Le Prix Bretagne jeune chercheur

N° 183 -

Magazine

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DÉCEMBRE 2001 /3
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GENERALE
deseaux
,,, :. se
mathématiques
quoi peuvent bien servir les mathématiques ?
D'où vient cette fascination, qui remonte à
l'Antiquité, pour la magie des nombres ? Comment
est-on passé des encoches gravées sur des os pour
compter du gibier, à la découverte des nombres
complexes ou de la théorie du chaos ? Savez-vous
que, jusqu'au XVe siècle, on employait les nombres
romains pour compter ? Imaginez un peu résoudre :
CDLVII x MMMCCCXXXXIV = ?
Mal aimées par beaucoup, omniprésentes dans la
majorité des filières scolaires, les "maths" sont en fait
à la base... de tout. Sans elles, pas d'ordinateurs, pas
de voitures, pas de téléphones, pas d'économie... Mais
comment trouver plaisir à jouer avec ces notions
abstraites et parfois ardues ? Peut-être en se disant
que les mathématiques sont un jeu.
Supplément de la revue Sciences Ouest N°183 Décembre 2001
La multiplication
des Égyptiens
Parmi les étonnants systèmes de calcul imaginés par
les Égyptiens, voici celui de la multiplication. Imaginons
l'opération : 12 x 74. Le scribe commençait par
faire deux colonnes : la première commence par 1 ;
la seconde par le plus petit nombre de la multiplication
(ici 12). Dans chaque colonne, on double à chaque ligne
le nombre précédent. On arrête lorsque l'on a obtenu,
dans la colonne de gauche, un nombre supérieur au
deuxième chiffre de la multiplication
(ici 74). On coche alors dans
la colonne de gauche les trois
chiffres qui additionnés donnent
74 (64+8+2). Il ne reste plus
qu'à additionner les nombres
correspondants dans la colonne
de droite : 768+96+24 = 888,
ce qui est bien le résultat de
74x12!•
A B
1 12
)( 2 24
4 48
)( 8 96
16 192
32 384
)( 64 768
128 1536
Les premiers
mathématiciens
on a trouvé de nombreuses traces tendant à prouver qu'il
y a 40 000 ans, les hommes savaient compter, comme
des entailles sur des os, des alignements de cailloux. Mais la
plus ancienne trace de réelles connaissances mathématiques
remonte à 5 000 ans avant notre ère, sous la forme
de tablettes d'argile de l'époque babylonienne découvertes
en Mésopotamie. Sans entrer dans les détails d'un système
un peu complexe (les Babyloniens calculaient en base 60 ; et
c'est d'ailleurs de là d'où vient la division des heures en
60 minutes, elles-mêmes divisées en 60 secondes, ou
encore celle, bizarre, du cercle divisé en 360 degrés...), retenons
que les Babyloniens utilisaient les chiffres 1, 10, 60,
3 600... et qu'en les combinant, ils pouvaient effectuer
toutes les opérations.
Ainsi, 3672 s'écrivait : 602 +60+10+1+1 ;
1/2 s'écrivait : 1 + (30/60).
Ce système très ingénieux a permis aux Babyloniens de devenir
la principale puissance économique de l'époque.
Les Égyptiens, vers 2 500 avant notre ère, seront les premiers
à utiliser un système décimal (1, 10, 100, 1000,
10 000...). Bien que complexes à manipuler, les mathématiques
égyptiennes feront de grands progrès en matière de
géométrie*, dans l'usage des fractions et, surtout, dans les
méthodes de calcul. •
Les mathématiques
grecques
Les mathématiques, telles que nous les connaissons
encore aujourd'hui, apparaissent en Grèce avec Thalès
(vers -625, -547 avant notre ère). Il sera le premier à poser
des théorèmes* comme : "Tout diamètre partage le cercle en
deux parts égales". Il se fera également connaître en calculant
la hauteur exacte de la Grande pyramide ! Sa méthode ?
Il plante un bâton de longueur L connue. Lorsque l'ombre portée
au sol du bâton est égale à L, il suffit de mesurer au
même moment la longueur de l'ombre de la pyramide !
Simple, mais il fallait y penser...
Né à la même époque, Euclide rédige "Les Éléments",
ouvrage toujours utilisé, qui pose les notions d'ensembles*,
d'éléments... et qui donne notamment les bases de la
géométrie* et de la résolution d'équations.
C'est Pythagore (-570, -480 av. J.-C.) qui prend la relève
avec son école et qui élaborera le célèbre théorème* : "Le
carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des
côtés de l'angle droit". Mais à côté de traits de génie comme
celui-ci, les Pythagoriciens mêleront aux mathématiques toute
une symbolique liée à leur religion, attribuant aux nombres
des propriétés magiques et surnaturelles.
Vers -460 av. J.-C., les Éléates se rebellent contre les théories
pythagoriciennes, et font la distinction entre ce qui est
mesurable et... le reste.
-400 av. J.-C. : les sophistes (issus de l'École de philosophie
qui repose sur des raisonnements
en apparence
justes, mais conçus dans
l'intention de tromper. Par
exemple : les Grecs sont
des menteurs, Homère est
grec, donc Homère est un
menteur). Les sophistes
donc, introduiront la notion
d'équation (voir p. 4 De l'utilité
des mathématiques).
Platon (-427, -347)
posera les bases de la géométrie*
moderne et notamment
l'étude des volumes.
L'un de ses élèves, Aristote,
donnera les bases des
mathématiques modernes,
en établissant la distinction
entre axiomes, théorèmes,
propositions*, démonstrations...

* Voir encadré En clair.
2
Les insolubles
es sophistes grecs (vers -400 av. J.-C.) ont imaginé
des problèmes qui n'ont toujours pas de solution...
La duplication du cube : le problème consiste à trouver
le côté x d'un cube dont le volume serait le double
d'un cube de côté a. Ce qui revient à calculer l'équation :
x3 =2a3... Autrement dit, calculer la racine cubique de
2 (3' 2 = 1,1892071150027210...).
La quadrature du cercle : comment construire, à
la règle et au compas, un carré ayant la même aire
que celle d'un cercle donné ? Le côté du carré étant
A et D le diamètre du cercle, cela revient à calculer :
A2/D2 = it/4. Autrement dit, calculer la valeur exacte
de 1t ! À ce propos, une équipe japonaise découvre
en 1997, grâce à des ordinateurs ultrapuissants,
50 milliards de décimales après la virgule à 1t
(3,14159265358979323...) !
Les grands
mathématiciens arabes
A oins d'un siècle après la mort du Prophète Mahomet (en
632), l'empire arabe s'étend de l'Espagne à l'Inde. C'est
ainsi que les Arabes auraient appris la numérotation indienne,
et auraient dès lors développé "l'al-gebar" (littéralement :
"mettre à sa place") qui deviendra l'algèbre.
Au IXe siècle, le grand mathématicien persan Mohammed
Al-Khuwarizmi (dont le nom donnera : algorithme, qui est la
succession d'opérations destinées à résoudre un problème)
écrit un "best-seller" : le Livre du calcul indien. Maintes fois
recopié, ce livre répandra la science des équations et du
calcul. Parmi ses plus grandes découvertes : la résolution des
équations (ax2+bx+c = 0) et l'extraction de la racine carrée.
Ce sont leurs symboles numériques que
nous utilisons encore aujourd'hui
(chiffres arabes).
au F,e-C>~
~~ pcaiT
quAT►D Z.Egv/
NT,057A-iT P/46
Le zéro: loin d'être nul !
e "zéro", curieusement, n'apparaît qu'au VI' siècle de
.notre ère, en Inde. En fait, il a bien été inventé trois
siècles au préalable, en Amérique, par les Mayas, mais cette
invention n'a eu aucune influence sur les mathématiques
que nous connaissons, puisque l'Amérique ne
sera découverte... qu'en 1492 !
La découverte du zéro découle de deux autres
découvertes réalisées
par les mathématiciens
indiens : l'emploi exclusif
de neuf symboles, appelés
chiffres, permettant d'écrire
tous les nombres, et le
principe de "position", c'està-
dire l'ordre des nombres
et la valeur qu'un même
symbole peut prendre
selon sa place : unité,
dizaine, centaine... Or,
que se passe-t-il lorsque
l'on passe de 1 à 2 ?
Il y a un "écart" de 1.
Idem entre 2 et 3... Mais
entre -1 et 1 il y a... deux
espaces ! C'est à partir de ce
constat qu'a été inventé le
signe "qui marque
l'absence", le 0, appelé :
" shûnya" (zéro).
Arithmétique : science des nombres.
Axiome : vérité non démontrable qui s'impose.
Ensemble : groupe d'éléments ayant en commun une ou
plusieurs propriétés.
Géométrie : science des relations entre points, droites,
courbes, surfaces, volumes et espaces.
Logique : théorie mathématique des raisonnements qui
fait appel à des enchaînements très précis entre chaque
proposition.
Proposition : énoncé d'une propriété concernant un
ensemble défini par des axiomes.
Théorème : proposition qui peut se démontrer.
3
À quoi servent les mathématiques ?
De Norbert Verdier Ed. Les Essentiels
Milan 20 F.
Histoire universelle
des chiffres
De Georges Ifrah. Col. Bouquin,
2 volumes, 180 F.
Une histoire universelle
des mathématiques
De A. Dahan-Dalmedico et
J. Peiffer. Ed. Points Seuil, 68 F.
Atlas des
mathématiques
Par Fritz Reinhardt et Heinrich
Soeder, la Pochotèque.
Les mathématiques
modernes
i nombre de problèmes soulevés depuis les Grecs résistent
toujours, les mathématiques modernes s'intéressent
aujourd'hui à des domaines très nouveaux. L'informatique,
notamment, a permis de développer de nouveaux champs de
recherche. Analyses de probabilités, calculs de trajectoires de
sondes spatiales (qui subissent l'influence des planètes
qu'elles rencontrent), étude de la matière..., les mathématiques
sont partout et les grandes entreprises s'arrachent les
mathématiciens. C'est dans l'une d'elle, aux États-Unis, qu'est
ainsi née la "logique* floue". Pour donner une image, prenez
quelqu'un qui monte pour la première fois sur un vélo, et bien
après quelques essais hésitants, il pourra rouler en toute tranquillité.
Que s'est-il passé entre le moment de la prise en main
de la machine et la réussite ? Et bien les mathématiciens ont
réussi à mettre en équations ces étapes intermédiaires. Équations
qui sont aujourd'hui employées quotidiennement pour
construire des satellites ou des microprocesseurs. C
De l'utilité des
mathématiques
omment résoudre un problème aussi simple (et classique)
que celui-ci : quand on demande son âge à Jean, il répond :
"prenez trois fois mon âge dans trois ans et retranchez trois
fois mon âge d'il y a trois ans pour avoir la réponse" ?
La réponse est très simple :
Soit x l'âge actuel de Jean, il suffit de poser l'équation suivante
: 3 (x+3) [3 fois mon âge dans 3 ans] -3 (x-3) [moins
3 fois mon âge d'il y a 3 ans] = x.
On a alors l'équation : x = 3x+9-3x+9 = 18 !
C'est avec des raisonnements comme celui-ci, que les
mathématiques sont devenues indispensables dans la quasitotalité
des activités humaines. Sans elles, pas de lunettes de
vision (calcul de la focale des lentilles), pas de CD, de téléphones,
de banques, de chimie... Bref, nous en serions
encore à l'âge de la pierre, ou peu s'en faut !
En France, le système éducatif a été largement basé sur les
mathématiques. Peu de concours, de diplômes, de filières scolaires
qui ne fassent appel à cette discipline. Et pourtant, combien
de professionnels auront, à la suite de leurs études,
réellement besoin des mathématiques ? "La réponse n'est
peut être pas si simple", explique un enseignant de médecine.
"Si les mathématiques sont à la base même de la sélection
des futurs médecins, ce n'est pas parce que dans leur exercice
professionnel ils auront besoin de résoudre des équations
complexes, mais parce que les mathématiques aident à la formation
d'un certain esprit, fait de logique, de rigueur, d'analyse...
Et ça, c'est indispensable pour être un bon docteur !"
* Voir p. 3 En clair.
Prochain dossier : Le lait
Découvrir, supplément gratuit de Sciences des sciences,6, placé nnes-lespace-des-sciences@tvanadoo.fr-httpY/uww.espace-sciences.on3- Antenne Finistère :'Espace des sciences, TechnopBle BmsHmise,40, ruelim Séuellec,
29200 Brest. Président de l'Espace des sciences: PauPTréhen. Directeur de ia pubkarion :Miette( Cabaret Rédacteur en chef délégué: Jean François Cotlinot. Dessinateur: Nicolaz. Crédit photos: DR,1FC. Découurir est publié grice au soutien de la Région Bretagne,
du ministère de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de lu Ville de Rennes, de la Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen. Edition : l'Espace des sciences.
Réalisation: Pierrick Bertbt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression TPI, 35830 Betton.
INCOMPRIS
(,LES
.i-HERCHEURS ?
MICHEL CABARET
DIRECTEUR
DE L'ESPACE DES
SCIENCES S ciences Ouest sort ce 10 décembre 2001, à l'occasion de la remise
du Prix Bretagne jeune chercheur, auquel le dossier est consacré.
Mis en place par la Région Bretagne, ce prix, dont c'est la
cinquième édition, récompense la vitalité de la recherche en Bretagne,
le dynamisme et l'enthousiasme des jeunes. L'Espace des sciences
accompagne cette manifestation depuis sa création en 1994 et a le plaisir
de vous présenter le sujet et le parcours des différents lauréats 2001. À la
lecture de leurs travaux, vous constaterez que la plupart d'entre eux ont
enrichi leur expérience en Suisse, en Italie, aux Pays-Bas, au Japon, ou aux
États-Unis... ce qui est une preuve supplémentaire de leur envie d'aller
de l'avant dans une compétition qui est mondiale. Bravo aux lauréats !
Par ailleurs, Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche, a
lancé les assises de la culture scientifique et technique, dont l'objectif
est de susciter une large réflexion entre les différents acteurs impliqués
dans la production et la diffusion des connaissances. Après avoir donné
un premier bilan des actions conduites, le ministre a proposé une série
de dix mesures visant à renforcer les actions de culture scientifique. On
notera : un renforcement de la communication, aussi bien en amont
auprès des organismes de recherche qu'en aval, auprès des
responsables éditoriaux des chaînes de télévision, ce qui passe par
l'accroissement des moyens financiers des associations, CCSTI, musées
de sciences..., mais aussi par l'augmentation des postes d'allocataires de
recherche vers les fonctions liées à la culture scientifique, l'évaluation
des publics, ou l'augmentation des rencontres science-citoyens.
À ce titre, vous noterez ce mois-ci au programme de nos activités, le
lancement de deux cycles de conférences : "Les mercredis de la mer",
avec l'Ifremer et les rencontres "L'homme et l'oiseau" avec la LPO.
En vous souhaitant de bonnes fêtes de fin d'année ! n
1-0 connais Le suJe ~- sexual.ihé du Puceron - f 'es un mordu de sciences
de ma lhèse? enlve~ el- 8heures... ou un s%mPle pervers 9
3
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: lespace-des-sciences@wanadoo.fr
Brittany Regional r.:,3
Council is providing
financial backing
for this service.
December 2001•N°183 SCIENCES
RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
CLOSE UP - CURRENT EVENTS P.8
SCIENTIFIC CONFERENCE -
CITIZEN WEB
The 5th Scientific Conference was held in Brest,
on 19 and 20 October 2001, sponsored by the
Ministry of Research, the Secretary of State for
Industry and with the support of the Association
française pour l'avancement des sciences (French
Association for the Advancement of Science).
The subject, "Internet, the quintessential web:
science at risk, power stakes" attracted 800
participants and 20 speakers. Internet is
interested in science, democracy, law,
economics, access to knowledge and to sharing
knowledge. A genuinely public debate which
involved experts and neophytes, confirmed
believers and doubters, the politically correct
and "spoil-sports"... The best method for joint
reflection and allowing the general public to
make its opinions heard. The proof that
technology complements rather than providing a
substitute for existing means of communication.
CLOSE UP - CURRENT EVENTS P.9
HOMO ERECTUS -
CONQUERING THE WEST
At the end of the long migration from the Rift
Valley (East Africa), some Homo erectus
decided to settle in an unassuming cave, a
stone's throw away from what his descendants
now call Audieme. South facing, with sea as far
as the eye can see, our ancestors knew how to
choose a place to live. The paleontological site
of Ménez Drégan, in the Plouhinec region
(Finistère), is one of the major European
archeological excavations. For six weeks every
year for the past ten years a team of
archeologists and students has been carrying
out digs there. The project leader is Jean-
Laurent Monnier, the Research Director at
CNRS, who works in the Anthropology
Department at Rennes I University. He
believes that the site is quite exceptional: "We
have a lot to learn from this site, given its
geographical situation, right in the north west,
and its age. Many foreign research scientists
come to visit the excavations: they are of interest
to a wide range of disciplines."
CLOSE UP - CURRENT EVENTS P.10
A NEW WEATHER FORECASTING
RADAR SYSTEM IN FINISTÈRE
The Guipivas Météo France weather
forecasting center in Finistère has a new rain
detection radar system. It is more powerful
than its predecessor and has the added
advantage of being protected by a radome.
CLOSE UP - COMPANIES P.11
HEADWAY CONCEPT
HAS INVENTED THE ACOUSTIC
SPEEDOMETER
Measuring the speed of yachts using a paddle
wheel seems rather old-fashioned in the twenty
first century. But current systems for measuring
the speed of pleasure craft are based on this old
method. However, Headway Concept aims to
bring pleasure boat instruments into the era of
acoustics and electronics. This recently created
company, based in Ploemeur (Morbihan), has
created a speedometer. Under the registered
trade mark, BORD, the Echospeed can be used
to calculate and display the speed of shipping
without contact with the water, a very important
feature which means that no holes have to be
cut in the hull. The speedometer just has to be
placed inside the craft and it uses an acoustic
method to measure the movement of water
particles under the boat using an acoustic image
obtained by emitting and receiving sound
waves as for sonar.
AN IN-DEPTH LOOK AT
THE 2001 PRIX BRETAGNE FOR YOU N G
RESEARCH SCIENTISTS
813/21
The Prix Bretagne for young research
scientists is organised by the Conseil
Régional, under the aegis of the Comité
consultatif régional de la recherche et du
développement technologique (CCRRDT -
Consultative Regional Committee for
Technological Research and Development),
whose President is Jacques Berthelot. This
prize was created in 1995 by Claude
Champaud, former President of the CCRRDT
to be awarded to nine research scientists who
have been working on their theses in Brittany
for at least five years. There are three
categories: structure and properties of matter,
biological and medical sciences and human
and social sciences. Each of the three winners
receives FF30,000 (€4574) and the six runners
up each receive FFI0,000 (€1524).
This year, Rennes I University has done
particularly well, but also among the winners
are the Bretagne Occidentale University with
the Sea Economics and Law Centre (CEDEM,
Brest) and the Roscoff Biology Centre and
Ifremer. A wide range of interesting subjects
with practical applications, whatever the
domain.
The prize in the "Structure and properties of
matter" category was awarded to Ronan
Sauleau for his work on developing
millimeter band antennae, operating around
60 GHz. Although applications for use by the
general public will not appear for some
years, these exploratory research projects
have significant technological barriers to
overcome.
Xavier Le Goff was awarded the prize in the
"Biological and medical sciences" category
for his research into the way the expression of
genes is regulated, in particular for protein
synthesis (inhibiting translation). His work
may help towards understanding the
behaviour of prions and cellular proliferation.
Iwan Le Berre was awarded the prize in the
"Human and social sciences" category for his
work on listing, structuring and synthesizing
data on the sea and coast at Iroise to assess
the heritage value of this site. The other
application concems the development of the
coast.
Le Prix Bretagne jeune chercheur édition 2001 13
Claude Allègre, le parrain
Jacques Berthelot ,14_
Le jury
Témoignages des "anciens jeunes"
Catégorie Structure et propriétés de la matière 16/1
)
Catégorie Sciences biologiques et médicales x/19
Catégorie Sciences humaines et sociales 20/21
SCIENCES SOMMAIRE DÉCEMBRE 2091
EN BREi 6// .:.~
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Les Entretiens scientifiques Citizen Web
GROS PIANAct u a I i t é
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WMIbfWK.LU4 „cs N ME N''MPIRÉE
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GROS PLANActualité
Homo erectus
À la conquête de l'Ouest
Tirage du n°183 : 5000 ex.
Dépôt légal n°650. ISSN 1281-2749
SCIENCES OUEST est rédigé et
édité par l'Espace des sciences, Centre
de culture scientifique technique et
industrielle (Association loi de 1901),
centre associé au Palais de la
découverte n L'Espace des sciences,
6, place des Colombes, 35000 Rennes -
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Tél. 02 99 35 28 22- Fax 02 99 35 28 21
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Michel Cabaret. Rédactrice en chef :
Nathalie Blanc. Rédaction : Jean François
Collinot, Vincent Derrien. Comité de
lecture : Christian Willaime (physiquechimie-
matériaux), Gilbert Blanchard
(biotechnologies-environnement),
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Promotion : Magali Colin. Publicité : AD
Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67,
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Sciences Ouest est publié grâce au
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et du Fonds social européen. Édition :
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GROS PLANActualité
Un nouveau radar météo à Brest
GROS PLANEntreprises
Headway Concept invente le
speedomètre acoustique
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sur Internet:
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GROS PLAN-aient ça marche ?
Les dispositifs haptiques pour
71 la réalité virtuelle 2
AGENDA 24/2
À L'ESPACE DES SCIENCES 2
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DE LA RECHERCHE
ET DE LA TECHNOLOGIE 5
LAURÉATS ISOGONE 2001
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Du côté des entreprises
6
Nouveau prix Isogone
L'association Isogone,
animée par
les élèves de l'Insfa
(Institut national
supérieur de formation
agroalimentaire),
décerne
chaque année le
prix de l'innovation
agroalimentaire en
Bretagne. Aux trois prix habituellement
attribués : produit, emballage
et sélection du jury, vient s'ajouter
cette année un quatrième trophée
qui récompense l'art culinaire
industrialisé, c'est-à-dire une
recette traditionnelle réalisée à
l'aide d'un outil industriel, relevant
d'une haute valeur ajoutée. Pour
participer à la 16e édition du prix de
l'innovation et retirer votre dossier
de participation, ainsi que le règlement
du concours, prenez contact
avec Isogone. La date de clôture de
dépôt des dossiers étant fixée au 15
décembre.
-,Rens. : Association Isogone,
Faysa Rhaimi, responsable
communication, tél. 02 99 59 48 22,
isogone@agrorennes.educagri.fr
TMS devient TUS !
Conséquence de la
reprise par Thalès
des actions que
détenait BAE Systems dans Thomson
Marconi Sonar (TMS), l'établissement
de Brest change de nom
pour devenir : Thales Underwater
Systems SAS (TUS). Avec plus de 50
ans d'expérience dans le domaine
des activités sous-marines, Thales
Underwater Systems est leader
mondial de son secteur et premier
exportateur de sonars et systèmes
associés pour les forces navales et
aériennes et son activité progresse
également dans le domaine civil, en
particulier dans la recherche pétrolière.
-►Rens.: Dominique Lebarde,
chef d'établissement de Thales
Underwater Systems, Brest,
tél. 02 98 31 37 00.
CBB Développement
certifié !
CBB Développement
est l'un des premiers
centres de transfert
français à avoir décroché la certification
ISO 9001. Cette certification
récompense l'ensemble des prestations
de services proposées par CBB
Développement, à savoir : conseils
en innovation, veille technologique,
mise à disposition d'ingénieurs R&D,
expertises, aide au montage de projets
et recherche de financement.
Ses domaines de compétences :
les biotechnologies (utilisation d'enzymes
et de microorganismes dans
des procédés industriels), la chimie
fine (extraction, purification, caractérisation
de molécules), l'environnement
(valorisation de coproduits,
traitement des eaux), aussi bien pour
ce qui conceme les produits que les
technologies.
-,Rens. : CBB Développement,
Nathalie Letaconnoux,
responsable qualité,
tél. 02 99 38 33 30.
Le zoopôle offre
de nouveaux services
Depuis le 16 novembre dernier,
Zoopôle développement offre un
nouveau service
aux entreprises.
ZOOPOLE La base de dondéveloppement
nées informatique
des brevets lnpi (Institut
national de protection industrielle)
sera en effet accessible du centre de
documentation du zoopôle. Un outil
extraordinaire pour la veille technologique
ou encore la recherche
d'antériorité préalable au dépôt de
brevets. Deux nouveaux CD-Rom de
formation, créés par l'Ispaia, sont
par ailleurs disponibles : "Comportement
animal et productivité" et
"Hygiène alimentaire".
-,Rens. : Zoopôle développement,
tél. 02 96 76 61 61,
www.zoopole.com/
Trophées de la
nouvelle économie
Les quatre représentants des
entreprises lauréates (de gauche à
droite : Rennes Atalante, Comptanoo,
Artful et Intranode) tiennent en main
le trophée dessiné par l'agence de
design Dragon Rouge.
Les trophées de la nouvelle économie,
créés par le groupe Cégétel,
récompensent des entreprises des
grandes métropoles françaises
pour leur créativité dans le
domaine de l'Internet. En Ille-et-
Vilaine, quatre trophées ont été
remis le 21 novembre dernier par
un jury réunissant les rédactions
de Ouest-France, de l'Express et
du journal du Net : Intranode, une
jeune start-up de la technopole
Rennes Atalante a obtenu le grand
prix pour ses travaux sur la sécurisation
des sites Internet des entreprises
; Artful, le prix de la meilleure
start-up pour son bouquet de services
Web, Rennes Atalante, le prix
de la meilleure initiative pour son
dynamisme et Comptanoo, le prix
e-bizz, notamment pour son logiciel
de comptabilité collaborative.
-'Rens.: www.intranode.fr ;
www.rennes-atalante.fr ;
www.artfull.net ;
www.comptanoo.com
DuciAédeesla raltoires
Nouvelle structure de recherche pour les
technologies navales
L'École nationale supérieure des ingénieurs des études et
techniques d'armement de Brest (Ensieta), déjà à la pointe -
avec ses travaux sur les sous-marins d'un nouveau genre : des
BatsIBTA laboratoires d'observation et de surveillance des océans, sans
pilotes - ajoute une corde à son arc. Elle s'est dotée, le mois d'octobre dernier,
d'un centre de recherche spécialisé dans les hautes technologies
navales. Les collectivités territoriales, le technopôle Brest-Iroise, l'Ifremer, le
ministère de l'Éducation nationale et la Délégation générale pour l'armement
ont d'ailleurs pris part à la définition du projet scientifique du centre, qui
s'est traduit par la création de deux laboratoires : "Extraction et exploitation
de l'information en environnements incertains" (E3I2), pour l'un et "Mécanique
des structures navales" (MSN), pour l'autre. Une nouvelle plate-forme
scientifique qui confirme la bonne place de la Bretagne en ce qui concerne
les hautes technologies.
--Rens.: Chritel Le Coq, tél. 02 98 34 88 51, Lecoqch@ensieta.fr
Les échos de l'Ouest
Darwin à I'ENSTBt"
L'ENST-Bretagne
compte 130 étudiants
inscrits en
thèse, dont 80 sur le site de Brest.
Ce nombre ne reflète pourtant pas
l'effectif du "Bureau des thésards" qui
ne regroupe qu'une demi-douzaine
de membres ! Pourtant, à sa tête,
Mélody Lardier ne se résigne pas. De
son enthousiasme est née la 8' édition
de la 'journée des thésards", un
cycle de conférences se déroulant sur
une journée. "Pour choisir les sujets,
nous ne nous sommes imposés qu'une
seule règle : ne pas aborder un sujet
centré sur les télécommunications."
Si les sujets sont ouverts, ils restent
tout de même pointus. Le 26 octobre
dernier à l'ENST Bretagne, les quatre
conférences avaient comme point
commun les algorithmes biométriques.
Une occasion quasi unique
de voir un biologiste expliquer les
théories de Darwin à des ingénieurs
en télécommunications ! Ainsi, des
informaticiens de haut niveau ont
exposé les avantages qu'il y avait à
concevoir des programmes informatiques
sur le modèle de l'évolution.
La sélection naturelle est censée ne
garder que les individus les mieux
adaptés. En pensant un algorithme
de la même manière, il devient
alors capable d'optimiser ses
méthodes en fonction de ce qu'on
lui demande... Un sujet difficile, mais
comme beaucoup de sujets difficiles...
passionnant.
-.Rens.: Mélody Lardier,
ENSTB, tél. 02 29 00 12 71,
melody.lardier@enst-bretagne.fr
L'UBO a trente ans !
L'Université de Bretagne
occidentale a fêté ses
trente ans fin octobre dernier.
Elle compte aujourd'hui
17000 étudiants dont 60 à 65%
de Finistériens, mais touche tout
le territoire français quand il s'agit
des filières en rapport avec la mer.
Sa position géographique tout à fait
originale lui vaut évidemment cette
spécificité - l'Institut européen de la
mer (IUEM) regroupe près de 500
personnes et devrait encore s'agrandir
avec la création du port scientifique,
prévue dans le contrat de plan
2005-2006 - mais l'UBO n'est pas en
reste de compétences quand il s'agit
de domaines comme l'agroalimentaire,
l'informatique ou encore les
télécommunications. Pierre Appriou,
son président, peut être fier de son
établissement.
—.Rens. : http://www.univ-brest.fr
1- semaine de la vie
marine : "Les migrations"
Les Brestois ont eu la
chance d'assister à la
première "Semaine
de la vie marine",
organisée par Océanopolis, du 27
octobre au 4 novembre. Sur le grand
écran de l'auditorium, baleines, éléphants
de mer, phoques, manchots
et flamants roses comptaient parmi
les "stars" de la semaine. Six films
d'animation ont également été présentés
mettant en scène, aussi bien
un ours polaire enviant la banane
d'un gorille africain, qu'un oiseau
migrateur perdu dans la brume.
Céline Liret, responsable du laboratoire
d'étude des mammifères
marins d'Océanopolis, a également
présenté au public l'activité du
centre de soins des mammifères
marins. Un centre unique en France
par où transitent chaque année 20 à
30 phoques gris.
-+Rens.: Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.ceanopolis.com
Monéo, la carte
qui porte monnaie
Un an après son lancement
à Brest, Morlaix
et Quimper, Monéo
s'étend à toute la Bretagne qui
devient ainsi la première région de
France à disposer du porte-monnaie
électronique. Son déploiement a été
présenté à Rennes, le 6 novembre
demier, par les dirigeants de Billettique
monétique services (BMS) et
suivi de démonstrations chez les premiers
commerçants de Rennes équipés
en terminal Monéo. Outre les
commerces, Monéo concerne aussi
les municipalités : 252 horodateurs
seront ainsi équipés à Rennes d'ici
la mi-décembre. Le succès de
Monéo dans le Finistère a par
ailleurs été relaté : 80000 Finistériens,
soit 10% de la population, l'ont
en effet adopté. Le paiement moyen
est de 28 F et 28,5 millions de francs
ont d'ores et déjà été réglés avec
Monéo depuis son lancement dans
le département breton. Ces chiffres
confirment l'intérêt du public et l'acceptation
des commerçants pour ce
nouveau mode de paiement. Et,
pour reprendre les mots de Patrick
Werner, président de BMS, "la Bretagne,
terre des nouvelles technologies,
prend une longueur d'avance en
adoptant Monéo à la veille du passage
à l'euro."
..Rens. : Service presse,
Maud Caudal, Publicis Corporate
Atlantique, tél. 02 40 35 85 10,
maude.caudal@publicisgrandangle.fr
Erika :
bilan deux ans après
Le colloque scientifique Erika, organisé
par le centre Ifremer de Nantes,
s'est déroulé le 6 novembre 2001.
Cette journée, qui avait pour objectif
d'informer élus, associations, scientifiques
et gestionnaires de l'environnement
des
premiers résultats
issus des
programmes
de suivi et de
recherche mis en place par le ministère
de l'Aménagement du territoire
et de l'environnement, a regroupé
près de 150 personnes.
Ces travaux sont réalisés par l'Ifremer,
l'Ineris" et plusieurs laboratoires
universitaires du littoral
atlantique (Université de Bretagne
occidentale, Nantes, La Rochelle et
Bordeaux). Ils permettent de mieux
connaître la toxicité, à long terme,
des polluants vis-à-vis du milieu
marin et d'identifier de nouveaux
indicateurs de pollution de la faune
et de la flore benthiques. D'autres
colloques sur le sujet auront lieu dès
le début de l'année prochaine.
-.Rens.: Morgan Le Moigne,
Ifremer, animatrice scientifique
du programme de "suivi-Erika",
tél. 02 40 37 42 18,
morgan.le.moigne@ifremer.fr
Accord de coopération
entre Brest et Yokosuka
La Bretagne et le Japon
resserrent leurs liens.
Un accord de coopérations
techniques et
scientifiques a en effet été signé le
lundi 5 novembre à Tokyo par Marc
Labbey, vice-président de la Communauté
urbaine de Brest et président
du Technopole Brest-Iroise, le
professeur Mitsuhoti Hatori, président
du comité de recherche du
Yokosuka Research Park (YRP) et
Hideo Sawada, maire de Yokosuka et
président du comité de gestion du
YRP. Les domaines privilégiés sont le
traitement du signal et les turbocodes,
les systèmes multiagents et
les systèmes de transports coopératifs.
Brest a naturellement ouvert ce
protocole aux technopoles de
Rennes Atalante et Lannion Anticipa,
afin de compléter l'offre régionale
vis-à-vis des partenaires japonais.
-.Rens. : Ronan Stephan, directeur
du Technopôle Brest-Iroise,
tél. 02 98 05 03 48.
Premières séances
d'hémodialyse à distance
C'est une première en France. Grâce
au réseau breton Mégalis, les centres
hospitaliers de Lannion et de Saint-
Brieuc réalisent, depuis plusieurs
mois, les premières séances d'hémodialyse
(traitement de l'insuffisance
rénale) à distance. Le centre hospitalier
de Saint-Brieuc dispose en effet
du centre de dialyse le plus important
de Bretagne et assure également
la responsabilité des quatre postes
temporaires (en juillet et août) de
Lannion. Or la présence permanente
d'un néphrologue à Lannion ne pouvait
être assurée cet été. C'est là
qu'intervient la téléassistance, rendue
possible par la transmission haut
débit des images et du son apportée
par Mégalis. Le docteur Pierre Simon,
chef du service de néphrologie du
centre de Saint-Brieuc, peut ainsi
suivre tout au long de la séance de
dialyse les paramètres cliniques et
biologiques du patient situé à Lannion,
grâce à un logiciel "Dialmaster"
développé par la société Hospal. De
plus, un système de visiophonoassistance,
complément indispensable
de la télésurveillance, lui
permet de communiquer avec l'infirmière
et le patient.
-►Rens.: Centre hospitalier
de Saint-Brieuc, Dr Pierre Simon,
chef du service de néphrologie,
tél. 02 96 01 70 90,
www.ch-stbrieuc.fr
Centre hospitalier de Lannion,
Richard Bréban, directeur,
tél. 02 96 05 71 11,
www.ch-lannion.fr
'" École nationale supérieure des télécommunications de
Bretagne. "' Institut national de l'environnement industriel et
des risques.
QUI A DIT ?
"Des millions de gens ont vu
tomber une pomme. Newton
est le seul qui se soit demandé
pourquoi ?"
~E sT
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Nom Prénom
SCIENCES r
Le
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2 ANS (au lieu de 66 *) soit 4 numéros gratuits
1 AN (au lieu de 13€*) soit I numéro gratuit
Tarif étudiant (joindre un justificatif)
2 ANS (au lieu de 66 €*) soit 13 numéros gratuits
1 AN (au lieu de 13 €*) soit 6 numéros gratuits
Tarif étranger ou abonnement de soutien
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D 1 AN (11 NOS Sc,ences Ouest + 11 NO5 Découvrir)
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Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de l'Espace des sciences, à retourner
à : Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes.
a
22
Bourses
Marie Curie
Afin de stimuler les échanges de connaissance et la
coopération entre les pays membres en matière de
recherche, l'UE accorde des bourses aux jeunes chercheurs et aux
chercheurs expérimentés qui vont travailler avec une équipe de
recherche étrangère. Ces bourses sont disponibles dans
n'importe quelle discipline scientifique qui contribue aux
objectifs du 5e Programme-cadre.
Présentation
Ces bourses soutiennent la formation et la mobilité des
chercheurs partout en Europe. Cette initiative est
particulièrement concentrée sur la formation postdoctorale. Il
existe cependant des opportunités pour la formation
prédoctorale, ainsi que le transfert d'expertise via des chercheurs
expérimentés. La recherche doit s'effectuer dans un centre de
recherche, un laboratoire d'université ou d'entreprise d'un autre
pays de l'Union européenne ou d'un pays associé.
La recherche doit se situer dans un domaine couvert par un
programme spécifique du 5e Programme-cadre de recherche de
l'Union européenne : environnement et climat, biomédecine,
fusion nucléaire... ou bien s'intégrer dans le programme
"Formation et mobilité des chercheurs", plus large (sciences
naturelles, exactes, économiques, de gestion, humaines et
sociales) de ce même Programme-cadre.
L'association Marie Curie fait connaître les travaux de ces boursiers
communautaires et constitue un réseau de contacts entre
boursiers, durant et après leur séjour de recherche.
Bourses Marie Curie individuelles
Plusieurs types de bourses sont proposés par la Commission
européenne, correspondant au niveau d'expérience du chercheur :
jeunes chercheurs (3e cycle ou postdoctorat) ;
chercheurs expérimentés porteurs d'un transfert de
compétence vers un pays moins favorisé ou devant travailler à
l'étranger pour bénéficier d'installations non disponibles dans
leur pays : bourses chercheurs confirmés et bourses retour dans le
pays d'origine.
Le chercheur doit définir son projet de recherche doctorale ou
postdoctorale et trouver à l'étranger un laboratoire d'accueil,
avant d'adresser sa demande à la Commission européenne. Des
experts indépendants évalueront les projets et la Commission
choisira alors les bénéficiaires selon leurs recommandations.
Bourses Marie Curie d'accueil
en entreprise
Les jeunes chercheurs doivent s'adresser directement aux
instituts dont les projets sont sélectionnés par la Commission
européenne (après recommandations d'experts indépendants) et
dont la liste est publiée sur Cordis (http:/www.cordis.lu/tmr/
home.html).
http://www.cordis.lu/improving/fellowships/guidedtourhtm
Euro Info Centre Bretagne :
tél. 02 99 25 41 57, eic@bretagne.cci.fr
L SCIENCES OUEST 183/DÉCEMBRE 2001 J
Actualité
SCIENCES OUEST 183/DÉCEMBRE 2001
Hornn PrPrrtU.S
À la conquête de
A rrivé au terme de sa
longue et complexe
migration depuis la vallée du
Rift (Afrique de l'Est), l'Homo
erectus a élu domicile dans
une modeste grotte, à deux
pas de ce que ses descendants
appellent aujourd'hui
Audierne.
Exposition plein sud, l'Océan à
perte de vue, nos ancêtres savaient
choisir leur domicile ! Le site
paléontologique de Ménez Drégan,
sur la commune de Plouhinec (Finistère),
fait partie des grands chantiers
archéologiques européens. Ce qui,
pour un néophyte, ne serait qu'un
éboulement de falaise, est en fait
une source intarissable de connaissances
sur la vie de "l'Homme d'il y
a 500000 ans" : l'Homo erectus.
Un site exceptionnel
L'histoire ou plutôt la préhistoire
des Finistériens est enfouie ici, dans
ce qu'il reste d'une grotte qui s'est
effondrée sur elle-même. Une
équipe de chercheurs et d'étudiants
y réalisent des fouilles chaque
année, durant six semaines, depuis
dix ans. Jean-Laurent Monnier est
directeur de recherche au CNRS, il
travaille au laboratoire d'anthropologie
de l'Université de Rennes 1 et est
responsable du projet. Pour lui, le site
est exceptionnel : "Avec sa position
géographique, très au nord-ouest, et son
ancienneté, ce site a beaucoup à nous
apprendre. Dans ce chantier, qui est
visité par de nombreux chercheurs étrangers,
un grand nombre de disciplines
peuvent y trouver des applications."
En révélant un foyer, le site de Ménez
Drégan a mis à mal les théories des
scientifiques qui jusqu'alors pensaient
que les hommes n'avaient utilisé le
feu que plusieurs milliers d'années
plus tard.
En effet, les paléontologues
n'ont pas l'exclusivité des lieux :
géomorphologues, botanistes,
palynologistes ou parasitologistes
interviennent régulièrement pour
identifier des charbons de bois, des
pollens ou des kystes de parasites.
Le plus long bail
de l'Histoire
Il y a dix ans, quand les recherches
ont débuté, la grotte ressemblait
plutôt à un vulgaire éboulis. Une fois
les roches qui jadis faisaient office
de toit déblayées, des "coupes" ont
été réalisées dans le sol. Il a ainsi
été possible d'établir que la grotte
avait subi une alternance d'occupations.
En effet, au cours de ses
200000 ans d'existence, elle fut
désertée à plusieurs reprises. Et
pour cause, par trois ou quatre fois
elle fut totalement submergée par
l'Océan !
Aujourd'hui, les traces de ces
périodes aquatiques sont visibles
grâce aux coupes réalisées dans
le sol. Les sédiments se sont accumulés
et tassés, ils forment des
couches caractéristiques séparant
ainsi les différentes époques d'occupation
de la grotte.
Tous les
objets
ramassés
sont
numérotés
et
positionnés
au moyen
d'un laser.
La carte
complète
du site
est donc
établie avec
précision.
Des milliers de pièces
Quelques centimètres seulement
sont fouillés chaque année par les
équipes. Un véritable travail de
titans quand on pense qu'il y a plusieurs
mètres d'épaisseur. Des milliers
d'années encore stockées sous
nos pieds !
Mais les titans qui travaillent là
sont aussi des orfèvres. C'est avec la
méticulosité propre aux archéologues
que sont extraites toutes les
pièces intéressantes. Quant à savoir
ce qu'est une pièce intéressante, il
faut demander à Stéphan Hinguant,
géomorphologue à l'Université de
Rennes 1, et avant tout, passionné :
"La discipline a beaucoup évolué.
Avant, on cherchait les belles pièces,
c'est-à-dire les outils assez grands et
bien taillés. Aujourd'hui, on prend
tout : les éclats de taille, les outils de
fabrication... Depuis 1991, nous
avons sorti plus de 40 000 pièces !"
Les éléphants d'Audierne
Pourtant dans ce trésor, pas d'ossements,
uniquement du lithique.
Seule une dent d'éléphant a été
retrouvée il y a quelques années.
"Les os n'ont pas été préservés",
explique le chercheur, "nous ne trouvons
ici que très peu d'indices sur la
faune de l'époque. Seuls quelques
kystes de parasites permettent de penser
que la grotte a servi d'abri à des
charognards, telles des hyènes, à un
moment donné. Mais l'intérêt du site
n'est pas là. Nous y avons découvert
que l'homme utilisait déjà le feu à cette
époque. Jusqu'alors, tous les scientifiques
dataient cela plusieurs milliers
d'années plus tard ! Sur le site de Tautavel
dans les Pyrénées, qui date de la
même période, des ossements d'Homo
erectus ont été trouvés... mais pas de
traces de feu." Nos ancêtres avaient
réussi, si ce n'est à produire, au
moins à "dompter" le feu, à l'entretenir
au sein d'un foyer afin d'éloigner
les prédateurs, se réchauffer et probablement,
faire cuire leurs aliments.
Les chercheurs ont travaillé cette
année sur une couche datant de
300000 ans. Ce sont sans aucun
doute les vestiges des derniers
locataires qui sont aujourd'hui mis
au jour. Un foyer fait de blocs de granit
plats, une esquisse de pavage
pour régulariser le sol... La demeure
semble plutôt confortable. Si ce
n'est ces milliers d'éclats de taille
qui jonchent le parterre... l'Homo
erectus n'était pas féru de ménage !
Les fouilles terminées, le chantier
a retrouvé son camouflage hivernal
de sacs de sable et de bâches, des
clôtures délimitent le site, les milliers
d'objets ramassés ont pris la
direction des laboratoires. Du côté
d'Audierne, les falaises gardent
encore bien des trésors qui ne sont
autres que l'histoire de nos ancêtres,
notre Histoire. n V.D.
Contact .4 Jean-Laurent Monnier,
Université de Rennes 1, laboratoire
d'anthropologie, 35042 Rennes Cedex,
tél. 02 99 28 61 09,
jean-laurent.monnier@univ-rennes1.fr 9
Pas (ou très peu) de silex ont été
découverts en Bretagne. Ce sont
principalement des galets qui sont
travaillés pour servir d'outils.
'Ouest
Actualité
SCIENCES OUEST 183/DÉCEMBRE 2001
Un nouveau radar météo
à Brest
es inondations du début de l'année ont rappelé l'impérieuse
nécessité de disposer au plus vite des prévisions
météorologiques. Le nouveau radar de prévision des pluies de
Brest, sans révolutionner ces analyses, devrait permettre une
vision plus fine du temps à venir. Explications.
10
Montage de l'antenne et de son
radôme. Celui-ci est en fibres de
carbone, matériaux composites qui
laissent bien sûr passer les ondes.
Le centre météo de Lanfézic (Plabennec,
près de Brest) abritait,
depuis un peu plus de 25 ans, un
radar météorologique détecteur
de pluie. Tournant 24h sur 24, cette
antenne de type "Mélodi", fabriquée
par la défunte société française
Oméra, était arrivé au terme de ses
limites. Et puisqu'il fallait la remplacer,
autant essayer de la perfectionner.
"Nous avons opté", explique
Jean Pierre Musiedlak, du centre
météo de Trappes, près de Paris,
"pour une antenne de plus grand
diamètre - on passe de 4,50 mètres
à 6,50 mètres - qui permet une localisation
plus précise. Mais il s'agit
toujours d'un radar de type DLM10
(détection et mesures en 10 cm). Le
principe est simple. Toutes les deux
microsecondes, l'antenne émet un
signal d'une fréquence de 2,8 Ghz.
Elle se trouve à 105 mètres d'altitude,
fait une rotation toutes les
72 secondes et est orientée pour avoir
un tir de 0,7° (pour compenser la
rotation). En frappant sur les gouttelettes
d'eau, les ondes
émises sont réfléchies.
Ce signal est alors enregistré
par l'antenne qui
est couplée à un calculateur
(effet Doppler).
Nous pouvons ainsi
avoir en temps réel, et
grâce à une échelle de
couleurs, l'intensité des
précipitations."
"Nous obtenons
une image toutes les
5 minutes", poursuit
Marcel Le Stum, analyste
à Lanfézic. "Cela
permet d'avoir une prédiction
très fine au
quart d'heure près, ce
qui est suffisant pour
établir les bulletins
d'alerte. Les météorologistes
sont ainsi très sollicités
au moment de
Roland Garros. Il est en effet très
important pour les organisateurs de
savoir s'ils doivent bâcher ou non les
terrains de tennis ! Mais, plus encore,
nous pouvons ainsi prévenir les précipitations
susceptibles d'attenter à la
sécurité des personnes et des biens,
comme les orages, les inondations, la
surveillance des bassins..."
11 faut dire que les nuages se
déplacent à la vitesse moyenne de
25 noeuds (près de 50 km/h) et que
la portée théorique de l'antenne
n'est "que" de 400 km. En fait, pour
les nuages les plus "précipitants", la
portée n'est que de 256 km.
Cette nouvelle parabole s'inscrit
dans un programme d'unification
des 17 radars hexagonaux, afin
d'avoir partout des mesures équivalentes.
11 y a aujourd'hui des
antennes à Falaise, Nantes (La
Treillères), Bordeaux, Grèzes (Dordogne)
et Nîmes. Leurs mesures
sont complétées par celles des
antennes de Jersey et d'Angleterre,
pour le nord du pays et les autres
pays européens. Par ailleurs, les
DOM-TOM disposent eux aussi
d'une dizaine de radars à veille
cyclonique. C'est ce "maillage" du
territoire qui permet une quantification
fine de ce que les météorologistes
appellent la "lame d'eau" -
c'est-à-dire la couche nuageuse susceptible
de générer des précipitations
- et qui est censée permettre
une évaluation plus précise des
risques hydrologiques dont, notamment,
une meilleure gestion des
crues "soudaines". L'avenir nous dira
si ce nouvel outil qui a coûté un peu
plus de 10 MF justifie son investissement...
n J.F.C.
Contact -) Centre météo
de Brest-Guipavas, aéroport, BP 54,
29490 Guipavas, tél. 02 98 32 55 60.
SCIENCES OUEST 183/DÉCEMBRE 2001
3t 9i 0 '
7 50
Atfl
006
le speedomètre a
invente
esurer la vitesse des
voiliers avec une roue=à
aube parait un peu désuet en
ce XXI' siècle. C'est pourtant
sur ce vieux principe physique
que sont basés les
appareils de mesure destinés
à la navigation de plaisance.
Mais la jeune société Headway
Concept a pour objectif
de faire entrer l'instrumentation
nautique de plaisance
dans l'ère de l'acoustique et
de l'électronique.
Installée à Ploemeur (Morbihan),
Headway Concept devrait bientôt
compter parmi les grands de l'instrumentation
nautique. Son premier
produit : un speedomètre de
la marque déposée Bord, l'Echospeed,
permettra de calculer et
d'afficher la vitesse de déplacement
des embarcations maritimes
sans contact avec l'eau, ce qui évite
et c'est loin d'être négligeable,
d'avoir à percer leur coque. L'appareil
se pose tout simplement à l'intérieur
de l'embarcation et son
fonctionnement est basé sur un
principe acoustique qui rend
compte du mouvement des particules
d'eau situées sous le bateau à
partir d'une image acoustique obtenue
grâce à l'émission et la réception
d'ondes, dans le style de
l'échographie. De plus, dès la première
génération, le produit est
De gauche
à droite :
Christophe Frocrain
(commercial),
Yann Casareggio
(technicien),
Philippe Raude
et Didier Caute
(ingénieurs R&D).
proposé sans fil, amovible et autonome,
avec une durée de vie de
20 ans. Le speedomètre est aujourd'hui
au stade de prototype et tous
les essais en cours sont positifs.
Si Headway Concept conçoit
les appareils, elle externalise la
production. L'entreprise s'est par
ailleurs entourée des meilleurs professionnels
: des ingénieurs spécialisés,
des industriels et également
des sportifs nautiques de haut
niveau, en les invitant à s'inscrire à
son capital.
Conquérir le marché
de la voile légère
Le premier marché visé est celui
encore vierge de la voile légère,
avec un objectif clair : présenter
l'appareil au salon nautique du
l'au 10 décembre 2001 à Paris.
Afin de favoriser les ventes par effet
de gamme, la société projette le
développement d'autres instruments
de mesure basés sur le
même principe. La stratégie commerciale
de l'équipe s'appuie sur
une démarche directe auprès des
chantiers nautiques pour une installation
en première monte ; ensuite,
sur le recours à des professionnels
de l'installation des équipements
nautiques, formés par leurs soins.
L'entreprise mène parallèlement
une activité de bureau d'études
en électronique embarquée et
travaille pour des clients de secteurs
variés : maritime, domotique,
process industriels. "Travailler avec
d'autres secteurs d'activités permet
de connaître une variété d'applications
et de transférer des principes
électroniques. Cela favorise l'innovation",
reconnaît Didier Caute, ingénieur
en électronique et initiateur
du projet.
Par ailleurs, "la situation géographique
de la société est idéale",
déclare Christophe Frocrain, l'un
des créateurs, "le Pays de Lorient
a une réelle vocation maritime." La
société travaille volontairement
avec les entreprises proches. "On y
trouve tous les maillons de la chaîne :
conception, prototypage, industriali-
Headway Concept, et plus particulièrement
le développement
du premier appareil, a été
initié autour de l'idée de Didier
Caute, ingénieur en électronique
et informatique. L'Anvar
Bretagne a accompagné le projet
par une aide personnelle à la
création d'entreprise, à laquelle
s'est ajoutée une aide au recrutement
d'un technicien supérieur.
Dès le départ, un autre
ingénieur et un commercial se
sont associés à parts égales à
l'aventure. "En plus de l'aide
financière, l'Anvar nous a permis
de structurer notre projet
et de crédibiliser l'équipe dans
le milieu professionnel'; reconnaissent-
ils.
Intégrée depuis avril 2001
dans l'incubateur Emergys, la
jeune société s'est ensuite
développée en étroite collaboration
avec l'Université de Bretagne
sud et dispose d'un
bureau au Lester (Laboratoire
d'électronique des systèmes en
temps réel) qui rassemble 35
chercheurs. Ce partenariat
pourrait bien se pérenniser
grâce notamment au placement
d'étudiants stagiaires
dans l'entreprise. n
sation, commercialisation." L'équipe
compte rapidement mettre à l'eau
un "bateau-laboratoire" qui lui permettra
de tester tous ses produits
en conditions réelles. n
Texte réalisé par h°
l'Anvar Bretagne ANVAR
Contact Valérie Thorin
Vthorin@anvar.fr
Contact —i Headway Concept,
Didier Caute, Christophe Frocrain,
Philippe Raude (cogérants),
Espace Média, parc technologique `R
de la Soye, 56270 Ploemeur,
tél. 02 97 83 57 14,
e-mail : info@headwayconcept.com
www.headwayconcept.com
Sans contact avec l'eau,
l'Echospeed mesure la vitesse
d'un bateau.
Affiche
11
UNE EXPOSITION OLFACTIVE DU COMITÉ FRANÇAIS DU PARFUM
DU 5 SEPTEMBRE AU 29 DÉCEMBRE 3 01
ESPACE DES -15 C IENC S
CENTRE COLOMBIA 1ER ÉTAGE - RE ES
12
Le
Prix Bretagne
Structure
et propriétés
de la
matière
e Prix Bretagne jeune chercheur
est organisé par le
Conseil régional, sous l'égide
du Comité consultatif régional de la
recherche et du développement
technologique (CCRRDT), présidé
par Jacques Berthelot. Créé en 1995
par Claude Champaud, alors
président du CCRRDT, ce prix
récompense neuf chercheurs ayant
soutenu leur thèse en Bretagne
depuis moins de cinq ans, répartis
dans trois catégories : structure et
propriétés de la matière, sciences
biologiques et médicales et
sciences humaines et sociales. Chacun
des trois lauréats reçoit 30000 F
(4 574 €) et les six mentions spéciales,
10 000 F (I 524 €) chacune.
Cette année, l'Université de
Rennes I est particulièrement bien
représentée, mais on trouve également
l'Université de Bretagne occidentale
avec le Centre de droit et
d'économie de la mer (Cedem,
Brest), la station biologique de Roscoff
et l'Ifremer. Des sujets variés et
passionnants dont les applications
sont palpables, quels que soient les
domaines, et dont certains touchent
à des disciplines intégratives, orientées
vers l'environnement. N.B.
Contact Philippe Gomes, service communication,
Conseil régional de Bretagne, tél. 02 99 27 13 63,
p.gomes@region-bretagne.fr
~anJacquet
CatherineQrPanno
Sciences
biologiques
et
médicales
Sciences humaines
et
sociales
Claude Allègre, •
ancien ministre de l'Éducation
ationale, de la Recherche et
Technologies, professeur
à' l'université Denis Diderot
(Paris VII), membre de l'institut.
Sciences Ouest : Qu'avez-vous
envie de dire à ces jeunes
docteurs ?
Liaucie Allègre : Le grade que vous
avez obtenu a une particularité
unique dans le cursus universitaire,
car il vous est décerné, non pas sur
ce que vous avez appris, mais sur ce
que vous avez fait, réalisé, inventé,
imaginé, créé. Ce travail vous qualifie
pour une grande quantité de
métiers. Celui de chercheur bien sûr,
mais dire cela n'est pas original.
Celui d'enseignant chercheur dans
lequel par-delà votre participation
La Bretagne fait avancer la recherche
en France et dans le monde
l'heure où les lycéens désertent les classes scientifiques, tique de recherche très ambitieuse.
à une époque où de nombreux chercheurs partent en Aujourd'hui, la Bretagne représente
retraite, dans un contexte d'internationalisation de la presque 5 % de la recherche natiorecherche,
les incertitudes sont nombreuses. Aura-t-on assez de nale. Miser sur des thèmes comme
scientifiques en France dans 20 ans ? Quel sera leur niveau ? Le les télécoms ou les sciences de la
Prix "jeune chercheur" récompense, depuis 1995, des scienti- vie, sur le décloisonnement de la
fiques bretons, à peine sortis de leur thèse, pour l'excellence de recherche, était un vrai pari. Un pari
leurs travaux. La Bretagne fait avancer la recherche en France et gagné car la 8' et dernière génopole
dans le monde. Jacques Berthelot, président du CCRRDTi", française sera bretonne !
remet cette année le Prix, il en est convaincu.
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
C~kSi I8 3/ULCkMRRIi 2001
Claude Allè
Le parrain du Prix Bretagne jeune chercheur
Sciences Ouest : Pourquoi un "Prix
Bretagne jeune chercheur"?
Jacques Berthelot : Il est primordial
de mettre en avant les personnes
qui font avancer la région grâce à
l'excellence de leurs travaux. La
Bretagne a eu à sa tête deux anciens
ministres de la Recherche. La
science et les scientifiques ont donc
toujours été une préoccupation
importante pour les politiques.
Récompenser les jeunes chercheurs
14 est quelque chose de naturel. Plus
aux progrès de la connaissance,
vous vous engagez à le faire partager
à d'autres, à transmettre les nouveaux
savoirs aux jeunes. Mais il
vous qualifie aussi pour celui de
cadre d'entreprise, de responsable
administratif, de créateur d'entreprise,
bref tous les métiers où l'on a
désormais besoin d'innovation. Car,
comme on le dit dans le jargon technoscientifique,
vous avez reçu une
formation pour la recherche et par la
recherche. L'une et l'autre sont également
importantes.
Dans le grand pays de l'innovation
que sont les États-Unis, de
nombreux dirigeants, chefs d'entreprises,
cadres divers, responsables
politiques ont fait des thèses, ont
pratiqué la création et sont donc formés
pour trouver des solutions, sortir
des sentiers battus...
Pour ceux qui s'orienteraient vers
la recherche, qu'ils sachent que c'est
un métier très dur, très difficile psychologiquement
parlant, car outre le
fait que le milieu est intellectuellement
très corrosif, chacun s'engage
avec tout ce qu'il a dans les "tripes",
tout son potentiel, tout son coeur.
généralement, les dispositifs d'aide
et d'accompagnement des jeunes
scientifiques sont nombreux et
variés.
S.O.: Que représentent
ces jeunes chercheurs?
J.B.: La Bretagne de demain, c'est
eux qui la feront. Ils sont "l'image de
marque" de la recherche bretonne.
Les mettre en avant, c'est aussi promouvoir
la science et peut-être, susciter
des vocations ! La Bretagne est
Quand on réussit, c'est magnifique
mais lorsqu'on stagne, c'est dur...
Surtout aujourd'hui où tout est mondialisé,
où la compétition est au
plus haut niveau. Je vous souhaite
bonne chance à tous !
5.0. : Comment voyiez-vous
votre avenir lorsque vous avez
eu votre doctorat ?
C.A.: J'étais déjà enseignant chercheur.
l'avais déjà créé une équipe,
je dirigeais déjà d'autres thèses et
je ne me posais pas de questions. le
voulais développer mon équipe,
trouver des choses et devenir professeur
d'université.
Ressentiez-vous déjà
l'envie de vous ouvrir à autre
chose, en l'occurrence de vous
impliquer dans le monde
politique ?
CA. : La politique n'est pas mon
métier, ne l'a jamais été, ne le sera
jamais ! Par contre, depuis que je
suis étudiant, je milite pour mes
idées. C'est un engagement citoyen
mais je n'avais jamais imaginé que
je deviendrais ministre !
la région la plus scolarisée, dans un
des pays les plus intelligents du
monde, il serait dommage que les
étudiants délaissent les carrières
scientifiques à un moment où le
papy-boom commence à se faire sentir
dans les centres de recherches !
Comment se situe la
recherche en Bretagne ?
Le Conseil régional de Bretagne
s'est doté depuis longtemps
de moyens pour appliquer une poli-
Que pensez-vous de
la désaffection des jeunes pour
les filières scientifiques ?
C.A. : Cela vient de l'enseignement
scientifique dans le secondaire. Cet
enseignement ne fait pas aimer les
sciences aux jeunes, il décourage.
C'est pourquoi j'ai cherché à le réformer
!
S.O Que pensez-vous de
l'implication des collectivités
locales et notamment celle
du Conseil régional de Bretagne
dans le financement de la
recherche ?
: Cette implication est bonne
si les collectivités ne se mêlent pas
d'évaluer, de juger la qualité de
la recherche. L'évaluation de la
recherche doit être internationale et
dans ce cadre, il faut dire ce qui est
bien, ce qui est moins bien. Si on
saupoudre, si on fait plaisir à tel ou
tel, si la politique s'en mêle, c'est
fichu!
Donc je suis favorable à ces implications
mais avec les conditions
énoncées. n N.B.
5.0.: Que nous réserve l'avenir ?
J.B. : L'avenir, ce sont ces jeunes
chercheurs, primés ou non, car
d'eux, dépendent l'innovation et la
production de biens nouveaux. Ils
sont un levier économique important.
Aujourd'hui, les scientifiques
sont mieux répartis sur le territoire.
Mais il n'a jamais été question de
faire une recherche bretonne, on
attend d'eux une ambition internationale
! n V.D.
"' Comité consultatif régional de la recherche et du développement
technologique.
Témoignages des "anciens jeunes"
Que sont devenus les jeunes chercheurs primés e
1999 ? Bilan sur leur parcours deux ans après. _'
Rachel Auzély-Velty,
lauréate dans la catégorie
"structure et propriétés
de la matière" est pratiquement
la seule à avoir
quitté la région : elle est à
Grenoble au CNRS où
elle continue à travailler
sur l'utilisation des glycolipides
dans la fabrication
de matériaux originaux,
biodégradables tels que
des gels, des liposomes,
mais n'en est pas moins
reconnaissante. Tout
comme Virginie Rogier-
Floch, lauréate en
"sciences biologiques
et médicales", même si
elle a, pour des raisons
personnelles, quitté la
recherche publique pour
le privé. "Je garde un très
bon souvenir de ce prix.
L'aide financière m'a
notamment permis de
participer à trois congrès
L. internationaux, aux Étatsnis
et en Allemagne,
ose que je n'aurais pas
u faire sinon". "J'ai édité
ma thèse juste après et
financièrement, le prix m'a
permis d'augmenter de
40 % les illustrations
prévues, ce qui, pour un
ouvrage sur l'architecture, est
loin d'être négligeable !", précise
encore Gaëlle Delignon, lauréate
dans la catégorie "sciences
humaines et sociales". Et pour
Franck Zal, mention spéciale en
"sciences biologiques et médicales",
ses travaux de thèse sur
l'hémoglobine des organismes
marins vivant dans les milieux
extrêmes ont très vite intéressé
la Région qui a financé son
stage postdoctoral de deux ans
aux États-Unis. "Sans cette aide, je
ne serais pas là où je suis aujourd'hui
! Et je continue à solliciter la
Région : j'ai déposé un projet de
recherche d'intérêt régional pour
pouvoir continuer mes travaux
actuels, qui portent sur la mise au
point de substituts sanguins."
Au-delà de l'aspect financier,
si le Prix Bretagne jeune chercheur
n'ouvre pas toutes les
portes, il apporte quand même
une certaine reconnaissance.
"Je ne peux pas affirmer que j'ai
obtenu mon détachement au
CNRS grâce à ce prix", précise
Marc Brunel, mention spéciale
en "structure et propriétés de la
matière", "mais cela a dû peser
dans la balance et confirmer mon
intérêt pour la recherche". "L'obtention
de ce prix m'a énormément
redynamisée", poursuit
ae é De gnon,""car a la fin
d'une thèse, on a tendance à
s'essouffler un peu. J'ai repris
courage pour aller frapper à de
nouvelles portes." Et même si
elle n'a toujours pas de contrat
fixe à la Drac où elle a réalisé
ses travaux, les événements
se sont enchaînés pour elle :
médaille de la ville de Rennes
pour la mise en valeur du
patrimoine breton, sortie d'un
deuxième ouvrage en coédition
et un troisième en préparation !
Suite à rebondissement, c'est
aussi le cas pour Gaëlle Guéguen-
Hallouet, mention spéciale
en "sciences humaines et
sociales". "Cette récompense
m'avait motivée pour présenter un
autre dossier et c'est comme cela
que j'ai décroché, quelques mois
plus tard, en octobre 1999, le
Grand prix des ports français. Le
prix Bretagne est un bon passeport,
un label", poursuit-elle,
"d'ailleurs j'en discutais encore,
pas plus tard qu'hier, avec Véronique
Labrot, notre doyen, qui a
elle-même eu une mention spéciale
en 1997 ! Nous nous disions
fières d'avoir obtenu ce prix. Pour
ma part, je l'ai même accroché
dans mon bureau !".
Les chercheurs bretons disent
donc un grand merci à leur
région ! N.B.
"' Direction des affaires culturelles.
e jury de chaque catégorie
est composé d'un conseiller
régional et de deux scientifiques.
Cette année, de gauche à droite :
Jean-Pierre Banâtre, directeur
de l'Inria Rocquencourt, Jacques
Lesourne, président de Futuribles
International, Jean-Noël Mereur,
directeur adjoint du Cnet jusqu'en
2000 et président de Technocom
depuis 1998, Philippe Dupuis (derrière),
chargé de mission de la Meito,
Francis Galibert (au milieu), direc- 3
teur scientifique adjoint au département
sciences de la vie du CNRS,
spécialiste du génome humain, Guy
Baudelle (au fond), géographe lamé- 4
nagement de l'espace - urbanisme),
professeur à l'Université de Rennes 2,
Pascal Ory, professeur d'histoire
contemporaine à la Sorbonne, 5
Patrick Bourguet, directeur du
Centre régional de lutte contre le
cancer, Claude Champaud, juriste et
conseiller régional, Christiane Ples- 6
six-Buisset, doyenne de la faculté de
droit et de science politique de l'Université
de Rennes I, Pierre Dixneuf,
directeur de l'Institut de chimie de
Rennes, Michel Morin, conseiller
régional et responsable qualité Afssa
au zoopôle des Côtes-d'Armor, Jean-
Claude Yvin, directeur R&D du labo- 8
ratoire Goëmar, et Paul Nival,
océanographe biologiste de l'université
Pierre et Marie Curie (Paris VI).
Manque sur la photo : Jacques 9
Berthelot, conseiller régional
(mathématicien - École navale de
Brest) et président du CCRRDT (voir
ci-contre). I
Lauréats 1999: Sciences biologiques et médicales : lauréate Virginie Rogier-Floch (I), mentions Nathalie Dejucq (2) et Franck
Zal (3). Sciences humaines et sociales : lauréate Gaëlle Delignon (4), mentions Olivier David (51 et Gaëlle Guéguen-Hallouët (6).
Structure et propriétés de la matière : lauréate Rachel Auzély-Velty (7), mentions Marc Brunel (81 et Eric Marchand (9). 15
Réseau
de données
UDR= Unité de Distribution Radio
L'étude réalisée pour France Télécom R&D porte sur les liaisons mixtes (partie
filaire : fibre optique et partie radio : millimétrique 60 GHz, antenne jaune) de
proximité à haut débit Elles sont destinées à couvrir les derniers mètres d'une
installation intrabâtiment
RIX BRETAGNE JEU~VE CHERCH I I • E: ,~i,~ ) ~~. ~ 1 ,l ~ 1 I . _ _. ~- ~ , ~_ ~ _ .~-- ,
Nouvelle génération d'antennes
Ronan Sauleau
LAURÉAT
r le terme d'antenne
renvoie plutôt aux
râteaux présents encore
il n'y a pas si longtemps
4 sur nos toits, aux paraboles,
ou aux systèmes rétractables
de nos téléphones, il ne s'agit en rien
de l'univers de Ronan Sauleau ! Les
antennes sur lesquelles il travaille
mesurent plutôt entre 1 et 10 millimètres.
On les appelle des antennes
millimétriques (du nom de la bande
de fréquences dans laquelle elles
fonctionnent) ; parmi les applications
millimétriques, on trouve notamment
les réseaux locaux sans fil (Wlan
= Wireless Local Area Network) à
haut débit à 60 GHz. Qui cela
concerne-t-il ? Et bien on assiste
actuellement au déploiement de
nouveaux systèmes de télécommunication
sans fil, avec des applications
toujours plus tournées vers le
grand public. Et pour faire face à un
besoin intense de mobilité et de
flexibilité, à la demande de débits
de plus en plus importants, la technique
explore sans cesse de nouvelles
voies et propose des solutions
(voir le Dossier "Communication sans
fil" - Sciences Ouest n° 182, nov. 2001).
L'utilisation de la bande des 60 GHz
constitue l'une de ces nouvelles perspectives
: la forte atténuation des
ondes facilite la réutilisation des
fréquences et la largeur de bande
autorise des débits importants.
Cependant, la mise au point d'antennes
performantes à des fréquences
aussi élevées exige de relever
quelques défis, notamment d'ordre
technologique et métrologique.
C'est donc dans ce cadre que,
Ronan Sauleau, ingénieur de l'lnsa
de Rennes, diplômé de l'École normale
supérieure de Cachan et titulaire
de l'agrégation de Génie
électrique, réalise sa thèse dans le
laboratoire ART (Antennes radar
télécommunications) de l'Université
de Rennes 1, sous la direction du
Pr j -P. Daniel. Les travaux sont effectués
de 1996 à 1999, en codirection
avec l'université d'électrocommunication
de Tokyo (japon) et avec le
soutien technologique du CRL de
Tokyo (Communications Research
Laboratory), dans le cadre d'un
Le cerveau mis à nu
Pierre Hellier
iplôme d'ingénieur
en aéronautique et
DEA de mathématique
en poche, c'est au cours
f de son service militaire,
effectué en tant que scientifique du
contingent à l'Onera (Office national
d'études et de recherches aérospatiales),
que Pierre Hellier découvre
l'imagerie médicale et devient un
accro du cerveau.
Les sillons corticaux, repères
anatomiques et fonctionnels du
cerveau, sont utilisés comme
contrainte dans l'estimation de la
transformation spatiale, afin d'en
16 garantir la cohérence anatomique.
Il effectue sa thèse à l'Irisa, laboratoire
commun à l'Inria, au CNRS,
l'Insa de Rennes et l'Université de
Rennes I, au sein du projet Vista
(Vision spatio-temporelle et active)
et ses travaux s'orientent plus particulièrement
sur le traitement et
l'analyse des images cérébrales,
un thème pluridisciplinaire, au
croisement des mathématiques
appliquées, de la physique, de
l'informatique et des sciences du
vivant. Chirurgiens et chercheurs en
neurosciences disposent en effet,
depuis une quinzaine d'années, de
plusieurs techniques très différentes
leur permettant d'obtenir
des images anatomiques ou fonctionnelles
du cerveau. Ainsi, les
tissus mous sont mieux visualisés
avec l'IRM, alors que les structures
osseuses apparaissent plus nettement
au scanner. Ou encore, en
radiothérapie, les zones à traiter
sont visualisées avec l'IRM et les
doses de radiations déterminées
à l'aide du scanner. L'intérêt de
mettre en correspondance ces
images hautement complémentaires
apparaît donc très nettement.
C'est à cela que s'est attelé Pierre
Hellier : recaler des images tridimentionnelles,
c'est-à-dire calculer
une transformation géométrique
permettant d'aligner deux images
différentes. Deux applications sont
visées : d'une part, le recalage
monomodalité qui consiste, à partir
d'images issues d'une même technique
(IRM) mais provenant de différents
sujets, à constituer un atlas
probabiliste du cerveau ; d'autre
part, le recalage multimodalités qui
permet de fusionner des images
acquises par des techniques différentes
mais complémentaires pour
regrouper des informations anatomiques
et fonctionnelles.
Sa thèse ayant été soutenue en
décembre 2000, ce sujet n'est pas
prêt de lasser Pierre Hellier. Après
un stage postdoctoral d'un an à
l'université d'Utrecht (Pays-Bas) sur
l'échographie en 3D et ses utilisations
potentielles pendant les opé-
Visualisation de sillons corticaux
(surfaces tridimensionnelles en couleurs)
selon différentes coupes anatomiques
(coupes sagittales, coronales et axiales)
issues de l'IRM (en noir et blanc).
rations, il est de retour à l'Irisa
depuis septembre 2001 en tant que
chargé de recherche. Il poursuit ses
travaux en collaboration avec les
universités d'Utrecht et de Cambridge,
ainsi qu'avec le service de
neurochirurgie de l'hôpital Pontchaillou
de Rennes. Et quand on lui
demande quels sont ses projets, il
répond : "Surtout, continuer à travailler
sur le cerveau !" n N.B.
Contact -+ Pierre Hellier,
Irisa-Inria, tél. 02 99 84 71 00,
pierre.hellier@irisa.fr
MENTION SPÉCIALE
Thèse disponible sur http://www.irisa.fr/bibli/publiltheses/2000/hellierlhellierhtml
L'Irisa fait en effet l'effort de diffuser sur le Web toutes les thèses soutenues dans son établissement
Antenne et système de mesure
en impédance (vue de dessus).
GBA
Antenne
imprimée
ntenne et sys'-
e mesure en rayonnemen ;,
€1)011 04. . .. .. .:..
Accès RF
accord d'agrément entre ce dernier,
l'Université de Rennes I et l'antenne
de Bretagne de l'École normale
supérieure de Cachan. Ces travaux
sont par ailleurs inclus, en 1998,
dans un projet de France Télécom
R&D qui a pour objectif la conception
d'une liaison à 60 GHz à haut
débit destinée à couvrir les demiers
mètres d'une installation intrabâtiment
(voir schéma).
Sujet d'actualité, pour lequel
Ronan Sauleau a tout d'abord
recherché les outils de modélisation
analytique et numérique pour
concevoir des antennes millimétriques
et adapter des principes de
focalisation issus de l'optique à
l'électromagnétisme. Parallèlement
à cette phase théorique, plusieurs
séjours au Japon lui ont permis de
découvrir la phase de fabrication
des antennes en couches minces,
puis de travailler finement sur leurs
caractéristiques. Plus de 150
maquettes ont ainsi été conçues,
fabriquées et caractérisées durant la
thèse.
"Vu les défis technologiques
à résoudre, il s'agit de projets de
recherche exploratoire dont les applications
grand public (donc impérativement
faible coût) apparaîtront dans
quelques années uniquement. On
peut assimiler ces futurs systèmes
de communication courte portée à
60 GHz à des versions haut débit des
standards actuels du type Bluetooth
ou hiperlan/2 qui fonctionnent à
des fréquences beaucoup plus basses
2,4 GHz/5GHz", souligne Ronan
Sauleau. En tout cas, ce sont des
sujets d'avenir dans lesquels le
laboratoire ART de l'Université de
Rennes I est fortement impliqué.
Depuis un an, Ronan Sauleau est
maître de conférences dans ce laboratoire.
Il continue à travailler sur les
antennes imprimées et les systèmes
de focalisation aux fréquences millimétriques.
Il mène également des
recherches sur les futures générations
d'antennes intelligentes, utilisant
notamment les nouvelles
technologies du type RF-MEMS
(systèmes radiofréquences microélectromécaniques)
et les fortes
potentialités des matériaux à bande
interdite photonique. n N.B.
"' GBA (Gaussian Beam Antenna) : antenne a faisceau
gaussien.
Contact —> Ronan Sauleau,
laboratoire Antennes, radar, télécoms,
Université de Rennes 1,
tél. 02 23 23 56 76,
ronan.sauleau@univ-rennes 1.fr
Du nouveau dans la scintigrahi
Franck Mévellec
MENTION SPÉCIALE
La médecine nucléaire
et en particulier
la scintigraphie
aux globules blancs
marqués, est une
technique utilisée en routine depuis
maintenant une vingtaine d'années
pour la détection de foyers infectieux
ou inflammatoires qui permet
également le suivi des traitements
thérapeutiques. Le principe consiste
à marquer les globules blancs caractéristiques
d'une infection, pour justement
la localiser. Cependant, la
non-spécificité des médicaments
radioactifs, appelés radiopharmaceutiques,
fait que tous les éléments
du sang sont marqués, et impose
actuellement de séparer les organites
sanguins. Le temps consacré à
cette étape ainsi que les risques de
contamination potentielle encourus,
aussi bien par le patient, que par le
manipulateur, nécessitaient donc
quelques améliorations. Un bon
sujet pour un doctorat que Franck
Mévellec a réalisé au laboratoire de
l'École nationale supérieure de
chimie de Rennes et au Centre
régional de lutte contre le cancer
Eugène Marquis.
Son travail, extrêmement riche et
complet, a couvert aussi bien la synthèse
chimique des molécules, que
les discussions avec les diniciens, en
passant par les tests in vitro et in vivo
chez l'animal. Tout a donc commencé
dans le laboratoire de chimie, avec la
découverte de nouveaux ligands et la
synthèse de nouveaux radiopharmaceutiques,
c'est-à-dire d'ensembles
Structure aux rayons X du complexe
radioéléments (en rose au centre) et
du ligand (autour).
moléculaires comprenant le(s)
ligand(s), spécifique(s) des globules
blancs et les éléments radioactifs
comme le Technétium et le Rhénium
permettant de localiser l'infection. La
difficulté : préparer un complexe
stable in vivo, dont la synthèse
puisse être rapide, facile et reproductible.
Franck Mévellec a eu la
chance de passer avec succès cette
étape permettant de réaliser les
tests in vitro sur des échantillons de
sang total. Ces tests sont effectués
avec d'infimes quantités de produit
pour limiter l'irradiation et permettre
ainsi une application directe chez
l'animal puis chez l'homme. Un gros
F travail de caractérisation de la molecule
est alors effectué en collaboration
avec le Centre national de
recherches de Padoue (Italie), avant
la phase de développement. Et si
Microautoradiographie
de lymphocytes
marqués
à l'aide d'un
complexe »"Tc.
tout cela nous paraît titanesque, ce
n'est pas l'avis de Franck Mévellec :
"J'ai eu beaucoup d'autonomie et je
ne suis pas resté seul dans mon coin :
j'ai fait plusieurs voyages à l'étranger,
avec notamment une année passée
à l'université de Ferrare en Italie à
travailler sur la manipulation des
radioéléments."
Les résultats obtenus ont déjà fait
l'objet d'un dépôt de brevet par
Schering-CIS bio international (un
second est en cours), partenaire de
sa thèse avec la Région Bretagne. La
société lui a d'ailleurs proposé un
poste un an après la soutenance. Un
parcours rondement mené. n N.B.
Contact —> Franck Mévellec,
Schering-CIS bio international,
tél. 01 69 85 70 28,
fmevellec@cisbiointernational.fr 17
Eokaryotes
BRFl GTP
CD
~~ G GP+PI ~ RF
Prokaryotes
—CUG UAA—
~~
—CUG UAA—
P A
(RF~ _r. CRRF~I ..513
~/--
► --CUG UAA—
GUP.PI P' .~~.
GTP
La dernière étape de la synthèse protéique
Xavier Le Goff
LAURÉAT
hez tous les orga-
14. nismes vivants, l'expression
des gènes est
un processus clé dont la
phase ultime est la synthèse
de protéines, lesquelles sont à
la base de toute activité cellulaire.
Plusieurs niveaux de contrôle permettent
de réguler cette expression,
que ce soit au stade de la transcription
de l'ADN en ARN dans le noyau,
de l'exportation de cet ARN dans le
cytoplasme, de la traduction de
l'ARN en protéine, ou directement
au niveau de la protéine elle-même
(modifications post-traductionnelles).
Au cours de sa thèse qu'il a
réalisée dans le laboratoire de biologie
et génétique du développement
de l'Université de Rennes 1, sous la
direction de Michel Philippe, Xavier
Le Goff s'est plus particulièrement
intéressé au contrôle de la terminaison
de la traduction (passage de
l'ARN à la protéine) chez les eucaryotes"'
supérieurs en identifiant et
caractérisant les principaux facteurs
impliqués.
En effet, au début de ses travaux
en 1993, cette étape était mal
connue. L'attention des scientifiques
s'étant jusqu'alors portée sur l'initiation
de la traduction et, même si les
codons "stop", qui provoquent l'arrêt
de la traduction, étaient identifiés
depuis plus de vingt ans,
l'intervention éventuelle de protéine
à ce niveau n'avait jamais été
recherchée. Et soudain..., une
équipe russe (le laboratoire du professeur
Lev Kisselev à Moscou) purifie
une protéine à partir de lysats de
Schéma de terminaison de la
traduction illustrant l'intervention
des différents facteurs au niveau
de la libération de l'ARNm et de la
chaîne polypeptidique, et au niveau
de dislocation du ribosome.
cellules de lapin, dont une partie
s'avère être identique à celle d'une
autre protéine : la protéine CI I,
identifiée par l'équipe du professeur
Michel Philippe à Rennes dans les
oeufs de xénope et donc potentiellement
impliquée dans la multiplication
cellulaire. D'un côté, une activité
pressentie, de l'autre, un produit
purifié : la collaboration entre les
deux équipes pouvait commencer !
Dès lors, les résultats s'enchaînent:
en 1994, une famille de protéines
capables de reconnaître les codons
stop et d'entraîner la libération de la
chaîne polypeptidique est identifiée
pour la première fois chez les
eucaryotes et baptisée "eRFI"
(Eukaryotic Release Factor). En
1995, et grâce à des études déjà
menées chez les procaryotes"', c'est
le tour des protéines de la famille
"eRF3". En 1996, des études in vivo
sont réalisées en collaboration avec
une équipe parisienne et le tout
permet d'arriver aux conclusions
suivantes : d'une part, que la terminaison
de la synthèse protéique est
contrôlée par un complexe formé de
deux protéines très conservées au
cours de l'évolution et donc très
importantes chez les eucaryotes :
Les spermatozoïdes de poissons
marins pris en filature !
MENTION SPÉCIALE s
a biologie du sperme des poissons
marins, contrairement à
celle des salmonidés et de
quelques espèces d'eau douce,
n'était que très peu documentée.
Pourtant, l'étude du système de
mobilité des spermatozoïdes peut
apporter des informations utiles sur
la fécondation, la cryoconservation
des gamètes et permettre ainsi de
mieux maîtriser les techniques de
reproduction en élevage.
Tel était le programme de l'unité
de recherches marines associant le
laboratoire d'ichtyologie générale
appliquée du Museum d'histoire
naturelle de Paris, le laboratoire de
mobilité cellulaire du CNRS de Villefranche-
sur- Mer, ainsi que le laboratoire
de physiologie des poissons
du centre Ifremer de Brest, et dans
lequel s'est inscrite la thèse de
Catherine Dreanno. Elle s'est plus
18 particulièrement intéressée aux différentes
phases de la mobilité
des spermatozoïdes de
turbot et de bar, cherchant
notamment à caractériser les
mécanismes du mouvement
flagellaire et leur régulation ;
à analyser les stratégies énergétiques
mises en oeuvre
durant la phase de mouvement.
Des aspects plus appliqués
tels que l'amélioration de la qualité
du sperme et la mise au point de
techniques de prélèvement des
gamètes, de fécondation in vitro et
de conservation des oeufs ont également
été étudiés. Des facteurs
comme le vieillissement du sperme
et l'influence de la technique de prélèvement
ont en effet un rôle crucial
dans la gestion des gamètes. La
période de temps pendant laquelle
le sperme garde ses performances
maximales a donc été déterminée
pour les deux espèces. Par ailleurs,
pour limiter au maximum la contamination
avec l'urine, dont les effets
sur les gamètes sont irréversibles,
l'uretère doit être systématiquement
vidé par cathétarisation avant
le prélèvement. L'effet des différents
paramètres de congélation a aussi
été testé, ainsi que la comparaison
de l'intégrité du sperme congelé par
rapport à du sperme non congelé.
Après son doctorat soutenu en
1998 à l'Université de Rennes 1,
Catherine Dreanno est partie au
Japon, où elle a, d'une part, découvert
la plongée dans les mers
chaudes et, d'autre part,
complété sa formation par
l'acquisition de méthodes de
biologie moléculaire, en étudiant
la régulation d'un facteur
de croissance (FGF-2)
dans la spermatogenèse de
l'anguille japonaise. Elle est
actuellement au Canada, où
elle a obtenu une bourse de
recherche à l'université Mc
Gill de Montréal. Toujours
dans le domaine de la spermatologie
des organismes marins,
elle essaie d'identifier les molécules
qui interviennent dans la régulation
du mouvement flagellaire du
sperme d'oursin. Outre leur aspect
fondamental, ces études permettent
de mieux comprendre certains
troubles de la fertilité, ou encore certaines
maladies caractérisées par un
dysfonctionnement des battements
cilaires. n N.B.
Contact -, Catherine Dreanno,
centre universitaire de santé de Mc Gill,
Cdreanno@hotmail.com
Levures Schizosaccharomyces
pombe observées au microscope
à épifluorescence.
A gauche, les cellules sont
colorées en bleu au Dapi (ADN)
et en rouge à la rhodaminephalloïdine
(actine
filamenteuse). À droite, les
cellules sont observées en
contraste de phase.
(A) cellules normales se divisant
symétriquement par leur milieu
(type "sauvage"), (8) cellules
mutées dans un gène du
contrôle de l'organisation
spatiale de la levure se divisant
asymétriquement (les flèches
indiquent le site de division).
A
~
T'
passée au crible
eRF1 et eRF3. D'autre part, in vivo,
dans des cellules humaines, le facteur
eRFI reconnaît les trois codons
stop du code génétique et son activité
s'oppose au phénomène de
suppression des codons stop. Enfin,
le gène eRF3 humain code une protéine
qui pourrait posséder des
caractéristiques ressemblant à
celles des prions (à la date de publication
de ces résultats, en 1996, le
phénomène "vache folle" n'est pas
encore très médiatisé).
Du xénope à la levure
Xavier Le Goff part ensuite trois
ans en Suisse pour un stage postdoctoral,
avec la volonté de changer
de "support" de recherche. Il choisit
l'Institut suisse de recherches expérimentales
sur le cancer, à Epalinges,
où il reste sur la problématique de la
multiplication cellulaire puisqu'il travaille
sur l'identification de gènes
impliqués dans le
cycle cellulaire, d'un
organisme à une
seule cellule : la
levure Schizosaccharomyces
pombe. De
retour à Rennes en
2000, il est recruté
par le CNRS en
tant que chargé de
recherche, de nouveau
dans l'équipe
de Michel Philippe,
pour étudier la prolifération
cellulaire chez les eucaryotes,
sujet pour lequel il va
largement mettre à profit ses travaux
réalisés en Suisse. "Michel Philippe
souhaitait recruter quelqu'un qui ait
pris du recul, qui n'ait pas exclusivement
travaillé sur le xénope. La
levure est en effet un organisme unicellulaire
remarquable, qui permet
d'avoir des réponses très rapides sur
la prolifération cellulaire. Deux des
prix Nobel de médecine 2001 ont
effectué leurs travaux sur les levures."
Les pistes mises en évidence chez
la levure sont également testées
sur le mécanisme embryonnaire du
xénope et sur des cultures de cellules
humaines, selon ce que l'on
veut mettre en évidence.
Un parcours diversifié et bien
pensé qui permet à Xavier Le Goff
de passer sans difficultés d'un type
d'organisme à un autre et d'avoir
une vision globale du sujet. n N.B.
Organismes dont les cellules comportent un noyau
qui renferme l'ADN, l'isolant ainsi des autres organites
cellulaires : par opposition aux procaryotes qui n'ont pas de
noyau et dont l'ADN baigne directement dans le liquide
cellulaire : le cytoplasme.
Contact —> Xavier Le Goff, CNRS
UMR 6061, Université de Rennes 1,
tél. 02 99 33 62 82,
xavier.le-goff@univ-rennes1.fr
La journée du picoplancton marin
es populations picoplanctoniques
marines, qui englobent
le picoplancton photosynthétique
(Prochlorococcus, Synechococcus,
picoeucaryotes) et les bactéries
hétérotrophes, sont extrêmement
dynamiques et nécessitent d'être
étudiées sur une échelle temporelle
journalière, ce qui n'avait été réalisé
que très rarement par le passé.
Mieux que la semaine ou le mois,
la journée permet en effet de bien
mettre en évidence les processus
de croissance, la diminution (mortalité)
ou la stabilité des populations
naturelles.
C'est à la station biologique de
Roscoff (Finistère Nord) que Stéphan
Jacquet a réalisé ces travaux,
d'abord dans le cadre de son DEA
puis de sa thèse, sous la direction de
Daniel Vaulot. Réaliser des mesures
à haute fréquence sur des petits
échantillons d'eau de mer ou de
culture a nécessité, dans un premier
temps, la mise au point d'un dispositif
de prélèvement adapté. Le prototype
a d'ailleurs fait l'objet d'un
article dans la revue Aquatic Microbial
Ecology. Une fois la question
des prélèvements réglée, différentes
analyses ont été réalisées au
moyen de techniques de pointe
(cytométrie en flux et microscopie
confocale) : comptage des cellules
une à une, tri, mesure précise de leur
taille grâce à des images haute définition,
visualisation de leur répartition
pendant le cycle cellulaire...
Résultat : l'effet de la lumière sur
la croissance et les processus de
synchronisation de la division cellulaire,
déjà identifié chez Prochlorococcus,
a été confirmé in situ chez
Synechococcus. La croissance s'est
avérée fortement influencée par les
fluctuations de l'environnement,
comme la couverture nuageuse, et
la synchronisation jour/nuit a également
été confirmée dans une mer
agitée. Par ailleurs, les expériences
en laboratoire ont montré que le
lever du jour est sûrement le signal
de synchronisation le plus important,
suggérant, comme cela avait
déjà été démontré chez Synechococcus,
le contrôle de ces processus
par une horloge biologique endogène
chez Prochlorococcus. Enfin,
l'activité du plus petit des prédateurs
de cellules picoplanctoniques,
un flagellé inférieur à 3 microns, très
efficace, a été mise en évidence
pour la première fois.
Tous ces résultats constituent des
informations précieuses pour comprendre
le fonctionnement général
des écosystèmes marins, mais aussi
le cycle des éléments biochimiques
comme le carbone. C'est ce qui a
motivé Stéphan Jacquet à poursuivre
ses recherches dans le
domaine de l'écologie aquatique. Et
même s'il a laissé le milieu marin
pour le lacustre (il est chargé de
recherche à la station Inra de Thonon-
les-Bains depuis septembre
2001, et travaille sur la dynamique
des populations des microalgues),
ce passionné de plongée, membre
de l'équipe de formateurs de plongée
scientifique du CNRS depuis
cinq ans, continue à se sentir comme
du plancton dans l'eau! n N.B.
Contact -4 Stéphan Jacquet,
Inra Thonon-les-Bains,
tél. 04 50 26 7812,
jacquet@thonon.inra.fr 19
BATHYMETRIE
SEDIMENTOLOGIE
MODE HYDRODYNAMIQUE
MODELES DE REPARTITION
DES PEUPLEMENTS
DISTRIBUTION DES
PEUPLEMENTS POTENTIELS
HABITATS POTENTIELS
1 1 1
o A r
ARTIFICIALISATION VALEUR PATRIMONIALE SENSIBILITE ECOLOGIQUE
Les modèles de répartition des peuplements écologiques admettent la
prédominance, au niveau local, de 3 paramètres : la profondeur, la nature du
substrat et le mode hydrodynamique. La combinaison des couches thématiques
correspondantes (1) élaborées à partir des données disponibles - (bathymétrie
(Shorn), sédimentologie (UBO - Werner), houle et courants (Shom) - permet
d'identifier des habitats potentiels sur lesquels peuvent être appliqués les modèles
existants (2). Cette méthode permet d'évaluer les potentialités de distribution des
peuplements (3), qui peuvent être mises à profit pour la production d'une
information inédite (4) à même de fournir une aide à la prise de décision scientifique
(aide à l'échantillonnage) et de gestion de l'environnement marin (aide au zonage).
R X IB„RETAGNE JEUNE CHERCHEUR
Le littoral à la carte
Iwan Le Berre
LAURÉAT
! w an Le Berre est géographe.
Depuis 10 ans,
il s'intéresse aux thématiques
de gestion de
w l'environnement côtier
et, en particulier des espaces protégés.
La mer d'Iroise et son littoral
comptent parmi ses principaux terrains
de jeu. Un jeu qui a pour nom
SIG (Système d'information géographique)
et qui l'a conduit à réaliser
des travaux très différents au cours
de sa thèse.
"Faire des cartes". Voilà comment
le métier de géographe est généralement
perçu par les néophytes.
C'est bien évidemment une vision
extrêmement réductrice car pour
"faire des cartes", il est nécessaire de
récolter des données, sur le terrain
ou auprès de différents organismes,
d'en étudier la pertinence et enfin,
de les organiser graphiquement. Un
travail passionnant qu'a choisi Iwan
Le Berre, maître de conférences
depuis octobre 2001 au département
de géographie de l'UBO.
La mer d'Iroise
"En géographie, les travaux sur
la mer d'Iroise et son littoral ne sont
pas nombreux alors que la bonne
santé de l'environnement des îles
Molène et Ouessant dépend directement
du milieu marin !" C'est en
collaboration avec l'Unesco"', que
Iwan Le Berre (lauréat de la bourse
MAB"' - jeune scientifique) a pris part
à la réalisation d'une synthèse de cet
environnement côtier. Cette dernière
a donné lieu à un inventaire et à une
structuration des données, ce qui
n'avait jamais été réalisé. Un travail
de terrain et de documentation a
permis de coupler pas moins de
35 séries de données thématiques,
regroupées en 3 volets : physique
(bathymétrie, courants...), biologie
(champs d'algues, herbiers, oiseaux,
mammifères...) et activités humaines
(utilisation de l'espace, réglementation...).
L'intérêt d'un tel travail est avant
tout de mettre en évidence les
contraintes de mise en oeuvre d'un
SIG sur le littoral. Les données sont
20 de qualité très hétérogène : certains
Un SIG permet de croiser
différentes données et
donc de mettre en place
une planification écologique.
À la manière de
calques que l'on superpose,
les représentations
graphiques des données
(bathymétrie, courant...)
permettent de localiser les
habitats pour les animaux,
les emplacements éventuels
des champs d'algues
ou des herbiers... Dès lors,
il est possible d'évaluer la
richesse patrimoniale de
la mer d'Iroise. Et elle est
considérable. Ce constat
va dans le sens du projet
de constitution d'un parc
marin d'Iroise, un projet
sans équivalent qui permettrait
de mieux gérer
ces richesses méconnues.
"En connaissant mieux
la répartition de certains
champs d'algues, par
exemple, il est possible de
mieux gérer les espaces et
les ressources. Certaines
zones menacées devraient aujourd'hui
être protégées. Nos données,
nos cartes et nos modélisations, même
si elles peuvent être encore affinées,
sont des outils pertinents pour fixer
des priorités."
Aménager
La deuxième application des
travaux menés par Iwan Le Berre
est en relation avec l'aménagement
du littoral. Du fait d'une politique
"au coup par coup", généralement
peu encline à la concertation et à
la coordination, des digues et des
constructions privées ont été édifiées
ça et là sur le littoral. L'érosion
côtière s'en est trouvée affectée.
En dressant un inventaire sédimentologique
et en mesurant la
granulométrie sur chaque plage
du littoral breton, il est possible de
dresser un état des lieux précis de la
situation et ainsi, de construire des
ouvrages de manière raisonnée.
Iwan Le Berre a initié ces travaux sur
300 sites de la côte nord du Finistère
en définissant une méthodologie
adaptée.
Antipollution
Lors d'accidents pétroliers, toute
la bande littorale n'est pas exposée
de la même manière. En effet,
une côte rocheuse, battue par les
vagues et le courant, se nettoiera
naturellement en une dizaine de
jours. S'il s'agit d'un marais, la pollution
peut rester en place plus d'une
dizaine d'années si l'homme n'intervient
pas. "Les enseignements
de l'Amoco Cadiz n'ont pas été appliqués
pour l'Erika", explique le
jeune chercheur. "On a encore vu
des nettoyages au bulldozer, des
remblayages... Avec le Cedre(", nous
avons travaillé sur des données géographiques
qui permettraient d'optimiser
les travaux de nettoyage et de
définir les zones prioritaires. Cela permet
d'être plus efficace et de préserver
au maximum la faune littorale."
Malheureusement, la limite sud
de ces travaux correspond, ni plus
ni moins, à la limite nord de la zone
touchée par le pétrole de l'Eriha... n
V.D.
"' Unesco : Organisation des Nations unies pour l'éducation,
la science et la culture.
MAB : Man and biosphere.
Cedre : Centre de documentation de recherche et d'expérimentation
sur les pollutions accidentelles des eaux.
Contact —! Iwan Le Berre,
Laboratoire Géosystèmes, UBO,
tél. 02 98 49 86 80,
iwan.leberre@univ-brest.fr
relevés bathymétriques
sont vieux d'un siècle !
Un patrimoine
exceptionnel
Les crimes familiaux, reflet de
l'évolution de notre société
ence Tauzin
MENTION SPÉCIALE
L
es questions qui lence ! J'ai donc voulu élargir mon
nous brûlent les sujet pour combler cette lacune."
lèvres en lisant l'intitulé de la thèse Et quelle lacune... Laurence Taude
Laurence Tauzin, docteur de la zin a passé pas moins de trois ans
faculté de droit de Rennes I : "Les aux Archives départementales
crimes familiaux en 111e-et-Vilaine d'Ille-et-Vilaine, mettant au jour 850
entre 1811 et 1940" sont : pourquoi dossiers d'instruction ! Un travail de
les crimes familiaux en particulier ? titan quand on précise que la
Pourquoi ces dates si précises ? majeure partie des documents a été
Pour ce qui est des dates, 1811 recopiée à la main, les photocopies
est la date d'entrée en vigueur du étant interdites et tout ce qui
code pénal et 1940, le début des concerne les expertises médicales
conséquences de la Seconde et chimiques devant être retranscrit
Guerre mondiale en France, corres- mot à mot
pond à un changement radical de Loin d'être morbide, la thèse de
contexte. En ce qui concerne le Laurence Tauzin comprend des anachoix
du sujet, il s'est dessiné tout lyses juridiques approfondies sur
naturellement : "Au cours de mon l'évolution des lois, des études cri-
DEA qui portait sur le parricide, je minologiques (Qui a tué qui ? Comme
suis aperçue que rien n'avait été ment ? Pourquoi ?), mais constitue
fait sur la famille. Or, elle s'avère également une véritable étude
pourtant être le premier foyer de vio- sociologique. "Les témoignages
déposés lors de l'instruction sont une
source rare de repères historiques sur
la façon dont vivaient les gens, notamment
dans le milieu rural", expliquet-
elle, "car à l'époque, il n'y avait pas
de journaux." Un phénomène qui
ressort très nettement de son étude
est la recherche pratiquement systématique,
par le jury, de circonstances
atténuantes. Or, dans le cas
du parricide, par exemple, cette
atténuation des peines de ceux qui
ont porté atteinte à un parent peut
être interprétée comme une dépréciation
du respect dû au père. Mais il
démontre aussi que la peine de
mort est très mal acceptée.
Ce sont ces évolutions sociologiques,
ce clivage fort entre la loi
et les mentalités qui passionnent
Laurence Tauzin. Ayant reçu la qualification
de maître de conférences
en février 2001, elle est actuellement
à la recherche d'un poste
qui lui permettrait de poursuivre
ses recherches. Car des besoins
Fia. 43. — Cigo^ .i,mw, <4ataire "1u4ti4w,.
Jusqu'au début du XIX' siècle,
l'empoisonnement constituait un crime
familial relativement courant et
principalement pratiqué par les femmes,
car c'étaient elles les maîtres des
fourneaux ! Cette méthode est
aujourd'hui beaucoup moins utilisée
car les traces de poisons, comme la
plante ci-dessus, sont systématiquement
retrouvées lors de l'autopsie.
.d'études de statistiques se font sentir,
comme le montre, par exemple,
le séminaire "Droit et technique",
organisé une fois par mois en 2001
et 2002 par l'université Paris 2 où
elle fera une intervention sur les
expertises médico-légales en
matière d'infanticide, de la fin du
XVIII' siècle à l'an 2000. n N.B.
Contact —► Laurence Tauzin,
tel. 02 99 63 79 93,
tauzinlaurence@hotmail.com
Pour qu'il y ait toujours du poisson...
Bertrand Le Gallic
MENTION SPÉCIALE
Pour gérer les ressources
marines,
il est nécessaire de
prendre en compte
une multitude de facteurs.
Ainsi, pour exploiter durablement
ce que la mer offre à l'homme,
Bertrand Le Gallic s'est interrogé sur
les problèmes de modélisation économique
posés par les ressources
halieutiques de la Manche.
La "bioéconomie" est un
domaine particulier des sciences
économiques. Cette discipline
croise les données biologiques
(dynamique des ressources exploitées)
avec les données économiques
(conditions et résultats de
cette exploitation). "L'exploitation
durable dépend des facteurs naturels
et de l'action de l'homme", explique
Bertrand Le Gallic. "La gestion des
stocks halieutiques ne se résume pas
à un simple problème biologique. La
ressource est commune, cela provoque
des situations où la rationalité collective
ne fait pas forcément bon ménage
avec la rationalité individuelle." L'exploitation
optimale des ressources
est intimement liée à des problématiques
économiques. Depuis
longtemps, les États développent
des programmes "d'aménagement
des pêcheries".
La complexité du problème est
évidente : les écosystèmes marins
sont difficiles à appréhender en tant
que tels (relations proie-prédateur,
relations trophiques...). Les activités
humaines sont un facteur supplémentaire.
En développant aveuglément
une pêcherie, ce sont toutes
les autres ressources qui sont menacées.
En effet, le partage de cette
ressource pose un problème supplémentaire
: une flottille peut très
g
~
facilement nuire à une autre flottille.
En effet, en capturant des stocksproies,
le stock-prédateur n'aura
plus de quoi se nourrir et périclitera
rapidement.
À la croisée des disciplines,
la bioéconomie marine est peu
connue des étudiants en sciences
économiques. Bertrand Le Gallic,
actuellement chercheur au Cedem-
UBO"', travaille sur le programme
d'aménagement du port du Havre
et va bientôt quitter ce poste : "Sur
certaines problématiques, les personnes
compétentes sont très rares.
Par exemple, le laboratoire a eu
des difficultés à trouver quelqu'un
pour me remplacer." Et s'il quitte
le Cedem en janvier prochain,
moins d'un an après sa thèse,
c'est qu'il se voit ouvrir les portes
de l'institution qui fait rêver tous
les jeunes économistes : l'OCDE''.
"La même semaine, j'ai appris ma
nomination au Prix jeune chercheur
et à l'OCDE." Il y a des semaines
comme ça... n V.D.
"' Cedem-UBO : Centre de droit et d'économie de la nier de
l'université de Bretagne occidentale.
''' OCDE : Organisation de coopération et de développement
économique.
Contact —► Bertrand Le Gallic,
Cedem, tél. 02 98 01 60 40,
Bertrand .legal I ic@un iv-brets.fr
Prochain dossier : Le lait 21
Nom Prénom
~
~,
SCIENCES
PICH la II PA 1,4N E
Le
Prix Bretagne
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à : Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes.
o
22
Afin de stimuler les échanges de connaissance et la
coopération entre les pays membres en matière de
recherche, l'UE accorde des bourses aux jeunes chercheurs et aux
chercheurs expérimentés qui vont travailler avec une équipe de
recherche étrangère. Ces bourses sont disponibles dans
n'importe quelle discipline scientifique qui contribue aux
objectifs du 5' Programme-cadre.
Présentation
Ces bourses soutiennent la formation et la mobilité des
chercheurs partout en Europe. Cette initiative est
particulièrement concentrée sur la formation postdoctorale. Il
existe cependant des opportunités pour la formation
prédoctorale, ainsi que le transfert d'expertise via des chercheurs
expérimentés. La recherche doit s'effectuer dans un centre de
recherche, un laboratoire d'université ou d'entreprise d'un autre
pays de l'Union européenne ou d'un pays associé.
La recherche doit se situer dans un domaine couvert par un
programme spécifique du 5` Programme-cadre de recherche de
l'Union européenne : environnement et climat, biomédecine,
fusion nucléaire... ou bien s'intégrer dans le programme
"Formation et mobilité des chercheurs", plus large (sciences
naturelles, exactes, économiques, de gestion, humaines et
sociales) de ce même Programme-cadre.
L'association Marie Curie fait connaître les travaux de ces boursiers
communautaires et constitue un réseau de contacts entre
boursiers, durant et après leur séjour de recherche.
Bourses Marie Curie individuelles
Plusieurs types de bourses sont proposés par la Commission
européenne, correspondant au niveau d'expérience du chercheur :
jeunes chercheurs (3' cycle ou postdoctorat) ;
chercheurs expérimentés porteurs d'un transfert de
compétence vers un pays moins favorisé ou devant travailler à
l'étranger pour bénéficier d'installations non disponibles dans
leur pays : bourses chercheurs confirmés et bourses retour dans le
pays d'origine.
Le chercheur doit définir son projet de recherche doctorale ou
postdoctorale et trouver à l'étranger un laboratoire d'accueil,
avant d'adresser sa demande à la Commission européenne. Des
experts indépendants évalueront les projets et la Commission
choisira alors les bénéficiaires selon leurs recommandations.
Bourses Marie Curie d'accueil
en entreprise
Les jeunes chercheurs doivent s'adresser directement aux
instituts dont les projets sont sélectionnés par la Commission
européenne (après recommandations d'experts indépendants) et
dont la liste est publiée sur Cordis (http:/www.cordis.Iu/tmr/
home.html).
http://www.cordis.lu/iiimproving/fellowships/guidedtour.htm
Euro Info Centre Bretagne :
tél. 02 99 25 41 57, eic@bretagne.cci.fr
L SCIENCES OUEST 183/DECEMBRE 2001
Simulation de chirurgie
crâno-faciale : gant
de données permettant
de simuler les gestes
chirurgicaux sur
une reconstruction 3D
de crâne.
Article réalisé en collaboration
avec Isabelle Masson, CNRS, Centre
de vulgarisation de la connaissance,
université Paris-Sud XI.
I Comment ce marche?
SCIENCES OUEST 183/DÉCEMBRE 2001
Les dispositifs haptiques
pour la réalité virtuelle
Simulation de chirurgie hépatique avec système de retour d'effort
(en collaboration avec l'Institut de recherche sur les cancers de l'appareil
digestif - Ircad - hôpitaux de Strasbourg).
ace à son adversaire, le
joueur empoigne son
épée et commence le combat...
Il ne court pourtant
aucun risque : il est immergé
dans un jeu en réalité virtuelle,
grâce à son casque de
vision et son dispositif haptique...
Un dispositif haptique (du grec
haptein, toucher) est une interface
matérielle - joystick, bras articulé,
stimulateurs... - qui permet d'interagir
avec des objets virtuels, c'est-àdire
les saisir, les soulever, sentir
leur texture... Il reproduit les perceptions
du toucher - sens tactile -
et le "retour de force" ou "d'effort"
exercé par un objet sur l'utilisateur
(rétroaction haptique). De nombreux
prototypes sont testés, et certains
dispositifs sont d'ores et déjà
en vente : joysticks ou volants à
retour de force pour les jeux, instruments
de formation médicale.
L'objet virtuel a d'abord été créé
sur ordinateur (par exemple, une
épée dans un jeu vidéo) ou transféré
sur celui-ci à partir du monde
réel d'après un scan en 3D (outil de
chirurgie pour la formation médicale).
De son côté, l'utilisateur est
équipé du dispositif haptique,
connecté à l'ordinateur qui gère le
monde virtuel et l'interaction avec
celui-ci.
1/ Le dispositif doit informer l'ordinateur
de la position et des actions
de l'utilisateur. Dans certains dispositifs,
l'utilisateur porte un bras articulé
ou un gant muni de capteurs de
position, qui communiquent à l'ordinateur
ses mouvements. En outre,
des capteurs de force transmettent
à l'ordinateur les forces exercées par
l'utilisateur (par exemple, lorsqu'il
tourne un volant dans un jeu de
course automobile).
2/ L'ordinateur traite ces données
pour connaître en temps réel les
positions et les forces issues de l'utilisateur
et les visualiser à l'écran ou
dans le casque de vision. Ainsi, dans
un jeu, le joueur voit son personnage
saisir l'épée virtuelle ! Par
ailleurs, en connaissant les positions
de la main et de l'objet, le logiciel
Prototype avec système de retour
de force.
évite leur interpénétration en
envoyant, dès leur contact, une sensation
de résistance vers l'utilisateur
("détection de collisions").
3/ En retour, l'utilisateur doit éprouver
la résistance, le contact de l'objet
qu'il saisit ou tente de soulever
(retour de force). Suivant les dispositifs,
c'est le rôle du joystick ou du
volant "résistant" à l'effort, des
petits moteurs ajoutés au gant ou au
bras articulé sur la main et l'avantbras
afin d'exercer une pression sur
le membre...
Enfin, le retour tactile peut être
généré par des stimulateurs vibrotactiles
placés au bout des doigts :
cela permet à l'utilisateur de "toucher
l'objet virtuel, sentir sa texture
ou sa forme.
Les applications des dispositifs
haptiques concernent déjà la formation
médicale (opérer un patient
virtuel...), les jeux, le pilotage de
robots, le test de prototypes, et à
terme l'e-commerce est visé (toucher
un objet via Internet avant de
l'acheter)... n
r•,A"_
6IIiG! ~ GurLih
4•'~' ~~,<
Formation médicale
continue
13 et 14
décembre
Statistique
descriptive et
inférentielle.
17 et 18 décembre Observation
régionale et locale de la santé.
20 et 21 décembre Économie de
la santé.
10 et 11 janvier Dépistage.
21 et 22 janvier Introduction à la
santé publique.
-WRens.: Département de
formation médicale continue,
Sylvette Guidai, tél. 02 99 33 69 56,
24 www.dfmc.univ-rennesl.fr
meito
R F
\
Diplôme d'Université UNIVERSITEDE RENNES I
FONCTION
FORMATION
FORMATION CONTINUE
Cette formation s'adresse à des professionnels
des secteurs de la formation, de l'emploi et des
ressources humaines en poste ou demandeur
d'emploi.
Son objectif est de former les responsables de
services formation des entreprises ou
organismes publics qui devront faire face aux
mutations technologiques, organisationnelles et
socio-économiques.
Rentrée : Janvier 2002
Renseignements :
SERVICE FORMATION CONTINUE
4, rue Kléber - 35000 RENNES
Tél. : 02 23 23 39 50 - Fax : 02 99 63 30 33
http://sfc.univ-rennes1.fr
Formations Conférences
De l'écologie à
la gestion des milieux
Le Cempama, étarrrrsw`
sius blissement national
de formation et
d'expérimentation pédagogique,
propose en 2001/2002 un cycle de
formations sur l'aménagement et la
gestion des espaces naturels qui
nécessitent de bonnes connaissances
en écologie, mais aussi des
compétences plus larges en animation,
communication, concertation
avec les acteurs... Ces stages
s'adressent aux professionnels des
espaces naturels, des collectivités
ou associations.
-,Rens.: Cempama,
Claire Chapelle, tél. 02 98 94 40 70,
claire.chapelle@educagri.fr
Formations Ispaia
Ateliers techniques porcins
24 janvier Approche
ISPAIA tifs (nouveau).
des problèmes diges-
31 janvier Le sevrage chez le porc.
Public : techniciens, vétérinaires,
conseillers en élevage porcin.
-►Rens.: lspaia, Zoopôle
développement, Formation santé
et production animale,
Laëtitia Rioche, tél. 02 96 78 61 33.
Formations Adria
~\
Pratique du
laboratoire
microbiologie
29 au 31 janvier à Quimper
Public : techniciens et agents de
laboratoire.
Gestion de la crise en IAA
30 et 31 janvier
à Rennes
Public : dirigeants, responsables
communication et qualité.
->Rens.: Adria, tél. 02 98 10 18 55.
CNRS Formation
csk
Le programme des formations
CNRS 2002 est
disponible. Les stages,
de courtes durées, sont conçus et
dispensés par des scientifiques de
haut niveau.
-►Reus. : CNRS Formation,
tél. 01 69 82 44 55,
www.cn rs-g if.fr/cn rsformation /
Isseqam : management
associé qualité sécurité
environnement
Formation professionnelle
continue de niveau I
organisée à partir du
13 février par l'Institut de l'homme
et de la technologie à Nantes,
pour répondre à l'évolution des
contraintes du marché, des avancées
technologiques, des exigences
réglementaires et de la demande
sociale qui imposent aux entreprises
et aux collectivités de s'engager
dans des politiques de développement
durable et de management
des risques, notamment dans les
domaines de la qualité des produits
et des services, de la santé et de la
sécurité du travail et de la protection
de l'environnement.
Public : cadres dirigeants, cadres
d'entreprises ou de collectivités.
16 sessions de 2,5 jours par mois.
Date limite des candidatures : 31
décembre 2001.
4Rens. : Géraldine Raitière,
tél. 02 51 85 74 07.
-
Avant le 15 décembre/
Concours national de
création 3D interactive
Le thème : les fables de La
Fontaine et leur imaginaire à
travers les technologies Internet
3D (VRML, Java).
Ce concours s'inscrit dans le
cadre du le` forum des technologies
de l'information qui aura
lieu les 17, 18 et 19 janvier 2002
et s'adresse aux étudiants des
universités, des écoles des
Beaux-Arts et des écoles d'ingénieurs,
en équipes technicoartistiques
de deux à trois
personnes.
-+Rens.:Jacques Tisseau,
responsable du laboratoire
d'informatique industrielle
de l'Enib, tél. 02 98 05 66 31,
e-mail : tisseau@enib.fr
13 décembre/
Les rendez-vous de
l'innovation
Rennes - L'Anvar, la Caisse des
dépôts et consignations et l'Inpi
unissent leurs moyens d'action
et leur expérience pour proposer
aux PME bretonnes de l'information
sur les outils
publics à
leur disposition
: financements
en fonds
propres,
propriété
industrielle
et accompagnement.
Des experts et des chefs
d'entreprises vous apporteront également
leur éclairage et leurs témoignages.
Cette journée sera animée
par Catherine Moal, chef du service
régions de l'Usine Nouvelle.
Lieu : Le Triangle, bd de Yougoslavie.
-~Rens. : Alphacoms,
Emmanuelle Pavard,
tél. 02 40 71 07 90,
e.pavard@alphacoms.fr
13 décembre/
Énergie :
débranchez-vous...
ou l'énergie
autonome
Nantes - Organisée par
la Meito (Mission pour
l'électronique et les
télécommunications de l'Ouest),
Jessica Ouest et Pays de Loire Innovation,
cette journée a pour objectif
d'informer les entreprises sur les
technologies et les moyens de
stockage de l'énergie électrique en
tenant compte des applications.
Lieu : Polytech Nantes - !reste.
-►Rens.: Meito, tél. 02 99 84 85 00.
19 décembre/
Le golfe du Morbihan :
un écosystème en péril ?
Brest - Cette présentation sera animée
par Patrick Camus, docteur en
biologie, dans le cadre du cycle de
conférences Ifremer 2001-2002.
Ifremer de Brest, salle de
Lieu : Ifremer, centre
conférences, bâtiment Bougainville,
Technopôle Brest-Iroise, pointe du
Diable. Entrée libre et gratuite.
17, 18 et 19 janvierNirtu@brest
Brest - Ce premier forum des technologies de l'information, organisé
par la Communauté urbaine de Brest, les grandes écoles brestoise et
l'Université de Bretagne occidentale, proposera des
1 animations diverses destinées à des publics variés : JAMVIet 2002
E FSITS "" .' • Cycle de conférences sur le très haut débit, le
De L'INFORMA codage, le génie logiciel et la réalité virtuelle.,, pour
un public averti (élèves ingénieurs, ingénieurs
spécialisés).
Ateliers de sensibilisation à Internet : pour les
professeurs de lycées et collèges.
Espace entreprises.
Concours de création 3D interactive (voir appel à
projets).
Inscription avant le 15 décembre.
Rens.: www.virtuabrest.org
ww.v.vMinbresioq
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m.,.a. w?."~ r,r~., :,r
-,www.ac-rennes.fr/cst
Un nouveau site
sur la culture
scientifique et
technique, réalisé
par l'académie de
Rennes. Principalement
destiné
aux enseignants,
ce site rassemble
des ressources
pédagogiques et des informations sur l'actualité et les lieux à visiter en
Bretagne avec des enfants, qui peuvent intéresser des curieux de
science ou tout simplement des parents !
Toxines d'algues dans
l'alimentation
La prolifération de microorganismes toxiques
dans les cours d'eau, lacs, et réservoirs contamine
les chaînes alimentaires. Problème d'autant
plus préoccupant que le phénomène semble g
actuellement gagner du terrain. L'Agence française de sécurité sanitaire
des aliments (Afssa) et l'Institut français de recherche pour l'exploitation
de la mer (Ifremer), qui évaluent la qualité sanitaire des produits marins
cultivés, ont donc commandé la réalisation de cet épais volume qui
recense les connaissances dans le domaine. Cet ouvrage s'adresse aux
acteurs des filières professionnelles et plus généralement à toute
personne concernée parla qualité sanitaire des aliments.
-'Toxines d'algues dans l'alimentation, Jean-Marc Frémy, Patrick Lassus,
Éditions Ifremer, tel. 02 98 02 42 34, editions@ifremer.fr
La science au péril de sa vie
"Trouvez-vous normal que la vie de Lady Di fasse couler
tant d'encre, et que des noms comme La Condamine,
Maupertuis ou Chappe d'Auteroche soient totalement
inconnus du public ?", s'exclame Arkan Simaan. C'est
pour combler cette lacune que cet agrégé de
physique, passionné d'histoire des sciences, a écrit cet
ouvrage ; pour évoquer la personnalité de ces hommes
qui ont parcouru des kilomètres au péril de leur vie
pour effectuer des mesures de la terre et du ciel, pour
montrer que la terre est aplatie aux pôles...
Volontairement peu épais, ce livre comporte un tas d'anecdotes qui
ont pour but de "rendre les scientifiques humains".
-)La science au péril de sa vie - Les aventuriers de la mesure du
monde, Arkan Simaan, avant-propos de Jean Rosmorduc, professeur
émérite de l'Histoire des sciences à l'université de Brest,
208 pages, 20 €, coédition Vuibert-Adapt.
Université de Rennes 1
Cet ouvrage, le premier sur l'Université
de Rennes 1, est une oeuvre collective
rédigée par tous les présidents depuis 1968,
personnages qui, à eux tous, constituent la
mémoire de l'établissement. Une fresque
historique ponctue dans un premier temps les
différentes époques, puis laisse la place au
présent et aux projets d'avenir. Très illustré, ce ivre présente les
différents laboratoires de recherche, dépeint "les petites histoires" de
Rennes 1, sans oublier le fabuleux patrimoine culturel (collections de
zoologie, de botanique, bâtiments, sculptures) de l'université.
-►Prix, aide à l'édition : se renseigner auprès de la présidence de
Rennes 1, Clarence Cormier, tél. 02 99 25 36 11.
Iil l 1 ►lI~
Tomes d'algues
dan ralimemauon
La science
au péril
de sa vie
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euil..c u na r
âe l'Erilza
g
Salon
Expositions Colloque
Jusqu'au 18 décembre/
Thalassothérapie
La mer vous veut
du bien...
Lorient - Une exposition
réalisée par la Corderie
royale et mise en scène par le CCSTI
de Lorient à l'Orientalis (galerie
marchande de la gare d'échanges).
CCSTI Lorient,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorientorg
Jusqu'au 27 janvier/
L'os vivant
l'os vivant
Nantes - Créée par l'Espace des
sciences, le Palais de la découverte
et la Fondation pour la recherche
médicale, l'exposition itinérante
L'os vivant est présentée au
muséum d'histoire naturelle de
Nantes. Autour de l'exposition
conférence sur les biomatériaux et
l'os artificiel, exposé et ateliers pour
découvrir son squelette, visites
commentées et animations.
-►Rens. : Muséum d'histoire
naturelle, tél. 02 40 99 26 20,
www.museum.nantes.fr
23, 24, 25 janvier/
Les évaluations des suites
du naufrage de l'Erika
Nantes - Organisé par le pôle mer
et littoral de l'université de Nantes,
ce colloque proposera les deux premiers
jours des exposés et tables
rondes sur les
thèmes : risque
et environnement,
risque et
société. Une
soirée débat
tous publics
aura lieu le 24
janvier avec
l'observatoire associatif des marées
noires. Le dernier jour sera consacré
à la visite de l'unité de production
de Total-Fina-Elf (Donges) et de
côtes rocheuses dégradées, ainsi
qu'à la rencontre de représentants
des métiers de la mer affectés parla
marée noire.
-►Rens.: Université de Nantes -
pôle mer et littoral,
tél. 02 40 14 15 70 /02 40 76 69 19,
Jean-pierre.beurier@droituniv-nantes.fr
Contactez-nous pour
paraître dans le proch
Sciences Ouest !
TéI.02 99 35 28 22- Fax 02 99 35 28 21
lespace-des-sciences@wanadoo.fr
•~ Irl
Réponse de la page 7
Bernard Baruch, financier et homme
politique américain (1870-1965). Banquier
représentant les États-Unis à la
Commission des réparations de l'aprèsguerre,
il fut, aux Nations unies, le rapporteur
du premier plan international
pour le contrôle de l'énergie atomique.
NOIM M Conférences
--=Secrets de parfums. Jusqu'au 29
décembre. Du lundi au vendredi de
12 h 30 a 18 h 30 et le samedi de 10 h
à 18 h 30. Animations à 16 h. Plein
tarif : 12 F (réduit : 5 F, gratuit pour
les enfants de moins de 12 ans
accompagnés). Renseignements
et réservations : tél. 02 99 35 28 28,
26 www.espace-sciences.org
Plus qu'un mois pour découvrir
l'exposition Secrets de parfum,
réalisée en collaboration avec le
Comité français du parfum. Parcours
olfactif, découverte de la variété des
matières premières, d'un alambic et
de l'orgue à parfum... Laissez-vous
mener par le bout du nez !
La prochaine exposition présentée
par l'Espaces des sciences sera
plus gustative qu'olfactive puisqu'il
s'agit du lait et des produits laitiers.
La vie lactée, conçue et réalisée en
collaboration avec le Cidil (Centre
interprofessionnel de documentation
et d'information laitières), sera
une exposition interactive destinée
à un jeune public. Les ateliers offriront
aux enfants la possibilité de
manipuler microscopes, tubes à
essai, éprouvettes et écrémeuses...
Rendez-vous en janvier !
LE PARFUM ET LA PUBLICITÉ
Dans le cadre de l'exposition Secrets de parfum, l'Espace des sciences vous convie à une conférence
animée par Hubert Allanic, professeur à la faculté de médecine de Rennes.
Mercredi 19 décembre : L'évolution de la publicité autour du parfum, très tôt associé à l'image
de la femme.
ARendez-vous au premier étage du centre Colombia à 14 h. Cette conférence, d'une durée
de 45 minutes, sera suivie par les questions du public.
LES MERCREDIS DE LA MER
Organisé par l'Espace des sciences et l'Ifremer,
le cycle de conférences Les mercredis de la mer,
débuté en novembre demier,
se poursuit :
Les conférences, d'environ une heure, sont
accompagnées de vidéos, de photographies et se
terminent autour des questions du public -
20 h 30. .4Programme joint dans ce numéro.
Mercredi 12 décembre :
Protéger les organismes qui
vivent en mer.
s Mercredi 9 janvier :
L'acoustique sous-marine et
la recherche halieutique ; le
point sur les avancées
technologiques.
L'HOMME ET L'OISEAU
Regards scientifique et artistique se tournent
ensemble sur les oiseaux. L'homme et l'oiseau,
des conférences organisées pour la première fois
par l'Espace des sciences et la Ligue de protection
des oiseaux (LPO).
# Jeudi 10 janvier : Le cinéma et l'oiseau.
Gratuites et ouvertes au public, les rencontres
ont lieu à la Maison de quartier de la Bellangerais,
5, rue du Morbihan, 35700 Rennes, un jeudi par
mois jusqu'en avril. 4Programme joint dans ce
numéro. - Rens.: LPO, tél. 02 99 27 21 13.
Le Conseil Régional
de Bretagne
et vows
REGION
011011111111111111
10.11
BRETAGNE
Votre rendez-vous d'information avec le Conseil Régional - N°17 - décembre 2001
BR È V ES
Entreprises,
exportez !
Exporter: faute
d'information et de
moyens, beaucoup
d'entreprises et
notamment les plus
petites, hésitent à tenter
l'aventure. A l'initiative
de son président Josselin
de Rohan, le Conseil
régional organisait le
23 novembre à leur
attention une journée
d'information et
d'échanges, à Ploêrmel.
Chefs d'entreprises,
experts et partenaires
institutionnels de
l'export échangeront
leurs expériences et
feront valoir leurs
compétences respectives
en matière de conquête
des marchés étrangers.
Toutes les entreprises
bretonnes en quête de
réponses précises sont
invitées à participer à
cette rencontre.
Critiques
en herbe
l Associée au Prix
Goncourt des lycéens
depuis sa création, la
Bretagne accueille tous
les ans, à Rennes, un
jury de jeunes venus de
toute la France. La
semaine dernière, ils ont
fait connaître leur
sélection 2001 parmi les
oeuvres littéraires en lice,
pendant que les
académiciens élisaient le
"vrai" Goncourt à Paris.
Les 29 et 30 novembre,
ils rencontreront, en
chair et en os, les
écrivains dont ils ont
passé les écrits à la
loupe. En point d'orgue,
la remise des dixièmes
prix du concours de
critique littéraire imaginé
par le Conseil régional.
Un exercice de style
auquel s'essayent près
de 800 lycéens bretons.
Conseil régional de Bretagne - 283, ay. du Général-Patton
B.P. 3166 - 35031 Rennes cedex www.region-bretagne.fr- Tél 02 99 27 10 10
NAUTISME EN BRETAGNE
Vent portant pour la filière
En décembre prochain, le Conseil régional emmène la Bretagne au Salon nautique
international de Paris. Un rendez-vous désormais incontournable pour notre région, terre
des navigateurs de renom, port d'attache des grands constructeurs de multicoques et
destination de millions de touristes et de plaisanciers...
Le long de ses 3000 kilomètres de
côtes, sur ses rivière et ses lacs, la Bretagne
offre un panel complet d'activités
nautiques. Voile, surf, plongée,
canoë-kayak, aviron et char à
voile connaissent un engouement
croissant plaçant la Bretagne à la première
place des régions françaises pour
la pratique des activités nautiques. Pour
satisfaire le plus grand nombre, les
centres nautiques font preuve d'imagination
et d'ouverture en proposant de
nouveaux "produits", pour tous les
âges et tous les niveaux, du jardin des
mers des 3-6 ans aux sorties à bord de
voiliers traditionnels. La plaisance en
Bretagne remporte un tel succès que
les ports sont saturés une bonne partie
de l'année. L'enquête réalisée par
l'association des ports de plaisance de
Bretagne avec le soutien de la Région
montre que les 56 000 places de ports
ou de mouillages réparties sur 94 ports
du littoral breton sont occupées à
100 %. Conséquence : 9 300 plaisanciers
sont sur liste d'attente pour disposer
d'un emplacement.
Une réputation qui n'est
plus à faire
Plusieurs pistes de travail sont à
l'étude pour créer rapidement de nouvelles
places tout en préservant l'environnement.
Objectif : éviter la fuite
des plaisanciers vers d'autres régions
maritimes et conserver l'activité de
ces ports, qui génère un chiffre d'affaires
de 22,87 millions d'euros (150
millions de francs) par an. Plus il y a
de gens à pratiquer le nautisme, plus
les ventes de bateaux s'accroissent,
plus les entreprises (constructeurs,
équipementiers, loueurs...) contribuent
à la bonne santé de la filière.
L'an passé, plus de 14 400 bateaux
neufs ou d'occasion ont été vendus
en Bretagne. Certes, les plus gros
chantiers français de plaisance (Jeanneau,
Bénéteau...) sont implantés en
Vendée, mais la Bretagne revendique
son "leadership" européen et même
mondial sur plusieurs "niches" : multicoques
de course océanique, bateaux
traditionnels, canoës-kayaks, planches
à voile, petit motonautisme... Multiplast,
Kelt, Bic sport, Chantier naval
du Guip, New-Marine, Polyform...
sont quelques uns des constructeurs
qui participent de cette réputation. Les
équipementiers de la voilerie, de
l'électronique, de l'accastillage ou des
vêtements de mer tels que Incidences,
Tonnerre, Plastimo, Cotten, Nautix...
ne sont pas en reste. Au total, avec
ses 840 entreprises industrielles représentant
près de 5000 emplois, l'industrie
nautique en Bretagne réalise un
chiffre d'affaires d'environ 457,34
millions d'euros (3 milliards de francs)
par an. Une belle performance !
Au salon nautique
Depuis plus de quarante ans, le salon nautique
est l'événement où toutes les innovations,
les projets se créent et se réalisent.
Pour cette 41' édition, qui aura lieu du 30
novembre au 10 décembre à Paris, Porte de
Versailles, 1000 exposants présentent 1200
bateaux à un public de 300000 visiteurs.
Véritable point d'ancrage de tous acteurs
du nautisme breton, l'espace Bretagne
accueillera cette année encore collectivités,
entreprises et associations impliquées
dans le développement de la filière. Pour
en savoir plus sur le salon :
www.salonnautiqueparis.com
Cana, voile, plongée : en Bretagne, près de 400 000 personnes sont inscrites dans un club sportif.
Publi-information
Le soleil, l'eau, le vent..'
Déjà i" producteur d'énergies renouvelables
de l'Union Européenne, nous continuons d'investir
chaque jour dans les programmes européen
et françai
No! tas! Ç!!.!" !!~~ _... :-
donner au monde l'énergie d'être meilleur Electricité
de France
Pourquoi se tourne-t-on de plus en plus
vers les énergies renouvelables ?

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