La culture scientifique et technique en Bretagne

N° 224 -

Magazine

4439 résultat(s) trouvé(s)

SC JJCES
N°224
~,..~_..
r,, r il111311 2005
VE ►LIA
Environnement
Danielle, 26 ans
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N'Er
GÉNÉRALE
deseaUX
ÉDITORIAL
Nathalie Blanc, rédactrice
en chef de Sciences Ouest
Des ponts
entre science
et société
~ ~
I
I existe une fracture réelle entre les
connaissances détenues par un
doctorant et le grand public, mais
aussi avec les personnes qui prennent
les décisions." Ces mots sont de
Jacques Lenfant, directeur du Centre
d'initiation à l'enseignement du grand
Ouest.
Décollage du plus gros Airbus jamais
construit, implantation du réacteur
de fusion (ter en France, labellisation
des pôles de compétitivité..., l'actualité
récente ne fait que confirmer l'idée
que les informations fournies par le
monde académique nécessitent d'être
traduites pour pouvoir être utilisées
par le monde politique, économique
et parla société en général.
Notre dossier du mois montre
les multiples facettes de la Culture
scientifique et technique (CST) en
Bretagne, ainsi que ses interactions
avec les mondes de l'enseignement,
de la recherche et de la vie
quotidienne.
Sciences Ouest constitue un des
liens entre science et société, tissés
par l'Espace des sciences depuis
maintenant plus de vingt ans. Des
liens qui vont se renforcer avec, à
Rennes, le projet des Champs Libres.
Si l'ouverture du bâtiment au public
est prévue pour le printemps 2006,
la majorité du personnel de l'Espace
des sciences et la rédaction
de Sciences Ouest, en particulier,
viennent d'y emménager.
N'oubliez pas de noter nos
nouvelles coordonnées I n
Tirage du n°224
5000 ex.
Dépôt légal n°650
ISSN 1623-7110
Sciences Ouest sur Internet
-+ www.espace-sciences.org
Le stress
du poisson
6/7
Une réussite
brevetée
8
® SOMMAIRE
SEPTEMBRE 2005
La culture
scientifique 9/17
La Télévision
numérique
terrestre
18 f-1" Iill'11,l1t iv
DDD
0
DD
OD
- Ca science... - e4" moi, 3'exis.l-e ! -4al,tai4- pas m'abonner...
loujours ta science...
`•
EN BREF 4/5
ENTREPRISE
Truite : la recherche intéresse les éleveurs 6
Une équipe rennaise taquine la truite 7
ACTUALITÉ
Un fabricant d'échangeurs thermiques mise sur les brevets 8
DOSSIER
La culture scientifique et technique en Bretagne
L'éducation tout au long de la vie, par Paul Trehen 9/10
En Rhône-Alpes et dans l'Essonne 10/11
Les sciences à l'école et le rôle des maîtres de conférences 12/13
Eur-Oceans : un mariage réussi entre scientifiques et grand public 14/15
L'éthique : une passerelle entre la science et la société 14/15
La physique, star de l'année 2005 15
Quatre exemples d'espaces de découverte en Bretagne 16/17
COMMENT CA MARCHE
La Télévision numérique terrestre 18
ESPACE DE' SC . 1C ç
Expositions et conférences 19
AGENDA 20/21
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association) • Espace des sciences, Les Champs Libres, 10, cours des Alliés, 35000 Rennes - nathalie.blanc@espacesciences.
org - www.espace-sciences.org - Tél. 02 23 40 66 66 - Fax 02 23 40 66 41 • Président de l'Espace des sciences : Paul Trehen.
Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédactrice en chef: Nathalie Blanc. Rédaction : Christophe Blanchard, Annie Porté, Nicolas
Guillas. Comité de lecture : Gilbert Blanchard (biotechnologies-environnement), Philippe Blanchet (sciences humaines et sociales), Michel
Branchard (génétique-biologie), Alain Hillion (télécommunications), Jacques lenfant (informatique), Gérard Maisse (agronomie), Christian
Willaime (physique-chimie-matériaux). Abonnements : Jerome Doré, tél. 02 99 35 28 20, jerome.dore®espace-sciences.org. Publicité :
AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, info@admedia.fr n Sciences Ouest est publié grâce au soutien de la Région Bretagne,
des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et des Fonds européens n Edition : Espace des sciences. Réalisation : Pierrick Ber-tôt
création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
RNSTERE n
a
Atalante

meito
ÉCHOS DE L'OUEST DU COTÉ DES ENTREPRISES
LA BRETAGNE LABELLISÉE
A100%!
Les trois pôles de compétitivité
présentés et soutenus par la Bretagne"'
font partie des 67 pôles
labellisés lors de
la réunion du
Comité interministériel
sur l'aménagement et le
développement du territoire (Ciadt)
du 12 juillet dernier. Le pôle "Images
et réseaux", porté
par Brest, Lannion
et Rennes, ainsi
que "Sea-Nergie", né à Brest, font
partie des 9 pôles à vocation mondiale
et bénéficieront à
ce titre d'un accompagnement
particulier de
l'État. "Valorial : l'aliment
de demain", porté par
gQuimper, se compte
parmi les 52 pôles à vocation nationale.
Les porteurs du projet ont
reçu la visite de François Goulard,
ministre délégué à l'Enseignement
supérieur et à la Recherche, le jour
de l'annonce des résultats.
La Bretagne s'affichait dans deux
autres pôles interrégionaux, également
labellisés : "Automobile haut
de gamme" et "Viandes et produits
camés".
Rens. -. www. region-bretagne. fr
L'EUROPÔLE EN ACTION
Créé en octobre 2001, l'Europôle
a pour mission la promotion internationale
du site universitaire de
Rennes. Dans ce cadre, il vient
d'éditer le "Guide du chercheur
étranger". Ce guide bilingue (français-
anglais) est destiné à faciliter
le séjour des chercheurs étrangers à
travers nombre d'informations
pratiques,
allant des aides financières
à l'inventaire
des musées et salles
g de concerts. Toujours
dans cet esprit, une "Maison internationale"
sera créée. Elle comprendra
l'Europôle et une résidence
d'accueil pour étudiants étrangers.
C'est le tout nouveau président de
l'Europôle, Bertrand Fortin'', qui
aura à superviser cette action ainsi
que de nombreuses autres, notamment
un "portail européen de mobilité",
pour cette fois faciliter la
mobilité des étudiants bretons à
l'étranger.
Rens. -s http://europole. univ. rennes.
online.fr/
Le Guide du chercheur étranger
est téléchargeable à l'adresse
4 -4 www.eramore-bretagne.fr
L'UNIVERSITÉ DE BRETAGNE
A UN NOUVEAU PRÉSIDENT
Le I" juillet dernier,
lean-Claude Bodéré
(à gauche sur la photo)
a pris ses fonctions de président de
l'Université de Bretagne. Actuel président
de l'Université de Bretagne
occidentale, il succède à ce poste
à Bertrand Fortin, le président de
l'Université de Rennes I. L'Université
de Bretagne est une association qui
regroupe les quatre facultés bretonnes,
l'IUFM'21 et la conférence des
directeurs des grandes écoles de
Bretagne, en partenariat avec le
Conseil régional et le rectorat d'académie.
Elle permet de regrouper
ces divers acteurs au sein de projets
fédérateurs, tels que le campus
numérique de Bretagne et l'observatoire
régional des enseignements
supérieurs en Bretagne.
Rens.-t www.univ-bretagne.fr
SOUTIEN AUX JEUNES
CHERCHEURS BRETONS
Avec 48 allocations
doctorales en 2003 puis
72 en 2004 et 92 en 2005,
e Conseil régional de Bretagne a
affiché son "pari sur la matière grise".
Cet important soutien aux jeunes
chercheurs a été rendu possible
grâce à un effort budgétaire accru
de 2 millions d'euros cette année
parla Région, associé à des crédits
européens ainsi qu'au cofinancement
d'allocations par des organismes
de recherche et laboratoires.
La Région désire ainsi soutenir
l'effort de recherche des laboratoires
bretons, tandis qu'elle contribue à la
formation d'une nouvelle génération
de chercheurs. En plus de mobiliser
40% de son budget recherche pour
les allocations doctorales, la Région
soutient aussi les "Doctoriales". Cet
événement est destiné à faciliter
l'insertion professionnelle des
jeunes docteurs. Il aura lieu en
octobre prochain à Saint-Brieuc.
Rens.-t www.region-bretagne.fr
LA LUTTE POUR SANDEN
L'entreprise japonaise Sanden,
spécialiste de la
climatisation automobile,
envisage de créer un secteur
recherche et développement en
France. Alors que certains constructeurs
automobiles proches de
Sanden voudraient que ce département
s'implante en région parisienne,
la Bretagne n'a pas dit son
dernier mot. Jean-Yves Le Drian, le
président du Conseil régional de
Bretagne, était mi-juillet au Japon
pour faire valoir les atouts de sa
région. Une région qui, rappelons-le,
a déjà su séduire plus d'une entreprise
japonaise"), Sanden y compris.
En effet, l'entreprise possède depuis
le début des années 1990 une usine
à Tinténiac (35). Et depuis son
implantation, ses effectifs n'ont cessé
de s'accroître pour compter aujourd'hui
près de 1 000 personnes.
Rens.-t5anden, Le Quiliou,
35190 Tinténiac, tél. 02 99 45 58 58.
UNE TECHNOPOLE
EN PAYS DE MORLAIX
Le département
du Finistère compte
désormais une technopole
de p us : Morlaix Technopole,
qui fonctionnera sous l'égide du
Technopôle de Brest-Iroise. Véritables
pépinières de l'innovation, les
technopoles ont un rôle d'accueil, de
conseil et de mise en relation des
jeunes entreprises avec les laboratoires
de recherche. Dans ces
domaines, la technopole de Morlaix
s'appuiera sur le savoir-faire de sa
grande soeur de Brest, tandis que la
ville de Morlaix et les communes
suburbaines se chargeront de construire
les locaux d'accueil. D'ores et
déjà impliquée dans le pôle de compétence
Sea-Nergie (voir brève "La
Bretagne labellisée à 100% !"), Morlaix
Technopole devrait se développer
sur des domaines tels que les
biotechnologies marines et végétales,
les processus industriels et la
logistique.
Rens. -►Agence de développement
économique du pays de Morlaix
(Adem), tél. 02 98 63 49 49,
www.eco.morlaix.fr
CHANGEMENT DE
PRÉSIDENT AU
PÔLE PRODUCTIQUE
Louis Mercier succède
à Daniel Baudry
au poste de président
du pôle producg
tique Bretagne. Cette
association regroupe plus de
50 membres issus d'organismes
de recherche et d'enseignement,
ainsi que des entreprises telles que
Legris SA et PSA Peugeot Citroën
dont Louis Mercier est le responsable
des relations industrielles.
Implanté sur le campus de Ker
Lann, le pôle productique Bretagne
a pour but de valoriser les compétences
et diffuser les savoir-faire.
Il organise notamment des visites
d'entreprises, des stages et s'occupe
de la veille technologique. Le Ier
décembre prochain, le pôle organise
un événement, "Les trophées de la
productique", pour récompenser
les meilleures collaborations entre
"écoles, entreprises et étudiants".
Rens. i Fabien Cabanès,
tél. 02 99 05 91 90,
cabanesfabien@yahoo. fr,
www.productique-bretagne.com
CRÉATION D'ENTREPRISE :
LE BEAU PALMARÈS
BRETON
Treize projets
bretons ont été primés lors de la
7' édition du "Concours national
d'aide à la création d'entreprises
innovantes". Ces projets sont d'une
grande variété, allant de la publicité
à une nouvelle approche anticancéreuse,
en passant par l'électromagnétisme
sous-marin. Les cinq
lauréats de la catégorie "création -
développement" ont reçu une dotation
de 165 000 € et les huit autres
dans la catégorie "émergence" ont
touché 43000 E. La Bretagne se
place, cette année encore, au 4e rang
national'''. Avec 70% de projets lauréats
menant à une création effective
de société, ce concours est d'un
intérêt certain pour la région. À noter
que, depuis 1999, il a déjà permis la
création d'une quarantaine d'entreprises
en Bretagne.
Rens.-t 0seo Anvar Bretagne,
téL 02 99 38 45 45, www.anvar.fr
OPTIMISTE POUR LES TIC
EN BRETAGNE
Répondant à un sondage
de la technopole
de Rennes Atalante, une
trentaine d'entreprises
du bassin rennais ont
déclaré prévoir des embauches
d'ici à la fin de l'année. Plus de 400
emplois dans les Technologies de
l'information et de la communication
(TIC) sont annoncés avant fin 2005.
Les sociétés de services et d'ingénierie
informatique concourent pour
beaucoup dans ce résultat. Des
SEA-NERGIE
o[ Brtfâgne
SANER"
Of QO,-:+ anvar
SEPTEMBRE 2005
DU CÔTÉ DES LABORATOIRES
INTERNET
GOOGLE SAVANT
La version "savante"
du moteur de recherche Google
s'adresse plus particulièrement aux
chercheurs et aux étudiants. Elle
permet de cibler très rapidement
thèses, articles de revues scientifiques
spécialisées, rapports techniques,
livres... en relation avec le
mot clé sélectionné. Chaque résultat
apparaît avec ses références :
auteurs, source, date. Un lien permet
ensuite de poursuivre une recherche
plus large sur Internet, via le moteur
classique.
-4 http://scholar.google.com
Go~o gle-
2005
Année mondiale
de la physique
de l'ONU et l'UNESCO
à l'occasion du centenaire
des découvertes d'Albert Einstein
c'its tf_ 5
A LIRE
TECHNOLOGIES DU FUTUR : ENJEUX DE SOCIÉTÉ
Cet ouvrage présente de façon claire et précise l'état actuel de la recherche
scientifique et technologique, tout en exposant concrètement les principaux
axes de développement pour les années à venir. Après avoir rappelé le
contexte général de l'innovation, y sont abordés la plupart des secteurs de la
recherche et de l'industrie : biologie, biotechnologies, agroalimentaire,
transports, environnement, technologies de l'information et de la
communication... On y découvre notamment les différents types d'énergies
solaires, ou encore les avantages et limites de la technologie RFID (identification par
radio fréquence). -.Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes), Omniscience, 2005.
LES MÉTÉORITES DE FRANCE : GUIDE PRATIQUE
Voici un livre écrit par un passionné de météorites. Comment les
chercher, comment distinguer les vraies des fausses, comment
récupérer les micrométéorites qui tombent par milliers de tonnes
chaque année sur la Terre ? Ce guide très bien documenté répond à ces
questions et à bien d'autres encore. De plus, il fournit le rapport
détaillé (fiche d'identité, compte rendu d'époque, localisation
géographique) des météorites trouvées sur le sol français : depuis le
cratère de 20 km de diamètre laissé par une météorite d'environ 6 milliards de tonnes
à Rochechouart il y a 200 millions d'années, jusqu'à la découverte d'une météorite de
180 g à Saint-Aubin dans l'Aube, le 1" septembre 2003. —► Pierre-Marie Pelé, Hermann
éditeurs/BRGM éditions, 2005.
"TECHNOLOGIES
DU FUTUR
r°,RRA do s°°1!t!
LES METEORITES DE FRANCE
DU CÔTÉ DE L'EUROPE
entreprises comme SII, Ausy, Alten
annoncent respectivement 110, 50 et
30 emplois, tandis que les PME
telles que Astellia et Nijij6' devraient
recruter elles aussi. À l'échelle de la
région, la Meito avance des chiffres
de l'Insee : l'emploi dans le domaine
des TIC a augmenté d' I ,2 % entre les
troisième et quatrième trimestres de
2004 et 39 créations d'entreprises
ont été répertoriées en Bretagne au
cours du premier trimestre 2005'.
Rens. Rennes Atalante,
www.rennes-atalante.fr ;
Meito, www.meito.com
SANTÉ PUBLIQUE,
QUEL AVENIR ?
Les actes du
colloque "Santé
publique, un champ de pratiques en
mouvement", qui s'est tenu à l'École
nationale de santé publique (ENSP)
à Rennes en décembre 2004, sont
disponibles sur DVD. Cette réunion
avait pour but de repenser l'enseignement
et la recherche en santé
publique. Les participants ont
notamment posé les fondations de
la future École des hautes études en
santé publique (Ehesp) qui ouvrira à
la rentrée 2006. C'est Jacques Hardy,
le directeur de l'ENSP de Rennes,
qui est chargé de piloter le projet.
Lobjectif est de créer un "outil fédérateur"
entre professionnels de la
santé et universitaires de différents
horizons. L'école se devra aussi
d'être "un lieu emblématique avec
une visibilité nationale et européenne".
Praticiens, chercheurs, étudiants et
autres professionnels de la santé
s'étaient aussi réunis en décembre
dernier pour évoquer la persistance
d'importantes inégalités devant
l'accès au soin ou encore le fait que
l'asthme soit en constante augmentation.
Rens. -• ENSP, tél. 02 99 02 22 00,
www.ensp.fr
RECONNAISSANCE
NATIONALE POUR L'IUEM
L'Institut universitaire
européen de la
mer (IUEM) a obtenu
le 12 mai dernier son
accréditation d'observatoire
des sciences de l'univers.
L'IUEM a ainsi accès à une reconnaissance
au niveau national ainsi qu'à
de plus larges subventions du CNRS
et de l'Institut national des sciences
de l'univers. Créé en 1997 et dirigé
par Paul Tréguer, l'IUEM est une
école inteme de l'Université de Bretagne
occidentale et compte actuellement
166 permanents. L'étude de
l'impact des activités humaines sur
l'environnement de proximité et sur
le réchauffement climatique est une
de ses principales missions. Particulièrement
actif aux niveaux national
et international, l'IUEM multiplie les
collaborations avec des laboratoires
du monde entier, notamment avec
l'université océanique de Chine. Le
13 juillet dernier, il a organisé la première
réunion d'une association
dirigée par son partenaire chinois et
qui regroupe cinq autres universités
dans le domaine de l'océanographie
en Australie, Japon, Corée, Allemagne
et Grande-Bretagne.
Rens. -► IUEM, tél. 02 98 49 86 00,
www.univ-brest.fr/lUEM
LA FENÊTRE DE LA SCIENCE
S'OUVRE EN EUROPE
Lancée le 8 juin dernier par l'Union
européenne, l'initiative "Researchers in
Europe" est un appel tous azimuts qui
vise à mettre en valeur les métiers de
la recherche. Le fameux objectif des 3%
(3% du PIB des États membres consacré
à la recherche) implique un nombre
croissant de scientifiques : 600000 à
700000 de plus d'ici 2010. Or, cela suppose
d'intéresser les jeunes, de susciter
des vocations, de montrer la manière
dont ce métier s'inscrit dans la société et
comment il la sert. En Irlande, l'initiative
"Researchers in Europe" a par exemple
donné lieu au festival "Save the
Robots" qui se tient à l'Ark (un centre
culturel pour juniors de Dublin) jusqu'au
30 septembre. Plus de 15000 jeunes
sont attendus pour découvrir l'histoire
d'étranges personnages (des automates
égyptiens aux robots les plus futuristes),
participer à des séminaires sur tous leurs
secrets de fabrication (avec des ingénieurs,
des scientifiques, et également
des artistes), préparer leurs visites avec
leurs professeurs en étudiant auparavant,
grâce à des kits didactiques, les méandres
de l'intelligence artificielle. Plus à
l'Est, le Festival des sciences de Varsovie
(Pologne) tiendra sa neuvième édition
du 16 au 25 septembre prochain. Films,
débats, visites de laboratoires, rencontres
avec des chercheurs ont fait la
réputation de cette manifestation.
Consulter-► http3/europa.eu.int/comm/
research/researchersineuropelindex_en.htm
Pour plus d'informations m~
-► eic@bretagne.cci.fr â
ou 02 99 25 41 57. P A
Etas tMnoo u.E
BE u SANK PUBLIQUE
"' Voir les brèves de Sciences Ouest n° 220 - avril 2005. "' Le 27 juin, Bertrand Fortin, le président de Rennes I, a succédé d François Mouret, le président de Rennes 2 à la tete de l'Europôle.
IUFM : Institut universitaire de formation des maîtres. "' Voir Sciences Ouest (Réseau) n°138 - novembre 1997: spécial lapon. 0 178 lauréats ont été primés en 2005, dont 40 en île-de-France,
23 en Rhône-Alpes, 14 en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, 13 en Languedoc-Roussillon. Lauréats en Bretagne par secteurs : biotechnologie & pharmacie 31 %, génie des procédés 15%, eectronique
et communication 8%, services informatiques & autres 46%. Répartition géographique : 6 en Ille-et-Vilaine, 3 dans les Côtes-d'Armor, 3 dans le Finistère, I dans le Morbihan. Voir article de
Sciences Ouest n°223 - juillet/août 2005. Page 7. "' 1,4% d'augmentation et 62 entreprises si l'on prend en compte les TIC au sens large (édition, production d'enregistrements audio/vidéo).
L'éleveur de truites Robert Le Coat suit les travaux des scientifiques concernant le bien-être des poissons.
La pisciculture de Plougoulm produit
chaque année 250 tonnes de truites.
~ ENTREPRISE
À l'heure où l'Europe se soucie du bien-être animal
Truite : la recherche intéresse les éleveurs
Le stress des poissons
d'élevage fait l'objet de
recherches, notamment
à l'Inra (lire ci-contre).
Les éleveurs suivent
ces questions de près :
leur avenir dépend des
décisions européennes,
qui s'appuieront sur ces
résultats scientifiques.
Le bien-être de la truite intéresse
beaucoup de monde. Les
consommateurs, qui s'interrogent sur
la qualité des poissons d'élevage,
l'Europe soucieuse des consommateurs
et, au premier plan économique,
la filière piscicole. Mais
comment définir ce bien-être ? Pour
le savoir, l'Europe finance des
recherches, qui seront prises en
compte pour élaborer la future
recommandation sur les poissons
d'élevage"). Sa parution est prévue
avant la fin de l'année. Et le Comité
interprofessionnel des produits de
l'aquaculturee' veille. "En relation
avec les éleveurs européens, nous
suivons les travaux de recherche,
explique Cyril Deshayes, chargé de
mission au Cipa. Car des décisions
européennes peuvent remettre en
cause un certain nombre d'activités,
et mettre la filière de l'élevage piscicole
par terre."
40 kg de truites par m3
Les pisciculteurs craignent qu'une
décision européenne, à l'image des
réglementations dans les élevages
porcins et avicoles, oblige à réduire
la densité de truites autorisée par
SC.if NUS (1lII.SI 224/$EPIEMBRE 2W5
bassin. Par exemple, si la biomasse
est plafonnée à 40 kg/m3, au lieu de
70 chez certains éleveurs, on imagine
l'impact économique ! "Mais
d'après les premiers éléments scientifiques
de l'Inra, il n'y a pas que la
charge dans le bassin qui influe sur le
stress, souligne Cyril Deshayes. Les
charges actuelles dans les piscicultures
ne remettent pas en cause le bien-être
des truites." Il est vrai que le bienêtre
du poisson est plus difficile à
définir que celui des mammifères.
Comme indicateurs de stress, les
chercheurs notent la couleur des
poissons et leurs interactions
sociales, tandis que les éleveurs
relèvent un manque d'écailles, une
mortalité en hausse ou une faible
prise de poids.
"Ce n'est pas la quantité de biomasse
par mètre cube qui compte,
mais la teneur en oxygène et la qualité
physico-chimique de l'eau", estime
de son côté Robert Le Coat, éleveur
de truites à Plougoulm (Finistère).
Son entreprise de deux salariés produit
250 tonnes de truites arc-en-ciel
par an. Il apprécie le travail des
scientifiques de l'Inra et de l'Ifremer,
mais se méfie de l'Europe. "Le bienêtre
animal peut se quantifier par
une réponse technico-économique : un
poisson qui n'est pas dans un confort
optimum ne donne pas le meilleur
de lui-même." Dans son élevage, il
gère le stress de ses poissons en
s'appuyant sur une connaissance
fine de leurs besoins et sur la modification,
en temps réel, de leur environnement
artificiel, par une gestion
informatisée de l'oxygénation.
La teneur en oxygène
dissous
"La teneur en oxygène dissous,
dans le cours d'eau, passe de 8,5 ppm"'
la nuit à 10,1 le jour. Pour la truite,
il ne faut jamais tomber en dessous de
5 ppm, sinon elle pompe et peine.
L'idéal, c'est 7. S'il a trop d'oxygène,
le poisson s'enivre." Ces taux sont
contrôlés et ajustés, notamment
grâce à des plates-formes à jet hightech.
Céleveur sait aussi que le bienêtre
du poisson dépend de la
configuration du bassin, des vitesses
de renouvellement et de circulation
de l'eau. "Dans un courant trop fort,
la truite dépense beaucoup de calories
et l'éleveur ne bénéficie plus de son
potentiel génétique." Il y a les différents
types de vaccins, qui réduisent
le stress sanitaire, les tris à assurer,
plus d'autres astuces essentielles :
"Quand la température de l'eau
monte rapidement de 15 à 20 degrés,
il ne faut pas nourrir le poisson, qui
n'a pas de thermorégulation, cela
amplifie son stress !"
D'un côté, les chercheurs avancent,
de l'autre les éleveurs développent
une connaissance de
terrain : "Un poisson qui stresse est
toujours en tête de bassin, il vient
piper l'air en surface pour chercher
l'oxygène. Quand il se sent bien, il se
balade !" Ces deux sources d'informations,
scientifiques et pratiques,
montrent que si la biomasse/m3 peut
être un facteur de stress, ce n'est pas
un indicateur suffisant pour qualifier
le bien-être de la truite. L'Europe le
confirmera peut-être. n N.G.
"' Site Web : http://europa.eu.int/comm/fisheries/reform/
index Jchtm. "' Le Cipa réunit les éleveurs, les fabricants
d'aliments pour poissons et les transformateurs. Site Web
www.lapisciculture.com. "' I ppm (partie par million) équivaut
à I gin'.
Contacts 4 Robert Le Coat,
tél. 02 98 29 96 95,
r.l ecoat@wa nad oo.fr,
Cyril Deshayes, tél. 01 40 58 68 00,
cd@cipaquaculture.asso.fr
Patrick Prunet anime l'équipe physiologie de l'adaptation et du stress chez les poissons, à l'Inra.
® LABORATOIRE
Le stress des poissons d'élevage à l'étude
Une équipe rennaise taquine la truite
Le stress a du bon mais pas forcément chez le
poisson ! En particulier quand il s'agit de stress
chronique chez des espèces destinées à
l'aquaculture. La résistance au stress et aux
maladies chez la truite, le bar, la dorade et l'huître
est à l'honneur dans un projet européen
coordonné par une équipe de recherche rennaise,
également membre du réseau Ouest-genopole°.
ous ne sommes pas les seuls,
ni humains pressés et urbanisés,
à être touchés par le stress. Les animaux,
et plus particulièrement ceux
d'élevage, sont aussi concernés.
La Direction générale des pêches
de l'Union européenne s'est récemment
mobilisée en faveur des
espèces d'intérêt aquacole. Elle a
lancé le projet Aquafirst (démarré
en novembre 2004 pour une durée
de trois ans et demi) qu'elle finance
à` hauteur de 3,8 millions d'euros
(sur les 5,8 que va coûter le projet).
Favoriser l'aquaculture est en effet
un moyen de limiter la surpêche des
espèces d'intérêt, qui fait actuellement
l'objet de nombreux débats et
négociations entre professionnels,
scientifiques et décideurs. "Permettre
la sélection de caractères de
résistance au stress et aux maladies
augmenterait, certes, la productivité
des élevages, explique Patrick Prunet,
animateur de l'équipe physiologie
de l'adaptation et du stress chez les
poissons à l'unité Inra Scribe. Mais
l'objectif de la DG pêche est surtout
de diminuer le recours aux traitements
antibiotiques et antistress, ce
qui augmenterait la qualité des produits
issus de l'aquaculture."
Le stress et les gènes
La stratégie choisie est classique.
Elle est utilisée depuis plus de dix
ans chez d'autres animaux d'élevage
comme le porc ou le poulet, mais
n'est mise à profit chez les poissons
et les crustacés que depuis trois ou
quatre ans. Elle consiste à combiner
l'analyse des produits d'expression
des gènes et l'étude génétique des
caractères de résistance au stress et
aux maladies, pour mettre au point
des méthodes de sélection assistée
par marqueurs génétiques des animaux
destinés aux croisements.
L'équipe de recherche rennaise
est déjà réputée pour l'étude de
l'expression des gènes chez la truite.
Elle a été choisie pour coordonner le
projet européen. "Le projet est ici
beaucoup plus ambitieux, puisqu'il
concerne non seulement la truite mais
aussi le bar, la dorade et l'huître,
poursuit Patrick Prunet. Dix-sept
partenaires sont impliqués dans toute
l'Europe."
Pour mener à bien ses recherches,
l'équipe de Patrick Prunet utilise
l'une des plates-formes mises en
place dans le cadre du réseau
Ouest-genopole® la plate-forme
transcriptome de Rennes. "L'accès à
cette plate-forme réseau m'a aidé
à conforter la position de l'équipe au
moment des négociations au niveau
européen. Pouvoir bénéficier de
moyens humains et matériels a
beaucoup contribué au fait que la
coordination du projet nous soit
confiée. Nous avions aussi besoin de
ressources en bio-informatique que
nous avons trouvées en interne auprès
de nos collègues de l'Inra à Toulouse.
Des liens étroits seront aussi mis en
place avec la plate-forme bio-informatique
de Ouest-genopole®."
Applications dans dix ans
Concernant l'application de ces
travaux de recherche, Patrick Prunet
parle de recherche à moyen terme.
"Le transfert vers les professionnels de
la sélection aquacole se fera d'ici une
petite dizaine d'années. Pour l'instant,
nous travaillons peu avec eux, mais
nous avons prévu de les tenir au courant
de l'avancement de nos travaux."
Ainsi se retrouvent associés dans
un même projet à la fois des spécialistes
européens de la physiologie,
de la pathologie et de la génétique
des poissons et des huîtres'2', mais
aussi des spécialistes de l'étude
des génomes"', ou de la génomique
appliquée à la sélection génétique
chez les animaux de ferme'''. Tous
ont accepté de mettre à disposition
leurs compétences, acquises chez
les mammifères et les bactéries, aux
espèces aquacoles. n N.B.
'''Scribe : Station commune de recherches en a htyophysiologie,
biodiversité et environnement. "' France, Royaume-Uni,
Portugal, Espagne. Grèce, Irlande, Suède. ''i UMR 6061
CNRS, Rennes. "' Roslin Institute, Edinburgh. Écosse ;
université de Wageningen, Pays-Bas.
Contact 4 Patrick Prunet,
station Inra Scribe,
tél. 02 23 48 50 14,
patrick.prunet@rennes.inra.fr
S~i~ Ncf 5 0u3S 22NSEPrEMBRE 2005
La production débute en 1993,
dans une usine de 650m' sur
l'Aéropôle de Morlaix et la jeune
société va vite devenir l'un des fleurons
de l'industrie locale. Les locaux
couvrent actuellement 25000m' et
seront encore agrandis en 2006.
Giannoni France emploie plus de
ô 450 personnes réparties dans les
OUEST : 2-i5EP1EMBBE 2005
INNOVER OU COPIER :
LES RISOUES DE LA CONTREFACON
Conférence donnée à Morlaix le 18 novembre prochain par Daniel
Le Faou, ingénieur conseil en propriété industrielle, avec la participation
de Joseph Le Mer. Dans le cadre des actions de l'Espace des sciences au
Pays de Morlaix. n
Rens.-► Espace des sciences, tél. 02 23 40 66 40.
ACTUALITÉ
Innovation : ça chauffe à Morlaix
Un fabricant d'échangeurs thermiques
mise sur les brevets
nous le faisons systématiquement breveter'; souligne Joseph Le Mer.
En l'espace d'une
dizaine d'années,
l'entreprise morlaisienne
Giannoni France est
devenue le leader
mondial incontesté en
matière d'échangeurs
isothermiques. Un succès
pour ce groupe francoitalien
qui doit
beaucoup à l'esprit
d'initiative de son
directeur, Joseph Le Mer.
ontrairement à l'informatique
ou à l'automobile, le secteur du
chauffage est longtemps resté frileux
question innovations. Il existait pourtant
un créneau porteur que Joseph
Le Mer a identifié : le chauffage à
condensation. L'ancien apprenti de
la DCN se lance en mars 1993. Il
dépose son premier brevet d'échangeur
en acier inoxydable à condensation.
Il crée à cette occasion son
bureau d'études, puis croise la route
d'un industriel italien, Rocco Giannoni,
très intéressé. Et pour cause !
Le système de chauffage à condensation
consomme moins d'énergie,
son rendement est supérieur et, surtout,
la pièce créée par Joseph Le
Mer est très légère (7kg environ) et
peut donc être produite en série très
facilement. "Faire breveter le prototype
de cet échangeur a été une initiative
payante puisque Rocco Giannoni
m'a demandé de m'associer avec lui et
de manager une équipe de production
à Morlaix, explique Joseph Le Mer.
C'est comme cela qu'est née l'entreprise
Giannoni France."
Le cap des deux millions
"Dès que nous réalisons un prototype,
quatre sociétés de Morlaix!" et dans
l'unité de production de Lannion
(fabrication et découpe de tubes en
inox pour les corps de chauffe). Côté
chiffres de production, ils laissent
eux aussi rêveurs : 420000 échangeurs
produits en 2004, 780000 en
2005, 1200000 prévus en 2006 et le
cap des 2 millions prévus en 2008 !
Protection rapprochée
Le secret de la réussite ? Il repose
en grande partie sur les brevets.
Avec plus d'une vingtaine de dépôts
à son actif, l'industriel breton n'en est
pas resté à son coup d'essai : "Dès
que nous réalisons un prototype, nous
le faisons systématiquement breveter
par le cabinet rennais Regimbeau
avant sa commercialisation, poursuit
Joseph Le Mer. Nos innovations sont
ainsi brevetées dans toute l'Europe,
mais aussi aux États-Unis, au Japon,
en Corée et en Chine. Cette opération
est essentielle pour protéger nos innovations
de la concurrence."
Avec 90% de son activité tournée
vers l'international et des perspectives
de développement toujours
plus grand, la société Giannoni a fait
de sa capacité d'innovation son
principal atout de vente. Une autre
raison de sa réussite a été de miser
sur la production en grande série,
prenant le contre-pied de certains
concurrents qui délocalisaient pour
réduire les coûts de production.
"L'innovation de nos produits
repose sur une recette simple, précise
Joseph Le Mer. Il faut assurer la fonction
du produit, tout en améliorant
son rendement, sa performance et sa
qualité. Pour cela, nous avons opté
pour des moyens de production très
automatisés, dont les coûts restent
raisonnables et ne nous obligent pas à
aller produire en Chine."
Alors qu'il fallait une heure et
demi de main-d'oeuvre pour produire
un échangeur en 1993, les
machines de Giannoni France sont
aujourd'hui capables de produire
deux échangeurs par minute, avec
cinq minutes de main-d'oeuvre en
ligne.
Mais ces performances ne
seraient rien sans une équipe de
qualité. L'industriel breton a aussi su
bien s'entourer et déléguer. n C.B.
"' Le site de Giannoni-Sermeta d Morlaix se compose de
quatre sociétés
Filiale de Giannoni en Italie, Giannoni France fabrique des
échangeurs thermiques d condensation en acier inoxydable.
Le laboratoire Sermeta est spécialisé dans les études et la
recherche, la réalisation de machines automatiques spéciales
pour la fabrication des échangeurs thermiques.
Spei est spécialisée dans la production en sous-traitance
d'échangeurs d plaques pour usage sanitaire.
Atom est l'atelier d'usinage.
Contact 4 Joseph Le Mer,
j.lemer@giannoni.fr,
www.giannoni.fr
DOSSIER
Réflexion autour
de la culture
scientifique
en Bretagne
Les sciences humaines sont de plus en plus
sollicitées dans les actions de communication,
d'éducation et de formation relatives à la science.
C'est pourquoi le thème de "l'éducation tout au
long de la vie", intégrant une dimension sociale,
a largement été décliné à travers les propositions
contenues dans le rapport sur la culture
scientifique remis à la Régionw.
L'atelier pile : des s écouvrent
les secrets de la pile électrique.
qgy,ele3e~de ni elle cpmparnqt<~~
!'ecrip,te i &4'4 " ~~
bétré qvr,lle.~
Les actions de transmission
des connaissances dans
le domaine scientifique
émanent en premier lieu
des grands organismes de
recherche, mais aussi des
Suniversités et des grandes
écoles. Or, le potentiel et la notoriété
des recherches menées dans
notre région sont, malgré cette
intention de communication, encore
largement méconnus, voire mésestimés.
C'est la raison pour laquelle il
est nécessaire de promouvoir un
effort supplémentaire de diffusion,
de valorisation et de médiatisation.
La Bretagne est riche de quatre
Centres de culture scientifique technique
et industrielle (CCSTI) : l'Abret
(Pleumeur-Bodou, 22), l'Espace des
sciences (Rennes, 35), Océanopolis
(Brest, 29), la Maison de la mer
(Lorient, 56). L'implantation de
chacun de ces centres en fait un partenaire
privilégié pour son département
et les agglomérations les plus
proches, mais pas exclusif. En effet,
la richesse de ce potentiel associatif
repose sur sa souplesse d'action et la
possibilité de rayonnement, qui
dépendent à la fois du contexte local
et de son dynamisme interne. En
Bretagne, "Les Petits Débrouillards"
et "Planète Sciences" (deux acteurs
disposant comme les CCSTI d'une
référence nationale bien connue)
développent également une très
forte activité d'éducation populaire.
Au-delà des acteurs cités, il existe de
nombreux partenaires actifs occasionnels,
de nombreux espaces de
culture ouverts au public, répartis
dans toute la région. L'un des plus
prestigieux est le musée des
Télécommunications de Pleumeur-
Bodou et son radôme historique.
Tous ces partenaires potentiels ne
sont pas encore bien identifiés ni
répertoriés, ce qui constitue un travail
important à réaliser. Il existe
enfin les collaborations avec les
grands centres nationaux tels le
Muséum national d'histoire naturelle,
la Cité des sciences et de l'industrie
de la Villette, le Palais de la
découverte, le musée des Arts et
Métiers, le Cnam...
Qui ne connaît pas
Einstein ?
Quel est le public visé ?
"L'éducation tout au long de la vie"
amène à sélectionner les moyens
les mieux adaptés à chaque classe
d'âge, ainsi qu'à chaque niveau de
connaissance. Les grands événements
attirent toujours un public
nombreux, le plus souvent éclairé
déjà sensibilisé. Il faut bien sûr
entretenir ce dynamisme par des
productions de grande qualité capables
d'attirer ceux qui pourraient se
sentir écartés d'un sujet jugé par ►
1_0
SCIENCES .
= LA ULTURE CIENTIFIQUE ET ECHNIQUE EN BRETAGNE
La région Rhône-Alpes
mise sur les CCSTI
eux trop ardu. L'exemple le plus
proche est celui de l'année mondiale
de la physique, objet de nombreuses
manifestations de tous
niveaux en France. Qui ne connaît
pas le nom d'Albert Einstein ? Mais
si l'homme est universellement
connu, qu'en est-il des trois grandes
publications de base dont nous
fêtons le centenaire ? Qui peut
même en citer une seule ? Qui
peut enfin citer quelques noms de
chercheurs qui ont collaboré à cette
grande révolution du début du siècle
dernier dont les prolongements
actuels sont nombreux, notamment
dans notre quête permanente sur les
origines de l'univers ?
Prolongements
planétaires
Il existe une multitude d'autres
sujets, plus modestes par leur caractère
quotidien, bien qu'ils soient universels
par leurs prolongements
planétaires, dont nous commençons
seulement à percevoir les conséquences
globales, climatiques, économiques
et sociales. Ils touchent
à l'énergie, aux ressources en eau,
à la prise en compte du temps, à
la biodiversité, à la santé humaine...
La désaffection pour les sciences
est enfin un thème souvent cité
mais rarement analysé. La défiance
naturelle de l'Homme et son agressivité
envers les objets inexpliqués,
et d'une façon générale tout ce qui
lui est étranger, lui ont permis de
survivre à ces sept millions d'années
d'existence, mais gardons bien
à l'esprit que son évolution, ses
progrès sociaux, intellectuels et
technologiques sont entièrement
dépendants de ses capacités à
innover, à réfléchir, à surmonter ses
craintes, y compris par différentes
formes d'expression artistique.
Paul Trehen
"' Le rapport sur la culture scientifique et l'appropriation sociale
des sciences rédigé par le groupe de travail n° 3 du Comité
consultatif de la recherche et du développement technologique
(CCRDT) a été remis à André lespagnol, vice-président du
Conseil régional, au mois de juin dernier. Son contenu sera
rendu public lors de la séance plénière du CCRDT prévue le
5 octobre prochain, faisant de In Bretagne l'une des premières
régions, avec Rhône-Alpes, à définir une politique en la matière.
Il n'est pas question d'en révéler la teneur dans Sciences
Ouest, mais simplement de présenter des informations sur
l'esprit de cette démarche et les orientations possibles pour une
réelle politique en la matière en Bretagne.
Contact -b Paul Trehen,
paul.trehen@espace-sciences.org
Depuis l'ouverture de
La Turbine à Cran-
Gevrier (Haute-Savoie)
fin 2004, la région
Rhône-Alpes compte
sept Centres de culture
scientifique, technique
et industrielle (CCSTI),
soit presque un par
département. Elle peut
aussi s'enorgueillir de
posséder le plus ancien
CCSTI de France, celui
de Grenoble, créé en
1979. Rien d'étonnant
donc que cette région
ait la fibre de la CST') !
ans cette grande région qu'est
Rhône-Alpes, la diffusion de la
culture scientifique et technique est
inscrite au contrat de plan État-
Région pour la période 2000-2006.
Le budget annuel alloué par la
Région est de 3,5 millions d'euros,
soit 7% de la somme attribuée à la
recherche, auquel s'ajoute une participation
de 450 000 € de l'État. Les
structures permanentes telles que
les CCSTI bénéficient de contrats
Les grands événements attirent
toujours un public nombreux,
le plus souvent déjà sensibilisé.
d'objectifs avec des financements
pluriannuels, mais le fonctionnement
sur appels à projet représente
quand même 80% du budget alloué
à la CST Cent dossiers sont déposés
chaque année par les CCSTI ou
d'autres associations dédiées à la
culture scientifique et technique et
environ une opération sur deux est
soutenue.
Priorité aux scolaires et
au grand public
Un succès qui vient en partie du
fait que la diffusion de la culture
scientifique apparaît clairement
dans la partie valorisation et transfert
de technologies, inscrite dans le
schéma régional de l'enseignement
supérieur et de la recherche élaboré
en 2005. Et pour orienter ses choix,
le Conseil régional se base sur les
résultats d'une étude d'impact des
politiques de culture scientifique
réalisée en 2004, qui a fait ressortir
la nécessité de concentrer les efforts
vers les scolaires et le grand public.
La tendance du moment consiste
également à privilégier les financements
par contrats afin de professionnaliser
les CCSTI et leurs
partenaires. L'idée : inciter au
développement de réseaux, de
"clusters", avec différentes thémaLà
rbine est le dernier-ne
des CCSTI de la région
Rhône Alpe
Recherche
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scientifiques ecoaaples eu,
jeunes . Duelles sellera '7
www.savoirs.essonne.fr
Le site Internet "La Banque des savoirs" a pour but de rapprocher la science
et les citoyens.
Développer le goût
des sciences
Rendre les métiers
scientifiques
accessibles aux
jeunes
Quelles actions ?
Palaiseau (91) - Destiné aux professionnels
de l'enseignement, de la
recherche et de la médiation scientifique,
ce colloque national organisé
par le Conseil général de l'Essonne,
en partenariat avec le rectorat de
Versailles, aura lieu à l'École polytechnique.
Un forum des métiers scientifiques
sera proposé aux élèves. n
Contact 4 Béatrice Vélard,
tél. 01 60 91 95 27, bvelard@cg91.fr
7 FT R OCTOBRE/
pue et technioue ailleurs en France
Le Conseil général de l'Essonne
privilégie les outils
L. département de l'Essonne a
la
taille d'une petite région !",
plaisante Annick Thoué, directrice
du développement économique et
de la recherche au Conseil général
de l'Essonne. Entre le Génopôle
d'Évry, le Cnes12 ', le CEA'B', qui
accueille a lui seul près de 4000
chercheurs, et le plateau de Saclay''',
le département possède en effet
une identité scientifique très marquée.
Au total, ce sont près de 20000
emplois qui sont liés à la recherche,
ce qui représente plus de 10% de la
recherche publique nationale.
Lors du dernier congrès de l'Amcsti(" qui s'est tenu
à Hendaye en juin dernier, Annick Thoué a présenté
l'implication du Conseil général de l'Essonne dans
la diffusion de la culture scientifique et technique.
LA RÉGION
RHÔNE-ALPES
EN CHIFFRES
2e région de France
(superficie, population).
5,65 millions d'habitants
(1/10e de la population française).
2' pôle d'enseignement
supérieur et de recherche.
10000 chercheurs.
10 % du potentiel industriel
français.
Budget CST : 3,5 millions €Jan
(Conseil régional).
tiques comme l'astronomie, les
enjeux de la représentation des
sciences, les images, les arts
vivants, le théâtre scientifique...,
avec à chaque fois, la présence
d'un scientifique responsable du
thème. Comme des minipôles de
compétitivité ! n N.B.
"'CST : Culture scientifique et technique.
Contact 4 Conseil régional
de la région Rhône-Alpes, mission
recherche et culture scientifique,
tél. 04 72 59 48 94.
savoir pour tous, dont le budget
annuel est de deux millions d'euros.
"Notre but est de rapprocher la
science et les citoyens, poursuit
Annick Thoué. Car l'Essonne est un
département dual à plusieurs titres.
Très urbanisé au nord et rural au sud,
il accueille aussi des zones «hightech
» qui s'opposent à des zones plutôt
caractérisées par des habitats sociaux
et un pourcentage de chômage élevé.
Nous souhaitons que ces deux mondes
se rencontrent."
"Travailler avec
le terreau existant"
Des échanges ont lieu à l'occasion
de débats citoyens, mis en place
en 2005, souvent accompagnés
d'expositions qui abordent des
sujets "science et société" comme la
médecine de demain ou le transport
des déchets nucléaires. Depuis le
mois d'août, les débats peuvent se
poursuivrent sur Internet, sur "La
Banque des savoirs de l'Essonne".
Créé en 2002, ce site propose aussi
des contenus scientifiques vulgarisés,
étroitement liés aux travaux
de recherche effectués en Essonne.
"Nous nous appuyons beaucoup sur
nos partenaires locaux", explique
encore Annick Thoué. Le Conseil
général finance par ailleurs toute
animation de culture scientifique
proposée hors ou pendant la Fête
de la science. Enfin, pour que le
savoir soit vraiment partagé, il
soutient la création d'espaces
publics numériques, où tous les
Essonniens ont accès gratuitement
à Internet et peuvent apprendre à
utiliser les nouvelles technologies
multimédia. n N.B.
"' Amcsti : Association des musées et centres pour le
développement de la culture scientifique, technique et
industrielle. "' Cnes : Centre national d'études spatiales.
01 CEA : Commissariat d l'énergie atomique.'° Le plateau de
Saclay regroupe l'université d'Orsay, des grandes écoles
(Polytechnique, Supeec, l'Institut supérieur d'optique), des
centres de recherche (CEA, CNRS, Onera, Inria...) et des
entreprises qui ont porté le pôle de compétitivité labellisé
Systém@tic (logiciels et systèmes complexes) de portée
mondiale.
Contact 4 Annick Thoué,
athoue@cg91.fr
Répercussions sociétales
Biotechnologies, nanotechnologies,
domaines spatial et nucléaire...,
les axes d'excellence essonniens
renvoient vers des problématiques
dont les répercussions sociétales
sont fortes. La question de la promotion
de la culture scientifique et
technique est donc essentielle. Elle
est à l'honneur depuis 2001, date à
laquelle le Conseil général a mis en
place une politique de l'accès au
11
SCIENCES (15555 224/SEPTEMBRE 2005
_ LA ULTURE CIENTIFIQUE ET ECHNIQUE EN BRETAGNE
L'aspect ludique permet de faire
passer ' . es messages.
Les sciences à l'école : trop de sérieux
Professeur, agrégée de Sciences de la vie et de la
Terre (SVT) en lycée, Monique Dupuis travaille aussi
depuis plus de dix ans à l'Institut national de
recherche pédagogique. Quand elle ne collabore
pas avec l'Espace des sciences ! Rencontre avec une
passionnée de l'enseignement qui n'est pas contre
un peu de jeu.
in juin. Entre
deux séances
de corrections des
copies du baccalauréat
à La Baule,
où elle enseigne
Monique les SVT, Monique
Dupuis Dupuis vient à
l'Espace des sciences pour participer
à une réunion de travail concernant
la finalisation d'une borne multimédia
sur l'évolution des espèces''
"L'enseignante en SVT que je suis se
retrouvait en contact avec des personnes
dont les domaines de compétence
étaient très différents, mais
réunis par un même projet. Notre but
était de faire coïncider nos différents
savoir-faire scientifique, pédagogique,
ou en communication." Et question
échange de savoir-faire, Monique
Dupuis n'en est pas à son coup
d'essai.
Enseigner aux
enseignants
Depuis plus de vingt ans qu'elle
enseigne, cette spécialiste de l'évolution
et des relations de parenté
s'est progressivement investie dans
la formation des enseignants et le
suivi de l'évolution des programmes
scolaires, au sein de l'Institut national
de recherche pédagogique (INRP).
Avec l'équipe qu'elle encadre, constituée
de huit collègues de l'académie
de Nantes issus de trois
disciplines différentes (SVT, géographie,
sciences économiques et
sociales), elle travaille, par exemple,
depuis deux ans sur le thème "changements
climatiques, biodiversité et
évolution", à différentes échelles de
temps. Le but : actualiser les connaissances
des professeurs et mettre à
leur disposition des outils issus de la
recherche, mais adaptés à l'enseignement.
Bref, être à l'interface entre
la recherche et les enseignants. "Ce
qui me passionne, c'est de cerner «ce
qui bouge» dans le domaine de la
recherche scientifique et qui peut avoir
des répercussions sur l'enseignement.
Ensuite, c'est un échange permanent,
avec les scientifiques, les autres professeurs,
les élèves, qui permet d'adapter
ce qui est fait aux besoins de l'enseignement.
C'est très enrichissant !"
"Ça titille les neurones !"
Et quand on est passionné, on ne
compte pas : Monique Dupuis a également
participé à l'écriture d'ouvrages
scolaires. Une expérience
mitigée ! "On peut en ressortir un peu
frustrée à cause du cadre souvent assez
strict qui est imposé. Une approche un
peu plus «ludique», surtout en début
de collège, faciliterait peut-être l'apprentissage
méthodologique et l'appropriation
des connaissances. Ce qui m'a
plu dans ma collaboration avec l'Espace
des sciences - ma première expérience
avec un CCSTI - c'est justement la possibilité
de concilier la rigueur scientifique
et une liberté dans l'approche.
La ville de Châteaugiron, près de Rennes, s'est
associée à ses deux collèges ainsi qu'à l'Espace des
sciences pour réaliser une exposition scientifique.
Entièrement conçue par les élèves, l'exposition
"Les cinquièmes vous parlent de l'eau" a été
le centre d'un véritable événement culturel.
Les élèves s'exposent
Première expérience de médiation
scientifique : les collégiens présentent
leur exposition aux élèves de primaire.
u 7 au 19 mars dernier,
la médiathèque
de Châteaugiron a été
investie par cinq classes
de cinquième, qui l'ont transformée
en lieu d'exposition.
Cette initiative originale est née
de la rencontre d'un médiateur de
l'Espace des sciences chargé d'animation
dans les collèges, Michel
Bouchet, avec des personnes de la
municipalité et des enseignants des
collèges Victor-Segalen et Sainte-
Croix. Grâce au soutien de la ville et
de la médiathèque municipale, une
véritable exposition scientifique a vu
le jour. Une "Exposition sur l'eau",
dont les classes de cinquième et
leurs enseignants ont été pleinement
acteurs et créateurs.
Six mois
de travail
Après une séance d'initiation
à la culture scientifique
par Michel Bouchet,
les équipes enseignantes
des deux collèges et les
documentalistes ont pris le
relais. Et avec un sujet aussi riche
que l'eau (l'eau source d'énergie,
l'eau dans l'art...), ce sont des professeurs
de sciences et technologie
mais aussi d'art plastique, de français
et d'histoire-géographie qui se sont
pleinement impliqués'''. Les élèves
ont ainsi découvert avec enthousiasme
toutes les étapes de la
conception d'une exposition, de
la recherche documentaire à la réali-
Après six mois de travail, maquettes,
panneaux, diaporamas et oeuvres
artistiques étaient présentés au public.
sation du décor, en passant par
les documents de communication.
Après six mois de travail, leurs
maquettes, panneaux, diaporamas
et oeuvres artistiques étaient présentés
au public et aux classes de
primaires.
Les collégiens se sont alors initiés
au métier d'animateur scientifique,
aux cotés de Michel Bouchet et de
Martine Garnier, bibliothécaire. Un
exercice parfois difficile mais riche
en enseignements pour les élèves !
L'expérience a séduit tout le
monde : "Nous avons appris à traLa
science c'est bien, ça remplit la tête.
Mais arriver à en faire quelque chose de
simple pour tout public, c'est ce qui
titille les neurones !" n N.B.
"' "La Sphère de parenté" est une animation multimédia
actuellement en ligne sur le site de l'Espace des sciences, a
l'adresse www.espace-sciences.org
Contact 4 modupuis@wanadoo.fr
Jacques
Lenfant
technique et l'éducation
Rendre la science accessible et attractive
Le rôle des futurs maîtres
de conférences
Depuis tout juste un an, la diffusion de la culture
scientifique et technique est entrée officiellement
au programme de la formation des maîtres de
conférences. Une mission pourtant totalement
associée au métier d'enseignant-chercheur, mais qui
avait été laissée de côté.
vailler différemment, en équipe, certains
sont allés sur le terrain pour
visiter un lavoir, un château d'eau et
une station d'épuration...", rapporte
un élève. L'exposition sur l'eau a été
le centre d'un événement culturel
plus large dans la commune : exposition
photo, conférence-débat après
la projection d'un film documentaire,
présentation de livres et collecte
pour la construction d'un puits au
Burkina. Et les groupes scolaires
n'étaient pas seuls : au total, sur
quinze jours, plus de 1300 visiteurs
sont venus découvrir tous les
aspects de l'eau! n A.F.
"' Collège Sainte-Croix : Mmes Lafforest, Lebris, Darde)et,
Letoux et lehanno (documentaliste). Collège Victor-Ségalen
Mmes Marchais, Martin-Godeau, Le Tiec et Rossa
(documentaliste), MM. Cros, Guillot et Le Golf. Ce travail a été
réalisé grâce aux horaires dédiés à des projets communs dans
l'établissement : les Itinéraires de découverte (IDD).
Contact 4 Michel Bouchet,
tél. 02 23 40 66 52,
michel.bouchet@espace-sciences.org
n les appelle des moniteurs,
ces doctorants bénéficiant
d'une allocation de recherche et qui,
pour se préparer à devenir maîtres
de conférences, reçoivent une initiation
professionnelle fondée à la fois
sur une pratique de l'enseignement
(un tiers de service par an pendant
les trois années de thèse) et sur des
stages de formation. Lors de la dernière
rentrée de septembre 2004, les
550 moniteurs du Centre d'initiation à
l'enseignement supérieur (Cies) du
grand Ouest ont, tout comme leurs
collègues du reste de la France, pris
connaissance de la nouvelle : les missions
des Cies évoluent et doivent
"favoriser les confrontations scientifiques
pluridisciplinaires de haut
niveau entre doctorants et préparer
les moniteurs à jouer un rôle plus actif
dans le domaine de la diffusion de la
culture scientifique et technique"'."
Savoir partager
ses connaissances
En filigrane de cette nouvelle
mesure, il y a la désaffection des
jeunes pour la science, mais aussi le
fait "qu'il existe une
fracture réelle entre les
connaissances détenues
par un doctorant
et le grand public,
gmais aussi les personnes
qui prennent
les décisions, explique
Jacques Lenfant, directeur du Cies du
grand Ouest. Les scientifiques de
demain doivent absolument savoir
partager leurs connaissances, notamment
avec les décideurs." Une liste de
contacts et de pistes possibles (rectorat,
CCSTI, musées, universités...) a
été distribuée aux moniteurs pour
Les moniteurs préparent souvent des
animations pour la Fête de la science.
mener à bien leur projet Et à l'occasion
de leurs premiers pas dans le
monde de la diffusion de la culture
scientifique, ils ont majoritairement
choisi de préparer des animations
pour la Fête de la science ou bien de
réaliser des travaux personnels encadrés
dans les lycées.
Une démarche naturelle ?
D'autres en revanche ont préféré
des démarches plus personnalisées
(voir encadré), comme cette doctorante
en physiologie du sport à
l'Université Rennes 2. Elsa Heyman
n'a pas attendu les réformes du Cies
pour aller parler de science au grand
public. Il est vrai que son sujet de
recherche s'y prête : "J'étudie l'adaptation
à l'exercice et
à l'entraînement des
jeunes diabétiques et
cela me paraît important
d'expliquer les
g choses aux personnes
Elsa concernées." En 2003,
Heyman elle avait déjà rédigé
un article de vulgarisation pour la
revue de l'Association des jeunes
diabétiques (AJD), distribuée dans
les hôpitaux. Elle a renouvelé cette
expérience en 2005 et a, par ailleurs,
préparé des animations sur le coeur
et les fréquences cardiaques dans
le cadre d'une manifestation sur la
santé, destinée aux collégiens à
Saint-Jacques-de-la-Lande. Deux
expériences qu'elle a présentées
comme projets au Cies. "Je trouve
cette nouvelle mesure très bien, mais
je pense que les moniteurs devraient
naturellement avoir cette démarche.
Sinon, la recherche reste un monopole
I „
La diffusion de la culture scientifique
et technique fait en effet
partie des quatre missions de l'enseignement
supérieur depuis la
loi Savary de 1984. Vingt ans après,
la formation des futurs maîtres de
conférences est donc renforcée dans
ce sens. Il était temps ! n N.B.
PARLER RECHERCHE
HORS DE L'UNIVERSITÉ
Voici trois exemples originaux de
projets menés par des moniteurs en
sciences humaines et sociales au Cies
du grand Ouest en 2005.
Spectacle "Chimères romaines".
Une doctorante en latin de l'université
de Caen a sélectionné des textes
sur les transformations merveilleuses
relatées par Les Métamorphoses
d'Ovide et dans d'autres oeuvres, et
en a tiré une pièce de théâtre.
Bretagne et cinéma. Un étudiant
en cinéma de l'Université Rennes 2
va publier un livre sur l'histoire de
l'image de la Bretagne dans les films
(Éditions Ouest-France, sortie prévue
en octobre 2005).
Mener une enquête sociologique
avec des lycéens. Un étudiant de
Sciences Po Rennes est allé présenter
le sujet de ses recherches en sciences
humaines et sociales à une classe de
première ES, avant de les emmener
réaliser une enquête sur le terrain. n
"'Extrait de la lettre du ministre de ('Education nationale,
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche envoyée le
20 octobre 2004 aux directeurs des Cies.
Contact 4 Jacques Lenfant,
tél. 02 99 36 52 37,
dircies@univ-rennesl.fr
Paul
Tréguer
St va,r
- LA ULTURE CIENTIFIQUE ET ECHNIQUE EN BRETAGNE
ue et
Eur-Oceans: un mariage réussi
entre scientifiques et grand public
Coordonné à Brest, Eur-Oceans est un réseau
européen d'excellence dont l'objectif est de
travailler sur l'impact des changements climatiques
sur les écosystèmes marins. Fait original : il a
également pour mission de partager le fruit de ses
travaux avec le grand public.
aire travailler
près de 160
scientifiques européens
en réseau,
voilà l'ambition du
programme Eur-
Oceans, qui a débuté
en janvier 2005. À
travers la coordination scientifique
de l'IUEM"' à Brest et de son
directeur Paul Tréguer, Eur-Oceans"'
s'intéresse aux impacts des
changements climatiques et des
changements globaux sur les écosystèmes
marins, y compris en
termes de ressources.
Si l'orientation est ambitieuse et
l'ampleur européenne susceptible
de donner une dynamique et une
cohérence à la recherche maritime
sur le vieux continent, l'un des
enjeux majeurs de ce programme
reste la vulgarisation scientifique,
qui s'appuie sur un réseau d'aquariums
implantés dans différents pays
européens : "Avec Océanopolis, on
compte à l'heure actuelle treize institutions
de la mer"' réparties aux
quatre coins de l'Europe, servant de
relais aux découvertes des scientifiques
d'Eur-Oceans,
explique Sylvain
Ghiron, responsable
multimédia à Océanopolis
et coordinateur
des aquariums
et des muséums
pour Eur-Oceans,
Un aquarium comme Océanopolis
avait d'ailleurs déjà pour vocation
d'être une vitrine pour faire comprendre
au grand public les enjeux
de la recherche scientifique actuelle.
C'est en raison de cette compétence
que le réseau Eur-Oceans nous a
abordés pour travailler avec lui."
Avec un public annuel de plus
de dix millions de visiteurs, ces
musées européens de la mer vont
donc servir d'interface entre les
scientifiques et le grand public. Pour
optimiser ce transfert de connaissances,
plusieurs actions vont être
mises en place : "Nous avons prévu
plusieurs temps forts, précise Sylvain
Ghiron. Le Web tout d'abord servira
de support d'information pour le grand
public et pour les scolaires. Nous allons
ensuite développer des systèmes multimédia,
qui, contrairement aux expositions
classiques, offrent une grande
flexibilité d'installation dans les
différents musées, notamment en ce
qui concerne les langues. Le réseau
d'aquariums prépare également une
série de vidéos sur l'Atlantique Nord.
Le tournage du premier d'entre eux
vient d'ailleurs d'être effectué au
Spitzberg, à l'est du Groenland."
Pour compléter cette série
d'actions, Eur-Oceans va également
procéder le 27 septembre prochain à
une conférence de presse originale,
par Internet, durant laquelle les
journalistes seront invités par le
réseau d'aquariums à venir dialoguer
avec des scientifiques d'Eur-Oceans.
"Toutes ces initiatives sont nécessaires
pour sensibiliser le public à la
recherche scientifique, analyse Paul
Tréguer. D'ailleurs, cette sensibilisation
L'éthique : une passerelle entre la science et la
Les questions d'éthique intègrent des notions de
philosophie que la plupart d'entre nous ont laissées
de côté depuis le baccalauréat. Pourtant, le champ
de l'éthique semble constituer un terrain favorable
à la rencontre entre scientifiques et citoyens.
Faut-il s'y mettre ? Comment ? Explications.
ssistons-nous
en ce moment
à une inflation de
l'éthique ?A une tendance
qui consiste à
mettre systémati-
Dominique quement "l'éthique
Vermersch sur l'étiquette", plaisante
Dominique Vermersch, professeur
à l'Agrocampus Rennes, en
charge des questions d'éthique. "En
fait, nous arrivons actuellement à une
période où l'on découvre les conséquences
des dérives technologiques,
explique-t-il. Les avancées scientifiques
apportent de nouveaux questionnements.
Avec le clonage ou la
dégradation de l'environnement,
nous arrivons à l'expérience de la nonmaîtrise,
ce qui est très déstabilisant."
Or, à l'Institut national de recherche
agronomique, les recherches sont
principalement menées sur le vivant
et donc particulièrement sensibles
à ces questionnements. Clonage,
OGM, agriculture biologique,
commerce équitable sont en effet
des sujets qui défraient régulièrement
la chronique, des thèmes dont
les citoyens veulent comprendre les
enjeux, mais que les scientifiques,
polarisés par des aspects très précis
de leurs recherches, ont parfois du
mal à expliquer ou à resituer dans un
contexte global. La nécessité d'aider
les chercheurs dans leur questionnement
sur l'éthique est alors apparue
à l'Inra.
Les "écoles chercheurs" ont été
créées en 1999. Un système de formation
continue ouvert à tous les
chercheurs, même hors de l'Inra, qui
comporte des conférences magistrales
sur l'épistémologie, la philosophie
et des ateliers pratiques sur
l'éthique. "En France, ces notions ne
sont pas enseignées aux étudiants des
filières scientifiques", conclut sur ce
point Dominique Vermersch.
L'éthique catalyse
les savoirs
Le but des ateliers d'éthique est
de mettre les chercheurs en situation,
c'est-à-dire de les confronter à
différents témoignages, notamment
de personnes non scientifiques.
"Ils s'entraînent ainsi à pratiquer
l'argumentation et la délibération. Ils
se rendent compte que leur activité
scientifique n'est pas désincarnée,
qu'elle a un retentissement sur la
société. C'est parfois une véritable
prise de conscience !" Et face à une
société devenue extrêmement fataliste,
l'éthique offre un espace de
réflexion et de liberté. "J'aime dire
La physique,
star de l'année 2005
Après 2000, Année mondiale des mathématiques,
2005 est proclamée Année mondiale de la
physique. Un moyen efficace pour montrer à toute
une communauté de chercheurs l'intérêt de
communiquer et sensibiliser la société au monde
de la science.
Retrouvez ce
numéro de
Sciences Ouest
"spécial Année
mondiale de
la physique"
sur le site
de l'Espace
des sciences :
ww.espace-sciences.org
est absolument vitale pour nous puisqu'au
final, c'est le public qui oriente
les élus au moment des élections,
par exemple pour un soutien à la
recherche, y compris à la recherche
fondamentale." n C.B.
société
que l'éthique est un catalyseur qui
permet d'unifier les savoirs, poursuit
Dominique Vermersch. Car nos
savoirs sont grands, mais parcellaires :
on est chercheur en économie, en biologie,
spécialiste du sol... Or, ces
champs de connaissances sont rarement
confrontés."
C'est tout l'intérêt des débats
d'éthiques, organisés par l'Inra
à Rennes depuis quatre ans. Ils
accueillent un public composé
pour moitié d'enseignants-chercheurs
et pour moitié d'étudiants.
Les prémices de grands
débats de société ? r N.B.
Contact Dominique Vermersch,
tél. 02 23 48 59 14,
Dominique.Vermersch@agrocampusrennes.
fr
"' Institut universitaire européen de la mer I:IUEM est une fédération de
recherche (FR 2195 du CNRS). "' Le réseau scientifique Eur-Oce ns
regroupe 66 instituts ou équipes scientifiques issus de 25 pays européens.
"' Parmi lesquelles : National Marine Aquarium of Plymouth (GB) ;
Cries Éducation - Paris (France) ; Aquarium université de Liège
(Belgique) ; Polar museum - Tromso (Norvège) ; Aquarium de Monaco ;
EUAC (Union européenne des conservateurs d'aquarium) ;
Oceanographic Museum and Marine Aquarium (Pologne) ; Fiskeri-cg
Sofartsmuseet (Danemark) ; Acquario di Genova (Italie) ; Institute of
Marine Biology of Crete- Aquarium Heraklion (Grèce) ; The Science
Aquarium - Unnrrseum (Suède) ; Aquarium de La Corogne (Espagne).
En formation continue : les
"écoles chercheurs".
En formation initiale : des
cours d'éthique économique et
sociale et d'introduction à la
réflexion éthique sont proposés
à partir de la 2e année. Module
de 28 h.
Les midis d'Éthos : une
dizaine de conférences proposées
de janvier à juin avec un
thème différent chaque année.
En 2003 : l'éthique entre
conviction et responsabilité
; 2004 : quelle
éthique pour le développement
durable ? ;
2005 : vérité scientifique,
vérité morale,
quelles connivences ?
Contact 4 www.agrocampusrennes.
fr/espace_ethique/
Les actes des conférences
e but est qu'à la fin de l'année,
les gens ne veulent plus
entendre parler de physique, tellement
il y aura eu de choses présentées
!" Daniel Bideau, professeur
émérite à l'Université de Rennes I et
coorganisateur de l'Année mondiale
de la physique en Bretagne, plaisantait
lors d'un entretien au printemps
dernier. Cantonnée à une matière
obscure et ardue par bon nombre
d'anciens élèves échaudés, la physique
a été mise à l'honneur par
l'Unesco et l'Onu en cette année
2005. Le centenaire de la parution
des travaux fondamentaux du
célèbre physicien Albert Einstein est
ainsi l'occasion de manifestations,
dont le but est de mettre en lumière
les travaux de recherche et leurs
enjeux. "Des grands événements
comme celui-là sont très importants,
car ils donnent l'occasion de diffuser de
l'information scientifique sous des
formes très variées, balayant des
niveaux de connaissances différents",
explique Paul Trehen, le président
de l'Espace des sciences.
Opticien des étoiles
La Fête de la science est le point
d'orgue de cette année. Parmi les
autres temps forts, notons la sortie
d'une brochure qui présente de
façon très originale et attractive
la diversité des métiers liés à la
physique"'. Elle vise plus particulièrement
les lycéens et sera diffusée,
dès la rentrée scolaire, dans les
lycées, les CIO, les SCUIO et les
CCSTI"'. En espérant que les parcours
de Gérard, opticien des étoiles,
Fabrice, journaliste scientifique à
Sciences et Vie junior, ou de Sandrine,
qui met à profit ses connaissances
en mécanique dans la chaussure,
sauront les séduire ! n N.B.
"' La plaquette "Les métiers de la physique, un univers d
Rouvrir a été réalisée d la demande du Groupe d'action pour
la physique (G2P), qui est une fédération de dix sociétés savantes
(Société française de physique, d'astronomie, d'astrophysique...).
Elle a été financée par le ministère de la Recherche dans le
cadre de l'Année mondiale de la physique. "' CIO : Centre
d'information et d'orientation. SCHIO : Service commun
universitaire d'information et d'orientation. CCSTI : Centre de
culture scientifique et technique.
Contact 4 Année mondiale de la
physique en Bretagne, Daniel Bideau,
daniel.bideau©univ-rennesl.fr,
http://amp2005-bretagne.univ-rennesl.fr
Brochure 4 Les métiers de la physique,
un univers à découvrir,
Marie-Françoise de Feraudy,
marie-francoise.feraudy@sol.u-psud.fr
Contacts - Sylvain Ghiron, sylvain.ghiron@oceanopolis.com,
Paul Tréguer, Paul.Treguer@univ-brest.fr, www.eur-oceans.org
LES RENDEZ-VOUS
DE L'ÉTHIQUE
SUR AGROCAMPUS
RENNES
= LA ULTURE CIENTIFIQUE ET ECHNIQUE EN BRETAGNE
La culture scientifique
n'est pas une
démarche abstraite !
Dans de nombreux
espaces de découverte
en Bretagne, elle
permet de comprendre
le quotidien qui nous
entoure. Qu'il s'agisse
du téléphone, de la vie
d'une pomme, de la
découverte des fleurs
de la dune ou du
chemin que prend le
poisson avant d'arriver
dans notre assiette.
Voici une petite
promenade, en quatre
étapes, à travers cette
Bretagne de la
culture scientifique
et technique.
Un coup d'oeil loin
d'être exhaustif ,.
Qui a dit que l'information technique était
toujours indigeste ? Au Guilvinec, dans le Finistère,
Haliotika décortique les rouages de la pêche et
rend accessible au grand public l'univers des
poissons, des pêcheurs et de la criée.
Pour découvrir la vie des pêcheurs et des poissons
Haliotika : les secrets de la pêche en mer
Apriori, on n'y comprend
rien. C'est
tellement technique et
n rapide la vente de poissons
à la criée ! Pour rendre cet univers
accessible, Haliotika fait de la
vulgarisation en direct, au Guilvinec.
"Regardez, le cours baisse, remonte...
c'est vendu !" Au milieu des 6200 m'
de la criée, la guide animatrice
Dominique mène son monde. Les
adultes et les enfants découvrent la
sole, le merlu puis touchent une
roussette - étonnant ! "Et comment
choisit-on un poisson ? Il n'a pas les
yeux enfoncés et quand on le touche,
le doigt ne reste pas marqué !"
Les visiteurs apprennent qu'il y a
des chalutiers hauturiers, avec leurs
20 tonnes qui débarquent, et des
chalutiers côtiers. Ils identifient les
mareyeurs avec leurs bips dans une
main, le portable dans l'autre. Et
voici 70 espèces de poissons qui
défilent et changent de main, sous
les panneaux lumineux ! Le public
est initié aux secrets de la pêche, aux
règles du marché, au système juridique
et comprend l'enchaînement
des métiers liés au poisson.
Embarquement
À proximité de la criée, Haliotika
présente un espace de découverte
de 730 m°. Chaque année, 30000 visiteurs
viennent y découvrir le monde
de la pêche, grâce à des panneaux
une langoustine
femelle ? Un jeu d'enfant !
explicatifs, des quiz, des films sur
les techniques de pêche, des témoignages
de patrons de chalutiers et
de femmes de marin. Parmi les animations
hors les murs, la visite de
chantiers navals est à noter, ainsi que
la possibilité d'embarquer à bord
d'un chalutier. Attention, cela dure
de 3 h du matin à 17h ! Une plongée
dans un autre univers. n N.G.
Contact - Haliotika, tél. 02 98 58 28 38,
www.leguilvinec.com/haliotika.htm
La culture scientifique en milieu rural
À Kerner, la découverte du littoral
Dans le Morbihan, la culture scientifique passe
aussi par une maison posée au bord de la petite
mer de Gâvres, à Riantec. En y découvrant la vie du
littoral, le public s'initie à l'ornithologie, à la
botanique et à l'ethnologie.
Pour en scuvir 'tua.
-- - consulter notre guide du :omis;
scicntifgae etlechnque en
Brëtagne, en ligne d l'adrest
_-. iencesnrg
C'est une maison
blanche, posée sur
une presqu'île de la
n petite mer de Gâvres,
à Kerner. Construite par un ostréiculteur
en 1902, elle a été transformée,
en l'an 2000, en un bel
espace de découverte. À l'intérieur,
une muséographie,
fraîche et ludique, fait
découvrir aux visiteurs
la vie de cet espace
naturel, tout près de la
rade de Lorient. "Nous
présentons l'écosystème
de la petite mer, sa faune,
I ' Les enfants découvrent
la vie de tous les
oiseaux du littoral.
sa flore, par exemple la salicorne et
l'oyat, résume Françoise Gobaille, la
responsable du site. La vie des
pêcheurs à pied, qui poursuivent une
tradition culturelle très forte, est aussi
à découvrir."
Géomorphologie
Des maquettes, des reproductions
grandeur nature d'oiseaux, six petits
films et des questions-réponses,
glissées sur des tiroirs coulissants,
accompagnent le visiteur dans ses
questionnements. Des notions de
géomorphologie permettent d'expliquer,
en six maquettes, la formation
de la petite mer depuis 30000 ans.
Après l'espace botanique, à l'extérieur,
une autre habitation dévoile
la vie du chantier ostréicole, depuis
60 ans. C'est de l'ethnologie pour
tous, avec des photos et des témoignages
audio de familiers de la petite
mer.
En plus de cet espace, des sorties
régulières de découverte nature sont
programmées, ainsi que l'édition
prochaine de topoguides de découverte
des patrimoines naturel et bâti,
depuis la flore jusqu'aux dolmens.
Le prochain grand rendez-vous sera
le week-end des le' et 2 octobre,
pour "Une journée dans la naturee'.
La maison de l'île Kerner, qui
accueille 6 000 visiteurs par an, est en
réseau avec les autres espaces de
découverte du Pays de Lorient,
où l'on retrouve notamment la
Thalassa (océanologie) à Lorient, et
l'Odyssaum (saumon sauvage) à
Pont-Scorff. n N.G.
"' Site Web : wwwjournee-nature.com. Lire en page Agenda.
Contact 4 La Maison de l'île Kerner,
tél. 02 97 65 41 05,
www.sellor.com/kerner.htm
e n'est pas vraiment
un musée
militaire à l'ancienne,
avec des collections de
médailles et des fusils rouillés.
L'Espace Ferrié, qui a ouvert ses
portes en janvier demier à Cesson-
Sévigné, près de Rennes, présente
sur 2 400 m2 l'histoire des transmissions.
On y voit un fifre et un tambour
de 1900, de vieux téléphones, la
mythique machine allemande
Enigma, dont le code a été craqué
par les Alliés et, surtout, une foule
d'applications récentes des transmissions,
depuis les écrans tactiles
jusqu'au Web olfactif. Mais pourquoi
les militaires s'intéressent-ils à tout
ça ? Les transmissions, stratégiques
en temps de guerre, donnent toujours
lieu à des innovations militaires,
prévues au départ pour
les champs de bataille, mais qui
concerneront, un jour ou l'autre,
notre quotidien. Pensez simplement
aux radars... ou à Internet !
Liste des acteurs
de la CST
en Bretagne
Cet inventaire réalisé pour le
rapport "Culture scientifique
et appropriation sociale des
sciences" n'est pas exhaustif
ni limitatif.
Association bretonne pour
la recherche et la technologie
(Abret)
4 Tel. 02 96 46 60 50,
www.abret.asso.fr
Espace des sciences
—► Tél. 02 23 40 66 40,
www.espace-sciences.org
Maison de la mer
-+ Tél. 02 97 84 87 37,
www.ccstilorient.org
Océanopolis
—1 Tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
Les Petits Débrouillards
Bretagne (APDB)
—► Tél. 02 99 50 05 14,
www.lesnetitsdebrouil lards.org
Planète Sciences
—► Tél. 02 98 05 12 04,
www.planete-sciences.org/
bretagne
Bretagne Environnement
ui Ou,
www.bretagneenvironnement.
orq
Association régionale
du conservatoire national
des arts et métiers en
Bretagne (Arcnam)
—*Tel. 02 96 76 59 30,
www.cnam-bretagne.fr
Université du temps libre
du pays de Rennes
-+ Tél. 02 99 35 04 24,
Marinarium de Concarneau
-)Tél. 02 98 50 81 64,
www.mnhn.fr/mnhn/conc
Haliotika
-► Tél. 02 98 58 28 38,
www.lequilvinec.com
Musée des Télécoms
Tél. 02 96 46 63 63,
www.leradome.com
Réseau d'éducation
à l'environnement (Reeb)
41-61. =a o z tiy,
www.educ-envir.org/reeb/
Espace Ferrié - Musée des
Transmissions
—> Tél. 02 99 84 32 87,
www.museetrans.free.fr
~..
À Cesson-Sévigné, un musée édifié par la Défense
présente l'histoire, civile et militaire, des
transmissions. L'occasion de découvrir que nos
moyens de communication, aujourd'hui banals,
nous viennent de loin.
Près de Rennes, un nouveau musée sur les transmissions
Espace Ferrié : le message est passé
À la Cité du goût et des
saveurs, à Ploufragan,
une petite exposition
dévoile aux enfants les
secrets de la pomme.
Un exemple qui montre
que la curiosité scientifique
se cultive à tout âge.
a pomme, quoi de plus banal ?
- Ce fruit, bien connu en Bretagne,
fait l'objet d'une petite exposition
pour les enfants, à la Cité du goût
et des saveurs de Ploufragan
(Côtes-d'Armor). Trouve-t-on des
sels minéraux dans une pomme ?
Comment se pratique le greffage ?
En quelques panneaux et un jeu de
Ce nouvel espace est complémentaire
du musée des Télécoms de Pleumeur-
Bodou.
Ateliers pédagogiques
Trois étages, incluant huit zones
multimédia, accueillent les visiteurs.
Il y a des jeux pour les plus jeunes,
par exemple le jeu du meilleur
transmetteur, où il faut lire un message
en braille, puis le transmettre
par un téléphone. Les jeunes sont
l'oie géant, la pomme se dévoile,
depuis les secrets de sa biologie
jusqu'aux vertus du jus de pomme
frais.
Depuis janvier dernier, cette
exposition gratuite, au sein de la
Chambre de métiers et complétée
par des ateliers pour adultes sur le
goût, a attiré 700 enfants, pour la
d'ailleurs l'un des publics privilégiés
du musée. À partir de la rentrée, des
ateliers pédagogiques sont proposés,
en collaboration avec le
rectorat. Avec leurs enseignants,
les collégiens et lycéens visitent le
musée, font des recherches sur les
20 postes connectés sur le Net, suivent
des cours... Le musée veut
ainsi promouvoir les filières scientifiques
et techniques, victimes de la
désaffection des étudiants.
L'Espace Ferrié développe aussi
des animations à l'extérieur, notamment
à la prochaine Fête de la
science, en octobre. À Rennes, sur
la place de l'Hôtel-de-Ville, une
maquette interactive de la baie de
Mont-Saint-Michel, plantée de six
stations de télégraphe Chappe, permettra
de comprendre ce bon vieux
système de télégraphie optique. En
attendant, le musée présente aussi
un showroom pour des technologies
de pointe et trois expositions temporaires,
dont une de l'artiste
contemporain Rémy Tassou. Ce
n'est décidément pas un musée à
l'ancienne. n N.G.
Contact 4 Espace Ferrié,
tél. 02 99 84 32 87,
musee@esat.terre.defense.gouv.fr
plupart des scolaires. La preuve
que la culture scientifique peut se
cultiver dès l'enfance et sait être
appétissante. a
Contact 4 Campus de l'artisanat et
des métiers, tél. 02 96 76 50 00,
www.artisans-22.com
Parmi les petites expositions qui fleurissent en Bretagne
Ploufragan : la pomme de la connaissance
L'exposition
sur la pomme
est ouverte
à la Cité du
goût et des
saveurs,
près de
Saint-Brieuc.
Opérateur de diffusion
k„,
Transmission
multiplexée
tu t 6.1nn
Opérateur
du multiplexe
Editeurs
COMMENT ÇA MARCHE ?
Les "plus" de la TNT
1/ L'information numérisée est compressée.
2/ La compression permet la diffusion de six chaînes de programmes audiovisuels sur
la même bande de fréquence, là où l'analogique n'en assurait qu'une (multiplexage).
3/ Le signal numérique est réparti sur un grand nombre d'ondes porteuses.
Il bénéficie donc d'une meilleure résistance aux échos causés par les obstacles.
Réception directe
sur les appareils
La Télévision numérique terrestre
Si les trois lettres TNT font référence depuis
longtemps à un explosif très puissant"", c'est à
une explosion d'un genre nouveau qu'elles nous
confrontent aujourd'hui : celle du numérique !
Avec le lancement de la Télévision
numérique terrestre, ou
TNT, en mars 2005, le numérique
investit le dernier bastion que représente
la télévision par voie hertzienne.
Les 17 premiers sites de
diffusion permettent déjà à 35% de
la population française de recevoir
14 chaînes gratuites, bénéficiant
d'une qualité d'image équivalente à
celle du DVD. L'ouverture ce mois-ci
de 15 sites supplémentaires élargit
la couverture à 50% de la population
et améliore encore la qualité de
l'image, en proposant la télévision
haute définition tant attendue, via
des chaînes payantes.
Une résolution deux fois
meilleure
La TNT est un mode de diffusion
terrestre de la télévision dans
lequel les signaux vidéo, audio et
de données ont été numérisés
(transformation de l'information
analogique en code numérique
composé de 0 et de 1) et com-
18 pressés (réduction de la taille phy-
ZCiI:NCF s COET 224rSEPIEMBRE 2005
sique des blocs d'informations).
Pour réaliser ce codage numérique,
le gouvernement a retenu deux
normes définies par un groupe
d'experts"': le MPEG2 et le MPEG4.
Le MPEG2, déjà utilisé sur le câble
et le satellite, a été choisi pour le
lancement des chaînes gratuites en
mars. Pour les chaînes payantes
lancées ce mois-ci, c'est le MPEG4
qui a été adopté. Plus performant
en terme de compression, il permettra
la diffusion de chaînes
en haute définition bénéficiant
d'une résolution quasi doublée par
rapport aux standards actuels.
Par-delà les montagnes
Avec cette technologie de numérisation
et de compression, seule
une image sur douze est conservée.
On l'appelle image de référence.
Les autres images, incomplètes, ne
contiennent que les détails ayant
évolué par rapport à cette image
de référence. La quantité d'informations
à transmettre se voit ainsi
divisée par six !
En diminuant par six la quantité
d'informations à transmettre, le
numérique terrestre permet la diffusion
de six chaînes de programmes
audiovisuels sur la même bande de
fréquence, là où l'analogique n'en
assurait qu'une. C'est ce que l'on
appelle le multiplexage. Cette technique
permet également l'insertion
de données associées (sous-titrage,
systèmes de navigation, services
interactifs).
Les multiplex de programmes
sont assemblés au niveau des têtes
de réseau nationales, régionales ou
locales, ces deux dernières permettant
à des chaînes locales d'émettre.
Ils sont ensuite diffusés soit par
satellite, soit par le réseau terrestre.
Ils empruntent alors les émetteurs
en place et la bande de fréquence
UHPB', déjà destinée aux 5 chaînes
nationales de la télévision analogique
terrestre.
Et pour que la transmission
se passe bien, le signal est réparti
sur un grand nombre d'ondes
porteuses, par duplication partielle
(modulation COFDM'°'). Ainsi, en cas
d'altération d'une partie du signal
sur l'une des porteuses, le système
de réception pourra récupérer
l'information perdue à partir d'autres
porteuses. Le signal numérique
transmis bénéficie donc d'une
meilleure résistance aux échos,
causés par les obstacles naturels
(montagnes) ou artificiels (bâtiments).
Ne reste plus alors qu'à réceptionner
ce flux d'informations. Rien
de plus simple : la réception de
chaînes de télévision en numérique
peut se faire par une simple antenne
râteau ou même par une antenne
intérieure. Pour recevoir la TNT, il
n'est pas nécessaire de changer son
téléviseur ni de changer l'antenne
UHF existante. 11 suffit d'utiliser un
terminal DVB-T (boîtier adaptateur)
permettant de convertir les signaux
numériques en signaux analogiques
acceptables par les téléviseurs traditionnels
analogiques. Ce terminal
devient inutile pour les téléviseurs
numériques intégrés.
Il ne reste alors plus qu'à choisir
son programme ! n
'' Le trinitrotoluène. "' Le "Motion Picture Expert Group' est
à l'origine des normes MPEG. "' UHF : Ultra High[
Frequency. Modulation COFDM : Coded Orthogonal
Frequency Division Multiplexing.
Article rédigé par Patricia Laporte,
du Centre de vulgarisation de la
connaissance, Université Paris-Sud XI,
www.cvc.u-psud.fr
Cent.. dans
le clr.it interne
du rtfrigirateur fait
chuter N pression
du fréon.
Il a dom tendance
se retransformer
Cette cluleur able
roe.. pund IIIII est redevenu
gac. il est aspire. den, le mrcult
mairie . per le compresseur et
emprtercette Chaleur ant 1W.
Son cycle put alors recommencer.
Quel plaisir de manger des produits frais!
Le fromage que
am vient
n que on platea ns
lippe N la chaleur.
Pascale Gérard, directrice de la
communication de la ville de Morlaix,
tél. 02 98 63 10 20,
communication@villedemorlaix.org,
Christine Lallouët, coordination
culturelle, tél. 02 98 63 10 14,
culture@villedemorlaix.org
19
~ ~ ~
luide glacial,
le réfrigérateur
ESPACE DES SCIENCES
Une traque dans la jungle
Au coeur de l'exposition "Gorilles", un animateur emmène
le public à la découverte des grands singes.
Armé d'un mystérieux sac à dos, il présente les moeurs
et les caractéristiques des gorilles de l'ouest de l'Afrique.
ès que commence l'animation de Ce voyage dans la jungle est aussi l'occasion
l'exposition "Gorilles", l'animateur nous d'apprendre que les gorilles sont menacés
entraîne dans un véritable voyage. À peine d'extinction, mais de nombreux braconniers
arrivé dans la jungle, il faut d'abord se repérer. se sont reconvertis en gardes forestiers. Ils
Un sac à dos contient carte, boussole et GPS. guident les scientifiques sur la piste des
À chaque poche du sac correspond une étape gorilles. Pour les voir, les chercheurs doivent
à franchir vers la découverte du gorille. De rester silencieux dans leur mirador. C'est
l'imperméable vert au carnet de notes d'un maintenant à votre tour, le temps d'une
scientifique, tous les ingrédients sont réunis animation, d'aller à la rencontre de ces grands
pour une véritable étude de terrain. Au fil de singes, qui sont aussi nos cousins sur l'arbre de
l'animation, on apprend à mieux connaître la l'évolution. ed A.F.
forêt d'Afrique centrale, à suivre la piste d'une
famille de gorilles, pour finalement les entendre "Gorilles": une exposition interactive
et les voir. conçue et réalisée par l'Espace des sciences.
On découvre bientôt une empreinte de
gorille. Pendant qu'un enfant essaie d'imiter Da tes -+ Jusqu'au 1" octobre 2005 au centre
leur démarche, on comprend enfin pourquoi ils commercial Colombia (Rennes).
ont de si longs bras. Savez-vous que les gorilles Du lundi au vendredi de 12 h 30 à 18h 30 et le
grognent parfois comme des cochons ? Au samedi de 10h à 18h30. Accueil des groupes
cours de ce périple dans la jungle, on apprend et scolaires sur réservation. Animations tout
plus d'une chose étrange, sur les gorilles mâles public tous les jours à 16h. Plein tarif :
notamment. Ils ont le dos argenté et une crête 2 € ; réduit 1€ ; 25 € pour les groupes ;
en os sur la tête ! Et si l'on en croise un à l'im- gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
proviste, il vaut mieux ne pas lui sourire, surtout accompagnés. seignernents et reservations
s'il tape sur le sol en poussant de grands cris! 02 99 35 28 28.
L'ESPACE DES SCIENCES
ae obtenir du froide, il faut retirer de la choie_
comment faire'
n,,, en sortent de refis'. court attraper sa serviette de bain qu'il a laissée sur
le sable. Il se sache rapidement car l'évaporation de l'eau ruisselant sur sa pea,
le filaient, De mime l'évaporation d'un hauide i rinténeur du ',respirateur
permet d'abaisser la température des aliments qu'on y place.
Un gar.le fréon, parcourt un dieu, fermf qui passe de l'eatérleur h l'intérSeur du
r Irigéraüur. O
te Won est comyimi
ie
pua, devenir liquide.
AL!___PAYS D E MORLAIX
(Finistère)
Dans le souhait de "permettre à tout
citoyen de mieux appréhender l'information
scientifique et technique",
l'équipe municipale de Morlaix a
rejoint le projet développé par
l'Espace des sciences en présentant
chaque mois une exposition et une
conférence associée. Ce mois-ci :
L'exposition "La science au quotidien"
sera présentée du 2 au 30 septembre à
la mairie de Morlaix.
La conférence "Science et
culture" sera donnée le
vendredi 9 septembre par
Michel Cabaret, le directeur
de l'Espace des sciences.
Amphithéâtre de l'IUT Gaco, 43, quai
de Léon, Morlaix, de 20 h à 21 h 30.
FORMATIONS
ADRIA
Du 4 au 6 oct., Nantes/Métrologie des masses et des
températures • 5 et 6 oct., Rennes/Optimiser la gestion des
déchets en IAA1 •5 et 6 oct., Nantes/Cuisson des produits
de biscuiterie-boulangerie-viennoiserie • 11 et 12 oct.,
Rennes/Initiation à l'emballage alimentaire • 12 et 13 oct.,
Quimper/Émulsions et mousses, maîtriser la texture et la
stabilité
Rens.-t Séverine Pierre, tél. 02 98 10 18 49, www.adria.tm.fr
Archimex ARCHIMEX
4 et 5 oct., Vannes/Actifs végétaux en cosmétique
6 et 7 oct., Vannes/Actifs et ingrédients issus d'algues et
de produits marins • Du 10 au 14 oct., Vannes/ Contrôle des
matières premières végétales • Du 12 au 14 oct., Vannes/
Identification des matières premières en alimentation
animale • 18 et 19 oct., Vannes/Technologies des poudres :
séchage-granulation • 20 oct., Vannes/CO2 supercritique
génération de poudre
Rens. -► Service formation, téL 02 97 47 97 35,
formation@archimex.com, www.archimex.com
IRPA
18 et 19 oct., Carhaix (29)/Histoire, patrimoine et
territoire • 18 et 19 oct., Landéda (29)/Les textes dans
l'exposition et les parcours signalétiques
Rens. Institut régional du patrimoine, tél. 02 99 79 39 31,
www.irpa-bretagne.org
SUPÉLEC
Du 26 au 30 sept., Rennes/Test et testabilité des circuits
intégrés logiques
Rens.-# Catherine Pilet, tél. 02 99 84 45 40,
catherine.pilet@rennes.supelec.fr
CENTRE RÉGIONAL D'INITIATION À LA RIVIÈRE
8 oct., Belle-Isle-en-Terre/Plan local d'urbanisme : quelle
place pour l'environnement ? • 13 oct., Pontivy/Zones
humides : l'intérêt de leur protection dans le Plan local
d'urbanisme • 19 et 20 oct., Belle-Isle-en-Terre/La
pédologie : un outil pour mieux appréhender
l'environnement • Du 25 au 27 oct., Carhaix/Énergies
renouvelables : comment monter des projets individuels
ou collectifs ? • Du 25 au 27 oct., Belle-Isle-en-Terre/
Restauration et entretien de cours d'eau
Rens. -► Centre régional d'initiation à la rivière,
téL 02 96 43 08 39, crir@eau-et-riviéres.asso.fr
Ouverture d'un nouvel Ifti à Brest. L'Afpi''' Bretagne a
ouvert en juin dernier un flot de formation technique individualisé
(Ifti) à Brest. L'association propose des formations dans des
domaines allant du management aux techniques industrielles.
Détail des formations-► Service infos, tél. 02 99 52 54 52
ou 02 96 58 69 86, www.afpi-bretagne.com
Mastère spécialisé Cati. Le mastère spécialisé Chargé
d'affaires en technologies de l'information (Cati), qui ouvrira à la
rentrée 2005, combine management et nouvelles technologies.
Rens. a Alex Hainaut, Bernard Vivinis, téL 02 99 54 63 63,
www.esc-rennes.fr, www.rennes.supelec.fr
Master recherche en informatique. Un nouveau
master a ouvert ses portes l'année dernière en Bretagne. Il
réunit de nombreuses universités et grandes écoles dans les
domaines de l'informatique et des télécommunications
Rens.-r www.irisa.fr/master/
I il
Supélcc
; .. U
Supélec
~:.
RENNES
16 sept./Des modèles psycho-dynamiques
aux modèles cognitifs : enrichissement ou
appauvrissement de notre clinique ?
Brest - Organisé par le Pr Lazartigues à la faculté de médecine de Brest.
Rens. -► Tél. 02 98 01 50 46.
1- oct./Société de l'ouest en ophtalmologie
L'Aber Wrac'h - Organisé par le Pr Cochener au Centre de la mer à
l'Aber Wrac'h. Rens. a Nicole Le Saout, tél. 02 98 22 34 97.
6 oct./Journées régionales : 30 ans de l'hôpital
de Bohars
Brest - Organisé par M. Morel, le directeur de l'hôpital de Bohars, au
Quartz. Rens.-. Secrétariat administration Bohars, tél. 02 98 01 51 76.
j U
APPELS A PROJETS
PRIX DE LA CITOYENNETÉ EUROPÉENNE
La Fédération française des maisons de l'Europe (FFME)
récompense des actions d'individuels ou de groupes ayant
renforcé l'identification des citoyens à l'Union. Les dossiers sont à
déposer jusqu'au 3 octobre.
Rens -i FFME, téL 05 61 53 86 43, www.maisondeleurope.org
PRIX BRETAGNE JEUNE CHERCHEUR
La Région Bretagne attribue un prix de 6000€ à de jeunes
docteurs dans quatre disciplines différentes (sciences humaines
et sociales, sciences de la vie et de l'environnement, structure et
propriétés de la matière, sciences et technologies de l'information, de la
communication et mathématiques). La date limite de dépôt des dossiers est
fixée au 30 septembre.
Rens. -t http://xnettregion-bretagne.fr/Recherch
~
BRETACNE
AGENDA
COLLOQUES
20
Du 5 au 9 sept./CARREFOUR
DES CONNAISSANCES
Rennes - L'Université
de Rennes I
organise trois événements
en un seul lieu : un colloque
scientifique sur les polymères
"Recent advances in Catalysis
RAC-2005", une vitrine technologique
d'entreprises innovantes
"Tech-innov 2005" ainsi qu'un forum
"Carrefour des connaissances" pour
les chercheurs, les professionnels et
le grand public.
Rens. -t Forum grand public,
tél. 02 23 23 59 81.
Colloque, tél. 02 23 23 63 17.
Tech-innov 2005 :
http://tech-innov.univ-rennesl.fr
9 sept./TÉLÉPHONE MOBILE
ET CITÉ : NOUVEAUX
USAGES ET PERSPECTIVES
Rennes - À la halle Martenot de
Rennes, élus et acteurs des NTIC''
de l'Ouest se réunissent pour réfléchir
aux services mobiles et citoyens
de demain.
Rens. a Groupe armoricain en
informatique et télécommunications,
tél. 02 99 33 63 25, www.granit.org
22 et 23 sept./NUMÉRISER
ET VALORISER EN RÉGION
LE PATRIMOINE ÉCRIT
ET GRAPHIQUE
Rennes - Avec ce colloque, la
Cobb''' souhaite inciter les archives
bibliothèques et musées à numériser
leurs documents. Ce procédé
permet la conservation des ouvrages
les plus anciens et les met à la
portée de tous, grâce à Internet.
Rens. -► Britalis Cobb,
tél. 02 99 59 08 96,
contact.cobb@hermine.org
27 et 28 sept./INÉGALITÉS
DE SANTÉ : ENJEUX
ET STRATÉGIES
DE COMMUNICATION
Rennes - La 2' édition
de Cap'com santé traite
de la communication avec
les publics en situation de vulnérabilité.
Des cas d'actions concrètes
sont présentés par des chercheurs et
des professionnels de la santé ainsi
que par des associations (Emmaüs,
Médecins du monde).
Rens.-t Cap'com,
tél. 04 72 65 64 99,
www.cap-com.org et www.ensp.fr
CAP'
COM
SANTÉ
6 sept./JULES VERNE EN FAMILLE
Par lean Verne, arrière-petit-fils de jules Verne.
4 oct./À - 6 000 M AVEC LE NAUTILE
Par jean-Paul lustiniano, pilote du sous-marin le Nautile, de l'Ifremer.
Brest - Océanopolis organise une série de conférences sur le
célèbre auteur, pour le centenaire de sa mort. Entrée libre à 20 h 30 à
l'auditorium.
Rens.4 Océanopolis, tél. 02 98 34 40 40, www.oceanopolis.com
Océanopolis
EXPOSITIONS CONFÉRENCES
Jusqu'au 15 sept./HOMMAGE
À PIERRE MARZIN
Pleumeur-Bodou -
À l'occasion du
centenaire de la
naissance de Pierre Marzin, le
musée des Télécoms de Pleumeur-
Bodou lui dédie une exposition :
"Pierre Marzin, une vie consacrée au
développement de la Bretagne". Né
à Lannion en 1905, le fondateur et
directeur du Cnet"' a fait de sa région
natale la capitale des télécoms.
Rens. 4 Cnet
www.cnet. fr/marzin/expo.htm ;
musée des Télécoms,
www.leradome.com
Le 17 sept./LA MÉDECINE
EN BRETAGNE DU
XVIIIE SIÈCLE À NOS JOURS
Rennes - Lors des journées du
patrimoine, le CHU organise une
Du 13 au 16 sept./SALON
DE L'ÉLEVAGE SPACE
Rennes - De la
génétique aux équipements
et bâtiments,
tous les domaines de
l'élevage sont abordés dans ce
salon, le deuxième plus grand
d'Europe. Véritable carrefour international
d'affaire avec un tiers des
exposants internationaux et plus
de 100000 visiteurs, la 19e édition
du Space a lieu au parc expo de
Rennes.
Rens. -4 Space, tél. 02 23 48 28 80,
info@space.fr, www.space.fr
20 et 21 sept./8ES ASSISES
NATIONALES DES DÉCHETS
La Baule - Plus
de 1 200 participants
ont rendezvous
au palais des
congrès Atlantia
pour débattre des sujets d'actualités
concernant les déchets.
Rens. TéL 02 51 85 80 99,
assises. dechets@emn. fr,
www.assises-dechets.org
22 et 23 sept./AUTONOMIC
MIEUX VIVRE
GRAND OUEST
Rennes - Le salon propose
des solutions, des services et des
conseils pour améliorer l'autonomie
au quotidien des personnes en
exposition sur l'historique de la
médecine en Bretagne, dans le
cloître et la chapelle de l'Hôtel-Dieu.
Une visite guidée a lieu de 10h à
17 h.
Rens. a Hôpital Hôtel-Dieu,
tél. 02 99 28 43 21.
Jusqu'au 2 oct./LA MER
POUR MÉMOIRE
Douarnenez -
Les épaves sont
des capsules de
temps, dont les
archéologues nous
livrent les secrets.
Cette exposition
d'archéologie sous-marine en Atlantique
est actuellement présentée au
port-musée de Douamenez.
Rens. -4 Port-musée,
tél. 02 98 92 65 20,
www.port-musee.org
situation de handicap. Pendant deux
jours, le parc expo Rennes aéroport
accueille expositions, conférences et
animations sportives et culturelles.
Rens. +Ades, tél. 01 46 81 75 00,
info@autonomic-expo.com,
www.autonomic-expo.com
6 et 7 oct./LES JOURNÉES
RÉGIONALES
DE LA CRÉATION
& REPRISE
D'ENTREPRISE
Rennes - Alors que le nombre de
créations et de reprises d'entreprises
a augmenté de 8,8% l'an passé en
Bretagne, le parc expo de Rennes
organise la 8e édition d'un salon
spécialisé sur le sujet. Entre conférences-
débats, ateliers pratiques et
consultations individuelles, les nouveaux
entrepreneurs trouveront tout
pour la réalisation de leur projet.
Rens. -i Club des créateurs,
tél. 02 99 33 66 80, wwwjrce.org
Du 20 au 22 oct./
ITECH'MER
Lorient - Au parc
des expositions du Pays de Lorient,
plus de 150 exposants présentent
matériels, équipements et services
pour la pêche, la transformation et le
savoir-faire naval.
Rens.- Itech Mer,
tél. 02 97 83 21 68,
www.expo-congres.com/itechmer
29 sept./
LA FILIÈRE AUTOMOBILE
ET LES NOUVELLES
TECHNOLOGIES, PSA,
ÉLECTRONIQUE
EMBARQUÉE
Rennes - La conférence
a lieu chez PSA
Atalante
Rennes
Matinale de Rennes Atalante de
8h15à 10h 15.
Rens.- Rennes Atalante,
tél. 02 99 12 73 73,
www.rennes-atalante.fr
30 sept./INNOVATION DANS
L'EMBALLAGE - LES
EMBALLAGES INTELLIGENTS
Fouesnant - Petit déjeuner
débat organisé
par Breizpack,
le réseau des industriels de l'emballage
en Bretagne.
Rens.-► Technopole Quimper -
Cornouaille, tél. 02 98 10 02 00,
www.breizpack.net
Du 13 sept. au 8 oct./TOUR
DE L'ÉNERGIE EN BRETAGNE
19 villes en Bretagne
- Cette manifestation
organisée
par l'Ademe''' et le
Conseil régional relaie la campagne
nationale "Faisons vite, ça chauffe",
destinée à sensibiliser le public
sur l'impact écologique de notre
consommation d'énergie.
Rens. 4 Pour le programme
détaillé, tél. 0 820 820 466,
www.bretagne-environnement org
Du 21 au 25 sept./
L'IMAGIMER
Saint-Cast-le-Guildo (22) -
"Pêcheurs d'ici
l'imagl et d'ailleurs" est
le thème central
de la cinquième édition du festival
du film marin l'ImagiMer. Expositions,
animations, rencontres et
6 oct./CERCLE DE
L'INNOVATION
Quimper - Sur les thèmes de
l'industrie alimentaire, la nutrition, la
pharmaceutique et la cosmétologie,
la technopole
organise une
rencontre entre
laboratoires de
recherche et
PME/PMI au
;pôle universitaire
Pierre-
' lakez-Hélias.
Rens. a Technopole Quimper-
Cornouaille, tél. 02 98 10 02 00,
www.tech-quimperfr
Du 6 au 8 oct./LE LITTORAL
ET LES AVANCÉES
SCIENTIFIQUES
Brest - Des entretiens scientifiques
organisés par 3B Conseils.
Rens. -+Jean-Luc Fleureau,
tél. 06 63 00 86 98.
débats font découvrir l'univers maritime,
à travers la magie du cinéma.
Plusieurs prix sont décernés à cette
occasion, un prix du film documentaire
et un prix jeune jury (11-13 ans)
qui récompense un court-métrage.
Rens. 4 L'ImagiMer,
tél. 02 96 81 03 00,
festival. film.marin@wanadoo. fr,
www. festival-imagimercom
ler et 2 oct./UNE JOURNÉE
DANS LA NATURE
21 sites en Bretagne - Les randonnées
"une journée
dans la nature" vous
proposent des animations
dans toute la Bretagne.
Ouvertes à tous, ces sorties sont
aussi conçues pour les familles avec
poussettes et pour les personnes à
mobilité réduite.
Rens.-* TéL 02 99 36 15 15,
www.journee-nature.com
RADOME
Musée des Télécoms
SPAgf, o5
sache
ts
attnnâes
des
SALONS
Breizpack
SORTIES
"' IAA : Industries de l'agroalimentaire. "' Afpi : Association de formation professionnelle de l'industrie. "' Université de Rennes I , Université de Bretagne occidentale, Université de Bretagne sud, École nationale d'ingénieurs de Brest, ENS Cachan antenne de Bretagne, 21
Supélec, Insa Rennes, ENST Bretagne. "' NTIC : Nouvelles technologies de l'information et de la communication. "' Agence de coopération des bibliothèques et centres de documentation en Bretagne. "' UBO : Université de Bretagne occidentale. Esmisab : École supérieure
de microbiologie et sécurité alimentaire de Brest. Cnet : Centre national d'étude des télécommunications. '" Ademe Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.
SEPTEMtlRI. 2005
September 2005• N°224
yti
r RESEARCH AND INNOVATIONI N BRITTAANNYY
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
SPOTLIGHT ON BUSINESS R6
TROUT - RESEARCH IS OF
INTEREST TO BREEDERS
The committee specialising in fish farm
production (Comité interprofessionnel des
produits de l'aquaculture, Cipa"') is carefully
monitoring Inra's work on stress among
farmed fish (cf. above). The results will be
used to draft a European recommendation
due to be published before the end of
the year. Fish farmers fear that, like the
regulations imposed on the pig farming
industry, any decision taken at a European
level will force them to drastically reduce
the numbers of trout permitted per basin.
"Yet according to the initial scientific results
obtained by Inra, stress is not solely linked to
the number of fish in a pond," emphasises
Cyril Deshayes, who works for Cipa.
According to Robert Le Coat, a trout farmer
in Plougoulm, "a fish that is not living in the
best possible conditions will not give of his
best." In his farm, he manages the stress
level of his fish by using his own extensive
knowledge of their needs. These two sources
of information, one scientific and the
other practical, seem to confirm that the
biomass/m3 is not an adequate indicator
of the well-being of the trout. Europe may
eventually confirm this finding. n
SPOTLIGHT ON LABORATORIES P.7
INRA IS STUDYING STRESS
IN FISH FARM POPULATIONS
Stress can be a good thing but not
necessarily for fish! The European Union's
Directorate General Fisheries recently
launched "Aquafirst", a project to study the
ability of the fish species used in fish farming
to withstand stress and disease. "The DG
Fisheries' aim is mainly to decrease the use of
antibiotics and anti-stress medication in fish
farms. This, of course, would increase the
quality of the fish," explains Patrick Prunet,
who leads the research team in Rennes
responsible for coordinating the European
project. The team studying the "Physiology
of adaptation and stress in fish" at Inra's
Scribe Unit ("Physiologie de l'adaptation et du
stress chez les poissons" à l'unité Inra Scribe"')
is developing selection methods designed
to allow for cross-breeding, using genetic
analysis. To achieve this aim, Patrick Prunet
is working with 17 European partners.
His team enjoys the support of the
Ouest-genopole® network through the
transcriptome platform in Rennes. n
SPOTLIGHT ON THE NEWS P.8
A MANUFACTURER OF HEAT
EXCHANGERS HAS HIGH HOPES
FOR PATENTS
In just over a decade, a company in
Morlaix called Giannoni France has
become a world leader for isothermic heat
exchangers. It has been a real success story
for the Franco-Italian group managed by
Joseph Le Mer who began work as an
apprentice. He registered his first patent
in March 1993, in a promising sector in which
he is still one of the market leaders -
condensation heating. That same year, he
joined forces with an Italian industrialist and
P.9/17
Scientific and technical culture is
blossoming in Brittany and Sciences Ouest
has taken a look at the interactions between
this area of development and the worlds of
teaching, research and everyday life. Our
region boasts four "centres of scientific,
technical and industrial culture" (CCSTI,
Centres de culture scientifique technique et
industrielle) - Abret in Pleumeur-Bodou,
Espace des sciences in Rennes, Océanopolis in
Brest and Maison de la mer in Lorient. After a
brief overview of other such initiatives in
France, in Rhône-Alpes and Essonne, we
meet an enthusiastic Breton teacher and
a group of secondary pupils who have
organised their own scientific exhibition on
the subject of water. The role of the teaching
profession is also considered through events
involving university lecturers aimed at
increasing public awareness and knowledge.
At IUEM(3) in Brest, researchers with expert
knowledge of marine ecosystems share the
fruits of their labours with the general public,
the "Giannoni France" company was formed.
It now employs 450 people, occupies
premises covering 25,000 m' and expects
to output more than one million products
in 2006. What is the secret of the company's
success? Mainly the registration of patents,
says Joseph Le Mer. "This is essential if we are
to protect our innovations from competition."
Giannoni's capacity for innovation is its
main commercial advantage, along with
the automated mass production that
enables it to remain competitive in the
face of companies which prefer to relocate.
However, the company's performance would
be useless if it did not also have a very highquality
work force. n
"' Cipa has a membership drawn from among farmers, fish feed
manufacturers and producers of fish-based products. Website:
www.lapisciculture.com.
r Scribe: Station commune de recherche en ichtyophysiologie, biodiversité
et environnement.
particularly over the Web. At Inra'°t in Rennes,
debates on ethical questions bring
researchers from various areas into contact
with students and the public at large. Finally,
a tour of scientific and technical discovery
centres in Brittany serves as a reminder of
the fact that this is a culture accessible to all,
designed to provide understanding of the
world in which we live and an insight into
everyday life. n
01 IUEM: Institut universitaire européen de la mer
"Inra: Institut national de la recherche agronomique.
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: nathalie.blanc@espace-sciences.org r::1 Brittany Regional
Council is providing
financial backing
for this service.
AN IN-DEPTH LOOK AT SCIENTIFIC
CULTURE IN BRITTANY:
a thousand discoveries within easy reach
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Diplôme d'Université
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L'IFSIC propose des parcours en alternance,
professionnalisants et optionnels, suivant 2 axes :
un parcours orienté sur le développement,)
" Algorithme
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Prochaine rentrée le 18 octobre 2005
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4, rue Kléber - 35000 Rennes - Web : http://sfc.univ-rennesl.fr
Tél. :02 23 23 39 50- Fax :02 99 63 30 33
calendrier, programmes détaillés des modules :
http://sfc.univ-rennesl.fr/parcours/
Techniques avancées
pour le Web"
8 modules - 250 h
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un parcours orienté sur le Web,
11
SCIENCES OUEST
BULLETIN D'ABONNEMENT
ministère
éapaa Floe
Wan tonale
ens e 1pnemenr
Supériesir
recherche
minisfir, Délégué
à la recherche
. •
F F TF
DE L A
=_~ :~~ M i
du 10 au 16 octobre 2005
www.recherche.gouv.fr
Bientôt la Fête
de la science !
Durant la Fête de la science, plusieurs villages
des sciences sont organisés en Bretagne, du
vendredi 14 au dimanche 16 octobre 2005. Des
chercheurs venus des universités, des
grandes écoles et du CNRS proposent
au public des animations scientifiques.
Parmi les médiateurs, qui ont à coeur de
partager leurs connaissances, figurent
aussi des élèves, des enseignants, des
acteurs du milieu associatif et des
représentants du monde de l'entreprise.
Rendez-vous dans les différents
villages, sur la place Guérin à Brest
(Abret, tél. 02 96 46 60 50), à l'hôtel
Gabriel à Lorient (Maison de la mer,
tél. 02 97 84 87 37), sur la place de
l'Hôtel-de-Ville à Rennes (Espace des
sciences, tél. 02 23 40 66 45) et à
Saint-Brieuc (Abret, tél. 02 96 46 60 50). La journée du
vendredi est plus spécialement réservée aux scolaires,
sur réservation. En plus de ces villages, de nombreuses
animations fleurissent dans les quatre départements
bretons : conférences, portes ouvertes dans les
laboratoires et cafés des sciences.
Pour en savoir plus,
rendez-vous sur les sites
abret.asso.fr
ccstilorientorg
espace-sciences.org
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scientifique
et technique
du grand Ouest
Tarif normal : 2 ANS 54 € (au lieu
deybr€*) soit 4 es gratuits / 1 AN
30 € ( lieu de,"-r. €*) soit I n" gratuit
I Tarif udiant (joindre un justificatill :
2AN~ € (au lieu de 6bê*) soif I3 ii
gratuits , N 15 € (au lieu de 33 c' 1
soit b n° graiiuils Tarif étranger ou
abonnement de soutien : 2 ANSE
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E désire recevoir une facture
souhaite un abonnement de :
1 AN (11 N°' Sciences Ouest)
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Tarif normal
Tarif étudiant (joindre un justificatif)
Tarif étranger ou abonnement
de soutien
Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de l'Espace
des sciences, à retourner à : Espace des sciences,
Les Champs Libres, 10, cours des Alliés, 35000 Rennes.
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