Bio-informatique et génomique à l'Ouest

RECHERCHE ET INNOVATION EN BRETAGNE N°170
OZ.
OCT. 2000
20 F/3,05€
L'ESPACE
DES
SCIENCES
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Gascleoce
Du Ib.iu 22 rirc°b„. 2000
III MICHEL CABARET. DIRECTEUR DE L'ESPACE DES SCIENCES
Au mois d'octobre,
faites de la science !
La bio-informatique est au sens large l'analyse de
l'information biologique. L'étude des génomes transforme
actuellement en profondeur la recherche en biologie.
Grâce aux énormes possibilités de calcul offertes par
l'informatique, le traitement de données est accéléré. Avec ses propres méthodologies,
la bio-informatique devient un domaine de recherche à part entière.
L'Ouest rassemble des compétences dans cette nouvelle discipline qui fait se
rapprocher la biologie et l'informatique. La présence des équipes de l'Inserm, de
l'Inria/Irisa, de l'Inra, du CNRS et des universités crée un environnement favorable.
Soutenu par de nombreux laboratoires des régions Bretagne et Pays de la Loire, le projet
de Génopole Ouest permettrait à nos deux régions de se positionner sur l'étude et la
recherche du codage des génomes, celui de l'homme, mais aussi de certains animaux,
végétaux et micro-organismes. Les perspectives de tels travaux sont importantes pour le
progrès des connaissances et pour l'industrie pharmaceutique, qui est soucieuse
d'identifier de nouvelles molécules pour le développement des thérapies de demain.
Sciences Ouest fait le point sur cette discipline avec de nombreux articles.
Ce mois d'octobre marque le lancement des conférences "Les mardis Science et
culture", organisées par l'Espace des sciences au mangle à Rennes. Au programme, huit
conférences publiques sur les interrogations scientifiques au tournant du siècle.
À ne pas manquer !
Du 16 au 22 octobre, la science part à la rencontre du public, comme tous les ans,
avec la Fête de la science, qui peut aussi se décliner en "faites de la science !"
De nombreux laboratoires bretons participent à l'opération de culture scientifique.
Bonne lecture.
Photo : L'exposition "Électricité : qu'y a-t-il derrière la prise ?" a été inaugurée le 5 septembre dernier,
en présence de (de gauche à droite) : Martial Gabillard, premier adjoint au maire de Rennes, Michel
Demazure, président de la Cité des sciences et de l'industrie de La Villette à Paris, Michel Cabaret
et Paul Tréhen, respectivement directeur et président de l'Espace des sciences, Jean-Michel Guibert;
le nouveau délégué régional d'Électricité de France.
Tirage du n°170 : 3700 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
OMS!11 a 11 re
La vie des laboratoires
L'université de Bretagne sud :
vers plus de professionnalisation
Portrait de chercheur
Mireille Blanchard-Desce et
la photonique moléculaire
La vie des laboratoires
Un assistant virtuel à visage humain ..
Histoire et société
Georges Glaeser : le plaisir perpétuel
de la découverte
Les sigles du mois
Dossier
Bio-informatique et génomique :
de nouvelles perspectives à l'Ouest
Géno-Mer : un projet
ambitieux
Michel Renard et la génomique
végétale
Rennes à l'heure de la
post-génomique
Le Protéome :
une belle équipe
L'institut de recherche
thérapeutique de Nantes
Aramiss : une entreprise
d'informatique et de médecine
Pour en savoir
plus
Les brèves
La page de l'Espace
des sciences
L'énigme du mois :
Référence
Trouver un nombre a de cinq chiffres tel que
le premier chiffre représente le nombre de
zéros de a, le deuxième chiffre le nombre de
I de a, le troisième, le nombre de 2, le
quatrième, le nombre de 3 et le cinquième, le
nombre de 4. Que vaut a ?
Reponse au prochain numéro.
Réponse de l'énigme de Marcel le jardinier:
Sur son carré de trois mètres de côté, Marcel a
réussi à planter 68 fraisiers, en utilisant des
triangles équilatéraux de 40 cm de côté.
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SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Aswiation loi de 1901), centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes -
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(biotechnologies-environnement), Carole Duigou (sciences humaines), Didier Le Morvan (sciences juridiques), Alain Hillion
(télécommunications-traitement du signal), Michel Branchard (génétique-biologie), Thieny Auffret van der Kemp (biologie). Abonnements :
Béatrice Texier. Promotion : Magali Colin. Publkité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, e-mail info@admedia.fr Sciences Ouest
est publié grâce au soutien de la Région Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, des
départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen.
Édition : L'Espace des sciences. Réalisation : Pierdck Rerttt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
SCIENCES OUEST sur Internet : www.espace-sciences.org
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BRETAGNE
MINISTÈRE OE L'ÈDUCATION NATIONALE,
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ET DE LA TECHNOLOGIE RENNES
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Le centre de recherche
de Lorient abrite
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dans le domaine4
des matériaux.
-►Contact : Gilles Prado, tél. 02 97 87 45 10,
presidence@univ-ubs.fr ou celcom@univ-ubs.fr
www.univ-ubs.fr 3
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
L'université de Bretagne sud
vers plus de professionnalisation
Nouveau président de l'université de Bretagne sud, Gilles
Prado avait été chargé de mission sur le projet de création
d'un département d'IUT" à Pontivy depuis 1998. Il a ensuite
rejoint l'UBS en octobre 1999, en tant que professeur des
universités, au sein du département génie-thermique à
l'IUT de Lorient. Il a inscrit trois grandes priorités au contrat
d'établissement : la vie étudiante, la recherche et les
technologies de l'information et de la communication.
Se tourner vers les
milieux économiques
L'université s'est donné pour
priorité de renforcer la professionnalisation
"dans toutes les filières",
précise Gilles Prado, "avec les IUT,
les licences professionnelles ou les
DESS'''. Cela se fait et se fera bien
évidemment en partenariat avec les
milieux économiques locaux, régionaux,
nationaux... Par exemple, pour
la licence «Développement industriel
en plastiques et composites», notre
partenaire est la fédération de la plasturgie.
Ce partenariat s'exerce à plusieurs
niveaux : par une présence
active tant à la technopole de Lorient
(Lorient technopole innovation)
qu'au Vipe13' de Vannes, par le biais
d'une association baptisée ID, qui
regroupe employeurs, chambres de
commerce et l'université, ainsi que
par des relations directes entre les
laboratoires et les industries."
2000, année charnière
pour I'UBS
L'UBS est la dernière université
créée en France. C'est une université
toute jeune, dont il faut développer
la recherche, dans le cadre
de l'école doctorale qui vient d'ouvrir
ses portes.
"2000 est
une année
charnière
pour l'université de Bretagne sud",
explique Gilles Prado : "Elle voit la
création d'une école doctorale, d'un
septième Institut universitaire professionnalisé
(IUP), de huit nouveaux
diplômes professionnalisants et de
deux licences. L'université est entrée
dans une phase de construction et de
restructuration qui lui permet aujourd'hui
de répondre, avec une meilleure
efficacité, à ses missions de formation
fondamentale ou professionnalisée,
initiale ou continue et de recherche."
2001, université
numérique...
"Enfin, je crois et
j'attends beaucoup de
l'université numérique
de Bretagne en cours de
constitution. L'entente
entre les universités est
excellente. Je suis très confiant. Dans
cette université numérique, chaque
université devra mettre en ligne plusieurs
formations. En ce qui nous
concerne, mais rien n'est encore
décidé, je verrais bien une formation
sur le commerce électronique, par
exemple..." Et lorsqu'on l'interroge
sur la bipolarité de l'UBS (Lorient
et Vannes), Gilles Prado répond :
"La distance qui sépare les deux
sites est coûteuse en temps et en
argent... ; mais ceci dit, je compte
beaucoup sur le raccordement des
deux villes au Réseau régional à
haut débit pour régler en grande
partie ce problème." n J.F.C.
"' IUT : Institut universitaire technologique. "' DESS :
Diplôme d'études supérieures spécialisées. "' Vipe
Vannes innovation promotion expansion.
Gilles Prado, nouveau président de l'université
de Bretagne sud, a pris ses fonctions le 20
janvier 2000. Ancien président de l'université
de haute Alsace (Mulhouse-Colmar) de 1992 à
1997, il a également présidé la Confédération
des universités du Rhin supérieur de 1995
à 1996, qui regroupait les universités de
Bâle (Suisse), Fribourg et Karlsruhe
(Allemagne) Strasbourg et
Mulhouse-Colmar.
L'IUP à Vannes "campus de Tohannic" accueille les
étudiants dans les filières : "génie informatique et
statistique" et "système d'information et réseau".
TPEF
(1 pm =1 millionième de mètre)
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
La lumière apprivoisée
Mireille Blanchard-Desce
et la photonique moléculaire
(4
4
!recteur de recherche au
CNRS à l'École normale
supérieure (Paris), Mireille
Blanchard-Desce a suivi les
procédures d'essaimage
mises en place par cet organisme
pour venir à Rennes
installer une nouvelle thématique
de recherche en
chimie : la photonique moléculaire.
"Cela consiste à
mettre au point des édifices
moléculaires utilisant la
lumière pour remplir une
fonction précise", expliquet-
elle.
Avoir passé sa thèse en 1989 au
Collège de France avec Jean-Marie
Lehn, Prix Nobel de chimie, a certainement
marqué sa carrière : "Nous
avons mis au point le premier film
moléculaire capable de laisser passer
le courant à travers une membrane
isolante", raconte-t-elle. Elle s'est
ensuite passionnée pour les fonctions
biologiques liées à la lumière,
en consacrant son post-doctorat à la
Ces images
sont obtenues
en injectant
dans un milieu
cellulaire
(ici des cellules
cancéreuses),
une substance
organique
fluorescente
capable
d'illuminer les
composants
cellulaires avec
une forte
intensité, tout
en utilisant des
photons de
basse énergie,
qui préservent
les qualités
biologiques.
Mireille Blanchard-Desce a été
lauréate en 1999 du Prix Mergier-
Boudeix la distinction scientifique
la plus élevée remise par l'Académie
des sciences.
photosynthèse, sous la direction
du professeur Pierre Joliot (fils
d'un autre prix Nobel)... "La photosynthèse
est à mon avis le plus bel
exemple naturel de photonique moléculaire.
Parfaitement adapté à sa
fonction, le système photosynthétique
enchaîne les mécanismes physicochimiques
pour capter la lumière
du soleil, la transporter et la transformer
en énergie assimilable par les
végétaux." En 1999, Mireille Blanchard-
Desce est lauréate du Prix
Mergier-Boudeix de l'Académie des
sciences. Très sollicitée, elle a choisi
de venir créer un axe "photonique"
dans le laboratoire de "Synthèse et
électrosynthèse organique" dirigé
par Michel Vaultier, à l'université
Rennes 1.
Créer des molécules
fonctionnelles
Le défi consiste donc à recréer,
en laboratoire, des systèmes biologiques
réagissant à la lumière
pour diverses applications, dans les
domaines les plus variés (voir encadré).
"Nous fabriquons des molécules
organiques en fonction de ce que l'on
veut leur faire faire. Nous voulons
d'abord obtenir une propriété, puis
une fonction, ce qui nous oblige à
remplir un véritable cahier des
charges. Car une fois la propriété
acquise, il faut envisager le comportement
de notre molécule dans son
contexte de fonctionnement : c'est
donc non seulement une molécule,
mais tout un système qu'il faut
concevoir."
Devenir une équipe
Venue seule à Rennes, Mireille
Blanchard-Desce travaille en lien
avec son équipe d'origine (dont deux
doctorants à Paris) et avec Jérôme
Mertz du laboratoire de neurophysiologie
de l'Espci(". "Sur certains
travaux en imagerie médicale, nous
sommes en compétition avec trois
autres équipes : deux aux USA, une
en Israël. D'une manière générale,
nous devons soit trouver avant les
autres, soit trouver une autre
méthode : il ne s'agit pas de copier."
Pour monter son équipe sur Rennes,
Mireille Blanchard-Desce obtiendra
bientôt un poste de maître de conférences
pour l'assister et devrait trouver
parmi les étudiants rennais un
candidat pour la bourse de doctorat
dont elle dispose.
Les applications
de la photonique i
moléculaire ''
Il existe de nombreux domaines
d'applications notamment en
télécommunications, où des
matériaux organiques peuvent
remplacer avantageusement la
fibre optique en silice (meilleures
propriétés mécaniques, plus
grande capacité...). D'autres applications
sont très prometteuses
dans le domaine de l'imagerie
médicale, où ces nouvelles molécules
permettent de mettre en
évidence des fonctions cellulaires
(voir illustration). Citons encore la
mise au point de filtres optiques
réagissant très vite à la lumière en
cas d'éblouissement brutal (forte
lumière, faisceau laser...), sans
modifier la couleur. •
Les enjeux de
l'essaimage
"Il est très difficile de repartir de
rien, mais c'est en même temps un
formidable défi et je suis fortement
encouragée par le CNRS, l'université
Rennes I et le directeur de mon laboratoire,
Michel Vaultier, directeur de
recherche." Tous affirment qu'il faut
confier aux jeunes chercheurs le
soin de mettre en place les structures
nécessaires au développement
de nouvelles thématiques, en
lien avec les industriels : "Dans
notre domaine, les applications ont
besoin de la recherche fondamentale,
qui elle-même se nourrit des mesures
réalisées dans le cadre des applications.
Ce phénomène de «feed-back»
est essentiel au développement de la
recherche scientifique." n H.T.
"' Espci : École supérieure de physique et chimie industrielle.
-►Contact: Mireille Blanchard-Desce,
télJfax 02 99 28 62 77,
mireille.blanchard-desce@univ-rennesl.fr
Qu'est-ce qu'un
"plug-in" ?
Les plug-in (littéralement "trucs
à brancher") sont des modules
"d'extension de programme"
(sonore, vidéo...) à télécharger sur
son ordinateur à partir d'un site
Internet. n
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
Un assistant virtuel
à visage humain
Dans les domaines du multimédia et des télécommunications,
la réalité virtuelle prend de plus en plus
d'importance. Pour améliorer et enrichir les interactions, les
représentations humaines sont très appréciées. Préparez-vous
à dialoguer bientôt, sur votre ordinateur, avec des personnages
au visage très expressif.
Centre de recherche
de France Télécom
R&D à Rennes, le
CCETT explore les
nouveaux usages des
télécommunications
et tente d'imaginer
le futur: rendre
plus humaines
les nouvelles
technologies est
l'une des pistes
privilégiées ici.
Sur les hauteurs de Rennes Atalante,
le centre de recherche France
Télécom R&D développe des outils
logiciels et des formats d'échange
pour des représentations humaines
en 3D, dans le contexte de la norme
MPEG4 (norme de transfert d'informations).
"Sylvie et Nicolas sont
deux avatars (personnages de
synthèse réalisés par un graphiste)
animés en temps réel. Selon leurs
parents, c'est la première fois qu'un
visage 3D utilisant des muscles, est
animé en temps réel et de manière
convaincante."
Petite leçon d'anatomie
La musculature est copiée sur
l'anatomie humaine. Il suffit de
taper le texte et les visages le répètent
aussitôt, avec les mimiques
correspondantes. Ces avatars sont
bilingues, "mais ils pourraient en
fait parler n'importe quelle langue,
les déformations du visage n'étant
pas très différentes d'une langue à
l'autre." Ils peuvent exprimer
différents sentiments, grâce aux
mouvements de leur visage et à
l'intonation de leur voix. "Il est très
difficile de produire des variations
de la voix (ceci est appelé la prosodie)
en fonction de «l'état mental» de
l'avatar, car il faut en effet pouvoir
modéliser cet état mental !"
À quoi cela servira-t-il ?
L'utilisation de visages animés
en 3D pourra être très diversifiée :
assistant-vendeur pour la vente par
Internet, chat-room"' ou jeu de rôles.
En effet, il existe deux sortes de
visages humains en 3D : les avatars,
entièrement artificiels (déjà cités)
et les clones, qui sont la représentation
d'un personnage réel. Pour
obtenir un clone, on peut soit utiliser
une photo que l'on va plaquer
sur un maillage triangulaire prédéfini,
correspondant le mieux à
la personne, soit utiliser un scanner
3D qui va capturer la forme du
visage et les couleurs en même
temps. Les paramètres d'animation
pourront ensuite être ajoutés simplement
à l'aide d'un "éditeur" et
votre clone sera alors prêt à vous
représenter, en téléréunion par
Sur cette succession d'images,
on assiste à la construction
mécanique du visage de Sylvie,
personnage entièrement imaginaire.
Mais il existe aussi des clones,
c'est-à-dire des copies conformes
d'un individu réel. C'est plus difficile
à construire, car l'image réelle
comporte un nombre plus important
de données (le problème principal
reste le rendu de l'expression
des yeux). Mais les clones ont
davantage de valeur, parla charge
affective qu'ils portent en tant
qu'images d'un être humain réel.
exemple ou en téléformation, ou
dans n'importe quelle application
basée sur l'échange vocal par
Internet. La prouesse de France
Télécom R&D est que ce visage
virtuel est une animation réelle en
3D, et non pas de la simple vidéo,
et que le programme est conçu
de manière à ce que les réseaux à
bas débit et les terminaux "grand
public" soient suffisants. En effet,
le logiciel se téléchargera sous
la forme de "plug-in" (voir encadré)
et s'adaptera à la capacité du terminal
de l'utilisateur. n J.C.
"' Chat-room : pièce virtuelle dans laquelle sont représentés
les différents personnages d'une discussion se
déroulant en direct sur Internet.
-*Contact : Sylvie Guillemaud,
tél. 02 99 12 41 20.
Georges Glaeser, en 1957,
à l'issue de sa thèse
qu'il a menée sous la direction
de Laurent Schwartz
(à droite sur la photo).
"Deux choses sont infinies : l'univers
et la bêtise humaine. Mais en ce qui
concerne l'univers, je n'en ai pas encore
acquis la certitude absolue."
éponse page 21
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
Georges Glaeser
Le plaisir perpétuel de la découverte
Borges Glaeser, né en
1918, est un mathématicien
passionné et pionnier.
À Rennes, où il a enseigné
pendant huit ans, il reste
celui qui, le premier, a donné
l'impulsion à une véritable
équipe de recherche en
mathématiques. Il sera aussi
l'un des rares mathématiciens
de haut niveau à se
tourner vers la didactique.
Les années de formation
La passion des mathématiques
ne l'a plus lâché depuis les années
d'internat, où, les autres lectures
étant interdites, il se met à dévorer
les manuels scolaires. Il ne tarde pas
à donner des cours particuliers ici et
là. "L'essentiel de ma formation pédagogique
initiale vient de ces face-àface
avec des élèves en difficulté",
dira-t-il plus tard. Cette activité lui
permettra de poursuivre ses études
et de survivre sous l'Occupation,
période noire pour une famille
d'émigrés juifs comme la sienne.
Son père, résistant de la première
heure, sera l'un des six otages de
Rilleux-la-Pape, exécutés sur l'ordre
du milicien Paul Touvier.
Le souhait de Georges Glaeser est
de faire connaître à tous la joie
de résoudre un problème... et il n'est
6 jamais trop tôt pour bien faire !
Des mathématiques
pures...
En 1946, Georges Glaeser est reçu
quatrième à l'agrégation de mathématiques,
et rejoint l'enseignement
secondaire. Sa rencontre avec Laurent
Schwartz"' sera décisive. Il le
retrouve en 1951 à l'université de
Nancy, qui est alors un haut lieu des
mathématiques mondiales. Georges
Glaeser y est un chef de travaux surchargé...
et ne parvient à achever sa
thèse que sept ans plus tard. C'est
ensuite l'enseignement supérieur,
et l'université de Rennes en 1959,
où il est reconnu comme un spécialiste
de l'analyse"' des fonctions différentiables'
1' de plusieurs variables.
Il séjournera un an aux États-Unis
à l'Institute for Advanced Studies'°'
et y publiera une contribution marquante
: la généralisation aux fonctions
différentiables d'un célèbre
théorème de Newton. De retour à
Rennes, son principal souci est l'animation
d'une équipe de recherche
il y dirige quelques sujets brillants,
comme Jean-Claude Tougeron, "un
élève exceptionnel qui dépassera le
maître."
... à la didactique des
mathématiques
À l'université de Strasbourg, où il
accepte un poste en 1967, il change
de cap et se consacre exclusivement
à une discipline naissante, la didactique
des mathématiques. Quelques
mois avant mai 1968, "ce printemps
universitaire", Glaeser sent que le
moment est venu pour un véritable
Pour Georges Glaeser, l'enseignement
se conçoit comme un véritable
échange d'information, par lequel
à la fois professeurs et élèves
apprennent. L'histoire de
l'enseignement des mathématiques,
et des mathématiques en général, est
un de ses domaines de prédilection.
La didactique
tir
La didactique se définit comme
l'étude des mécanismes d'appropriation
des habitudes intellectuelles
et des savoirs par les
étudiants de tous niveaux. Des
premiers didacticiens, on affirmait
volontiers qu'ils étaient "nuls en
maths" et que c'était la raison de
leur engagement dans cette discipline...
Glaeser faisait donc figure
de pionnier dans la communauté
des didacticiens : "11 devenait
urgent que l'on s'intéresse aux
stades de la genèse de la compréhension
des mathématiques et à
l'étude des obstacles qui s'y opposent.
À cette fin, il convenait de
mobiliser quelques mathématiciens."
La résolution de problèmes
occupe une place centrale dans
la didactique "glaeserienne" : il
revendique pour tout élève ce
droit à la joie de la découverte, "à
son minimiracle grec". Eurêka !
Ace sujet voir "Introduction à la didactique
expérimentale" Georges Glaeser,
Ed. La Pensée Sauvage, 1999.
dialogue avec les étudiants, "une
étroite collaboration entre enseignants
et enseignés." En 1971, il prend la
direction de l'Institut de recherche
pour l'enseignement des mathématiques
de Strasbourg (Irem) et
participe à la mise en place d'un
troisième cycle en didactique.
Aujourd'hui encore, Georges Glaeser
se plaît à répéter que "les mathématiques
sont une affaire de passion"
et évoque "la joie de sécher sur un
problème et tout à coup de pouvoir le
résoudre." n B.R.
"' Laurent Schwartz est un mathématicien français
auteur de travaux en analyse fonctionnelle. Il reçoit la
médaille Fields en 1950. "' L: analyse est la partie des
mathématiques étudiant les propriétés des fonctions grâce
aux notions de limites, de continuité... ' Une fonction est
différentiable si elle admet une différentielle ou une dérivée
en un point ou un domaine. " Centre de recherche de
haut niveau en mathématiques et physique théoriques,
initialement mis en place pour Albert Einstein.
SCIENCTS OUEST 170 / OCTOBRE 2000
GÉNOPLANTE
Statut juridique : Groupement d'intérêt scientifique, programme
fédérateur de génomique végétale (durée de cinq ans renouvelable).
Partenaires privés: Les sociétés Biogemma, Bioplante et Rhône Poulenc
Agra
Partenaires publics : Le Cirad (Centre de coopération internationale en
recherche agronomique pour le développement), le CNRS (Centre national
de la recherche scientifique), l'Inra (Institut national de la recherche
agronomique), l'IRD (Institut de recherche pour le développement).
Budget-financement : Le budget prévisionnel de Génoplante sur cinq
ans s'élève à 1,4 milliard de francs (environ 40% provient des organismes
publics de recherche, 30% des partenaires privés et 25% des pouvoirs
publics : ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la
Technologie et ministère de l'Agriculture et de la Pêche).
Structures : Création de deux nouveaux laboratoires à la Génopole d'Évry :
le laboratoire RhoBio (association de Biogemma et de Rhône Poulenc Agro)
et un laboratoire mixte de génomique végétale Inra-CNRS. Ce dispositif,
baptisé "génoplante générique", est complété par le pôle de Montpellier
Cirad-IRD, qui concentre ses recherches sur le riz et développe un important
programme international de formation de jeunes chercheurs à la génomique.
Objectifs scientifiques : • Développer des programmes d'analyse du
génome sur trois grandes espèces cultivées en Europe : le maïs, le blé et le
colza. Pour chacune de ces espèces, quatre axes de recherche ont été
définis : l'analyse structurelle du génome, la recherche des gènes impliqués
dans les résistances aux maladies, la recherche des gènes impliqués dans
les caractères agronomiques et la recherche des gènes impliqués dans les
qualités des plantes • Acquérir, à partir de ces programmes, un portefeuille
compétitif de brevets • Offrir aux semenciers de nouvelles possibilités
d'amélioration des variétés • Créer des outils technologiques en
robotisation et en bio-informatique. Ces outils sont particulièrement
importants pour analyser les séquences des gènes et rechercher les gènes
ayant la même fonction dans des espèces différentes.
Contact : httpl/genoplante.evry.inra.fr/
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
L'INSTITUT DE RECHERCHE
THÉRAPEUTIQUE
Statut juridique : Institut fédératif de recherche Inserm n° 26, créé en
(997.
Directeur : Jean-François Bouhours.
Département d'immuno-cancérologie : Inserm U 419: Biologie
des cancers coliques et thérapeutique expérimentale (directeur :
Khaled Meflah) • Inserm U 463 : Interaction récepteurs-ligands en
immuno-cancérologie et immuno-pathologie (directeur : Marc
Bonneville), CHU de Nantes : Laboratoire d'hématologie (directeur :
Régis Bataille) • Laboratoire d'immuno-dermatologie (directrice
Brigitte Dreno) • Laboratoire de génétique moléculaire (directeur Jean-
Paul Moisan).
Département d'immuno-transplantation : Inserm U 437
(Institut de transplantation et de recherche en transplantation Itert) :
Immuno-intervention dans les allo- et xénotransplantations (directeur :
Jean-Paul Soulillou) • CHU de Nantes : Laboratoire d'immunologie (Jean-
Yves Muller).
Département de physiologie et pharmacologie : Inserm
U 533 : Physiopathologie et pharmacologie cellulaires et moléculaires
(directeur : Denis Escande) • Inserm U 539: Biologie et physiopathologie
intestinales, pharmacologie nutritionnelle (directeur : Christian
Laboisse) • EMI (Équipe mixte Inserm, associée au CHU de Nantes) :
laboratoire de thérapie génique (directeur : Philippe Moullier).
L'Institut de recherche thérapeutique comporte également huit services
communs, dont une unité de thérapie cellulaire et génique (directrice :
Brigitte Dreno), un centre de documentation, un biosenseur BiaCore
2000 et des services de spectrométrie de masse, de PCR quantitative, de
radioactivité, de Facs Vantage et de microscopie confocale.
Adresse : CHU Hôtel-Dieu, 30, bd Jean-Monnet, 44093 Nantes Cedex,
tél. 02 40 08 74 10, fax 02 40 08 74 11, e-mail jfb@nantes.inserm.fr
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
LA PROTECTION JURIDIQUE DES
INVENTIONS BIOTECHNOLOGIQUES
La biotechnologie (génie génétique notamment) nécessite souvent des investissements
considérables. Une protection adaptée est essentielle pour encourager l'investissement dans ce
domaine capital. La directive 98/44 fournit les éléments nécessaires pour encourager la recherche
et le développement, sans oublier l'éthique.
Brevetabilité de la découverte de l'ADN ou du génome humain - Ni l'ADN, ni le génome
humain ne peuvent être brevetés car ce ne sont pas des inventions mais des découvertes : les
découvertes, qui n'étendent pas la capacité humaine mais seulement la connaissance, ne peuvent
faire l'objet de brevet (ex : simple séquençage d'un génome). Mais les inventions portant sur la
séquence (partielle ou non) d'un gène ou comprenant ce type de séquence sont brevetables, si
elles répondent aux critères normaux applicables aux inventions (nouveauté - activité inventive -
application industrielle). Quand la demande est imprécise quant à l'application industrielle de la
séquence de gènes, les brevets ne doivent pas être accordés.
Brevet des inventions portant sur les gènes : article 5 - Le corps humain, la simple
découverte d'un de ses éléments, y compris la séquence, partielle ou non, d'un gène, ne peuvent
constituer des inventions brevetables. Toutefois un élément isolé du corps humain ou produit par
un procédé technique, y compris la séquence ou la séquence partielle d'un gène, peut constituer
une invention brevetable. L'invention résulte de l'isolement d'un gène particulier de son
environnement naturel grâce à un procédé technique. Les progrès technologiques sont pris en
compte lorsqu'un brevet est examiné, notamment concemant le critère d'activité inventive.
Accès aux données sur le génome humain et droits conférés par le brevet - Les données
fondamentales brutes sur le génome humain produites par le projet Hugo et des entreprises du
secteur privé ne sont pas brevetables. [accès à ces données ne sera donc ni limité ni bloqué par
des brevets. Néanmoins, la protection juridique des inventions portant sur les gènes encourage
l'investissement dans l'application de ces données brutes pour la mise au point de nouveaux
produits de grande importance (dans le domaine de la santé notamment). Tous les systèmes de
brevets européens prévoient des dérogations aux droits conférés par un brevet pour permettre la
recherche et l'expérimentation sur le sujet breveté. En outre, des protections (comme les licences
obligatoires) assurent que les titulaires de brevets n'abusent pas de leurs droits. Et l'obligation
d'exposer totalement l'invention dans la demande de brevet donne aux autres chercheurs l'accès
dans le domaine public à des informations qui pourraient être secrètes autrement.
Exclusions de la brevetabilité - Les inventions, dont l'exploitation commerciale serait contraire
à l'ordre public ou aux bonnes moeurs, sont exclues de la brevetabilité : procédés de dopage des
êtres humains ; procédés de modification de l'identité génétique germinale de l'être humain ;
utilisations d'embryons humains à des fins industrielles ou commerciales ; procédés de
modification de l'identité génétique des animaux de nature à provoquer chez eux des souffrances
sans utilité médicale substantielle pour l'homme ou l'animal, ainsi que les animaux issus de tels
procédés.
Directive 98/44 et réglementations nationales -La directive sur les brevets en biotechnologie
détermine seulement ce qui peut faire ou non l'objet de brevet L'utilisation d'une invention, la
recherche et le développement, conduisant à cette invention, continuent d'être régis par les droits
communs nationaux et européens. m_
Pour toute information complémentaire, n'hésitez pas à contacter
Alexandre Colomb au 02 99 25 41 57 ou par e-mail eic@bretagne.cci.fr
SCIENCES OUEST 170 ' OCTOBRE 2000
La Bretagne en chiffres
La chute de la natalité
en Bretagne
La Bretagne comptait près de 70 000 naissances par an entre 1900 et
1905, mais ce niveau de natalité a beaucoup chuté au cours du 20`
siècle. Entre 1990 et 1998, le nombre des naissances approche les 33 000
par an, tandis que la chute du taux de natalité est encore plus forte : de
27 naissances pour 1000 habitants en 1900 à moins de 12 actuellement.
Cette baisse prolonge le déclin de la natalité du siècle précédent (38 pour
1000 en 1800). Ce constat se retrouve au niveau national (33 naissances
pour 1000 en 1800, 22 en 1900 et 12,4 en 1999), mais son ampleur est plus
forte en Bretagne. La part de la Bretagne dans la natalité française est
ainsi passée de 8% au début du siècle à 4,5% à la fin. D'où vient cette
baisse plus marquée en Bretagne ? Pour une part, d'un exode ayant
touché plus d'un jeune sur deux à certaines époques, pour une autre
part, d'une évolution plus tardive des comportements sociaux.
Tableau comparatif du nombre de naissances en Bretagne et en France
Décennie En Bretagne En France Bretagne/France
1900 684 349 8 641 468 7,9 %
1910 507 849 6 195 680 8,2 %
1920 563 057 7 679 339 7,3 %
1930 463017 6 676 870 6,9%
1940 430133 6 977 645 6,2%
1950 452 1 00 8 159 841 5,5
1960 43 1536 8 452 350 5,1 %
1970 400 645 7 960 150 5,0
1980 368835 7 762 93 7 4,8%
1990 332 842 7 337 466 4,5 %
Source : CD-Rom "Un siècle de démographie bretonne", édité par l'Insee Bretagne, 36, place
du Colombier, 35044 Rennes Cedex, tél. 02 99 29 33 66. Prix : 100 F.
SCIENCES OUEST 170 / OCTOBRE 2000
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Glossaire
Génome : Désigne la macromolécule
d'ADN contenue dans les
chromosomes, mais désigne égale-(
ment l'ensemble des gènes d'un
organisme.
Génomique : Étude de:
l'ensemble du génome.
Protéome : Désigne l'ensemble
des protéines produites
par l'organisme (cette production`
étant commandée par les gènes).
Transcriptome : Désigne l'ensemble
des mécanismes intervenant
dans le transfert de l'information
génétique d'un gène, depuis une
molécule d'ADN vers une molécule
d'ARN.
21211(e-)~ NI II NI l 5 11111 5I 170 / (II' I l HNi l lul)u 41111k*
Bio-î nformatiqu
et génomique
De nouvelles
perspectives
à l'Ouest
Par définition, la bio-informatique
regroupe toutes les interfaces entre
biologie et informatique. Concrètement, cela
concerne aujourd'hui principalement deux grandes
activités : l'une de service (les biologistes ont de plus en
plus besoin d'informatique dans leurs laboratoires, car ils ont
de plus en plus de données à traiter), l'autre de recherche. L'an
2000 est en effet marqué par la résolution de grandes énigmes
biologiques : le décryptage des génomes de l'homme mais aussi de
certains animaux, végétaux et micro-organismes. Plus récemment, la bioinformatique
s'est donné les moyens de décrypter la transcription de
l'information génétique (établissement du transcriptome) et le codage
des protéines (étude du protéome). Ces trois domaines de recherche
sont au coeur d'un vaste projet de création d'une Génopole Ouest,
regroupant biologistes et informaticiens des deux régions Bretagne et
Pays de la Loire....
Une question d'aménagement du territoire
Page 11 de ce dossier, la carte des génopoles françaises montre un réel
déficit des régions situées à l'Ouest. Or, selon les propos de Michel
Renard, porteur du projet de Génopole Ouest, "Les recherches n'ayant
pas d'accès proche aux technologies de pointe sont fortement
pénalisées." Voici quelques exemples de travaux en cours, dans les
domaines de la mer (page 10), de l'agronomie (page 11), des recherches
en biologie (pages 12 et 13) et dans le secteur de la santé (pages 14 et
15), qui tous montrent la nécessité de mettre en place des équipements
communs de bio-informatique et de génomique, partagés entre la
Bretagne et les Pays de la Loire. ri H.T.
Photos : Laboratoire de biologie moléculaire, méduse d'ADN et fleur de Colza. 9
l'heure de
génomique
ité Inserm
située sur le campus
de Beaulieu à Rennes,
trois chercheurs (Michel
Samson, Charles Pineau et
Thierry Guillaudeux) se sont
particulièrement impliqués
dans la mise en place d'un
programme de recherche
interrégional sur la bio-informatique
et la création d'une
formation "Génomique et
informatique" (DEA, voir
page 16).
De gauche à droite : Charles Pineau, Michel Samson et
Thierry Guillaudeux.
1
Réseau : Comment cela a-t-il
démarré en Bretagne ?
Michel Samson, chargé de recherche
Inserm : Tout a commencé il y a
deux ans, quand Thierry Guillaudeux
et moi sommes arrivés à l'unité
Inserm U435, avec tous deux une
expérience en bio-informatique. Sur
place, nous avons aisément noué
des contacts avec l'Irisa"', situé dans
le bâtiment voisin du nôtre. Jacques
Nicolas et Dominique Lavennier
nous ont aidés à monter un dossier
de recherches communes en bioinformatique.
À l'époque existait
déjà une association pour développer
les applications informatiques
dans le domaine de la biologie,
et un DESS13' d'informatique dit
"double compétence", qui accueille
chaque année 25 à 30% de biologistes.
Réseau : Quelle est la situation
de la France par rapport aux
autres pays ?
M.S. : Au niveau de la recherche en
génomique, la France est bien placée
: nous avons été le premier pays
à publier une carte du génome
humain, en 1992 (Jean Weissenbach
et Daniel Cohen). Mais depuis, des
groupes privés, notamment américains,
ont investi des sommes colossales
dans le décryptage des gènes.
Un géant comme Craig Venter a mis
au service de cette mission
des ordinateurs
plus puissants que
ceux de la Nasa !
Cette course de
vitesse s'est souvent
faite au
détriment de
la qualité des
données. C'est
cet écueil que
nous souhaitons
éviter en créant,
grâce à la bioinformatique,
des
bases de données
homogènes et "intelligentes",
capables de regrouper
les informations par "paquets" pour
en déterminer les caractéristiques
et en donner des interprétations
basées sur l'expérience...
Réseau : Comment se situe
Rennes dans cette compétition ?
M.S. : Plutôt bien. Nous avons la
chance de bénéficier des compétences
de l'Irisa et des équipements
informatiques puissants du centre
de calcul de l'université
de Rennes 1.
Ces puissances sont
obtenues grâce au
calcul parallèle, qui
utilise simultanément
un grand nombre de
processeurs (jusqu'à 54
dans le cas d'un calculateur
en cours d'acquisition).
Notre faiblesse reste dans le
nombre de
postes
dédiés
à la
bio-informatique
:
seulement
deux "bioinformaticiens"
à l'Irisa. n H.T.
"' U435 = Germ : Groupe d'étude de la reproduction
chez le môle. "' Irisa : Institut de recherche en informatique
et systèmes aléatoires. "' DESS :Diplôme d'études
supérieures spécialisées.
Segment d'ADN où les
atomes sont représentés
par des sphères de rayon
proportionnel au rayon de Van
der Wall, permettant d'apprécier
l'encombrement réel des atomes.
Réseau : Quel lien existe-t-il
entre la bio-informatique
et le génome humain...
M.S. : Depuis quelques années,
l'évolution très rapide et simultanée
des biotechnologies et de l'informatique
a envahi la vie du généticien
d'une énorme quantité de données,
de qualité et d'origine variables.
Avant de poursuivre le décryptage
de la génétique humaine, il est
devenu indispensable de développer
des outils informatiques
capables d'extraire, de trier et de
hiérarchiser les données biologiques.
D'où l'actuelle course à la
constitution de banques dr données
thématiques, alimentées
en réseau par des équipes de
recherche réparties dans le monde
12 entier.
•
La bio-informatique aide les industries
pharmaceutiques et agroalimentaires
à mettre au point de nouvelles
olécules à haleur ajoutée,
Le Protéome
Une belle équipe
Al'Ouest, l'ère post-génomique s'ouvre avec la mise en
place d'un réseau "Protéome", déjà bien structuré,
comme l'explique Charles Pineau, chercheur au Germ
et coordinateur de ce réseau...
"L'action d'un gène
se traduit par le codage
d'une protéine, qui
assurera une fonction
précise dans l'organisme.
La détermination du protéome,
c'est-à-dire de l'ensemble
des protéines,
est essentielle pour
traduire la cartographie
du génome
humain en terme
de retombées pour la
santé." Afin d'identifier
les protéines, les laboratoires
concernés envisagent
de se doter
d'un équipement
complet, comprenant
notamment des robots
de digestion des protéines et des
systèmes d'analyse par comparaison
avec des séquences connues...
Les fragments de protéines digérées
sont ionisés sous l'action d'un
rayonnement laser, puis analysés
à l'aide d'un robot capable de
traiter simultanément des centaines
d'échantillons en moins
d'une heure. "De ces résultats analytiques
aux données exploitables, il
reste un énorme travail à réaliser",
poursuit Charles Pineau, avant de se
lancer dans la description d'une
deuxième armée de robots intelligents,
capables d'interpréter les
gels d'électrophorèse grâce à des
logiciels d'analyse d'image. Sans la
bio-informatique, il serait impossible
de traiter au fur et à mesure
l'énorme quantité de résultats produits
par la robotisation des analyses
biologiques.
Un programme
sur 500 ans
Actuellement, seul l'inventaire
protéomique de la levure de bière
Saccharomyces cerevisiae, bactérie
Escherichia Coli est bien avancé
(60% de ses protéines sont
connues). Quant au protéome de
l'homme, selon les estimations de
Charles Pineau qui tient compte de
l'évolution des techniques, il faudrait
tabler sur 500 ans de travaux
(quand il n'en aura fallu que 20 pour
le génome humain) : "L'homme
contient 250 types de cellules. Chacune
est susceptible de produire 200
à 300 protéines spécifiques différentes,
souvent en faibles quantités,
indécelables actuellement. Et pour
corser encore plus l'affaire, il faut préciser
que certaines protéines ne s'expriment
qu'à certains moments du
métabolisme : on peut donc tout à fait
passer à côté."
Deux équipes "Protéome",
situées l'une à Rennes et l'autre à
Nantes, sont en train de mettre en
place deux plates-formes techniques
: celle de Rennes se caractérise
par un haut débit d'analyse, qui
devrait identifier 80% des protéines,
les plus faciles. À Nantes revient le
soin de dénicher les 20% restant, en
faisant appel à des techniques plus
poussées mais moins rapides.
Premier réseau
"Protéome" en France
Au résultat, la banque de données
protéomiques, centralisée à
Rennes, est la première de ce type
en France : elle devrait regrouper
les travaux de sept laboratoires
dont la Station de biologie marine
de Roscoff, pour la partie Géno-Mer
(voir article page 10). "C'est un véritable
réseau de compétences, très
diverses, pour que notre banque soit
à la fois la plus complète et la plus
homogène possible." L'objectif est de
présenter, pour chaque protéine,
l'ensemble des données qui s'y
rapportent, sous forme d'un système
d'identification de type "codebarre",
signalant jusqu'à l'origine de
l'échantillon.
Applications
pharmaceutiques et
agroalimentaires
Le réseau "Protéome" intéresse
les laboratoires pharmaceutiques,
notamment Smith Kline Beecham à
Rennes. "La création d'un pôle bioinformatique
de dimensions «grand
Ouest» compléterait le dispositif
de recherches scientifiques de haut
niveau qui existe en biologie cellulaire
dans les deux régions Bretagne et
Pays de la Loire", rappelle Thierry
Guillaudeux. L'identification des
gènes et des protéines, l'analyse
structurale et la modélisation de
nouvelles molécules sont les outils
que la bio-informatique met à la disposition
des industries pharmaceutiques
et biotechnologiques, pour
découvrir et concevoir de nouvelles
molécules à haute valeur ajoutée.
"Notre pôle bio-informatique est déjà
un élément d'attraction important
non seulement pour de nouvelles
équipes de recherche, mais aussi pour
l'implantation de nouvelles sociétés
dans les domaines de la santé ou de
l'alimentation", conclut-il.
Par ailleurs, les technologies
informatiques mises au point dans
ce cadre, sont transposables à
d'autres secteurs de l'économie.
Quand doivent être traitées de
grandes quantités de données, les
technologies de traitement et d'extraction
de la connaissance sont
identiques quelle que soit la nature
des données. C'est, par exemple,
utilisable dans l'étude des comportements
de clientèle, un secteur en
plein développement grâce aux
nouvelles technologies du commerce
électronique : connaissant les
pages web que vous avez consultées
sur votre ordinateur, un programme
va vous proposer d'acheter
des produits correspondant à vos
goûts et à vos modes de consommation.
"Déjà point fort de l'économie
du grand Ouest, le secteur informatique
va connaître un nouvel essor
grâce à la bio-informatique", prévoit
Charles Pineau. n H.T.
-►Contact : Charles Pineau,
tél. 02 99 28 16 32,
charles.pineau@univ-rennesl.fr 13
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L'Insu de recherche
thérapeutique de Nantes
400
350
iv 300
° 250
â 200
â 150
100
z 50
0
14
1990 1992 1994 1996 1998 2000
L'IFR 26 se caractérise par une belle vitalité, ayant depuis dix ans un taux
de croissance d'environ 30 personnes par an, tous statuts confondus, ce qui
porte son effectif à près de 400 personnes aujourd'hui, tandis que le nombre
d'unités Inserm est passé de 1 à 5 en cinq ans.
articipant essentiel au volet "Santé" du projet de Génopole
là Ouest, l'Institut fédératif de recherche thérapeutique
(IFR n°26) regroupe sur le site du CHU"' Hôtel-Dieu et de la
faculté de médecine de Nantes, cinq unités Inserm°, le laboratoire
de Thérapie génique et quatre laboratoires hospitaliers.
Les recherches de l'IFR 26 couvrent les domaines de l'immunologie,
de la transplantation d'organes, de la cancérologie, de la
thérapie cellulaire et génique, de la génétique moléculaire et
de la physiopathologie musculaire et intestinale (voir sigles du
mois page 7).
C'est donc dans le domaine de la
santé que se situe la plus grande
partie des contributions nantaises
au projet interrégional "Génopole
Ouest". Parmi les six plates-formes
technologiques identifiées, l'IFR 26
partagera, avec les autres laboratoires
de la génopole, la plate-forme
technique des "puces à ADN" qui
est en cours de constitution à
Nantes. L'IFR 26 contribuera également
à la mise en place de la
plate-forme "Protéomique". Ces
deux technologies nécessitent des
recherches en bio-informatique, que
les équipes nantaises développent
sur place avec la collaboration de
chercheurs de l'Institut de recherche
informatique de Nantes (Irin), en
coordination avec leurs collègues
bio-informaticiens angevins (Lena =
Laboratoire d'étude et de recherche
en informatique) et rennais (Irisaj3 ).
Contributions de l'IFR 26
à la génopole
Après le séquençage de 95 % des
bases présentes dans notre patrimoine
génétique, il faut maintenant
comprendre ce que font les gènes :
la technique des puces à ADN (voir
encadré) permet d'étudier simultanément
l'expression d'un grand
nombre de gènes au niveau de
l'ARN messager. La protéomique
s'intéresse à l'expression effective
de ces gènes en protéines dans
les cellules et les tissus. D'autre part,
le laboratoire de Thérapie génique
de Nantes poursuit ses recherches
avec l'appui actif de l'Association
française contre les myopathies
(Téléthon), en vue d'appliquer les
connaissances génétiques acquises
au traitement de certaines maladies
génétiques et de certains cancers.
Recherche et aide
au diagnostic
Dans le domaine des puces à
ADN, l'unité Inserm 533, spécialisée
dans l'identification des causes
génétiques de certaines maladies
musculaires (comme la dystrophie)
et cardiovasculaires, a mis au point
des "myopuces" contenant actuellement
quelques milliers de gènes différents,
qui permettent de disséquer
l'expression des gènes gouvernant la
structure et la fonction musculaires,
et donc d'en analyser les dysfonctionnements.
D'autres équipes (unités
Inserm 463 et 437) étudient, à
l'aide de puces à ADN, les gènes
exprimés par les plasmocytes (cellules
responsables de la sécrétion
des anticorps) et les lymphocytes T
(globules blancs, principaux acteurs
de notre immunité). L'objectif est de
décrypter, au niveau moléculaire, les
mécanismes de la croissance anarchique
des cellules de la moelle
(myelome multiple), de la défense
immunitaire ou de la tolérance aux
greffes d'organes. Ce déchiffrage est
une étape indispensable à la mise
au point de nouvelles thérapies. Le
laboratoire de Génétique moléculaire
du CHU de Nantes (Atlangene)
a mis en oeuvre un autre type de
puces à ADN, appliquées au
domaine de la détermination des
empreintes génétiques.
La bio-informatique en
recherche sur la structure
des protéines
L'ensemble des gènes codent
pour des protéines qui doivent
remplir certaines fonctions. À partir
des protéines connues, certains éléments
structuraux (tridimensionnels)
ont été reconnus comme aptes à
accomplir certaines fonctions dans
les cellules. Ces données, traduites
en langage informatique, servent
à rechercher, dans l'ensemble du
génome humain, les gènes de
fonction encore inconnue, porteurs
de tel ou tel de ces motifs. Cette
recherche permet d'identifier de
nouvelles protéines et de rechercher
leur rôle. Une équipe angevine
(Inserm EMI'°' 9928) associée au Lena
d'Angers et une équipe nantaise
(Inserm U463) associée à l'Irin, poursuivent
ce type de recherche, en vue
d'identifier de nouvelles cytokines
(messagers moléculaires protéiques
du système immunitaire) et de nouveaux
récepteurs de cytokines.
L'inventaire des chromosomes
humains a obtenu un beau succès
médiatique en l'an 2000. Maintenant
commence l'ère post-génomique
dans laquelle la recherche sera focalisée
sur l'identification de la fonction
des gènes et sur la régulation de
leur expression, ce qui ouvre un
vaste champ de recherche à la bioinformatique
: la modélisation des
Myopuce de 1200 gènes dont certains
ont une expression très forte dans
le coeur (coloration rouge due au
fluorochrome Cy5), alors que d'autres
gènes ont une expression préférentielle
dans le muscle squelettique (coloration
verte due au fluorochrome Cy3).
La plupart des autres gènes ont une
expression plus ou moins équilibrée
entre les deux organes (coloration jaune).
Les puces à ADN
Comparables aux microcircuits
électroniques qui ont décuplé les
capacités de nos ordinateurs, ces
lames de verre portent un très
grand nombre de pastilles (jusqu'à
1200 sur une surface de 5 mm sur
5), contenant chacune un gène à
étudier. À l'aide de réactifs colorés
spécifiques, le biogénéticien peut
d'un seul coup d'oeil vérifier le
fonctionnement de chacun de ces
1200 gènes. n
-►Contact : Jean Léger,
tél. 02 40 41 29 57,
jean.leger@nantes.insenn.fr
interactions complexes entre gènes,
protéines et autres molécules biologiques...
C'est aussi le début d'une
nouvelle approche de la pharmacologie,
où les médicaments peuvent
cibler les gènes, et où les gènes peuvent
guérir des maladies. n H.T. et
Jean-François Bouhours
"'CHU: Centre hospitalier universitaire.':' Inserm : Institut
national de la santé et de la recherche médicale.
Irisa : Institut de recherche en informatique et systèmes
aléatoires. EMI : équipe mixte.
-►Contact : Jean-François
Bouhours,
tél. 02 40 41 28 30,
jfb@nantes.inserm.fr •
Pascal Daguin et Joëlle Véziers mettent en commun leurs compétences
pour faire développer Aramiss (Adaptation réseau d'applications médicales
informatisées sur site).
Aramiss Une entreprise
d'informatique et de médecine
Incubation dans
Atlanpole
Pour concrétiser ce beau projet,
Pascal Daguin s'est aussi entouré de
deux nouvelles diplômées de l'Institut
d'administration des entreprises
de Nantes. C'est donc une
jeune équipe qui
se lance
dans
ANantes, médecine et
informatique font bon
ménage. Au sein même des
bâtiments du Centre hospitalier
universitaire (Hôtel-
Dieu), une société de services
informatiques est en cours
de création. Mariage détonnant
ou union parfaite ?
Sciences Ouest est allé
interroger les intéressés sur
place...
Pascal Daguin, 31 ans, est responsable
informatique de l'unité Inserm
437 depuis 5 ans. Sa future société a
pour but d'assister les scientifiques
et les médecins impliqués dans
des études cliniques. Comment ?
En mettant à leur disposition des
bases de données fiables et des
outils statistiques adaptés. Saisis de
manière homogène dans le cadre
d'un réseau de quatre services hospitaliers
situés à Nantes, Nancy,
Paris et Strasbourg, 15000 cas de
cancers et 6 000 cas de greffes y sont
déjà répertoriés. Bien sûr, ces informations
ne peuvent être consultées
que par les groupes faisant partie
de ce réseau, centralisé à Nantes.
Des logiciels à la portée
de tous
À l'avenir, son implantation
devrait voir le jour à Toulouse, en
Angleterre et en Belgique. Pour
la confidentialité des données,
un système de protection, qui sera
testé par une société extérieure, a
été mis en place. Des serveurs de
type Métaframe (Système développé
par la société américaine
Citrix) permettront l'accès aux logiciels
et aux données. Ces bases de
données possèderont l'avantage
d'être accessibles à distance par
des ordinateurs de faible puissance,
de système d'exploitation indépendant,
sans équipement particulier ni
connexion à haut débit : "Toutes les
performances (consultation des données,
calcul et présentation des statistiques...)
sont réalisées par notre
serveur et seulement visualisées par
l'écran d'ordinateur de l'utilisateur
distant", explique Pascal Daguin.
En plus d'alimenter des études
épidémiologiques, cette base de
données constitue également une
aide thérapeutique en transplantation
d'organes, en offrant au médecin
de nombreuses informations lui
permettant d'affiner sa recherche du
meilleur donneur possible. "Nous
envisageons de développer un système
d'intelligence artificielle, capable
d'utiliser l'expérience acquise au cours
des précédentes greffes, pour aider le
médecin à faire les meilleurs choix",
prévoit Joëlle Véziers, l'autre "tête
chercheuse" de l'entreprise,
doublement diplômée (thèse
de biologie et DESS"'
double compétence en
informatique).
La stratégie
dite "antigène"
consiste à cibler
spécifiquement
un gène dans
la double hélice
d'ADN à l'aide
d'un fragment
d'ADN qui, en
formant une triple
hélice, musèle son
expression. L'image
présente un modèle
moléculaire de triple
hélice dans laquelle
le troisième brin (en
jaune-vert) est associé
avec les deux brins d'ADN
(bleu et rouge). Cette
approche intéresse le contrôle
de maladies telles que les cancers.
l'aventure, grâce au financement
accordé par l'Anvaret dans le cadre
du concours d'aide à la création
de nouveaux services utilisant les
NTIC"'. La future entreprise bénéficie
aussi de l'aide d'Atlanpole (la
technopole nantaise) dans le cadre
de la nouvelle fonction "incubateur
d'entreprises". Mais elle restera au
CHU de Nantes, afin de garder le
lien avec les médecins et les chercheurs.
Le lancement officiel est
prévu pour novembre. Motivation et
enthousiasme étant déjà au rendezvous,
la réussite, nous leur souhaitons,
le sera aussi. n C.R.
(" DESS : Diplôme d'études supérieures spécialisées.
Anvar : Agence nationale pour la valorisation de la
recherche. ' NTIC : Nouvelles technologies de l'information
et de la communication.
-►Contact : Pascal Daguin,
tél. 02 40 08 74 49,
pdaguin@nantes.inserm.fr
www.anvar.fr
Quelques sites Internet
Vous voulez tout savoir sur la bio-informatique et ses enjeux ?
Alors ce site est pour vous. Il contient des news, des offres d'emplois,
des ressources documentaires ainsi que de nombreux liens
avec les universités, les entreprises et les organismes de recherche.
-,www.bioinform.com
L'atelier de bio-informatique de Marseille met en ligne un serveur
où vous trouverez : des informations sur la bio-informatique et la
bio-physique, un accès à des serveurs pour biologistes, des liens
avec des banques de données, ainsi que des renseignements sur
les formations proposées à l'université d'Aix-Marseille 1.
-,www-biol.univ-mrs.fr/
Infobiogen, centre de ressources en génétique et biologie moléculaire,
basé à Évry, vous informe sur son site web : banques
de données, documentations, enseignement, liens
avec plusieurs sites.
-wvww.infobiogen.fr/
L'action des collectivités
régionales
Au niveau de la Région Bretagne, le
nouveau contrat de plan État-Région
2000-2006 comporte deux actions en lien avec la génomique : Géno-Mer
(voir par ailleurs article p. 10) et un programme de génomique appliquée
aux industries agroalimentaires et aux sciences de la santé. En Pays de la
Loire, l'action soutenue dans le cadre du contrat de plan concerne le
développement de la "post-génomique" (étude de la fonction des
gènes). De plus, les deux régions ont confié au Crittm Santé, animé par
Annie Audic, la mission d'accompagner et de conseiller les porteurs du
projet "Génopole Ouest". Les deux régions manifestent ainsi un fort intérêt
commun pour ces recherches et pour leurs répercussions dans les
domaines de la santé, de l'agronomie et des sciences de la mer. n
-►Contact : Annie Audic, tél. 02 99 33 68 39, annie.audic@univ-rennesl.fr
Nouveau à Rennes : un DEA
en bio-informatique
Devant la demande croissante ces dernières années en chercheurs doublement
compétents en biologie et informatique, les biologistes Christian
Delamarche (CNRS Upres-A 6026) et Charles Pineau (Inserm U 435)
se sont associés aux informaticiens Dominique Lavenier et Jacques Nicolas
(Irisa) pour la mise en place de cette formation. Les étudiants recrutés
(de 12 à 15) sont issus pour 50% d'une maîtrise en informatique et
50% d'une maîtrise en biologie. La première étape de la formation est
d'apporter à chacun une mise à niveau de 17 heures dans les domaines
qui lui sont moins connus (biologie pour les informaticiens, informatique
pour les biologistes). Par la suite, les étudiants suivront le tronc commun
de l'école doctorale "Vie, agronomie et santé", avant d'acquérir une formation
spécifique en bio-informatique. Un stage en laboratoire complétera
les acquis théoriques. Cette nouvelle formation de l'université
Rennes 1 vient d'ouvrir ses portes (rentrée 2000). n
-►Contact : Christian Dela marche, tél. 02 99 28 61 22,
christian.delamarche@univ-rennes1.fr
"' Critt : Centre régional d'innovation et de
ransfert de technologi-
Région des Pays de la Irene
Revues
LaRecherche
51F.a Génom En.
In ' illssns
AnIt.O+nn
Science« Lie
Le génome
humain
Lu décrypté!
, ~â,n., an 1
de la médecine
du futur
La Recherche.
N° 332, juin 2000, pp. 25-39.
Dossier : Génome humain, les
vrais enjeux d'un grand programme.
Science et Vie.
N°993, juin 2000, pp. 46-70.
Dossier : Le génome humain
décrypté ! L'an 1 de la médecine
du futur.
La terminologie du génie génétique vous attend
sur : -,www.citi2.fr/dico/welcome.html
Le mois prochain dans Sciences Ouest :
L'évolution des climats
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u
OCTOBRE 2000
Du côté des entreprises
Rennes Atalante
certifiée ISO 9001
En l'an 2000, ce sont encore les
télécoms et les nouvelles technologies
de l'information qui dopent la
création d'entreprises.
Rennes : Décerné par l'Afaq (Association
française d'assurance qualité),
ce certificat témoigne de la
qualité des services mis en place
pour accompagner et animer le tissu
d'entreprises de haute technologie
de Rennes Atalante. C'est la première
technopole à obtenir cette
certification. Toujours du côté de
Rennes Atalante, signalons un cru
exceptionnel de "start-up" pour l'année
2000: plus de 24 créations d'entreprises
de haute technologie,
essentiellement dans le domaine
d'Internet et des services en télécommunications
et informatique
(Comptanoo, Sitimmo, Wokup !,
Westcast Systems, Net4Any, Envivio.
com, Linkéo, Nexo, la deuxième
tête, Native Technologies, Avilinks,
Intranode, Qosintel, C2Rtechnologies...).
Toutes recevront Sciences
Ouest gratuitement pendant 6 mois,
dans le cadre de la convention de
partenariat unissant Rennes Atalante
et l'Espace des sciences.
-►Bens.: Corinne Bourdet,
tél. 02 99 12 73 73,
www.rennes-atalante.fr
Nouvelle agence ASI
&Aa7 / à Brest
Brest (29) : L'entreprise
nantaise ASI Informatique,
spécialisée dans le développement
de sites Internet et d'applications
transactionnelles (commerce électronique),
ouvre une agence à Brest,
dans les locaux de l'Institut supérieur
d'électronique de Bretagne.
L'effectif de départ est de 5 personnes,
mais devrait rapidement
évoluer vers 10 à 15 personnes.
-►Rens. : Nadia Hamnache,
tél. 02 40 92 52 52,
www.asi-informatique.com
Les pépinières
d'entreprises se regroupent
Morlaix, Saint-Grégoire, Brest,
Landemeau, Quimper, Saint-Malo,
Fougères, Lorient, Saint-Brieuc,
"Boutique de gestion d'Ille-et-
Vilaine"... : À l'incitation de la Drire
Bretagne (Direction régionale de
l'industrie, de la recherche et de
l'environnement), l'Association
régionale des pépinières de Bretagne
vient de se créer. "Lobjectif de
ce regroupement est de mettre en
place, ensemble, une démarche vers
la certification qualité NF X50-770,
créée par l'Afnor (Association française
de normalisation) pour aider les
pépinières à améliorer leurs
services aux entreprises",
explique la présidente,
Annie Pontai-Barré. Pépinières,
mais aussi incubateurs, nurseries,
ruches... les termes sont multiples
et les services aussi : il s'agit principalement
de clarifier les missions
et de rendre les plus efficaces
possible, les actions d'accompagnement
à la création et au développement
des entreprises.
-►Rens.: Annie Pontai-Barré,
tél. 02 97 37 83 00,
sacrea@parc-technologique.com
Une nouvelle émission
"Carrefour de l'entreprise"
DENNEf Rennes : Le Crédit
mutuel de Bretagne,
la Chambre de commerce et
d'industrie de Rennes et l'École
supérieure de commerce de Rennes
préparent sur TV Rennes une émission
hebdomadaire de 13 minutes
consacrée aux entreprises innovantes.
Diffusée pour la première
fois chaque mardi à 18 h 45, cette
émission est ensuite rediffusée une
vingtaine de fois dans la semaine (à
toutes les h45, par exemple). Parmi
les prochaines entreprises, à noter
AES laboratoires (l'entreprise bretonne
qui produit les tests Prionics
de dépistage de l'encéphalopathie
spongiforme bovine), le mardi 10
octobre à 18h 45.
-►Kens. : Élyzabeth Pion,
tél. 02 99 30 58 58.
Le lin, alternative
aux farines animales
Rennes: Présentée pour
la première fois au Space
en septembre, la nouvelle
gamme d'aliments composés pour
animaux de Valorex a fait l'objet
d'une étude scientifique sur les
liens entre l'alimentation animale et
Péches basques
et sud-landaises
ë17
Les échanges maritimes
internationaux
ixnCABILISF
À lire
De nouveaux guides pour
l'agroalimentaire
L'Association de coordination technique
pour l'industrie agroalimentaire (Actia) a
édité deux nouveaux ouvrages : un "guide
de la traçabilité" et un "guide de bonnes
pratiques en évaluation sensorielle".
—,www.actia.asso.fr
' u co e • e remer
Quatre nouveaux titres font la rentrée
des éditions de l'Ifremer : les Pêches
basques et sud-landaises : ressources,
flottille, économie, commercialisation
par Nathalie Caill-Milly et Patrick Prouzet, Marine lipids
(en anglais), par Gwénaël Baudimant,
Jean Guézennec, Philippe Roy et Jean-
François Samain, Demersal ressources
in the Mediterranean (en anglais),
par Jacques A. Bertrand et Giulio Relini,
et Les échanges maritimes internationaux
: l'exemple franco-coréen, par
Bon-Guk Ku.
-►Revs. : Alt Brest, service logistique,
tél. 02 98 02 34 12,
www.ifremer.fr
uam.. C~Bf
._:.-
04,
MN(
Du côté des laboratoires
Un nouveau bâtiment pour l'économie rurale
Rennes : Baptisé "Louis Malassis" en l'honneur (et en présence) du président
honoraire d'Agropolis à Montpellier, ce nouveau bâtiment regroupe l'unité et
le département de recherche d'économie et de sociologie rurale de l'Institut
national de la recherche agronomique (Inra), ainsi que le département d'économie
rurale et de gestion de l'Ensar (École nationale supérieure agronomique
de Rennes) et de l'lnsfa (Institut national supérieur de formation
agroalimentaire).
-'Rens. : Valérie Le Sabazec, tél. 02 23 48 55 20.
19
Brève
la santé humaine. Conduite par un
médecin nutritionniste du Centre
hospitalier de Bretagne sud, Bernard
Schmitt, cette étude montre
que sur 80 volontaires nourris de
produits animaux ayant bénéficié
de cette nouvelle gamme, riche
en graines de lin, le taux d'acides
gras oméga-3 (bénéfiques) est augmenté
de 36%, avec diminution du
taux d'oméga-6 (nocifs en excès).
Cette étude ouvre des perspectives
intéressantes, car elle montre une
relation directe et rapide entre la
qualité de l'aliment animal et la
santé humaine. Selon Valorex, les
graines de lin peuvent remplacer
avantageusement les farines animales.
-,Rens.: Association Bleu-blanccoeur,
tél. 02 99 97 63 33.
La Françoise, de l'association
Ram Dam d'Auray, pri des
=gates Brest 2000 I% • les
1796 Fidéli
*1
.
4
r toutances,
régates de Dou.' ez.
Lancement de
TV Breizh
Lorient : Depuis le 1" septembre,
près de 3 millions de foyers ont
accès à TV Breizh, qui deviendra en
2002 la première chaîne de télévision
numérique hertzienne. Elle
diffuse 17 heures de programmes
par jour : films, musique, programmes
jeunesse, documentaires,
sports... en privilégiant la Bretagne
et les pays celtiques. Destinée
au bilinguisme, elle utilise deux
canaux son : l'un en français et
l'autre en breton (pour une partie
des programmes seulement), avant
de proposer, en septembre 2001,
des cours de breton réguliers. Porteuse
de projets ambitieux, la jeune
chaîne est diffusée en clair, sans
abonnement supplémentaire, sur le
canal 22 de TPS, le canal 88 de Canal
Satellite et sur les réseaux câblés.
-►Rens. : Christine Oberdorff,
tél. 02 97 35 01 00.
d'Internet
Cordis, miroir
de la compétitivité
européenne
Portail de la
recherche et de
l'innovation européenne,
le ser-
,1 vice gratuit Cordis
contient 30000 pages web,
10 bases de données comprenant
une information détaillée sur
42000 projets achevés ou en cours.
Site officiel du 5' programme cadre
de recherche de l'Union européenne,
il héberge 130 services,
dont un site d'actualités en
5 langues : anglais, français, allemand,
italien et espagnol. Il reçoit en
moyenne 150000 visiteurs par mois.
-►www.cordis.lu
De la nourriture
en ligne
Rennes : La Sicamob
(Société spécialisée dans
la mise en marché des productions
agricoles bretonnes), et
Agro-marchés internationaux, spécialisée
dans la conception informatique
et commerciale de mise en
marché de produits frais, créent une
filiale destinée au commerce électronique
des produits agricoles sur
Internet.
-►www.channel-food.com
Danone et la recherche
en nutrition
Paris : L'Institut
Danone a pour mis-
' sion d'encourager la
recherche en nutrition
et de promouvoir les connaissances
en matière d'alimentation et
de santé, en établissant un lien entre
les scientifiques et les professionnels
de la santé et de l'éducation.
-►www.institutdanone.org
Brest, Douamenez : Contre vents et marée (noire), la Bretagne a "réussi" son
été touristique, grâce aux animations de qualité qu'elle a su déployer. À noter
en particulier le succès des grandes parades de voiliers anciens, qui ont attiré
plus d'1,2 million de visiteurs. L'événement majeur de ce rassemblement étant
les régates opposant les 28 "yoles 1796", copies d'un bateau ancien à voile et
aviron, construites dans le cadre du "Défi jeunes marins 2000". Bravo à toute
l'équipe d'organisation (Chasse-Marée Ar Men) pour cette belle réussite !
-►Rens.: Michèle Marchais,
tél. 02 98 92 67 69,
www.ouest-france.fr/brest2000/
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Un été maritime
Rennes Atalante
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Module 2 : Droit de la santé
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Module 5 : Responsabilité administrative
Module 6 : Responsabilité professionnelle et
contentieux de la sécurité sociale
Contact
Tél 02 99 84 39 50
Marie-Pierre.Le-Nezet@ univ-rennesl .fr
OCTOBRE 2000
Expositions
La rentrée au musée
des Télécoms
Pleumeur-Bodou (22) : Découvrez
ou retrouvez le musée des Télécoms
et ses 3 000 m' d'exposition sur le
passé (Télégraphe de Chappe,
navires câbliers...) et le présent
(satellites, Internet...), avant d'entrer
dans le radôme
pour y savourer
deux spectacles
audiovisuels
autour de la
gigantesque antenne-cornet. Pour
les scolaires, le musée organise, à la
carte, des "classes Télécoms" sur
l'Intemet et la bureautique communicante.
Deux nouveaux thèmes sont
proposés cette année : E-m@g
(magazine électronique) et la météo.
Promotion Net@ction : Du 16 au 27
octobre, le musée propose un forfait
de 40 F par élève pour 3 h 30 de
visite (par groupe de 20 minimum).
Possibilités également de billet
commun avec le Planétarium de
Bretagne (45 F par élève en tout).
-+Réservations : Tél. 02 96 46 63 64,
www.telecom-museum.com
Océanopolis 2000 :
pari gagné !
Brest :
Quatre
mois après sa
réouverture, le parc de découverte
des océans Océanopolis dresse un
premier bilan largement positif :
autour de 350000 visiteurs cet été,
soit 20% de plus que prévu par rapport
à la saison touristique 2000 en
Bretagne. Selon la direction, "70% des
touristes sont venus jusqu'à Brest pour voir le
nouvel Océanopolis", ce qui montre l'intérêt
économique de cette structure
pour toute l'agglomération brestoise.
Au niveau des technologies, mises
en valeur par "Réseau" cet été, la
réussite de cet équipement est telle
que l'équipe brestoise envisage
même d'ouvrir une filiale d'ingénierie
pour créer d'autres "Océanopolis"
dans le monde. Affaire à suivre...
Océanopolis accueille le public tous les
jours de 9 h à 19h, Tarif : 90 F pour les
adultes, 70 F de 4 à 12 ans, tarifs de
groupe et forfaits "Club" sur demande.
-►Rens.: Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
Jusqu'au 29 décembre/
Tout sur la contraception
Rennes :Avec
225 000 interruptions
de
grossesses
par an (pour
730000 naissances),
la
France est
dans le pelos
ton de tête
des pays d'Europe. Une meilleure
information sur les méthodes
contraceptives pourrait limiter le
nombre de grossesses involontaires
(10 000 par an chez les adolescentes
de moins de 18 ans, 71% d'entre elles
ne pratiquant aucune contraception).
Cette exposition aborde tous les
aspects de la sexualité : anatomie,
affectivité, méthodes, lois, pilule
du lendemain... Elle s'accompagne
d'animations et débats, comme
"Connaître son corps", par la gynécologue
Marie-Hélène Berthelot, le
jeudi 19 octobre de 14h à 15h 30.
Ouvert du lundi au vendredi de 9h à
12 h 30 et de 14h à 18h, entrée libre.
-,Rens.: Espace Santé,
tél. 02 99 78 15 03.
21-22 octobre/
Exposition mycologique
Rennes : L'écomusée du Pays de
Rennes consacre un week-end à
la découverte des champignons
d'automne : identification, écologie
et commentaires portant sur 200 à.
300 espèces.
-+Rens. : Alison Clarke,
tél. 02 99 51 38 15.
.JR* En ION
a.
~ • litent a.11;
r I-.~. ., .
~„,
20
Soirées
Thalassa
À bord de la Thalassa
à 18 h 30, entrée libre.
le
/
CCS'/'/
WRIB'N9'
La rentrée de l'IUFM de Bretagne
Rennes : Nouveau directeur en poste depuis le 1" septembre
2000, Norbert Fleury accueille cette année pas moins
de 1050 enseignants en formation (dont 720 professeurs
pour l'enseignement secondaire et 330 professeurs des écoles). Accueillis à
Brest, Saint-Brieuc, Vannes, Rennes et Quimper, ces "étudiants-professeurs"
prennent en charge dès leur rentrée des élèves de lycée et de collège, tout
en suivant une formation professionnelle sur 2 ans.
-+Rens.: Stéphanie Yven, tél. 02 99 54 64 49, www.bretagne.iufm.fr/
Un DESS InformaTlC
Rennes : Le ministère de l'Éducation nationale vient de signer l'agrément
pour l'ouverture, en septembre 2001, d'un DESS "Méthodes informatiques
et technologies de l'information et de la communication", à l'Ifsic (Institut de
formation supérieure en informatique et communication) de l'université
Rennes L La première promotion comportera une trentaine d'étudiants.
-►Rens.: Hélène Richy, tél. 02 99 84 73 71, helene.richy@irisa.fr
d maao, star~
OCTOBRM
5 et 6 octobre/
Psychologie en milieu
scolaire
Rennes : Organisées par l'université
Rennes 2, ces 6- journées ont pour
thème : "Au nom du père ? Paternité,
filiation et place du père dans
le champ éducatif'.
-►Rens.: Loïck-M. Villerbu,
tél. 02 99 14 19 08 ou 19 31.
13-14 octobre/
Inform@tica 29
Brest (Quartz) : Réunissant
60 exposants sur
1000 m2, ce salon professionnel
présente les
nouveaux produits, nouveaux
équipements et savoir-faire
dans les domaines de l'informatique,
de la bureautique, des réseaux, du
multimédia et de la téléphonie. Près
de 8000 visiteurs sont attendus.
-,Rens.: Rachel Le Moan, Gédéon
Marketing, tél. 02 98 44 66 02.
Du 17 au 20 octobre/
Plein phare sur la Bretagne
Lyon : Le Conseil régional de Bretagne
et la Chambre de commerce
et d'industrie de Rennes organisent
à Lyon un salon de présentation du
savoir-faire régional : 35 entreprises
y seront présentes, avec pour objectif
de nouer des partenariats et
explorer de nouvelles clientèles.
-►Rens.: Loïc Evain,
tél. 02 99 33 63 75.
20 octobre/
Valorisation
biotechnologique des
coproduits de la pêche
Quimper : L'objectif de ce colloque
est de présenter les développe-
Formations
ments biotechnologiques récemment
observés dans le domaine de
la valorisation des coproduits de la
pêche. Conçu pour les professionnels
de la pêche, ce colloque s'adresse
également aux industriels de la nutrition,
de la santé et de la cosmétique.
-►Rens.: Yves Le Gal,
tél. 02 98 97 06 59,
ylegal@sb-roscoff.fr
20-21 octobre/
Création d'entreprise
Rennes : Chefs d'entreprises, financeurs
et institutionnels se retrouvent
au Liberté, pour guider, informer
et accompagner les porteurs de projets
dans la démarche de création
d'entreprise. Ce salon est ponctué
de conférences aux thèmes très
actuels : les jeunes et la création, les
nouvelles technologies, les financements
spécifiques...
-►Rens.: Claire Pathiaux,
tél. 02 99 33 63 24,
www.artful.net/ccer
20-21 octobre/
Vagues de pollution
Brest (Quartz) : Cette année, les Entretiens
scientifiques "Science et éthique
ou le devoir de parole" se consacrent
au problème de l'information sur les
marées noires, Erika oblige. Quatre
tables rondes sont au programme,
l'une d'elles posant notamment la
question d'une mise en place à Brest
d'un observatoire permanent des
pollutions... La dernière demi-journée
sera diffusée en direct sur France
Culture avec Marie-Odile Monchicourt
(samedi 21 octobre, de 15h à 17h 30).
-+Rens. : Brigitte Bornemann-Blanc,
tél. 02 98 41 46 05,
troisb@club-internet.fr
Du 20 au 22 octobre/
Ludomania
Saint-Jacques (35), parc des expositions
: La société Précom organise le
premier salon régional du jouet, de
la famille et de l'enfant : Ludomania.
Parmi les partenaires de ce salon,
citons le Cidil (Centre interprofessionnel
de documentation et d'information
laitières), France Télécom, le
Crédit agricole, Ouest-France, TC
Multimédia, Europe 2, Fréquence
Ille, Promart et Parc expo.
-,Rens. : Philippe Toulemonde,
tél. 02 99 e 45 45,
www.ludomania.com
Conférences
3 octobre/
Maîtriser la pollution
urbaine en zone littorale
Lorient : Sur le littoral, les activités
économiques sont souvent tributaires
d'une eau de qualité que la
pollution urbaine peut gravement
affecter. Les stations d'épuration, les
réseaux de collecte, l'assainissement
autonome sont-ils des outils
de dépollution ou de pollution ?
Comment peut-on apprécier leur
impact sur le littoral ? Des réponses
seront apportées par Patrick Camus,
chercheur au centre Ifremer de La
Trinité-sur-Mer.
7 novembre/
La zone côtière : espace
propice au développement
de juvéniles de poissons
Lorient : Qu'ils soient pêchés au
large ou près des côtes, la plupart
des poissons et crustacés passent
leurs premières années près du
littoral, dans les estuaires, les baies
et les mers intérieures. Chercheur à
la Direction des ressources vivantes
du centre Ifremer de Nantes, Yves
Desaunay explique la nécessité de
préserver la qualité de ces milieux
naturels.
- Rens. : Pierre-Yves Dahirel,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org
27 octobre/
Agriculture et Europe
Rennes : Organisé par l'université
Rennes 2, ce colloque aborde la
"multinationalisation" de l'agriculture
: un enjeu pour l'Europe et ses
terroirs, avec une approche comparative
des cas français et portugais.
-+Rens.: Ali Ait Abdelmalek,
laboratoire d'anthropologie et de
sociologie, tél. 02 99 14 19 87,
ali.aitabdelmalek@uhb.fr
Albert Einstein.
Réponse de la page 6
12 octobre/
Céramiques décorées
du néolithique
Camac (56) : Invitée par l'association
des Amis du musée de la préhistoire,
Gwenaëlle Hamon, doctorante en
archéologie à l'université Rennes 1,
dressera un inventaire historique,
artistique et cul
décorées du
néolithique.
-►Reus.:
Tél. 02 97 52 22 04.
25 octobre/
Les technologies
du déplacement
Rennes : Organisée par l'association
"Futurouest" à la Chambre de commerce
et d'industrie, cette conférence
est centrée sur la "transition urbaine,
de la ville pédestre à la ville motorisée
: impacts économiques, spatiaux
et sociologiques consécutifs à l'usage
des technologies du déplacement."
-►Rens. : Futurouest,
tél. 02 97 64 53 77.
26 octobre/
Matinale Rennes Atalante lm Rennes : La
RennesAtalar>te
prochaine
"Matinale" de
® la technopole Rennes
Atalante est dédiée aux "Enjeux de la
génétique et des biotechnologies".
Sponsorisées par France Télécom
R&D, la Chambre de commerce et
d'industrie, Mitsubishi Electrics, Newbridge
et Sofrel, les "Matinales"
réunissent chaque mois près de 100
personnes autour d'un thème intéressant
à la fois le monde scientifique
et industriel. Sur invitation.
-►Rens. : Corinne Bourdet,
tél. 02 99 12 73 73,
www.rennes-atalante.fr 21
Support de vase
trouvé dans la
région de Pontivy.
Exposition
Électricité : qu'y a-t-il derrière la prise ?
exposition temporaire d.r.nM.
tri _
cit quu 'y a-t-il deerriere laP r i se .
EXPOSITION DU a SEPTEMBRE au l0 DÉCEMBRE 3000
L'ESPACE DES SCIENCES CENTRE COLOMBIA RENNES
I~ ® g Rras
Présentation des métiers du feu à Saint-Brieuc, exposition sur les
insectes en vol à Pleumeur-Bodou, visioconférence à l'île de Batz,
semaine des mathématiques à Rennes, animations sur le thème
de l'eau au collège de St-Méen-le-Grand, fouilles archéologiques à
Camac, présentation d'lntemet à Pluvigner, visite d'une conserverie à
Quiberon, village "hommes, sciences et mer" à Lorient... Le mot d'ordre
"Faites de la science" se traduit par plus de 50 initiatives locales, pour
mettre la science et ses enjeux à la portée de tous...
Le programme complet est accessible sur le site du ministère de
l'Éducation nationale, qui organise cette grande manifestation de
culture scientifique.
-►Coordination régionale : Hervé Antoine, Abret, tél. 02 96 46 60 52.
Programme régional complet sur: www.education.gouv.fr
MINISTÈRE DE LA RECHERCHE S /
al
e
I‘N
caf/tee
MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE
Du 16 au 22 octobre 2000
LacEnagL eB.de l'Espace des sciences
Jusqu'au 30 décembre/
Rennes : Placées dans un décor lumineux
(création Luna Lux), les tables
basses, à hauteur des enfants, comportent
de multiples manipulations
simples, permettant d'allumer une
ampoule, de chauffer un thermomètre,
de dévier une aiguille ou de
faire tourner un moteur, chaque fois
que le circuit réalisé comprend les
bons éléments, à savoir une source
d'électricité (pile, générateur...) et
des matériaux conducteurs (métaux,
eau...). Un jeu sur Internet
reprend l'idée de construction
de ces circuits électriques, la
souris remplaçant la main qui
déplace les objets.
-►Rens. : L'Espace des sciences,
tél. 02 99 35 28 20,
www.espace-sciences.org
Inauguration à
l'Espace des sciences :
un lancement réussi !
Rennes : La nouvelle exposition de
l'Espace des sciences : "Électricité :
qu'y a-t-il derrière la prise ?" a été
inaugurée mardi 5 septembre en
présence de Jean-Michel Guibert, le
nouveau délégué régional d'Électricité
de France, Michel Demazure, le
président de la Cité des sciences et
de l'industrie de La Villette et Martial
Gabillard, adjoint au maire de
Rennes. Ce fut l'occasion pour Électricité
de France de témoigner de sa
mission de service public (interventions
rapides et efficaces après les
tempêtes de l'hiver dernier), mais
aussi de service culturel, en mettant
à la disposition des populations
cette exposition à la fois très complète
et très ludique.
Les mardis Science et culture
"Parlons-en" : Les interrogations scientifiques
sur TV Rennes
À partir du programme des conférences mises en place par l'Espace
des sciences dans le cadre de son cycle "Les mardis Science et culture",
(voir plaquette insérée dans ce numéro de Sciences Ouest), la télévision
locale TV Rennes propose chaque mardi après-midi un "talk-show" de
13 minutes, avec pour invité l'un des deux conférenciers de la soirée :
10 octobre/"La crise écologique globale : le défi
majeur du XXIB siècle"
Avec François Ramade, écologue, professeur d'écologie et de zoologie à
l'université Paris-Sud.
17 octobre/"Que reste-t-il de l'idée de matière ?"
Avec Étienne Klein, physicien au CEA, professeur à l'École centrale en
physique des particules et en philosophie des sciences, Paris.
-►Bens. : Magali Colin, tél. 02 99 35 27 71.
(Programme sous réserve)
Promotion
Vous pouvez gagner deux entrées gratuites à "Électricité
: qu'y a-t-il derrière la prise ?", en vous abonnant
rapidement à "Sciences Ouest" et à "Découvrir" (offre
aux 20 premiers abonnements accompagnés du coupon
inclus dans "Découvrir").
-►Rens.: L'Espace des sciences, tél. 02 99 35 28 20.
22
Vous organisez un colloque ou une conférence ?
Vous organisez une exposition ou une formation
scientifique ?
Vous souhaitez faire connaître vos travaux de
recherche, vos innovations ?
Contactez-nous pour paraître dans
le prochain Sciences Ouest !
Tél. 02 99 35 28 22, fax 02 99 35 28 21,
lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Prochains dossiers de Sciences Ouest :
L'évolution des climats, la télévision du futur, Erika, un an
après, dossier OGM, les mondes virtuels...
BR È V ES
Guide du lycéen
breton
Tout savoir sur la vie au
'.,lycée, l'orientation, la
I+santé, les loisirs, la région
'Bretagne: en 64 pages,
le "Guide du lycéen breton",
édité par le Conseil
régional, apporte des réponses
à toutes les questions
des jeunes.
Réalisé à la demande
des lycéens l'an dernier,
il a été actualisé cette
année avec leur
concours. Il est distribué
gratuitement actuellement,
dans tous
les lycées bretons, aux
:'élèves de Seconde, aux
délégués de Première et
Terminale et aux professeurs
principaux.
Séjours à
l'étranger
Avec les Bourses
Ulysse, le Conseil régi
nal aide les étudiants
de moins de 26 ans, de
niveau Bac+2, à poursuivre
leurs études ou
,_ réaliser un stage à
l'étranger, durant 3 à
10 mois. Son montant,
de 650 à 1600 francs
par mois, est variable
selon la destination.
Pour les pays du Pacifique,
d'Asie, d'Amérique
et d'Afrique, un
forfait voyage de 3000
francs est rajouté. Il est
de 1500 francs pour les
échanges avec la Saxe,
# les pays du Maghreb,
du Moyen-Orient et de
la CEI.
Les dossiers sont à retirer
dans les établissements
d'enseignement supérieur,
avant votre départ..
Conseil régional de Bretagne - 283 ay. du Général Patton
B.P. 3166 - 35031 Rennes cedex
http://www.region-bretagne.fr : pour tout savoir sur le Conseil régional, son rôle, ses actions, ses grands
domaines de compétences, ses élus, les aides régionales auxquelles vous pouvez prétendre.
RÉUSSITE SCOLAIRE EN BRETAGNE
Garder la première place des régions
françaises
Les 272 lycées publics et privés de Bretagne ont accueilli 145 000 jeunes à la rentrée. Le
Conseil régional chargé de la construction, de l'équipement et du fonctionnement des lycées
s'attache à donner à tous les lycéens un cadre de vie et de travail de qualité.
Avec 86,3 % de réussite au baccalauréat,
toutes séries confondues, la
Bretagne est cette année encore la
meilleure élève de France. Ces résultats
brillants sont liés à la qualité
des formations mais aussi aux conditions
d'accueil des jeunes dans l'ensemble
des lycées bretons. Avec un
milliard de francs consacré aux lycées
cette année, le Conseil régional
apporte une contribution essentielle
à la formation des jeunes. Il
finance les travaux de restructuration,
de sécurité, de modernisation
des internats, des Centres de Documentation
et d'Information, des
selfs...
Faciliter l'accès de tous aux nouvelles
technologies de l'information
et de la communication fait également
partie des priorités du Conseil
régional depuis plusieurs années.
Après avoir triplé le parc informatique
l'an passé, 3500 nouveaux ordinateurs
et 700 imprimantes
sont livrés cette
année dans toutes les
sections. Autre nouveauté
: les premiers
cours par vision-conférence
entre le lycée
Campostal, à Rostrenen
et le lycée Jean XIII, à
Quintin. Les options
menacées par manque
d'effectifs continuent
ainsi d'être enseignées
par un seul professeur,
simultanément dans les
deux lycées.
Fermes
pédagogiques
modernisées
Le Conseil régional est
aussi responsable des investissements
dans les
lycées agricoles. Les
élus ont décidé de consacrer
21 millions de
francs, sur 3 ans, à la
modernisation des fermes pédagogiques
où les agriculteurs de demain
apprennent leur métier. Les 21 lycées
agricoles disposant d'une ferme pédagogique
doivent en effet suivre,
voire précéder les nécessaires adaptations
de l'agriculture bretonne. Les
enseignants ont intégré dans leurs formations,
des notions d'environnement,
d'agriculture raisonnée et de
développement durable. L'exploitation
annexe évolue parallèlement vers
une diversification de ses productions,
la mise en oeuvre de pratiques
respectueuses de l'environnement
comme 1' agrobiologie, le traitement
du lisier ou le compostage, tout en
continuant à améliorer ses résultats
économiques.
Manuels gratuits
Autre nouveauté attendue dès cette
rentrée : la gratuité des livres scolaires
pour les 3 600 élèves boursiers
de Seconde, en lycées publics et privés.
Cette opération, financée par le
Conseil régional de Bretagne et l'Etat,
mobilise un budget de 10 millions de
francs sur sept ans. Les lycées ont été
chargés de l'achat des manuels. En
fin d' année, les ouvrages reviendront
à l'établissement et pourront être réutilisés
à la rentrée prochaine. Cette
opération sera élargie aux quelque
3000 élèves boursiers préparant un
BEP dans les classes de Seconde des
lycées professionnels, après le remaniement
des programmes, prévu pour
la rentrée 2001 ou 2002.
Priorité du Conseil régional : fournir aux lycéens un lieu de
vie et de travail de qualité.
Le Conseil Régional
de Bretagne
et vous
REG ION
11111111
BRETAGNE
Votre rendez-vous d'information avec le Conseil Régional - N°8 - octobre 2000
Publi-information
Améliorer la qualité
de l'air en ville.
Aujourd'hui, EDF
propose des solutions.
Diminuer la pollution et limiter l'émission de gaz à effet de serre, c'est l'un
des 10 engagements en faveur de l'environnement pris par le Groupe EDF.
Ainsi, nous participons au développement de tous les moyens de transports
électriques modernes et propres : voiture, scooter, trolleybus, tramway, métro,
autobus... Non polluants et silencieux, ils contribuent à améliorer la qualité
de vie en ville. C'est comme cela que chez EDF toutes nos énergies seront
toujours à vos côtés. www.edf.fr EDF
Electricité
de France
Nous vous devons plus que la lumière.