La vision
SC NiCES .e RECHERCHE ET INNOVATION EN BRETAGNE N*198
AVRIL2003/3€
espace
des sciences
Edition braille : Association
N°,11up
GÉNÉRALE
deseaUX
Facture d'eau en braille,
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La facture en braille est proposée à l'ensemble de nos clients non-voyants.
Elle leur permet de connaître et gérer leur budget Eau de façon autonome.
Sur demande, les documents d'information sur l'eau (courriers, brochures,...) peuvent également
être traduits en braille. Ce nouveau service vient compléter ceux adaptés aux personnes à mobilité
réduite ou mal-entendantes, disponibles sur notre site internet www.generale-des-eaux.com
et par téléphone en contactant Générale des Eaux Direct.
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Générale des Eaux Direct
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Écrire avec ta umLere...
amais l'image n'a été autant présente. Manipulée, truqué::
tronquée, elle est aussi parfois utilisée pour la propagande—
des uns et des autres. On s'éloigne alors des déclarations du
grand chimiste français Arago qui, en 1839, annonçait que
l'invention de la photographie était offerte au monde entier
pour servir au "développement des arts et des sciences'`...
S'il nd is faut donc apprendre à lire les images, pour ne pas
nous laisser abuser, n'oublions pas, non plus, que l'invention
de la photographie a révolutionné le monde, en permettant
à chacun de découvrir tes merveilles de notre planète,
en rapprochant tes hommes, en communiquant des
informations inestimables sur l'univers (astrophotographie),
sur l'infiniment petit (microphotographie)... Histoire d'une
fabuleuse invention.
Supplément de la revue Sciences Ouest N°198 Avril 2003
espace
des sciences
n
pour de nombreux artistes, l'obsession de peindre la
nature avec une très grande précision les a conduits
à rechercher des moyens mécaniques pour les aider. C'est
ainsi que, dès le XVI' siècle, apparaissent les "visiers".
Très simples au départ, ils sont constitués d'un cadre,
tendu de fils formant des petits carrés. On place le visier
entre le peintre et le sujet, et il ne reste plus qu'à dessiner
chaque petit carré. Le grand dessinateur allemand
Albrecht Dürer utilisera beaucoup cette technique. Vers
1750, le Français Louis Carrogis-Carmontelle lance une
mode qui va faire fureur : il place une feuille translucide
sur un cadre rigide. Derrière, il place la personne dont il
veut faire le portrait, éclairée elle-même par une bougie
placée derrière. Ce procédé permettait de réaliser des
silhouettes d'une très grande précision, en peignant à
l'encre de chine l'ombre ainsi portée.
Un autre instrument, connu depuis l'Antiquité (sa plus
ancienne description remonte au IV' siècle avant notre
ère, sous la plume d'Aristote !), est la "camera obscura",
ou chambre noire. Un petit trou, placé dans la paroi d'une
pièce obscure, permet en effet d'obtenir une image
(inversée) projetée sur le mur opposé. En 1550, le
Français Jérôme Cardan perfectionne ce système, en
plaçant dans le trou une "lentille convergente" : une sorte
de loupe en verre, qui permet d'agrandir l'image. En 1568,
l'Italien Barbaro imagine le "diaphragme", c'est-à-dire un
système de petites lamelles en métal, permettant de
réduire la grosseur du trou par où passe la lumière, ce qui
permet d'augmenter considérablement la netteté de
l'image. Bref, dès le XVIe siècle, les principes de base de
l'appareil photo sont déjà découverts. Mais si cet appareil
permet de dessiner avec précision le sujet visé, restait à
inventer un moyen de fixer directement l'image sur la
toile...
Les trois pères d
Joseph Nicéphore Niepce
(1765-1833)
Natif de Châlon-sur-Saône, Joseph entame une carrière
d'officier, après de solides études scientifiques. Dès qu'il a
une minute de libre, il travaille avec son frère Claude à diverses
inventions comme le "pyréolophore", un moteur à explosion qui
est le précurseur du "diesel" ; ou les pompes à eau... Privé de
l'aide de Claude, qui est parti en Angleterre, Joseph Niepce se
lance alors dans un autre type de recherche : comment reproduire
directement un dessin ?
Il commence par reprendre les travaux de ses prédécesseurs,
sur les sels d'argent. En 1816, il réussit un premier "négatif".
Dans une pièce sombre, il a imbibé une feuille de papier avec du
chlorure d'argent. Sur cette feuille séchée, il pose divers objets
avant d'éclairer l'ensemble. Mais le résultat ne le satisfait pas.
Non seulement il obtient une image négative (les noirs deviennent
blancs et inversement), mais, de plus, il est très difficile de
conserver cette image ! Il abandonne cette piste et se tourne vers
une autre solution que l'on peut qualifier de géniale. Il a noté que
les graveurs utilisent un produit, le bitume de Judée, dans leur
travail. Ce produit brun et visqueux a en effet la particularité d'être
soluble dans l'essence, sauf lorsqu'il a été soumis à la lumière !
Si l'on enduit une plaque métallique avec ce produit, les parties
non éclairées vont donc pouvoir être lavées et dissoutes par
l'essence. Le métal pourra alors être "creusé" par de l'acide à
ces endroits non protégés par le bitume. Reste à mettre de l'encre
sur la plaque et à la presser sur une feuille de papier pour obtenir
une image en positif ! Ce procédé, appelé "photogravure", permet
à Niepce de franchir une nouvelle étape :
il va l'utiliser dans une chambre noire !
Grâce à des expositions très longues
(entre 60 et 100 heures !), il réalise
ses premiers paysages.
a photographie
es
NOUS Qn
•
c'est l'alchimiste français Albert Le Grand (1193-1280),
qui, semble-t-il, est le premier à observer et décrire
l'étonnante particularité des sels d'argent qui noircissent
lorsqu'ils sont éclairés. Vers 1730, l'Allemand Heinrich
Schulze réalise des "photogrammes" en découpant des
lettres dans un carton fort qu'il pose sur une surface
couverte d'un mélange de craie, de chlorure d'argent et
d'acide nitrique, qu'il baptise "scotophore" (qui apporte
les ténèbres). En éclairant fortement l'ensemble, il
parvient à fixer la silhouette des lettres.
Ces précurseurs (et quelques autres) vont pourtant tous
passer à côté de cette formidable invention qu'est la
photographie...
Henry Fox Talbot
(1800-1877)
e la photographie
Louis Jacques Mandé-Daguerre
(1.787-1851)
peintre et homme d'affaires, Daguerre utilise beaucoup la
Ir chambre noire pour dessiner. Apprenant l'existence des travaux
de Niepce, il s'associe avec ce dernier, par contrat. Daguerre ayant
en effet les moyens financiers qui manquent à Niepce pour
poursuivre ses recherches. Et si Niepce meurt en 1833 sans avoir
notablement amélioré son procédé, Daguerre, de son côté, fait
de grands progrès, en découvrant, par exemple, qu'exposées à
des vapeurs de mercure, les.plaques deviennent incroyablement
plus sensibles. Du coup, de 100 heures d'exposition avec Niepce,
Daguerre arrive aux mêmes résultats avec des expositions qui
tombent à 15 minutes en 1837 ! II perfectionne également
l'appareil de prise de vues en mettant au point des objectifs de
plus en plus perfectionnés. Il devient alors célèbre, en lançant
l'invention sous le nom pompeux de "daguerréotype". Mais ces
travaux ont sérieusement entamé ses finances. Une souscription
lancée en 1838 échoue, car personne ne croit en l'avenir du
procédé. En 1839, il est totalement ruiné après l'incendie de l'une
de ses affaires, le diorama. Il fait alors courir le bruit que les
Anglais veulent acheter son invention. Le gouvernement français
inquiet décide alors de lui accorder une rente annuelle de 6 000 F
(ce qui est vivement condamné, notamment par les catholiques,
qui parlent de "blasphème envers Dieu" !) et "fait don au monde
entier de cette découverte qui peut tant contribuer aux progrès
des Arts et des Sciences". La fortune de Daguerre est faite. De
nombreux industriels se lancent sur ce "marché", même s'il ne
reste accessible qu'à une faible population : un appareil de prise
de vues, avec ses accessoires, pèse 50 kg
ft;01046
et infatigable chercheur anglais, sans rien connaître des travaux
de Niepce, avait lui aussi cherché du côté des sels d'argent,
sans parvenir, toutefois, à fixer durablement les images. Mais il
avait découvert la notion "d'image latente". Alors que le papier
exposé à la lumière n'a pas commencé à noircir, l'image "existe"
déjà virtuellement ! Grâce à un "révélateur", il est possible de
découvrir l'image quand on le veut... Du coup, les temps
d'exposition deviennent très courts : 20 secondes à peine !
Lorsqu'il apprend en janvier 1839 l'existence du daguerréotype,
il s'empresse de publier ses propres travaux, sous le nom de
"photographie" (écrire avec la lumière). En 1840, il dépose sous
le nom de "calotype" (du grec Kalos : beauté) un brevet pour son
révélateur. Son procédé est toujours utilisé.
Il est à noter que plusieurs autres chercheurs ont réalisé
vers la même époque des travaux allant dans le même sens,
notamment le Français Hippolyte Bayard qui, dès 1839, avait
inventé un procédé de négatif sur papier à image latente avec
développement. Mais, aléas de l'histoire, son invention passe
inaperçue à l'époque et il est vite oublié... •
De I'argentque
au numérique
epuis son invention, la photographie n'a jamais cessé
de faire des progrès... Les appareils sont devenus de
plus en plus petits, performants et accessibles à tous.
En 1849, l'Écossais Daniel Brewster met au point un
appareil permettant de faire de la stéréoscopie, c'est-àdire
des vues en relief par superposition de deux images
correspondant chacune à la vision d'un oeil. Les films n'ont
cessé, eux aussi, de s'améliorer en sensibilité (possibilité
de photographier même lorsqu'il y a peu de lumière), en
finesse de détails... La couleur apparaît dès 1885, par
superposition de trois couches sensibles aux couleurs
fondamentales...
En 1907, l'Allemand Korn réussit la première
transmission par téléphone d'une image. En 1925, le
Français Édouard Belin réussit la première transmission
par radio (son invention est toujours utilisée sous le nom
de... fa`x). En 1962, l'emploi de lasers permet l'apparition
de l'holographie. Et, depuis 1980, les techniques de
numérisation (traduction de l'image en données
numériques stockables dans un ordinateur) ont ouvert la
voie à une nouvelle ère pour la photographie. Fini les
temps d'attente du développement, vive le stockage de
200 ou 300 images sur la même disquette et la possibilité
de "retoucher" les images sur son ordinateur !
et coûte 400 F-Or de l'époque (huit mois
de salaire d'un ouvrier !).
Un rectificatif nous est envoyé par une lectrice, concernant le
paragraphe "La radioactivité une question de déséquilibre" du
dernier numéro de Découvrir: "En effet, il n'est pas exact d'écrire
que la radioactivité est due à un déséquilibre de charge entre
les protons et les électrons périphériques. Ceux-ci étant
responsables des propriétés chimiques des éléments. En fait,
l'instabilité qui conduit un noyau à se désintégrer en émettant
un ou des rayonnements (phénomène de radioactivité) est une
instabilité nucléaire, et non chimique, due à un excès de
particules ou d'énergie dans le noyau. La force de cohésion
(interaction forte) entre les protons et les neutrons devient trop
faible pour maintenir ces particules ensemble. Le noyau est alors
instable et se désintègre."
Catherine Landesman, Laboratoire de physique subatomique et des
technologies associées (Subatech), Unité mixte de recherche École
des mines de Nantes/CNRS/Université de Nantes.
À FAIR
I
Vous aimeriez jouer à Niepce ? C'est possible...
Si vous voulez refaire l'une des premières expériences du
génial inventeur de la photographie, il faut vous procurer un petit
flacon de nitrate d'argent. Attention ! C'est un produit toxique,
et il a la redoutable particularité de noircir de façon très durable,
la peau... Mettez donc des gants ! Dans l'obscurité, vous allez
imbiber une feuille de papier avec ce nitrate d'argent. Laissez
sécher à l'obscurité. Une fois sec, placez sur le papier des objets
de formes variées : montre, feuille d'arbre, fougère... Et éclairez
vivement le papier quelques secondes. Vous allez voir noircir les
zones éclairées. Plongez alors vivement le papier dans un bac
contenant de l'eau légèrement tiède et saturée de sel de cuisine
(où il est impossible de dissoudre plus de sel dans l'eau). Laissez
sécher sur un fil. Le sel de cuisine est ici utilisé pour fixer l'image.
Évitez toutefois de laisser l'image trop longtemps à la lumière.
Même bien rincés dans l'eau salée, les sels d'argent auront
tendance à continuer à foncer.
 LIRE, A VOIR...
Il existe trop de livres, de revues, de magazines... sur la photographie,
pour en conseiller un plus que l'autre. Signalons toutefois la
magnifique collection "Photo-poche", éditée par le centre national
de la photographie et qui compte plus d'une soixantaine de titres.
Sur Internet existent beaucoup de sites consacrés à la photographie.
Signalons que nombre d'entre eux sont prétextes à des opérations
commerciales parfois douteuses... Nous n'avons sélectionné ici que
des sites intéressants et excluant les pages publicitaires :
Histoire de la photographie
http://www.marillier.nom.fr/collodions
Un vrai coup de coeur pour ce site splendide, drôle,
abondamment illustré et très bien fait ! À placer dans ses
favoris et à savourer.
http://www.chez.com/photoimage/histoire.htm
Un site très complet, qui manque peut-être un peu...
d'images.
http://www.photogramme.org/textes/accueil.htm
Ce site est une mine d'informations sur les anciens procédés
(tirage à la gomme, à l'oeuf...). Il est également possible d'y
trouver un annuaire des fournisseurs de produits chimiques.
http://www.!france.com/photoXIXeme/entete.htm
Un peu plus austère, mais très intéressant, un autre site
qui offre de nombreuses "recettes".
Technique photographique
http://www.technicphoto.com
Excellent site présentant toutes les facettes de la prise
photographique : profondeur de champ, sensibilité, boîtiers,
flash... Un seul regret, c'est écrit très petit.
http://www.espacephoto.org
Un site très complet, disposant même d'un petit lexique des
principaux termes de la photographie. Dommage qu'il y ait tant
de "caches", cela rend le chargement et l'accès assez longs.
Prochain dossier : L'Homme reconstitué
~9
Découvdr, supplément gratuit de Sciences Ouest. ISSN 1624-3185. l'Espace des sciences, 6 place des Colombes, 35000 Rennes - redaction®espace-science S.Org httpdhuwwespace-sciences.org. Président de l'Espace des sciences : Paul Tréhen.
Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédacteur en chef délégué : Jean François Coltinot (tél. 02 96 67 71 71). Dessinateur : Nicolaz. Crédit photos : DR, JFC. Découvrir est publié gr5ce au soutien de ta Région Bretagne, du ministère de
('Education nationale, de la Recherche et de la Technologie, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes, de ta Direction régionale des affaires culturelles et du Fonds social européen. Edition : l'Espace des sciences.
Réalisation: Pierrick Bert6t création graphique, 35510 Cesson-Sévigné.Impression : TRI, 35830 Betton.
P9KIrliRq
SCAIES
Tirage du n°198
4500 ex.
Dépôt légal n°650
ISSN 1623-7110 ILJ
EN BREF 4/5
GROS PLANEntreprise
Un espion dans les images
Nextamp développe le tatouage vidéo
GROS PLANActualité
Génopole Ouest
Rennes, plaque tournante du xénope
GROS PLANPortrait
Tombé dans la couleur 8
DOSSIER
Voir au-delà des limites 9
Du nouveau dans les gels
ophtalmiques 10
Éblouissant ! 11
La vision industrielle 12/13
Des algorithmes à la place
du cerveau 14
Montre-moi ton oreille...
... je te dirai quel âge tu as 15
Comme si on y était ! 16
Pour en savoir plus 17
GROS PLANComment ça marche ?
Voir en couleurs 18
À L'ESPACE DES SCIENCES 19
AGENDA 20/21
Supplément
Déc -uvrir
La photographie
www.espace-sciences.org
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FINISTERE u Penn-apBed
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Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences
flT\fIP. S f ç
DES CHOSES
Nos yeux transmettent au cerveau une telle quantité d'informations
que celui-ci est contraint de faire des sélections. Lorsque les images
sont parcellaires ou ambiguës, le cerveau interprète les informations
visuelles et cette interprétation dépend de notre éducation et de notre culture.
La vision, le regard..., des sujets qui sont à la croisée de la biologie, de la
technologie, de l'art et de la sociologie. Et si l'exposition "La fabrique du regard",
conçue par le CCSTI de Bordeaux "Cap Sciences" et actuellement présentée
au centre commercial Colombia à Rennes, s'appuie sur de nombreuses
reproductions de tableaux pour traiter de la perspective, de la lumière ou des
illusions d'optique, Sciences Ouest vous présente dans ce dossier un côté plus
technique de la vision qui est en particulier celui de la vision industrielle.
Vous pourrez y découvrir plusieurs entreprises et thèmes de recherche
développés dans la région. L'aspect physiologie humaine n'est pas oublié
avec l'article de la rubrique "Comment ça marche ?" qui explique la vision en
couleurs ; et l'art est tout de même au sommaire avec le portait d'un alchimiste
de la couleur habitant dans les environs de Rennes, mais aussi avec la
présentation de l'atelier de vidéographie de l'École d'architecture de Bretagne.
La mission de l'Espace des sciences, qui est de présenter les liens entre la
science et la culture, prend ici toute sa dimension.
Bonne lecture. Ill
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association) w Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes - nathalie.blanc@espace-sciences.org -
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Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédactrice en chef : Nathalie Blanc. Rédaction : Romain Allais, Jean François Collinot,
Vincent Derrien, Gézabelle Hauray, Karine Latimier. Comité de lecture : Christian Willaime (physique-chimie-matériaux), Gilbert Blanchard
(biotechnologies-environnement), Michel Branchard (génétique-biologie). Abonnements : Séverin Vasnier. Promotion : Magali Colin
Publicité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, e-mail info@admedia.fr n Sciences Ouest est publié grâce au soutien de la
Région Bretagne, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et des Fonds européens n Edition : l'Espace des sciences. Réalisation :
Pierrick Bertôt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
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Du côté des entreprises
Les oeufs au plat de
la société PEP
Le Sirha (Salon international
de la restauration et
de l'hôtellerie), qui s'est tenu au
début de l'année à l'Eurexpo de
Lyon, a décerné le grand prix de l'innovation
à la société morbihannaise
PEP, filiale du groupe coopératif
Cecab (Centre coopérative agricole
bretonne) spécialisée dans la transformation
des ovoproduits. Elle a été
récompensée pour avoir présenté
dans une coupelle à oreillettes deux
oeufs au plat cuits sous vide. Cette
innovation a été mise au point par la
cellule de recherche développement
de la société.
-►Rens.: société PEP,
tél. 02 97 72 09 99,
contact@abcd-pe.com
Star dans
l'environnement
Le réseau Star' organisait
une visite de ses ateliers le jeudi
13 mars dernier. En présence de
Daniel Delaveau, vice-président
de Rennes Métropole, Étienne
Fougeray, directeur de la Stur
(Société des transports urbains rennais),
Alain Kotvas, directeur de la
maintenance bus et Marc Duburque,
directeur de la maintenance métro,
cette manifestation avait pour objet
la politique environnementale du
réseau Star. Ses activités de maintenance,
qui ont obtenu la certification
Iso 14001 en février 2002, s'inscrivent
en effet dans une démarche de
responsabilité vis-à-vis de l'environnement.
Le tri sélectif des déchets
issus des ateliers de maintenance,
leur récupération et leur retraitement,
la réduction des émanations atmosphériques
et de l'utilisation de produits
nocifs démontrent la volonté
de la Stur de se rendre exemplaire.
Même si les transports publics
urbains ne représentent que 1% de
la pollution atmosphérique dans
l'agglomération rennaise.
-►Rens.: Armelle Vinouze,
tél. 02 99 27 40 30,
avinouze@stur.fr
ECA s'implante à Brest
L'industriel français ECA, basé à
Toulon et leader mondial de la robotique
sous-marine, s'implante à
Brest. Conceptrice du robot sousmarin
Alistar, capable de plonger en
grande profondeur (voir Sciences
Ouest n°191), la société a recruté
cinq ingénieurs issus d'écoles et
d'universités bretonnes afin de
4 développer l'intelligence informatique
embarquée à bord du submersible.
Collaborant avec de nombreux
acteurs de la région brestoise,
comme Orca instrumentation, Ixsea
Oceano, le Gesma (Groupe d'études
sous-marines de l'Atlantique) ou
l'Ifremer ainsi qu'avec l'Ensieta (École
nationale supérieure des ingénieurs
des études et techniques d'armement),
l'École navale et l'ENSTB
(École nationale supérieure des télécommunications
de Bretagne), ECA
prévoit de doubler ses effectifs d'ici
la fin de l'année, pour atteindre une
vingtaine de personnes en 2004.
-►Rens.: Henny Wheeldon,
tél. 04 94 08 90 00, hw@eca.fr
ELOcom2, un nouvel
ordinateur de bord pour
les transporteurs
La société ELOsystèmes située à
Plouzané (29), qui
conçoit et commercialise
des systèmes complets
d'informatique embarquée pour
la gestion et la localisation de
conducteurs et de véhicules, a lancé
un nouvel ordinateur de bord pour
les camions baptisé ELOcom2.
Faisant appel aux dernières technologies
d'information et de communication
(GSM et GPRS), ELOcom2
cumule plusieurs fonctions comme la
localisation de la flotte, l'échange de
données écrites, la gestion sociale,
l'aide à la conduite, le suivi technique
des véhicules, la sécurité des
véhicules et des conducteurs, l'optimisation
de l'exploitation et l'intégration
d'outils d'exploitation. Compact,
l'outil se compose de trois éléments :
un ordinateur de bord installé dans
les véhicules au format autoradio, un
système de communication et un
logiciel d'exploitation spécifiquement
développé pour le transport.
Le fruit de plus d'un an de R&D.
.Rens.: ELOsystèmes,
tél. 02 98 05 70 60,
www.elosystemes.com
C2Consultants
dans le vent
Société de conseil et d'intégration
développant une expertise de haute
technicité dans les secteurs télécoms,
mobilité, multimédia et
sécurité, C2Consultants ouvre au
domaine marin l'utilisation de sa
plate-forme de localisation et de
synchronisation d'informations sans
fil sécurisée, utilisant notamment
la technologie WiFi (voir Sciences
Ouest n° 197-mars 2003). Dans le
cadre du Spi Ouest-France Bouygues
Télécom, premier rassemblement
de monocoques habitables en
Europe qui aura lieu du 17 au 21 avril
prochain, elle va en effet permettre
aux équipes médicales en mer de se
localiser et de communiquer, optimisant
ainsi leur temps d'intervention.
-►Bens.: contact@c2consultants.
corn, www.c2consultants.com
ERRATUM
Deux erreurs se sont glissées dans
l'article "WiFi au service de la gestion
du risque" (Sciences Ouest n°197,
mars 2003, p. 7) : Stanislas Gabrovsek
est ingénieur d'étude au service de
l'établissement technique d'Angers,
un des établissements de la
Direction des centres d'expertises et
d'essais de la délégation générale
pour l'armement. De même, l'étude
confiée parla DGA à C2Consultants a
pour objectifs de transmettre et synchroniser
des informations tactiques
entre un véhicule et un fantassin.
Axe déménage
Axe, assistance et expertise,
s'est installée récemment
sur le campus de
Ker Lann. Dirigée par
deux anciens de la Drire'', Laurent
Boulinguez et André Boulain, la jeune
société qui compte douze salariés
propose ses compétences en matière
d'environnement. Conseil en stratégie
environnementale, études
techniques spécifiques, gestions
de dossiers d'installations classées,
formation à la carte, management
environnemental et qualité sont les
savoir-faire qu'elle a développés au
bénéfice des entreprises ou des collectivités
soucieuses de l'environnement
et du développement durable.
-►Rens.: Axe, tél. 02 99 52 52 12,
www.axe-environnement.com
Qu'est-ce que vous
regardez ? Ça me regarde.
cecA®
STAR
~--,
Er~ ~
"' Star: Société des transports de l'agglomération rennaise. "' Dnre : Direction régionale de I'industrie, de la recherche et de l'environnement.
u côté de l'Euro • e
Accord historique sur le brevet communautaire
Le 3 mars 2003, le Conseil des ministres chargé de la compétitivité s'est
finalement accordé sur une "approche politique commune" relative au
brevet communautaire.
Les inventeurs pourront donc obtenir, par le biais d'une demande unique,
un seul brevet juridiquement valable sur l'ensemble du territoire de l'UE.
Conséquences : ce brevet ne pourra être délivré, transféré ou annulé que
par l'ensemble de la communauté et ses coûts seront réduits de moitié
par rapport au brevet européen actuel (25 000 euros pour tous les États
membres), car le dépôt du brevet communautaire se fera uniquement en
anglais, français ou allemand, langues officielles de l'Office européen des
brevets (OEB) de Munich. L'OEB jouera d'ailleurs un rôle central dans leur
gestion, puisqu'il sera le seul responsable de l'ensemble de la procédure
et du travail de recherche à leur délivrance. Enfin, une seule cour communautaire
sera compétente pour se prononcer sur les litiges, permettant
ainsi d'assurer une cohérence de la jurisprudence.
-,Rens. : Euro Info Centre, tél. 02 99 25 41 57,
eic@bretagne.cci.fr
m~
C
o
NFO CENTRE
Du côté des labos
L'origine de la perspective
Hubert Damisch propose une réflexion sur l'art de la
perspective au double titre d'objet de connaissance
et d'objet de pensée. Il ouvre ainsi la voie d'une
approche plurielle des origines de la perspective,
au croisement de l'histoire de l'art et de l'histoire
des sciences. Un ouvrage foisonnant et
passionnant, bien que s'adressant à des spécialistes.
-►Hubert Damisch, Flammarion, 1987
Les "coups de coeur" sont disponibles à la bibliothèque
Colombia (Rennes). www.bm-rennes.fr
Les échos de
Michel Pébereau invité
de I'ENST Bretagne
Le P-dg de BNP Paribas, Michel
Pébereau, a tenu
une visioconférence
le 13 mars dernier
devant 200 étudiants de deuxième
année de la promotion 2004 de
l'ENST Bretagne, dont il est le parrain.
Michel Pébereau a évoqué
l'évolution des technologies de l'information
et de la communication qui
a eu un impact considérable sur le
secteur bancaire. Les étudiants présents
ont pu le questionner sur la
place de l'ingénieur télécom dans les
banques (utilisation de la sous-traitance
informatique et évolution des
carrières), sur la mutualisation des
services informatiques et la sécurité.
-,Rens.: BNP-Paribas, Michèle
Sicard, tél. 01 40 14 70 61,
michele.sicard@bnpparibas.com,
ENST Bretagne, Marie-Catherine
Mouchot, tél. 02 29 00 11 20,
mc.mouchot@enst-bretagne.fr
IUEM : "Jouer dans
la cour des grands"
Le premier mandat
de Paul Tréguer à
la tête de l'Institut
universitaire européen de la mer
(IUEM) a pris fin cette année. Et lors
du conseil d'administration du
27 mars dernier, il a été proposé au
ministère pour un second mandat.
Depuis sa création il y a à peine six
ans, l'IUEM a démontré qu'il tenait
une place de choix dans la recherche
nationale et européenne. En regrouÀ
lire
l'Ouest
pant sous un même toit des chercheurs
de disciplines différentes
(géographes, économistes, biologistes...)
et en mutualisant les
moyens des équipes de recherche,
l'institut dispose de compétences
très pointues qui lui permettent
de participer à des programmes
internationaux et d'intégrer des
réseaux d'excellence. Lorsque Paul
Tréguer est interrogé sur l'avenir de
l'institut, un objectif apparaît clairement
: obtenir et faire fructifier le
statut convoité d'Observatoire des
sciences de l'univers (OSU). Il deviendrait
alors le cinquième observatoire
de la mer en France (après ceux de
Banyuls-sur-Mer, Marseille, Roscoff
et Villefranche-sur-Mer).
-,gens.: IUEM, tél. 02 98 49 86 00,
www.univ-brest.fr/IUEM
Bilan des activités
éducatives à Océanopolis
Océanopolis, Le parc de
rae rnte: moi la mer. découverte des
océans Océanopolis, outre sa
volonté de faire découvrir l'histoire
naturelle des océans, s'inscrit aussi
dans une démarche d'éducation
vis-à-vis de l'environnement marin.
Depuis 1990, date de son ouverture,
50000 enfants participent chaque
année aux activités pédagogiques.
Près de 60% des visiteurs sont des
groupes scolaires, catégorie qui a
connu une progression de 22 % par
rapport à la saison 2000-2001.
-►Rens.: Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
Cahier de laboratoire
Valor'Ouest, réseau composé des
chargés de valorisation issus des
universités, écoles et centres de
recherche du grand Ouest, vient de
créer un outil de travail destiné aux
organismes de recherche publics. Il
s'agit d'un cahier de
laboratoire numéroté
qui permet aux chercheurs
et aux étudiants
de consigner
précisément toutes les
étapes de leurs travaux de recherche.
Ce cahier officiel permettra ainsi d'établir
une parfaite traçabilité des
expériences, de déterminer l'antériorité
des résultats en vue d'un brevet
et de capitaliser un savoir-faire. Adieu
donc, post-it et feuilles volantes ! Le
cahier de laboratoire, vendu 8,50 €, a
d'ores et déjà été intronisé lors d'une
matinée d'information le 7 février dernier
à l'Université de Rennes I en présence
de Jacques Warcoin du cabinet
Regimbeau (conseil en propriété
intellectuelle), d'Élisabeth Koum-
Besson et de Monique Clément de
l'Inserm et d'Alain Commerçon
d'Aventis Pharma SA.
-,Rens. : Saicd",
Université de Rennes 1,
Sylvie Crickx, tél. 02 23 23 37 46,
sylvie.crickx@univ-rennes1.fr
Un nouveau bâtiment
pour le Caren
Le Caren (Centre armoricain
de recherches en
environnement) a inauguré
ses nouveaux locaux sur le site
de Beaulieu à Rennes, le vendredi
14 mars dernier, en présence de
Philippe Gillet, représentant la
direction générale du CNRS,
Bernadette Malgorn, préfète de la
région Bretagne, Josselin de Rohan,
président du Conseil régional de
Bretagne, Marie-Joseph Bissonnier,
président du Conseil général d'Illeet-
Vilaine, Edmond Hervé, maire de
Rennes et Patrick Navatte, président
de l'Université de Rennes 1. Cet
institut, créé il y a plus de dix ans à
l'initiative de François Kourilsky,
alors directeur général du CNRS,
regroupe plusieurs laboratoires :
Géosciences Rennes, Écobio, Costel,
Sol-agronomie-spatialisation (Inra et
Ensar) et Sad Armorique (Inra).
L'inauguration s'est déroulée autour
de quatre thèmes : eau et érosion ;
eau et agriculture, eau et biodiversité
et eau souterraine.
-,Rens.: Caren, Alain-Hervé Le Gall,
tél. 02 23 23 60 75, alain-herve.
le-gall@univ-rennesl.fr ; CNRS,
Magali Sarazin, tél. 01 44 96 46 06,
magali.sarazin@cnrs-dir.fr
ENST
La transparence de l'oeil
Il est question ici de l'aventure de l'oeil dans le
monde vivant, que ce soit chez l'Homme ou chez
l'animal. Écrit par Yves Pouliquen, l'un des grands
spécialistes de l'oeil, le livre retrace l'histoire de
l'ophtalmologie et de ses progrès récents, ou comment un
nombre étonnant de découvertes a transformé la pratique de cette
discipline, en même temps que le sort des mal-voyants.
-,Yves Pouliquen, Odile Jacob, 1992
embii
Internet — Cil. ,r.#... , L.. .
http:/lwww.cordis.lu/bretagne/ — -~—
Mis en ligne depuis le 21 mars, le site Bretagne recherche et innovation est
incontournable pour connaître les points forts de la recherche bretonne.
Décrivant le dynamisme croissant de la région, le site invite l'intemaute à y
découvrir les grandes écoles, les universités et les organismes publics de
recherche. De nombreux liens permettent également de rencontrer les bons
partenaires pour financer un projet, créer sa société ou développer son entreprise
dans les domaines de l'innovation ou de la recherche. La présentation
simple et efficace du site incite en outre le visiteur à s'y attarder.
"' Saic :Service d'activités industrielles et commerciales.
5
Pascal Marie,
responsable marketing
et lean-Michel Masson,
président-directeur
général de Nextamp.
O
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. SAcur!
J`ViENs M'fA►IQE
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ntreprise
SCIENCES OUEST 198/AVRIL 2003
Un espion dans les images
Nextamp développe le tatouage vidéo
6
es agences de presse
filment de nombreux
événements et vendent
leurs vidéos aux médias du
monde entier. Problème :
comment peuvent-elles
contrôler l'usage que font
les chaînes de télévision de
leurs images ? Nextamp leur
apporte des solutions avec le
tatouage vidéo.
4 La technologie du marquage
vidéo est née dès 1995 au sein du
groupe Thalès (anciennement
Thomson-CSF). En 2002, l'entreprise
décide d'extemaliser ce secteur particulier
de R&D et crée, avec le
concours de Rennes Atalante, la
start-up Nextamp ; ce processus
s'accompagne d'un transfert de propriétés
intellectuelles. Jean-Michel
Masson, alors responsable des
partenariats chez Thalès, en devient
le P-dg. En novembre 2002, la SARL
Nextamp voit donc le jour et devient
dès février 2003 une SA au capital de
38 000 E.
Le watermarking
La technologie que développe
Nextamp est le watermarking. "Cela
consiste à dissimuler une information
binaire qui sert d'identifiant pour
chaque image d'une vidéo", explique
sions, à quelles heures et sur quelles
chaînes, et quels traitements elles
ont subis (stockage et remontage).
Les agences de presse sont également
intéressées par cette technique
qui leur permet de surveiller
l'utilisation des images qu'elles fournissent
aux médias. "La solution de
traçage de contenus basée sur le
watermarking fonctionne en quelque
sorte comme un compteur à gaz. Les
agences de presse qui signent actuellement
des contrats forfaitaires pour
leurs reportages pourront à terme les
facturer en fonction de leur utilisation
réelle", précise Pascal Marie.
Capacité, invisibilité,
robustesse
Enfin, pour être parfait, le
tatouage doit répondre à trois
contraintes. La première, c'est la
capacité. Il faut que la taille de l'information
qui sert d'identifiant soit
suffisante pour être exploitable. La
deuxième, c'est l'invisibilité. La différence
entre une vidéo marquée et
une vidéo qui ne l'est pas doit être
imperceptible pour n'importe quel
spectateur. La troisième, c'est la
robustesse. L'information ne doit
jamais disparaître quel que soit le
traitement que subit la vidéo (telle
qu'une compression MPEG ou une
conversion numérique/analogique).
"Les supports qui nous ont posé le plus
de difficultés sont les dessins animés
car les images sont très homogènes ce
qui rendait parfois le marquage
visible", ajoute Pascal Marie.
À présent, la technologie fonctionne.
Nextamp entre dans une
phase de commercialisation de son
dispositif et espère réaliser les premiers
déploiements dès le second
semestre 2003. Les films et documentaires
empreints d'informations
subliminales ne tarderont donc pas
à faire leur apparition sur le petit
écran... n R.A.
Contacts 4 Nextamp,
Pascal Marie, p.marie@nextamp.com,
Jean-Michel Masson,
jm.masson@nextamp.com,
www.nextamp.com,
tél. 02 99 22 61 62.
Pascal Marie, responsable marketing.
Mais comment est-ce possible ? Le
dispositif développé et commercialisé
par Nextamp se compose de
trois éléments : un appareil de marquage,
un détecteur et un système
de supervision. Le premier permet,
comme son nom l'indique, de marquer
le support audiovisuel ; le principe
du tatouage étant ici de fixer
des identifiants sur le signal en
modifiant le spectre fréquentiel de
chaque image d'une séquence. Le
détecteur, quant à lui, analyse en
temps réel le signal diffusé par une
chaîne de télévision, par exemple, et
repère toutes les images marquées
par la technologie Nextamp. Il reconnaît
aussi leur contenu et enregistre
l'heure à laquelle elles passent.
Enfin, relié au marqueur et au détecteur,
le superviseur est un simple
ordinateur, qui, équipé d'un logiciel,
gère toutes les opérations du système,
notamment la base de données
des tatouages établie lors de
la phase de marquage. Il édite aussi
le rapport de diffusions des vidéos
marquées image par image.
L'ensemble du système se comporte
comme un véritable espion
qui permet de suivre à la trace une
oeuvre audiovisuelle. Exemple : une
chaîne de télévision ayant cédé les
images d'un match de football à ses
consoeurs peut alors savoir exactement
quelles sont, parmi les
séquences vendues, celles qui ont
été utilisées, leur nombre de diffuSCIENCES
OUEST I98/AVRIL 2003
abellisée il y a maintenant plus d'un an, la Génopole Ouest
permet la concrétisation et la structuration de bien des
projets. Un des derniers en date : la création d'un centre de
ressources biologiques au sein de l'UMR Interactions
moléculaires et cellulaires, dirigée par Daniel Boujard, sur le
campus de Beaulieu.
.4 Vous ne le savez peut-être pas,
mais Rennes a acquis depuis plus de
7 ans une renommée nationale particulière
en ce qui concerne... l'élevage
de xénopes, de sympathiques
amphibiens utilisés couramment
dans les laboratoires de recherche.
Pas moins de 7000 pensionnaires
peuplent en effet discrètement les
sous-sols d'un bâtiment du campus
de Beaulieu occupé par l'UMR CNRS/
Université de Rennes I Interactions
moléculaires et cellulaires, dirigée
par Daniel Boujard. "C'est ce que l'on
peut appeler une tradition rennaise !
Notre élevage de xénopes est unique
en France depuis 1995 et nous vendons
donc des animaux dans des laboratoires
publics et privés sur tout le
territoire." Et si l'élevage était jusquelà
principalement constitué de
Xenopus laevis, l'espèce la plus utilisée
par les scientifiques, il est maintenant
composé pour un quart de
Xenopus tropicalis qui séduit de plus
en plus les chercheurs (voir encadré).
Ce savoir-faire pour l'élevage,
associé aux compétences des
équipes de l'UMR concernant le
maintien de lignées transgéniques,
a conduit à la création, en début
Embryon (Xenopus tropicalis) de
4 jours n'exprimant la protéine
fluorescente que dans les cellules
nerveuses. Pour obtenir ce résultai;
le promoteur (partie de l'ADN qui
permet le démarrage ou l'arrêt de
l'expression d'un gène) d'un gène
qui ne s'exprime que dans les
neurones est placé en amont de la
séquence codant pour la GFP.
Daniel Boujard dans la salle
d'observation des phénotypes équipée
dans le cadre de la Génopole Ouest.
d'année dans le cadre de la
Génopole Ouest, d'un centre de
transgénèse associé à l'élevage, le
tout constituant ainsi le centre de
ressources biologiques. Plusieurs
fonctions lui reviennent, à savoir : la
création de nouvelles lignées transgéniques
à destination de la communauté
scientifique ; l'accueil et le
maintien d'animaux transgéniques
provenant de différents laboratoires
grâce à une extension de l'élevage
existant et enfin la distribution de
ces lignées aux laboratoires demandeurs.
En quoi les animaux produits au
centre de ressources biologiques
rennais peuvent-ils intéresser la
communauté scientifique ? Entre
autres par leurs étranges taches
vertes..., pour des travaux sur l'étude
des gènes impliqués dans l'organogenèse.
La technique utilisée ici
repose sur l'introduction (transfection)
du gène GFP codant pour une
protéine fluorescente (de couleur
verte), dans les oeufs de tropicalis. Le
gène GFP s'insère de façon aléatoire
dans le génome de l'amphibien. Si,
au cours de son développement,
l'animal présente une coloration
verte à un endroit quelconque, cela
veut dire que le gène GFP s'est
inséré dans une partie du génome
impliquée dans la formation de
l'organe ou du tissu en question.
Le but : arriver à sélectionner un
maximum de phénotypes différents
qui vont ainsi permettre d'identifier
toute une collection de séquences
d'ADN (appelée banque), ici de
xénope, impliquées dans le processus
de l'organogenèse. Exemple,
si le pronéphros d'une larve se
trouve coloré en vert, le gène
impliqué dans la formation de cet
organe peut être isolé. Un des objectifs
de l'opération : le comparer à des
génomes d'espèces différentes,
type souris, dans l'espoir de trouver
une séquence similaire qui pourrait
être impliquée dans la formation du
rein. Une autre approche, très prometteuse,
consiste à coupler le gène
GFP à des promoteurs (séquence
d'ADN permettant de "commander"
l'expression des gènes) d'origine
mammalienne pour suivre (toujours
grâce à la couleur verte) le fonctionnement
de ceux-ci tout au long du
développement.
"Nous souhaitons pouvoir présenter
d'ici 3 à 4 mois sur le site Internet du
centre, des photos des xénopes avec les
différents phénotypes. Les chercheurs
pourront ainsi commander les animaux
correspondant aux organes dont
ils désirent étudier la formation",
explique Daniel Boujard. Un service
qui sera dans un premier temps
ouvert aux laboratoires de l'IFR
reproduction développement et
écophysiologie"', puis du réseau
Génopole Ouest, avant de s'ouvrir à
l'ensemble du territoire.
Embryon (Xenopus laevis) de 4 jours
présentant un pronephros fluorescent
preuve que le gène GFP s'est ici inséré
dans la partie d'un gène codant pour
cet organe.
Les amphibiens sont couramment
utilisés en laboratoire pour leur
facilité d'élevage : développement
rapide à température ambiante,
durée de vie longue des animaux.
Ils produisent des oeufs en grandes
quantités, oeufs qui peuvent être
étudiés et manipulés de manière
non invasive pour la femelle
(contrairement aux mammifères
et donc aux souris) et la taille relativement
grande des embryons est
encore un avantage pour les manipulations.
Laevis contre tropicales
Xenopus laevis, jusque-là l'espèce
la plus utilisée, tend maintenant
à se faire détrôner par Xenopus
tropicalis qui présente encore
d'autres avantages, notamment
pour la conduite d'études génétiques.
Premièrement, Xenopus
tropicalis est diploïde (paires de
chromosomes), contrairement à
Xenopus laevis qui est tétraploïde
(4 jeux de chromosomes), ce qui
facilite le tri des descendants.
Deuxièmement, son temps de
génération plus court : 3 à 4 mois
contre 2 ans pour laevis, ce qui
permet sans problèmes des études
sur plusieurs générations. n
Le centre de ressources biologiques
a bénéficié pour sa création
d'une aide de 68 600 € de la Région
Bretagne, de 140 000 € du ministère
de la Recherche, ainsi que du soutien
de l'IFR et de l'Université de
Rennes I. Deux personnes sont
actuellement en poste à temps plein
pour réaliser les injections dans les
oeufs et observer les phénotypes.
"Le label Génopole Ouest est vraiment
utile : il favorise les contacts, précise-
t-il. C'est comme cela que la
société privée Nucléis est venue spontanément
vers nous !" Pour être
pérennes, les projets développés au
sein de la Génopole Ouest doivent
être originaux et répondre à des
besoins nationaux. Celui-ci semble
en être un bel exemple. n N.B.
"' IFR reproduction développement et eéophysiologie : Institut
fédérati/de recherche qui regroupe actuellement trois unités
situées sur le campus de Beaulieu : PUMR 6026 CNRS -
Université de Rennes I ; le Groupe d'étude de la reproduction
chez le mêle (Germ - Inserm) et la station commune de recherches
en ichtyophysiologie, biodiversité et environnement (Scribe
- Inra). Il va fusionner en janvier 2004 avec PIFR du campus
de Villejean.
Contact-► Daniel Boujard,
tél. 02 23 23 63 76,
daniel.boujard@univ-rennesl.fr
http://xenopus.univ-rennesl.fr
7
i la couleur vous intéresse, vous interpelle, si vous
souhaitez en savoir plus sur l'histoire des pigments, mais
aussi sur les mystères de leur composition, ne tournez pas la
page. Rencontre avec un alchimiste de la couleur.
8
Tableaux, croquis, bouquets de
pinceaux, foisonnement de taches
de couleur, armoires remplies de
bocaux superbement alignés et
débordant de pigments, gommes et
autres résines multicolores, et dans
un coin, presque incongru : un ordinateur...
"Ceci est le manuscrit de mon
livre", précise notre hôte en désignant
une pile de 25 cm de haut...
Nous venons de pénétrer dans l'atelier
d'écriture - peinture - recherche
de François Pérégo, situé à Bécherel
à quelques kilomètres de Rennes.
Mais aussi de chimie ! En effet, en
poursuivant la visite, l'atelier du
peintre et restaurateur d'oeuvres
d'art prend des allures de laboratoire
: dans une autre partie de la
maison, peintures et pinceaux laissent
place à béchers et ballons,
éprouvettes et appareil à distiller...
Étonnant ? Pas tant que cela...
Ayant toujours vécu au milieu des
produits chimiques (NDLR un père
chercheur en biophysique et chimie),
François Pérégo se lance dans les
expérimentations et commence
la peinture à l'huile dès II-12 ans.
"J'ai tout de suite associé couleur et
chimie", précise-t-il. Ajoutez à ses
prédispositions sa rencontre avec
Marc Havel, chimiste chez Lefranc
(plus tard Lefranc & Bourgeois), créateur
de nombreux matériaux pour les
artistes et professeur à l'Institut français
de restauration des oeuvres d'art
(Ifroa), qui sera son guide pendant
plus de 10 ans, vous comprendrez
mieux comment François Pérégo est
tombé dans la marmite !
"La nature nous offrira
toujours quelque chose"
Sa passion : comprendre les pigments
et les autres matériaux du
peintre, les disséquer, les analyser
pour les recréer. Des pigments naturels
d'origine végétale : le rouge des
laques de garance, le bleu indigo ;
d'origine animale : le carmin extrait
des cochenilles, le jaune indien tiré
de l'urine des vaches nourries de
feuilles de manguier ; d'origine minérale
: l'orpiment (sulfure d'arsenic), le
cinabre (sulfure de mercure)... aux
premiers pigments de synthèse
comme le blanc de plomb..., pas un
d'entre eux n'a de secret pour lui.
Intarissable sur leur histoire, leur
composition, leurs nuances, il peut
en parler de façon très sensuelle et
très théorique à la fois. "Je veux comprendre,
donc je lis beaucoup et en
lisant je tombe sur des contradictions.
Pour trancher, je n'ai pas le choix : je
fais l'expérience. J'aime patouiller !
Ce que je fais est d'ailleurs très proche
de la cuisine. Je me sers beaucoup
d'études faites en agroalimentaire, sur
la cuisson des huiles, par exemple."
Huile de lin ensoleillée sur étain et
extrait d'oseille, huile sur plomb,
huile sur eau et sable, voici encore
quelques exemples de ce que l'on
trouve sur les étagères, produits
précieux refabriqués d'après des
recettes datant du XVII' siècle. "La
nature est tellement riche, on a tendance
à l'oublier ; depuis le XIX',
l'homme s'est progressivement attaché
à vouloir tout fabriquer !" Et pourtant...
"Des pigments disparaissent du
marché pour des raisons de logique
économique et financière. Les artistes
n'ont plus leur mot à dire ! Et un pan
de notre culture est littéralement en
train d'imploser, c'est très curieux."
Apprendre et transmettre
De ce constat est née l'envie
"d'enregistrer ce qui se fait - et se
faisait- en peinture" et de transmettre
son savoir. François Pérégo
s'est enfermé pendant six années
pour se consacrer entièrement à
ses recherches et rédiger. L'ouvrage
est sur le point de sortir aux éditions
Belin : un dictionnaire des matériaux
utilisés dans les oeuvres d'art. Il
s'adresse aux artistes mais aussi aux
étudiants et aux chercheurs.
"Je veux renforcer le lien entre la
science et l'art. Et j'aimerais également
relancer le goût pour une peinture
où l'on aime jouer avec les
matériaux. Comme pour l'alimentation
où l'on assiste actuellement à un
retour aux sources, avec un intérêt
croissant pour la qualité des matières
premières." Et même si l'expérience
lui a déjà montré que transmettre
n'était pas chose facile : "Parler de
peinture à un chimiste, ça marche ;
mais parler de chimie à un peintre
peut provoquer des réactions épidermiques
!", il souhaite persévérer.
La passion de créer, de chercher et
de partager est toujours aussi
ardente - "Je n'aurai jamais le temps
de faire tout mon programme, il faudrait
que j'emprunte une seconde
vie !" - chez cet artiste qui avoue
peindre avec des produits... du
commerce ! n N.B.
Contact 4 François Pérégo,
tél. 02 99 66 76 57.
Retrouvez François Pérégo
dans:
Des pigments à la peinture,
dossier hors-série de Pour la science
sur la couleur, avril 2000.
J'ai descendu dans mon jardin...
pour fabriquer de la peinture,
Pour la science, n° 238, août 1997.
Le pinceau du peintre, Pour la
science, n° 231, janvier 1997.
Science et peinture, Pour la science,
n° 218, décembre 1995.
DOSSIER SCIENCES CRIES 1 198/AVRIL 2003
e00001prizq
t •
'oeil est un organe formidable qui permet à bon nombre d'êtres
vivants d'appréhender le monde environnant. Certaines
espèces développent même des spécificités en fonction de
leurs besoins : vision latérale, adaptation en vision sous-marine,
moins bon discernement des couleurs au profit du relief... (voir
Comment ça marche ?, page 18). Des spécificités qui peuvent même
conduire à la disparition totale de l'organe quand les conditions de
vision ne sont plus réunies, comme c'est le cas pour un petit
batracien vivant encore dans quelques grottes d'Europe de l'Est...
En tant qu'êtres humains, nous avons recours à de multiples
stratagèmes quand surviennent gênes ou défaillances. Comme ce
pare-brise intelligent visant à protéger des forts éblouissements, en
cours de développement par la société nouvellement créée à
Lannion (22) par Jean-Loup Chrétien.
Quand l'oeil subit des "pannes" plus graves, la chirurgie prend le
relais et Servision (Lorient, 56) vient d'ailleurs de mettre au point un
nouveau type de gel ophtalmique qui devrait faciliter le travail des
chirurgiens.
Enfin, depuis que la caméra existe, l'être humain n'a de cesse de
pousser, forcer son regard... jusqu'à donner la vue à des robots !
Détecter, compter, contrôler à des rythmes effrénés, dans des
conditions impossibles pour l'oeil humain, tel est tout l'enjeu de la
vision industrielle.
Dans ce domaine, la Bretagne accueille des pointures telles
qu'Edixia (Vern-sur-Seiche, 35), la plus grosse société de vision
industrielle de France, et l'Irisa (Rennes) dont les travaux sur des
algorithmes destinés à la vision spatio-temporelle active se
distinguent aux niveaux national et international.
Mais la vision industrielle en Bretagne, c'est aussi Timeat
(Châteaubourg, 35) et son savoir-faire en vidéosurveillance
intelligente, AES Laboratoire (Combourg, 35) et son compteur
automatique de bactéries, Letort (Lorient, 56) et sa fabuleuse
machine de tri des huîtres, ou encore, en ce qui concerne la vision
assistée par ordinateur, les travaux de l'Ifremer sur la reconnaissance
lii
I
de forme de pièces calciformes chez les poissons.
Dernière originalité présentée dans ce dossier : l'utilisation d'une
caméra endoscopique par les étudiants de l'École d'architecture
de Bretagne pour "entrer" dans leurs maquettes.
Voir ce que l'on ne peut pas voir... N.B.
101
La vision SCIENCES OUI ST 198/AVRIC~200.i
a société lorientaise Servision vient de mettre au point une
nouvelle version de gel ophtalmique, dont la conservation
est possible à température ambiante. Un atout qui va faciliter
l'utilisation et le stockage et qui ne devrait pas manquer de
séduire les chirurgiens dans les pays chauds !
^~ Pendant une opération de
l'ceil, l'incision de la cornée libère
l'humeur aqueuse, liquide chargé
du maintien de la pression intraoculaire.
[injection d'un gel, produit
viscoélastique, est donc nécessaire
pour protéger l'intérieur de l'oeil
pendant l'intervention. Le gel doit
être transparent pour permettre au
chirurgien de travailler, visqueux
pour maintenir l'oeil gonflé et il doit
pouvoir être évacué en fin d'intervention.
Les gels actuellement utilisés
doivent être conservés entre 2 et
8°C. Une obligation qui nécessite
des lieux de stockages frigorifiques
suffisants dans les cliniques ou bien
un système d'approvisionnement
en flux tendu, parfois difficile à gérer
par les pharmaciens hospitaliers.
De plus, aucun industriel ne peut
garantir le strict respect de la chaîne
du froid depuis le laboratoire jusqu'à
la clinique ou l'hôpital. Or, si
la chaîne du froid est rompue, le
produit reste stérile mais perd de
son efficacité : il se liquéfie. Le
médecin prend alors un risque opératoire
: moins consistant, le gel
risque en effet de s'échapper de la
cavité oculaire pendant l'intervention
et provoquer alois le dégonflement
de l'ceil, ce qui peut entraîner
l'endommagement des cellules
endothéliales"'.
Pour réduire ces contraintes,
Servision a mis au point un nouveau
mode de fabrication du produit
viscoélastique. Le nouveau procédé
apporte non seulement d'excellentes
qualités de conservation (de
I à 2 ans), mais il garantit surtout
une homogénéité du gel entre 20 à
25°C. Autre avantage : le produit
redevient liquide à 37°C, ce qui facilite
son évacuation de l'oeil en fin
d'intervention (celle-ci dure généralement
une quinzaine de minutes).
Un marché en pleine
progression
20% de la population française
est atteinte de myopie et plus de
60% des personnes souffrent de
cataracte après 85 ans. Et de fait,
le marché est énorme : on estime
entre 420 et 450000le nombre de
cataractes traitées en France en 2003.
Le hyaluronate de sodium est
parfaitement admis par le corps
humain, qui en sécrète d'ailleurs
naturellement. Le gel a été mis
au point il y a une quinzaine
d'années pour une toute autre
application : il était en effet utilisé
pour soigner les genoux des
chevaux de course !
Son application en ophtalmologie
n'est intervenue que
quelques années plus tard.
Auparavant, les chirurgiens gonflaient
l'oeil opéré avec une bulle
d'air.
Le gel est également utilisé en
orthopédie humaine et en dermato-
cosmétique, notamment
comme produit de comblement
des rides. n
En ajoutant les autres chirurgies par
l'intérieur de l'oeil, le marché français
devrait représenter environ
500000 doses de gel ophtalmique
en France, 3 millions en Europe, et
plus du double dans le monde
entier. [objectif de Servision : couvrir
1% du marché à l'international,
et notamment dans l'hémisphère
Sud, particulièrement concerné par
les contraintes de température.
Par conséquent, le nouveau challenge
de Servision est maintenant
de faire connaître son produit. Dans
le domaine médical, cela consiste à
convaincre des sommités mondiales
qui pourront vanter les qualités du
produit devant leurs confrères.
"Pour une PME, le faire-savoir est
parfois plus complexe que le savoirfaire
!", ironise en conclusion Gilles
Scalart, le P-dg de Servision. n
"' Les cellules endothéliales qui tapissent la face postérieure de
la cornée jouent un rôle capital dans le maintien de la transparence
cornéenne, mais elles se renouvellent paresseusement
chez l'adulte. Leuraltération, sévère, entraîne alors une opacité
cornéenne nuageuse permanente.
Contact 4 Servision, Gilles Scalart,
président-directeur général,
tél. 02 97 21 47 88,
contact@servision.fr, www.servision.fr
Texte réalisé par
l'An var Bretagne
Karine Latimier,
klatimier@anvarfr
Servision en bref
Spécialisée dans la conception et la fabrication de lentilles intra-oculaires,
la société développe également une gamme de produits complémentaires :
son produit viscoélastique, des clous méatiques et prochainement des
couteaux de microchirurgie.
Installée à Lorient depuis sa création en 1990, Servision emploie
35 personnes et devrait atteindre l'effectif de 47 d'ici fin 2004. Pour faire face
à la demande et satisfaire son souhait de développement à l'international,
Servision va multiplier par quatre sa capacité de production. De nouveaux
locaux sont donc en cours de construction à Ploemeur pour une mise en
service début août.
Servision a bénéficié de l'appui financier de l'Anvar pour le
développement de son nouveau produit viscoélastique. n AM/AR
Itinéraire d'un
Breton pas comme
les autres
évelopper de nouveaux systèmes optiques de protection
contre les sources de lumière agressive, telle est
l'ambition de Tietronix Optics. Si l'on précise que la
technologie utilisée a initialement été mise au point pour des
véhicules spatiaux, que l'inventeur en est Jean-Loup Chrétien
et que l'entreprise s'implante à Lannion... Sciences Ouest ne
pouvait décidément pas ignorer le sujet !
les deux sens : une amplification est
possible, par l'ajout de photons, quand
la source lumineuse devient trop
faible. Pour la conduite de nuit, par
exemple, le système atténuera l'éclat
des phares éblouissants des véhicules
arrivant en face et augmentera l'intensité
de ce que l'on voit moins bien."
Si le premier spationaute français
de l'histoire reste désormais les
pieds sur terre (voir encadré), il n'en
demeure pas moins hyperactif et
toujours à la pointe de l'exploit
technique. Vice-président de la
R&D pour Tietronix, une société
sous-traitant du matériel électronique
notamment pour la Nasa"' à
Houston, Jean-Loup Chrétien est
l'inventeur d'une technologie permettant
aux spationautes de se protéger
des forts éblouissements.
"Mais je sentais que l'on ne pouvait
pas en rester là, que cette technologie
comportait bien d'autres applications",
souligne-t-il. L'idée de créer
une filiale de Tietronix commence
donc à émerger, mais pourquoi en
Bretagne ? "J'y ai mes attaches et je
cherchais à y passer de plus en plus
de temps. Or les vacances ne suffisaient
plus !" Le projet se concrétise
au cours des Rencontres Texas -
grand Ouest en avril 2002, les premiers
contacts ont lieu en juin et
Tietronix Optics est finalement
créée fin 2002 sur le technopôle
Anticipa de Lannion. Son créneau :
le développement et la commercialisation
de systèmes optiques de
protection contre les sources de
lumière agressive avec des applications
qui concernent aussi bien les
transports terrestres, aériens, maritimes,
que le domaine de la sécurité
ou de la Défense. "Nous disposons
d'une technologie très en amont qui
peut se décliner sous différents produits
et dans différents secteurs d'activité",
précise Maryvonne Hiance,
cofondatrice de la société.
Résumé de la technique : une
succession de filtres optiques
conduit à une éclipse du Soleil à l'infini,
par exemple, protégeant ainsi
l'oeil (rétine) ou tout autre appareil
de vision (caméras, télescopes...) de
lumières agressives telles que le
soleil, les phares d'une voiture, ou
des lasers. Le système, d'ailleurs
baptisé "Éclipse" et qui a fait l'objet
d'un nouveau dépôt de brevet
en France, le 4 novembre 2002 par
Tietronix Optics, est en fait le
résultat du mariage astucieux de
composants optiques et électroniques
particuliers.
Un pare-soleil intelligent
"On peut parler d'un pare-soleil
intelligent, explique Jean-Loup
Chrétien. Il est virtuellement transparent.
Il montre une réalité modifiée,
c'est-à-dire qu'il s'opacifie uniquement
dans la zone sur laquelle la source de
lumière devient gênante, grâce à une
astuce optique qui capture les photons
à l'endroit où entre le faisceau lumineux.
Et cela peut fonctionner dans
Le principe a l'air tellement pratique,
simple et génial qu'on en
vient à se demander pourquoi il
n'existe pas déjà ? ! "Lors de nos
recherches pour le dépôt de brevet à la
Nasa, nous avons découvert qu'il en
existait déjà 18 ! Mais décrivant des
techniques pas très performantes et
donc peu exploitées." La technologie
de Tietronix Optics est quant à elle
au point et la société travaille aujourd'hui
en collaboration avec l'université
de Nantes et l'UBS à Lorient sur
la fabrication de prototypes qu'elle
compte bien présenter en juin prochain.
La priorité du moment est le
développement du confort d'utilisation
: "Pas question de regarder par
un oeilleton comme dans un périscope.
Il s'agit ici d'un système avec lequel on
pourra bouger la tête en toute liberté",
se défend Jean-Loup Chrétien.
Autres avantages de la technique :
une "simple chirurgie" du pare-brise
peut permettre d'afficher des données,
ou encore d'intégrer des systèmes
de protection et de nettoyage
contre les pollutions ou les intempéries
(pluie, givre...) directement
dans le système optique. Nos yeux
vont décidément rester tournés vers
Lannion ! n N.B.
"' Nasa : National Aeronautics and Space Administration.
' 4 Cnes : Centre national d'études spatiales.
Sélectionné comme astronaute
au Cnes(a) en 1980, Jean-Loup
Chrétien y effectuera trois vols
spatiaux, dont le premier vol
habité du 25 juin au 2 juillet
1982, au cours d'une mission
franco-soviétique. Il quitte le
Cnes en février 1999 pour
rejoindre la Station spatiale internationale
(ISS) au centre de la
Nasa à Houston (Texas, États-
Unis). Un accident le contraint à
cesser ses activités d'astronaute
et Jean-Loup Chrétien est maintenant
depuis bientôt deux ans
vice-président de la R&D de
Tietronix, où il est plus particulièrement
chargé de suivre les applications
industrielles d'un de ses
brevets auprès de la Nasa. Fin
2002, il crée Tietronix Optics à
Lannion (Côtes-d'Armor) pour en
étendre les applications sur Terre.
Jean-Loup Chrétien a également
été conseiller pour les
activités spatiales auprès du président
de Dassault et a fait partie
du conseil d'administration de
Brit Air. Il est membre de
l'Académie de l'air et de l'espace,
de l'association des explorateurs
de l'espace, de l'association des
astronautes européens, de
l'International Academy of
Aeronautics. Il totalise plus de
8000 heures de vol sur de nombreux
types d'avion. n
Contact 4 Jean-Loup Chrétien,
jchretie@tietronix.com,
www.tietronix.com
Le pare-soleil intelligent s'opacifie uniquement dans la zone sur laquelle la source de lumière devient gênante.
compter lei
AT
V 1 S i ON
La vision industrielle,
ou "visionique",
a commencé à se
développer dans les
années 80 et a ensuite
bénéficié du formidable
essor de l'informatique
dans les années 90.
Le principe est simple.
Un sujet quelconque est
filmé par une caméra.
Un système
informatique traduit
alors les images
enregistrées en données
numériques afin de
les analyser. Enfin, un
dispositif permet
d'apporter des solutions
en réponse aux
informations récoltées.
Les avantages liés à la
vision industrielle ne
sont pas négligeables,
puisqu'elle donne accès
à des objets invisibles
à l'oeil nu (infrarouge,
rayons X...), s'avère
beaucoup plus rapide et
beaucoup plus fiable
que la vision humaine,
n'établit aucun contact
avec la pièce analysée
(laissant cette dernière
intacte), et s'étend à
l'ensemble d'une
production et non pas
à un échantillon.
Ses applications sont
nombreuses, tant
dans l'industrie
agroalimentaire
(contrôle qualité, tri,
comptage d'aliments)
que dans l'industrie
mécanique (repérage de
pièces défectueuses,
vérification de cotes) en
passant par le quotidien
de tout un chacun
(surveillance routière).
Voici quelques exemples
qui viennent illustrer la
bonne santé de ce
secteur en Bretagne.
taixia : le leader
réée en 1984 à Vern-sur-Seiche
IL (35), Edixia est, avec ses 80 salariés,
la plus grosse société de vision
industrielle de France et l'une des
premières en Europe. L'entreprise
est à la fois constructeur
et intégrateur de
systèmes de vision. Si l'un
des débouchés d'Edixia se
situe dans l'agroalimentaire
(voir article ci-contre), 50%
de sa clientèle est représentée
par l'industrie et
les équipementiers automobiles.
Dans ce secteur, les
nombreux robots situés tout
au long de la chaîne de production
sont programmés
pour reproduire toujours le
même geste, par exemple :
saisir une pièce. Si cette dernière
est déplacée, le robot risque de ne
pas la prendre en compte, sauf s'il
possède une caméra intelligente qui
lui permet de s'adapter à ce changement.
Autre exemple de dispositif :
le système de mesures de jeux et
d'affleurements, qui permet de
contrôler le bon ajustement entre
deux pièces d'une voiture. En outre,
la société propose de nombreux services
comme la fourniture d'équipements,
son expertise ou son aide aux
Affleuredix, le système de mesures
de jeux et affleurements.
Contact 4 Edixia, tél. 02 99 62 86 11,
www.edixia.com
Basée à Châteaubourg (35),
Timeat est spécialisée dans
la conception, l'intégration
et la maîtrise
d'oeuvre de systèmes
et de produits de vision
informatique, industrielle et de télécommunications.
La société a été
créée, il y a 15 ans, par des scientidémarrages
de machines. À noter
que la société dispense des formations
qui s'adressent à tous les utilisateurs
d'instruments de vision.
Cet appareil trie 32 biscuits par seconde !
fiques issus de l'Irisa et de l'Insa.
Forte de ses salariés expérimentés,
Timeat offre des solutions en vision
industrielle dans des secteurs très
divers tels que l'agroalimentaire, la
chimie, la robotique, la sidérurgie,
l'automobile... Outre le contrôle de
qualité dans l'industrie, Timeat propose
ses compétences en vidéosurveillance
intelligente. Cette activité
consiste à analyser les informations
contenues dans une image afin d'en
extraire d'éventuelles anomalies.
Lorsque l'une d'elles est détectée,
une alerte se déclenche. Dans cette
démarche, Timeat a mis au point le
Tlsensor, caméra intelligente qui
trouve toute son utilité pour la mise
Timeat : un oeil sur le quotidien
Des huîtres très...
en forme !
Vest de l'union de deux entreprises, Letort de
.Josselin (56) et Edixia de Vern-sur-Seiche (35)
qu'est née la première machine au monde de
tri d'huîtres, par reconnaissance de forme.
Rencontre.
ES laboratoire, qui a vu le jour
en 1980, conçoit, fabrique et
commercialise toute une gamme de
produits utilisables dès le prélèvement
d'échantillons, jusqu'à l'analyse
microbiologique industrielle. Ce
groupe basé à Combourg (35) utilise
aussi la vision industrielle pour certains
de ses travaux en microbiologie.
En 2000, elle a développé, en collaboration
avec la faculté de pharmacie de
l'Université de Rennes 1, un compteur
vidéo automatique (EC 1 Easy count 1)
orienté vers les analyses agroalimentaires.
Cet outil allie une lecture rapide
d'environ 600 boîtes de Pétri par heure
avec une précision et une reproductibilité
excellentes. Cet appareil est
utilisé notamment pour compter les
bactéries non pathogènes à partir de
0,15 mm de diamètre, qui se révèlent
être de bons indicateurs de qualité
pour les aliments. n R.A.
Contact 4 AES laboratoire,
tél. 02 99 73 11 55,
www.aeslaboratoire.com
en place très rapide d'applications
industrielles mais également dans la
vidéosurveillance des biens et des
personnes. n R.A.
Contact 4 Timeat, tél. 02 99 04 64 50,
www.timeat.fr
Gwenaël Letort est un quat'zart.
En 1992, il crée, seul, son entreprise.
Aujourd'hui, les établissements
Letort emploient 28 salariés et
travaillent à 70 % pour l'agroalimentaire.
Spécialité : la création
et la réalisation de machines sur
mesure : de l'enrouleuse de film
alimentaire au malaxeur de bitume,
et du convoyeur élévateur à la
trieuse de couches-culottes ! Et au
milieu de cet inventaire à la Prévert,
une étonnante machine : une "calibreuse
d'huîtres et autres produits
de la mer".
"Tout est parti, raconte Gwenaél
Letort, d'un ostréiculteur rencontré
par hasard, qui s'interrogeait sur la
possibilité de calibrer mécaniquement
les huîtres. La question est beaucoup
moins simple qu'il n'y paraît. Pas
question, en effet, de recourir à un
crible, par exemple, car en agitant les
coquillages, on risque de les stresser et
donc de les tuer. Autre problème, le
principal critère de calibrage, c'est
le poids. Et là aussi, les choses sont
compliquées : une petite huître bien
charnue peut peser le même poids
qu'une grosse vide ! Petit à petit, nous
nous sommes donc acheminés vers la
technique de la reconnaissance de
forme. Nous nous sommes en effet
aperçus qu'il y a une corrélation entre
les paramètres : longueur, largeur,
surface, périmètre, coefficient de circularité
et poids."
Un premier prototype est construit
et testé. "C'est à cette époque,
explique Christophe Laperche, ingénieur
commercial de la société
Edixia, spécialiste en vision industrielle
(voir ci-contre), que nous
sommes entrés en contact avec
Gwenaël Letort. Nous avions, nous
aussi, une demande d'un ostréiculteur.
i
Lors . • 116.8 n
L+r9 • 56.1 n
Surf. • 4199 or
Off. . = 283 u
Bir,. • 8.81
1.52
~SSE TP
Calibrage des huîtres.
Or, si nous sommes spécialistes en
vision industrielle, nous n'avons pas
les ressources pour réaliser la mécanique
en interne car nous travaillons
sur des secteurs d'activités qui vont
du contrôle d'une automobile au calibrage
d'huîtres, en passant par le guidage
de robots... C'est pourquoi nous
travaillons en partenariat avec des
sociétés spécialisées en mécanique."
Un accord est passé, sur un
nouveau cahier des charges : une
machine en ligne qui, à la demande
des ostréiculteurs, remplace le
premier prototype cylindrique et
est simplifiée au maximum pour
limiter le plus possible les problèmes
d'entretien et de maintenance,
ainsi que le coût. Résultat :
un tapis entraîné par un moteur,
capable de transporter 14 400 huîtres
à l'heure ; le coquillage passe sous la
caméra, puis est acheminé devant
des "soufflettes", petits éjecteurs
d'air comprimé, qui trient les huîtres
Gwenaél Letort P-dg (à gauche) et
Arnaud Boissière, directeur commercial
(à droite) de l'entreprise Letort.
en les poussant en douceur dans les
paniers de réception en fonction du
calibre calculé par la vision. De son
côté, Edixia met au point le matériel
vision, le poste de prise de vues et
le logiciel. "L'idée est simple. À
chaque calibre d'huîtres, correspond
un certain nombre de critères. Étant
donné que chaque producteur a des
critères de calibrage différents selon
ses clients, nous avons mis au point
un logiciel capable de réaliser un
auto-apprentissage. Pour chaque
calibre, l'ostréiculteur présente une
huître minima et maxima devant la
caméra, et c'est le système de vision
qui «remplit» automatiquement le
tableau de paramétrage des calibres."
Mieux, grâce aux techniques de
filtrage en prétraitement des images,
tout ce qui pourrait parasiter la
justesse du calibrage (algues,
pousses de croissance...) est éliminé.
La machine peut également
donner régulièrement toutes les statistiques
voulues : nombre d'huîtres
calibrées par classe...
Au final, une machine qui marche
parfaitement. Installée et testée chez
M. Cadoret, président des ostréiculteurs
(Locmariaquer, 56), elle est
commercialisée pour 43 000 euros
dans sa version de base. "Il est en
effet possible d'ajouter des systèmes
de recharge des paniers récepteurs,
d'installer une balance pour peser
huîtres et paniers...", précise
Gwenaël Letort. n J.F.C.
Contacts 4 Entreprise Letort,
tél. 02 97 75 47 47,
ets.letort@wanadoo.fr, www.letort.net
Edixia Vision industrielle,
tél. 02 99 62 86 11, vision@edixia.fr
http://www.edixia.com
c.laperche@edixia.fr
13
.,;;;~k:~;,: r
a caméra remplace l'oeil, l'ordinateur le cerveau. Les
différents procédés de vision industrielle tirent leurs
performances de la façon dont va être traitée l'information.
Derrière les appareils de vision robotique ou de
télésurveillance se cachent forcément un ordinateur et sa
batterie d'algorithmes. Rencontre avec un chercheur de
l'Irisa") pour découvrir l'envers du décor.
"C'est facile, je le vois !" Telle
sera votre réaction si l'on vous
demande de suivre du regard un
objet en mouvement.
"L'homme perçoit tellement bien
les choses qu'il a du mal à s'imaginer
le travail et les difficultés que les scientifiques
rencontrent pour mettre au
point les programmes qui vont, par
exemple, commander une caméra
mobile de surveillance", explique
François Chaumette, directeur de
recherche Inria à l'Irisa dans un
projet baptisé Vista, pour Vision
spatio-temporelle et active.
Il existe en effet une énorme différence
entre une caméra fixe fonctionnant
en toute autonomie, et une
caméra mobile rendue "réactive",
c'est-à-dire pouvant identifier l'apparition
d'un mouvement inhabituel
dans l'image et suivre ce mouvement
pour conserver l'objet d'intérêt
dans son champ de vision.
On dépasse ici le
domaine de la vision
robotique classique pour
entrer dans le monde de
l'asservissement visuel.
Le principe : traiter
l'information recueillie
par une caméra pour
en contrôler les mouvements,
ou pour contrôler
ceux d'un robot.
L'Irisa mène des
recherches depuis 15 ans
sur le sujet et a acquis
dans ce domaine une
sérieuse réputation aux
niveaux national et international.
Les applications sont
très variées et vont de
la stabilisation des
images sous-marines
avec l'Ifremer à Toulon,
François Chaumette devant
un robot manipulateur de l'Irisa
dont les applications concernent
la robotique manufacturière.
au contrôle de la qualité du jambon
pour le Cemagref de Rennes (contrat
de plan État-Région 1996-2000).
"Parallèlement à des recherches
appliquées, issues de travaux
théoriques antérieurs, nous travaillons
sur des projets de recherche purement
académique, précise François Chaumette,
dont nous espérons ensuite des
retombées dans le monde industriel.
Par exemple, sur le nouveau thème de
la vision omnidirectionnelle, nous travaillons
avec des équipes d'Amiens"',
de Clermont-Ferrand'' et de Montpellier'°'."
La vision omnidirectionnelle
consiste à augmenter le champ
de vision d'une caméra en lui apposant
un système de réflecteurs
qui va permettre de recueillir des
images sur 180°. Cette technique
est déjà utilisée en visioconférence
avec des capteurs immobiles. La
difficulté, une fois de plus, est de
l'appliquer en robotique, c'est-à-dire
créer les lois de commande et les
algorithmes qui vont permettre de
traiter ces informations et de commander
les mouvements de robots
mobiles.
Dans leur quête de vision,
François Chaumette et ses collègues
ont également été amenés à collaborer
avec une équipe de psychomotriciens
de Toulouse, sur des
aspects de recherche fondamentale.
Une expérience originale qui est
source d'idées et de solutions nouvelles.
"Ce passage à la psychovision
nous permet de faire un lien
entre la vision humaine et la vision
des robots, souligne-t-il. On ne
cherche pas à singer l'Homme mais
à mieux comprendre comment son
système visuel fonctionne pour
reprendre ce qui peut nous être utile
à nous informaticiens. Exemple dans
le suivi d'une saccade (séquence
animée), l'étude des mouvements
de )'oeil, très élastique et rapide, peut
nous aider à améliorer ceux d'un
robot, actuellement beaucoup plus
Cycab : prototype de véhicule
électrique autonome.
rigide. À l'inverse, les chercheurs en
psychovision sont très intéressés par
nos modélisations mathématiques."
Bref, un gros travail d'observation,
de décomposition et de traduction
pour arriver à des algorithmes capables
de rendre toujours plus intelligents
des robots et de leur faire
relever de nouveaux défis.
Ces calculs peuvent aussi être utilisés
pour faire de la réalité augmentée,
c'est-à-dire de l'insertion
d'objets virtuels dans des scènes
réelles. On pense bien sûr immédiatement
aux jeux vidéo et aux effets
spéciaux, domaine pour lequel travaille
également l'Irisa. Dans le cadre
d'un contrat de deux ans avec Total
Immersion, l'équipe développe en
effet des algorithmes de localisation
d'objets en 3D pour les incruster
dans des scènes réelles, et cela en
temps réel. Une technologie qui
permettrait de diffuser les émissions
en direct, sans postproduction. Mais
il existe aussi de nombreuses applications
de la réalité augmentée en
vision industrielle, qui pourraient
concerner notamment la maintenance.
Démonstration : un technicien
est chaussé de "lunettes"
associées à une caméra qui va reconnaître
un objet, par exemple une
armoire. L'information est ensuite
transmise aux lunettes qui vont alors
apporter une réponse en surimprimant
un objet de synthèse, par
exemple un tiroir rouge qui sera celui
à ouvrir. Subliminal. n N.B.
"' Irisa :Institut de recherche en informatique et systèmes
aléatoires ayant pour partenaires : l Inria, le CNRS,
l'Université de Rennes 1 et tlnsa (Institut national de sciences
appliquées).''' Amiens : laboratoire universitaire Crea.
O1 Clermont-Ferrand : laboratoire CNRS Lasmea.
'' Montpellier: Iabomtoire CNRS lirmm.
Contact 9 François Chaumette,
tél. 02 99 84 71 00,
francois.chaumette@irisa.fr
Ronan Fablet
ontre ton oreille
W. je te dirai que
a gestion des ressources halieutiques des côtes
européennes passe par une bonne connaissance de l'âge et
de la croissance des animaux marins. Des données pouvant
être obtenues par l'observation d'une pièce calcifiée de
l'oreille interne des poissons. Le rapport avec la vision ?
L'automatisation de la procédure autrefois effectuée grâce à
l'oeil aiguisé d'un technicien.
8jaj'Ac31; jee11414'1cla
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Si 62a00.vd•00R1.i-RÀRR _f...__...... mg•10
4 Les scientifiques du Lasaa"),
laboratoire IRD-Ifremer basé à Brest,
travaillent sur quatre axes majeurs :
la croissance d'espèces tropicales,
la validation des techniques d'estimation
d'âge, l'étude des mécanismes
de construction des pièces
calcifiées et l'image. Ronan Fablet,
l'un des cinq chercheurs du laboratoire,
s'intéresse plus particulièrement
à l'image. En effet, dans un
domaine où la "matière première"
des études dépend entièrement de
l'observation, les machines apportent
un confort et une rapidité non
négligeables lors du traitement de
lots importants.
Menés en collaboration avec différents
laboratoires, les travaux du
Lasaa ont pour but de fournir les
données nécessaires à la bonne gestion
des ressources halieutiques
européennes. Pour ce faire, il est
nécessaire de connaître l'état et
l'évolution du stock de poissons sur
les zones de pêche. En établissant
régulièrement une pyramide des
âges de chaque espèce, il est possible
de chiffrer le nombre de reproducteurs,
et donc d'émettre des
recommandations sur les quotas
futurs. Un prélèvement annuel de
deux mille poissons permet aux
scientifiques d'établir les graphiques
nécessaires à la gestion des réserves.
La pyramide des âges est établie
grâce à l'étude des otolithes, des
pièces calcifiées situées dans
l'oreille interne des poissons. Elles
ne mesurent que quelques centimètres
de long et sont pour la plupart
des espèces, le meilleur indicateur
de l'âge des animaux. Après un traitement
chimique, elles sont généralement
débitées en lames fines.
Sous loupe binoculaire, on y observe
une succession de stries claires et
foncées, chaque ensemble (une strie
claire et une foncée) représentant en
général une année de vie pour les
modèles les plus simples comme la
plie. "L'âge de toutes les espèces n'est
pas toujours aussi facile à déterminer,
signale Ronan Fablet. En effet, pour
des espèces telles que le merlu ou le
grenadier, dont la durée de vie et la
croissance sont très longues, les otolithes
sont beaucoup plus difficiles à
lire car elles sont plus nombreuses et
réparties de manière plus complexe. Il
existe des protocoles de lecture, définis
au niveau européen, qui permettent
de standardiser les lectures."
Numériser toutes
les pièces
La numérisation de toutes les otolithes
permet d'améliorer le travail
des chercheurs. L'utilisation de la
vision par ordinateur permet en effet
d'avoir une banque de données
archivées très importante comportant
non seulement les images, mais
également l'interprétation qui en a
été faite, et qui peut être utilisée à
tout moment. Cette technique facilite
le travail en évitant de manipuler
trop souvent les otolithes, tout en
favorisant les échanges de données
entre laboratoires et donc, une évolution
plus rapide des recherches
grâce à la confrontation des résultats
obtenus. Toutes ces informations
ainsi que les clichés numérisés sont
centralisés par le Conseil international
pour l'exploitation de la mer
(Ciem).
Le Lasaa a par ailleurs mis au
point, en collaboration avec l'Enibj2',
un logiciel de traitement numérique
des pièces calciques (TNPC), dont
trente licences ont déjà été vendues
31 ;I-101
Le logiciel TNPC développé par l'Enib
et le Lasaa facilite le travail de lecture
des otolithes. Les variations d'intensité
de l'image permettent de dénombrer
facilement le nombre de stries présentes
et donc d'en déduire l'âge du poisson.
en France et en Europe. Cette application
facilite la lecture des otolithes.
L'image est interprétée en suivant
un axe déterminé par le scientifique.
Le principe consiste à compter le
nombre de variations de niveaux
de gris le long de cet axe, pour en
déduire un nombre de stries, et
donc l'âge du poisson. L'avenir de
la lecture des otolithes passera sans
aucun doute par l'exploitation en
deux dimensions des images. Il s'agit
ici de mettre en évidence les stries
pour permettre une lecture automatique
de celles-ci par une machine.
Par exemple, la technique muidagents
accentue le gradient de densité
de l'image. Les différentes stries
sont alors bien identifiées et peuvent
être validées ou non par le lecteur.
Les taux de réussite sur des
espèces bien connues et facilement
"lisibles", frôle les 90-95%.
Le Lasaa espère mettre au
point, dans un délai de cinq ans, une
station capable de faire seule les
estimations, en se basant sur une
banque d'images déjà interprétées.
Reste qu'il faudra toujours un
humain pour interpréter les images
fournies à la machine, pour valider
les résultats obtenus et déterminer
les protocoles de lecture... n
V.D.-G.H.
"' Laboratoire de schlérochronolegie des animaux aquatiques.
École nationale d'ingénieurs de Brest.
Une otolithe brute et une
interprétée. Les techniques
bidimensionnelles
d'interprétation d'image
permettent de tracer la
totalité des stries et donc,
d'optimiser une lecture
parfois fastidieuse.
Contact 4 Ronan Fablet,
tél. 02 98 22 43 88, rfablet@ifremer.tr
a A A a A 1 ....-
D 320 640
Potlk d mage
010716
Incursion dans les maquettes.
Du cliché brut (en haut) à l'image
retravaillée (en bas).
LSCIIINaCI S0 v1 11,i1 1s78/AiAoMiI ln'Un 5 ~~,~-3 •
La caméra endoscopique
peut circuler facilement
à l'intérieur des maquettes. AZ
Comme si on y était
oir ce que l'on ne peut pas voir... C'est toujours avec cette
idée fixe que Sciences Ouest s'est invité à l'École
d'architecture de Bretagne, située en plein coeur de Rennes.
Démonstration.
Imaginer, se projeter dans
un espace encore inexistant, le
rendre réel... tels sont les exercices
auxquels sont notamment soumis
les étudiants en architecture. Et pour
y arriver, leur imagination ainsi que
leurs qualités de dessinateur ou de
maquettiste vont être mises à profit,
mais la technologie est aussi d'un
bien précieux recours.
Les élèves architectes de Rennes
disposent à ce titre d'un service
tout à fait original, créé par Jean-
Pierre Le Lay, un féru d'électronique
et d'audiovisuel : l'atelier vidéographie.
"Quand je suis arrivé, il
existait déjà un laboratoire qui
permettait de travailler sur la simulation
dans l'espace, mais les techniques
utilisées commençaient à dater. J'ai
créé un lieu et un service différents
qui permettent aux étudiants d'entrer
dans leur maquette !" Le principe est
s très simple, il est basé sur l'utilisation
d'une caméra endoscopique,
une technique développée initialement
pour l'imagerie médicale.
L'endoscope, ou maquettoscope,
est en fait une caméra dont la taille
et la forme -celles d'un gros stylo -
lui permettent de circuler facilement
dans les maquettes réalisées au
1/200'. Elle peut même entrer dans
les bâtiments, et donne, grâce à un
renvoi d'angle à 45°, la vision à taille
d'homme. "Cette première incursion
dans les maquettes permet d'avoir
une meilleure idée de la réalité et
met en évidence des espaces qu'on
ne pourrait pas voir autrement",
explique Jean-Pierre Le Lay.
L'atelier de vidéographie a
par ailleurs été conçu comme un
service et non comme un cours. Les
étudiants s'y rendent quand ils
veulent, comme ils se rendent à
la bibliothèque, pour réaliser leurs
prises de vues mais bénéficient
toujours d'aide et de conseils sur
place. Les clichés pris peuvent être
enregistrés et stockés sur un serveur
avant d'être retravaillés : ajout de
matières, de textures, incrustation
de personnages... pour des rendus
très proches de la réalité.
Mais cet outil n'inciterait-il pas les
étudiants à délaisser leurs crayons ?
"Non, au contraire ! répond Jean-
Pierre Le Lay. Quand ils s'aperçoivent
qu'avec la caméra, on peut voir les
traces de colle sur les cartons, ils sont
stimulés et plus attentifs aux détails
de leurs maquettes ! Sinon, la caméra
endoscopique est vraiment un outil
complémentaire aux logiciels de
création en 3 dimensions. Elle permet
de ne pas tout faire «virtuellement» ;
elle donne la possibilité, aux étudiants
moins à l'aise avec l'informatique,
de continuer à travailler sur des
maquettes bien réelles." n
Contact 4 École d'architecture
de Bretagne, Jean-Pierre Le Lay,
tél. 02 99 29 68 02,
jeanpierre.lelay@rennes.archi.fr
7 ~
~ti~. . . . •.
.
Sterkelec
Acteur du grand Ouest en ce qui concerne la technologie
industrielle, Sterkelec est un des leaders du marché pour
la distribution de produits pour l'électronique, la sécurité
et l'automatisme, secteur qui inclut la vision industrielle.
Rems. Sterkelec est basé à Angers, Nantes et
Saint-Brieuc, tél. 02 40 63 47 00, sterkelec@sterkelec.fr
Sites Web
http://www.snof.org
Le site du syndicat
national des ophtalmologistes
de France offre
de nombreuses informations
très complètes 13 sur tout ce qui touche
la vision. Des maladies de l'oeil à l'histoire de
l'ophtalmologie, en passant par des petites
annonces ou une photothèque sur la structure
des yeux, le site s'avère très intéressant au risque
de noyer l'intemaute par son exhaustivité.
www.5sens.net : ne croyez pas
vos yeux
Le site se scinde en
deux parties. La première
est consacrée à
la vision en relief et
explique les différentes façons de recréer une
image en trois dimensions. La seconde s'intéresse
aux illusions d'optique des plus classiques
aux plus étonnantes en deux rubriques intitulées
: "Art de l'illusion" et "Illusions géométriques".
Un site agréable et dynamique.
Vision, vous pouvez dire adieu
à vos lunettes
Après une présentation rapide de la physiologie
de l'ceil, et quelques tests de dépistage
de la qualité de notre vue, ce dossier fait le
point sur les avancées extraordinaires réalisées
dans le domaine de l'ophtalmologie :
des traitements au laser ou aux ultrasons utilisés
avec succès en routine, en passant par la
thérapie génique, seul espoir pour traiter les
maladies dégénératives du fond de l'oeil, souvent
héréditaires, jusqu'aux tentatives de
greffes de prothèses sur le système nerveux
de personnes ayant perdu la vue...
Dossier de Science et Vie,
décembre 2002, n°1023.
Tel émédecine
Les ophtalmologistes ont un oeil
sur le Net
Né de la collaboration entre le Laboratoire de
traitement de l'information médicale (Latim)
du CHU de Brest, l'UBO et deux industriels, le
Serveur d'expertise multicentrique en ophtalmologie
(Semo) gère une base de données de .
plus de 150 cas cliniques. Des ophtalmologistes
éloignés géographiquement peuvent
l'enrichir de leurs commentaires et de leurs
photos et ainsi travailler ensemble. Le serveur
leur permet également de s'autoformer grâce à
des modules de cours spécialement mis en
ligne.
Sciences Ouest n°178 - juin 2001 ou
www.espace-sciences.org
Io c
Prochain dossier : Quand la physique s'immisce au coeur de, la biologie
TIMEAT
0
visioN ~
lt
Timeat accompagne les industriels dans leurs projets de
contrôle visuel sur les lignes de production et d'amélioration
de la qualité en leur fournissant des prestations clés en main.
r L`ap p i-cic11e, inciu.stric- llc7
'< Nous sommes concepteurs et développeurs de machines de vision industrielle
depuis bientôt 15 ans. Timeat propose des solutions globales et des prestations
en sous-traitance» observe Thierry Daniel, directeur général de l'entreprise.
Nous intervenons sur l'ensemble des secteurs industriels et des services.
Nous y avons installé près de 2000 machines».
La 1, L-i4LL \"isi2 LZ
Cette expérience permet aujourd'hui à la société de proposer une nouvelle prestation : la "brique vision".
Dans un très court délai d'analyse du projet avec un cadre budgétaire faible, nous proposons une solution
incluant le matériel et la mise en oeuvre. Cette nouvelle offre est à destination des partenaires
concepteurs de machines spéciales, des automaticiens mais également des clients finaux.
L'entreprise intervient également en amont des projets par du conseil en
technologie de contrôle et la fourniture de solutions techniques métiers. Nous
sommes en permanence en collaboration avec des laboratoires de recherche
afin de transférer les technologies les plus performantes.
Une offre globale au service des clients afin de proposer la meilleure solution.
n
TIMEAT SA - Thierry Daniel - 8, rue Joliot-Curie - ZA Goulgatière - 35220 Châteaubourg
Tel. : 02 99 04 64 50 - Fax : 02 99 04 64 59 - e-mail : thierry.daniel@timeat.com - www.timeat.com
une éclatant des jonquilles au printemps, roses
pourpres de l'été, couleurs dorées de l'automne, ciel
bleu foncé des montagnes contrastant avec la neige...,
voir en couleurs, cependant, n'est pas donné à tout le
monde ! Ainsi, nos amis les chats ont-ils une vision bien
grise de leur environnement. Et nous, êtres humains,
comment voyons-nous les couleurs qui ont fasciné tant
de peintres ?
1
Voir en CO
(109 nm =)
10-5 nm 10-3 nm 1 nm 103nm 106nm 1 m 103m
Rayons
gamma Rayons X
Rayons
ultraviolets
Rayons
infrarouges Micro-ondes Ondes radio
I I I i
Lumière visible
420 nm
(cônes bleus)
y
560 nm
530 nm (cônes rouges)
(cônes verts) y
~
Absorption de la lumière selon les types de cônes
380 450 500 550 600 650
Longueur d'onde (nm)
Vision humaine : sensibilité des trois types de cônes aux différentes longueurs
18 d'onde du spectre visible.
700 750
~
~
D'NAES 'ANRtOME EtPNYSpLOLIf
GROS
PLANComment
SCIENCES OUEST I98/AVRIL 200
4 Les couleurs que nous percevons
dépendent de trois facteurs :
l'objet que l'on regarde, la lumière
qui l'éclaire et l'ceil qui l'observe.
Ainsi, une tomate bien mûre au
soleil est-elle perçue rouge parce
qu'elle absorbe toutes les couleurs
de l'arc-en-ciel, sauf le rouge qu'elle
renvoie vers notre oeil. Si, par contre,
on éclaire cette tomate avec une
lumière verte, elle ne peut pas nous
renvoyer une lumière rouge qu'elle
n'a pas reçue. Dans ces conditions,
cette tomate nous paraît noire. Enfin,
si l'observateur est daltonien, même
éclairée en lumière blanche, la
tomate sera vue d'une autre couleur,
verte dans la plupart des cas.
Ceci étant, comment notre oeil
distingue-t-il les différentes
couleurs ? Seul élément du globe
oculaire à présenter une origine
neuronale, la rétine qui tapisse le
fond de notre oeil comporte deux
types de cellules sensibles à la
lumière, les "cônes" et les "bâtonnets",
qui tirent leur nom de leur
forme. Les bâtonnets ne permettent
pas de distinguer les couleurs mais
perçoivent les formes et présentent
la plus grande sensibilité à la
lumière. Ce sont eux qui nous permettent
de voir dans la pénombre,
même si "la nuit, tous les chats sont
gris". Les cônes, par contre, sont
capables de saisir les couleurs et de
urs
distinguer les détails à l'origine de
l'acuité visuelle. Il existe trois sortes
de cônes, ceux qui sont sensibles
aux couleurs correspondant aux
grandes longueurs d'onde (principalement
rouge et orangé), ceux qui
sont sensibles aux longueurs d'onde
moyennes (principalement jaune et
vert), enfin ceux qui sont sensibles
aux courtes longueurs d'onde (bleu
et violet principalement). Les
domaines de sensibilité de ces trois
types de cônes se recouvrent partiellement
(voir graphique). Pour une
couleur reçue, chaque type de cône
envoie un signal plus ou moins
intense, selon que cette lumière est
proche du rouge, du jaune ou du
bleu et le cerveau analyse et interprète
ces différents signaux, définissant
ainsi la couleur observée. Sur le
schéma, on peut voir que nous avons
une sensibilité optimale dans le vert,
adaptation probable de l'oeil humain
à son environnement végétal.
Mais comment les photorécepteurs
présents dans les cônes et les
bâtonnets convertissent-ils le signal
lumineux en courant électrique ?
Tout repose sur une molécule
photosensible, voisine de la vitamine
A, appelée rétinal. Cette molécule
se lie avec des protéines,
appelées opsines, et peut former
ainsi quatre types de pigments
visuels. Quand il se lie à une opsine,
le rétinal prend une forme entortillée,
mais lorsque le pigment ainsi
formé est frappé par la lumière, il se
redresse. Ce phénomène déclenche
une avalanche de réactions chimiques
et électriques, dans les
cônes et les bâtonnets, ce qui provoque
la transmission de l'influx
nerveux dans les nerfs optiques.
Dans le monde animal, bien
que des organes très perfectionnés
de la vision se soient développés
sous des formes très variées pour
s'adapter aux besoins de chaque
espèce, le processus primaire de
la vision est identique dans tous
les cas. Pour revenir à nos chats, si
leur vision du monde est plutôt
grise, c'est qu'ils disposent d'un
nombre faible de cônes. C'est aussi
le cas des oiseaux noctumes (hibou,
chouette...). Ces animaux disposent
par contre d'un très grand nombre
de bâtonnets qui, associés à des
pupilles pouvant se dilater très
fortement pour recueillir la moindre
lumière, les prédisposent à la vision
nocturne. Chez les poissons rouges,
les cellules photosensibles contiennent
un pigment leur permettant
de voir dans l'infrarouge... Autre
exemple d'adaptation : celle du
cormoran, qui dispose de deux
cristallins. En vision aérienne, un
seul cristallin entre en jeu. Lorsqu'il
plonge, un deuxième cristallin s'intercale
instantanément dans l'axe de
la vision, adaptant immédiatement
sa vue aux conditions sous-marines.
Et l'on pourrait décrire nombre
d'exemples d'adaptation de la
vision aux besoins de chaque
espèce, tous plus astucieux les uns
que les autres... ! n
Réalisé en collaboration avec
Jean-Pierre Michaut, directeur du
Centre de vulgarisation de la
connaissance (Université Paris-Sud),
http•J/wvwv.cvc.u-psud.fr/cvc
r
espace
des sciences
TOUMAÏ, L'ANCÊTRE DES HUMAINS
Mardi 8 avril
Par Michel Brunet, paléoanthropologue,
professeur et directeur du
laboratoire de géobiologie, biochronologie
et paléontologie humaine,
université de Poitiers et CNRS (voir
plaquette jointe à ce numéro).
-+20 h 30, au Triangle, bd de Yougoslavie à Rennes. Entrée
gratuite dans la limite des places disponibles.
LES MERCREDIS DE LA MER r~
Mercredi 16 avril -
Le mystère des vallées sous-marines
Par Bruno Savoye, géologue, chef du laboratoire
environnements sédimentaires, département géosciences
marines, direction des recherches océaniques, Ifremer.
-,Les conférences durent environ une heure et se terminent
autour des questions du public. 420 h 30, maison du Champ-de-
Mars, 6, cours des Alliés, Rennes, entrée libre et gratuite.
-►Rens.: Ifremer : tél. 02 98 22 40 05, Espace des sciences :
tél. 02 33 35 28 27, Brigitte Millet : tél. 02 98 22 40 05.
LA BRETAGNE S'EXPOSE !
La culture scientifique s'est immiscée dans
l'événement intitulé "La Bretagne s'expose",
organisé dans le centre commercial Géant à
Brest du 5 au 15 mars dernier. Quatre
expositions itinérantes de l'Espace des sciences étaient en effet
présentées : "Les oiseaux marins", "Le bord de mer", "Les zones
humides", "L'agriculture", parmi d'autres animations. Le GIE des
commerçants du Géant Brest ont fait intervenir des artistes
(peintres, tourneurs, musiciens...), mais aussi un conteur, et
organisé des jeux traditionnels bretons... ; des animations dont ont
pu profiter plus de 170000 personnes ! Bref, une bien bonne idée
pour faire ses courses de manière intelligente !
-►Rens.: Expositions itinérantes, Patrick Le Bozec, tél. 02 99 31 79 10,
patrick.lebozec@espace-sciences.org
Nom
Prénom
Organisme/Société
Secteur d'activité
Adresse
Code postal Ville
Tél. Fax o
Je désire recevoir une facture
Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de l'Espace des sciences,
à retourner à : Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes.
~--
ES' A CE DES SCIENCES
f-,
De gauche à droite Jean Hameurt, vice-président de l'Espace des
sciences, Bernard Alaux, Jean-Louis Biard, Michel Cabaret Paul Tréhen.
Inauguration
LA FABRIQUE DU REGARD
"La fabrique du regard", nouvelle exposition
présentée à l'Espace des sciences, a été
j • inaugurée le mardi 18 mars dernier en
-~ ~- présence de Paul Tréhen et Michel Cabaret,
respectivement président et directeur de
l'Espace des sciences, de Jean-Louis Biard,
directeur des affaires culturelles de Rennes
Métropole et de Bernard Alaux, directeur de
Cap Sciences, le Centre de culture scientifique,
technique et industriel de Bordeaux, créateur
de l'exposition. L'occasion pour les deux CCSTI de rappeler leurs
liens étroits. "Nous poursuivons des objectifs communs et multiples et
cette collaboration avec Bordeaux est très importante", souligne Paul
Tréhen. "Cap Sciences n'a que sept ans et les relations avec l'Espace
des sciences sont plutôt celles de maître à élève. C'est pourquoi nous
sommes fiers et heureux de nous retrouver ici aujourd'hui", appuie
Bernard Alaux. Des relations qui sont maintenant totalement à
double sens puisque le CCSTI bordelais vient de s'installer dans
des nouveaux locaux et qu'aujourd'hui, comme l'explique Michel
Cabaret : "Cap Sciences est pour nous un exemple sur bien des points,
notamment en ce qui concerne l'organisation pour notre future
installation dans les Champs Libres."
"La fabrique du regard", du 5 mars au 26 juillet 2003 au
centre commercial Colombia Du lundi au vendredi de 12 h 30
à 18 h 30 et le samedi de 10 h à 18 h 30. Animations : tous les jours
à 16 h. Plein tarif : 2 € ; réduit : 1 € ; 25 € pour les groupes ;
gratuit pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés.
Renseignements et réservations : tél. 02 99 35 28 28.
th, 5 mar,
u 26 juillet
2003
L'info scientifique et technique du grand Ouest
Je souhaite un abonnement de !b
1 AN (11 N05 Sciences Ouest + 11 N0s Découvrir)
D 2 ANS (22 N°5 Sciences Ouest + 22 N°5 Découvrir)
Tarif normal q Tarif étudiant (joindre un justificatif)
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Abonnez-vous et
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2 ANS 54 € (au lieu de fi(é€*)
soit 4 numéros gratuits
1 AN 30 € (au lieu de 3-3-€*)
soit I numéro gratuit
Tarif étudiant (joindre un justificatif)
2 ANS 27 € (au lieu de*)
soit 13 numéros gratuits
1 AN 15 € (au lieu de 33-€*)
soit 6 numéros gratuits
Tarif étranger ou abonnement de soutien
2 ANS 76 € 1 AN €
~~ al ~ ~ Archimex NST
~~~~~• SuilelCc UNIVERSITE DE RENNES I
ADRIA
Du 13 au 15 mai, Paris/
Pratiquer les achats en industrie agroalimentaire
Les 14 et 15 mai, Rennes/
Comment concevoir et développer un nouvel emballage ?
Les 14 et 15 mai, Nantes/
Conservation des produits en pâtisserie-biscuiterie
-~Rens.: tél. 02 98 10 18 50, sebastien.lecouriaut@adria.tm.fr
ARCHIMEX
Du 14 au 16 mai, Vannes/
Matières premières en alimentation animale :
identification micrographique pour le contrôle qualité
-,Rens.: Archimex, service formation, tél. 02 97 47 97 35,
formation@archimex.com, www.archimex.com
ENST BRETAGNE
Ingénieur des techniques de l'industrie,
spécialité réseaux et télécommunications
Une filière dont l'objectif est de former, en alternance, 30 ingénieurs
par an capables d'assurer des fonctions opérationnelles et de terrain.
Un diplôme délivré par l'ENST Bretagne et l'Institut des techniques
d'ingénieurs de l'industrie (ITI ).
-,Rens. : André Lasquellec, tél. 02 29 00 15 09,
Andre.Lasquellec@enstbretagne.fr
SUPÉLEC
Du 13 au 15 mai, Rennes/
Programmation et intégration des systèmes
de commande industrielle
Du 13 au 16 mai, Rennes/
Conception de systèmes sur Puce
Du 14 au 16 mai, Rennes/
Introduction aux sites Web dynamiques avec PHP
-►Rens.: Catherine Pilet, tél. 02 99 84 45 00.
UBO
Médecine maritime 2003-2004
Ce diplôme d'université est une formation complète de médecine
maritime pouvant remplacer le brevet de médecin de marine
marchande. Assurée avec le concours du Service de santé des gens de
la mer, du Centre de consultation médicale maritime et de l'Institut
maritime de prévention.
-►Rens.: Dominique Tarsiguel, tél. 02 98 01 67 82, sufcep@univ-brest.fr
UNIVERSITÉ DE RENNES '1
Traitement de l'information médicale et hospitalière
Un DESS dont l'objectif est de former des spécialistes capables de
prendre en charge des projets d'informatisation dans le secteur de la
santé.
Santé publique et communautaire.
Alcoologie, méthodes en hygiène hospitalière
Diplôme universitaire formant aux prestations de conseil, d'étude et
de conduite de programmes en santé publique et communautaire,
auprès des organismes de soins, de prévention ou de financement du
secteur santé.
~Rens. : Mme Guidai, tél. 02 23 23 44 10.
Les 21 et 22 mai/
Polymerix 2003
Rennes - CBB Développement
organise la troisième édition de son
colloque sur les biopolymères :
"Polymerix 2003, les biopolymères
et leurs applications santé, cosmétique
et alimentaire". Cet événement
permet de faire le point sur
les dernières avancées dans ce
domaine de recherche.
.- Rens. : CBB Développement,
Roland Conanec,
roland.conanec@cbbdeveloppement.
com,
www.cbb-developpement.com/
polymerix2003
I
01
css
~
meito
Sortie
L'Antarctique à Océanopolis
Brest - La Terre Adélie est à l'honneur au pavillon polaire d'Océanopolis.
Un film de douze minutes tourné dans des conditions exceptionnelles est
présenté régulièrement sur un écran panoramique.
20 -►Rens.: Océanopolis, tél. 02 98 34 40 40, www.oceanopolis.com
Salon
10 avril/
Les rencontres
Synerg'ETIC
Rennes - Les rencontres Synerg'ETIC
(Électronique et technologie de l'information
et de la communication)
rassemblent les acteurs de l'électronique,
l'informatique et les télécommunications.
La journée débutera par
des séances plénières, se poursuivra
par un buffet-rencontre et s'achèvera
par un après-midi consacré à des ateliers.
École Louis de Broglie sur le
campus de Ker Lann.
-~Rens. : Meito, tél. 02 99 84 85 00,
info@meito.com
16 avril/
Journée annuelle
de la valorisation
de la recherche
Brest - Cette journée organisée par
l'Université de Bretagne occidentale
s'articule autour de deux thèmes :
"Vers une nouvelle organisation de
la recherche" et "Les activités de
valorisation de la recherche" à l'UFR
de médecine.
-►Rens. : UBO, service valorisation
de la recherche, tél. 02 98 01 79 24,
Valorisation.recherche@univ-brest.fr
17 avril/
Design industriel et
électronique
Rennes - Chefs d'entreprise,
concepteurs en
électronique, designers
sont invités à Supélec
pour assister à une
journée technologique
consacrée au design
industriel et électronique
et animée par Yvon Brochoire,
consultant en méthodes de conception.
Cette journée est organisée par
le centre de design Pays de la Loire,
la Meito et Jessica Ouest.
-►Rens. : Centre de design
Pays de la Loire, Nathalie Posier,
tél. 02 40 71 91 01,
Jessica Ouest, Jean-Luc Fleureau,
tél. 06 63 00 86 98,
Meito, Chantal Rahuel,
tél. 02 99 84 85 00.
Du 11 au 13 n'ai/
Journées scientifiques
Bretagne-Pays de la Loire
2003
Landerneau - Ce congrès, q'cii se
déroule au centre d'affaires et u','
congrès de Mescoat, rassemble tous
les deux ans de nombreux chercheurs
de la région. C'est également
l'occasion de faire participer des
étudiants en DEA ou en thèse.
-►Reus.: http://fraise.univ-brest.fr/
-bp12003, scf.bpl@univ-brest.fr
Les 14 et 15 mai/
3e édition de Start West
Poitiers - Les troisièmes
rencontres du capital et de
l'innovation sont l'occasion
pour les porteurs de projets
innovants de faire connaissance avec
les investisseurs. Organisées par l'association
Nantes Atlantique, place
financière pour le grand Ouest, les
CCI de Nantes et de Saint-Nazaire,
France technopoles entreprises innovations
et avec le soutien de l'Anvar,
ces rencontres se dérouleront au
palais des congrès du Futuroscope.
-,Rens. : Tél. 02 40 44 60 41,
www.start-west.com
CONTACTEZ-NOUS
pour paraître dans le prochain
Sciences Ouest !
Océanopolis,
raconte-moi la mer.
Les 21 et 22 mai/
Troisième édition du S.ifao
Rennes - Dans les locaux de l'In sa se tiendra la troisième édition du Salon
inversé de la filière automobile de l'Ouest (Sifao). Cet événement est un
moment privilégié pour les industriels du grand Ouest qui souhaitent
rencontrer les acteurs européens de la filière automobile.
~Rens. : Bernadette Magny, tél. 02 99 23 6619, bmagny@rennes.cci.fr
Col loques
10t!
"Il ea
méconnue et
oc¢vnoppfis
Appels ~- lets
3' appel à projets pour les nouveaux
services haut débit
Pour la troisième année consécutive, la Bretagne et
les Pays de la Loire lancent un appel à projets pour la création
d'applications et de services à haut débit. Le but est d'encourager les
initiatives dans ce secteur afin de répondre aux besoins des
entreprises et des communautés d'intérêt général des deux régions
qui utilisent les réseaux Mégalis. Un concours visant à récompenser les
meilleurs projets de contenus vidéo numériques est également
organisé. Les dossiers de candidature sont à renvoyer avant le 15 juin
pour la première session ou le concours et le 15 septembre pour la
seconde session.
Rens. : Conseil régional de Bretagne, Olivier Peraldi,
tél. 02 99 27 13 56, o.peraldi@region-bretagne.fr ;
Conseil régional des Pays de la Loire, Séverine Hamon,
tél. 02 40 41 40 62, severine.hamon@paysdelaloire.fr
Du 14 au 18 mai/
Les trophées de la réalité virtuelle 2003
Laval - Les trophées Laval Virtual récompensent les meilleures
réalisations utilisant la réalité virtuelle dans
des domaines très variés. La date limite
des inscriptions est fixée au 11 avril 2003.
La cérémonie officielle des trophées se fera
le 16 mai en compagnie de professionnels,
de scientifiques, et d'étudiants.
--Rens.: www.laval-virtual.org
10 juin/
Radar et environnement marin
Brest - See groupe Ouest organise une journée sur le thème "Radar et
environnement marin" à l'ENST Bretagne. Le résumé de la proposition
de communication en français et en anglais doit être transmis par
courrier électronique à see@ifremer.fr avant le 18 avril 2003. Les
auteurs retenus seront avisés avant le 28 avril et le texte complet de la
communication sera à fournir pour édition pour le 30 mai.
4Rens. Ifremer, Roland Person, tél. 02 98 22 40 96, Jacques Legrand,
tél. 02 98 22 40 95, ENST Bretagne, René Garello, tél. 02 29 00 13 71.
4111
meito
Expositions Conférences
Jusqu'au 4 mai 2003/
Mémoire de l'industrie
en Bretagne
Rennes - Créée au
musée de la Cohue
à Vannes, cette
exposition couvre,
à travers le regard
du photographe
Yves Berrier, une histoire industrielle
et technique de plus de
quatre siècles et une soixantaine de
sites bretons.
-*Rens. : Écomusée du Pays
de Rennes - ferme de la Bintinais,
tél. 02 99 51 38 15,
ecomusee.rennes@agglorennesmetropole.
fr
Jusqu'au 1" juin/
Les collections sortent
de leurs réserves
Laval - Le musée des Sciences
ouvre ses réserves pour faire
redécouvrir au public le large patrimoine
scientifique mayennais qu'il
conserve. Des
collections de
botanique, zoologie,
géologie,
minéralogie, techniques...
seront,
à cette occasion,
exposées dans
différents lieux de
la ville. Au programme également :
des animations scientifiques (atelier
de fouille et animation taxidermie)
ainsi qu'un cycle de conférences sur
les enjeux de la conservation du
patrimoine scientifique.
-►Bens.:CCSTI de Laval-musée
des Sciences, tél. 02 43 49 47 81,
animation.ccsti@mairie-laval.fr
Jusqu'au 9 juin/
Marées, la vie secrète
du littoral
Lorient - Le CCSTI de Lorient
propose une exploration des riches
écosystèmes de l'estran. L'occasion
de se familiariser avec une faune
de comprendre
les menaces qui
pèsent sur ces
milieux particuliers.
Une exposition
itinérante
créée par l'Espace
des sciences de
Rennes.
-►Bens.:CCSTI de Lorient,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org ;
Espace des sciences, expositions
itinérantes, Patrick Le Bozec,
tél. 02 99 31 79 10.
Jusqu'au 27 juin/
Les voiles de l'audace
Brest - Présentée à Océanopolis et
réalisée à l'occasion du 250` anniversaire
de l'Académie de marine
de Brest, cette
exposition retrace
les grandes expéf.
de découvertes
qui, au départ de Brest,
ont animé l'histoire maritime mondiale
dans la seconde moitié du
XVIII' siècle.
-►Rens.: Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
Jusqu'au 24 août/
Reptiles volants
au temps des
dinosaures
Nantes - Les ptérosaures sont à
l'honneur au Muséum d'histoire
naturelle de Nantes. Ces proches
cousins des dinosaures ont disparu
à la fin de l'ère secondaire pour
réapparaître à la cité des Ducs pendant
quelques mois.
-►Rens.: Muséum d'histoire
naturelle, tél. 02 40 99 26 20,
médiathèque Jacques Demy,
tél. 02 40 41 95 95.
Jusqu'en décembre 2004/
Qui, quoi, comm',
la communication dans
tous ses états
Qui*
Pleumeur-Bodou -
Le radôme musée
des Télécoms a
comm' mis en place une
exposition internationale totalement
interactive sur tous les thèmes
qui touchent à la communication.
-►Bens.: Tél. 02 96 46 63 81,
reservations@leradome.com
14 avril/
Les rendez-vous du futur
Rennes - Catherine Lalumière,
vice-présidente
du Parlement
européen, sera à
la faculté de droit
et de science politique
pour une
conférence sur
"Les enjeux de
l'élargissement de l'Union européenne".
De 18 à 20h.
-,gens.: CCI de Rennes,
tél. 02 99 33 66 08,
Université de Rennes 1,
tél. 02 23 23 36 12,
Sciences po Rennes,
tél. 02 99 84 39 39.
15 avril/
De la chimie dans
les casseroles
Brest - Hervé This fera une conférence
à la faculté des sciences sur le thème
"Peut-on mettre de la chimie dans les
casseroles ?". 14 h, Amphi A.
-►Bens.: Gaëlle Simon,
gaelle.simon@univ-brest.fr
Du 23 au 25 avril/
Picture Coding
Symposium
Saint-Malo - Le palais du Grand Large
accueille la 23' édition de la conférence
intemationale d'analyse et de
codage d'images. Cette conférence
est organisée par l'Irisa avec le
soutien de l'Inria, du CNRS, de
l'Université de Rennes I, de la Région
Bretagne, de Thomson Multimédia,
de France Télécom et du CNRT Tim.
-,gens.: Irisa, tél. 02 99 84 71 00,
www.irisa.fr
6 mai/
Les mardis
d'Ethos
Rennes - La conférence du mois a
pour thème "Éthique de conviction,
éthique de responsabilité : dépasser
l'antinomie ?". Avec Vincent Bourguet,
docteur en philosophie. Campus de
l'Ensar, pavillon d'économie Louis
Malassis, de 13 h à 14 h 30.
-,gens.: Claire Coudrin,
cla ire.coudrin@roazhon.i nra.fr,
www.rennes.inra.fr
Raymond Devos (1922), comédien
et auteur français.
/R
21
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: nathalie.blanc@espace-sciences.org
Ci Brittany Regional
Council is providing
financial backing
BRETAGNE for this service.
•••11111114
April 2003•N°198
RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
SPOTLIGHT ON COMPANIES P.6
A SPY INSERT IN IMAGES
Nextamp, a company set up in November
2002 as an offshoot from the Thalès Group,
specialises in video watermarking. The
technology consists of inserting an identifier
into each image of a video by modifying its
frequency spectrum. The system includes
three components - the marking device, a
detector and a supervisor. The technique
makes it possible to trace all audiovisual
works. Television broadcasters, press
agencies or any other producer of video
sequences can find out which images have
been used, by whom and at what time. They
can also find out whether the images have
been processed in any way and how many
times they have been circulated or screened.
The technology is now ready for use and
Nextamp will be marketing it in the second
half of 2003. n
SPOTLIGHT ON LABORATORIES P.7
RENNES, A CENTRE FOR AFRICAN
CLAWED FROGS
Strange guests inhabit the basement of one
of the buildings on the Beaulieu Campus
(Rennes) where the UMR 6026 Department
specialising in molecular and cellular
interactions has its laboratory, directed by
Daniel Boujard. They are African clawed
frogs (Xenopus laevis and Xenopus tropicalis),
amphibians commonly used by scientists for
research purposes. Breeding these animals
has become a veritable speciality in Rennes
and the UMR sells them throughout France.
At the beginning of the year, this led to the
opening of the biological resource centre,
combining a transgenesis centre and a frog
farm as part of Génopole Ouest (cf. Sciences
Ouest No. 186, March 2002). The centre
breeds the amphibians for work on
organogenesis. One of the techniques used
is based on the introduction of the GFP
gene which enters the genome of the frog in
a random manner. The gene codes for green
Fluorescent protein and, if there is any green
tissue in a larva transfected in this way, it
proves that the GFP gene has entered the
part of the genome responsible for the
formation of that tissue. The biological
resources centre, which received funding
from Brittany Regional Council and the
French Ministry of Research as well as
backing from the Institut fédératif de
recherche reproduction développement et
écophysiologie and the University of
Rennes I, aims to build up a bank of DNA
sequences involved in organogenesis
processes. n
SPOTLIGHT ON A PORTRAIT PAINTER
P.8
A COLOURFUL APPROACH TO LIFE
His writing-painting-research studio is in
Bécherel, near Rennes. The artist's lair,
though, also bears more than a passing
resemblance to a chemistry lab. François
Pérégo, the son of a biophysics and
chemistry researcher, is passionately
interested in understanding pigments and
other materials used by artists. He is wellacquainted
with this world of colours and it
seems as if he could talk about the subject
for ever. His ambition quickly became "To
record all that is done, or was done, in the
world of painting" so he shut himself away for
six years to devote himself to his research
and create a dictionary of materials used in
works of art. His dictionary is due to be
published shortly by Editions Belin. "I want
to strengthen the ties between science and art."
However, the transmission of sometimes
forgotten knowledge has proved long and
difficult. "Talking to a chemist about painting
is easy; talking about chemistry to an artist
can produce an allergic reaction!" Despite
this, his desire to create, research and share
is encouraging him to persevere in his
attempts. n
AN IN-DEPTH LOOK AT VISION
P.9/17
This article takes a look at vision from a very
technological angle. As human beings, we
use a large number of stratagems when our
vision deteriorates or fails. In this, we are not
unlike the intelligent windscreen which aims
to protect drivers from strong glare, a
product currently being developed by the
company recently set up in Lannion (Côtesd'Armor)
by jean-Loup Chrétien.
When the eye suffers more serious
"breakdowns", surgery takes over and
Servision (Lorient, Morbihan) has recently
developed a new type of ophthalmology gel
that should make the surgeon's job easier.
Ever since cameras were invented, however,
Man has continually pushed the boundaries
of vision further and further back, and we
have now equipped robots with sight!
Indeed, the purposes of industrial vision are
to detect, count and monitor at relentlessly
high speeds in conditions that would render
such work impossible for the human eye.
In this sector, Brittany boasts a number of
leading names such as Edixia (Vern-sur-
Seiche, 111e-et-Vilaine), France's largest
industrial vision company, or Irisa (Rennes)
whose work on algorithms for active spatiotemporal
vision has been distinguished on
a national and international level.
Industrial vision in Brittany, though, also
means Timeat (Châteaubourg, Ille-et-
Vilaine) and its expertise in intelligent
videosurveillance, AES Laboratoire
(Combourg, Ille-et-Vilaine) and its
automated bacteria counter, Letort (Lorient,
Morbihan) and its fabulous oyster-sorting
machine, or, in the field of computerassisted
vision, Ifremer and its work on the
shape recognition of calciform segments
in fish.
The last unusual example of vision
described in the article is the use of an
endoscopic camera by students at Brittany's
School of Architecture to "step inside" their
models.
To see what cannot be seen by the naked
eye. n
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