Catastrophes maritimes : comment en finir ?
RECHERCHE ET INNOVATION EN BRETAGNE
Mistra . ramontane.
Nordet. Suroît. Quelques noms
de ceux qui produiront de plus
en plus d'électricité pour vous.
Participer résolument au développement des énergies renouvelables, c'est l'un des
10 engagements en faveur de l'environnement pris par le Groupe EDF. Ainsi, en
tirant le meilleur parti de l'énergie éolienne, nous illustrons notre volonté de développer
les énergies renouvelables. Aujourd'hui, les installations de Sallèles-Limousis
et de Dunkerque produisent déjà près de 30 millions de kWh. Et le programme
Eole 2005, qui assurera l'implantation de plus de 1000 nouvelles éoliennes d'ici
5 ans*, a maintenant débuté sur 7 nouvelles installations. C'est comme cela que
chez EDF toutes nos énergies seront toujours à vos côtés. www.edf.fr
* et une puissance de 3 000 MW en 2010.
EDF
Electricité
de France
Nous vous devons plus que la lumière.
La vie des entreprises
Rennes Atalante : la technopole
position
La vie des laboratoires
Eurogoos : les enjeux de c
l'océanographie opérationnelle...... .J
La vie des entreprises
Blanchard Ovoproduits : l'oeuf...
à toutes les sauces
Commandez nos anciens
numéros
Dossier
Catastrophes maritimes :
comment en finir ?
La Manche : une autoroute
sans loi 1
Les yeux et les oreilles
de la mer
Contrôle des navires : loi du port,
loi du bord, loi du pavillon 1I Z
Comment un pétrolier
peut se casser en deux
Sirenac : comment les navires
contrôlés sont-ils fichés ?
Le Cedre : une structure unique
au monde
Le rapport de la Commission
d'enquête parlementaire
Pour en savoir
plus...
ça marche ?
Le vent /C)
Le sigle du
Les brèves
La page de l'Espace
des sciences 23
ara FINRTERE
RENNES n
LA SCIENCE
EN DEBAT
AU TOURNANT
DU SIÈCLE
L'année 2000 a vu la revue "Réseau" devenir "Sciences Ouest",
changer de rédacteur en chef et s'agrandir avec le supplément
"Découvrir", l'association l'Espace des sciences a renouvelé
son conseil d'administration, et l'équipe technique de l'Espace des
sciences s'est tournée, sous l'impulsion de son directeur, vers le Nouvel
équipement culturel en cours de construction à Rennes.
Cette vitalité de la culture scientifique est sans aucun doute une
réponse à la demande forte de la société face aux nombreuses
interrogations réactivées par notre information quotidienne et liées à
la santé humaine, à la qualité de l'alimentation, aux pollutions et
contaminations de l'air, de l'eau, du littoral, et à l'avenir de notre
planète. Bref, chacun a compris que désormais toute découverte
scientifique, toute innovation technologique doit faire l'objet d'une
présentation claire, accessible au citoyen afin de limiter les fausses
interprétations et leurs imprévisibles conséquences sociales.
Le cycle de conférences publiques des "Mardis de la science",
programmées du 3 octobre au 5 décembre dernier, a permis la
rencontre entre 16 conférenciers de grand renom et une galerie de
500 à 600 auditeurs présents à chaque conférence. Ce résultat tout à
fait exceptionnel en France augure bien de l'accomplissement des
missions annoncées de l'Espace des sciences au sein du NEC à travers
les expositions, l'édition de la revue, et l'utilisation des moyens les plus
modernes de communication dont les progrès à venir dépassent notre
imagination.
Meilleurs voeux de bonne année ! n
PAUL TRÉHEN, PRÉSIDENT DE L'ESPACE DES SCIENCES
Tirage du n°173: 3700 ex. Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association loi de 1901), centre associé au Palais de la découverte L'Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes -
E-mail lespace-des-sciences@wanadoo.fr - http://www.espace-sciences.org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 Antenne
Finistère : L'Espace des sciences, Technopôle Brest-Iroise, 40, rue Jim Sévellec, 29200 Brest. Président de l'Espace des sciences :
Paul Tréhen. Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédacteur en chef : Marc-Antoine Martin. Rédaction : Jean François Collinot,
Christelle Jourdren. Comité de lecture : Christian Willaime (physique-chimie-matériaux), Gilbert Blanchard (biotechnologiesenvironnement),
Carole Duigou (sciences humaines), Didier Le Morvan (sciences juridiques), Alain Hillion (télécommunications-traitement
du signal), Michel Branchard (génétique-biologie), Thierry Auff ret van der Kemp (biologie). Abonnements : Béatrice levier. Promotion :
Magali Colin. Publicité : AD Media -Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, e-mail info®admedia.fr Sciences Ouest est publié grâce au soutien
de la Région Bretagne, du ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, des département du Finistère et d'Illeet-
Vilaine, de la Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen. Édition : l'Espace des sciences.
Réalisation : Pierrick Bertôt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
SCIENCES OUEST sur Internet : www.espace-sciences.org
1s MINISTÈRE OE l'ÉDUCATION NATIONALE,
DE LA RECHERCHE
ET DE U TECHNOLOGIE
Les nouvelles entreprises sur les sites
de la technopole Rennes Atalante
Les 14 nouvelles entreprises installées sur les sites de la technopole ont une
activité de SSII (Altior, Applicatifs Réseaux Systèmes), dans l'Internet et
l'informatique (Comp@te, Intranode, L2T, Morse, Native Technologies,
Sitagri.com, Westcast Systems, Wokup !), les télécoms (Qositel, Telip) ou
dans l'ingénierie de l'environnement (Alidade) et les biotechnologies
(Genesystems). n
4
La vie des entreprises
SCIENCES OUEST 173 / JANVI ER20 1
Rennes Atalante
La technopole position
L'incubateur
Emergys
ntcompagnons'votre
projet
'innovation techpologique
Jacques de Certaines et Jean Normand lors de la publication du bilan 2000
de Rennes Atalante : 2312 emplois créés en 2000 dans les entreprises de la
technopole Rennes Atalante.
L année 2000 s'avère excellente
pour la technopole
Rennes Atalante, autant
pour la création d'emplois
que pour l'implantation de
nouvelles entreprises. Profitant
de la croissance exceptionnelle
du secteur des
nouvelles technologies de
l'information et de la communication,
Rennes Atalante
réalise son meilleur résultat
et concurrence Sophia Antipolis.
Favoriser l'innovation technologique
contribue sans doute à
rester en avance sur son temps :
l'association Rennes Atalante n'a
pas attendu la Saint-Sylvestre pour
publier, le 29 novembre dernier, son
bilan de l'année 2000. Les résultats
n'en sont pas moins excellents
et dépassent même les prévisions.
"Il y a un an, nous pensions que
1999 était notre meilleur millésime
et qu'il serait difficile de faire mieux,
mais nous progressons cette année
de 22,3% en termes d'emplois créés
grâce aux 2 312 nouveaux emplois
générés par les entreprises adhérentes
à notre association", se félicite
Jacques de Certaines, président de
Rennes Atalante. "Un autre élément
nous permet d'affirmer que 2000 est
notre meilleur cru, ce sont les 44 nouvelles
entreprises arrivées sur la technopole
cette année."
Jean Normand, vice-président de
Rennes Métropole chargé du développement
économique, décortique
ces chiffres en fonction de la
localisation : "Les entreprises adhérentes
à la technopole Rennes Atalante
ne sont pas toutes situées sur les
sites de Beaulieu, Villejean et Champeaux
de ladite technopole : il faut
donc aussi regarder les résultats par
rapport à la métropole. À l'extérieur
de celle-ci, ce sont 728 emplois qui
ont été créés. À l'intérieur de Rennes
Métropole, sur les 1584 emplois nouveaux,
610 le sont hors des sites."
44 nouvelles entreprises
Sur ou hors site, cette croissance
vient principalement du secteur des
nouvelles technologies de l'information
et de la communication (NTIC) :
il correspond à 95% des emplois
créés, et 37 des 44 nouvelles entreprises
ont une activité liée à ce secteur
(voir encadré). Parmi les autres
sociétés, 4 appartiennent au secteur
des sciences de la vie (agroalimentaire,
santé, environnement) et 3 ont
une activité de service.
Sur ces 44 entreprises nouvellement
implantées, on dénombre
26 start-up, dont 22 sont liées à
l'Intemet, aux services télécoms et
informatiques ou à l'électronique.
Toutes sont caractérisées par des
projets ambitieux sollicitant du capital-
risque important et une technologie
très avancée. Ces résultats, en
termes d'emplois et de nouvelles
implantations, placent la technopole
rennaise en concurrence avec
Sophia Antipolis à Nice dans le
domaine des NTIC. Mais Rennes
Atalante n'a pas encore la stature
internationale de sa rivale du Sud,
en raison notamment de l'absence
d'un aéroport international ou d'enseignement
secondaire en langue
anglaise qui sont autant d'arguments
pour attirer des cadres japonais
ou américains.
Crise du logement
Néanmoins, un tel développement
pose des problèmes de
place : 14 nouvelles entreprises se
sont implantées à Beaulieu, Villejean
ou Champeaux pour 30 implantations
en dehors. "Champeaux
explose", ajoute Jean Normand, "mais
la commune de Cesson se montre
à nouveau prête à discuter pour
accueillir des entreprises sur le site des
Champs-Blancs." Une urgence car
dix entreprises sont en attente d'implantation.
"Et il ne faut pas perdre
de vue que nombre d'entre elles veulent
être proches des autres acteurs
économiques pour des raisons de visibilité",
précise Jacques de Certaines.
L'année 2000 a aussi été
marquée par le lancement de
l'incubateur d'entreprises baptisé
"Emergys" destiné à faciliter
la création d'entreprises
de technologies à partir de la
recherche publique. Labellisé en
septembre 1999 par le ministère
de l'Éducation, de la Recherche
et de la Technologie qui le
finance au départ à hauteur de
3,75 millions de francs répartis
sur trois ans (7 millions aujourd'hui),
Emergys a vu ses orientations
définies en janvier 2000.
En une année, 15 projets ont
été retenus et sept entreprises
sont nées. Regroupant initialement
Rennes, Lannion,
Lorient, Emergys a été
élargi au zoopôle de
Saint-Brieuc en juillet
et s'ouvrira à Brest et
Quimper en 2001. Il
couvrira alors l'ensemble
des acteurs de
la recherche publique
de Bretagne soit 4 universités et
22 écoles d'ingénieurs. n
L'association Rennes Atalante
elle-même commence à se sentir à
l'étroit dans ses murs et le projet de
création d'une maison internationale
de la technopole se précise.
Plusieurs organismes comme le
CNRS, l'lnserm, l'Inpi et le Critt
Santé seraient intéressés pour se
regrouper au sein d'un grand projet
architectural. Un projet d'étude de
faisabilité a été soumis au Conseil
d'administration. La première pierre
ne sera pas posée avant 2003. Si un
site est trouvé. n M.A.M.
Les plus gros
employeurs
Ils ont créé chacun plus de
50 emplois en 2000: Mitsubishi
Electric, Transpac, Sorep, Alten,
Cegetel, Thomson Multimédia,
Cap Gemini Ernst & Young,
BI2S. n
Qui a dit 7
"À notre époque, on se refuse à croire
que le plomb puisse être transformé en
or... jusqu'au moment où on reçoit la
facture du plombier."
Réponse page 21
La vie des laboratoires
SCIENCES OUEST 173 / JANVI ER 2001
Eurogoos
Les enjeux de l'océanographie
opérationnelle
Dans le cadre de la
semaine des sciences et
industries de la mer organisée
à Brest du 28 novembre
au 1- décembre dernier,
s'est tenu le séminaire international
"Eurogoos" d'océanographie
opérationnelle.
Philippe Marchand, chercheur
à l'Ifremer et correspondant
français d'Eurogoos
dresse le bilan des avancées
techniques exposées lors de
ces journées.
Eurogoos est une association
d'agences nationales européennes
(3 au maximum par pays) chargée de
développer le système global d'observation
des océans "Gons", abréviation
de "Global ocean observing
system". Lors de son assemblée
générale qui s'est tenue à Brest
les 30 novembre et lef décembre,
chaque agence a exposé ses programmes
de recherche. Trois programmes
français ont été remarqués.
Sur le pont
l'opérateur
s'apprête à
mettre à l'eau
une balise Provor.
Cette balise,
unique au
monde, est
capable de descendre à 2000 m de
profondeur, avec une précision
inférieure au décimètre, d'analyser
la température et la salinité.
Tous les 15 jours, elle remonte à la
surface pour envoyer ses mesures.
Le yoyo des flotteurs
Le premier est le projet Coriolis,
dont l'lfremer est le principal acteur.
Il s'agit de placer 3000 flotteurs, chacun
couvrant une surface du globe
de 3 degrés en latitude par 3 degrés
en longitude. Ace jour, seul l'Ifremer,
par le biais de la société filiale Martec,
est capable de réaliser ce type
d'appareils. "Nous avons développé,
voici une dizaine d'année, les appareils
Provor", explique Philippe Marchand.
"Ils ont été remplacés par des
appareils plus petits, les Marvor, qui
pèsent moins de 35 kg. Ces appareils
sont uniques au monde. Il s'agit de
cylindres d'aluminium, que nous
savons positionner avec une très
grande précision à la profondeur désirée,
à l'aide d'un système de capteur à
membrane." Cet appareil s'enfonce
jusqu'à 2000 m de profondeur, et
tous les 15 jours, remonte à la surface,
après avoir enregistré différents
paramètres comme la température
ou la salinité, des différentes
couches d'eau. Il transmet ses
informations par le système Argos.
"Mais nous développons actuellement
une nouvelle génération d'appareils
appelés PNG (Pro fileurs de nouvelle
génération) qui devraient voir le jour
d'ici trois ans", ajoute le chercheur de
l'Ifremer. "Ces petits appareils de
15 kg devraient permettre notamment
de réaliser des mesures de salinité
très précises. Nous travaillons
actuellement sur deux types d'appareils
de mesure. Les premiers sont
constitués d'un tore (bobinage) dans
lequel passe un courant électrique
déterminé. Selon la salinité de l'eau
qui passe en son centre, on a des
variations du champ magnétique. Les
seconds sont constitués de deux electrodes,
reliées à ce que les électroniciens
appellent un pont de Weston,
constitué de quatre résistances montées
en losange et qui permettent une
très grande précision de mesure."
Modéliser les océans
Le deuxième projet s'inscrit
dans le programme Godae (pour
Global ocean data assimilation
experiment). Il s'agit de réaliser une
modélisation des océans. Plusieurs
pays sont dans la course pour ce
projet : la France (avec le projet Mercator),
la Grande-Bretagne (Phone),
la Norvège (Diadem) et les États-
Unis (deux projets). Mercator, qui
regroupe le Centre national d'études
spatiale (Cnes), le Service hydrographique
et océanographique de la
Eurogoos en bref
Créée en 1994 sous l'égide des
Nations Unies, l'association
Eurogoos regroupe aujourd'hui
28 membres, originaires de
15 nations européennes. Les
membres français sont l'Institut
français pour la recherche et
l'exploitation de la mer (Ifremer),
Météo France et le Centre
d'étude et de recherche français
de calcul scientifique (Cerfacs,
basé à Toulouse). n
marine (Shom), Météo France,
l'Ifremer, le CNRS et le Cerfacs, se
propose de réaliser une modélisation
avec un maillage de 1/4 de
degré de côté, sur 43 couches de
l'océan, avec une acquisition des
données en temps réel.
Le troisième est un vaste projet
altimétrique, s'appuyant sur le
satellite Jason qui remplacera en
2001 le satellite Topex Poseidon.
L'enjeu de ces programmes est
très important. Outre la connaissance
scientifique proprement dite,
les clients potentiels sont en effet
nombreux : des professionnels du
tourisme aux foumisseurs d'énergie,
en passant par les assureurs, tout
le monde a besoin de prévisions
météorologiques fiables. Or, les
océans jouent un rôle prépondérant
-encore mal compris, aujourd'hui -
dans l'évolution du climat. Le seul
programme PNG devrait générer
100 millions de francs (15 millions
d'euros) sur trois ans. n J.F.C.
Les bouées dérivantes et les bateaux
transmettent leurs données par
satellite aux centres de traitement
à terre qui analysent les mesures.
+Contact: Philippe Marchand,
tél. 02 98 22 41 26.
Les autres programmes de recherche
Plusieurs sous-programmes ont également été présentés à Brest :
Ferry-Boxe (mise en place dans différents ferries d'appareils de mesures
biologiques), Edios (mise en commun, gratuitement, de toutes les données
recueillies), Esodae (modélisation de la mer du Nord et de la Manche),
Giroscope (mise en place de 80 profiteurs Provor en Atlantique du Nord-
Ouest, pour vérifier la qualité des données recueillies en temps réel). •
+Pour en savoir plus : httpi/www.eurogoos.org
et http://www.obs-mip.fr/omp/umr5566/francais/rech/contenu.htm,
qui fait le bilan des grands programmes dans lesquels la France est engagée.
5
Les poules
en batterie à
Poullan-sur-Mer.
La vie des entreprises
SCIENCES OUEST 173 / JANVIER 20 I
Blanchard Ovoproduits
L'oeuf... à toutes les sauces
Petite PME du Finistère, Blanchard Ovoproduits n'est pas un
producteur d'oeufs comme les autres. En développant des
technologies de pointe, elle a su diversifier ses produits, au
point de devenir un leader reconnu, notamment pour ses
oeufs à haute conservation : jusqu'à six mois !
Immenses pondoirs, calibreuse
géante, palettes prêtes à l'expédition
: à première vue, l'entreprise
Blanchard Ovoproduits ressemble
à n'importe laquelle de ses homologues
productrices d'oeufs. Mais,
quand on regarde de plus près la
petite PME créée en 1952 par Louis
Blanchard, et sise à Poullan-sur-Mer,
près de Douamenez, on découvre
une entreprise de haute technologie,
innovante et originale.
Car produire des oeufs industriellement,
tout le monde sait le faire.
Acheter des oeufs "bio" et les transformer,
c'est plus contraignant ; mais
de plus en plus de producteurs se
lancent aussi dans l'aventure. L'originalité
de Blanchard Ovoproduits est
ailleurs : dans ses produits "transformés".
"L'essentiel de notre clientèle",
explique Jacques Baudet, directeur
Jacques Baudet (à gauche),
directeur commercial, et Stéphane
6 Péron, responsable qualité.
commercial, "est constitué d'industriels
de la pâtisserie, de la mayonnaise,
de la glace." Ces clients ont
besoin d'oeufs frais. Or, le temps
nécessaire pour récolter, calibrer,
conditionner, étiqueter, analyser
bactériologiquement les oeufs et les
expédier, empêche d'en faire une
utilisation directe. De plus, selon
leurs destinations, les oeufs doivent
posséder des caractéristiques fort
différentes : on n'utilise pas le même
oeuf pour une meringue, un biscuit
ou une mayonnaise !
Le secret des dosages
"L'une de nos originalités", poursuit
Jacques Baudet, "c'est de maîtriser
toute la chaîne de production. À
commencer par l'alimentation de nos
poules. Selon la fonctionnalité attendue
pour l'oeuf, nous emploierons,
par exemple, plus de maïs si nous
voulons des veufs bien jaunes à forte
teneur en acides gras. Par contre,
Le produit fini . le jaune
d'muf est conditionné dans la boîte,
le sachet à côté contient le blanc.
pour faire des meringues, il faudra
des blancs très moussants, riches en
protéines. Là, nous utiliserons du
blé." C'est pour maîtriser tout ce
processus que Blanchard possède
ses propres cultures, subvient ainsi
à un tiers de ses besoins (le reste
étant acheté à des producteurs
locaux) et produit ses aliments dont
le secret des dosages est jalousement
gardé.
L'aeuf frais a une conservation très
limitée. La société a donc cherché à
la prolonger.
Durer pour gagner
"Nous avons, pour cela, plusieurs
types de produits", explique Stéphane
Péron, responsable qualité.
"Une première famille est celle du
surgelé. Mais cette gamme est actuellement
en perte de vitesse, car la
demande des professionnels diminue.
Nous faisons également un peu de
poudre, sur commande, mais ce n'est
pas notre spécialité. Enfin, et c'est le
gros de notre production, nous faisons
du liquide. Il s'agit soit d'ceufs entiers,
soit de jaune ou de blanc séparés,
pasteurisés et conditionnés dans des
poches plastiques aseptiques. Avec ce
Un contrôle rigoureux est
indispensable.
procédé, nous arrivons à conserver les
veufs jusqu'à 21 jours."
Mais, pour un petit producteur
comme Blanchard (4000 tonnes de
produits transformés par an), il est
difficile de se développer sur ce
marché de l'oeuf hautement concurrentiel
et déjà bien encombré.
"C'est pourquoi", poursuit Jacques
Baudet, "nous développons des produits
que nous sommes les seuls à
réaliser. À partir des formulations alimentaires
des poules, nous arrivons à
réaliser une cinquantaine de produits
spécifiques, adaptés à la demande de
chaque client ; mais nous maîtrisons
également, aujourd'hui, une technique
unique en France : celle de la
pasteurisation lente. Grâce à elle,
nous développons, depuis un an,
la gamme Stéril'ceuf, qui est un
«jaune» liquide, salé ou sucré, qui se
conserve six mois ! Et nous sommes
en passe de maîtriser la technique
pour le blanc et l'entier." n J.F.C.
Blanchard Ovoproduits
en chiffres
Jean-Yves Blanchard, le P-DG de
Blanchard Ovoproduits, est à la
tête d'une SARL au capital de
500000 F qui emploie 20 salariés
et réalise un chiffre d'affaires de
28 millions de francs (4,2 millions
d'euros), dont 18 % proviennent
des oeufs "bio". Seulement 20 %
de la production est vendue "en
coquille" ; le reste est vendu sous
forme de produits transformés.
Les 200000 pondeuses sont des
poules Warren. n
-+Contact : Tél. 02 98 74 05 60,
Lannergat, 29100 Poullan-sur-Mer,
www.blanchard-ovoproduit.com
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DOSSIER Les, entreprises
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l'Erika en 1999(*). Alors que nous préparions
ce dossier pour Sciences Ouest, le naufrage
du chimiquier italien levoli Sun en Manche
nous a amenés à nous interroger plus
particulièrement sur,la,sécurité,rnarjtime. En
effet, s'il est avQré 4. le. n.tifeage de l'Erika
est dû à "une'irliuffisance d'entretien" et à
"la'corrosion" comme l'affirme le rapport
final commandé au bureau enquête-accident
par le ministère des Transports et,rendu
public le 18 décembre 2000, le ievol,'en était
un bateau de moins de quinze•âns,•battant
pavillon italien et son équipage était
entièrement constitué de ressortissants
européens expérimentés. Un point commun,
néanmoins, entre les deux naufrages : la
société italienne de classification des navires,
le Rina (Registro italiano ngvale). Un point
commun qui accuse t,out'ié système de la
sécurité maritime•; AuSsi avons-nous choisi de
chercher à comprendre pourquoi et comment
autant,de navires coulent au large de nos
côtes bretonnes, et surtout, comment en finir
avec les catastrophes maritimes ? n M.A.M.
y fi
•
(') L'exposition "L'Erika, un an après" sera présentée en priorpp ranmhmes
sinistrées. Elle se compose d'une vingtaine de panneaux abondasmienffilMtrés et offre un
renomma complet des causes et conséquences de celle marée noire.
Rems.: Frédéric Primault, service diffusion de l'Espace des sciences. Trl. 02 99 35 28 20.
.~~
'111
Dossier ..r
ta.~~~_:.'.:~
,4. —V'
Erika, levoli Sun, la seule évocation des
noms de ces deux bateaux naufragés en
moins d'un an au .large des côtes de la
Bretagné suffit à réveiller le souvenir des
plages souillées par le fuel, des oiseaux
englués et de la pollution chimique de la mer.
Ces deux catastrophes maritimes, comme
celles qui les ont précédées, provoquent
l'indignation de l'opinion et soulèvent une
multitude de questions : quelles sont les
conséquences des marées noires pour
l'environnement ? Qui est responsable des
dégâts ? Comment des "bateaux poubelles"
immatriculés sous un pavillon de,
complaisance peuvent être autorisés à
naviguer •?'De quelle Terre hériteront les
générations futures ?...
Ces questions, nous nous les posons aussi
à l'Espace des sciences et nous avons voulu
y répondre rationnellement, en toute
indépendance et en dehors de tout parti pris,
en y consacrant une exposition et un dossier
spécial dans Sciences Ouest. Notre journaliste
Christelle Jourdren a mené l'enquête, durant
cinq mois, pour réaliser une exposition
itinérante intitulée "L'Erika, un an après" qui
a été inaugurée à Rennes le 12 décembre
dernier, date anniversaire du naufrage de
La Manche
Une autoroute sans loi
Chaque année, plus de 200000 navires, chargés d'une
cargaison de plus de 100 tonnes, circulent dans la
Manche. Ce trafic ne cesse de s'accroître, dans une anarchie
inquiétante. Bilan.
10
Aussi curieux que cela puisse
paraître, nous n'avons sur l'état du
trafic en Manche que des "estimations".
Aucune étude précise n'a, en
effet, été réalisée sur cette question
depuis... 1977 ! Un comble, quand
on sait que plus de 600 bateaux
circulent chaque jour dans le rail
d'Ouessant... Interrogé par la Commission
d'enquête parlementaire
sur la sécurité maritime, Christian
Serradji, directeur des Affaires maritimes,
précise même : "Il s'agit de
600 bateaux qui circulent dans tous
les sens : on a donc un vrai problème.
Les captages radar de Jobourg et de
Corsen sont limités et l'on peut très
bien les contourner. Il y a des zones
d'ombre que l'on ne peut plus accepter
dans le secteur le plus fréquenté
du monde." Et encore... Ces 600
bateaux sont ceux comptabilisés à
l'endroit le plus étroit de la Manche
(cap Griz-Nez), chiffre qui ne tient ni
compte des centaines de ferries qui
coupent transversalement la route,
ni des gros porteurs, ni des plaisanciers,
ni des pêcheurs.
Premier trafic maritime
au monde
La Manche est aujourd'hui le
premier lieu de trafic maritime
au monde. Et le détroit où il y a eu
le plus de catastrophes maritimes
depuis 1951, avec 26 accidents
(devant Singapour : 21, Malacca :
16, le Bosphore : 9, Gibraltar et
Suez : 8). Un cinquième environ des
navires y circulant sont considérés
par les autorités comme 'dangereux"
! Pour le premier semestre
1999, 9000 navires ont déclaré transporter
des substances dangereuses
(28% d'hydrocarbures, 72% de produits
chimiques dont 9% de gaz
liquéfié). Le seul trafic des hydrocarbures
représente 126 millions
de tonnes, en 2 500 cargaisons, sur
six mois ! Dans la même période,
300000 tonnes de matières radioactives
ont transité en Manche
(+600% par rapport au semestre
précédent). Guy Guermeur, qui fut
président de la Commission d'enquête
parlementaire sur le naufrage
de l'Amoco-Cadiz (1978), va jusqu'à
analyser la situation de la façon suivante
(avec les ferries qui font la traversée
pour l'Angleterre et l'Irlande) :
"Nous pouvons comparer ce trafic à
des croisements d'autoroutes, dont les
passages à niveaux n'ont pas de barrières,
avec des véhicules qui circulent
de plus en plus vite et sans freins"...
Des tracteurs au milieu
des poids lourds
Le contre-amiral Yves Lagane,
ancien préfet maritime de la
Manche, insiste : "Une grosse autoroute,
avec un trafic très dense de
gros poids lourds (...) et au milieu de
tout cela, de temps en temps, un petit
chantier qui vous oblige à faire un
détour à cause des tracteurs (les
pêcheurs) qui suivent leur bonhomme
de chemin (...) selon un tracé
qui leur est propre... Et il faut gérer
tout cela !" Et afin de bien expliquer
la situation, il indique que "deux ou
trois fois par semaine, on observe des
«situations de proximité», impliquant
deux à cinq bateaux, se trouvant dans
une situation les obligeant à manceuvrer
en urgence pour s'éviter les uns
les autres." On n'ose imaginer ce qui
arriverait à un ferry, rempli de passagers,
entrant en collision avec un
bateau (ou plus) chargé de matières
dangereuses.
Tout aussi révélatrice, est la comparaison
que l'on peut faire entre le
nombre de pollutions constatées par
les Cross (2 205 rejets volontaires à la
mer -dégazage- entre 1990 et 1999)
et celui des bateaux responsables
identifiés : 332 ; et au nombre de procédures
judiciaires engagées : 256...
Pour reprendre l'image précédente,
on pourrait dire que sur l'autoroute
Manche, il y a un bon nombre de
conducteurs qui conduisent en état
d'ivresse ou sans respecter les limitations,
mais qu'un septième à
peine de ces mauvais conducteurs
est sanctionné. Car il est presque
impossible de contrôler avec précision
un tel trafic. Les moyens mis en
oeuvre sont beaucoup trop faibles
par rapport à la tâche à accomplir. Or,
à propos des 600 navires qui passent
la Manche chaque jour, certaines personnes
interrogées, avouent, sous le
sceau de la confidentialité, que deux
ou trois sont de véritables bateaux
poubelles... "qui ne devraient jamais
naviguer" ; "mais qui le font, faute
de pouvoir être tous contrôlés. Il n'y
a guère que dans les ports que l'on
peut agir. Mais comment visiter des
dizaines de navires avec une poignée
de contrôleurs ?" Un responsable de
Cross nous a même avoué que comparativement
"à ce que l'on voit parfois,
on pourrait presque dire que
l'Erika était en bon état." Inquiétant
lorsque l'on sait que le trafic (en
tonnage) croît annuellement de
10% environ. n J.F.C.
Les yeux et les oreilles de la mer
Conformément à la convention de Hambourg de 1979, la
France est tenue d'assurer une mission d'assistance, de
sauvetage et de surveillance de ses zones côtières. Mais qui
sont ces surveillants ? Et de quels moyens disposent-ils ?
Les plus connus des moyens de
surveillance de la mer, ce sont les
Centres régionaux opérationnels de
surveillance et de sauvetage (les
Cross). Il sont cinq en France : trois en
Manche à Corsen, Jobourg et Gris-
Nez ; un en Atlantique à Étel ; et un en
Méditerranée à La Garde. Leurs missions,
placées sous l'autorité du préfet
maritime, sont de trois ordres : la coordination
de la recherche et du sauvetage
en mer (plus de 8000 alertes
chaque année dont 500 à 600 concernent
les navires de commerce) ; la
prévention des risques par une surveillance
du trafic dans les zones à
risque et des pollutions ; et enfin,
la gestion des radiocommunications
maritimes de sécurité grâce à une
veille des alertes et la diffusion d'informations
sur la météorologie ou
d'avis d'urgence aux navigateurs. En
cas de besoin, les Cross peuvent faire
appel aux différents moyens opérationnels
que sont les douanes, la
gendarmerie, les services des Affaires
maritimes, la Marine nationale, la protection
civile et la Société nationale
de sauvetage en mer (SNSM).
Bien que sociétés civiles, les Cross
sont en fait composés d'une forte
proportion de personnels militaires
et, notamment, d'appelés du contingent,
et ils s'appuient sur des attributions
dévolues à la Marine nationale,
comme la surveillance radar. La
réforme du service national est en
train de bousculer cette situation de
façon inquiétante. Selon Christian
Serradji, directeur des Affaires maritimes,
la suppression des appelés
impose la création de 70 emplois. Un
coût budgétaire énorme...
Des moyens techniques
âgés
À ce problème de personnel,
s'ajoute un plus sérieux problème
de matériel, qu'a récemment pointé
la Commission d'enquête parlementaire
sur le naufrage de l'Erika :
"Les moyens techniques dont disposent
les Cross sont relativement âgés,
surtout en ce qui concerne les radars :
la génération actuelle date d'une
vingtaine d'années. Il a été indiqué
(...) que les pièces de rechange du
radar du Cross Corsen n'étaient plus
produites et que leur stock serait
épuisé dans cinq ans" (...) Et ces
vieux radars ont une portée relativement
limitée (35 à 40 milles, soit
65 à 74 km) qui laissent des zones
d'ombres parfois importantes,
notamment dans le golfe de Gascogne.
Idem pour ce qui concerne
les moyens de communication. Lors
du naufrage de l'Erika, le Cross
d'Étel n'est pas parvenu à établir de
liaison phonique correcte avec le
bateau, et a dû faire appel au Cross
Corsen, pour qu'il serve de relais.
Côté Marine nationale : "Le récit
du déroulement du sauvetage de
l'équipage de l'Erika a interpellé les
membres de la Commission d'enquête,
dans la mesure où il soulève quelques
interrogations sur le mode de mise en
alerte des moyens héliportés." On
apprend en effet que les hélicoptères
Super-Frelon ont besoin
d'un délai de 4 h avant de pouvoir
décoller, alors que nos voisins britanniques
disposent d'appareils
prêts à décoller en... 15 minutes !
Par ailleurs, le 12 décembre 1999, le
premier Frelon (sur les deux seuls
disponibles) a eu une avarie de
treuil ce qui l'a obligé à retourner à
sa base, avant que le second appareil
ne soit prêt à son tour à décoller,
perdant ainsi deux heures !
Côté remorqueurs, la situation
n'est guère plus brillante. L'Abeille
Languedoc (Cherbourg) et l'Abeille
Flandre (Brest), nos deux seuls
remorqueurs de haute mer, capables
de tracter 160 tonnes, sont de vieux
bateaux âgés de 23 ans. À titre de
comparaison, l'Erika avait... 24 ans.
Modéliser le trajet
des nappes
Un seul appareil semble
répondre à l'urgence. C'est l'avion
Polmar Il des douanes, un appareil
récent, "disposant d'un radar à
visée latérale (Slar), d'un radiomètre
micro-onde et d'un scanner infrarouge.
Tous ces appareils permettent
de suivre et de modéliser le trajet des
nappes de pétrole." Sauf que, encore
une fois, lors du naufrage de l'Erika,
le radiomètre était en panne. "L'industriel
(Terma) (...) ne peut satisfaire
une demande urgente (...) la
réalisation de ce détecteur, relevant
d'une série prototype, interdit le stockage
de pièces détachées indispensables
au suivi (...)"
Pour en terminer avec ce tableau
peu réjouissant de nos moyens de
surveillance, citons Paul Roncière,
secrétaire d'État à la mer : "Météo
France avait trois modèles de dérive
de la nappe : un modèle anglais
qui a été testé et s'est révélé être une
catastrophe, un modèle américain
également très mauvais, et le français
qui était le meilleur." Ce modèle,
baptisé Mothy (Modèle océanique
de transport d'hydrocarbures) a
"une précision de... plusieurs milles" !
Olivier Moch, directeur général
adjoint de Météo France le reconnaît
"une partie du pétrole a dérivé
vers le Finistère et le nord du Morbihan,
donc tout à fait en dehors de la
zone annoncée." Même s'il tente de
se justifier par le fait qu'une grande
partie du pétrole aurait voyagé
"sous l'eau". n J.F.C.
11
Loi du port, loi du bord
loi du pavillon
Au cours de sa vie, un navire est soumis à au moins deux
types de contrôles obligatoires : d'une part, ceux de
l'État de son pavillon, qui sont souvent effectués par des
organismes privés tels que les sociétés de classification, et
d'autre part, ceux des États des ports dans lesquels il fait
escale. Mais la législation reste difficile à faire appliquer.
l'État du port. Les sociétés de classification
peuvent être comparées à
des centres de contrôle technique
automobile. Elles sont spécifiquement
équipées pour le contrôle de
navires. Elles programment leurs
contrôles et la durée de ceux-ci ;
elles disposent de moyens d'exploration
sophistiqués pour examiner
tous les éléments du navire qui sont
de son ressort. Elles étudient plus
particulièrement la structure du
navire, mais procèdent également
aux essais de tous les appareils principaux,
de secours et de sécurité.
Une visite simple de l'inspecteur
de l'État du port peut être comparée
à un contrôle de gendarmerie sur la
route. La visite est inopinée, donc
brève (moins d'une demi-journée),
et l'inspecteur ne dispose pas de
matériel de mesure. Il contrôle les
papiers (les certificats), il voit ce qui
est visible, sur le pont, dans la salle
des machines, sur la passerelle,
éventuellement dans les ballasts
pour les pétroliers. Il ne descend
pas dans les citernes (ou très exceptionnellement),
il ne met pas systématiquement
en fonctionnement les
appareils de secours ni les systèmes
de sécurité, si, visuellement, il n'a
pas de raison de douter de leur bon
fonctionnement.
Les navires réputés les plus
dangereux comme les pétroliers,
les vraquiers et les navires à passagers**
peuvent également faire
l'objet d'une visite renforcée tous
les 12 mois. Il convient de ne pas
confondre l'inspection renforcée,
applicable en fonction du type de
navire et qui ne préjuge pas de la
qualité de ce dernier, de l'inspection
plus détaillée, applicable dans
tous les cas où le besoin s'en fait
sentir, c'est-à-dire quand des défectuosités
sont relevées lors de l'inspection
initiale.
Quelle est
la situation
en Bretagne ?
Tous les bateaux professionnels
peuvent faire l'objet d'un
contrôle de l'État du port. En
1999, les inspecteurs du centre
de sécurité de Brest ont fait
50 inspections ciblées d'après
les critères du mémorandum de
Paris. Ils ont ordonné 25 immobilisations
temporaires. L'application
des contrôles ne crée pas
de distorsion de concurrence
entre les ports bretons de marchandises,
parce que ceux-ci
sont spécialisés (hydrocarbures,
viandes et vrac agroalimentaire
à Brest ; fret roulant à Roscoff ;
engrais, bois et minéraux à
Saint-Malo ; alimentation animale
à Lorient). •
L'immobilisation et
ses limites
Si au vu de l'examen visuel du
bateau ou des certificats, il semble
nécessaire d'approfondir la visite,
l'inspecteur va alors immobiliser le
bateau pour pouvoir effectuer une
inspection dite "plus détaillée". Si
des anomalies majeures (telles que
précisées dans le mémorandum de
Paris) sont constatées, cette inspection
peut alors s'étaler sur plusieurs
jours et mobiliser plusieurs inspecteurs.
L'immobilisation peut se prolonger
jusqu'à ce que les anomalies
constatées sur le navire aient été
supprimées.
11 arrive qu'un inspecteur lève
l'immobilisation pour permettre à
l'équipage de conduire le bateau
vers le chantier de réparation le
plus proche. Mais il arrive aussi que
l'autorité portuaire insiste auprès
de l'inspecteur pour que le bateau
reprenne la mer, pour des raisons
économiques. Un bateau immobilisé
longtemps à quai, ce n'est pas
bon pour l'image du port. La question
de la distorsion de concurrence
entre les ports dans lesquels les
contrôles ne seraient pas appliqués
de la même façon, peut également
se poser. Le mémorandum de Paris
dans sa version originale avait
d'ailleurs pour principal objet d'éviter
cette distorsion entre les ports de
la Communauté européenne. Enfin,
il n'est pas rare que les armateurs
abandonnent purement et simplement
un bateau dont la valeur ne
couvre pas les créances du navire
qui finit par pourrir à quai. n C.J.
D'autres accords régionaux ont été signés, favorisés par
rOMI, et prennent le mémorandum de Paris comme modèle
accord de Vina del Mar (Amérique latine(. Tokyo Mov (Asie),
Caraibes, Méditerranée, océan Indien. '. Les navires réputés
dangereux sont définis par l'annexe V de la directive 95/21.
C'est en premier lieu à l'État du
pavillon, c'est-à-dire à l'État où le
navire est immatriculé, qu'incombe
la responsabilité de veiller à ce
qu'un navire battant son pavillon
respecte les normes définies par
l'OMI (Organisation maritime internationale).
L'OMI ne disposant pas
des moyens de contrôles de l'application
de ses règles, très rapidement,
des disparités sont apparues
dans l'application de celles-ci. Des
États complaisants ont laissé circuler
sur les mers des bateaux hors
normes, à l'origine de pollution et
d'accidents graves. Pour pallier ce
phénomène, les États dans lesquels
le navire fait escale, dits "États du
port", ont mis en place leurs propres
systèmes de contrôles, harmonisés
en Europe par le mémorandum de
Paris*, signé en 1982 et modifié plusieurs
fois depuis. En outre, des
contrôles peuvent être éventuellement
effectués par les affréteurs et
les assureurs.
Contrôle technique
et simple visite
À ces différents types de
contrôles correspondent aussi différents
types de contrôleurs : sociétés
de classification et inspecteurs de
Quelles sont les orientations
de l'Union européenne ?
Il semble que l'Europe s'oriente vers une standardisation et une
systématisation des contrôles par l'État du port. Les inspections
ressembleraient alors davantage à des visites de certification. C'est
très différent des orientations de l'OMI qui souhaite que les États du
pavillon (via les sociétés de classification ou autres) restent responsables
de la sécurité de leur flotte. •
Situation de contre-arc
'Y1o0 Vevx ... - kouh- est- Pas- ail
Comment 0
un pétrolier peut
se casser en deux
Situation d'arc
L Erika en 1999, le Nakkhodka en 1979, pour ne citer que les
plus récents, se sont cassés en deux dans la tourmente.
Comment ces pétroliers, géants des mers, peuvent-il s'ouvrir
ainsi sous la force de la houle ? Les pétroliers subissent des
contraintes particulières. Ce sont des navires longilignes qui
transportent du vrac liquide.
Une poutre flottante
On peut assimiler un pétrolier à
une poutre métallique en équilibre
sur l'eau. Elle est évidée, composée
d'un plancher et d'un plafond (le
fond et le pont), et de parois verticales
internes (cloisons longitudinales
de citernes et de ballasts) et
externes (le bordé de muraille).
Cisaillement et flexion
Cette poutre supporte les variations
de poids et de poussée de la
cargaison et de l'eau sur laquelle
elle est en équilibre. Elle subit ce
qu'on appelle des contraintes de
flexion et des contraintes de cisaillement.
\
- coucl7err Je soleil...
La houle
Le navire doit être également
capable de résister aux effets de la
houle, qui est évaluée comme une
contrainte de flexion. On parle d'arc
et de contre-arc pour évoquer le
comportement de la structure du
pétrolier dans la houle, comportement
qui est fonction de la longueur
et de la forme du navire.
Les limites
L'ensemble des valeurs de ces
contraintes ne doit pas dépasser
une valeur seuil qui est définie pour
le navire neuf avec une marge de
sécurité. On considère que la valeur
au-delà de laquelle la structure est
en danger se situe à la limite d'élasticité
de l'acier. La sollicitation maximale
en flexion est située au milieu
du navire tandis que les efforts tranchants
sont maximums aux quarts
avant et arrière.
Le chargement
Pour charger un pétrolier, à partir
d'un certain tonnage, la réglementation
impose un calculateur de chargement.
II ne s'agit pas simplement
d'équilibrer le chargement pour que
le navire ne gîte pas. Cet appareil
embarqué permet de répartir le
chargement de façon à minimiser
les contraintes sur les cloisons longitudinales.
Ce calculateur détermine
les moments de flexion et les efforts
tranchants maximums sur toute la
longueur du navire. Aucun navire ne
peut prendre la mer si le chargement
au port conduit à un dépassement
des valeurs admissibles. n
C.J.
13
SCIENCES OUEST 173 / JANVIER 2001
Comment les navires contrôlés
sont-ils fichés ?
Sirenac est le nom de code du Système d'Information RElatif
aux NAvires Contrôlés. Il s'agit d'une base de données qui
recense les inspections des navires des États signataires du
mémorandum de Paris. Benoît Faist, du centre informatique
des Affaires maritimes, gère la base Sirenac à Saint-Malo. Il en
détaille le fonctionnement.
Sciences Ouest : Que recense
exactement la base Sirenac ?
Benoît Faist : Toutes les informations
relatives aux inspections des
navires effectuées par les 19 pays
membres du mémorandum de
Paris. Environ 50000 navires hauturiers
de plus de 100 tonneaux de
jauge figurent dans cette base.
Sciences Ouest : Qui peut la
consulter ?
B.F. : C'est un système d'information
européen que l'on peut comparer
au fichier des infractions de la gendarmerie.
Il est donc utilisé par les
autorités compétentes des États
membres du mémorandum de
Paris. Un particulier ne peut pas y
avoir accès, ni même un affréteur.
Par contre, il est possible de consul-
14 ter un extrait de cette base sur Internet,
sur le site du mémorandum de
Paris ou sur Equasis, par exemple.
Sciences Ouest : Comment
concrètement, les autres ports,
français et étrangers,
utilisent-ils cette base ?
B.F. : La base est mise à jour quotidiennement,
elle est alimentée par
les renseignements issus des inspections
effectuées sur les navires.
Elle fournit aux inspecteurs un coefficient
de ciblage ("target factor" en
anglais) qui leur permet de savoir
quels navires inspecter préférentiellement.
Quand le coefficient d'un
navire s'approche de 50 points, c'est
qu'il fait partie des bateaux à inspecter
prioritairement. Le mémorandum
s'est mis d'accord sur une
échelle de priorité allant de priorité
basse en dessous de 15, standard
en dessous de 25, moyenne audessous
de 35 et haute, au-dessus
de 35. Mais ce n'est pas une échelle
de "médiocrité". Le simple fait d'appartenir
à une certaine catégorie de
navires, tanker par exemple, augmente
le coefficient.
Sciences Ouest: Est-ce que
cette base a changé depuis le
naufrage de l'Erika ?
B.F. : Non. Il y avait un processus
engagé dans le cadre du mémorandum
de Paris qui devait aboutir à
une nouvelle version de Sirenac en
janvier 2002. Les nouvelles directives
européennes vont amener des
modifications qui, même si nous
avons commencé à les anticiper
dans la version 2002, nous obligent
déjà à prévoir une version 2003.
Sciences Ouest : Que vont
apporter ces modifications sur
le plan de la dissuasion ?
B.F. : Difficile à prévoir, Sirenac
n'étant pas une base de données
publique. En revanche la diffusion
des informations issues des
contrôles dans une autre base de
données appelée Equasis peut
avoir un effet dissuasif. Cette base
de données, diffusée sur Internet
et libre d'accès, est opérationnelle
depuis mai dernier. Elle regroupe
des informations venant de tous
les intervenants du transport (dont
les inspecteurs de l'État du port,
les sociétés de classification et des
assureurs), à l'exception des inspecteurs
de l'industrie pétrolière, avec
laquelle des discussions sont en
cours. Les armateurs semblent sensibles
aux informations données
sur leurs navires dans cette base. Le
fait que les noms des affréteurs de
produits liquides ou solides en vrac
puissent être prochainement associés
à une certaine qualité et aux
performances des navires peut avoir
un effet positif. n
Propos recueillis
par Christelle Jourdren
Le Cedre réalise également des essais de matériel Polmar, des exercices
et des homologations de produits de traitement des polluants (ici des essais
de décontamination des tenues de nettoyeurs).
Créé en 1979, à la suite de
la grande marée noire de
l'Amoco-Cadiz, le Cedre, centre
de documentation, de recherche
et d'expérimentations sur les
pollutions accidentelles des
eaux, est une association "loi
1901", sous tutelle du ministère
de l'Environnement. Il assure
une mission de service public.
Son budget annuel moyen de
17 millions de francs vient pour
une moitié de subventions ou
de contrats publics et pour
l'autre de contrats de services
avec des entreprises, des collectivités
territoriales, des organisations
internationales ou des
États. Il est dirigé par Michel
Girin. n
Le Cedre en bref
Le Cedre
Une structure unique au monde
Le laboratoire de chimie (notre photo) est doté d'un anneau d'essai en
condition contrôlée appelé le polludrome.
coup d'autres s'y ajoutent. Partout,
quand une pollution peut menacer
les eaux, le Cedre est appelé, que
ce soit par l'Organisation maritime
internationale (OMI), les gouvernements,
les autorités portuaires
ou des opérateurs privés. En tant
qu'expert de la force d'intervention
de l'Union européenne (c'est quoi
cette force ?) depuis 1987, le Cedre
a été présent sur toutes les
grandes pollutions qui ont touché
l'Europe. Ses compétences sont
connues internationalement. Il a,
par exemple, porté assistance à la
lutte antipollution des autorités
russes à la suite d'une rupture de
pipeline (1994), élaboré un plan
d'intervention national pour le gouvernement
maltais (1998-1999), réalisé
des expertises au Gabon, au
Bénin et au Congo pour l'OMI (1996-
1997), effectué des audits de risques
à Singapour pour les autorités portuaires
(1999), assuré des formations
de personnes chargées de la lutte
antipollution pour Chypre, Israël,
l'Égypte, l'Algérie, le Maroc et la
Tunisie (1995.1997)...
Le Cedre, qui regroupe une
équipe pluridisciplinaire de 40 personnes,
abrite une importante unité
de documentation (générale et opérationnelle).
Il assure une permanence
d'urgence 24h/24h accessible
par téléphone et fax pour conseiller
les responsables de la lutte, français
ou étrangers, lors d'une pollution
imminente ou avérée. n CJ.
-)Contact : Cedre, tél. 02 98 33 10 10
(n° d'urgence et assistance - 24h/24),
cedre@ifremer.fr - www.ifremecfr/cedre/
Les locaux installés depuis mai
1999, à proximité d'Océanopolis,
sur le port de Brest sont complétés
par une zone expérimentale
composée d'une plage artificielle
de 6000m' et d'un bassin d'eau
de mer de 4000m'.
Depuis le naufrage de
l'Erika en décembre
1999, le public français
connaît mieux le Cedre.
Le Centre de documentation,
de recherche et d'expérimentations
sur les pollutions accidentelles des
eaux, basé à Brest, n'a pas d'équivalent
dans le monde et Christophe
Rousseau, adjoint au directeur,
confie volontiers qu"'il est plus
connu à l'étranger qu'en France."
Depuis sa création, il a été sollicité
pour plus de 900 pollutions accidentelles
des eaux marines et intérieures,
françaises et étrangères.
Quelques noms viennent tout de
suite à l'esprit : levoli Sun, Erika,
Sea Empress, Aegean Sea, Braer,
Haven, Exxon Valdez... Mais beau-
15
de barrages flottants dont la moitié
s'est révélée inefficace face à la
houle, 140 pompes, 370 unités de
stockage, 426 jets à haute pression
pour... toute la métropole ! Un
manque total de préparation du
plan : les maires interrogés sont
unanimes pour dire qu'ils ne
connaissaient rien à l'organisation
de Polmar-Terre. "On s'est débrouillé
comme on a pu, avec des pelles et des
seaux." Que dire de l'absence quasi
totale de sites de stockage des
déchets ? On apprendra même que
le pétrole stocké lors des précédentes
marées noires était toujours
contenu dans les cuves où on l'avait
abandonné il y a plus de 20 ans.
À la lecture de ce rapport, on finit
par se demander si le débat engagé
ces demiers mois autour des législations
européennes et internationales
est bien l'urgence" annoncée
dans le titre ? L'état inquiétant de
nos propres structures nationales
semble indiquer une autre priorité.
En effet, comme le souhaite le rapport,
"il appartient (...) à la France de
faire sa part de chemin en engageant
au plus tôt les réformes nécessaires
pour mieux protéger ses côtes (...).
L'opinion ne supportera pas une nouvelle
marée noire." n J.F.G
— Le PLus duv c'est- La soLilvde
mais ici, au moins, pas d'visn ue
de. mavée. noi -e...
' "Après tErika, l'urgence', quatre tomes, Ed. Les documents
d'information de l'Assemblée nationale, 2000-N° 2535, 220 F
les quatre vol., 70 F chaque. À commander au kiosque de
l'Assemblée nationale, 4, rue Aristide Briand, 75007 Paris.
Ou d consulter sur le site Internet : uww.assemblee-nationale.(r
Le rapport parlementaire souhaite
que s'engagent trois grands
chantiers de réformes.
1-Les sources normatives
Il est indispensable, tant au
niveau européen qu'au niveau
de l'Organisation maritime internationale
(OMI), que des règles
strictes soient adoptées : limitation
des immatriculations sous
pavillon de complaisance, moyens
attribués à l'OMI pour contraindre
les États à contrôler sévèrement
les bateaux...
2-La prévention
Renforcement des contrôles sur
les cargaisons, les compétences
des personnels embarqués et les
qualités des armateurs. Contrôles
et surveillance renforcés du trafic.
Extension de la zone dans laquelle
les avaries doivent être signalées
(de 50 milles aujourd'hui, il faudrait
passer à 200 milles). Renforcement
des contrôles des bateaux
en cale sèche, tous les 18 mois au
lieu de 24 aujourd'hui. Restriction
des pouvoirs des sociétés de classification
(plus d'inspecteurs exclusifs,
publication des ratios de
détention des navires...). Renouvellement
des flottes. Implication
renforcée des pollueurs avec
notamment une réévaluation
des plafonds de responsabilité et
l'organisation de procédures
contradictoires publiques quant à
l'évaluation des dommages (cellesci
sont aujourd'hui confiées aux
seuls "experts"). Répression sévère
des pollutions volontaires.
3-La lutte contre la pollution
Il est indispensable de renouveler
au plus vite toutes les installations
comme les radars et les
moyens de communication des
Cross, les moyens aériens, les
remorqueurs. Les autres propositions
: réorganisation des plans
Polmar Mer et Terre. Il faut "que
les préfectures maritimes disposent
de PC opérationnels dignes
de ce nom'; et y intègrent certains
partenaires comme la Protection
civile et Météo France ; réorganisation
de l'accueil et de l'encadrement
des bénévoles ; effort
budgétaire régulier de l'État ;
réorganisation de la communication
de ce dernier; enfin, nécessité
de n'avoir qu'un seul ministère de
tutelle afin d'éviter les incroyables
dispersions actuelles de moyens et
de pouvoir de décision. •
Quelles
propositions ?
Dossier SCIENCES OUEST 173 / JANVIER 2001
Le rapport de la Commission
d'enquête parlementaire
ous le titre évocateur
de "Après l'Erika, l'urgence"*,
quatre gros volumes,
2000 pages environ,
témoignent du travail des
parlementaires conduits
par le président Daniel Paul
et le rapporteur Jean-Yves
Le Drian. Leur lecture fait
froid dans le dos.
En refermant la dernière page
des quatre gros volumes du rapport
parlementaire sur l'Erika, on a envie
de dire : "Qu'en termes élégants
ces choses-là sont dites" ! À chaque
page, on se demande en effet comment
si peu de catastrophes maritimes
se produisent... Car, bien
au-delà de la responsabilité de la
compagnie pétrolière TotalFina-Elf,
en tant qu'affréteur d'un navire-poubelle,
de celle de l'armateur, des
sociétés de classification, ou des
contrôleurs qui l'ont laissé naviguer,
c'est toute notre politique de sécurité
maritime qui est sévèrement
épinglée. Ce rapport pointe en effet
une série hallucinante de dysfonctionnements,
vides juridiques,
faiblesses de moyens, manques
budgétaires, appareils de sauvetage
dépassés ou en panne... Rien que la
dernière phrase de conclusion du
rapport résume l'ensemble : "La
trop grande diversité des ministères
intervenant à un titre ou à un autre
dans la préparation à la lutte, et les
opérations de lutte, rend en effet l'ensemble
du système actuel difficile à
orienter dans une direction claire."
Un exemple illustre cette situation
de façon dramatique : l'Erika ne
contenait "que" 18000 tonnes de
fuel lourd, 15 000 se sont répandues
en mer avant que les techniciens
ne parviennent à pomper le reste.
Pourtant, ce sont 115000 tonnes de
déchets qui vont être ramassées
sur les 400 km de côtes touchées !
De nombreux bateaux auraient, en
effet, profité de la marée noire, pour
camoufler des dégazages sauvages
(40% de plus qu'à l'accoutumée,
selon les Affaires maritimes). Théoriquement,
c'est le plan Polmar-Terre,
qui devait répondre à cette situation.
Or, qu'a constaté la Commission
? Tout d'abord, un manque
16 flagrant de matériel : 33 500 mètres
Sites Internet
ëôï z Mi RrTXIk 5
Erika, Ievoli sun et les autres Ill
À lire
Actes du colloque
"20 ans après l'Amoco-Cadiz,
rencontres scientifiques
internationales"
(552 pages), édité parla
Communauté urbaine de Brest.
-►Rens.: Tél. 02 98 33 52 40,
europe-inter@cub-brest.fr
Transport maritime
& pollution accidentelle
par le pétrole
Alain R. Bertrand.
Édition Technip 2000.
-.Rens. : IFP, Institut français
du pétrole, direction de la
documentation.
Tél. 01 47 52 68 15,
nadine.couedel@ifp.fr
La sécurité maritime
Philippe Boisson. Édité par Véritas.
->Rens.: Véritas 34, rue Rennequin,
75850 Paris. Tél. 01 42 91 52 91.
Pourquoi l'Erika a coulé
Les paradis de complaisance
François Lille, économiste Cnam
(membre du conseil scientifique
d'Attac). Edition L'Esprit frappeur.
103 pages. 10 F (1,52 € ).
Actualité
(d=l
(-=-1
e to
BARBELIVIE
AUFMAY!
~BIGOUD
PEERAC
CARMIN
FERRE
BECAUD
g
ta
Après le naufrage de l'Erika,
de nombreux sites sont
apparus sur la toile, souvent
créés sous le coup de l'émotion.
Voici une sélection de
sites qui offrent un point de
vue informatif sur le sujet
mais aussi un site "coup de
coeur" créé par une école de
Nantes : à vos écrans !
Actualite
Le Cedre
-shttp://wvvw.ifremer.fr/cedre
Le mémorandum de Paris
-shttp://www.parismou.org
Le ministère de l'équipement
et des transports
-shttp://www.equipement.gouv.fr
Le ministère de l'environnement
-shttp://www.environnement.
gouv.fr
La base de donnée Equasis
-shttp://www.equasis.org
(NB : pour avoir accès aux informations
sur les navires, il faut s'identifier.
C'est une procédure gratuite.
L'accès se fait ensuite par nom
déclaré avec un mot de passe).
....- - - A~r PEPINA :
Les actualités de l'Ineris
-shttp://www. ineris.fr/actual ites/
erikal/erika.htm
Le site du collectif anti-marée
noire, toujours tenu à jour avec de
nombreux liens vers le monde associatif
et les sites de bénévoles.
-shttp://collectiflittoralfree.fr
Notre coup de coeur
4http://maree.noire.free.fr
Plus de 600 pages, une chanson, des
photos, une récompense aux "Nets
d'or à l'école 2000", les réponses
des scientifiques... Que dire du
foisonnement d'informations que
recèle le site maree.noire.free.fr réalisé
par des élèves du groupe scolaire
Théophane Venard à Nantes ?
Heureusement qu'il possède un
moteur de recherches interne et
propose un plan ! Comme son nom
l'indique, le site traite des pollutions
marines. Le travail réalisé par
des enfants et adolescents surprend
par la pertinence des informations
et force l'admiration quant aux
heures passées à le
construire. De tous
les sites nés après
le naufrage de
l'Erika en décembre
1999, celui-ci mériterait
plutôt la qualification
de "portail" : il
offre un panorama
presque complet des
réactions provoquées
par les pollutions maritimes
qu'elles soient scientifiques
ou artistiques tout en gardant la fraîcheur
des sites personnels.
À écouter
L'album au profit des
oiseaux mazoutés
Les grandes causes mobilisent
les artistes. Les cormorans englués
dans le fuel de l'Eriha aussi. Douze
chanteurs se sont associés à la
Ligue de protection des oiseaux
pour graver un disque compact
"au profit des oiseaux mazoutés".
Cette compilation de leurs oeuvres
s'intitule "Le total désastre". De
"Belle-Île-en-Mer" chantée par
Laurent Voulzy à "Touchez pas à la
mer" par Antoine,
en passant par
"Fais comme
l'oiseau" de
Michel Fugain,
les thèmes de
l'eau et des
oiseaux sont
présents
dans toutes
les chansons
sélectionnées. Les
benéfices des ventes de cet album
sont intégralement reversés à la LPO.
-~Rens. : LPO - SOS Oiseaux
mazoutés, BP 263,
17305 Rochefort Cedex.
L'album au props
des ois aux
VOULUE
FUGAIN
DUTEIL
BACNELEG
ANTOINE dés a's
17
Comment a marche ?
SCIENCES OUEST 173 / ER 2001
Le vent
Attribué à l'humeur des dieux dans l'Antiquité, le vent
est resté longtemps entouré de mystère. Ce n'est qu'au
17' siècle, grâce à Galilée, Toriccelli et Pascal, qu'on fit la
relation entre l'air et le vent.
SÉCURITÉ MARITIME Eu
STRATÉGIE DE LA COMMUNAUTÉ
Rapport de la Commission pour le Conseil européen de
Biarritz sur la stratégie de la communauté en matière de
sécurité maritime (COM(2000) 603 final, du 27/09/2000),
disponible à l'EIC.
Le cadre classique d'action internationale en matière de
sécurité maritime (Organisation maritime internationale)
est insuffisant ; depuis 1993, la stratégie proposée par
la Commission a rapidement été mise en oeuvre (12 directives
et 3 règlements), et fait l'objet de nouveaux développements.
Propositions à l'examen
Renforcer les contrôles dans les ports : bannissement des
navires inférieurs aux normes (liste noire) et renforcement
des inspections sur les navires "à risque" • Concernant
les sociétés de classification : centraliser et harmoniser
la procédure d'agrément, appliquer des sanctions spécifiques
aux sociétés ne remplissant pas leur rôle, renforcer
les contrôles sur leurs activités • Généraliser l'interdiction
des pétroliers à simple coque en fonction d'un calendrier
permettant une introduction accélérée des pétroliers à
double coque. Enfin la Commission propose la conclusion
d'un accord volontaire entre les principaux partenaires
impliqués, afin d'améliorer la transparence et les pratiques
d'affrètement des pétroliers.
2' train de mesures pour améliorer
la sécurité maritime
Amélioration de la sécurité du trafic maritime, prévention
de la pollution : La prévention des accidents
ne repose actuellement que sur une directive instituant
des obligations de signalement pour les exploitants et
capitaines de navires transportant des cuisons dangereuses
ou polluantes et se rendant dans un port européen,
afin de permettre aux autorités opérationnelles des États
membres de faire face plus rapidement et efficacement en
cas d'accident en mer. Une nouvelle législation, plus ambitieuse,
est en préparation, prévoyant la mise en place d'un
système européen d'information sur le trafic maritime.
Amélioration des régimes de responsabilité/compensation
des dommages : Une révision du système international
est nécessaire : • Montant maximal d'indemnisation
nettement insuffisant. La Commission propose de le relever
à un milliard de dollars • Pas d'incitations encourageant
les décideurs dans l'industrie maritime à fournir et
utiliser des navires de qualité • Procédures d'indemnisation
complexes, lentes et peu transparentes.
La Commission propose la création d'un Fonds européen
de compensation des dommages de pollution qui compléterait
l'indemnisation des victimes en cas de dépassement
des plafonds fixés par les conventions.
Il est nécessaire de modifier la convention qui régit la responsabilité
des propriétaires de navires. La Commission
fera des propositions afin de pouvoir engager la responsabilité
de tous les autres acteurs impliqués dans le transport
maritime. À défaut d'accord, la Commission proposera
un régime de responsabilité global au niveau communautaire,
pouvant inclure une responsabilité illimitée en cas
de négligence. La question des dommages à la vie sauvage
et à la biodiversité sera également évoquée.
Vers une structure européenne de la sécurité maritime :
Les États membres doivent mettre en oeuvre un corpus
législatif abondant de manière efficace et uniforme. La
création d'une structure spécifique (Agence européenne
de la sécurité maritime, par exemple), afin d'aider la Commission
à assurer le suivi et la vérification de l'application
efficace et harmonieuse de ces règles au sein de l'Union
européenne, est envisagée. m
ONro
CENTRE
PR oRP
E
Euro info Centre Bretagne : 02 99 25 41 57,
e-mail : eic@bretagne.cci.fr
SCIENCES OUEST 173 / JANVI ER 2001
41,
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La couche d'air, ou atmosphère,
qui entoure la Terre n'exerce pas la
même pression sur toute la surface
du globe. Au-dessus des zones
chaudes, l'air, échauffé, se dilate
et devient plus léger : il s'élève
alors dans l'atmosphère, créant
un "appel d'air" au niveau du sol où
règne alors une "dépression". L'air
refroidi, plus dense, se comprime et
s'affaisse, créant au contraire une
zone de haute pression ou "anticyclone".
En réponse à ces différences
de pression, l'air se met
en mouvement, horizontalement :
c'est le vent ! Au niveau du sol, il
s'écoule toujours des hautes vers
les basses pressions.
Plus grande est la différence de
pression atmosphérique entre deux
points donnés et plus rapide est le
déplacement de l'air.
Sur les cartes météorologiques,
des lignes, appelées isobares, joignent
les points d'égale pression.
Le plus souvent, elles sont concentriques.
Au fur et à mesure qu'on
s'éloigne de leur centre, les isobares
indiquent des pressions croissantes
dans une zone de dépression et
décroissantes dans un anticyclone.
La force de Coriolis, due à la
rotation de la Terre, empêche l'air
de s'écouler perpendiculairement
aux isobares : elle dévie la trajectoire
du vent vers sa droite dans
l'hémisphère Nord et vers sa
gauche dans l'hémisphère
Sud, ce qui
correspond respectivement
à la droite
et la gauche d'un
observateur placé
dos au vent. Ainsi,
en Europe, les
vents "tournent"-
ils dans le sens
des aiguilles d'une montre
autour des anticyclones et
dans le sens inverse autour
des dépressions. n
Réalisé avec Sylvie Furois,
CNRS et Centre de vulgarisation
D déPression de la connaissance
18 sens du veni'
ana d'air
~—~
~ 5one. froide
\
\
\
Brève
d' I nternet
Mer et santé
En mer aussi, il faut parfois
se faire soigner qu'on soit marin,
plaisancier ou navigateur du
Vendée Globe Challenge. Pour
communiquer sur ces soins particuliers,
le docteur légaden a
ouvert, le 20 novembre dernier,
le site www.mersante.com. Ce
site sur la médecine maritime
s'adresse en priorité aux médecins
qui s'intéressent aux relations
entre la santé et le milieu maritime.
Il propose quelques pages
en rapport avec la faculté de Brest
où existe un diplôme de médecine
maritime qui a pour vocation
de former les médecins embarqués.
Les navigants de tous
bords pourront aussi y trouver
une bibliographie pratique.
-)www.mersante.com
La carte automatique,
c'est drôlement
Articque !
"Jeux de mots, jeux d'idiots" dit
le dicton mais le nom du site
www.articque.com prête à confusion
: alors non, "Articque" n'est
pas une coquille ; non, ce nom n'a
rien à voir avec l'océan glacial
Arctique ! C'est juste un site spécialisé
en cartographie automatique...
En quelques clics de
souris, l'intemaute peut choisir de
construire sa propre carte avec ses
propres données. Selon le mode
de représentation, le résultat
conduit à différentes interprétations.
Ce site commercial permet
ainsi de s'initier à la construction
de cartes. À visiter sans boussole.
-►www.articque.com
Du côtéz,- ~.
de l'Europeii,
Prix Terrritpria Millenium
"environrfément" pour
le eil régional ~'®
~ de Britone,
Le prix tarritxta
lenium a été remis le 5 décembre
à Strasbourg au Conseil de l'Europe
par Michel Sapin, ministre
de la Fonction publique et de la
Réforme de l'État, au Conseil
régional de Bretagne dans la catégorie
"environnement". Depuis
1987, les prix Territoria récompensent
les initiatives les plus innovantes
mises en oeuvre par les
collectivités locales afin d'améliorer
la qualité de vie et les services
publics. La région Bretagne a été
retenue pour son action en faveur
des économies d'eau dans l'habitat
collectif et les bâtiments
publics. Les treize collectivités
bretonnes engagées dans l'opération
bénéficient chacune d'une
aide régionale moyenne de
200 000 francs par an pour sensibiliser
les habitants et installer des
équipements économes en eau.
Ces efforts permettraient d'économiser
de 20 à 30% d'eau.
?
Du 5 au 7 décembre/Convergence 2000
Rennes : Les technologies de l'information et de la communication
convergent l'une vers l'autre, ce qui implique d'importantes évolutions
au niveau des applications, mais aussi au niveau de la société.
Chercheurs, développeurs et opérateurs des télécommunications
se sont penchés sur l'étude de ce phénomène, pour mieux le
comprendre et s'y adapter en imaginant de nouveaux services.
Le lieutenant-colonel Richard Stotts de l'US Air Force lors de son allocution sur la
sécurité des pays et des réseaux.
-►Rens.: Christine Barrat, tél. 02 99 23 42 34, cbarrat@siradel.com
Granit change
de président
Depuis octobre, Christian Gateau,
directeur adjoint à Transpac Rennes,
remplace Yves Sost,
actuel P-DG de la
société Ystel.com, à la
présidence de l'association
Granit (Groupe
armoricain en informatique
et télécommunications). Il est
un membre actif de Granit depuis
une vingtaine d'années. Yves Sost
devient vice-président de Granit ;
durant ses deux années de mandat,
il a lancé la manifestation Cyberhalles
2000 (voir Sciences Ouest de
novembre et décembre 2000) qui
s'est imposée comme le rendezvous
régional incontournable des
acteurs du commerce électronique.
Michel Lazdunski reçoit
la médaille d'or du CNRS
r%s Chaque année depuis
"~ 1954, la médaille d'or
du Centre national de
la recherche scientifique (CNRS)
récompense d'éminents scientifiques
français de renommée
internationale qui ont contribué
au dynamisme et au rayonnement
de la recherche en France. Le 20
décembre 2000, Michel Lazdunski,
directeur de l'Institut de pharmacologie
moléculaire et cellulaire du CNRS
et professeur à l'université Nice-
Sohia-Antipolis, s'est vu remettre la
médaille d'or du CNRS dans le grand
amphithéâtre de la Sorbonne, à
Paris, par Roger-Gérard Schwarzenberg,
ministre de la Recherche. Spécialiste
mondial des canaux ioniques,
Michel Lazdunski est l'auteur, avec
son équipe, de travaux intemationalement
reconnus tant sur le plan fondamental
que sur celui de leurs
applications pharmacologiques et
pathologiques, qui vont de la compréhension
des mécanismes des
antihypertenseurs, des antidiabétiques
ou des anesthésiques gazeux
aux mécanismes de perception de la
douleur en passant par les arythmies
cardiaques, les crises convulsives ou
l'ischémie cérébrale.
Au tableau d'honneur
Le 30 novembre,
Jacques Lenfant,
UNNERSOE DE RENNES président honoraire
de l'université Rennes 1, s'est vu
remettre l'insigne de chevalier de la
Légion d'honneur dans les locaux
de la présidence de l'université.
Quand les chercheurs
retournent à l'école...
L'Irisa, Institut de recherches en
informatique et systèmes aléatoires,
invite ses chercheurs à retoumer au
lycée ! Pas pour y donner des cours
magistraux, encore moins pour
repasser leur
bac, mais
simplement
pour venir à
la rencontre
des lycéens et y débattre de leur
métier. Un court film vidéo intitulé
"Rencontres" introduit la discussion
avec des lycéens de niveau terminal
en commençant à répondre à
des questions telles que comment
naît l'idée d'une recherche et que
cherche-t-on ? Le chercheur en informatique
travaille-t-il seul dans son
coin, face à son ordinateur ? Et les
maths, dans tout ça, qu'en fait-il ?...
-,Pour inviter un chercheur
dans votre classe, contactez
Gérard Paget au 02 99 84 73 61
ou gerard.paget@irisa.fr
Fabien Bretnaker reçoit
le premier prix Fresnel
Les travaux en optique physique et
en physique des lasers que le jeune
Fabien Bretnaker a menés à Rennes
au Laboratoire de physique des
lasers, sont aujourd'hui récompensés
par l'obtention du premier prix
Fresnel décerné par la Société européenne
de physique. Ce prix met
en avant les études sur la dynamique
des lasers hors d'équilibre et
l'application des lois de Descartes
(fondements de l'optique) sur la
réflexion des lasers.
-►Rens.:Albert le Floch,
tél. 02 99 28 61 94 ou
brunel•univ-rennesl.fr
Nouveau chargé
d'affaires Anvar dans
le Morbihan
Eric Perchais a rejoint l'équipe de
l'Anvar Bretagne le
1" octobre 2000. Ingénieur
en électronique,
âgé de 39 ans et riche
de 15 ans d'expérience
dans l'industrie,
il sera l'interlocuteur des
entreprises du Morbihan pour l'accompagnement
et le financement
de leurs programmes d'innovation
technologique et deviendra le point
de contact de l'Anvar dans le département.
-►Reus.: Valérie Thorin - Anvar
Bretagne, tél. 02 99 38 45 45,
VThorin@anvar.fr
Du côté des laboratoires
8
Marine Life
JANVIER 2001
Les échos de l'Ouest
Le radôme de Pleumeur-Bodou classé
ux Monuments historiques
es de haut du musée des
Télécommunications de Pleumeur-Bodou ne sera pas détruite : la
ministre de la Culture et de la Communication vient de prendre l'arrêté
portant classement de l'antenne-cornet et du radôme de Pleumeur-
Bodou parmi les Monuments historiques de France. C'est là que la première
image télév is6c transmise des États-Unis en direct a été reçue le
I1 juillet 1062.
Contact: Christian Chaunavel,
m . dome.com
Huit millions de francs
pour créer des services
sur le réseau haut débit
Mégalis
Les deux régions Bretagne et Pays
de la Loire lancent un appel à projets
afin de susciter la création d'applications
ou de services innovants
utilisant les réseaux régionaux à
hauts débits qu'elles soutiennent.
Cet appel à projets s'adresse aux
entreprises, aux laboratoires de
recherche et aux institutions et
8 millions de francs lui seront consacrés.
Le 7 décembre demier, Josselin
de Rohan et François Fillon, respectivement
président des Conseils
régionaux de Bretagne et des Pays
de la Loire, ont inauguré le réseau
régional breton de services à hauts
débits qui a maintenant un nom :
"Mégalis". Michel Bon, président de
France Télécom, participait également
à la cérémonie, mais en visioconférence
depuis Paris. Une façon
de démontrer quelles peuvent
être les applications de ce réseau
Mégalis sur lequel sont actuellement
connectées 25 villes bretonnes.
La région Pays de la Loire vient de
lancer aussi son propre réseau qui
sera interconnecté avec le Mégalis
breton.
Première assemblée
générale du Forum
Albert Lucas
Nouveau à Brest - La première
assemblée du Forum Albert Lucas
s'est tenue le 5 décembre. Son
objectif : promouvoir la culture la
culture scientifique et technique.
-*Contact : M. Kervern,
tél. 02 98 00 88 33.
Prix qualité
Bretagne 2000
La remise des prix qualité Bretagne
2000 s'est tenue le 30 novembre dernier
à l'école des métiers de l'environnement
sur le campus de Ker
Lann à Bruz. Les quatre lauréats de
cette édition 2000 sont : Le Joint français
(prix établissements) qui produit
des joints d'étanchéité destinés
au conditionnement des aérosols à
Saint-Brieuc, Breiz Restauration (prix
PME-PMI) axé sur le marché des
collectivités et installé à Vannes, le
département de radiologie et d'imagerie
médicale de l'hôpital sud de
Rennes (prix services), et l'entreprise
RCMH Industries de Pont-l'Abbé
spécialisée en négoce de tuyaux
élastomères et flexibles (mention
spéciale TPE). Ces prix régionaux
récompensent des entreprises ou
établissements de moins de 500
personnes pour leurs efforts accomplis
afin d'améliorer la qualité qu'il
s'agisse de leurs produits, de leurs
services ou de leurs modes de production
et de fonctionnement. Pas
moins de sept partenaires se sont
unis pour organiser cette manifestation
(préfecture de région, Drire
Bretagne, Draf Bretagne, Région
Bretagne, Chambre régionale de
métiers d'Ille-et-Vilaine, la CRCI et le
Mouvement français pour la qualité).
À lire
Le flash d'Octant
L'Institut national de la statistique et des études
économiques (Insee) de Bretagne publie une
nouvelle série intitulée "Synthèse conjoncturelle"
dans la collection "Le flash d'Octant". Ce
rendez-vous trimestriel de 6 pages offre une
vue d'ensemble de l'activité économique de la
région : il s'intéresse aux secteurs de l'industrie
et du bâtiment, à la situation de l'agriculture, du
commerce extérieur et au tourisme ; il fait aussi
le point sur la consommation des ménages et l'évolution de l'emploi.
Prix de vente au numéro : 12 E.
-WRens.: Françoise Urvoy-Insee, tél. 02 99 29 33 95.
Vie marine
Publiée par l'Institut océanographique Paul Ricard,
le volume 7 de la revue "Marine Life - Vie Marine"
vient de paraître. En 95 pages, cette revue publie,
en anglais et en français, les travaux relatifs à la
recherche fondamentale et appliquée concernant
la biologie et l'écologie marine, la gestion et la
valorisation des ressources vivantes ainsi que la
pollution du milieu marin... La revue s'intéresse
principalement aux mers dont l'écologie s'apparente
à celle de la Méditerranée. Les manuscrits des chercheurs sont
soumis à un comité de lecture scientifique international. Le niveau
scientifique des articles qui sont souvent des résumés de travaux de
recherches est donc assez élevé. Deux fascicules sont publiés chaque
année au prix de 400 F
-+Pour se procurer Vie Marine : Institut océanographique
Paul Ricard, tél. 04 91 11 10 61.
Métabreizh ou la métallurgie
bretonne insoupçonnée
Un très beau livre assurément ! Même si 4e. l a magnifique hélice de la couverture peut
rappeler les mésaventures du porte-avions
Charles-de-Gaulle aux âmes chagrines, dès
les premières pages, le lecteur est frappé
par l'abondance des illustrations et la qualité
des textes. En 80 pages, "Métabreizh ou
la métallurgie bretonne insoupçonnée" se
L1...........Millinl feuillette comme un album qui raconte les
4000 ans d'histoire de la métallurgie bretonne. Édité à 10000 exemplaires
par l'Union des industries métallurgiques de Bretagne, ce
livre entend revenir sur les origines de la métallurgie moderne mais
surtout démontrer au public - et au jeune public en particulier - que
construction automobile, électronique et télécommunications,
construction navale, équipements industriels et instruments de précision
sont autant d'activités différentes qui relèvent pourtant du secteur
de la métallurgie. On peut se procurer cet ouvrage au siège de
l'UIMB au 02 99 87 42 87. Une idée de cadeau en ce début d'année.
Guide des formations 2001
Méthodes de production, techniques industrielles,
management ou bureautique, autant de
formations professionnelles interentreprises qui
sont proposées dans l'édition 2000-2001 du guide
des formations de l'Afpi et Diafor, associations de
formation rattachées au réseau de formation de
l'UIMM. Une grande place est aussi faite aux formations
à distance et à l'utilisation des nouvelles
technologies de l'information et de la communication.
Le contenu de l'édition papier est aussi en
ligne sur www.diafor.com.
20 -,Contact : Tél. 02 99 28 23 12.
l
i
Métalbreizh
Brève
des lecteurs
Tl
Nos lecteurs prennent
leur plume, cette
tribune leur est ouverte
"Abonnée depuis deux ans à
votre revue, je la trouve très bien
conçue. Malheureusement, tous
les rendez-vous des conférences,
expositions et réunions ont souvent
lieu juste après, c'est-à-dire
dans la semaine, ou sont parfois
largement dépassés quand
la revue arrive dans la boîte
aux lettres ! ! Dommage pour
un magazine dont l'objectif est
avant tout d'informer ses lecteurs
sur l'actualité scientifique
de l'Ouest !"
Véronique Laurent, Rennes.
Il s'agit d'une question à laquelle
nous sommes très attentifs. En
effet, afin de vous satisfaire, nous
terminons la rédaction du journal
au 15 du mois par l'écriture des
brèves pour "coller" du mieux possible
à l'actualité et nous menons
une course perpétuelle pour tenir
les délais de mise en page et
d'impression, délais qui sont, eux,
incompressibles. Sciences Ouest
est posté aux abonnés vers le
27 du mois et arrive, normalement,
le I"du mois dans votre boîte aux
lettres. Cependant, nous ne pouvons
pas garantir ce délai de distribution
postérieur au postage.
En outre, les annonces des manifestations
régionales à caractère
scientifique nous sont souvent
transmises par leurs organisateurs
à peine quinze jours avant la date
de la manifestation concernée.
Vous comprenez donc qu'il nous
est parfois difficile d'annoncer
avec plus d'un mois d'avance certains
colloques ou conférences.
Je tiens à vous assurer que, dans la
mesure du possible, les manifestations
du début de mois "n+I"
seront annoncées dans le numéro
de Sciences Ouest du mois "n".
Marc-Antoine Martin
Rédacteur en chef
Un médiateur
scientifique
planétarium
Le planétarium de SaintÉtienne
(42) recherche un (ou
une) médiateur (médiatrice)
scientifique afin d'assurer la
présentation et l'animation
des séances de planétarium
pour les différents publics.
Profil : Bac+2 minimum en
sciences, avoir une pratique
de l'astronomie amateur et
posséder une expérience de
l'animation. Contrat à durée
indéterminée à pourvoir le
I" mars. Salaire brut de 141 KE
Candidature à adresser avant
le 20 janvier à M. le Pdt
du planétarium - 28, rue Ponchardier
- 42100 Saint-Étienne.
Rens. sur www.sideral.co
Mise en valeur
du patrimoine naturel
et culturel
L'Institut régional du
patrimoine (Irpa) poursuit
sa mission d'aide à la mise
en valeur du patrimoine naturel et
culturel grâce à un nouveau programme
de stages pour l'année
2001. Ces formations abordent des
sujets touchant à la conservation ou
à la gestion du patrimoine breton
tant architectural et mobilier que
naturel.
21/22 mars, Trégastel (22)
Aménager et entretenir les sentiers.
18/19 avril, Allaire (56)
Connaissance et gestion écologique
des espaces boisés.
15 au 17 mai, Brest (29)
Faune remarquable ou protégée
des milieux littoraux.
6/7 sept. Crozon (29)
Le patrimoine géologique.
Tarifs : 350 F par jour pour les
individuels, 500 F par jour pour
les professionnels. Réservation
6 semaines avant la session.
-►Rems. : Patricia Bell,
tél. 02 99 79 39 31,
Irpa@wanadoo. fr
Centre régional
d'initiation à la rivière
(Crir) programme
de formation 2001
Le Centre régional
d'initiation
à la rivière est
une structure
permanente de
formation et
d'éducation à l'environnement
conjoitement gérée par la commune
de Belle-Isle-en-Terre et l'association
"Eau & Rivières de Bretagne".
Le programme de formation
s'adresse aux salariés des collectivités,
des associations, aux demandeurs
d'emploi, aux étudiants et aux
bénévoles des associations. Les inscriptions
sont à faire 2 mois avant la
session de formation auprès du Crir.
12 au 14 fév. Économies d'eau.
12 au 14 fév. Qualité de l'eau.
4 au 6 avril Les zones humides de
fond de vallée.
4 au 6 avril Droit de
l'environnement.
4 au 6 juil. La gestion des déchets.
5 au 7 sept. Éduquer à
l'environnement.
15 au 18 oct. Restauration et
entretien des cours d'eau.
-,Contact : Crir - 22810 Belle-Isleen-
Terre, tél. 02 96 43 08 39,
erb.crir@wanadoo.fr
Agroalimentaire
Pour 2001, Adria poursuit
son activité de
formation au service
des entreprises du secteur agroalimentaire.
24/25 janv. Rennes : ovoproduits.
30/31 janv. Vannes : stabilisation
des sauces et produits apparentés.
26-27 fév. Rennes : DLC
détermination et optimisation.
27 fév. Paris : de la cuisine à
l'usine.
6 au 9 mars Quimper : cutterage
et conduite de la cutter.
7/8 mars Paris : de nouveaux
outils pour gérer le risque
microbiologique.
14/15 mars Paris : nez et langues
électroniques.
28/29 mars Nantes : nouveaux
amidons.
-,Contact: M. Geoffroy,
Adria - Quimper, tél. 02 98 10 18 18,
adria@adria.tm.fr
www.adria.tm.fr
Ces chers disparus
Lille - Chaque jour, des espèces
animales et végétales disparaissent.
Le "dodo", cet oiseau disparu, en
est devenu l'emblème. Pour sensibiliser
le public à ce phénomène,
le musée d'histoire naturelle de
Lille consacre une exposition aux
"Espèces éteintes, espèces en
danger". L'exposition est visible
jusqu'au 30 juin 2001 au musée
d'Histoire naturelle de Lille (19, rue
de Bruxelles) tous les jours sauf
les mardi et samedi.
-,Contact: Tél. 03 20 86 14 82.
7
George Bernard Shaw,
écrivain irlandais (1856-1950)
et Prix Nobel en 1925.
Réponse de la page 4
d'Initiation
Rivière
—Z— •
CRIR
L'énigme du mois
2001 arrive et chasse l'an 2000 dont on avait tant parlé. Mais l'an 2000
était aussi l'Année des mathématiques (voir notre n° 164 de mars
2000). Avec la fin de cette manifestation internationale, placée sous
le patronage de l'Unesco, se termine aussi notre série "l'énigme
du mois" qui a accompagné le changement de nom de Réseau en
Sciences Ouest cette année. Mais avant de disparaître de nos
colonnes, cette rubrique se devait de donner la réponse au
problème posé en décembre.
Réponse de l'énigme sur l'escargot: Après quatre jours, l'escargot
sort du puits (il a fait les trois demiers mètres en une fois).
24-25 janvier/
Assises nationales de
l'eau des collectivités
'Wa
~J
UNNERSIIE DE RENNES I
9 janvier/Éclipse de Lune
La Rochelle... et ailleurs ! La Lune s'éclipsera de 19 h 30 à
22 h, qu'on se le dise ! Le Muséum d'histoire naturelle de
La Rochelle et le club d'astronomie de l'Astrolabe organisent
une séance d'observation de cette éclipse au pied
des tours sur l'esplanade Saint-Jean-d'Acre. Cette observation sera
précédée, à 17h 30, d'une conférence "Histoires d'éclipses" donnée
par Jacques Vialle de la Société astronomique de France.
Rens. : Tél. 05 46 41 18 25.
15 janvier/L'évolution du commerce mondial
Rennes, faculté de droit et de sciences politiques
- Jean-Louis Gombeaud, éditorialiste sur la station
Europe I donnera une conférence sur l'évolution
du commerce mondial dans le cadre des "Rendezvous
du futur' organisés par la Chambre de commerce
et d'industrie de Rennes et l'université
Rennes I "pour mieux comprendre les mutations
d'aujourd'hui et les enjeux de demain". 18 h.
24 janvier/L'océanographie opérationnelle
pour quoi faire ?
Brest - Dans le cadre des conférences de l'Institut français
de recherches pour l'exploitation de la mer (Ifremer), Philippe
Marchand de la direction de la technologie marine et des systèmes
d'information donnera une conférence sur l'océanographie
opérationnelle à 15 h 30 au Technopole Brest Iroise. Entrée gratuite.
-►Rens.: Ifremer, tél. 02 98 22 40 05.
MUSEUM
Conférences
JANVIER 2001
Colloques
Appel à contributions
Le Centre de biotechnologies en
Bretagne lance un appel à contributions
pour le colloque international
Cosm'ing 2001 intitulé "Ingrédients
cosmétiques et biotechnologies"
qui se tiendra du 16 au 18 mai 2001
au palais du Grand Large à Saint-
Malo. Les trois thèmes retenus dans
le programme sont : les biotechnologies
microbiennes et enzymatiques,
les biotechnologies marines
et les biotechnologies végétales.
Les préinscriptions pour la présentation
de conférences ou de posters
sont à adresser au CBB (9, rue du
Clos Courtel - 35700 Rennes) avant
le 10 janvier 2001.
22 janvier/
Concours national d'aide
à la création d'entreprises
i
technologiques
_ innovantes
AM/AR Nantes - La Délégation
régionale à la Recherche et à la
Technologie du ministère de la
Recherche s'associe à l'Agence
française de l'innovation (Anvar)
pour organiser un atelier-débat
intitulé "création d'entreprises
technologiques innovantes : le
concours national du ministère de
la Recherche". Plusieurs lauréats
de ce concours témoigneront de
leur expérience et les partenaires à
la création d'entreprises expliqueront
l'aide qu'ils peuvent apporter.
17h à l'École supérieure de commerce
de Nantes.
-►Rens.: Anvar Pays de la Loire,
tél. 02 40 49 57 95, Bbog@anvar.fr
ou www.anvar.fr
Rennes, Parc des expositions - La
deuxième édition des carrefours
des gestions locales de l'eau rassemblera
pendant deux jours les
collectivités, les professionnels et
la presse des secteurs de la gestion
de l'eau autour de trois séances
22 plénières (la nouvelle loi sur l'eau,
l'amélioration du service de l'eau, la
responsabilité des élus), de sessions
consacrées aux temps posters et de
douze ateliers de travail. Le cadre
législatif régissant l'usage de l'eau
connaît actuellement de profonds
changements, notamment au niveau
européen, et ils seront au centre des
débats. Les ateliers seront plus
techniques et s'intéresseront, entre
autres, aux périmètres de protection
des captages d'eau potable, à la
valorisation des boues agricoles, à
la réhabilitation des réseaux d'assainissement
ou à la protection contre
les inondations. Dominique Voynet,
ministre de l'Aménagement du territoire
et de l'Environnement est
attendue en clôture de ce salon qui
rassemblera la plupart des interlocuteurs
français du monde de l'eau.
-►Rens.: Réseau Ideal,
tél. 01 45 15 09 09,
I.renaudin @reseau-ideal.asso.fr
ou site www.reseau-ideal.asso.fr
24-25 janvier/
Sifao 2001
Le Mans - Au centre des expositions
du Mans, les donneurs d'ordres
automobiles européens
fl1 installés dans le grand
Ouest rencontrent les PME-PMI
sous-traitantes de la région lors du
2` salon inversé de la filière automobile
de l'Ouest.
-)Contact : Sophie Dudon,
tél. 02 43 57 43 16,
s.dudon@cees72.com
www.sifao.com
25 janvier/
L'optique dans
l'informatique et les
télécommunications
Qrani
Rennes - La prochaine
assemblée générale du
Granit (Groupe armoricain en informatique
et télécommunications)
aura pour thème le "tout optique" :
les technologies, les domaines d'activités
concernés, les perspectives,
l'impact économique en particulier
régional y seront abordés.
-►Contact: Madeleine Yvin,
tél. 02 99 33 63 25, myn@granit.org
25 et 26 janvier/
Surfaces-interfaces
Rennes - Le laboratoire "Physique
des atomes, lasers,
molécules et surfaces
(Palms)" de l'université
Rennes 1 organise les journées
scientifiques "Surfaces-interfaces".
-,Rens. : Tél. 02 99 25 36 11.
lef au 3 février/
Forum "Univers métiers"
Rennes - Durant trois jours, des professionnels
répondent aux questions
des jeunes et de leurs parents
au Liberté. Ce forum est organisé
par l'Inspection académique d'Illeet-
Vilaine en collaboration avec le
Conseil régional et le soutien du
Conseil général et de Rennes
Métropole.
-,Rens. : Mme Chalin,
tél. 02 99 25 10 77.
1 e au 3 février/
Agriexpo 2001
Brest (Parc des expositions de
Penfeld) - Ce salon se veut être une
vitrine du dynamisme
de l'agriculture
bretonne.
La première édition, en février 2000,
avait reçu près de 10000 visiteurs,
autour de 146 exposants. Cette
année encore, Agriexpo s'efforcera à
favoriser les échanges commerciaux
entre visiteurs et exposants, et à
valoriser les différentes productions
de l'ouest de la Bretagne.
-►Bens.: Stéphane Silvant,
tél. 02 98 19 50 90.
7 au 9 février 2001/
Archipels et
flots marins : usages et
conservation
I Île d'Ouessant - Scienti-
1 figues, gestionnaires et
propriétaires se rencontreront
afin de faire le point sur
les différentes opérations du programme
européen Life intitulé
"Archipels et îlots marins". Ce programme
européen d'une durée de
trois ans (1999-2001) vise à réaliser
des actions de gestion et de conservation
de la nature sur une centaine
d'îlots marins du littoral armoricain.
Trois ateliers seront au centre de
ces rencontres : "responsabilités
publiques et privées dans la gestion
des îlots marins", "conservation
de la flore et de la faune des îlots"
et "estran et domaine proche :
quels nouveaux enjeux ?"
-►Rens. : Bretagne vivante - SEPNB,
tél. 02 98 49 07 18 ou
sepnb.brest@wanadoo.fr
SIF
2001
r
L'ESPACE
DES
SCIENCES
Exposition
d'hologrammes
"Quel est ce
monde où la
lumière se substitue
à la matière,
où il est possible
d'observer des
objets pourtant sans substance?".
Telle est la question à laquelle
répond l'exposition d'hologrammes
qui débute le 9 janvier à l'Espace
des sciences au centre Colombia à
Rennes. En effet, grâce aux techniques
holographiques, les images
deviennent tridimensionnelles et
donnent l'impression d'être réelles
alors qu'elles demeurent impalpables.
Cette fascinante exposition
du musée de l'Holographie est mise
en scène et animée par l'Espace des
sciences. Elle présente une vingtaine
d'hologrammes qui illustrent
les différentes applications de cette
technique de représentation de la
lumière. Un vidéo-hologramme de
tempête de plus d'un mètre carré
surprend le visiteur par sa profondeur
de champ et la plus grande
image holographique du monde
présentant le cockpit d'une navette
spatiale emmènera le public vers "la
troisième dimension". L'exposition
est ouverte jusqu'au 14 avril de
12 h 30 à 18h 30 du lundi au vendredi
et de 10h à 18h 30 le samedi.
-►Rens.: Tél. 02 99 35 28 28.
L'Espace des
sciences cause dans
le poste
Retrouvez l'actualité scientifique
régionale à la radio :
tous les mercredis, l'Espace
des sciences présente une
chronique scientifique intitulée
"Le rendez-vous d'Archimède"
sur RCF Alpha à 7h 55
et 18 h 55. Cette émission
d'une durée de quatre minutes
est réalisée par Christophe
Corlay. Plus de 40 chroniques
seront ainsi réalisées tout
au long de cette année. Vous
pouvez écouter RCF Alpha sur
96.3 MHz à Rennes, 94.3 MHz
à Fougères et 104.5 MHz à
Redon.
Rencontres dans
la troisième dimension
23
La page de l'Espace
des sciences
JANVIER 2001
Au travers de conférences tous publics,
l'If remer et l'Espace des sciences présentent
les recherches menées dans le domaine
marin, du milieu littoral aux grandes
profondeurs océaniques. Les conférences,
d'environ une heure, sont basées sur
la projection de documents (vidéos,
diapositives, transparents) et suivies d'un
débat avec le conférencier.
Mercredi 10 janvier/Une exploration sonore des océans
L'acoustique sous-marine
par Xavier Lurton, direction de la technologie marine et des systèmes
d'information, Ifremer, Brest.
Dans toutes les activités sous-marines scientifiques, industrielles ou militaires,
l'acoustique joue aujourd'hui un rôle indispensable de moyen de
communication, de détection et de mesure. Les ondes sonores constituent
en effet le seul moyen de communication exploitable dans l'océan : les
ondes lumineuses, radio ou radar y sont inopérantes. Toutefois, l'emploi de
cette technologie se heurte à de nombreuses difficultés, souvent liées aux
caractéristiques de la propagation des ondes sonores dans le milieu marin.
Mercredi 21 février/L'océanographie opérationnelle
Pour quoi faire ?
par Philippe Marchand, direction de la technologie marine et des systèmes
d'information, Ifremer, Brest.
Mercredi 14 mars/Avec vents et marées
Les courants côtiers
par Pierre Gaveau, direction de l'environnement littoral, service applications
opérationnelles, lfremer, Brest.
Mercredi 18 avril/Les qualités du poisson
De la capture à la consommation
par Luçay Han-Ching, direction des ressources vivantes, lfremer, Nantes.
Mercredi 2 mai/Les flotteurs profonds
Un long voyage dans l'Océan
par Gérard Loaec, direction de la technologie marine et des systèmes
d'information, lfremer, Brest.
Les conférences ont lieu à Rennes à la Maison du Champ-de-Mars
6, cours des Alliés à Rennes, à 20 h 30. Entrée libre.
.+Pour tous renseignements, contactez : Ifremer, tél. 02 98 22 40 05
ou l'Espace des sciences, tél. 02 99 35 28 27.
Vous organisez un colloque ou une conférence ?
Vous organisez une exposition ou une formation
scientifique ?
Vous souhaitez faire connaître vos travaux de
recherche, vos innovations ?
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le prochain Sciences Ouest !
Tél. 02 99 35 28 22, fax 02 99 35 28 21,
lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Organismes génétiquement modifiés, défis et enjeux.
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I, quai Duguay-Trouin
B.I? 109 - 35407 Saint-Malo Cedex
Tél. 02 99 20 60 20
Fax 02 99 20 60 30
e.mail : contact@pgl-congres.com
Internet : www.pgl-congres.com
GRAND LARGE
Respirez au grand large
© EMERAUDE MÉDIAS - SAINT-MALO : 02 99 40 08 06 - Crédits Photos : F. Marty - B. Henry
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