Nutrition santé
Quand votre monde s'éclaire
EDF oeuvre tous les jours pour apporter à chacun de vous l'énergie dont il a besoin. Pour votre bien-être
et votre confort au quotidien. Pour donner vie à vos projets et à vos rêves. Pour que le monde qui
nous entoure soit plus généreux.
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Electricité
de France
Tirage du n°212
5 000 ex.
Dépôt légal n°650
ISSN 1623-7110
un été
aux petits o
EN BREF 4/5
GROS PLANActu a l ité
La recherche de l'agglomération
rennaise en question 6
GROS PLANActu a l ité
La Meito, 20 ans d'interrégionalité 7
GROS PLANChronique culinaire
Un soufflé qui ne manque pas... d'eau! ..ô
DOSSIER
Nutrition-santé 9
L'agroalimentaire breton à l'assaut
du marché de la nutrition-santé.... 10/11
Une approche personnalisée
pour les PME 12
L'entreprise de salaisons Louis Guéguen
a tenté l'expérience de l'APE 13
Biotrial réalise des études cliniques.
L'agroalimentaire y vient 13
Comment les oeufs de Michel Autret
sont devenus des "oeufs oméga-3" 14
Mangez breton : c'est bon
pour la santé I 15
Des guides très pratiques 16
Pour en savoir plus 17
GROS PLANComment ça marche ?
Les allergies alimentaires 18
ESPACE DES SCIENCES 19
AGENDA 20121
Sciences Ouest sur Internet
-+www.espace-sciences.org
Editorial
Michel Cabaret, directeur de l'Espace des sciences NiMISAPAR
En cette période estivale, souvent synonyme de repos et de détente, Sciences Ouest
se préoccupe de votre bien-être et vous propose un dossier sur l'alimentation -santé.
L'alimentation est un acte de la vie de tous les jours, empli de significations
sociales et culturelles. Associé à la santé, il devient presque solennel... et constitue
surtout un formidable sujet scientifique.
La Bretagne, qui est une des principales régions agroalimentaires en Europe,
a une carte à jouer sur le thème de la valorisation des produits agricoles et de la
pêche. La science peut y aider en apportant des contributions fondamentales et les
entreprises, grâce à leur savoir-faire et à la prise en compte des nouvelles demandes
sur les produits alimentaires, jouent un rôle essentiel dans le Plan nutrition santé
Bretagne -PNSB. Comme vous pourrez le découvrir au fil des pages, les actions du
PNSB sont destinées avant tout aux PME bretonnes et aux prescripteurs de santé ;
et de la qualité et de la pertinence de ces actions dépendra leur transfert jusqu'à
vous : acheteur, consommateur et patient !
Après votre corps, nous nous préoccupons de votre esprit : nous sommes très
heureux de vous offrir le guide du tourisme scientifique et technique en Bretagne,
que nous avons réalisé avec les éditions du Petit Futé, avec le soutien du Conseil
régional de Bretagne. La région compte en effet cinq centres de culture scientifique
et technique et plus de 120 structures (associations, musées, entreprises, universités
et organismes de recherche ou collectivités territoriales) qui oeuvrent, de manière
efficace et variée, à la diffusion des sciences. Vous n'aurez plus qu'à faire votre choix
en fonction du lieu où vous lézarderez !
Bel été à toutes et à tous ! n
-
4Lvt,~~~
de C avkichaut...encove.. -oui mais ceLui-Là c'est- -alors iL s'épCuchetourseul
c'est- d'une tri sYesse- un ar+ichaut- bverars.., ou IL a clans dans un
dans une. assiee_.. ~es1 no , ton art-ichavt-?
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association) • Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes - nathalie.blanc@espace-sciences.org -
www.espace-sciences.org - Tél. 02 99 35 28 22 - Fax 02 99 35 28 21 n Président de l'Espace des sciences : Paul Trehen. Directeur de la
publication : Michel Cabaret. Rédactrice en chef: Nathalie Blanc. Rédaction : Christelle Garreau, Boris Vogelgesang. Comité de lecture: Gilbert
Blanchard (biotechnologies-environnement), Philippe Blanchet (sciences humaines et sociales), Michel Branchard (génétique-biologie), Daniel
Herman (informatique), Alain Hillion (télécommunications), Christian Willaime (physique-chimie-matériaux). Abonnements : Cédric Laizé,
tél. 02 99 35 28 20, cedric.laize@espace-sciences.org. Publicité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, info@admedia.fr • Sciences Ouest
est publié grâce au soutien de la Région Bretagne, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et des Fonds européens n Édition : Espace
des sciences. Réalisation : Herrick Bertôt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
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ANTENNESSA
SIRRIOWEST
Les échos de l'Ouest Du côté des entreprises
Sécurité routière et
hautes technologies
Le nombre d'accidents liés à
la circulation à contresens
augmente chaque année en
Bretagne, notamment à cause
des axes routiers à 4 voies sans
péage. Pour lutter contre ce problème,
le Conseil général des Côtesd'Armor
a décidé d'encourager le
développement des systèmes de
transports intelligents (ITS). Les 3 et
4 juin derniers était organisé un
congrès sur ces ITS, l'occasion d'inaugurer
officiellement les trois panneaux
"intelligents" déjà en place
sur la RD 767.
Leur fonctionnement
est simple :
lorsqu'une voiture
à contresens
est repérée par
un automobiliste,
celui-ci prévient
par téléphone le PC de gendarmerie.
Les gendarmes activent alors à
distance un panneau indiquant aux
usagers circulant dans le bon sens
d'être prudents en attendant leur
intervention. Reste à ne pas se faire
attraper par la gendarmerie en train
de téléphoner au volant...
-►Rens.: www.cotesdarmor.fr/its/
its.htm
Vannes capitale
de l'imagerie médicale
Du 19 au 26 juin
ENST derniers, Vannes
accueillait sur l'île
Berder la 6e édition de l'école internationale
d'imagerie biomédicale. Cette
manifestation d'envergure mondiale,
pérenne en Bretagne, était organisée
par deux laboratoires bretons : le
Latini"' à Brest et le LTSI'2' à Rennes
qui mènent depuis plusieurs années
une recherche de pointe dans ce
domaine. Les spécialistes ont ainsi
pu faire le bilan sur les récentes avancées
et les jeunes chercheurs ont pu
suivre des cours dispensés par les
plus éminents professeurs des États-
Unis et d'Europe. L'imagerie biomédicale
(échographie, scanner, IRM...)
s'est considérablement développée
au cours des 20 dernières années.
Ses applications sont multiples,
autant en termes de diagnostic que
de traitement des pathologies.
-,Rens. : latim.univ-brest.fr ;
jean-louis.coatrieux@univ-rennesl.fr
De la couleur
dans nos assiettes
Après Séville et Lisbonne, c'est
4 Quimper qui accueillait du 14 au
17 juin derniers la troisième édition
du congrès intemational "Pigments in
food, more than colors..." Le Lumaq"',
laboratoire de référence nationale en
microbiologie, qui organisait le symposium,
a ainsi permis à 173 chercheurs
de 35 nationalités différentes,
plutôt habitués à communiquer par
courriers électroniques interposés,
de se rencontrer et d'échanger sur les
molécules bienfaitrices qui colorent
nos aliments. Certains pigments
contenus dans les fruits et légumes
possèdent en effet des vertus anticancéreuses
ou antioxydantes (ils
diminuent les risques de maladies
cardio-vasculaires). Ce n'est pas la
première fois que Quimper reçoit
une manifestation d'envergure mondiale,
elle a déjà accueilli en 2000 et
2003 des colloques de microbiologie.
Cet événement démontre le savoirfaire
de la ville en matière d'organisation
de congrès scientifiques, la
qualité de son accueil ainsi que ses
compétences dans le domaine de la
recherche agroalimentaire.
~Rens. : Laurent Dufosse,
laurent.dufosse@tech-quimper.fr
Innovation en Cornouaille
Soucieux de valoriser
les entreprises de
Comouaille, la technopole
de Qu'mper a profité de son
assemblée générale du 4 juin dernier
pour faire découvrir au grand public
trois entreprises innovantes : la boulangerie-
pâtisserie "Au Pain de
Rêves" illustre un bel exemple de
coopération avec Breizpack, réseau
breton d'emballage, pour prolonger
la période de conservation de ses
produits ; la jeune entreprise "Ijinus",
qui fabrique des capteurs de température
et de contrôle des stocks à distance
pour silos agroalimentaires, a
démontré l'importance d'être accompagnée
par une structure comme la
technopole dans une démarche de
développement technologique ;
enfin, "Made in B" a pu faire part de
son expérience d'intégration des
technologies de la communication
dans un domaine a priori peu utilisateur
: l'aquaculture.
-,Rens.: www.tech-quimper.fr ;
perso.wanadoo.fr/ijinus/ ;
www.madeinb.fr
Antennessa récompensée
Comme chaque année depuis
quatre ans, Star West a décerné à
Nantes les 26 et 27
mai derniers son
palmarès des entreprises
les plus dynamiques, au cours
des Rencontres du capital et de l'innovation
qu'elle organise. La société
brestoise Antennessa, spécialisée
dans la conception et la mise en
conformité d'équipements de radiocommunication,
s'est vu attribuer le
prix Start West dans la catégorie
"Développement", en récompense
du réalisme de son plan de financement
et de la cohérence de sa stratégie.
L'organisme Start West, qui
bénéficie du soutien des trois
régions du grand Ouest (Pays de la
Loire, Bretagne et Poitou-Charentes),
a pour but de mettre en relation les
porteurs de projets innovants et les
investisseurs professionnels et
privés.
-,Rens. : www.start-west.com,
www.antennessa.com
Journées nationales
du Riam
Du 22 au 24 juin
derniers étaient
organisées, à Rennes, les deuxièmes
journées nationales du réseau de
Recherche et innovation en audiovisuel
et multimédia (Riam). Soutenu
par trois ministères (Économie,
Recherche et Communication), ce
réseau met en relation au sein d'une
même structure les acteurs publics et
privés de l'audiovisuel et du multimédia,
afin de financer des projets
de recherche. Les professionnels ont
fait le bilan de la situation et des
attentes en matière d'innovation au
cours de conférences, tandis que des
ateliers posters présentaient à un
plus large public les premiers résultats
de recherche. La dernière
journée a permis de rencontrer les
chercheurs au sein de leurs laboratoires.
Notons que la Bretagne est la
deuxième région (après l'île-de-
France) la plus dynamique de ce secteur,
pour lequel la technopole
Rennes Atalante comptabilise 6000
emplois.
-,Rens. : www.riam.org
rerriffi
"La mode des cocktails avant les
repas a été lancée par un cuisinier
qui avait brûlé le rôti."
ism
Latim : Laboratoire de traitement de l'information médicale - ENST Bretagne. "' LTSI Laboratoire de traitement du signal et de l'image - Université de Rennes I. "' Lumaq Laboratoire universitaire de microbiolog appliquée de Quimper.
Le nouveau
"Paquet hygiène"
Suite au Livre blanc de la
Commission sur la sécurité des
aliments du 12 janvier 2000, et
dans un souci de simplification et
d'amélioration de la réglementation
communautaire en la matière,
quatre nouveaux règlements communautaires
relatifs à l'hygiène
des denrées alimentaires et à leur
contrôle ont été publiés au Journal
officiel de l'Union européenne du
30 avril 2004, et achèvent le
"Paquet hygiène". Ces quatre
règlements (852/2004, 853/2004,
854/2004 et 882/2004) remplaceront,
à partir du I" janvier 2006, les
anciennes dispositions fixées par
23 directives. Ces dernières seront
abrogées à cette même date,
soit par les règlements CE précités,
soit par la directive
2004/4I/CE. Une réelle simplification
de la réglementation communautaire
en matière d'hygiène
alimentaire vient donc d'être
réalisée. En effet, les anciennes
directives, dites verticales, car
applicables à un seul type de produit,
ont été remplacées par des
dispositions communes. D'autre
part, l'adoption de règlements ne
nécessite pas de transposition en
droit national ; ils sont donc directement
applicables dans les États
membres.
-►Pour plus d'informations :
EIC Bretagne, mC y
tél. 02 99 25 41 57,
eic@bretagne.cci.fr INFO CENTRE
LAKINIEDIAÉ4
AQUARIUM
TROPICAL
Les coups de coeur sont disponibles à la bibliothèque Colombia (Rennes), www.bm-rennes.fr
Instruments scientifiques
à travers l'histoire
Cet ouvrage présente les instruments
scientifiques les plus variés
à travers l'histoire : de la navigation
à la mesure du temps et du relief,
en passant par des instruments
de tracé, des systèmes mécaniques
et autres machines infernales.
Mystérieux et beaux, au croisement
des arts et de la science, ces instruments constituent une
richesse patrimoniale importante en même temps qu'ils
témoignent de la diversité des champs d'application des
mathématiques à travers l'histoire.
-,Sous la direction d'Élisabeth Hébert, Ellipses, 2004.
Savants sous l'occupation : enquête sur la vie
scientifique française entre 1940 et 1944
Articulé autour de douze récits, ce livre nous entraîne dans
l'univers de la recherche française entre 1940 et 1944. Centré
chacun sur un chercheur, du prix Nobel au thésard aujourd'hui
oubliés, chaque récit aborde les traits marquants de la vie
scientifique sous l'occupation : la restructuration du système de
recherche par Vichy, la mobilisation des laboratoires pour
répondre aux difficultés de ravitaillement et aux pénuries,
l'attitude des savants et des laboratoires face à un incontournable
antisémitisme d'État, les engagements plus ou moins assumés dans le camp de la
résistance ou de la collaboration... Largement documenté et construit comme une
enquête journalistique, cet ouvrage met en lumière des aspects méconnus et refoulés
de l'histoire de la science française.
-►Nicolas Chevassus-au-Louis, Seuil "Science ouverte", 2004.
INSTRUMENTS
SCIENTIFIQUES
A TRAVERS L'HISTOIRE N,caus
CHEVASEUS-su-LOUIS (A
Savants Gi
sous
l'Occupation
Naissance de la Fondation
Michel Métivier
Le campus de Rennes Beaulieu
accueille depuis le 3 juin dernier la
Fondation Michel Métivier (du nom
du probabiliste, cofondateur de
l'Irisa). Elle est le fruit de la mobilisation
des laboratoires de recherche
et développement de trois entreprises
implantées à Rennes : France
Télécom, Mitsubishi et Thomson. Son
objectif est de soutenir les relations
entre la recherche industrielle et
l'École doctorale Matisse de l'Université
de Rennes I. Cette dernière
regroupe les laboratoires de l'Irisa' ,
du LTSI'2', de l'IETR"' et de l'Irmar'°',
dans lesquels les futurs chercheurs
en électronique, mathématiques ou
technologies de la communication
préparent une thèse. Pour garantir
son indépendance et la transparence
de sa gestion, la fondation est placée
sous l'égide de la Fondation de
France.
-►Rens.: www.fondationmetivier.
org
Mariage terre-mer
L'Institut universitaire européen de la
mer (IUEM) de
l'Université de
Bretagne occidentale
et le Centre armoricain de
recherche en environnement (Caren)
de l'Université de Rennes I ont signé
jeudi 10 juin une convention de
coopération. Ces deux organismes
majeurs des sciences de l'environnement
en Bretagne espèrent ainsi
fédérer des programmes de recherche
sur l'interface continent/océan, mettre
en commun l'acquisition de matériels
et permettre le transfert des compétences
en matière de recherche,
d'enseignement et d'observation.
->Rens.: www.univ-brest.fr/IUEM ;
www.caren.univ-rennesl.fr
Enfin une femme !
Marie-Françoise Roy, professeur
à l'UFR de mathématiques et
ex-directrice de
l'Irmar'°', vient
d'être nommée
présidente de
la société française
de mathématiques.
Une
juste récompense
pour cette chercheuse de
haut niveau que Sciences Ouest avait
interviewée dans son dossier sur
"La Bretagne, les femmes et la
silence""'. Il est bien rare de voir des
femmes (bretonnes qui plus est !)
présidentes de la prestigieuse
société savante, fondée en 1872. Elle
succède ainsi à Michel Waldschmidt
à la tête de cette association dont
le but est "l'avancement et la propagation
des études mathématiques
pures et appliquées".
-►Rens.: marie-francoise.roy@univrennes1.
fr
"' Irisa : Institut de recherche en informatique et systèmes
aléatoires. "' LTSI : Laboratoire de traitement du signal
et de l'image. °' IETR : Institut d'électronique et de
te1écommunicatians de Rennes. "' Irmar: Institut de recherche
en mathématiques appliquées de Rennes. "' Retrouver cet
article sur le site Internet de l'Espace des sciences : www.espacesciences.
org, Sciences Ouest n' 197, mars 2003.
Surfez tropical
L'Aquarium tropical de la Porte Dorée
(Paris 121 est l'un des plus anciens de
France et pourtant son site vient tout
juste d'être mis en ligne. Les internautes
peuvent dorénavant explorer
virtuellement les 12 salles du musée,
préalable à une visite réelle. Ceux qui
ne pourront pas se déplacer découvriront
une sélection des 300 espèces
exotiques constituant cette collection
vivante, qui est aussi un précieux outil
de recherche. Un site très complet sur
cet aquarium et sur son historique (un
chapitre est notamment consacré au
bâtiment Art déco qui l'abrite, hérité
de l'exposition coloniale de 1931). On
appréciera la simplicité de navigation
ainsi que l'esthétique sobre et classique
qui colle plutôt bien à la dimension
historique de cette institution.
Seul bémol, la qualité de certaines
photos laisse parfois à désirer. À noter,
pour les enseignants, un site d'accompagnement
pédagogique peut être
consulté : on y trouve des fiches techniques,
des dossiers thématiques et
des images, compléments d'information
indispensables aux futures visites
en classe.
-►Reus.: www.aquariumportedoree.
org,
-►Site d'accompagnement
pédagogique:
aquarium.scola.ac-paris.fr
Du côté des laboratoires
A lire
Les actusde Bretagne Environnement
Que devienn hirond très exposées à l'érosion... Bilan 2003 de la
qualité des eaux de baignade en Bretagne Le risque canicule désormais sur les cartes de vigilance de Météo France...
Retrouver l'intégralité de ces informations sur le portail www.bretagne-environnement.orglquoideneuf/en_brefi
des acLvi a _.,--
ctualité
SCIENCES OUEST 212/JUILLET-AOÛT 2004
a recherche, comme beaucoup d'autres secteurs d'activité,
voit sa population vieillir. Alors : comment les jeunes chercheurs
perçoivent-ils leur métier ? Quelles sont leurs attentes ?
C'est pour en savoir plus sur leurs motivations que Rennes
Métropole les a invités à participer au colloque "En 2020, quelle
recherche, quels chercheurs dans l'agglomération rennaise ?",
sous la présidence d'Hubert Curien, les 10 et 11 juin derniers.
La recherche de l'agglomération rennaise
en question
"La génération des moins de
45 ans n'occupe pas la place qu'elle
devrait dans les laboratoires !", constate
Jacques Rolland, vice-président
de Rennes Métropole, chargé de
l'enseignement supérieur et de la
recherche. "Et ce problème du renouvellement
des générations est crucial.
Car plus que pour d'autres domaines,
la recherche scientifique s'effectue dans
un climat de forte concurrence au
niveau mondial. Nous devons y avoir
notre ticket d'entrée." D'où l'idée de
ce colloque, qui mûrissait depuis un
an dans les esprits, l'envie d'aller à la
rencontre des jeunes chercheurs et
de dialoguer directement avec eux.
Et le débat ne s'est pas fait attendre.
Les questions de l'évolution du
métier de chercheur, des relations
avec le monde de l'entreprise, de la
place du scientifique dans la cité et
de l'attractivité du territoire furent
abordées. Car un chercheur est avant
tout un homme, ou une femme,
amené à côtoyer le monde économique
et sa logique commerciale,
dans le cadre de la création d'une
entreprise, du dépôt d'un brevet... et
celui de la cité avec les interrogations
du grand public. Or, ces interactions
ne sont pas toujours bien
vécues, souvent par peur réciproque.
"La création d'entreprise
n'est pas le premier travail d'un chercheur"
; "C'est très difficile pour un
chercheur de commercialiser ses
idées" : ce constat, presque unanime,
est toutefois contrebalancé par des
expériences fructueuses dans lesquelles
les scientifiques ont su faire
appel à des structures adaptées : la
technopole Rennes Atalante ou le
Service d'activités industrielles et
commerciales (Saic) de l'Université
de Rennes I, pour ne citer qu'eux.
Du côté des relations avec le
grand public, là encore, les expériences
sont variées. La plupart des
chercheurs, et notamment ceux en
6 sciences humaines et sociales, se
plaignent de leur manque de visibilité,
qui s'explique en partie par
des problèmes de fond, comme le
manque de reconnaissance des
actions de la communication par
leurs pairs, toujours très prégnant, ou
encore le fait que les rapports scientifiques
soient la plupart du temps
remis à des "experts" et non à la
population ! Des problèmes de
forme : "Nous ne travaillons pas sur
les mêmes formats que les médias,
explique un chercheur. On ne peut
pas résumer I5 ans de recherche en
1,50 minute pour une radio ! De
plus, nous sommes souvent confrontés
à l'imposition de la problématique.
Nous ne devrions pas nous contenter
de répondre aux questions que l'on
nous pose, mais participer au questionnement."
Une autre participante
apprécie des démarches comme
celles de l'Espace des sciences qui
consistent à organiser des conférences,
mais déplore le fait que le
public visé soit souvent, déjà, un
public averti. "Il existe une frange de
la population que l'on a du mal à toucher.
Il nous faudrait des moyens pour
aller plus souvent dans les maisons de
quartier, par exemple."
Rennes ville modèle ?
Question attractivité, Rennes a
quelques atouts naturels : un climat
qui finalement n'a pas si mauvaise
réputation, la proximité de la mer
et bien d'autres sites touristiques
remarquables... mais aussi une taille
idéale. La capitale bretonne est à la
fois une ville académique et universitaire,
qui a trouvé son équilibre.
"Rennes a su construire un lien de
confiance avec ses universitaires", a
souligné Rostane Mehdi, professeur
de droit public à l'université d'Aix-
Marseille et au collège d'Europe de
Bruges.
Et ce colloque fut un succès. Il a
réuni chaque jour une centaine de
scientifiques de l'agglomération
rennaise, - le petit cercle des plus
concernés par ces questions- et a
révélé une attente encore plus
grande de leur part. Quelques idées
ont ainsi été lancées : constituer une
base de données qui facilite la mise
en contact entre chercheurs et industriels
; lancer une collection consacrée
à la diffusion des savoirs scientifiques
avec les Presses universitaires
de Rennes ; associer la ville à une
discipline phare en particulier ; améliorer
l'accueil des étudiants et des
chercheurs étrangers...
"Rennes est en avance pour ce
qui est des relations entre chercheurs
et vie collective, a analysé Michel
Demazure, ancien directeur du
Palais de la découverte et président
de la Cité des sciences et de l'industrie
de Paris. Mais maintenant, on
arrive au pied du mur. Les bonnes
intentions sont là, il faut maintenant
une politique volontariste, un porteur
de projet pour que les choses continuent
à avancer." Un rôle pour
Rennes Métropole ? Oui, certainement,
mais peut-être pas toute
seule... n N.B.
Tables rondes
Table ronde 1: L'évolution des activités scientifiques.
Table ronde 2 : La recherche, les structures rennaises.
Table ronde 3 : La recherche, le monde économique.
Table ronde 4 : Les chercheurs, la vie de la cité.
Table ronde 5 : Le rayonnement de la cité, l'attractivité du territoire.
Toutes les interventions du colloque ont été enregistrées et seront
disponibles, ainsi que les actes écrits, d'ici l'automne prochain. n
Rens. -► Rennes Métropole, Maud Caudal, tél. 02 99 35 42 03.
INFORMATIQUE
TELECOMMUNICATIONS
XXIE SIÈCLE
Une ère
d'innovation
Marc Giget, professeur titulaire de la
chaire d'économie du Cnam"' Paris,
était invité à l'assemblée générale de
la Meito pour une conférence sur
"L'innovation comme moteur de
développement pour l'entreprise".
On retiendra tout d'abord de sa
brève mais très dense intervention
que l'innovation n'est pas un phénomène
récent. Pour ne citer qu'un
exemple, le passage de l'architecture
romane au style gothique a nécessité
1 100 innovations. "L'innovation se
fait par vagues et nous sommes
aujourd'hui incontestablement dans
l'une de ces vagues", assure Marc
Giget.
Si l'invention naît des laboratoires, ce
sont les entreprises qui permettent
l'intégration de l'invention dans un
produit fini, grâce en partie au
design et au marketing. L'Europe a
longtemps été un moteur en matière
d'innovation, mais à cause des deux
guerres, elle a pris un retard considérable.
Un exemple : les foyers européens
se sont dotés du téléphone
40 ans plus tard que ceux des
États-Unis ! Quant à la France, elle a
tendance à préférer la tradition à
l'innovation. "Mais l'innovation, c'est
créer une nouvelle tradition. À trop
craindre le futur, on risque de tomber
en désuétude et de ralentir le développement
économique'; poursuit
Marc Giget. Et de conclure : "La
France ne doit pas se contenter de
faire de la veille industrielle. Elle
doit pouvoir dire «moi d'abord» et
non «moi aussi». Pour reprendre
un slogan célèbre : n'imitez pas,
innovez !" n B.V.
"' Cnam : Conservatoire national des arts et métiers.
C'est Michel Thurel (à gauche sur la photo) qui succède à Patrick Poupon
à la présidence de la Meito. "Une agréable surprise" pour cet homme qui
connaît bien le secteur des télécommunications pour y travailler depuis
1983. Après une carrière chez Matra, il prend la tête d'Elektrobit France
quand cette société finlandaise, spécialisée dans la communication
sans fil, s'implante sur la Technopole de Quimper-Cornouaille (sa ville
d'origine) en 2001 (voir Sciences Ouest n°191 - septembre 2002). Élu
pour trois ans, Michel Thurel a expliqué au cours d'un bref discours
d'investiture que "la Meito est devenue une structure incontournable
pour tous ceux qui travaillent dans les technologies de l'information et de
la communication (et qu') elle continuera d'exploiter le potentiel de la
grande région Ouest où foisonnent universitaires et entrepreneurs, afin
que les succès académiques des laboratoires deviennent aussi des
réussites commerciales. " n B.V.
Contact -e Michel Thurel, tél. 02 98 10 31 30, michel.thurel@elektrobit.fr,
www.elektrobit.fr
ROS
ctualité
SCIENCES OUEST 212/JUILLET-AOIJT 2004
La Meito, 20 ans d'interrégionalité
Malgré les aléas que connaît
le marché des Technologies de l'information
et de la communication
(TIC), l'Ouest continue d'encourager
le développement de cette filière.
Pour preuve, la Mission pour l'électronique,
l'informatique et les télécommunications
de l'Ouest (Meito),
association financée pour moitié par
les régions Bretagne et Pays de la
Loire, qui réunit chercheurs, industriels,
établissements de formation
et institutions, fête ses 20 ans cette
année. L'anniversaire a été célébré
le 15 juin dernier à La Baule, au
cours de l'assemblée générale. Au
programme, le bilan moral et financier
de l'année 2003, une conférence
sur l'innovation et l'élection du
nouveau président. Forte de ses
200 adhérents (50 de plus qu'en
2003), la Meito ne peut que se féliciter
de son succès : elle est la seule
structure à mobiliser depuis si longtemps
deux régions dans un projet
commun, en impliquant autant d'acteurs
de l'innovation. Cette réussite
est due notamment à la forte
implantation des entreprises des
technologies de l'information dans
l'Ouest, où ce secteur représente
90000 emplois.
Patrick Poupon, président sortant
(arrivé en 2002), a beaucoup oeuvré
pour le dynamisme de l'association :
le nombre de colloques et de journées
techniques a triplé en 2003 et
les rencontres sur le terrain avec les
acteurs locaux ont aussi été multipliées.
Par ailleurs, de nouveaux
indicateurs du marché des télécommunications
ont été mis en place
pour compléter ceux de l'Insee et
de la Banque de France. Enfin,
parmi les premiers chantiers de
la Meito en 2004, on notera le
développement des systèmes de
transport intelligents (ITS) en accord
avec les orientations données par
le Comité interministériel pour le
développement et l'aménagement
du territoire (Ciadt) en Bretagne en
décembre 2003. n B.V.
Contact 4 Meito, tél. 02 99 84 85 00,
www.meito.com
7
d'eau!
Chimie et société
En 1999, l'année internationale de la chimie avait mobilisé la communauté
des chimistes sur la popularisation de la discipline : donner une image positive
des applications de la chimie, montrer son rôle dans la vie quotidienne... Cet
événement a conduit, en 2001, à la création de la Commission chimie et
société, dont Hervé This fait partie, au sein de la Fondation de la maison de la
chimie. Depuis, une enquête sur les activités de médiation de la chimie a été
réalisée au niveau national, une réflexion sur la médiation dans les milieux
éducatifs lancée, et un dialogue avec les journalistes scientifiques entamé. La
Commission chimie et société dispose, par ailleurs, de comités régionaux (dont
un en Bretagne).
Le bilan des activités 2002-2003 est aujourd'hui disponible. •
8 vvvnv.maisondelachimie.asso.fr/chimiesociete.index.htm
GROS
hronique culinaire
SCIENCES OUBT 212/J11ILLET-AOUT 2004
Un soufflé qui ne manque pas...
ous les cuisiniers le savent bien : un soufflé doit sa légèreté
aux blancs d'oeufs battus en neige. En partie, peut-être...
Pour Hervé This, physico-chimiste à l'Inra et gastronome
averti, c'est avant tout une histoire d'eau. Démonstration.
On dit que les soufflés gonflent
parce que les bulles d'air introduites
dans la préparation pour soufflé se
dilatent à la chaleur. Vrai ou faux ?
Il est exact que les bulles d'air
introduites dans un soufflé, grâce
aux blancs d'ceufs battus en neige,
se dilatent quand on cuit le soufflé,
mais le gonflement dû à cette dilatation
de l'air des bulles n'explique
pas bien le gonflement des soufflés :
elle n'est que de 20% environ. Alors
que les cuisinières et cuisiniers
savent bien que les soufflés peuvent
doubler de volume. 20% contre
200%, l'explication classique est
insuffisante !
Alors pourquoi les soufflés
gonflent-ils tant à la cuisson ? Parce
que l'eau qu'ils renferment s'évapore
quand les parois des ramequins
atteignent la température de
100 degrés. Or, un gramme d'eau fait
environ un litre de vapeur.
Combien d'eau un soufflé perd-il
en cuisant ? Pour le savoir, il suffit de
peser un soufflé avant et après
cuisson. Pour un soufflé de 300
grammes, une perte de 10 grammes
est mesurée. Autrement dit, si l'on
savait retenir toute la vapeur formée
lors de la cuisson d'un petit soufflé
individuel, on obtiendrait un soufflé
de dix litres ! Les cuisiniers ont de la
marge...
Pour atteindre ce sommet gastronomique,
ils devront rendre la
surface du soufflé imperméable à la
vapeur, en la gratinant, par exemple,
avant la cuisson proprement dite.
Ou bien savoir que les blancs
d'oeufs bien fermes laissent moins
s'échapper la vapeur formée. Enfin,
il est également bon de noter que
c'est le chauffage du fond qui forme
la vapeur qui fait gonfler les
soufflés : elle pousse les couches
de soufflé vers le haut, avant de
s'échapper sous la forme de petites
bulles à travers la surface. n
Hervé This
Contact 4 Hervé This,
tel. 06 86 49 89 01 ou01 44 27 13 10,
hthis@paris.inra.fr
IMlgw ~ 1011 71.4 .njr
e petit mange bien, c'est qu'il est en bonne santé." Certitude
des mamans d'autrefois. C'était aussi simple que cela. Mais ça
ne l'est plus. Notre alimentation a considérablement évolué.
L'offre alimentaire a explosé. Les produits transformés ont
complètement révolutionné notre façon de nous nourrir. De façon
générale, nous ne sommes plus limités parla quantité de nourriture
disponible. Mais nous avons mis longtemps pour nous intéresser
sérieusement à sa qualité. Pour que la nutrition devienne une
priorité de santé publique, il aura fallu démontrer que
l'alimentation participait de façon essentielle au développement
des pathologies les plus répandues dans les pays industrialisés :
maladies cardio-vasculaires, tumeurs malignes, obésité,
ostéoporose, diabète, hypercholestérolémie... Il aura fallu chiffrer
le coût de ces maladies : 4,5 milliards d'euros par an pour les
cardiopathies ischémiques*, près de 1,8 milliard pour l'obésité.
En Bretagne, comme dans toutes les régions françaises, l'obésité
est en augmentation. La proportion d'enfants de 5-6 ans en
surpoids atteint aujourd'hui 14,1% de cette tranche d'âge**.
Le Programme nutrition santé en Bretagne, le PNSB, est un peu le
"petit frère" du Programme national nutrition santé (PNNS) lancé en
2000 pour améliorer l'état de santé de la population française. Bien
qu'indépendant, il le rejoint sur un axe : l'implication des acteurs
économiques dans l'amélioration de la qualité nutritionnelle des
produits alimentaires. Une orientation pleinement justifiée par le
poids de l'industrie agroalimentaire dans notre région. Le PNSB
s'est donné pour objectif de créer une véritable dynamique autour
de la nutrition-santé pour développer la valeur ajoutée
des produits bretons et leur permettre de se
positionner sur de nouveaux marchés.
Une démarche qui a permis de rapprocher
le monde de l'agroalimentaire de
celui de la santé et qui a su séduire les
entreprises.
Un an après le démarrage
effectif du programme,
> Sciences Ouest fait le
point sur ce que le
PNSB a apporté à
l'agroalimentaire
breton.
,,, :Dossier réalisé
.,par Christelle Garreau
Oui correspond à une insuffisance
de la circulation arléiielle.
• Source : observatoire régional
de la santé.
Nutrition-Santé
inventaire breton.
à l'assaut du marché de
e Critt Santé, Centre régional d'innovation et de transfert technologique dans le
domaine de la santé, a initié, il y a 18 mois, un vaste programme liant nutrition et
santé : le PNSB. L'objectif de ce programme est d'encourager les entreprises bretonnes
à se positionner sur le marché della nutrition - santé. Anne-Claude Lefebvre, responsable
de l'animation du programme Critt Santé, a pu constater combien l'attente des
entreprises était forte dans ce domaine qui n'est plus réservé aux grands groupes.
II
Sciences Ouest : Lier nutrition et
santé c'est très tendance, non ?
Anne-Claude Lefebvre : Et pourtant,
ce n'est pas nouveau. En Bretagne,
il y a eu une tentative pour
lancer un programme qualité
nutritionnelle auprès
des industriels il y a une
E dizaine d'années. Mais il
n'a pas eu le succès escompté. En
fait, à l'époque, les consommateurs
n'étaient pas prêts. Aujourd'hui,
ils sont demandeurs. Du coup les
industriels sont plus attentifs. Et de
son côté, l'État développe aussi des
actions de santé publique qui passent
par une meilleure alimentation.
5.0. : Et c'est là que vos actions
se rejoignent...
A.-C.L.: Exactement. Notre région
est riche de son secteur agroalimentaire.
Le Critt Santé souhaitait mettre
en place une action autour de ce
thème de la nutrition en y incluant
les industriels bretons. Du producteur
au transformateur, il y avait
quelque chose à faire pour apporter
un plus en termes de qualité nutritionnelle.
Nous avons donc proposé
au Conseil régional un programme
visant à promouvoir la qualité nutritionnelle
des produits bretons. Il a
tout de suite accepté de financer ce
programme, qui bénéficie aussi de
fonds européens. Et, bien qu'indépendant,
notre programme rejoint
celui mis en place à l'échelon
national, le PNNS (lire ci-dessous),
un programme de santé publique,
qui comporte un volet "entreprises".
Dans notre région, c'est tout le programme
qui est organisé autour de
cette approche "entreprise".
5.0. : Une approche entreprise ?
A.-C.L.: C'est ce qui fait toute l'originalité
de la démarche du PNSB.
Il s'agit de montrer aux industriels
que leurs produits peuvent avoir
des atouts en termes de qualité
nutritionnelle, et qu'il faut le faire
savoir au consommateur. Mais pas
n'importe comment. Ce programme
est là pour créer un réseau de compétences
autour de la nutrition, un
réseau qui pourra aider les entreprises
à se positionner sur le marché
de la nutrition-santé. Cela veut dire
qu'on va les aider collectivement sur
des questions d'intérêt commun,
mais aussi individuellement (lire
page 12).
5.0. : Concrètement, comment
les industriels s'intègrent-ils
dans ce programme ?
A.-C.L. : Les industriels sont
regroupés en réseau de communication
et d'information par filières.
Il y a, par exemple, un réseau "Poissons",
un réseau "Ovoproduits"... (lire
ci-contre). Soit au total huit réseaux,
animés chacun par un (ou plusieurs)
centre technique. Les membres du
réseau sont réunis régulièrement. Le
centre technique peut, par exemple,
faire intervenir un spécialiste de la
réglementation, ou bien organiser
une journée avec un médecin spécialiste
de la nutrition des personnes
âgées, si les membres du groupe le
souhaitent... Le contenu des rencontres
est déterminé par le besoin d'information.
Ensuite, il y a des actions
concrètes dans chaque filière. La
filière "Algues", par exemple, a entrepris
un travail sur la composition
de toutes les algues utilisées dans
l'agroalimentaire. C'est une action
qui va servir à tous les membres de
la filière. La filière "Réglementation"
a élaboré un guide sur les essais
cliniques et la réglementation (lire
page 16). Celle "Ingrédients" planche
sur une enquête foumisseur-utilisateur...
5.0. : Mais au-delà de leur filière,
les entreprises ont des besoins
communs.
A.-C.L. : Oui, le marketing, par
exemple, intéresse aussi bien la
filière "Fruits et légumes" que celle
du "Lait". Il en est de même pour la
réglementation. Est-ce que je peux
dire que mon produit est source de
fibres ou bien riche en fibres ? Est-ce
la même chose ? Ce sont des questions
qui intéressent tous les professionnels
de l'agroalimentaire. C'est
pourquoi le programme développe
aussi des actions transversales. Il y
en a neuf au total (lire-ci contre),
autant que de centres techniques.
5.0.: lin exemple d'action
transversale ?
A.-C.L.: Les fameux oméga-3 ! (lire
page 14). Beaucoup d'industriels
s'intéressent à ces acides gras. On
peut en trouver chez certains végétaux
comme le colza et le lin, et dans
les poissons gras comme le maquereau.
On peut aussi en trouver dans
la viande, les produits laitiers et
les oeufs si l'alimentation des
vaches et des poules contient des
graines de lin.
l e PNNS
Le Programme national nutrition santé (PNNS), a été lancé officiellement par
le ministre de la Santé en janvier 2001. Mis en place pour 5 ans, il vise une
amélioration générale de la santé des Français par l'alimentation.
Neuf objectifs prioritaires ont été définis :
augmenter la consommation de fruits et légumes,
augmenter la consommation de calcium,
augmenter la consommation de glucides,
réduire la contribution moyenne des apports lipidiques totaux,
réduire l'apport d'alcool,
réduire de 5 % la cholestérolémie moyenne chez les adultes,
réduire de 10 mm de mercure la pression artérielle systolique chez les adultes,
réduire de 20 % la prévalence du surpoids et de l'obésité,
augmenter l'activité physique.
À cela s'ajoutent neuf objectifs spécifiques pour différentes populations :
femmes enceintes, enfants, adolescents, personnes âgées, concernant le fer, le
10 calcium, la vitamine D, les allergies et les troubles alimentaires.
Les filières Les centres techniques Les actions transversales
Lait et produits laitiers ITG Ouest à Rennes Calcium
Allégations
Nutritionnelle Santé
Fonctionnelle Modification Fonctionnelle Modification Réduction
ou positive ou positive du risque
physiologique de l'état
physiologique
ou biologique
physiologique de l'état
physiologique
ou biologique
de maladie
Ce chou-/leurX Cette vinaigrette X Ce yaourt X Ces céréales X Cette margarine X
est riche
en vitamine C.
est allégée
en graisse
contribue
a construire
sont riches en fibres, réduit
les fibres le cholestérol
par rapport le capital osseux améliorent le transit plasmatique.
à une vinaigrette
classique.
chez l'enfant. intestinal.
Thérapeutique
Fonctionnelle
ou
physiologique
Le composant X
de cet aliment
prévient
la maladie Z.
Les ingrédients
de ce pmduit X
guérissent
la maladie Y
Adria à Quimper
BBV à Saint-Pol-de-Léon
Zoopôle à Ploufragan
ID-Mer à Lorient
Ceva à Pleubian
Archimex à Vannes
CBB Développement
à Rennes
Probiotiques,
communication
Critt Santé Bretagne
à Rennes Animation, réglementation
N'est-ce pas aussi une mode,
cet intérêt pour les oméga-3 ?
rA..C .L. Pas du tout. C'est typiquement
un problème de santé
publique qui peut être corrigé par
une meilleure qualité de l'alimentation.
Il faudrait consommer 2 g de
ces acides gras par jour pour couvrir
nos besoins. Mais actuellement, en
moyenne, un Français en consomme
moins de I g. Cela a des conséquences
en termes de santé, sur le
diabète, par exemple, et les maladies
cardio-vasculaires. Mais votre
question montre bien qu'il faut
informer davantage et mieux.
Un guide Oméga-3 est en cours
(lire page 16). Il est destiné aux
industriels, il répond justement à
cette question, et à bien d'autres.
Quels sont les besoins humains en
oméga-3, où les trouver, sont-ils
biodisponibles ?... Le comité de
pilotage de cette action comprend
trois chercheurs et cliniciens, six
centres techniques et quatre industriels
de filières différentes. Cette
action pourra même déboucher
sur de véritables programmes de
recherche bretons.
S.t . Les industriels
sensibilisés, il faut aussi que
les prescripteurs et les
consommateurs le soient.
A,-C.L.: C'est pour cela qu'il y a une
action transversale consacrée au
marketing et une autre à la communication.
Le marketing vise à parfaire
l'adaptation du produit au
Ovoproduits, céréales,
viandes et produits élaborés
Fruits et légumes
Viandes et produits élaborés
Produits de la mer
Algues
Ingrédients
Ingrédients
Santé
marché : quelle image veut-on se
donner ? Pour quel type de consommateurs
? Quelle stratégie nutritionnelle
peut-on élaborer pour telle
Approche personnalisée
entreprises
Marketing
Formation
Oméga-3
Biodisponibilité
gamme de produits ? Des études
d'image ont été réalisées, la politique
santé des grands groupes de
l'agroalimentaire analysée. Cela
pour permettre aux industriels
d'agir sur leur propre communication.
Ensuite, il y a une communication
globale à faire effectivement
auprès des prescripteurs et du
public. Le centre technique CBB
Développement est en charge de
cette action. Il organise des manifestations
(lire page 17) et des journées
de sensibilisation pour les acteurs
du secteur agroalimentaire et pour
ceux qui, d'une manière ou d'une
autre, sont impliqués dans l'alimentation
comme les diététiciens, les
nutritionnistes, et ceux qui auront le
choix final : les consommateurs. n
Contact 4 Critt santé,
Anne-Claude Lefebvre, tél. 02 23 23 47 72,
anne-claude.lefebvre@univ-rennest.fr 1 1
Nutrition-Santé SCIENC OUEST 212/IUILL r-AOUT20Q4
ne des particularités du programme breton nutrition -
santé est qu'il est construit autour des entreprises. Parmi
les actions du programme, l'Approche personnalisée
entreprise, l'APE, répond très concrètement aux industriels qui
s'interrogent sur ce nouveau marché. Trois jours consacrés à la
nutrition au coeur de l'entreprise pour des réponses qui
parfois surprennent.
Une approche personnalisée
pour aider les PME à se lancer
sur le marché de la nutrition
-~ "J'y vais ou j'y vais
pas ?" C'est pour aider
les entreprises de
l'agroalimentaire à
z répondre à cette question
récurrente que l'action APE a été
mise en place. Anne-Emmanuelle Le
Minous, chargée de mission nutrition
au centre technique Adria Développement
à Quimper, coordonne les
APE. "Nous intervenons à la demande
de l'entreprise. Au début, nous avons
été sollicités par les industriels qui
faisaient déjà partie d'un groupe de
travail dans le cadre du Programme
nutrition santé Bretagne. Puis, avec le
bouche à oreille, d'autres nous ont
contactés." En 2003, 23 APE ont été
réalisées, il yen aura 65 en 2004. Une
APE dure trois jours. L'intervenant
est un spécialiste de la nutrition et
de la filière. "C'est l'entreprise qui
choisit le conseiller nutrition parmi les
centres techniques bretons réalisant
cette action (Adria Développement,
BBV, Ceva, ID-Mer et Zoopôle Développement)
en se faisant connaître
auprès de l'Adria Développement."
La première journée, l'intervenant
réunit toutes les personnes qui peuvent
avoir une action sur l'orientation
nutrition-santé d'un produit, le
dirigeant, la R&D, le service qualité,
le marketing... Chacun donne son
point de vue. L'intervenant s'intéresse
aussi à l'histoire de la société,
sa production, son domaine d'activité,
ses clients, son savoir-faire, ses
concurrents... Il faut qu'il ait toutes
ces informations pour se faire une
idée juste de la façon dont l'entreprise
pourrait se positionner. Il faut
aussi qu'il sache où sont les connaissances
en nutrition : "en général, ça
prend la forme d'un questionnaire,
pour savoir, par exemple, qui connaît
le PNNS ? Quelles sont les références
des uns et des autres ?" Ensuite vient
ce qu'on peut appeler un audit, sur
un produit précis choisi par l'entreprise.
"On le décortique. Tout y passe :
étude des ingrédients, de leur provenance,
de leur fabrication, recette,
procédés de fabrication, composition
du produit."
La restitution intervient deux
semaines plus tard. Il y a d'abord
une information, en fonction du
besoin, sur le contexte de nutrition -
santé, les études à connaître, les
attentes des consommateurs. Puis
on parle du produit testé, "on leur
dit : voilà ce qu'il a de bon sur le plan
nutritionnel, et voilà ce qu'il faudrait
améliorer." Il y a souvent de bonnes
surprises. C'est-à-dire des produits
pour lesquels aucune modification
n'est nécessaire pour qu'ils portent
une accroche ou allégation nutritionnelle
(lire encadré ci-contre). "C'était
le cas, par exemple, pour de la charcuterie.
Le produit testé s'est avéré être
bien équilibré en acides gras malgré la
teneur totale en lipides, source de
fer et contenant peu de sel."
Vers une réhabilitation de
certaines charcuteries dans
l'univers de la nutrition ?...
Dans ce cas, on parle alors marketing,
emballage, marché... Et puis il y
a des pistes d'amélioration qui peuvent
être proposées, un changement
dans les ingrédients ou le procédé
de fabrication. Enfin, à plus long
terme, il y a des propositions qui
naissent pour des innovations
futures : la boîte à idée nutrition -
santé !
Les résultats des APE sont très
concrets. Déjà, plusieurs entreprises
ont modifié les emballages de certains
produits pour les positionner
en nutrition. Trois ou quatre produits
ont été optimisés pour ce marché.
Une entreprise s'est lancée dans
une nouvelle gamme d'aliments
pour enfants. Une véritable "success
story", qu'Anne-Emmanuelle Le
Minous explique en partie par
l'apport de références solides en
nutrition. "Il fallait sortir les entreprises
de l'incertitude. Aujourd'hui,
lorsqu'une entreprise bretonne veut
lancer un produit sur le marché de
l'alimentation-santé, elle sait qu'elle
va trouver sur place des interlocuteurs
pour l'accompagner. Son dossier sera
suivi par des spécialistes reconnus,
au fait de la réglementation et des
connaissances scientifiques." Une caution
indispensable dans un secteur
très sensible aux effets d'annonce. n
C.G.
Contact 4 Anne-Emmanuelle Le Minous,
tél. 02 98 10 18 37,
anne-emmanuelle. leminous@adria.tm.fr
"Riche en" ou "Source de" ?
Les mentions "riche en" ou "source de" n'ont pas la même signification
sur le plan nutritionnel. Un produit peut être déclaré riche en fer si 100 g
de produit couvrent plus de 30 % de l'Apport journalier recommandé
(AIR). Il est source de fer s'il couvre 15 à 30 % des AIR. Des AIR qu'il
ne faut pas confondre avec les Apports nutritionnels conseillés, les ANC,
qui sont eux adaptés à chaque population. On parlera d'ANC pour le
nourrisson, la personne âgée ou pour le sportif...
L'entreprise de salaisons Louis Guéguen
a tenté l'expérience de l'APE : témoignage
de Tancuy Pigeon, chef de produits
L'entreprise Louis Guéguen,
basée à Trégourez (29), a répondu
favorablement à la proposition de
l'Adria de participer à une APE.
"Cela coïncidait avec une évolution de
l'entreprise, explique Tanguy Pigeon,
chef de produits. Depuis septembre,
nous travaillons sur de nouveaux produits
dans un créneau particulier,
celui des aliments - plaisir." Dans ce
créneau, la gastronomie, bien sûr,
mais aussi le bien-être et l'équilibre
du corps. "LAPE nous a permis à
tous de parler nutrition et santé", une
préoccupation assez originale pour
une entreprise qui produit du
jambon, du saucisson à l'ail et du
pâté. Un pâté, c'est justement le produit
que l'entreprise a choisi de faire
tester lors de l'APE. Et là, surprise : le
pâté, produit phare de la société, est
riche en fer ! Il pourrait donc bénéficier
d'un étiquetage le mentionnant.
"Parallèlement, l'entreprise a décidé
de créer une nouvelle gamme et travaille
sur d'autres produits présentant
des qualités nutritionnelles particulières."
Ceux-ci devraient être dans
les linéaires en 2005. Des dossiers
sont en cours pour les
allégations santé. Une
démarche que l'entreprise
n'aurait peut être pas osée
s'il n'y avait pas eu ce cadre
favorable du PNSB. "En tous les cas,
cela nous aurait pris beaucoup plus de
temps. Nous aurions hésité. Et pas
forcément fait les bons choix. Outre
l'acquisition de connaissances en
nutrition, l'APE nous a aussi permis
de nous orienter, de trouver les bons
interlocuteurs."
La PME n'a pas (plus ?) de complexe
par rapport à la puissance des
grands groupes dans le domaine de
la nutrition -santé. S'il fallait aujourd'hui
envisager des essais cliniques
pour confirmer la valeur nutritionnette
d'un produit, elle serait
prête à le faire. "Quand un grand
groupe dit : «mon yaourt est bon pour
le transit intestinal», personne ne lui
en demande la preuve, mais si Louis
Guéguen affirme que son pâté prévient
l'anémie, il lui faudra une solide
caution scientifique pour convaincre le
consommateur." Pour cela, il faudra
aussi un marketing adapté, un
aspect sur lequel le PNSB peut aussi
apporter son aide. n C.G.
Contact 4 Tanguy Pigeon,
tél. 02 98 59 76 02,
tanguy.pigeon@gueguen.fr
g
Biotrial réalise des études cliniques
L'agroalimentaire y vient
Biotrial, basée à Rennes, est
une société qui réalise des études
cliniques, essentiellement pour
l'industrie pharmaceutique européenne
et nord-américaine. Créée
il y a une quinzaine d'années par
Jean-Marc Gandon, Biotrial compte
aujourd'hui parmi les leaders en
Europe dans son domaine d'activité.
Elle emploie 150 personnes, dispose
de 148 lits (dont 92 à Rennes) et gère
un fichier de plus de 10000 volontaires.
Depuis quelques années, des
clients issus de l'agroalimentaire
frappent à sa porte. "Nous avions fait
quelques essais, répondu à quelques
demandes. Mais lorsque nous rencontrions
nos clients pour envisager
concrètement l'étude à
mettre en place, nous
avions à faire face à un
na priori de coût élevé
pour une prestation
maximaliste, se souvient Philippe
Dostert, directeur scientifique. Il y
avait un abîme culturel entre l'agroalimentaire
et l'industrie pharmaceutique.
Mais les choses sont en train de
changer..." Le monde de l'agroalimentaire,
en se tournant vers la
nutrition - santé, se rapproche du
mode de pensée du monde pharmaceutique.
Du coup, il accepte mieux
de consacrer du temps et de l'argent
pour étudier les effets des produits
destinés au marché de la nutrition -
santé. "Par exemple, nous avons
actuellement trois clients, deux PME
et une grosse entreprise, pour lesquels
des études cliniques sont en cours ou
en phase de mise en place." Des
études dont le coût est bien adapté
aux attentes de l'entreprise. "Les
deux PME, qui se sont adressées à
nous, l'ont fait sur la base de contacts
personnels ; elles nous connaissent.
Nous aussi, nous avons été une
PME... Nous avons fait en sorte de
leur proposer une prestation qui leur
convienne, mais nous ne pouvons pas
adapter les protocoles au-delà d'une
limite raisonnable pour diminuer les
coûts. Quelle valeur l'étude auraitelle
? Nous réalisons une prestation,
mais nous avons aussi un rôle de
conseil." Une démarche qui se heurte
parfois aux souhaits du client qui
pense déjà marketing... "Nous avons
à nous comprendre. Nos finalités sont
différentes. Notre mission est de
réaliser une prestation convenue d'un
commun accord qui aide le client à
soutenir les allégations qu'il vise. Nous
ne sommes pas là pour dire : «votre
produit est bon pour ceci ou cela». À la
suite de notre étude, nous remettons
un rapport qui précise les effets du produit
dans les conditions définies au
protocole. Les autorités de tutelle sont
chargées de décider ensuite si le produit
peut se prévaloir d'un effet bénéfique
sur la santé." La législation
évolue, les réglementations se précisent.
Aujourd'hui, les entreprises qui
positionnent des produits en nutrition
doivent pouvoir démontrer avec
des résultats scientifiques solides
que leur allégation est justifiée. Un
durcissement de la législation que
Philippe Dostert juge positif : "Le
message «mangez mieux pour vivre
bien» s'amplifie. Il faudra être vigilant,
ne pas annoncer n'importe quoi au
consommateur. Les études cliniques
ont toute leur place dans la mise sur le
marché nutrition - santé d'un produit
de consommation courante, fût-il un
yaourt !" n C.G.
Contact 4 Biotrial, Philippe Dostert,
tél. 02 99 59 91 91,
philippe.dostert@biotrial.com 13
Pourquoi les. appelle-ton oméga-3 ?
La famille des oméga-3 comprend des acides gras polyinsaturés
(ils comportent plusieurs doubles liaisons) qui sont formés d'une longue
chaîne d'atomes de carbone. Le plus connu est l'acide linolénique qui
compte 18 atomes de carbone et trois doubles liaisons. C'est un acide gras
essentiel, tout comme l'acide linoléique, à 18 carbones aussi, mais
seulement deux doubles liaisons (qui fait partie de la famille des
oméga-6). L'acide linolénique est en quelque sorte le "père" de la famille
des oméga-3, une famille dans laquelle on trouve des acides gras à très
longue chaîne comme l'acide docosahexenoïque à 22 carbones. Le chiffre
trois signifie que la première double liaison se trouve sur le troisième
carbone en partant du groupement méthyl (CH3). L'appellation oméga-3
vient de la nomenclature américaine, la nomenclature française note
cette double liaison (n-3).
CH3 - CH2 - CH = CH -CH2 - CH = CH - CH2 - CH = CH - (CH2)7 - COOH
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11à17 18
Méthyl Carboxyl
Seuls les microorganismes non bactériens et les végétaux sont capables
d'effectuer la synthèse des acides linoléique et linolénique à partir de
l'acide oléique. Les organismes animaux savent en revanche allonger ces
acides gras jusqu'à 22 et même 26 carbones. n
Nutrition Santé
Comment les oeufs de Michel Autret
sont devenus •.- s .fs
ichel Autret et son
épouse ont repris, en
1994, un élevage avicole de
70000 poules (une taille
modeste dans l'aviculture où
les élevages atteignent les
500000 volailles) dans le
Finistère.
14
Le détail a son importance : les
aliments pour les poules sont fabriqués
sur place, les poussins d'un
jour élevés sur place et le conditionnement
des oeufs se fait aussi
sur place. Il n'y a que 8% d'élevages
indépendants de ce type en Bretagne
: "D'irréductibles Gaulois !",
plaisante Michel Autret.
Pour éviter de subir les crises
récurrentes du marché, Michel Autret
a dans l'idée de diversifier sa production,
mais ne sait pas encore vers
quels marchés. Il en fait "un état
d'esprit au départ, puis un enchaînement
d'événements." Le représentant
en aliments tente plusieurs fois de
lui vendre des algues pour nourrir
ses poules. À la troisième tentative,
Michel se laisse convaincre et tente
l'essai sur la moitié de son élevage.
Et il fait bien. Après quelques mois,
les poules ne présentent plus aucun
expériences analogues ont été
tentées ailleurs. 11 y en a au Japon.
Là-bas, les doses d'algues administrées
sont même dix fois supérieures
à celles qu'il utilise. Et les oeufs sont
valorisés comme étant riches en
iode.
Michel fait alors des tests pour
obtenir une teneur en iode stable
dans les oeufs. Un gros industriel fait
savoir qu'il est intéressé, mais qu'il le
serait encore plus si les oeufs étaient
riches en oméga-3.
Michel modifie donc l'alimentation
de ses poules en y apportant
du lin, et obtient des oeufs riches en
iode et en oméga-3. Mais l'industriel,
lui, n'est plus intéressé... Michel
se tourne alors vers le Critt Santé :
"Qu'est-ce que je peux faire de cet
ceuf--là ?" Le Critt Santé est tout de
suite intéressé : c'est typiquement
une innovation qui entre dans le
cadre du PNSB. Mais il faut être sûr
du produit. Michel Autret est donc
mis en relation avec le Centre d'enseignement
et recherches en nutrition
de Lorient"' pour des essais
cliniques. Pendant six semaines,
60 volontaires ayant un excès de
cholestérol (plus de 2 grammes) vont
manger un oeuf par jour (normal,
riche en iode ou riche en iode et en
oméga-3). Résultats : si pour l'oeuf
riche en iode, le cholestérol reste
stable, pour l'oeuf riche en iode et
oméga-3, le mauvais cholestérol
baisse, le bon augmente, les triglycérides
diminuent. Le taux d'iode est
supérieur aux Apports journaliers
recommandés (AIR), mais il est très
bien éliminé par les reins. "Pour
autant, je ne fais pas ma pubj2t làdessus.
Je crois qu'il ne faut pas multiplier
les étiquettes «bon pour la
santé», c'est le prescripteur qu'il faut
convaincre, le médecin de famille,
celui qui conseille les gens pour leur
diabète, leur cholestérol. C'est pour ça
aussi qu'il faut que les effets soient
scientifiquement prouvés. Aujourd'hui,
je ne suis pas encore rentré
dans mes fonds, mais je ne regrette
rien, je sais que ça sera long. Mais
remplacer certains médicaments par
de meilleurs produits alimentaires, on
y viendra, j'en suis sûr." n C.G.
'' Retrouver un article sur le Centre d'enseignement et
recherches en nutrition (Cern) de Lorient dans le n° 194 de
Sciences Ouest - décembre 2002 wwwespace-sciences.org
Les oeufs oméga-3 sont commercialisés dans le réseau Bleu-
Blanc-Coeur, et dans la grande distribution par Super U.
Contact 4 Michel Autret, Moulin du
Chatel, 29430 Plounevez-Lochrist,
tél. 02 98 61 40 13.
problème sanitaire. Du coup, c'est
tout l'élevage qui est nourri aux
algues. "Depuis 8 ans, je n'ai pas
donné un seul antibiotique."
Michel cherche sur Internet si des
Mangez breton
c'est bon pour la santé !
Les produits agroalimentaires
bretons sont-ils
connus ? Si oui, comment
sont-ils perçus ? Quelle
image véhiculent-ils 7 Autant
de questions auxquelles
l'étude d'image, pilotée par
le centre technique Bretagne
Biotechnologies Végétales
(BBV), dans le cadre du PNSB,
apporte des éléments de
réponse...
jGalettes, beurre, cidre, poissons,
artichauts... Plus de 92 % des personnes
interrogées citent spontanément
un produit agroalimentaire
breton. Plus de 82% en ont une
image positive et 60% déclarent que
l'image de la Bretagne donne envie
d'acheter. Le rêve de tout directeur
marketing... ! La Bretagne est un
marché porteur, une terre évocatrice,
c'est en tout cas ce que révèle l'étude
d'image réalisée par des spécialistes
du marketing nutritionnel, le cabinet
François Guillon (Jouy-en-Josas-78)
et pilotée par BBV dans le cadre du
Programme nutrition santé Bretagne
(PNSB). Une étude dont le but est
d'apporter aux PME bretonnes des
éléments pour développer ou renforcer
leur stratégie
sur l'axe nutrition
et santé.
Si la Bretagne était
un médicament
"Dans un projet tel que le PNSB,
largement soutenu par la Région
et faisant référence à
l'identité locale, il était
tout d'abord important
de voir comment celle-ci
Nest perçue par les
consommateurs bretons et non bretons,
explique Serge Mabeau, directeur
de BBV. Or, il s'avère qu'elle est
parfaitement identifiée, ce qui est une
chance, car ce n'est pas le cas de
toutes les régions de France...
Certaines ne sont même pas connues
géographiquement." Comme la Corse
et l'Alsace, la Bretagne est non seulement
connue, mais dispose également
d'une énorme richesse d'évocation,
dont une part importante
revient à l'environnement marin. Un
axe très fort qui véhicule des valeurs
telles que le dynamisme, la vitalité...
Aussi, à la question "Si la Bretagne
était un médicament ?", 50% des
personnes interrogées répondentelles
spontanément : un antistress,
un antidéprime ou un antifatigue !
Légumes et poissons :
image de la santé
bretonne
Les consommateurs ont ensuite
été interrogés sur leurs attentes en
termes de nutrition -santé. Quand
on leur demande de' ter des
produits bretons bons pour la santé,
ce sont les légumes et les produits
de la mer qui sont cités en priorité
(cités chacun par 30% des personnes
interrogées). Les produits laitiers
ne comptabilisent que 7% des
réponses ; les fruits et les algues
4%: les premiers n'étant pas, à juste
titre, associés à la Bretagne et les
secondes non considérées, à tort,
comme des aliments.
g "La qualité de l'image des produits
agroalimentaires bretons nous a plutôt
agréablement surpris !, poursuit
Serge Mabeau. Car en Bretagne on
a tendance à rester focalisé sur les
problèmes de nitrates, d'eau... Cette
étude va nous aider à montrer aux
PME bretonnes qu'elles peuvent
s'appuyer sur une bonne image de
leur région et sur un aspect tonique.
L'axe marin, notamment, n'est pas
réservé à la filière poisson ! Il peut tout
à fait être exploité par les autres
filières !" Une synthèse du positionnement
marketing des aliments
nutrition - santé en Bretagne sera
diffusée aux entreprises sous la
forme d'un guide, en cours de rédaction
(voir page I 6). n N.B.
Contact Serge Mabeau,
directeur de BBV, tél. 02 98 29 06 44,
mabeau@bbv.fr
Quand région rime avec nutrition
Comment une action régionale sur la nutrition prend-elle sa source ?
Pour le savoir, le cabinet François Guillon a également réalisé un
benchmarking hors de Bretagne, c'est-à-dire une observation de ce qui se
fait dans d'autres régions en termes d'alimentation-santé. Trois régions
historiquement très impliquées dans ces problématiques : Midi-Pyrénées,
Paca -Languedoc-Roussillon et Poitou-Charentes, ont ainsi été sondées.
Cette investigation a permis de mettre en exergue trois aspects
essentiels : une identité nutritionnelle régionale, un potentiel de
recherche spécifique, et un tissu industriel actif, dont la conjonction
constituerait un contexte idéal. Une situation encore jamais rencontrée.
Un défi pour la Bretagne ? 3
Exploitation des résultats
Les études marketing menées en 2003 sont suivies en 2004 par
leur diffusion auprès des différentes filières. Une demi-journée
de formation a ainsi déjà été organisée dans cinq des sept
filières : fruits et légumes, algues, viandes et produits dérivés,
biscuiterie et ovoproduits. Les deux restantes sont prévues dès la
rentrée : en septembre pour la filière mer et en octobre pour
celle du lait.
15
Nutrition-Santé
SCIENCES OUEST 2I2/IUI LLET-AOÛT 2004
Des guides très pratiques
Une des réalisations
liées au PNSB est
la sortie de plusieurs guides
gratuits à destination
des professionnels de
l'agroalimentaire et de la
nutrition - santé. Deux sont en
préparation (Les probiotiques
et Le calcium). Voici un aperçu
des sept qui sont déjà prêts
ou en cours d'impression.
Essais cliniques et allégations
en nutrition-santé
Élaboré par les chercheurs
et étudiants de
r la licence Alimentssanté
de l'IUT de
Quimper, en collabora-
?, tion avec le Critt Santé,
le guide (96 pages) fait
le point sur la législation
internationale. Il donne
toutes les définitions utiles sur les allégations dans
le domaine de la nutrition-santé, et détaille la
panoplie des aliments - santé. S'adressant aux professionnels,
il explique les démarches à entreprendre
pour obtenir une allégation en nutrition - santé, et les
méthodes pour évaluer les nouveaux aliments.
Disponible au Critt Santé Bretagne,
2, avenue du Professeur Léon Bernard, CS 34317,
35043 Rennes Cedex, tél. 02 23 23 45 81,
critt-sante@univ-rennes1.fr
cardio-vasculaires, la sensibilité à l'insuline,
les inflammations, le cancer du pancréas, le stress
mental ? Le guide fait l'inventaire des sources
d'oméga-3 dans l'alimentation. Il détaille
les conséquences des procédés de fabrication
sur l'intégrité des oméga-3, s'attarde sur la
réglementation et analyse le marché et les
produits. Des axes de valorisation sont proposés en
conclusion.
Disponible à partir d'octobre auprès de ID-Mer,
2, rue Batelière, 56100 Lorient, tel. 02 97 83 86 83,
contact@idmer.com
Biodisponibilité
Ce guide, élaboré par le Centre d'étude et de
valorisation des algues, le Ceva, se veut très
pratique. Il explique tout d'abord ce qu'est la
biodisponibilité.
Après les rappels t
physiologiques
sur la digestion *..
chez l'homme, le -
guide est consacré
aux méthodes
d'évaluation de la ,
biodisponibilité G
des composés, in vitro, in vivo chez l'animal et in vivo
chez l'homme. La biodisponibilité du calcium, de la
lutéine et du fer est donnée en exemple. Le dernier
chapitre, rédigé à l'intention des industriels de
l'agroalimentaire, est un outil pour mettre en place
une étude.
Disponible à compter d'octobre au Ceva,
83, rue Pen Lan 22610 Pleubian, tél. 02 96 22 93 50,
helene.marfaing@ceva.fr
Oméga-3
De nombreux chercheurs et cliniciens ont collaboré
à la rédaction du guide Oméga-3, sous la direction du
centre technique 1D-Mer à Lorient. Le guide dresse
un état des lieux
des connaissances
scientifiques sur
les relations entre
les acides gras de
cette famille et
les phénomènes
biologiques,
ô physiologiques et
cellulaires chez l'homme. Quels rôles ces acides
ont-ils sur la fluidité membranaire, sur les risques
Les guides de la filière lait
L'ITG Ouest, Institut technique du gruyère, en
collaboration avec le Cerin, Centre de recherche
et d'informations nutritionnelles, publie trois
documents à l'usage des fromagers, des enseignants
et des responsables marketing du secteur laitier.
Ils ont pour objet de distinguer ce qui est certain, de
ce qui reste en discussion et de ce qui doit être remis
en cause : Les biopeptides du lait et des produits laitiers
(42 pages), La valeur nutritionnelle des acides gras
du lait et des fromages (42 pages) et Le calcium des
fromages et sa biodisponibilité (35 pages).
Disponibles à l'ITG Ouest, 73, rue de Saint-Brieuc,
BP 6224, 35062 Rennes Cedex, tél. 02 23 48 55 88,
ltff.rennes@wanadoo.fr
Marketing
Ce document sera un véritable guide d'images
à destination des PME bretonnes. Son but : leur
montrer l'impact d'une stratégie aliment - santé
pour l'entreprise, et les aider à la mettre en place
notamment en leur faisant mieux connaître les
consommateurs et leurs attentes en termes de
nutrition - santé.
Disponible d'ici la fin de l'année 2004 auprès de BBV,
Pen ar Prat, 29250 Saint-Pol-de-Léon, tél. 02 98 29 06 44.
i
À lire
La santé vient en mangeant
Un petit guide alimentaire original
sur le "mieux manger" adapté à
chacun. Vous êtes amateur de fromage
et de charcuterie, qu'à cela ne
tienne, rendez-vous chapitre 16 :
vous êtes là. Le bonhomme avec
des cheveux en jambon de
Bayonne, des yeux en toasts à la galantine et une
dentition en Saint-Paulin, c'est vous. Et dans les
trois pages qui suivent, on vous explique comment,
sans renoncer à votre penchant, vous
pouvez améliorer l'équilibre de vos repas. Tout le
guide est décliné en portraits de ce type, il y en
a 25 au total : celui qui ne cuisine pas, qui aime
faire la fête, manger au restaurant, qui est au
régime ou qui mange exotique... Vous y trouverez
sûrement le vôtre. Rapide à lire, agréable et
très pratique, le guide, conçu dans le cadre du
Programme national nutrition santé, est diffusé
gratuitement par l'Assurance maladie.
Savoir manger : le guide des aliments
L'ouvrage des docteurs Jean-Michel
Cohen et Patrick Serog est devenu
un best-seller dans le domaine de
la nutrition. Le guide se veut avant
tout un outil pour aider le consommateur
à choisir les produits alimentaires
en fonction de leurs
qualités nutritionnelles. Près de
5000 produits ont été passés au crible, et référencés
non pas de façon générale, mais en tant
que produits marqués : Petits beurre de Lu, chocolat
Poulain, jambon Herta... Des centaines de
tableaux sur ce que la pub et le marketing ne
vous disent pas toujours : les apports caloriques,
la valeur nutritionnelle, le mode de préparation
de conservation...
Disponible en librairie ou à la bibliothèque
Colombia (Rennes), Flammarion, 2004.
Notez-le
Le Label rouge pour une sardine
On le connaissait pour le jambon, le voilà pour le
poisson. Le Label rouge est désormais posé sur
des conserves de sardines bretonnes, une première
chez les poissons. À l'initiative de cette
démarche des conserveurs bretons (Capitaine
Cook à Plozévet et Chancerelle à Douamenez),
trois organisations de producteurs (Opob au
Guilvinec, From Bretagne à Concameau, Porma
à Lorient) et deux partenaires (Comouaille, port
de pêche de la CCI de Quimper et Normapêche
de Lorient). Ensemble, ils ont formé une association
baptisée Poissons bleus de Bretagne dont
l'objectif est de développer le Label rouge de la
sardine bretonne. Les conserveurs qui s'engagent
à respecter le cahier des charges du label
peuvent rejoindre l'association.
Blandine Pamard, CO Quimper,
tél. 02 98 98 29 08,
bland i ne.pamard@quimper.cci.fr
Activiande : un pôle national de
compétences viandes et produits carnés
Trois centres techniques regroupent leurs
compétences dans un pôle national "viandes
et produits carnés" baptisé Activiande :
l'Association pour le développement de l'institut
de la viande (Adiv) de Clermont-Ferrand, le
Centre technique de la salaison de la charcuterie
et des conserves de viandes (CTSCCV) de
Maisons-Alfort et l'Adria de Quimper. Activiande
pourra ainsi fournir aux entreprises des prestations
complètes en analyses, mises au point, formations,
audits... Par sa taille, le pôle pourra
répondre à des appels d'offre européens ou
internationaux. Lorsque cette structure sera opérationnelle,
les industriels bretons disposeront
de nouveaux services : la veille technico-économique,
une expertise en charcuterie-salaison.
Adria Développement, Anne Piclet,
tél. 02 98 10 18 42.
Un club Ingrédients nutrition-santé
CBB développement, qui coordonne les actions
dans la filière "Ingrédients", a mis en place un
club Ingrédients nutrition -santé. Une première
réunion du club a permis de rassembler une
vingtaine de professionnels venant de PME et
de grosses entreprises (des secteurs laitiers,
carnés et produits de la mer) et des prestataires
de services. Les besoins ont été précisés en
matière d'information sur la réglementation, la
propriété industrielle, la protection, le marketing...
La prochaine rencontre portera sur la propriété
industrielle (en septembre) et une autre
sera consacrée au marketing des ingrédients (en
octobre).
CBB Développement,
tél. 02 99 38 33 30,
info@cbb-developpement.com
À consulter
Salons
Dietecom, le congrès sur la nutrition,
à Saint-Malo
Le salon professionnel de la nutrition existe
depuis 16 ans. Il permet de mettre en relation les
industries agroalimentaires et pharmaceutiques,
les professionnels de la restauration collective et
les prescripteurs médicaux (médecins, pharmaciens,
diététiciens, infirmiers...). Les professionnels
de la santé y viennent pour s'informer sur
l'actualité des entreprises dans le domaine de
la nutrition. Les producteurs y font la présentation
de leurs nouveaux produits. Le salon se tient
tous les ans en mars à Paris. Cette année, pour
la première fois, Dietecom organise une édition
régionale. Cette première se déroulera au palais
du Grand Large à Saint-Malo les 9 et 10 septembre.
Outre les stands (le PNSB y aura le sien),
le salon sera aussi l'occasion d'assister à des
conférences scientifiques, animées par des
experts en nutrition. On y parlera de l'obésité, de
la biodisponibilité de certains nutriments, des
oméga-3, des algues, de l'alimentation des sportifs,
des malades, des personnes âgées.
Dietecom, Jean-Marie Jaudon,
tél. 01 44 18 98 05, jm.jaudon@dietecom.com
ou CCB développement, tél. 02 99 38 33 30,
info@cbb-developpement.com
Val'Océan, le salon des produits
de la mer, à Lorient
La convention d'affaires Val'Océan concerne les
industriels du secteur des produits de la mer,
en relation avec la nutrition-santé. Ce salon
professionnel se déroulera à Lorient les 23 et
24 novembre. Il rassemble des producteurs,
des fournisseurs de matières premières et
d'ingrédients, des fabricants et des distributeurs.
Dix conférences au programme de ces deux jours,
animées par des intervenants internationaux
(Norvège, Japon, Canada...), pour faire le point
sur les dernières connaissances techniques,
scientifiques, réglementaires et commerciales.
Les après-midi sont réservés aux rendez-vous
d'affaires (près de 100 sociétés sont inscrites). Le
salon est organisé par l'Institut technique de
développement des produits de la mer (ID-Mer).
Tél. 02 97 83 80 88,
contact@valocean.com
Le site Web Doctissimo
Un site qui regorge d'informations sur la santé en général, et sur la nutrition en particulier. En
pointant sur l'onglet "Nutrition", on arrive sur des pages interactives sur toutes les questions qui
peuvent se poser en nutrition "À quoi sert le fer dans l'organisme ? Comment calcule-t-on un indice
de masse corporelle ? Quels sont les besoins en calcium des adolescents ?" On y parle aussi
régimes pour perdre du poids, faire baisser le taux de cholestérol, ou pour les diabétiques. On y
trouve des menus, y compris pour végétarien. Les explications scientifiques sont accessibles, les
sujets traités en une ou deux pages, assortis d'infos pratiques. Un site très dense, mais très agréable
à consulter.
mois prochain : Ch
Ps allergies croisées
Certaines personnes, allergiques à une substance donnée, le deviennent
aussi à une autre qui n'a, a priori, rien à voir et qui, de façon certaine, ne
contient pas cette première substance : on parle d'allergies croisées. Ainsi,
allergique au pollen de noisetier, peut-on se mettre à éternuer après avoir
mangé une pomme. Ces allergies croisées s'expliquent par le fait que
certaines protéines de la deuxième substance (ici la pomme) présentent des
parties identiques ou ressemblantes à celles des protéines responsables de la
première allergie (ici les protéines du pollen de noisetier). Le système
immunitaire, si les anticorps qu'il a fabriqués ne sont pas assez spécifiques,
"confond" alors les deux molécules. C'est ainsi qu'un allergique à l'arachide
a toutes les malchances de l'être aussi, par exemple, à la banane, un
18 allergique au latex, par exemple, à l'avocat... •
omment ça marche ?
SCIENCES OUEST 21 ILLET-AOOT 2004
Les allergies alimentaires
ous possédons un formidable système de
défense contre toute une panoplie
d'agents extérieurs, étrangers à notre
organisme. Mais parfois, ce système
immunitaire est excessif dans sa défense et
considère à tort des substances comme
ennemies. Focus sur le mécanisme menant
aux allergies. Les a lergies c 0 =es les plus fréuemment
associées aux pollens de bouleau ou de
noisetier impliquent pomme, pêche, poire,
cerise, abricot, carotte, amande, noisette;
les pollens d'armoise croisent avec le céleri et
le melon ; le latex croise avec banane, avocat,
châtaigne, kiwi et autres fruits exotiques.
4 Lorsque notre organisme est
envahi par des antigènes, substances
étrangères de nature protéique
(molécules de pollen,
bactéries, virus, parasites...), notre
système immunitaire réagit très vite
pour le défendre et s'en débarrasser,
grâce aux globules blancs (macrophages,
lymphocytes...). Il crée des
protéines spéciales, qui circulent
dans le sang, appelées anticorps ou
immunoglobulines. Elles se lient
spécifiquement aux antigènes qui
ont déclenché leur formation et, normalement,
les complexes anticorpsantigène
passent inaperçus et sont
détruits par l'intervention de mécanismes
innés d'élimination.
Chez certaines personnes, ce système
immunitaire réagit exagérément
(asthme, urticaire...) face à des
substances étrangères normalement
inoffensives (poussières, protéines
de pollen, de lait...), mais qu'il considère
comme ennemies : c'est l'allergie.
Le mécanisme des allergies
les plus courantes se déroule en
deux temps : une phase de
"reconnaissance" (phase
de sensibilisation) lors
d'un premier contact
avec l'allergène puis,
plus tard, la réaction
allergique, à l'occasion
d'un nouveau
contact avec l'allergène.
Les allergènes
allergène arrive pour la première fois
dans votre tube digestif, votre système
immunitaire mobilise immédiatement
un certain nombre de ses
acteurs (macrophages, lymphocytes
T et B) dans le but de sécréter des
anticorps spécifiques de l'allergène
en question. Ces anticorps, appelés
immunoglobulines E (IgE), transportés
très vite par voie sanguine,
vont se fixer à la surface d'autres
cellules du système immunitaire :
des basophiles ou des mastocytes.
Tout est alors prêt pour la deuxième
rencontre...
La réaction allergique
Vous êtes en Bretagne et c'est la
pleine saison des langoustines. Au
bon souvenir qu'elles vous ont laissé
la première fois que vous y avez
goûté, vous ne résistez pas... et vous
vous retrouvez couvert d'urticaire !
Lors de ce deuxième contact avec
l'allergène, celui-ci est directement
capturé par les IgE présentes à la
surface des basophiles ou des mastocytes,
IgE produites lors du premier
contact avec l'allergène. Or,
basophiles et mastocytes sont extrêmement
riches en granules renfermant
toute une série de médiateurs
chimiques bien particuliers, dont
l'un des plus connus est l'histamine.
La capture de l'allergène par ses IgE
spécifiques déclenche la libération
de ces médiateurs (dégranulation) :
ils se répandent dans le circuit sanguin
et sont à la source des manifestations
cliniques de l'allergie. Par
exemple, en dilatant les vaisseaux
sanguins et en augmentant leur perméabilité,
ils favorisent la fuite de
sérum hors de ces vaisseaux, sérum
qui va alors s'infiltrer sous la peau,
provoquant oedème et urticaire ; en
induisant la contraction de petits
muscles autour des bronches, ils provoquent
l'asthme...
Arachide, oeuf, soja, gluten, lait...,
les responsables des allergies alimentaires,
pour la plupart des protéines
contenues dans ces aliments,
sont très nombreux. Problème : ils
sont parfois "cachés" dans la composition,
pas toujours explicite, d'autres
aliments. Or, les réactions allergiques
peuvent parfois être violentes -urticaire
géante (oedème de Quincke),
collapsus vasculaire... - voire mortelles.
Ainsi, l'allergie à l'arachide,
deuxième allergie alimentaire au
monde, peut entraîner la mort.
Comme pour les autres allergies alimentaires,
l'éviction totale est le seul
remède. Hélas, l'arachide peut être
présente, sous forme d'huile végétale
ou d'extraits végétaux, aussi
bien dans des bonbons que dans
des boissons lactées... n
Réalisé par Sylvie Furois (CNRS)
et le Centre de vulgarisation de la
connaissance, Université Paris-Sud XI,
www.cvc.u-psud.fr
respiratoires rentrent en contact avec
le système immunitaire de l'appareil
respiratoire et les allergènes alimentaires
avec celui de l'appareil
digestif.
Phase de sensibilisation
Imaginons que vous mangez des
langoustines pour la première fois.
Vous les trouvez délicieuses sans
savoir que votre système immunitaire,
un peu trop sur la défensive,
"estime" que ces petits crustacés
contiennent une substance qu'il
considère comme redoutable, et
dont il fait un allergène. Lorsque cet
SCIENCE ET CUISINE EN LIGNE
Secrets d'un soufflé bien gonflé, d'une gelée bien ferme, astuces pour réussir ses
confitures ou la cuisson d'un poisson au court-bouillon..., les chroniques culinaires
cuisine $ d'Hervé This publiées dans Sciences Ouest sont maintenant accessibles sur le site
— Internet de l'Espace des sciences grâce à un lien direct. Cliquez dès la page
d'accueil sur "science et cuisine" et régalez-vous des conseils du célèbre physicochimiste,
illustrés par les dessins croquants de William Augel. n
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UEST 212/JUILLET-A0
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d'administration des deux établissements ;7e 9' uin pour
l'Espace des sciences et le 23 juin pour l'Université de Rennes I .
LMD Licence-master-doctorat.
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DANGER
TROIS NOUVELLES EXPOSITIONS
Trois nouvelles expositions itinérantes seront disponibles à la location dès la rentrée de septembre :
L'eau H2O, une production de l'Espace des sciences, ainsi que Chroniques des années martiennes
et Du Sida au Sras : les nouveaux fléaux, deux expositions de la Cité des sciences. n
AUTRE NOUVEAUTÉ
L'exposition Microscopia, composée
de clichés extraordinaires
issus d'un microscope électronique
à balayage, est désormais diffusée
selon trois thèmes séparés :
Microscopia, le monde des animaux,
Microscopia, le monde des plantes
et Microscopia, le monde de la
matière. Faites votre choix ! n
-,Rens.: Patrick Le Bozec, responsable expositions itinérantes, tél. 02 99 31 79 10,
patrick.lebozec@espace-sciences.org, www.espace-sciences.org
édition
LA PRESSE SCIENTIFIQUE ENTRE AU LYCÉE --• Pas facile pour les écoliers de décrypter la presse qu'elle soit généraliste ou spécialisée.
1•1,,01aLa C'est pourtant le but de la semaine de la presse qui se déroule dans les écoles, collèges
SCO"p"'• et lycées depuis quatorze ans, au printemps. Cette année, le lycée d'enseignement général
et technologique agricole de Bréhoulou (29) a décidé de mieux faire connaître à ses élèves
g les tenants et les aboutissants de la presse scientifique. C'était l'occasion pour Vincent
Derrien, collaborateur à Sciences Ouest, d'initier les jeunes à la rédaction d'un article scientifique ainsi
qu'à la mise en page d'une revue scientifique. Pari réussi ; on peut maintenant consulter en ligne la
gazette scientifique des élèves de seconde de ce lycée de Fouesnant, qui a, comme fil conducteur, les
préoccupations environnementales.
-,Contact: perso.wanadoo.fr/legta.brehoulou ; www.presse-ecole.com
L'ESPACE
DES SCIENCES
ET L'UNIVERSITÉ
DE RENNES 1
RESSERRENT
LEURS LIENS
Chargés d'une même
mission dans le domaine de
l'information scientifique et
technique et de la communication,
l'Université de
Rennes 1 et l'Espace des
sciences ont officialisé leur
collaboration par la signature
d'une convention"', le
9 juin dernier, par leurs
deux présidents Bertrand
Fortin et Paul Trehen. Les
relations entre les deux établissements
sont déjà très
nombreuses : conseil scientifique,
expositions, diffusion
de Sciences Ouest dans
les laboratoires, organisation
de la Fête de la science
ou de conférences... Mais
cette collaboration vise plus
particulièrement à intensifier,
dans les années qui
viennent, l'accueil d'étudiants
issus des filières
scientifiques au sein de
l'équipe de médiateurs de
l'Espace des sciences. Il
s'agit en effet d'anticiper le
passage dans les Champs
Libres, grâce auquel
l'Espace des sciences va
multiplier par cinq la surface
de ses lieux d'exposition,
sans compter le planétarium.
Pour l'Université de
Rennes 1, il s'agit d'une
nouvelle possibilité offerte
à ses étudiants dans le
cadre de la réforme LMD121.
Une dizaine d'étudiants
pourra ainsi être accueillie à
l'Espace des sciences
chaque année. n
Sil
edess pscaien
ces ce UNIVERSITE DE RENNES 1
~~. .
Archimex
MOI ....V.... ~ ~ ~ Surlelec UNNEASIIE OE
umNnIS2
ADRIA
14 septembre, Rennes/
Rôle de l'alimentation sur les
profils nutritionnels des
viandes, lait et oeufs dans le
cadre du Salon des
productions animales (Space)
21 au 23 septembre,
Quimper/Optimiser ses
barèmes de stérilisation et
de pasteurisation
29 et 30 septembre,
Rennes/Réglementation
alimentaire : mode d'emploi
+Rens. : Céline Trévien,
tél. 02 98 10 18 50,
www.adria.tm.fr
ARCHIMEX
14 et 15 septembre, Vannes/
Échantillonnage :
problématiques et méthodes
20 au 22 septembre,
Vannes/Matières premières
en alimentation animale
-)Rens.: Service formation,
tél. 02 97 47 97 35,
formation@a rch i mex.com,
www.archimex.com
CRIR
9 septembre, Belle-Isle-en-
Terre/L'impact du busage sur
la population salmonicole
23 septembre, Belle-Isleen-
Terre/La pédologie,
un outil d'étude pour
l'environnement
(en collaboration avec l'Irpa)
-,Rens.: Centre régional
d'initiation à la rivière,
tél. 02 96 43 08 39.
IRPA
23 septembre, Concarneau/
Un patrimoine méconnu :
I'estran et les fonds rocheux
-*Rens.: Institut régional du
patrimoine, tél. 02 99 79 39 31.
SUPÉLEC
20 au 24 septembre,
Rennes/Test et testabilité des
circuits intégrés logiques
-.Rens. : Catherine Pilet,
tél. 02 99 84 45 40,
catherine.pilet@rennes.supelec.fr
ISTIA
Mastère européen 2e année
Modélisation numérique et
réalité virtuelle
Angers - Le DESS Innovation
technologique interaction homme/
machine et réalité virtuelle
devient un mastère 2e année,
réforme LMD"' oblige. Cette formation
est proposée par
l'Univeristé du Maine et l'Institut
des sciences et techniques de
l'ingénieur d'Angers (Istia).
Ouverte aux titulaires d'un
Bac+4, elle comprend 6 mois
de cours et autant de stage dans
le milieu de la réalité virtuelle. La
capacité d'accueil est de 25 personnes
et les dossiers d'inscriptions
sont à déposer avant le
25 août (2e session).
-,Rens.: Laurence Puglia,
tél. 02 41 22 65 43,
innovation@istia.univ-angers.fr
ESIEA
Mastère spécialisé
en sécurité de
l'information et des systèmes
Laval - L'École supérieure d'informatique
électronique automatique
(Esiea) ouvre, en octobre
2004, ce mastère spécialisé (MS)
accrédité par la conférence des
grandes écoles. Il s'adresse aux
titulaires d'un diplôme de
grandes écoles, d'ingénieurs ou
de management ; d'un DEA ou
d'un DESS ; ainsi qu'aux titulaires
d'un bac+4 justifiant d'une expérience
professionnelle de 3 ans
dans le domaine de l'informatique.
-►Rens.: Catherine Dorignac,
tél. 01 43 90 21 65,
dorignac@esiea.fr, www.esiea.fr
NouvEAV
UNIVERSITÉ D'ÉTÉ
Les universités de Rennes 1 et
Rennes 2, l'École nationale supérieure
d'agronomie de Rennes
(Ensar) et l'Europôle organisent
leur troisième université d'été :
du 6 au I I septembre prochain,
à Saint-Malo. Cette formation
s'adresse à des étudiants en mastère
et porte sur la thématique du
patrimoine littoral, abordé sous
les angles valeur culturelle et pertinence
d'usage. Les intervenants
sont issus de différents pays
(France, Israël, Italie...) et disciplines
(musique, histoire, géographie,
archéologie, biologie...).
Rens.: Les inscriptions se font
sur le site de Rennes 2 :
www.uhb.fr
-)Contact: Hervé Regnault,
maître de conférences en
géographie physique,
UFR sciences sociales.
Sorties
8 août/Les jouets du patou
Rennes - Hérités des enfants qui gardaient autrefois le bétail, les
jouets à la mode du "patou" sont fabriqués avec les matériaux
fournis par la nature (feuilles, bois, graines, écorces) et changent donc
avec les saisons. Les enfants de plus de 8 ans pourront les découvrir et en
fabriquer à l'Écomusée du pays de Rennes, avec Raymond Lecrocq,
spécialiste de cette activité de plein air.
-Rens. : Écomusée du Pays de Rennes, tél. 02 99 51 38 15,
ecomusee.rennes@aglo-rennesmetropole.fr
Du 22 au 26 septembre/Festival Imagi'Mer
Fort Lalatte - Pour la 4e édition du festival du film marin, qui
se déroulera du 23 au 26 septembre prochains à Saint-Cast,
l'équipe d'Imagi'Mer a choisi le thème "Bords de mer". Les
références du 7e art à l'univers maritime sont nombreuses,
S mais la programmation a pour but de faire découvrir ce genre
mal connu qu'est le documentaire. Nouveautés cette année : la création du
Prix jeune public où 7 jeunes festivaliers récompenseront l'auteur d'un courtmétrage
; le 11 août, une projection en plein air dans le cadre grandiose du
Fort Lalatte du film Les Vikings, avec Tony Curtis et Kirk Douglas, tourné à
Fort Lalatte en 1958.
~Rens. : www.festival-imagimer.com
"' Réforme LMD : Licence-mastère-doctorat, réforme visant d l'harmonisation des diplômes européens. "' Afssa : Agence française
pour la sécurité sanitaire des aliments ; Inra : Institut national de recherche en agronomie Cémagref : Institut de recherche pour
l'agriculture et l'environnement ; Ispaia : Institut supérieur des productions animales et des industries agroalimentaires.
AIri i ► 1 i I7A
20
Colloques
Le 22 septembre/
10e anniversaire de l'ENS
Cachan Bretagne
Bruz (35) - "Diffuser
les sciences et
techniques" est le
thème qui a été retenu pour fêter
les dix ans de l'antenne bretonne de
l'ENS Cachan. Le colloque s'adresse
aux enseignants, formateurs, chercheurs
et professionnels de la diffusion
des sciences et techniques. À
noter, la présence de la directrice de
l'ENS Cachan, d'Hubert Curien et de
Jack Guichard (nouveau directeur du
Palais de la découverte).
-.Reus.: Martine Desbois,
tél. 02 99 05 93 02,
desbois@bretagne.ens-cachan.fr
Du 26 au 30 septembre/
Imagerie médicale
Rennes/Saint-Malo - Miccai (Medical
Image Computing and Computer
Assisted Intervention) est la principale
conférence internationale dans
le domaine de l'imagerie médicale,
de la chirurgie assistée par ordinateur
et de la robotique médicale.
Pour cette 7e édition, la première en
France, les chercheurs aborderont
les récents progrès du domaine et
tenteront de s'adresser à un plus
large public (étudiants, nouveaux
chercheurs, industriels) par le biais
de courtes communications.
-►Rens.: miccai.irisa.fr
Du 11 au 13 octobre/
Les productions animales en
Europe: comment s'adapter ?
Saint-Malo - L'Afssa, l'Inra,
le Cémagref et l'Ispaia'z'
organisent cette année le
congrès de la société internationale
pour l'hygiène animale (Isah),
réservé aux scientifiques et professionnels
de la chaîne de production
alimentaire. Au programme, un cycle
de conférences sur "Productions animales
et société", "Santé animale" et
"Élevage, productions animales et
santé publique". Inscriptions soumises
à conditions.
-,Rens. r Geneviève Clément,
tél. 02 96 78 61 30,
isah2004@zoopole.asso.fr
Du 18 au 22 octobre/
Sea Tech Week
Brest - Pour sa 4e édition,
la Sea Tech Week propose un
ensemble de conférences sur des
thèmes variés et inédits, parmi
lesquels la corrosion, la fatigue en
milieu marin, la sécurité maritime ou
les énergies renouvelables. Autre
nouveauté : une conférence à caractère
économique et prospectif sur
l'océanographie avec la participation
de Jean-François Minster, président
directeur général de l'Ifremer.
-►Revs.: Communauté urbaine
de Brest, Marylène Faure,
tél. 02 98 33 50 62,
seatechweek-brest.org
Iskilimm
TECH WEEK
~+°: r~-a ,
SEMAINE INTERNATIONALE
DES SCIENCES & TECHNOLOGIES DE LA MER
Ocean research
Defence
Offshore
Marine
technology
Ocean energy
www.seatechweek-brest.org
-.,,,11.5,
18 septembre/Habitat sain et économies d'énergie
Bazouges-sous-Hédé (35) - Placé sous le signe de "l'eau dans l'habitat", le
forum Habitat sain se compose cette année de trois centres d'animations :
un espace démonstrations, un espace conférences et un espace expositions.
Un lieu idéal de rencontre avec les artisans et professionnels du secteur qui
se terminera par une soirée musicale ouverte à tous.
.4Rens.: Maire délégué de Bazouges-sous-Hédé, permanence le mardi de
16hà18h, tél. 02 99 45 42 27.
Appels â projets
DU B`0 N
Expositions Salon
Du 10 juillet au 15 août/
Lucy à Carnac
Carnac - La mairie de
Camac lance "Les grands
rendez-vous de Carnac",
une manifestation culturelle
estivale destinée à être pérennisée.
Pour cette première édition,
une exposition est consacrée à Lucy,
cet australopithèque découvert en
1974 par l'équipe d'Yves Coppens.
L'exposition regroupe de nombreux
ossements fossiles et objets préhistoriques,
le tout réparti dans
Il espaces qui sont autant d'étapes
de l'évolution de l'espèce humaine.
Des projections du film "L'odyssée
de l'espèce" sont organisées pour
l'inauguration publique les 10 et 11
juillet, en présence d'Yves Coppens.
Réservation recommandée.
-,Rens. : Mairie de Carnac,
tél. 02 97 52 06 86.
Jusqu'au 22 juillet/
Sirènes de tous les temps
Lorient - Le CCSTI de
Lorient poursuit sa
quête d'imaginaire
marin pour tomber
dans les bras des
® sirènes avec une
exposition présentée à la galerie du
Faouêdic et accompagnée de trois
conférences-débats, d'un spectacle
de marionnettes, de séances de
cinéma, de contes... Un programme
varié mêlant art et science.
-►Rens.: CCSTI de Lorient,
tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org
Jusqu'au lef août/
Très toucher
Laval - Toucher, palper,
effleurer, caresser, se
brûler... ! 50 expé-
- riences ludiques et
interactives pour petits et grands
mettent le sens tactile à l'honneur.
Entièrement traduite en braille,
cette exposition se visite pieds nus !
-►Rens. : du mardi au dimanche de
10hà 12hetde14hà18h.CCSTI
de Laval, musée des Sciences,
tél. 02 43 49 47 81,
www.multimania.com/ccstidelaval/
Jusqu'au 15 septembre/
Algue qui es-tu ?
Pleubian (22) - La Maison
de l'algue de Pleubian et le
Centre d'étude et de valorisation
des algues (Ceva)
vous invitent à découvrir ce
végétal mal connu dont les applications
sont multiples. Expositions, animations,
ateliers découvertes, le tout
dans une muséographie originale
accessible à tous les âges.
-,Rens.: Nicolas Blouet,
tél. 02 96 22 89 16,
nicolas.blouet@ceva.fr
Jusqu'au 26 septembre/
Des mammouths
sous la mer
Brest - En mer du Nord, il
4 arrive que les pêcheurs
remontent des fonds marins de
drôles de prises, telles que des os de
mammouths ou de rhinocéros, tandis
que le permafrost sibérien garde
jalousement les restes presque
intacts des mammouths de Sibérie...
-►Rens.: Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 42,
www.oceanopolis.com
Jusqu'au 31 décembre/
Audubon, peintre
naturaliste aventurier
Nantes - Le muséum
de Nantes rend hommage
à Jean-Jacques
Audubon, peintre naturaliste
parti en 1806
pour les États-Unis, un
voyage duquel il a ramené "Birds of
America", un ouvrage remarquable
de précision qui recense 435 gravures
en couleurs représentant la plupart
des oiseaux d'Amérique du Nord.
-,Rens.: Muséum de Nantes,
tél. 02 40 99 26 20,
museum-sciences @mairie-nantes.fr
Jusqu'en décembre 2004
à Pleumeur-Bodou/
1/InvenTerre, regards sur
un vaisseau planétaire
Trois grandes zones dans cette exposition
: Le vaisseau terre, au travers de
photos commentées de Yann Arthus
Bertrand ; Ces yeux qui nous observent
: une maquette et des bornes
interactives décrivent les différentes
familles de satellites ; CommenTerre :
ou comment des scientifiques envisagent
le futur de l'observation de la
terre. Une exposition de la Cité de
l'espace de Toulouse.
2/Qui, Quoi, Comm'...
La communication dans
tous ses états
Plus de 40 modules interactifs et des
ordinateurs accessibles en plusieurs
langues pour démontrer aux "non
mordus" les applications les plus
récentes offertes par les nouvelles
technologies.
-►Kens.: Musée des Télécoms,
www.leradome.com,
tél. 02 96 46 63 80.
Les nouvelles technologies
dans la cité
La 2° édition du colloque sur les nouvelles
technologies dans la cité organisé
par l'Institut d'électronique et
de télécommunication
de Rennes (IETR) aura
lieu en décembre 2004
et aura pour thème les
— transports. Réseaux de
communication, habitat, transport
collectif ou individuel, usages dans
leur dimension sociologique et économique.
L'appel à contribution est
ouvert et les résumés à soumettre
avant le 31 juillet prochain.
-+Rens. : Patrice Barbel,
patrice.barbel@univ-rennesl.fr,
http://tic-cite.univ-rennesl.fr
Global Forum 2004
Organisé notamment par le Club
des acteurs de télémédecine (Catel)
de Vannes, le congrès international
Global Forum se déroulera à
Malmö, en Suède, et il y sera question
des évolutions de la e-santé.
Résumé en anglais à envoyer avant
le 30 septembre. Les membres du
Catel qui désireraient être partenaires
ou simples visiteurs bénéficient
de tarifs préférentiels.
4Rens. :Catel, Frédérique Le Gall,
tél. 02 98 67 14 03,
www.telemedecine.org
..• _,
Chester Anthony, humoriste anglais.
21
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: nathalie.blanc@espace-sciences.org
Brittany Regional r:::1 Council is providing
financial backing
BRETAGNE for this service.
July-August 20040N°212 S ES
RESEARCH TN D I N NOVATION I N BRITTANY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
SPOTLIGHT ON THE NEV P.6
TAKING A LOOK AT RESEARCH
IN RENNES
WHAT FUTURE IS THERE FOR
RESEARCH IN RENNES?
This is a crucial question given the
worrying trend towards an aging population
of researchers in laboratories. To answer it
and understand the expectations of young
researchers, Rennes Métropole invited them
to attend a seminar entitled "What research
will be carried out in Greater Rennes in
2020?" The first point made was that it is
difficult for a researcher to go and meet
companies and market his or her ideas.
Another difficulty is the general public's lack
of understanding of research work. Despite
all the efforts, research still remains
uncharted territory for some people. Yet
Rennes continues to be ahead of other cities
in establishing links between researchers
and community life. The city has succeeded
in creating a sense of mutual trust with its
university staff and, in the future, it will
continue to encourage the circulation of
scientific knowledge and maintain strong
links between research and industry. n
SPOTLIGHT ON THE NEV. P.7
MEITO, 20 YEARS
OF INTERREGIONAL WORK
The two regions of Brittany and Pays de la
Loire have a particularly dynamic approach
to the information and communication
technology (ICT) sectors and Meito, the
Mission pour l'électronique, l'informatique
et les télécommunications de l'Ouest,
reflects this vigour. The aim of the
Association is to bring together stakeholders
from the public and private sectors with an
interest in innovation. This year, it is
celebrating its 20th anniversary and the
event was marked on 15th June during the
annual general meeting. The meeting was
divided into three stages, beginning with
the annual report and the prospects for ICT
in the coming year, a field that currently
provides 90,000 jobs in Western France. The
figure is not expected to drop because
central government is continuing to
encourage the development of this
technological sector in Brittany. The next
stage in the meeting was a talk by Marc
Giget from Cnam Paris, who explained how
important it was for the survival and
expansion of companies to devote large
budgets to research and development. In
another highlight of the meeting, Patrick
Poupon, who has chaired the association
since 2002, handed over to Michel Thurel,
his successor as Chairman. n
CULINARY CHRONICLES P.8
A SOUFFLÉ THAT'S NOT SHORT
OE.. WATER
A soufflé rises because the air contained
in the beaten egg whites dilates during
cooking. At least, this is what you might,
quite legitimately, think. However, the
explanation provided by Hervé This, a
chemist and gourmet, is somewhat more
"The child's eating well so he's healthy".
In bygone days, this was the credo of all
mothers. It was as simple as that. Now, it is
no longer true. Our diet has undergone
considerable change. The food supply has
exploded. Processed foods have totally
revolutionised our way of feeding ourselves.
Generally speaking, we are no longer
restricted by the quantity of food available.
However, it has taken us a long time to take
any real interest in its quality. Nutrition did
not become a public health priority until
it was shown that diet played an essential
part in the development of the commonest
diseases in industrialised countries i.e.
cardiovascular disease, cancer, obesity,
osteoporosis, diabetes, hypercholesterolaemia
etc. The cost of these diseases had
to be calculated and the figures are there for
all to see - 4.5 billion euros per annum for
ischaemic heart disease*, almost 1.8 billion
for obesity. In Brittany, like all other regions
of France, obesity is on the increase. There
are now 14.1% of overweight children in the
5 to 6-year-old age group".
The Nutrition & Health Programme in
Brittany (known as the "PNSB") is, in some
ways, the "little brother" of the National
Nutrition & Health Programme (the "PNNS")
launched in the year 2000 to improve the
health of the general population in France.
Although it is an independent programme, it
resembles the national scheme in one
respect viz. the involvement of economic
complex. A soufflé does indeed contain
whipped egg whites and, therefore, air, but
it also contains a large quantity of water
which, when heated, turns into vapour
and occupies a much greater volume. One
gramme of liquid water gives approximately
one litre of vapour! This is the main reason
why the soufflé dilates. After cooking, the
soufflé collapses because the air escapes.
The only solution to this problem would be
to make the surface of the soufflé more
watertight in order to trap the vapour. This is
a point worth looking at for scientists with an
interest in food. n
stakeholders in improvements to the
nutritional quality of food products. This is
quite understandable given the importance
of the food industry in our region. The
PNSB's aim is to create an impetus based on
nutrition and health with a view to
developing added value for Breton
products and enabling them to gain a
foothold on new markets. The approach has
brought the food industry and health sector
closer together and has proved very
attractive to companies.
One year after the actual launch of the
programme, Sciences Ouest takes a look at
what the PNSB has done for the food
industry in Brittany. n
* insufficient bloat supply to the heart muscle.
** source regional health observatory (Observatoire régional de la santé)
AN IN-DEPTH LOOK AT
NUTRITION & HEALTH
THE NUTRITION & HEALTH PROGRAMME IN BRITTANY P.9/17
NUTRINOY
Le Bien-être par l'Innovation Alimentaire
BULLETIN D'ABONNEMENT
SCIENCES OUEST
scientifique et technique
du grand Ouest
Tarif normal : 2 ifN! 4 € (au lieu de 66 €*l soit 4 numéros gratuits / 1 AN 30 € lau lieu de31€*) soit I numéro
gratuit Tarif étudiant (joindre un justificatif) : 2 ANS 27 € (au lieu de 66 €1 soil 13 numéros gratuits / 1 AN 15 €
(au lieu de 3v") soit 6 numéros gratuits Tarif étranger ou abonnement de soutien : 2 ANS 76 € / 1 AN 50 €
"(H NC [S SC GN(_LS SCIENCES S(j)~ll
74•
Uerno*„t
SC:It.N(.I S ScII M:IS ~~ SCIENCES
.,..5
désire recevoir une facture °
souhaite un abonnement de :
1 AN (11 N' Sciences Ouest)
2 ANS (22 N°5 Sciences Ouest)
D Tarif normal
D Tarif étudiant )ioindre un justificatif)
D Tarif étranger ou abonnement
de soutien
Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de l'Espace
des sciences, à retourner à : Espace des sciences, 6, place
des Colombes, 35000 Rennes.
Conseiller en réglementation
Conseiller en nutrition
Auditeur en sécurité alimentaire
Concepteur de produits diététiques
Formulateur de produits alimentaires
Consultant industriel
Contrôleur analytique
Développeur de nouveaux actifs
Rédacteur d'argumentaire scientifique
A quels spécialistes de NUTRINOV,
allez-vous faire appel pour concevoir,
développer et industrialiser vos nouveaux produits ?
Nutrinov - Rue Urbain Leverrier - Campus de Ker Lann - 35170 BRUZ
Tél. : 02 99 52 54 00 - Fax : 02 99 52 54 01 - Email : contact@nutrinov.com
Site : www.nutrinov.com - APE : 742 C - RCS : 401 657 960 - N agrément formation : 53350192235
EXPOSITION Jeux Mieux
se connaître
par Le jeu sur
du 7 septembre 2004
au 26 février 2005
ESPACE
DES
SCIENCES
CENTRE COLOMBIA
Zef ÉTAGE RENNES
Une exposition conçue et réalisée par la cité des sciences et de l'industrie
espace
des sciences
LES DERNIERS MAGAZINES
du magazine Sciences Ouest