cocktail de science et d'humour
Certains animaux marins,
comme ce gros tétrodon,
paraissent si fantaisistes
qu'il est tentant de s'amuser
en les classant: c'est ce
que fait "Classifiction".
..,,-. Caen - wind Glnbal dean ilm A,&,
Climatic changes
and the cycle of carbon
Réponse de la page 6
Albert Einstein (1879-1955). r
FORMATION CONTINUE
J~~yERS/T,y~.~
•
~~s • SISN~~o
UNIVERSITE DE RENNES 1
VALORISEZ VOTRE
EXPERIENCE
PROReFESSIONNELLE nseignez vous sur la
Accès en DESS, DU, Maîtrise, IUP, MST,
Licence, DEUG, DUT, Capacité, etc
Contact
Service Formation Continue 4, rue Kléber 35000 Rennes
Tél. 02 99 84 39 50 http//www.univ-rennesl.fr/fc
GESTION - ECONOMIE - DROIT - INFORMATIQUE - ELECTRONIQUE
SANTE - ENVIRONNEMENT - GENIE CIVIL- FORMATIONS GENERALES
Colloques
6 et 7 juillet/
Arc Atlantique
Rennes : La ville de
RIS Rennes fait se rencontrer
les grandes villes de
l'Ouest. Au programme : identifier
les domaines de coopération
possibles pour travailler en synergie
et créer un réseau des villes de
l'Atlantique.
Rens.: Didier Jean ou Sabine Tricaud,
tél. 02 99 67 86 24.
Du 6 au 8juillet/
Université d'été
Poitiers (86) : En France, comme
dans d'autres pays, l'effectif
des étudiants dans les filières
scientifiques diminue. Suite à ce
constat, la faculté des sciences
fondamentales et appliquées de
l'université de Poitiers organise une
université d'été. Différents acteurs
du monde de l'université, des
sciences, de l'informatique seront
présents afm d'étudier les facteurs
de baisse et les mesures prises pour
la modifier.
Rem.: Élisabeth Desbos,
tél. 05 49 45 48 58,
el isabeth. desbos©campus.0 niv-poitiers.fr,
www.univ-poitiers.fr/ETE2000
Du 8 au 12 juillet/
L'Océan antarctique :
changements climatiques
et cycle du carbone
Brest : Organisé par l'IUEM (Institut
universitaire européen de la mer)
et l'IFRTP (Institut français pour la
recherche et la technologie polaires)
au Centre de congrès Le Quartz, ce
colloque international fait le point
sur les implications de découvertes
récentes (concernant notamment les
diatomées et le cycle du carbone
dans les eaux australes) sur nos prévisions
d'évolution des climats.
► Rens. : Paul Treguer, tél. 02 98 49 86 64,
www.univ-brest.fr/IUEM/BIOFLUX/so-jgofs.htm
Du 10 au 13 juillet/
Patrimoine maritime 2000
Brest : Ce colloque
international est organisé
par les universités
du littoral européen,
ainsi que par la Conférence des
villes portuaires périphériques, créée
en 1992, qui regroupe Brest, Cadix,
Dun Laoghaire, Kiel, Plymouth,
Porto/Norte et Tarente. Son objectif
est de mettre en valeur l'atout que
représentent les héritages maritimes
et de définir, non pas localement
mais à l'échelle globale, les dynamiques
de construction des patrimoines
maritimes.
Rem.: Françoise Péron, Géolittorer,
tél. 02 98 49 86 20,
www.univ-brestfr/geolittomer/News.html
30-31 juillet 2000/
Forum de l'algue
Lanildut (29) : Pour la cinquième
année consécutive, cette commune
organisera le "Forum de l'algue",
qui réunit tous les professionnels
de ce secteur. L'activité économique
"algue" connaît quelques
difficultés, la récolte étant passée de
60 000 tonnes en 1998 à tout juste
50000 tonnes en 1999. Expositions,
conférences débats... Entrée gratuite.
► Rens. : Jean-Yves Nicolas,
tél. 02 98 04 33 75.
Du 21 au 25 août/
L'école et l'an 2000
Rennes : L'institut coopératif de
l'école moderne (Icem) organise son
45' congrès international à Rennes.
Toute personne souhaitant réfléchir
aux enjeux de l'école populaire est
invitée à y participer.
Rens.: Marie Lebrun,
tél. 02 99 50 81 18.
Saint-Malo, wile de patrimoine et de congrès
scientifiques grace au palais du Grand Large.
Du 2 au 7 septembre/
Desorption 2000
Saint-Malo (35) : C'est à la cité corsaire
que revient l'honneur d'ouvrir
la saison des congrès scientifiques.
Après quelques rappels fondamentaux
sur la désorption (phénomène
qui consiste, pour un solide, à abandonner
les gaz absorbés), ce grand
rassemblement fera le point sur les
applications très variées de la
désorption en chimie, biologie et
environnement. Ce colloque est
organisé par l'Institut de physique
nucléaire (IPN) de l'université Paris
Sud, à Orsay.
Rem : Yvon Le Bayer, tél. 01 69 15 67 50,
ipnweb.in2p3.fr/ des2000/sm.html
Conférences
Principal auteur du
feuilleton "Les grands
noms de l'archéologie
bretonne" paru
dans "Réseau',
Jacques Briard sera
à Carnac le 20 juillet
pour une conférence
sur le mégalithisme
de Méditerranée
occidentale.
Au musée de
la Préhistoire
Carnac (56) : Le musée de
Préhistoire de Carnac organise deux
conférences, ayant pour sujet les
mégalithes. À 21 h, entrée libre.
20 juillet/
Les mégalithes dans les îles
de Méditerranée occidentale
par Jacques Briard, directeur de
recherche au CNRS.
10 août/
L'art dans les mégalithes
par Charles-Tanguy Le Roux,
conservateur général du patrimoine.
► Rem. : Brigitte Richart,
tél. 02 97 52 66 35.
RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
O L'ESPACE
SCIENCES
WLI'ffCIENCES
ESPACE DES SCIENCES
CENTRE COLOMBIA
RENNES
CVC
Les mardis Science & Culture
Les interrogations scientifiques au tournant
du siècle...
L'an 2000 et le nouveau millénaire donnent à l'Espace des sciences
l'occasion de s'interroger sur les grandes découvertes des dernières
années, et leurs implications pour notre vie de demain. Du 3 octobre au
5 décembre, huit soirées seront consacrées à ce Forum des sciences, sur
les huit thèmes suivants :
L'astrophysique (par Pierre Léna et Francis Rocard, le 3 octobre)
Les géosciences et l'environnement (par Philippe Gillet et
François Ramade, le 10 octobre)
La matière (par Étienne Klein et Hubert Curien, le 17 octobre)
La vie (par Purificaciôn LOpez Garcia et André Brack, le 7 novembre)
L'Homme (par Michel Brunet et Pascal Pick, le 14 novembre)
Les aspects modernes de la biologie (par Bernard Malissen et
Alain Fischer, le 21 novembre)
Les neurosciences (par Main Prochiantz et Michel Poncet,
le 28 novembre)
Science et culture (par Philippe Lazar et Michel Demazure,
le 5 décembre)
Le programme intégral sera distribué dans le prochain numéro de
Réseau, en septembre. Ces conférences se dérouleront au Triangle,
à 20 h 30, entrée libre.
Rens.: Michel Cabaret, tél. 02 99 35 28 20.
Prochains dossiers de Réseau :
L'astronomie en Bretagne, la bio-informatique, l'évolution
des climats, la télévision du futur, Erika : un an après...
L'ÉTÉ À L'ESPACE DES SCIENCES...
Paul Tréhen (président de l'Espace des sciences) et Jean-Bernard Vighetti (maire de Peillac)
officialisent ainsi de bonnes relations de longue date...
Convention Peillac-Espace des sciences
Expositions
À Rennes Colombia
Jusqu'au 3 août/
Un ticket pour les sciences
Rennes : Cette création de l'Espace
des sciences a bénéficié de la participation
du Centre de vulgarisation de
la connaissance. Au fil des ateliers et
de posters simples, le visiteur enfant
ou adulte peut explorer les sciences
à l'aide de 17 manipulations pédagogiques
et amusantes. Chaque jour
à 16 h, des animateurs scientifiques
présentent des démonstrations d'une
durée de 45 mn sur trois thèmes :
jeux d'images et de lumières, la
météo, la chaleur...
Rens.: L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 28.
Retrouvez chaque mois
le programme complet
des activités organisées
par l'Espace des
sciences !
www.espace-sciences.org
Multimédia
Édition multimédia
Un "Ticket en ligne"
Réalisé par la société Nexus, le site
web "Un ticket pour les sciences"
reprend les contenus de l'exposition
et ajoute une manipulation à réaliser
en ligne : il s'agit de faire tourner
la roue d'une diligence (roue à 4, 6,
8 ou 12 barreaux), pour constater le
phénomène observé au cinéma ou
à la télévision : à certaines vitesses,
la roue semble arrêtée ou même,
tourner en arrière. Pourquoi ? Comment
? La démonstration se fait par
A + B en quelques clics de souris.
www.espace-sciences.org/ticket-sciences/
expocours.htm
Rens.: L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 20,
www.espace-sciences.org
La mairie de Peillac et l'Espace
des sciences viennent de signer
une convention visant à développer
les activités de culture scientifique
pour accompagner la mise en place
d'une multimédiathèque dans cette
nouvelle "cybercommune" du Morbihan.
Cette convention prévoit,
entre autres, un soutien scientifique
et pédagogique de l'Espace des
sciences, des stages en édition
multimédia, animation, muséologie...
pour les personnels de la
commune, des locations d'expositions
itinérantes, des entrées gratuites
aux expositions de l'Espace
des sciences et deux abonnements à
Réseau...
► Rens. : Jean-Bernard Vighetti,
tél. 02 99 91 26 76.
® RÉSEAU 168 • JUILLET/AOÛT 2000
Le Conseil Régional
de Bretagne REG ION
0•11111.M1111111114
BRETAGNE
Votre rendez-vous d'information avec le Conseil Régional - N°7 - juillet 2000
Conseil régional de Bretagne - 283 av. du Général Patton
B.P. 3166 - 35031 Rennes cedex domaines de compétences, ses élus, les aides régionales auxquelles vous pouvez prétendre.
http://www.region-bretagne.fr : pour tout savoir sur le Conseil régional, son rôle, ses actions, ses grands
BR È V ES
Toute la Bretagne
connectée
L'armature du réseau
régional de télécommunications
à haut débit
sera progressivement
constituée en réseau,
d'ici le 15 septembre.
Les 33 "points d'accès
métropolitains" (PAM)
équipés en fibre optique
raccorderont au
réseau, les équipements
à vocation collective
appelés à devenir de
gros consommateurs de
télécommunications de
grande qualité.
33 P.A.M.
Brest : Université Bretagne
Ouest, Werner et
CHR Morvan
Lannion : Centre hospitalier
Lorient : Centre hospitalier
et Université
Quimper : Centre hospitalier
Rennes : Universités,
Campus de Ker Lann,
Hôpital sud, Conseil régional
de Bretagne,
Ville de Rennes
Saint-Brieuc : Centre
hospitalier
Saint-Malo : Centre
hospitalier
Vannes : Centre hospitalier
et Université
Concarneau : Station
biologique marine
Les centres hospitaliers
de 16 autres villes seront
raccordés au réseau
: Auray, Carhaix,
Dinan, Douarnenez,
Fougères, Guingamp,
Landerneau, Loudéac,
Morlaix, Paimpol,
Ploërmel, Pontivy, Pont
l'Abbé, Quimperlé,
Redon, Vitré.
Ces "PAM" constitueront
également des
noeuds d'accès qui
permettront à d'autres
sites publics de se
connecter en cascade.
Tout projet sur le territoire
breton pourra
ainsi accéder au réseau.
TÉLÉCOMMUNICATIONS À HAUT DÉBIT
La Bretagne : première région sur les
autoroutes de l'information
Formation, recherche, enseignement supérieur, santé, culture, tourisme : tous ces secteurs
bénéficieront du réseau de télécommunications à haut débit créé par le Conseil régional.
La Bretagne sera la première région à disposer d'un tel réseau de transmissions de
données desservant l'ensemble du territoire.
Avec le programme ITR (Informatique-
Télécommunications-Réseaux),
le Conseil régional de Bretagne
oeuvre, depuis 1995, pour le
développement des nouvelles technologies
de l'information et de la
communication, la création de nouveaux
services et pour la maîtrise de
ces outils par les entreprises et le
grand public. Ainsi, durant les 3
dernières années, la Région a aidé
69 entreprises des nouvelles technologies
à investir 1,7 milliard de
francs et à créer plus de 3 000 emplois.
Ce programme a aussi permis
aux entreprises de s'initier à
l'Internet, comme au commerce
électronique et aux centres de formation
professionnelle de s'engager
dans la formation individualisée à
distance. Enfin, les sites Cybercommunes
ouverts dans 672 communes
bretonnes -soit une commune
sur deux- avec le soutien du
Conseil régional, accueillent tous
ceux qui veulent découvrir et naviguer
sur le Web.
La création du réseau régional de télécommunications
à haut débit est
donc une nouvelle étape d'un développement
global des télécommunications,
voulu par le Conseil
régional.
Multiplier les
usages
Le réseau de télécommunications
à haut
débit permettra d'obtenir
une transmission
beaucoup plus rapide
des données, images et
sons, de meilleure qualité,
pour un coût réduit
et identique en tout
point du territoire. Il
fournira, sur écran d'ordinateur,
une qualité
d'image comparable à
celle d'un téléviseur.
Ce réseau aura rapidement des applications
concrètes qui vont révolutionner
le quotidien des usagers des
services publics. La "télémédecine"
va ainsi devenir une réalité : "un médecin
de Carhaix pourra demander
une expertise médicale à un de ses
collègues de Rennes en lui transmettant
une radiographie haute définition
par le réseau" explique le Professeur
Carsin, responsable du service
de l'imagerie médicale au CHU de
Rennes. Les pôles d'enseignement
supérieur et les centres de recherche
bénéficieront également de débits plus
élevés facilitant le travail entre établissements
notamment grâce à la visioconférence.
Les démarches administratives
seront simplifiées par la
télé-administration tandis que le téléenseignement
facilitera la formation
continue. Les écoliers pourront eux
aussi effectuer des visites virtuelles et
interactives de musées, à partir d'un
simple PC.
Le réseau sera également accessible,
pour des expérimentations, à des entreprises
qui souhaitent tester de nouveaux
services de télécommunications
pour les usagers du réseau.
Grâce à ce nouvel équipement, la Bretagne
espère attirer de jeunes entreprises
à haute valeur ajoutée dans le
domaine de l'informatique ou des
technologies de pointe.
0.
Le réseau à haut débit permettra d'effectuer des diagnostics
à distance. Les services qui vont se développer grâce au
réseau vont améliorer la qualité des soins et la vie des
malades qui pourront être traités plus près de chez eux.
Publi-information
Nous veillons sur la qualité de votre eau
24 heures sur 24.
UNE SOCIÉTÉ DE
L'eau du robinet est le produit alimentaire le plus
contrôlé. Pour vous, nous surveillons l'eau 24 heures
sur 24, pour détecter la moindre trace de pollution
et agir rapidement. Plus de 500 000 analyses par an,
sur 64 paramètres, vous garantissent un contrôle
permanent de sa qualité. Après nos usines de traitement,
la surveillance se poursuit dans les réservoirs d'eau et
tout au long de notre réseau de distribution. Générale
des Eaux a d'ailleurs été la première à recevoir les
certifications Iso 9002 et 14001, récompensant son
savoir-faire dans le domaine de la qualité et de l'assai-
3I nissement de l'eau. Une belle source de satisfaction.
GENERALE
deseaux
LES DERNIERS MAGAZINES
du magazine Sciences Ouest