Les 30 ans de l'Irisa
TAGNE N°225
OCTOBRE 2005 / 3 €
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'CHAMBRE rc/~ s
e Chambre de Commerce et d'Industrie de Rennes
RENNES
AEROPORT
ÉDITORIAL
Michel Cabaret, directeur
de l'Espace des sciences
La recherche
en informatique:
si loin, si proche
L'Espace des sciences est très
heureux de s'associer aux 30 ans
de l'irisa"'. Implanté sur le
campus universitaire de Beaulieu à
Rennes, l'Irisa, dirigé par Claude Labit,
fait figure de centre de référence tant
aux niveaux national qu'européen.
Nous vous proposons de découvrir
quelques-uns des sujets de recherche
qui y sont menés, et dont certains
intéressent de plus en plus notre vie
quotidienne. L'informatique envahit en
effet notre travail, nos loisirs, améliore
la sécurité, est capable de produire
des modèles pour l'étude de
l'environnement... L'avenir laisse
encore présager bien d'autres
développements, notamment grâce
à l'accroissement des puissances de
calcul et de stockage.
Octobre c'est également à l'Espace
des sciences :
- La Fête de la science, du 10 au 16, avec
l'organisation du village des sciences
place de la Mairie à Rennes,
en même temps que ceux de Brest,
Saint-Brieuc et Lorient coordonnés
par l'Abret et la Maison de la mer,
le CCSTI de Lorient.
- Louverture de l'exposition "Entre ciel
et terre", notre dernière présentation
au centre commercial Colombia, avant
notre envol définitif aux Champs Libres.
- Le redémarrage de notre cycle de
conférences chaque mardi et des
animations renouvelées sur notre site
Internet.
Vive la connaissance et bonne
lecture I n
"' Irisa : Institut de recherche en in(onmdique et systèmes aléatoires.
Tirage du n°225
6000 ex.
Dépôtlégaln°650
ISSN 1623-7110
Sciences Ouest sur Internet
-; www.espace-sciences.org
® SOMMAIRE
OCTOBRE 2005 •
Les
logiciels
libres
6/7
EN BREF 4/5
ACTUALITF
Les logiciels libres 6/7
ENTREPRISE
Tic à Rennes : des entreprises s'organisent en fondation 8
DOSSIER
L'Irisa a 30 ans
De la théorie aux nouveaux usages des Tic 9
Le stockage de données, la conception logicielle,
la sécurité informatique 10/11
L'Irisa, le monde industriel et l'Europe 12
Deux histoires de création d'entreprise 13
Médecine et informatique : le mariage officiel 14
L'Irisa membre du réseau Grid'5 000 14/15
Le rayonnement de l'Irisa en France 15
Des échanges à travers le monde 16
Dans les coulisses informatiques de l'Irisa 17
COMMENT ÇA MARCHE
Le calcul parallèle et les grilles de calcul 18
ESPACE DES SCIENCES
Expositions et conférences 19
AGENDA 20/21
-~~ evrov 6ysi-e,m" 9 - excuse-moi --.
commevlH ça? saloperie
de machine- de...
SCIENCES OUEST est rédigé et édité par l'Espace des sciences, Centre de culture scientifique technique et industrielle
(Association) n Espace des sciences, Les Champs Libres, 10, cours des Alliés, 35000 Rennes - nathalie.blanc@espacesciences.
org - www.espace-sciences.org - Tél. 02 23 40 66 66 - Fax 02 23 40 66 41 n Président de l'Espace des sciences: Paul Trehen.
Directeur de la publication : Michel Cabaret. Rédactrice en chef: Nathalie Blanc. Rédaction : Christophe Blanchard, Christelle Garreau, Annie
Forté, Nicolas Guillas. Comité de lecture: Gilbert Blanchard (biotechnologies-environnement), Philippe Blanchet (sciences humaines et sociales),
Michel Branchard (génétique-biologie), Alain Hillion (télécommunications), Jacques Lenfant (informatique), Gérard Maisse (agronomie),
Christian Willaime (physique-chimie-matériaux). Abonnements : Jérôme Doré, tél. 02 99 35 28 20, jerome.dore®espace-sciences.org
Publicité : AD Media - Alain Diard, tél. 02 99 67 76 67, info@admedia.fr n Sciences Ouest est publié gréce au soutien de la
Région Bretagne, des départements du Finistère et d'Ille-et-Vilaine et des Fonds européens n Edition : Espace des sciences. Réalisation :
Pierrick BertOt création graphique, 35510 Cesson-Sévigné. Impression : TPI, 35830 Betton.
FINISTERE n Penmar-Bed
L'ARCHÉOLOGIE DANS LE MÉTRO
Attroupement inhabituel dans la station de métro
Sainte-Anne, à Rennes, le 8 septembre dernier : la vitrine
archéologique est inaugurée en présence d'Edmond
Hervé, président de Rennes Métropole. Les objets, une cinquantaine,
proviennent des fouilles réalisées place Sainte-Anne et place Hoche en 1998
lors de la construction du métro et du parking souterrain, grâce au travail des
archéologues de l'Inrap'' à Cesson-Sévigné et de Françoise Berretrot,
conservateur au musée de Bretagne. Ils ont ensuite été mis en valeur par Jean
Léonard, l'architecte déjà auteur de station elle-même, qui a choisi une
présentation non chronologique, dans une vitrine à la forme d'un miroir brisé,
"en hommage à la quotidienneté des Rennais du XVI' et du XVIII' siècles",
explique-t-il. Bols, peignes, chaussures... ont été totalement reproduits et les
originaux seront exposés prochainement au musée de Bretagne, dans les
Champs Libres.
Rens.,► Françoise Berretrot museebzh@agglo-rennesmetropole.fr
METR9P LE
La sécheresse en Bretagne : une situation toujours préoccupante Covoiturer en Finistère
Expositions à Vannes : le golfe à l'honneur
u n re
LES ACTUS DE BRETAGNE ENVIRONNEMENT
EN BREF
DU CÔTÉ DES ENTREPRISES ÉCHOS DE L'OUEST
4
LES RENCONTRES DE
LA PÉPINIÈRE DE BREST
Le Technopôle de
Brest Iroise organise
deux à trois fois par an
des réunions d'informations
permettant aux entreprises
nouvellement installées dans les
trois pépinières (Créatic, Kepler et
Sevellec) de présenter leur activité.
La dernière a eu lieu le 13 septembre
pour accueillir : Inovadys,
créateur de bases de données
multimédias pour le domaine de
la sécurité et de la planification
d'urgence ; et Cedissi, spécialisée
dans les réseaux informatiques, la
sécurité, le développement logiciel
et la mise en place de solutions
globales pour l'entreprise.
Rens.-. Inovadys,
tanguy. daniel @ virtua I ys. com,
Cedissi, contact@cedissi.com
L'ÉQUIPE DE RENNES
ATALANTE S'ÉTOFFE
Cinq personnes sont venues
gonfler les effectifs de la technopole
Rennes Atalante
depuis le printemps
dernier. Véronique
Dubois (photo cicontre),
qui connaissait
déjà bien la
maison pour y avoir effectué plusieurs
missions, l'intègre définitivement
en tant que chargée de
promotion et de communication.
Pour faire face à l'ouverture de la
technopole rennaise vers Saint-
Malo, Frédéric Pauly et Rachid
Nedjar, arrivés en juillet dernier, ont
pour mission d'accompagner les
jeunes entreprises dans leurs
phases de création et de développement.
Deux assistantes Marie-
Jeanne Guerchet et Sandrine
Boisiaud font également partie des
dernières recrues, ce qui monte à
seize l'équipe de Rennes Atalante.
Rens. www.rennes-atalante.fr
ATELIERS AGRI-AGRO
POLOGNE
En juin 2004, Bretagne International
avait initié une opération
visant à sensibiliser les professionnels
bretons de l'agroalimentaire,
de l'agrofoumiture et de l'élevage
aux opportunités d'affaire avec la
Pologne. Le bilan économique, les
flux import-export, l'état de la production
locale, le niveau de typologie
de la consommation et du
marché du pays ont été longuement
étudiés et présentés à 70 entreprises
bretonnes par le biais de huit
ateliers sectoriels qui se sont tenus
de mai à juin 2005. Une synthèse en
a été présentée le l er septembre
dernier à la Chambre d'agriculture
régionale de Bretagne, juste avant
qu'une quarantaine d'entreprises
bretonnes ne se rendent sur deux
grands salons polonais. La Bretagne
a sans aucun doute son rôle à jouer
dans les échanges franco-polonais
qui vont se développer.
Rens. www.bretagneintemationaL
com
VALOREX ET L'OBÉSITÉ
HUMAINE
La tenue du
n Space"' et d'une
animation commerciale
"bienêtre
et nutrition" organisée par
l'hypermarché Leclerc Cleunay
(Rennes) a donné l'opportunité à
Valorex - entreprise de nutrition animale-,
de communiquer le 14 septembre
dernier, sur ses projets
d'études cliniques de la chaîne alimentaire,
menées en collaboration
avec l'association Bleu-Blanc-Coeur.
La prochaine étude mesurera les
effets de l'alimentation des animaux
sur le développement de l'obésité
chez l'homme. Il sera proposé à 158
volontaires bretons de consommer
un menu issu de la filière lin pendant
quatre mois. L'étude commencera
en janvier 2006 avec le Centre
de recherche en
nutrition (Cern)
de Lorient.
Rens. -, Valorex www.valorex.com ;
Bleu-Blanc-Coeur,
www.bleu-blanc-coeur..com
L'INRA AU SPACE
L'Inra et Agrocampus Rennes
ont présenté les résultats de la
recherche "Marchés, systèmes de
production agricole : quelles perspectives
dans le
cadre de la nouvelle
politique agricole
commune ?" à
l'occasion de la 19e
édition du Space"'. Cette annonce
fait suite à l'adoption par l'Union
européenne d'une nouvelle réforme
de la Pac qui suscite de nombreuses
interrogations. Menés par les chercheurs
du département des sciences
sociales de l'Inra, les travaux abordent,
entre autres, l'avenir des systèmes
de production laitiers, les
impacts de la réforme sur les exploitations
céréalières ou sur la production
bovine... Ils sont consultables en
ligne sur le site Internet de l'Inra
Rennes.
Rens.-r Herve.guyomard@rennes.
inra.fr, www.inra-rennes.fr
UNE RENTRÉE HAUTE
EN COULEUR POUR
L'UNIVERSITÉ DE RENNES 1
En cette rentrée universitaire
2005, l'Université de Rennes 1
affiche un nouveau
logo, modernisé
et ravivé
par une touche de couleur. Autres
temps forts du mois de septembre :
l'inauguration du Diapason, un
nouvel espace de 4 105 m' dédié à la
culture, au sport et à la vie étudiante,
situé en plein coeur du campus de
Beaulieu, à Rennes ; et le développement
de l'Université numérique
de Bretagne, avec la possibilité
donnée à tout le personnel et aux
23000 étudiants inscrits cette année
d'accéder à un espace numérique
de travail. L'Université de Rennes I
n'en oublie pas pour autant ses fonctions
premières que sont l'enseignement
-elle délivre 1 000 thèses par
an, soit la moitié des thèses soutenues
en Bretagne- et la recherche,
son activité principale en termes de
budget. Elle est à ce titre largement
impliquée dans le pôle de compétitivité
"Images et réseaux", récemment
labellisé.
Rens. -i www.univ-rennes.fr
"' Space :Salon de la production agricole - carrefour européen.
Inrap : Institut national de recherche en archéologie préventive.
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UNIVERSITÉ DE
RENNES 1
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Rennes
Atalante
TECHNOPOLE
DU THERMOMÈTRE
À LA TEMPÉRATURE
Voici un thème rarement traité parmi les
ouvrages de vulgarisation scientifique. Ce petit
livre retrace, souvent avec humour, l'histoire de
l'invention du thermomètre. De l'étalonnage et
des différentes graduations proposées par des
scientifiques plus ou moins illustres du XVII' siècle
(Hooke, Fahrenheit, Newton, Réaumur...) jusqu'aux incursions dans la
thermodynamique moderne et le fonctionnement des machines
thermiques, il nous montre l'étonnante capacité créatrice de ces
hommes qui ont contribué à l'évolution des techniques et des sciences.
-*Roger Lamouline, Ellipses, L'Esprit des sciences, 125 p., 2005.
L'ALGÈBRE ARABE : GENÈSE D'UN ART
L'auteur, spécialiste d'histoire des mathématiques
arabes médiévales du Maghreb et de l'Espagne
musulmane, explique ici comment la civilisation
arabo-musulmane a joué un rôle fondamental dans
l'histoire de l'algèbre et de sa circulation vers
l'Europe. Son travail est basé sur des manuscrits peu
nombreux, qui montrent la richesse et les diverses
influences de cette science qu'il qualifie "d'art".
Des biographies succinctes des mathématiciens de la tradition arabe
ainsi que quelques types de problèmes algébriques complètent cet
ouvrage. -.Ahmed Djebbar,Vuibert Adapt, 210 p., 2005.
DU CÔTÉ DES LABORATOIRES
NOUVELLE DIRECTION
À SUPÉLEC RENNES
Philippe Martin
est le nouveau
directeur du campus
Supélec de
Rennes. Il succède
à Bernard Lorifeme,
parti rejoindre le site de Gif-sur-
Yvette pour ses derniers mois d'activité
professionnelle. Ingénieur
Supélec, Philippe Martin connaît
bien le campus de Rennes pour y
avoir été enseignant-chercheur en
informatique pendant une quinzaine
d'années, puis délégué à l'enseignement.
Il revient en Bretagne
après avoir occupé le poste de
directeur des ressources humaines
de l'école pendant trois ans.
Supélec est en effet une grande
maison organisée en un réseau de
trois campus (Gif-sur-Yvette, Rennes
et Metz), qui forme chaque année
440 ingénieurs dans les domaines
des sciences de l'information, de
l'énergie et des systèmes.
Rens. -. Marie Dominique
De Swarte, tél. 02 99 84 45 00,
www.supelec.fr
UNE FEMME
À L'HONNEUR
L'insigne de chevalier de la
Légion d'honneur a été remis le
12 septembre dernier au professeur
Jacqueline Lagrée,
ancienne directrice
de l'UFR de philosophie,
membre
du bureau du président
et chargée
de mission pour les questions
d'éthique et de communication à
l'Université de Rennes I. Normalienne,
agrégée de philosophie
(reçue première), Jacqueline Lagrée
a commencé sa carrière dans le
secondaire, puis a intégré l'université
en 1990, tout d'abord à Caen
comme maître de conférences, puis
à Brest comme professeur en 1993
avant d'être nommée à Rennes en
1995. Elle est l'auteur de plusieurs
ouvrages dont un, en 2002, intitulé
Le médecin, le malade et le philosophe.
Rens. -. Service communication
de l'Université de Rennes 1,
tél.02 23 23 36 12.
LA CHIMIE AU LYCÉE
EN IMAGES
Les notions fondamentales du
programme de chimie au lycée sont
ici présentées. Matière, énergie,
chimie organique, acidité/basicité,
cinétique, oxydoréduction, piles,
électrolyse et catalyse..., neuf grands
thèmes sont développés avec, à
chaque fois, la possibilité de les
découvrir sous forme d'explications,
avec lexique intégré, ou d'images
issues de la photothèque du CNRS.
En cliquant sur celles-ci les internautes
peuvent même remonter
jusqu'aux laboratoires qui les ont
produites. Le site comporte également
une biographie des grands
scientifiques qui ont marqué l'histoire
de la chimie ainsi qu'un quiz.
-• www.cnrs.fr/diffusion/
phototheque chimieaulycee/
Ce site s'inscrit dans la même collection
que la physique au lycée, mis
en ligne en janvier 2005.
-. www.cnrs.fr/diffusioiV
phototheque/physiqueaulycee/
DU CÔTÉ DE L'EUROPE
CRÉATION
D'UN INSTITUT EUROPÉEN
DE TECHNOLOGIE ?
Dans sa révision à mi-parcours de la
stratégie de Lisbonne, la Commission a
indiqué son intention d'explorer l'idée
de la création d'un Institut européen de
technologie (EIT). Un EIT pourrait renforcer
le triangle recherche, éducation
et transfert de technologie en Europe. Il
apporterait ainsi la masse critique
nécessaire et un modèle d'enseignement
et de recherche de rang mondial,
en facilitant les partenariats entre les
mondes académique et professionnel
et en renforçant le profil de la recherche
européenne sur le plan international.
La Commission a publié un document
de consultation par lequel elle souhaite
à présent obtenir le point de vue des
secteurs concernés à propos à leurs
ambitions dans ce domaine. Cette
consultation publique, ouverte jusqu'au
15 novembre 2005, se concentre
sur les thèmes majeurs tels que les missions
principales de l'EIT ses objectifs,
sa valeur ajoutée ainsi que sa structure
éventuelle. Les résultats seront publiés
début 2006 sous forme d'un rapport
synthétisant les contributions.
Consulter -. httpi/europa.eu.int/
yourvoice/consul tations/index_fr. htm
Rens.-. Euro Info Centre,
tél. 02 99 25 41 57,
eic@bretagne.cci.fr
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. . OC IOIIRE 20,
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( SUPER! 1
ET vous?
vous RTES
UgRE CE
1 SOiR?
Grâce à Gulliver,
le libre fait des pas de géant
LOGICIELS LIBRES :
ON VOUS DONNE LE CODE
En 1984, Richard Stallman invente le terme copyleft pour marquer l'opposition
au copyright (du logiciel propriétaire). Cette licence, au lieu de garantir les
droits du créateur du logiciel, définit quatre libertés fondamentales aux
utilisateurs : la liberté de l'utiliser, d'étudier son fonctionnement, de le modifier
et de le redistribuer. Le logiciel libre était né.
Élaborés par des communautés de développeurs sur un principe coopératif
où chacun, même l'utilisateur, fait part de ses découvertes au reste de la
communauté, les logiciels libres sont en perpétuelle évolution. Accessibles sur
6 Internet, ils sont pour la plupart gratuits. n
OCTOBRE 2005
ACTUALITÉ
Les logiciels
L'association rennaise Gulliver guide les néophytes
dans le monde inconnu de Linux et des autres
logiciels libres. Ces "vulgarisateurs" passionnés du
libre seront présents au village des sciences de
Rennes, du 14 au 16 octobre.
Comment
s'orienter au
pays des
logiciels libres
Le 6 juillet dernier, le
Parlement européen a
rejeté une directive sur
les brevets logiciels,
proposée par la
commission de Bruxelles.
Breveter les logiciels,
comme cela se fait aux
États-Unis, a été
considéré par de
nombreux députés
comme une menace
pour les PME innovantes
et pour les acteurs du
logiciel libre.
Mais que sont les
logiciels libres, qui les
utilise et pourquoi ?
Petit tour d'horizon de
l'univers du libre.
eux soirs par semaine, à
Li Rennes, tous les curieux du
logiciel libre, spécialistes ou néophytes,
se retrouvent autour de l'association
Gulliver. Certains viennent
même avec leur ordinateur, pour
installer un programme ou déboguer
la machine. Le but de cette
association, née en 1998, est de
"partager le savoir, explique Frédéric
Lehobey, un membre de Gulliver
passionné de l'univers du libre. La
liberté c'est le choix. Mais les logiciels
libres offrent un choix si grand que
beaucoup de gens sont désorientés !"
C'est là qu'interviennent les "Gull",
les Groupes d'utilisateurs des logiciels
libres, répartis dans toute la
France et dont fait partie Gulliver"'.
Le libre au village
des sciences
Contrairement aux idées reçues,
il n'est pas nécessaire de s'y
connaître en informatique pour
se lancer dans le logiciel libre.
Gwenaëlle Berthelo, une des animatrices
des ateliers à Gulliver, va,
par exemple, mettre à profit ses
connaissances en anglais pour
proposer des versions françaises
des logiciels libres.
En plus des soirées ouvertes
à tous les publics, comme "ordinosaures",
où de vieilles machines
sont sauvées de la casse, et comme
"install-party", où les participants
installent des logiciels libres à gogo,
l'association s'implique aussi dans
des événements. Les journées du
libre, les soirées jeunes Dazibao de
Rennes ou la journée du droit des
consommateurs en sont quelques
exemples. Cette année, Gulliver
participe aussi à la Fête de la
science. Un animateur sera présent
sur le village des sciences rennais
pour informer sur les logiciels scientifiques
libres. Parmi les plus étonnants,
les logiciels d'astronomie
"celestia" et "stellarium" permettent
de suivre l'évolution du ciel nocturne
de Rennes, en direct sur son
ordinateur ! n A.F.
"' Gull... iver signifie "Gull de l'Ille-et-Vilaine aux environs de
Rennes". Liste complète des Gull : wwwaful.org/gul/
Contact 9 Association Gulliver,
contact@gu I I iver.eu.org,
http://gulliver.eu.org/
1
~n
libres
Brest libère les outils bureautiques
"L'appropriation sociale des outils de l'Internet
et du multimédia" est devenue le leitmotiv de
la municipalité brestoise. Après le développement
des points d'accès publics à Internet (Papi)'" et
la promotion de l'écrit public accompagné''',
la ville de Brest fait de la diffusion des logiciels
libres son nouveau cheval de bataille.
g
e devait être une simple libération,
mais à y regarder de plus
près, on pourrait dire aujourd'hui
qu'il s'agit en fait d'un véritable raz
de marée. Dès son lancement en
novembre 2004 et l'édition des premiers
CD-Rom en mars 2005, l'opération
brestoise "Libérons les outils de
bureautique dans la cité" a connu un
véritable engouement de la part du
public, conquis par la philosophie
générale de l'opération. "Le logiciel
libre est un bien commun qui bénéficie
au plus grand nombre, explique
Michel Briand, adjoint au maire de la
ville de Brest en charge des technologies
de l'information. Dans le cadre
de l'appropriation sociale des outils
de l'Internet et du multimédia, la ville
de Brest fait le choix d'accompagner la
diffusion de ces outils bureautiques
0 Al'exemple de la start-up
rennaise Freeskop, de nombreuses
sociétés proposent aujourd'hui
des services entièrement basés
Mikaél Piriot gérant de Freeskop.
Michel Briand, adjoint au maire
de la ville de Brest en charge des
technologies de l'information.
libres dans la cité, en distribuant
gratuitement des CD-Rom dans les
mairies, les bibliothèques ou encore les
«Maisons pour tous». Le CD-Rom
«Bureau Libre Free-EOS»"' regroupe
les outils de travail courants sur un
bureau, comme le navigateur, le traitement
de texte ou encore le tableur."
sur les logiciels libres. Freeskop a été
créée en 2004 par cinq associés sur le
statut de Scop"'. Pour Mikaél Piriot,
son gérant, c'est un secteur très prometteur
: "Nous croyons aux logiciels
libres, en leur puissance et en leur
avenir." Que ce soit pour les réseaux,
la sécurité informatique, ou les bases
de données, la société utilise des
logiciels libres qu'elle adapte aux
besoins du client. Une adaptation
impossible avec des logiciels propriétaires,
coûteux et non modifiables.
"L'état d'esprit du libre nous
permet de répondre au plus près aux
besoins du client et donc de les fidéliser."
Après un premier tirage de 3000
CD-Rom puis 6000, la demande a
été telle que les chiffres dépassent
aujourd'hui les 30000 exemplaires :
"Ces CD-Rom sont aujourd'hui diffusés
sur quatre régions : la Bretagne,
la région Paca, Midi-Pyrénées, ainsi
que l'Auvergne, précise Michel
Briand, ce qui signifie en fait que
100000 exemplaires ont été diffusés.
Notre prochain objectif sera d'atteindre
le million."
Si le succès est indéniable, l'opération
ne se veut pourtant pas anarchique,
loin de là. Une concertation
constante existe en effet entre la
mairie de Brest et plusieurs partenaires
que sont les associations
(Archipel du Libre, Infini et Finix)14',
les centres Afpa''', l'Université de
Bretagne occidentale et les établissements
scolaires de la région : "Ce
CD-Rom constituait le premier objet
tangible de coproduction de contenu,
note Michel Briand. Grâce au système
wihi, qui est un ensemble de
pages hypertextes où n'importe quel
visiteur peut ajouter du contenu et
modifier le contenu déjà présent, nous
envisageons maintenant de nous
lancer dans une production sur la
Pour Dominique Loucougain,
directeur d'études & développement
chez Somaintel, l'utilisation
de logiciels libres doit être issue
"d'une décision d'entreprise et non pas
uniquement d'un comparatif produit."
Un choix d'entreprise
Le libre apporte certes de nombreux
avantages, mais "les véritables
enjeux se situent au niveau des métiers
de nos clients", car il s'agit d'un engagement
sur le long terme. D'où la
nécessité pour les entreprises,
petites ou grandes, de pouvoir
prendre appui sur des partenaires
sachant les accompagner dans
le temps. "La différence se fera sur
l'accompagnement et la qualité du
service rendu", précise Dominique
Loucougain, mais aussi et de plus en
plus, sur la capacité des prestataires
mémoire de Brest, ainsi que dans le
développement de la première photothèque
de France sous contrat
Créative Commons"'. Finalement,
derrière cette politique de développement
des logiciels libres et des outils
de service qui les accompagnent, c'est
bien l'économie locale que nous contribuons
à promouvoir. L'argent que l'on
investit sur la formation est en effet
investi localement et ne part pas dans
les poches de Bill Gates." n C.B.
"' Aujourd'hui, il en existe plus d'une soixantaine d Brest.
"1 Spip : Système de publication pour !'Internet partagé.
Il s'agit d'un logiciel libre destiné d la conception de sites Web.
Le Bureau Libre Free-EOS est une compilation de logiciels
libres grand public sous Windows, avec les présentations et
documentations d l'attention du plus grand nombre, destinée
d faire connaître les alternatives libres aux logiciels propriétaires
sur poste de travail. "' Cassociation Archipel du Libre valorise
et développe le Logiciel Libre (httpl/www.archipeldulibre.org ) ;
Infini est un hébergeur associatif (http://www.infini.fr ), quant
d l'association Finix (http://wvuw.finix.eu.org ), elle aide faire
découvrir et d promouvoir les systèmes d'exploitation Unix
gratuits. "' Association pour la formation professionnelle des
adultes. "' Les licences Creative Commons constituent un
ensemble de licences régissant les conditions de réutilisation
et/ou de distribution d'oeuvres (notamment d'oeuvres
multimédias diffusées sur Internet).
Contact 4 Service démocratie
locale et citoyenneté,
ville de Brest, tél. 02 98 00 82 24,
democratie-locale@mairie-brest.fr
www.a-brest.net
Dominique Loucougain,
directeur d'études & développement
chez Somaintel.
de service à "savoir industrialiser et
marier logiciels libres et environnement
logiciel propriétaire." n A.F.
"' Scop : Société coopérative ouvrière de production. Les cinq
associés sent salariés et sur un pied d'égalité. Freeskop est aussi
membre du réseau "Libre entreprise".
Contacts 4 Freeskop,
tél. 02 99 05 04 56,
contact@freeskop.com,
www.freeskop.com,
Somaintel, tel. 02 99 14 38 50,
dominique.loucougain@somaintel.com,
www.somaintel.com
Bien qu'il soit difficile de chiffrer le nombre
d'utilisateurs de logiciels libres, puisqu'en libre
accès, le mouvement se développe constamment
depuis quelques années. Un essor que le monde
de l'entreprise ne pouvait plus ignorer.
Les entreprises se mettent au libre
ULIE>~i ?J ',OCTOBRE 2005
François Bodin,
fondateur de Caps
Entreprise et
Véronique Verdon,
chargée des relations
internationales
de l'Irisa.
ENTREPRISE
Tic à Rennes : des entreprises
s'organisent en fondation
HOMMAGE
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Michel Métivier fait toutes ses études supérieures à l'Université de Rennes 1
où il enseigne ensuite. Directeur de l'unité d'enseignement et de recherche en
mathématiques et informatique en 1969, il aura à coeur de faire évoluer les
pratiques de recherche et d'enseignement. Il sera notamment à l'origine de la
création de l'Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires -
Irisa-, dont il sera le premier directeur, en 1975.
Retrouvez l'article complet dans le numéro 172 de Sciences Ouest
8 (décembre 2000) sur : www.espace-sciences.org n
Créée en 2003 par trois
entreprises rennaises,
la fondation Michel
Métivier, hébergée
à l'Irisa, a pour but de
tisser des liens durables
entre les mondes
de l'université et
de l'entreprise.
Tout un programme !
f n fait souvent reproché au
V monde académique est son
manque d'échanges avec le monde
économique et en particulier celui
de l'entreprise. En 2003, trois
sociétés implantées à Rennes relèvent
le défi : France Télécom R&D,
Mitsubishi Information Technology
et Thomson R&D se regroupent
autour de l'école doctorale Matisse
de l'Université de Rennes 1-mathématiques,
informatique, électronique
et traitement du signal-, pour
créer la fondation Métivier, du nom
du fondateur et premier directeur
de l'Irisa (voir ci-dessous).
Entreprise, tous deux membres du
bureau de la fondation Métivier.
Ce label est très important pour nous,
car c'est une garantie de sérieux et de
transparence."
Une première
en Bretagne
Et s'il existe plus de 500 fondations
de ce type sur le territoire français,
tous domaines confondus, très
peu sont liées à des universités.
Cette démarche est donc une première
en Bretagne. "En France, les
relations entre universités et entreprises
s'établissent essentiellement
dans le domaine de la recherche,
poursuit François Bodin, mais rarement
en dehors de toute relation
contractuelle. La fondation peut permettre
ce dialogue. J'ai récemment
assisté à des échanges très enrichissants."
Un succès fondé
Pour l'heure, la fondation Métivier
compte trois entreprises fondatrices
et a permis l'accueil dans les quatre
laboratoires de l'école doctorale
Matisse"' d'étudiants et chercheurs
étrangers de haut niveau. Une jeune
chercheuse chinoise est accueillie
pour un an par Thomson et l'Irisa,
alors qu'un chercheur coréen travaille
depuis un mois à l'IETR.
Toujours dans le même esprit, la
fondation a décerné, pour la première
fois cette année, son prix de
thèse Cifre (Convention industrielle
de formation par la recherche).
Attribué à Nathalie Cammas pour
ses travaux sur le codage vidéo avec
France Télécom R&D et l'Irisa (voir
article du dossier page 13), le prix
lui sera remis en décembre prochain,
à l'occasion de la réunion du
comité exécutif de la fondation.
Celle-ci soutient, par ailleurs, les
manifestations scientifiques organisées
par ses membres et les associations
de jeunes
doctorants. "Nous
nous déplaçons en
Bretagne dans les
collectivités locales et
les entreprises, à la
recherche de donateurs,
précise encore René Dabard,
le président de la fondation
Métivier. Nous les incitons à nous
aider à poursuivre l'effort car les
demandes d'aide sont là !" n N.B.
"' Les quatre laboratoires sont : Le LTSI (Laboratoire de
traitement du signal), rIETR (Institut d'électronique et de
télécommunication de Rennes), l'Irmar (Institut de recherche
mathématique de Rennes) et l'irisa (Institut de recherche en
informatique et systèmes aléatoires)
Contacts 9 Véronique Verdon,
verdon@irisa.fr ;
François Bodin,
francois.bodin@irisa.fr ;
www.fondation-metivier.org
"Il s'agit d'une fondation d'entreprises
sous l'égide de la Fondation
de France, expliquent Véronique
Verdon, chargée des relations internationales
de l'Irisa et François
Bodin, professeur à l'Université de
Rennes I et fondateur de Caps
1' OCTOBRE 2005
O55IER
latin :Institut aalional de recherche
en informatique el en automatique.
I I um.w : ix„
L'Institut de recherche en informatique
et systèmes aléatoires - Irisa - fête cette
année ses trente ans et ses vingt-cinq
ans de partenariat avec l'Inria*.
Une nouvelle date anniversaire
qui permet de suivre un domaine
toujours en évolution, dans un
institut dont la croissance a été /
forte ces dernières années.
Rencontre avec Claude Labi
son directeur.
lior
Sciences Ouest : Qu'est-ce qui a le plus changé à l'irisa
depuis trente ans ? Pouvez-vous nous faire une photographie
de l'institut à l'instant "t" ?
Claude Labit : Nous avons progressé en effectif et en visibilité.
L'institut compte aujourd'hui un peu plus de 500 personnes"'. Nous
sommes de plus en plus présents au sein des programmes
européens ainsi que dans des coopérations internationales. Avec de
nombreux partenariats avec l'industrie et plusieurs entreprises
créées ces dernières années, on peut dire que l'Irisa est devenu un
acteur du développement économique.
5.0. : Côté recherches, celles-ci ne glissent-elles pas,
depuis toutes ces années, de l'informatique "pure et dure"
vers des formes plus appliquées ?
C.L.: Les fondements méthodologiques de la recherche en
informatique et traitement de l'information sont bien sûr toujours au
coeur de nos préoccupations, avec les théories autour des systèmes,
des langages, de la théorie de l'information, du traitement du signal
et des images, autour des outils de modélisation et des statistiques.
Mais nous travaillons effectivement de plus en plus sur des thèmes
qui exploitent ces fondements et qui se trouvent à l'interface avec
d'autres disciplines. Je pense en particulier au domaine de la santé,
avec des travaux en imagerie médicale ou en bio-informatique. De
nouveaux thèmes sont également apparus tels la réalité virtuelle, les
systèmes nomades, les grilles de calcul et évidemment toutes les
recherches qui concernent le Web.
S.O. : Selon vous, quels seront les sujets émergeants
des dix prochaines années ?
C.L.: Au-delà des sujets essentiels liés aux télécommunications, aux
images et réseaux qui resteront bien présents, je pense à toute
l'informatique diffuse et enfouie, aux systèmes embarqués et
nomades. Le fait qu'il y ait plus de composants logiciels et
électroniques que mécaniques dans une voiture tend à se vérifier !
Et les aspects de sécurité informatique sont bien sûr critiques.
Les relations avec le domaine de l'environnement vont aussi
se renforcer. Nous travaillons déjà avec des laboratoires tels que
le Caren'', avec des chercheurs en hydrologie, en géosciences, en
aménagement, qui ont des besoins en calcul intensif pour des
modélisations numériques à grande échelle.
Enfin, la question des usages des nouvelles technologies est
aujourd'hui en plein développement. Nous ne traiterons pas de ces
aspects de sciences humaines au sein même de l'Irisa, mais nous
devrons les intégrer systématiquement à nos recherches.
Propos recueillis par Nathalie Blanc
"' Tic : Technologies de l'information et de la communication. "' L'institut compte aujourd'hui un peu plus de
500 personnes (contre plus de 300 en 1995), dont 200 chercheurs et enseignants-chercheurs. 160 a 170 doctorants,
80 ingénieurs, techniciens et administratifs et une cinquantaine de scientifiques non permanents. "' Caren : Centre
armoricain de recherche en environnement, basé a Rennes.
~~
Application
(Appien
Application
(
Gestionnaire
sécurité Machine Java virtuelle
Programme basique Zone de
( HardWare) mémoire
-i LES 30 ANS DE L'IRISA
ne recher
Quand l'informatique pose des étiquettes
10 L
Patrick Gros,
responsable
de l'équipe
Texmex.
0004
Aujourd'hui, les
images numériques
sont partout, jusque
sur les téléphones
portables. Mais on ne
peut pas les entasser
comme des photos
dans un tiroir.
Il faut bien les trier.
Les chercheurs de
Texmex"' y travaillent.
Les systèmes
informatiques qu'ils
mettent au point
permettront aux
professionnels
de l'image de passer
du stockage
à l'archivage.
Le cheval de bataille
de l'équipe Lande,
dirigée par Thomas
Jensen, est la sécurité
informatique. Un
thème auquel tous
les "Web surfeurs"
sont sensibles, même
si la plupart d'entre
eux ne perçoivent
qu'une infime partie
des processus en jeu.
Les stocks de données
multimédias, numériques
sont énormes et grossissent
de façon exponentielle. Pour
que ces données soient réutilisables,
il faut imaginer une
façon de les identifier, tout
comme pour les pièces d'une
collection. "Nous travaillons
par exemple avec l'Inal", qui
est chargé de l'archivage des
programmes de télévision,
explique Patrick Gros, responsable
de l'équipe. Archivage des six
chaînes hertziennes, mais aussi,
depuis 2002, de celles du câble et du
satellite, soit 70 au total." On imagine
bien le volume considérable des
données à manipuler pour faire de
l'archivage et pas seulement du stockage.
"Pour cela, les documentalistes
de l'Ina passent près de 40% de leur
temps à faire des retours ou avances
rapides afin de localiser les débuts et
fins de séquences, pubs, journal,
météo, film, bandes annonces...
Texmex travaille sur un programme
qui permettra d'étiqueter les séquences
pour supprimer ces 40 % à faible
valeur ajoutée." Les professionnels
de l'image auront ainsi, pour chaque
séquence, une étiquette sur laquelle
il suffira de cliquer pour avoir la
séquence associée du début à la fin.
i ~-
r
Tout bon "Web surfeur" qui
navigue sur la toile s'entoure
d'un minimum de précautions, car
l'espace Internet n'est pas toujours
propre ni bien fréquenté. La sécurité
informatique nous évoque pêlemêle
les antivirus, les "spam"
Pi.s9~~MJ ~~~:..,_.,_ . ....._.,....
A cete sequence r7Cie0 est assoclee
une étiquette portant différents
renseignements utiles, comme la date
de diffusion.
Cette étiquette pourra porter différentes
informations utiles, comme la
durée de la séquence, le sujet, la
société de production, la date de
création... Cet étiquetage peut se
faire à différents niveaux. "Nous
avons travaillé sur l'archivage des
émissions Le Grand échiquier, sur la
façon de trouver rapidement toutes les
émissions avec tel invité ou tel thème."
Ce marquage effectué à un niveau
plus fin pourrait avoir un autre
intérêt, notamment pour les retransmissions
sportives. "Dans un match
de tennis, on pourrait, par exemple,
étiqueter les phases de jeu, pour en
extraire certaines, les premiers services
(affluence de messages publicitaires),
les "spy" (espions), et autre
"firewall" (pare-feu), mais aussi les
sites sécurisés de paiement en
ligne... Tout cet univers est au coeur
du travail de l'équipe Lande, pilotée
par Thomas Jensen. "La sécurité, il
faut y penser tout le long de sa route,
dès le moment où l'on se connecte,
lorsqu'on transfert des données dans
un sens comme dans l'autre ou qu'on
gagnants ou les jeux les plus
disputés." De la même façon,
pour un match de foot, une
autre équipe de l'Irisa a développé
une technique pour
extraire seulement les buts.
"On sait qu'à ce moment-là du
match la voix des commentateurs
devient plus aiguë. On
peut créer un signal associé au
changement de tonalité et
lancer une analyse d'images
automatique à partir de là pour
vérifier s'il s'agit bien d'une action au
but" Ainsi on peut faire des résumés
de matchs de quelques minutes, et
ne retenir que les instants décisifs.
Ces résumés pourraient être proposés
sur les portables de fans
abonnés. "Sur ce genre de données,
on peut imaginer beaucoup de choses.
Nous disons que la sémantique est
simple : au tennis, le joueur qui sert
fait toujours le même geste. Donc sur
le plan de l'analyse, c'est plus facile à
identifier... Pour les films, c'est beaucoup
plus compliqué." Et pas forcément
intéressant pour le public.
Mais sûrement pour l'industrie du
cinéma... n C.G.
"' Texmex : Technique d'exploitation des données multimédias.
Ina : Institut national de l'audiovisuel.
Contact 4 Patrick Gros,
tél. 02 99 84 74 28, Patrick.Gros@irisa.fr
les utilise. C'est tout le processus
qui doit être sûr." L'équipe Lande
s'occupe donc d'analyser les programmes
pour trouver des failles de
sécurité.
"Notre analyseur pourrait être
comparé à un antivirus. Mais un
antivirus se contente de faire une analyse
de la forme du code du programme
X ou Y, de la confronter à
des codes répertoriés comme dange-
Thomas
Jensen
pilote
l'équipe
Lande.
,1) N-.
La sécurité est toujours une priorité
On peut représenter la puce comme l'association : d'un programme de base (1)
auquel est accolée une zone de mémoire (2), et d'une machine Java virtuelle (3)
qui supporte toutes les applications (4). La machine Java permet la connexion
entre le co=ur de la puce (hardware) et les applications. Le gestionnaire
sécurité (5) donne les autorisations de fonctionner aux applications.
!a pointe
La conception logicielle : un vrai jeu de Lego
Jean-Marc
Jézéquel,
responsable
de l'équipe
Triskell.
Ingénierie du logiciel,
tissage d'aspects... Des
mots simples mais
dont l'association
peut laisser perplexe.
Jean-Marc Jézéquel
est responsable de
l'équipe Triskell, qui
compte une vingtaine
de membres. Il nous
décrypte ces termes.
a
Sciences Ouest : Dans votre
domaine, que signifie faire de la
recherche en ingénierie ?
Jean-Marc Jézéquel : Aujourd'hui, on
construit des programmes informatiques
en utilisant des composants
logiciels. Nous travaillons sur les interactions
des composants les uns avec
les autres. Nous cherchons de nouvelles
manières de faire pour que ces
composants interagissent de manière
plus fiable, et ceci à moindre coût.
5.0. : Des composants logiciels
analogues à ceux
de l'électronique ?
1.-M.1.: Oui. Ce sont en quelque sorte
les Lego des informaticiens. Ils correspondent
à des morceaux de programme
ayant des fonctions définies.
Mais parfois l'assemblage de composants
corrects individuellement ne
produit pas ce qu'on attendait. Parfois
ceux-ci ne se comprennent pas (ne
"s'emboîtent" pas bien), ou encore
l'assemblage fait apparaître des propriétés
émergentes non souhaitées.
Pour suivre l'analogie Lego, c'est par
exemple ce qui arrive quand on
emboîte des cubes les uns au-dessus
des autres pour former une tour :
à partir d'une certaine hauteur l'assemblage
devient instable et la tour
s'écroule.
S.O. : Comment trouver les
meilleures combinaisons ?
J.-M.J.: Comme dans toutes les
sciences, en travaillant à partir de
modèles. Ce qui est particulier chez
nous, c'est que ceux-ci sont exactement
de la même nature que les
éléments étudiés : ils sont faits
de logiciel. C'est pourquoi nous pouvons
passer automatiquement des
modèles théoriques à la création de
programmes proprement dits. On
parle d'ingénierie dirigée par les
modèles.
5.0. : C'est après qu'intervient
le tissage d'aspects ?
J.-M.J.: La coupure en composants
logiciels ne permet pas de rendre
compte de certaines propriétés qui
s'exercent de façon transversale dans
un programme. La sécurité, la fiabilité
ou la performance, par exemple,
dépendent de chaque composant,
mais aussi de leur arrangement. Nous
pouvons cependant isoler ces préoccupations
transversales pour en faire
des composants virtuels, baptisés
"aspects". Nous construisons le programme
comme un tisserand fabrique
son tissu : les composants logiciels
sont les fils tendus sur le métier à
tisser, et les aspects sont ceux que
l'on passe avec une navette. Les composants
logiciels sont donc tramés par
les aspects. Si on veut changer notre
façon de gérer une des préoccupations
transversales, il suffit de retirer
"le fil" correspondant sur le métier et
de le remplacer par un autre. Pas
besoin de modifier un par un tous les
composants logiciels.
S.O. : Cela parait si simple.
Et si "monsieur tout le monde"
s'improvisait tisserand
informatique ?
J.-M.J. (sourire) : Cela existe déjà.
Mais pas (encore) pour "monsieur
tout le monde". Plusieurs constructeurs
ont par exemple des prototypes
de voitures totalement autonomes,
dont le comportement est facilement
modifiable par logiciel.
S.O. : 11 n'y a pas de limites
à l'informatisation alors ?
1.-M.J. : Si bien sûr, mais plus psychologiques
que techniques. Les
automobilistes ne sont pas prêts à
confier leur vie à un pilote virtuel,
même s'il commet 1000 fois moins
d'erreurs qu'eux. 5000 personnes se
tuent chaque année sur les routes.
Seulement 5 avec un pilote virtuel, ce
serait déjà trop... n
Propos recueillis par
Christelle Garreau
reux et d'évacuer le code s'il trouve
une ressemblance. L'analyseur de
Lande étudie le comportement du
code, pour voir s'il peut agir comme
un virus ou un espion, et si c'est le cas,
il rejette le programme." Dans un premier
temps, cet analyseur va valider
des applications pour téléphones
portables disponibles sur le portail
de France Telecom, partenaire privé
de ce projet. Il sécurisera les applications
qui transitent par le portail
vers les mobiles des clients.
Thomas Jensen souhaiterait que ce
système d'analyse soit embarqué
directement sur les mobiles. "C'est
techniquement possible." Mais la
collaboration avec France Télécom
ne prévoit pas cette extension pour
le moment.
Crypter n'est pas gagner !
Autre aspect de la sécurité : le
cryptage des données. "Le cryptage
en lui-même ne donne pas la sécurité,
c'est toute la chaîne qu'il faut contrôler."
Avec Thomson R&D, l'équipe Lande
développe une technique pour vérifier
la sécurité de la vente par les
chaînes de TV des émissions à la
carte (épreuves sportives, documentaires,
films cinéma). Celles-ci
sont cryptées de façon à ne pas être
enregistrables. Lande met au point
une méthode d'analyse de tous les
comportements possibles du protocole
de cryptage pour s'assurer que
celui-ci est bien totalement sécurisé.
Sujet particulièrement sensible
lorsqu'on pense à l'e-business et
aux transactions bancaires... "On
peut imaginer à l'avenir que la carte
bancaire soit aussi une carte d'identité,
de sécurité sociale, de fidélité pour
tous vos magasins préférés..." Cela
soulèverait d'autres questions de
sécurité, de confidentialité et de
mise à disposition des informations
qui ne semblent pas insurmontables
à l'informaticien. n C.G.
4
Contact 4 Thomas Jensen,
tél. 02 99 84 74 78, Jensen@irisa.fr
11
SCIENCES OUEST 22S10C 10BBE MUS
LES 30 ANS DE L'IRISA'-
4.0«, Les relations socio De la thèse à l'emploi
Le parcours sans fautes de Nathalie Cammas
Nathalie J S.
gammas, jeune
recrue de France
Télécom R&D,
travaille sur le
codage vidéo.
Lors de sa thèse
à l'Irisa, Nathalie
Cammas a bénéficié
d'une bourse Cifre"),
financée par France
Télécom. Une
entreprise qu'elle a
aujourd'hui intégrée.
Son histoire montre
toute l'importance
des partenariats
entre recherche et
entreprises.
Après avoir obtenu son diplôme
d'ingénieur informatique à
l'lfsic'', Nathalie Cammas postule sur
un sujet de thèse qui l'intéresse particulièrement
: le codage vidéo. Il
s'agit de réduire le volume des
images vidéo en enlevant les informations
inutiles ou redondantes
pour pouvoir les transmettre plus
facilement, notamment vers les
mobiles. "Le sujet qui m'intéressait
était proposé avec un financement par
une bourse Cifre. Quand ma candidature
a été retenue, on m'a prévenu
qu'il était plus difficile de poursuivre
une carrière académique après une
thèse Cifre. Mais je ne me suis pas
arrêtée sur les perspectives."
Ace moment-là, elle sait pourtant
que la politique de France Télécom
n'est pas d'embaucher ses thésards.
Elle commence ses recherches,
encadrée par un chercheur de
l'équipe Temics de l'Irisa et un cadre
de France Télécom. Une situation
qui peut devenir délicate quand il
faut répondre à des demandes parfois
incompatibles des deux parties.
"J'ai eu la chance que mes responsables
de thèse soient géographiquement
proches. Qu'ils se rencontrent, qu'ils
discutent des orientations de la thèse
pour que le sujet reste cohérent et intéressant
aussi bien pour l'Irisa que pour
France Télécom."
Sujet d'actualité
De fait, la collaboration a été
efficace et le sujet reste d'actualité
puisqu'après la thèse de Nathalie,
un autre thésard poursuit le sujet
chez France Télécom. Autre bonne
nouvelle : la politique de
recrutement de France
Télécom ayant changé"',
Nathalie a pu briguer un
poste au sein de la R&D.
"Il y avait d'autres candidats, mais
le travail était dans la lignée de ce que
j'avais fait en thèse, avec les mêmes
applications derrière. Finalement,
j'étais un thésard spécialisé, opérationnel
tout de suite." n C.G.
"'Cifre : Convention industrielle de formation par la recherche.
Ifsic : Institut de formation supérieure en informatique et
communication. "' France Télécom a doublé le recrutement de
thésards en 2004. Actuellement, il y a environ 250 thésards
au sein de la R&D.
Contact 4 Nathalie Cammas,
tél. 02 99 12 49 36,
nathalie.cammas@france-telecom.fr
t . .
L'Irisa fait bon ménage avec l'Europe
et l'industrie Jean-Loic
Delhaye, chargé
des relations
industrielles et
des programmes
européens.
L'Irisa, le monde
industriel et l'Europe.
Un ménage à trois
qui fonctionne plutôt
bien et depuis
longtemps. Jean-Loïc
Delhaye, chargé des
relations industrielles
et des programmes
européens, explique
comment l'Irisa gère
ces partenariats.
12
es scientifiques de Clrisa jouent
volontiers la carte de l'Europe.
"Nous voulons travailler avec les
meilleurs, affirme Jean-Lo'ic Delhaye.
L'Hexagone est trop petit pour nos
chercheurs ! La recherche se situe de
plus en plus au niveau européen voire
mondial." En 1984, quand la Communauté
européenne a lancé le premier
Programme cadre de recherche et
développement technologique
(PCRDT), l'Irisa en était déjà. Aujourd'hui,
l'institut participe à une trentaine
de projets dans le 6' PCRDT
(dont dix dans le cadre de réseaux
d'excellence). Jean-Loïc Delhaye
admet que ces dossiers ne sont pas
simples à monter, "surtout lorsqu'on
travaille avec 20 ou 30 partenaires différents
dans une douzaine de pays.
Mais ici, dans le service, trois personnes
règlent les montages et le suivi
financier, juridique et administratif."
Le chercheur n'a qu'à se concentrer
sur sa partie, technique et scientifique.
Concernant les partenariats
avec les entreprises, la moitié est
liée à des grands groupes. Cela commence
généralement par une rencontre
directe entre les chercheurs,
lors de colloques, de visites, de
conférences, puis les demandes proprement
dites passent par Jean-Loïc
Delhaye.
Un creuset de start-up
Les partenariats courts, de six
mois et à un an, correspondent fréquemment
à des transferts de technologie
vers des PME. Les relations
longues avec des gros industriels
génèrent souvent des thèses qui
s'étalent sur trois ans. Plus de la
moitié du budget de fonctionnement
de l'Irisa provient de ces différents
partenariats.
Les relations avec le tissu industriel
régional se font grâce aux actions
de communication des collectivités
territoriales, des technopoles ou de
l'Irisa lui-même. L'institut a par
exemple créé un club informel,
"Irisatech", qui organise des réunions
à thème tous les deux mois. "Nous
favorisons ainsi la veille technologique
pour les petites entreprises et nous restons
en phase avec leur réalité."
L'Irisa participe également à la
vitalité du tissu économique local en
favorisant la création de start-up. Le
site rennais a mis un peu plus longtemps
que les autres sites Inria de
France à essaimer des PME de haute
technologie. "Le mouvement était
plus difficile à lancer. Mais aujourd'hui
c'est bien parti." Parmi les récentes
créations : Elikya (2001), Caps
Entreprise (2003), le site rennais de
Texas Instrument (2004, lire par
ailleurs), et Evodia (en cours de
création en 2005). n C.G.
Contact 4 Jean-Loïc Delhaye,
tél. 02 99 84 75 00, delhaye@irisa.fr
SCIENCES WEST 225oCK TouieF 2,x15 '
conomiques de l'irisa
Imadoc est heureuse de vous annoncer
Le 7 concours la naissance d'Evodia
national d'aide à la
création d'entreprises
de technologies
innovantes a
distingué le projet
rennais Evodia. Né
au sein de l'équipe
Imadoc de l'Irisa, ce
petit nouveau devrait
faire le bonheur des
archivistes.
es chercheurs de l'équipe
Imadoc de l'Irisa s'intéressent à
l'analyse de la structure des documents
numérisés. Ils ont mis au point
un prototype, testé récemment aux
archives du Conseil général des Yvelines
(78), capable de sélectionner
automatiquement les documents,
sans indexation manuelle préalable.
Il reconnaît les écritures manuscrites,
détecte les structures propres aux
documents (formulaires, états
civils...) et produit des annotations
automatiques. Grâce à ces annotations,
l'utilisateur retrouve rapidement
les pages qui l'intéressent. Par
exemple, s'il recherche le nom d'une
personne, le système lui propose
tous les documents qui contiennent
ce nom, quelle que soit leur nature.
De plus, le lecteur peut lui-même
ajouter des informations à l'index, et
ainsi l'enrichir, grâce à une interface
graphique et un stylo numérique qui
interagit avec l'écran plat posé horizontalement.
Evodia vise d'abord le marché
des archives publiques (un projet
est en cours à Lannion dans les
Côtes-d'Armor), puis le marché des
documents industriels. Grâce à sa
distinction, dans la catégorie "en
émergence", Evodia pourra recevoir
une subvention pouvant atteindre
45 000 €, destinée à financer jusqu'à
70% des prestations nécessaires à
sa maturation. n C.G.
Contact 4 yvan.rideefree.fr
Il était une fois un
homme qui avait une
drôle d'idée... Ainsi
pourrait commencer
l'histoire de la
création du centre de
compétence Java de
Texas Instrument (TI)
à Rennes et du
partenariat
exemplaire entre un
groupe industriel,
TI, et un institut
de recherche
publique, l'Irisa.
L'histoire commence en 1998, par
une idée. Gérard Chauvel, le
Monsieur "processeur" de TI veut
pouvoir exécuter des applications
écrites en Java sur des mobiles. Java
est un langage de programmation.
Ce qui est intéressant, c'est qu'une
fois compilé, un programme en Java
fonctionne sous tous les environnements
: Windows, Unix, Mac et qu'on
peut l'utiliser pour programmer
toutes sortes d'applications : traitements
de texte, gestionnaires de
fichiers, jeux... Mais le problème est
qu'il est lent, puisqu'il nécessite une
étape de traduction via une machine
virtuelle qui traduit le code Java en
code machine reconnu par le processeur,
et qu'il est gourmand en
énergie. Lent et gourmand, drôle
d'idée donc que de vouloir l'embarquer
sur un téléphone mobile...
Après avoir fait le tour des unités
de recherche Inria succeptibles de
l'épauler dans ce projet, Gérard
Chauvel choisit l'équipe Aces de
Michel Banâtre à l'Irisa : "Nous étions
des habitués des langages orientés
objets (Java en est un) et des systèmes
d'exploitation embarqués, explique
celui-ci. Je me souviens très bien de
cette réunion. Faire une machine Java
virtuelle rapide et économe en énergie,
ça paraissait fou." Mais Aces s'y colle.
Dès le départ, la collaboration est
très étroite avec TI. "Gérard Chauve(
savait que la solution ne pourrait être
trouvée qu'en travaillant à la fois sur
le matériel et sur les logiciels." TI
planche sur la partie hardware (tout
ce qui concerne le processeur) et
Aces sur le soft (tout ce qui concerne
les logiciels). "Pendant quatre ans, la
synergie a été totale entre Aces et TI."
Des solutions sont proposées, évaluées,
se traduisent par des publications,
des logiciels prototypes et le
dépôt de brevets.
Fabuleuses potentialités
Les évaluations terminées, reste à
effectuer le transfert au monde
industriel, et l'histoire de ce partenariat
exemplaire pouvait s'arrêter là.
Mais au fur et à mesure des recherches,
chacun prend la mesure des
fabuleuses potentialités offertes par
1111111131111 11=1I
Les nouvelles générations demandent
aujourd'hui à leur mobile d'être bien
plus qu'un simple téléphone.
ce nouveau système. On ne parle
pas de révolution, mais on y pense.
TI propose aux membres d'Aces qui
ont planché sur le sujet de rejoindre
la société pour poursuivre l'aventure.
Tous acceptent. Ainsi naît, à Rennes,
le centre de compétence Java de
Texas Instrument. Il compte aujourd'hui
neuf personnes, et occupe des
locaux spacieux dans le centre d'affaire
Métropolis 2. L'histoire n'est
donc pas terminée. Bien sûr, le système
ne sera pas demain dans tous
les portables. Il est tellement novateur
que certains spécialistes en
téléphonie restent perplexes. Si,
comme c'est probable, les constructeurs
finissent par l'adopter, les utilisateurs,
eux, ne se rendront sans
doute pas compte qu'ils sont passés
dans une nouvelle ère de la téléphonie
mobile. n C.G.
Contact 4 Jean-Loic Delhaye,
tél. 02 99 84 75 00, delhaye@irisa.fr
SCIFNCES OUI ST 225.00TOBRE 2005
Visualisation de biomarqueurs dans le cerveau pou
la combinaison de trois images issues de différents types d'appareils d'imagerie
médicale en une image couleur permet de mieux suivre l'apparition de la lésion.
responsable
de l'équipe
Visage à
l'Irisa.
•
•
•
t
Les neuf sites de Grid'5000.
Thierry Priol,
responsable
du projet
Paris à l'Irisa. r
Sciences Ouest : Grid'5 000 est
décrit dans la presse comme un
instrument de recherche, une
sorte de supercalculateur virtuel.
Mais concrètement, à quoi
ressemble-t-il ?
Thierry Priol : Imaginez que la tour
de votre ordinateur de bureau soit
plate et horizontale, qu'elle ait deux
processeurs au lieu d'un, protégés de
la chaleur par un système très performant
: vous avez un calculateur.
Ensuite, empilez ces calculateurs les
uns sur les autres (plusieurs dizaines)
et reliez-les les uns aux autres : vous
avez une grappe de PC. Imaginez
alors que des grappes de PC
situées dans différentes villes soient
reliées par un réseau sécurisé et que
tous ces calculateurs, rassemblant
5 000 processeurs, puissent fonctionner
ensemble, à la demande,
de n'importe quel point du réseau :
vous avez une grille informatique.
Pour le moment Grid'5 000 rassemble
1 640 processeurs, il yen aura 3 500 fin
2006, et 5 000 d'ici 2007 si on trouve
les financements supplémentaires
(3,5 M €).
S.O.: Un utilisateur pourrait
disposer ainsi de la puissance
Les grilles informatiques
~► LES 30II
Les relatioriç
Médecine et informatique : le mariage officiel
Pour la première fois
en France, une
équipe de recherche
portera le double
label Inserm et Inria,
à partir du
1' janvier 2006.
Elle comprend des
chercheurs de l'Irisa
et du CHR de Rennes.
Comment fonctionne
ce mariage entre
médecine et
informatique ?
Christian Barillot,
responsable de
l'équipe, nous
l'explique.
Sciences Ouest : Ce double label
Inserm/Inria est-il très différent
d'une simple collaboration ou
d'un partenariat ?
Christian Barillot : Oui, parce que la
définition des objectifs est différente.
Les unités de recherche sont évaluées
tous les quatre ans par rapport à
un contrat d'objectifs passé avec l'organisme
de tutelle. Si celui-ci estime
que le contrat n'est pas rempli, il
retire son label à l'équipe. Dans notre
cas, cela signifie que nos objectifs doivent
satisfaire à la fois l'Inria, donc être
pointus en informatique, et l'Inserm,
donc pointus en médecine. Cela comprend
la recherche clinique qui a une
grande importance pour l'Inserm.
C'est stimulant pour tous. Les médecins
et les informaticiens sont assurés
d'être des équipiers à part entière et
pas des exécutants de l'autre. La
double localisation, à l'Irisa et au CHR,
est nécessaire pour maintenir l'équilibre
entre nos préoccupations.
5.0. : Dans quel domaine l'équipe
exerce-t-elle ses compétences?
C.B. : Nous travaillons en particulier
sur la pathologie du cerveau (sclérose
en plaques, épilepsie, maladie de
Parkinson) et sur la neurochirurgie
assistée par ordinateur.
5.0. : Et plus précisément, quel
est le rôle des informaticiens ?
C.B. : Prenons par exemple un
médecin qui suit un patient atteint
de sclérose en plaques : il doit, en
moyenne, regarder 12000 images
par an, issues de différents types
d'appareils d'imagerie médicale. Il lui
est impossible de les avoir toutes en
tête lorsqu'il fait son analyse, encore
moins de les combiner, ne serait-ce
que deux à deux. Nous travaillons
ensemble, informaticiens et médecins,
pour combiner les données
d'images issues de ces canaux différents.
Le but est de faire ressortir des
informations qu'on n'aurait pas vues si
on avait regardé les images séparément.
De la même façon, un neurochirurgien
doit visionner près de 7000
images pour une opération assistée.
S.O. : En somme, il s'agit
d'extraire les informations les
plus utiles au médecin ?
C.B. : En partie. Mais l'apport de
l'informaticien ne s'arrête pas à la
création d'algorithmes pour la combinaison
d'images. Il doit voir plus loin,
anticiper les besoins futurs de l'imagerie
médicale. La masse de données
croît de façon exponentielle. Nous
devrons trouver des solutions pour
gérer ces volumes énormes. Cela
relève de l'informatique.
S.O.: Là, votre appartenance
à l'Irisa est essentielle.
C.B.: Précisément. Nous savons que
des équipes de l'Irisa travaillent sur
les grilles informatiques (lire ci-dessous).
Nous y pensons pour des bases
de données sur des maladies rares,
pour comparer de grandes quantités
d'échantillons, créer des réseaux
d'excellence ciblés sur telle ou telle
maladie. Cela va multiplier les partenaires
et nous amènera, informaticiens
et médecins, à travailler sur une
sémantique commune. Nous avons
une longue route devant nous !
Propos recueillis
par Christelle Garreau
Contact 4 Christian Barillot,
tél. 02 99 84 75 05, barillot@irisa.fr
Les informaticiens en sont persuadés,
une révolution est en marche : les grilles
informatiques vont bouleverser notre façon
d'utiliser l'Internet. Partout dans le monde,
des grilles se construisent. Mais c'est quoi au
juste une grille ? Rencontre avec Thierry Priol,
directeur de recherche à l'Irisa, qui supervise
la construction de la grille française
Grid'5000 lancée en 2003.
14
L'Irisa est partenaire de plusieurs projets dans les réseaux nationaux
Réseaux
Date de
création Ministères créateurs Mission de Misa Participation
RNRT : Réseau
national de
recherche en
télécommunication
1997 Ministères de la Recherche
et de l'Industrie
Dynamiser l'innovation en
télécommunication en favorisant
la confrontation entre les avancées
technologiques et les besoins du
marché et en facilitant le transfert
technologique vers les entreprises.
21 projets
labellisés
entre 1998
et 2003
RNTL : réseau
national de
recherche et
d'innovation
en technologies
logicielles
2000 Ministères de la Recherche
et de l'Industrie
Favoriser les coopérations entre
les équipes de R&D industrielle
(producteurs et utilisateurs de logiciels)
et les équipes de recherche publique
dans le domaine des technologies
logicielles pour aider à la création,
au développement et à la compétitivité
des entreprises françaises.
18 projets
labellisés
Riam : Réseau
pour la recherche
et l'innovation
en audiovisuel
et multimédia
2001 Ministère de la Culture
et de la Communication,
ministère délégué
à l'Industrie,
ministère délégué
A la Recherche
Rassembler les acteurs publics et privés
des domaines du multimédia,
de l'audiovisuel et du cinéma pour
stimuler l'innovation dans les produits
et services pour la création et la diffusion
de contenus multimédias interactifs et
audiovisuels numériques.
7 projets
labellisés
rniqûes de l'irisa
Le rayonnement de l'irisa en France
Paul Le
Guernic,
directeur de
recherche.
Rien de tel
qu'un réseau pour
marier avancées
scientifiques,
besoins du marché
et transferts de
technologie et
doper l'innovation.
C'est du moins ce
que cherche à faire
l'État en créant les
réseaux nationaux
de recherche et
d'innovation,
dans lesquels l'Irisa
est très impliqué.
3 ~r
~ v
j !MF -
r. „ t~ ...
On les appelle les RNXX. Les
Réseaux nationaux visent à
rapprocher la recherche publique et
les entreprises, dans leur intérêt
mutuel. "Ça marche dans les deux
sens : la recherche publique a besoin
des entreprises pour transférer ses
technologies et les entreprises ont
besoin des scientifiques pour lever des
verrous technologiques en inventant
de nouveaux outils, assure Paul
Le Guemic, directeur de recherche
dans l'équipe Espresso (systèmes
communicants). Je crois aux vertus
de ces réseaux, c'est pour cela que je
m'y investis." Non seulement l'Irisa
répond à de nombreux appels
d'offres des RN, mais l'institut prend
aussi part à leur fonctionnement. Les
trois réseaux dans lesquels il est le
plus impliqué sont le RNRT, le RNTL
et le Riam (voir tableau ci-contre).
Paul Le Guemic est vice-président
technique du RNTL. Claude Labit est
le directeur du Riam.
Tous fonctionnent de façon similaire.
Ils sont indépendants les uns
des autres dans leur fonctionnement
et dans les choix de leurs priorités.
Mais ils se concertent pour définir
certains axes de recherche qui peuvent
être communs aux trois. Un
réseau lance en général un appel
d'offres par an. En 2005, près de
150 projets ont répondu à celui du
RNTL. Chaque projet est étudié par
deux experts, et parfois plus. Puis,
ceux qui sont sélectionnés sont
proposés pour une labellisation au
comité d'orientation du RNTL. Les
projets labellisés obtiennent alors
un financement de leur ministère de
tutelle. "Toutefois, il arrive qu'un
projet labellisé n'obtienne rien. En
2004, aucun projet labellisé n'a
obtenu de financement, dans aucun
des réseaux ! Beaucoup de temps et
d'énergie dépensés pour rien. On n'a
pas eu d'explication." La raison d'État
sans doute...
"Pour 2005, on n'était sûr de rien.
Cela s'est débloqué tardivement. Il a
fallu aller très vite pour faire l'appel
d'offres. Actuellement, les projets sont
en cours d'évaluation. Une trentaine
devrait être labellisée."
La nouvelle Agence nationale de
recherche (ANR), créée en février, va
peut-être changer la donne. Elle est
censée financer"' aussi bien des projets
en biologie et santé, qu'en télécommunication
et multimédia, aussi,
la concurrence entre les différentes
disciplines sera plus visible. "On ne
sait pas encore très bien comment cela
va évoluer, qui va définir les priorités
pour les appels d'offres. Si les réseaux
deviennent des «exécutants» de
l'ANR, ils vont perdre beaucoup de
leur intérêt..." n C.G.
"' L'ANR dispose pour 2005 de 700 millions d'euros.
Contact -à Paul Le Guernic,
RNTL, tél. 02 99 84 72 42,
Paul.le_Guernic@inria.fr
geM"=.
o11011=11 so =
mia
prochaine révolution de l'Internet
de calcul et de stockage
de 5 000 processeurs ?
T.P. : En théorie, oui. En pratique, non.
Certains seront déjà occupés, d'autres
seront en panne. L'idée c'est que
l'utilisateur puisse se brancher sur
le réseau et disposer à volonté de la
ressource sans s'interroger sur sa
provenance. Comme lorsqu'on utilise
un appareil électrique...
5.O.: Cela pourrait être aussi
simple ?
T.P. : En fait, c'est compliqué de
rendre cela aussi simple ! Mais c'est
notre objectif. Il faut gérer la disponibilité
des processeurs, et les
pannes, ce qui, vu le nombre, est
normal. Il faut imaginer des systèmes
qui seront capables de se configurer
automatiquement pour qu'un calcul
commencé puisse arriver à son terme,
et cela sans que l'utilisateur s'en
aperçoive. Il faut que les données
originales ne puissent pas être corrompues.
5.O.: Quels seraient les
utilisateurs potentiels ?
T.P. : On pense toujours à l'aéronautique.
Ou aux constructeurs automobiles
qui pourraient ainsi faire des
simulations de crashs test. Mais il y a
aussi les études sur l'environnement,
qui brassent énormément de données,
et des utilisateurs qui pourraient
intervenir beaucoup plus
directement dans la vie quotidienne.
le pense à l'e-business en général, aux
compagnies d'assurances, banques
et sociétés de courtage, qui auraient
besoin de faire rapidement des simulations
pour leurs dients.
5.0.: Et les particuliers ?
T.P.: Soyons clairs : les grilles informatiques
ne seront pas faites pour jouer
en temps réel sur des superjeux. Il
faut tenir compte de la transmission
des données. Et il y a là une limite
infranchissable : la vitesse de la
lumière. Mais, pourquoi pas, avoir
accès de chez soi à certaines grosses
applications... Ce qui est sûr, c'est
qu'on va vers une collaboration toujours
plus importante entre les internautes.
Les grilles sont la suite
logique du Web, qui était lui-même
l'évolution naturelle de l'e-mail.
Propos recueillis
par Christelle Garreau
Contact 4 Thierry Priol,
tél. 02 99 84 72 10, Thierry.priol@irisa.fr
- LES 30 ANS DE L'IRISA
Dans les sciences, c'est important de
rester toujours objectif par rapport à
ses idées, à ses méthodes. Pourtant,
on finit malgré tout par développer des
stéréotypes. En partant, on apprend
d'autres façons de penser, et c'est aussi
une manière de progresser dans son
domaine de recherche."
Pour autant, l'Irisa ne l'a pas sélectionné
pour son goût des voyages.
"Cela fait sept ans que je travaille sur
la vision par ordinateur, c'est pour cela
que je suis là." Concrètement ? Il
existe aujourd'hui des analyseurs
vocaux qui permettent de traduire
des successions de sons en mots
puis en phrases. C'est un peu le
même principe, mais pour des
images. En simplifiant très grossièrement,
il s'agit de traduire des
séquences vidéo en codes informatiques.
L'ordinateur doit pouvoir
interpréter les images que la caméra
lui envoie, comme notre cerveau
interprète les signaux que notre oeil
lui envoie. On imagine immédiatement
l'oeil de Terminator, ou ceux
des "toutous robots" auxquels les
japonais font faire des prouesses.
"Les Japonais sont très forts en mécanique,
mais pour ce qui est de la
vision, les meilleurs sont ici, en Europe
et aux États-Unis."
En dehors de la robotique alors,
à quoi peut servir la vision par ordinateur?
"C'est déjà utilisé dans les
voitures, par exemple pour la navigation
assistée par ordinateur. En
conduite assistée, on pourra même,
grâce à des caméras intégrées, laisser
la voiture se garer toute seule sur une
place de parking." On n'imaginait pas
les chercheurs si pragmatiques ! n
C.G.
Contact -► Ivan Laptev,
tél. 02 99 84 22 72, ilaptev@irisa.fr
Ivan Laptev,
russe, diplômé
de l'université
de Stockholm,
est depuis
septembre
2005 un
des chercheurs titulaires de
l'équipe Vista.
Ivan Laptev vient
d'être recruté par
l'Irisa en tant que
spécialiste de la vision
par ordinateur.
Comme son nom
l'indique Ivan est
russe. Ce qu'il
n'indique pas en
revanche, c'est son
parcours via la Suède
et l'Allemagne,
avant d'arriver
jusqu'à Rennes.
Ivan, des yeux bleu turquoise,
admet d'emblée que son parcours
n'est pas classique pour un étudiant
russe. En fait, s'il est diplômé de
l'Institut royal de technologie de
Stockholm, en Suède, c'est parce qu'il
y a suivi son père, mathématicien.
Mais c'est en Allemagne qu'il choisit
de s'intéresser à la vision par ordinateur,
en décrochant un master en
sciences informatiques. Il travaille
encore deux ans dans un institut de
recherche, puis retourne en Suède
pour faire sa thèse. Quatre ans plus
tard, sur les conseils de son directeur
de thèse, il pose sa candidature pour
un postdoc qui s'ouvre à l'Irisa. En
décembre 2004, le voilà à Rennes,
dans l'équipe Vista. Il y est embauché
définitivement en septembre 2005.
Lorsqu'on lui demande si le mot
"définitivement" lui fait peur, il
répond que non. Il aura toujours la
possibilité de voyager, d'aller très
facilement d'un centre Inria à l'autre,
et envisage déjà de passer un an aux
États-Unis.
Est-ce que les voyages sont
un atout pour le chercheur ? Ivan
estime qu'effectivement les postdoc
à l'étranger sont "bien vus" avant
de commencer une carrière. Mais
même après, les voyages restent
importants. "En bougeant, on reste
ouvert à toutes les formes de pensées.
Des éc monde ~rcheurs
ger en 2004
Europe de l'Est
Europe de l'Ouest
Afrique du Nord
Afrique de l'Ouest
Extrême-Orient
Amérique du Nord
Amérique du Sud
Divers
Origine des chercheurs, ingénieurs,
doctorants et postdoctorants
accueillis à l'Irisa en 2004
Europe de l'Est
Europe de l'Ouest
Afrique du Nord
Afrique de l'Ouest
Extrême-Orient
Amérique du Nord
Amérique du Sud
Divers
2,6%
46,3 %
5,5 %
1,1 %
6,1 %
29,3%
2,6 %
6,6 %
F
- -
Manifestations organisées par
l'Irisa"', du 10 au 16 octobre 2005,
sur le carn'us universitaire de
Beaulie
.irisa.fr/manifes
Oans
9h30 à 17h : Colloquium scientifique
- cinq interventions (amphi P,
Ifsic).
9 h 30 à 12h 15 : Colloquium scientifique
(suite) - deux interventions
(amphi Louis Antoine, Irisa).
14 h à 15 h 30 : Table ronde avec
Alan Willsky et David Haret, docteurs
honoris causa de l'Université de
Rennes I.
16h : Point presse.
16 h 30 : Remise des titres honoris
causa (présidence de l'Université de
Rennes 1).
Entrée libre et gratuite, inscription
possible auprès de Rachel Crosnier,
rachel.crosnier@irisa.fr
10h : Journée de conférences
autour de 2 thèmes :
"Panorama de la recherche en Stic"
(matin),
"Doctorants, quelles perspectives
professionnelles ?" (après-midi).
Salle Métivier (Irisa),
entrée libre et gratuite, inscription
possible auprès de Rachel Crosnier,
rachel.crosnier@irisa.fr
8h 15 à 10 h 15 : Matinale de Rennes
Atalante. Le thème : "Informatique
diffuse, concepts et enjeux" permettra
d'aborder l'accessibilité de ces technologies
au grand public (téléphone
mobile, Bluetooth...), les grands
domaines d'application, le marché,
les difficultés rencontrées pour le
transfert de ces technologies vers l'industrie...
Salle Métivier (Irisa), sur invitation
uniquement
9h30à I2h30etde 13h30à 18h:
Portes ouvertes de l'Irisa pour les
scolaires.
Sur rendez-vous, Dominique
Lavenier, Dominique.Lavenier@irisa.fr
9h30à 12h30etde 13h30à 18h:
Portes ouvertes de l'Irisa pour le
grand public.
13 h 30 à 18 h : Portes ouvertes de
l'Irisa pour grand public.
Entrée libre et gratuite, consultez
le livret d'accueil en ligne.
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Dominique
Lamballais,
responsable
du service
informatique.
L'Irisa n'est pas une
tour d'ivoire. Bien
que touchant des
sujets très pointus,
les informations
arrivent et repartent.
Comment assure-t-on
la sécurité des
données des
chercheurs. Comment
fournit-on en
matériels et logiciels
ces pointures
de l'informatique ?
Un service de
quinze personnes
gère ces questions
au quotidien.
Didier Lamballais en
est le responsable.
Sciences Ouest : Est-ce que
l'Irisa est une cible de choix
pour les hackers ?
Dominique Lamballais : Non, pas
particulièrement car il n'y a pas
d'enjeu commercial immédiat dans
nos recherches. Du moins, les informations
sont tellement partielles
qu'elles ne sont pas intéressantes
pour eux. Nous n'avons donc pas
plus de risques qu'une PME de
haute technologie connectée à
Internet. Nous avons les mêmes
types de protections.
S.O. : Mais pour l'équipement
informatique, il y a bien des
différences ?
D.L.: Sur le matériel et la mise à jour
des outils, assurément. C'est sans
doute ce qui nous différencie le plus
d'une PME. Tous les chercheurs et
les ingénieurs sont équipés de
poste informatique personnel, le
plus souvent maintenant portable.
Ces postes sont renouvelés tous les
trois ans en moyenne pour rester
au meilleur niveau technologique.
Nous avons aussi une infrastructure
informatique performante (réseau
local filaire et sans fil, serveurs,
stockage et sauvegarde) reliée au
réseau national de la recherche et
de l'enseignement, Renater, qui
nous fournit à la fois une connectivité
Internet à haut débit (jusqu'à
I Gb/s) et une liaison à très haut
débit (bientôt 10 Gb/s) pour des
plates-formes de recherche comme
notre noeud Grid'5 0001"
1
-011n1~~
5.0.: L'irisa est équipé de
matériel très pointu, comment
le faites-vous évoluer ?
D.L.: Pour le matériel spécifique, les
clusters, la salle de réalité virtuelle,
les robots, ce sont les équipes de
recherche qui pilotent ces opérations,
nous intervenons pour
l'acquisition et l'intégration de
ces équipements au réseau. Nous
gérons le parc des ordinateurs individuels
(600 postes), les 50 serveurs,
les espaces disques (groupes de
disques sécurisés) pour le stockage,
les accès aux réseaux... Nous faisons
une sélection chez nos fournisseurs
et nous proposons plusieurs types
d'ordinateurs. Il y a des PC et des
Mac. Les scientifiques choisissent. Ils
ont aussi le choix de leur système
d'exploitation. Nous avons à peu
près 45% du parc d'ordinateurs sous
Windows XP, 45% sous Linux, et le
reste en Mac Os.
5.0.: Et après, chacun
se débrouille tout seul ?
D.L.: Non, nous avons en plus du
service informatique, un service
logistique qui assure la maintenance
et l'installation des matériels. Mais
celle-ci peut se faire aussi "à la
carte". Certains scientifiques veulent
des systèmes prêts à l'emploi, d'autres
veulent se débrouiller tout
seuls. Mais même pour ceux-là, nous
restons un service utile : nous avons
du matériel en stock pour remplacer
un appareil en panne, nous assurons
la sauvegarde et le stockage des
données et offrons des services
équivalents à un fournisseur d'accès
Internet (messagerie, hébergement
de pages Web...). Enfin, il y a aussi
un petit nombre de personnes qui
supporte l'activité de développement
de logiciels de l'Irisa. n
Propos recueillis
par Christelle Garreau
"' lire l'article pages 10- 11 .
Contact 4 Dominique Lamballais,
tél. 02 99 84 73 64, lamballais@irisa.fr
es coulisses informatiques
de l'irisa
Dans l'atelier de maintenance du service informatique. Le mois prochain :
Les pôles de compétitivité 17
Irr
Des calculateurs empilés les uns sur les
autres formant une grappe de PC
A/ 0 % d'activité parallelisée
B/ 100 % d'activité parallelisée
C/ 95 % d'activité parallélisée
D/ 50% d'activité parallélisée
10 secondes
2 secondes
Z4 secondes
6,9 secondes
Exemples de temps d'exécution d'une tâche donnée avec un ordinateur
séquentiel (A), et avec un ordinateur à cinq processeurs pour différentes
proportions d'activités parallélisées (B, Ç D).
COMMENT ÇA MARCHE ?
Le calcul parallèle et les grilles de calcul
18
Génomique,
météorologie,
dynamique
des fluides, simulations
d'accidents, ou
conception de
médicaments : ces
domaines nécessitent
des temps et des
puissances de calcul
extrêmement
importants. D'où le
développement, non
pas d'un monde, mais
du calcul parallèle.
vec un ordinateur traditionnel -
à processeur* unique, une
tâche donnée est divisée en de multiples
opérations qui sont effectuées
l'une après l'autre : c'est le traitement
séquentiel. Une architecture
parallèle (ordinateur parallèle,
machine parallèle, supercalculateur)
permet en revanche d'effectuer plusieurs
opérations en même temps.
On parle de calcul parallèle. Comment
? Grâce à la présence de plusieurs
processeurs dans la même
machine. On accède ainsi à une puissance
de calcul et un gain de vitesse
d'exécution considérables par rapport
au traitement séquentiel.
Cependant, le gain de temps
apporté n'est pas toujours proportionnel
au nombre de processeurs.
La loi d'Amdahl indique qu'il
dépend aussi de la proportion d'activités
parallélisables. Le challenge
pour les informaticiens et mathématiciens
est donc de paralléliser la
plus grande part possible des traitements.
D'où le développement de
nouveaux algorithmes*, de nouvelles
formes de codage* parallèle...
Plus la tâche est partitionnée en
tâches indépendantes et plus elle
SCIENCES OUEST 225500 r085E 2005
peut être simultanément répartie
entre les différents processeurs.
Supercalculateurs virtuels
Une grille de calcul est constituée
de nombreuses ressources informatiques
hétérogènes (ordinateurs
séquentiels, grappes de calcul*,
supercalculateurs...), géographiquement
éloignées, mises en réseau").
Ce "système distribué" exploite les
puissances de calcul de toutes ces
ressources et les combine, créant en
quelque sorte un supercalculateur
virtuel extrêmement puissant ; il met
aussi en commun les applications,
les données (banques de données,
par exemple) et la capacité de
stockage des équipements reliés.
La technologie des grilles de
calcul impose également le développement
de nouvelles recherches,
notamment dans le domaine des
réseaux haut débit et hétérogènes
(réseaux locaux, régionaux, internationaux).
En effet, les outils de l'architecture
parallèle (algorithmes et
codage) ne peuvent être utilisés tels
quels puisqu'il s'agit, avec les grilles
de calcul, de plusieurs ordinateurs
hétérogènes, dont les systèmes
d'exploitation peuvent être différents.
Comment allouer des données
aux différents ordinateurs de la grille
ainsi que les tâches élémentaires
composant une application ?
Comment contrôler l'exécution correcte
des tâches, récupérer et réorganiser
les résultats, éviter, en
assurant leur stockage, des transferts
multiples de données ? C'est le rôle
du middleware ("élément du milieu"
en français), ensemble des couches
réseaux et services logiciels qui
permettent le dialogue entre les différents
modules d'une application
répartie sur différentes machines.
La complexité des échanges interapplications
est totalement masquée
: c'est ce qu'on appelle la
transparence. Elle est assurée par
l'indépendance entre les différents
niveaux de traitement : l'application
connectée à la grille ne sait pas
toujours d'où vient l'information ni
quel ordinateur la traite.
Enfin, l'accès à la grille, qui s'effectue
via un navigateur (Explorer,
Netscape, Mozilla...) ou un moteur
de recherche, ainsi que tous les
transferts doivent être totalement
sécurisés. Pour se connecter à la
grille, un utilisateur doit posséder
des certificats d'authentification,
sortes de cartes d'identité électroniques
non falsifiables.
Au final, grâce à l'utilisation de
ces systèmes distribués, des calculs
aux temps d'exécution très longs
deviennent possibles en un temps
"raisonnable" ! n
* GLOSSAIRE
Algorithme : méthode de résolution
de problème énoncée sous la
forme d'une série d'opérations à
effectuer. Ces opérations sont écrites
dans un langage de programmation
et constituent la brique de base d'un
programme informatique.
Codage : écriture en langage
informatique.
Grappe de calcul (ou cluster) :
mise en réseau d'ordinateurs homogènes
et localisés (par exemple
grappe de PC au sein d'un laboratoire
pour disposer d'une plus
grande puissance de calcul).
Processeur : composant essentiel
d'un ordinateur destiné à interpréter
et exécuter des instructions (les programmes).
Il contrôle également
l'action de l'ensemble des autres
composants de l'ordinateur. Le processeur
est parfois appelé "CPU" (de
l'anglais Central Processing Unit),
pour unité centrale de traitement.
L'irisa, d Rennes, fait partie de la grille de calcul française
Grid'5 000. Voir l'article pages 14 et 15.
Article rédigé par Sylvie Furois,
CNRS et Centre de vulgarisation
de la connaissance, Université
Paris-Sud XI, www.cvc.0-psud.fr
EXPOSITION
Bernard Tamain
em
~ndredilh,.. .
, Amphithcâtrrde I~IU1 GACO
La dernière
du Colombia
Quittez la Terre et lancez-vous dans la
folle aventure de la conquête spatiale !
Avant l'ouverture des Champs Libres, l'an
prochain à Rennes, l'Espace des sciences
présente sa dernière exposition au centre
Colombia. Du 10 octobre 2005 au 28 janvier
2006, "Entre ciel et terre" vous fera revivre
les grands moments de l'histoire de
l'homme dans l'espace et découvrir les
incroyables technologies spatiales d'aujourd'hui.
Au travers de documentaires historiques,
maquettes, bornes interactives et
objets insolites, cette exposition invitera
petits et grands à laisser libre cours à leur
imagination, pour voyager ensemble de
l'autre coté des nuages. Et vous serez surpris
de découvrir les nombreuses utilisations,
dans notre quotidien, des inventions
de la recherche spatiale !
Dates -V Jusqu'au 28 janvier 2006 au centre
commercial Colombia (Rennes). Ouverture
Du lundi au vendredi de 12 h 30 à 18h 30
et le samedi de 10h à 18h30. Accueil des
groupes et scolaires sur réservations.
Animations tout public tous les jours à 16 h.
Plein tarif : 2 € ; réduit 1€ ;
25€ pour les groupes ; gratuit pour les
enfants de moins de 12 ans accompagnés.
02 99 35 28 28.
PDURQ1101
LE SOLEIL BRILLE-1-n
DE QUELLES
COULEURS EST LE CIEL
ESPACE DES SCIENCES
L'ESPACE DES SCIENCES
AU PAYS DE MORLAIX (Finistke)
Désormais baptisé "Le pourquoi
du comment", le cycle de conférences
proposé par l'équipe municipale de
Morlaix, en collaboration avec
l'Espace des sciences se poursuit.
Chaque mois, un thème nouveau est
abordé à travers une conférence et
une exposition.
Energie
l' .A. ,'F octohn , Hi,lcl de Ville
CONFERENCE
Pascale Gérard, directrice de la communication de la ville
de Morlaix, tél. 02 98 63 10 20, communication@villedemorlaix.org,
Christine Lallouét, coordination culturelle, tél. 02 98 63 10 14,
culture@villedemorlaix.org
Espace dÂs sciences YSDE MORLAIX
~/
NOUrqù t, 47.
J count
Ce mois-ci :
L'exposition "Énergie" sera
présentée du le` au 28 octobre à
l'hôtel de ville de Morlaix.
a La conférence "L'énergie : un
problème majeur pour demain"
sera donnée le vendredi 14 octobre
par Bernard Taurin, professeur à
l'université de Caen, chargé de mission scientifique, technique
et pédagogique au ministère de la Recherche. De 20 h à 21 h 30,
amphithéâtre de l'IUT Gaco, 43, quai de Léon, Morlaix.
EXPOSITIONS ITINERANTES
Des nouveautés à louer
Le panel des expositions itinérantes de l'Espace des sciences, disponibles en location, s'enrichit
régulièrement. Parmi les dernières acquisitions et créations :
Aux horizons de la physique
La réponse à une quinzaine de questions de
physique relatives à trois thèmes : l'univers, le
vivant et matière et lumière. Sur chaque panneau
une grande place est laissée à l'image qui est
accompagnée d'une réponse courte et efficace. On
y apprend ainsi : Pourquoi fait-il noir la nuit ? Quel
âge a l'océan Atlantique ? D'où vient la force ?
Ou encore : À quoi sert un laser bleu ?
Une création Centre sciences, dans le cadre de
l'année mondiale de la physique.
Eaux de Bretagne
Partant d'informations très générales
sur l'eau milieu de vie et source de loisir...
cette exposition de vingt panneaux aborde
très rapidement des aspects plus "locaux"
tels que la gestion de la ressource en
Bretagne, l'ion nitrate et les pesticides.
Une création de l'Espace des sciences.
Patrick Le Bozec, service
diffusion, téL 02 99 31 79 10,
patrickiebozec@espaces-sciences.org
19
. OCTOBRE 2005
FORMATIONS
„ . , ADRIA
16 et 17 nov., Nantes/Réussir et tester son packaging
22 et 23 nov., Rennes/L'outil statistique pour la conduite
des process de fabrication • 23 et 24 nov., Quimper/
Caractérisation physique des produits et ingrédients
alimentaires
Rens. i Séverine Pierre, tél. 02 98 10 18 49, www.adria.tm.fr
Archimex ARCHIMEX
8 et 9 nov., Vannes/Actifs végétaux en cosmétique et
dermo-pharmacie • Du 15 au 17 nov., Vannes/Formulation
des médicaments • 22 et 23 nov., Vannes/Évaluation
scientifique des actifs et des produits cosmétiques
Rens. Service formation, tél. 02 97 47 97 35,
formation@archimex.com, www.archimex.com
IRPA
22 et 23 nov., Pays de Vannes/Préserver les corridors
écologiques • 29 nov., Hillion (22)/Faire découvrir le
patrimoine ornithologique
Rens. -# Institut régional du patrimoine, tél. 02 99 79 39 31,
www.irpa-bretagne.org
tt OUR
CENTRE RÉGIONAL D'INITIATION À LA RIVIÈRE
Du 25 au 27 oct., Carhaix/Énergies renouvelables :
comment monter des projets individuels ou collectifs ?
Du 25 au 27 oct., Belle-Isle-en-Terre/Restauration et
entretien de cours d'eau
Rens.—A Centre régional d'initiation à la rivière,
tél. 02 96 43 08 39, crit@eau-et-rivières.asso.fr
Ouverture d'un nouvel Ifti à Brest
L'Afpi"' Bretagne a ouvert en juin dernier un llot de formation
technique individualisé (Ifti) à Brest. L'association propose des
formations dans des domaines allant du management aux
techniques industrielles.
Détail des formations 4 Service infos, tél. 02 99 52 54 52
ou 02 96 58 69 86, www.afpi-bretagne.com
!L,
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Rlelarére ééléeaé
lia recherche NUI II
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S# :IF N 1= F
du 10 au 16 octobre 2005
www.recherche.gouv.fr
N
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Bientôt la Fête i I
de la science !
Rendez-vous dans les différents villages
Brest, place Guérin (Abret, tél. 02 96 46 60 50) • Lorient, hôtel Gabriel
(Maison de la mer, tél. 02 97 84 87 37) • Rennes, place de l'Hôtel-de-Ville
(Espace des sciences, tél. 02 23 40 66 45) • Saint-Brieuc (Abret,
tél. 02 96 46 60 50). La journée du vendredi est plus spécialement réservée
aux scolaires, sur réservation. En plus de ces villages, de nombreuses
animations fleurissent dans les quatre départements bretons
conférences, portes ouvertes dans les laboratoires et cafés des sciences.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur les sites
20 -, abret asso.fr - ccstilorientorg - espace-sciences.org
®AGENDA
COLLOQUES
Du 12 au 14 oct./
POLLUTIONS
ACCIDENTELLES SUR LE
MILIEU MARIN BENTHIQUE
Brest - Cette confrontation entre
experts et scientifiques français et
étrangers sur les stratégies et
méthodes de suivi écologique des
marées noires en milieu benthique
est organisée par le Cedre"', dans le
cadre d'une étude financée par Total
et le ministère de l'Écologie et du
Développement durable.
Rens.-r http3/www.le-cedre.fr/
13 et 14 oct./ALLERGIES ET
TOXIQUE, MÉDICAMENTS,
COSMÉTIQUES, ALIMENTS,
ENVIRONNEMENT
Brest - Ce congrès de toxicologie
est organisé par la société française
de toxicologie et le laboratoire de
toxicologie alimentaire de l'UBO/
Esmisab"'
Rens. i Yann Sibiril,
yann.sibiril@univ-brest. fr
14 et 15 oct./MER ET SANTÉ
Brest - La 3' édition
du colloque "Mer et
Santé" aborde cette
année des sujets aussi divers que les
médicaments de la mer, les actualités
de la plongée, l'urgence en mer
et le traumatisme maritime.
Rens. -b Dominique Jégaden,
président de la SFMM°',
dominique.jegaden@wanadoo.fr
www.mersante.com/colloque2005.htm
18 oct./3E5 RENCONTRES
AUTOUR DE
LA PLATE-FORME
BIO-INFORMATIQUE
Rennes - Organisée par Ouestgenopole
®, cette journée technique
permet de faire le point sur les avancées
technologiques de la plateforme
et de présenter quelques-uns
des projets en cours. À l'Irisa, sur le
campus de Beaulieu.
Rens. i Emmanuelle Morin,
emmanuelle.morin@irisa.fr,
Inscription avant le 10 octobre, voir
formulaire sur —► http3/genouest org
21 oct.NIE SYMPOSIUM
NUTRITION
Brest - Organisé par le Gis
"Avenir- recherche - nutrition", ce colloque
abordera la question de l'intervention
nutritionnelle : de la
prévention à la thérapeutique. À la
faculté de médecine et des sciences
de la santé de Brest.
Rens. i Jacques Delarue,
Jacques. delarue@univ-brest. fr
Du 1er au 5 nov./
PATHOGENÈSE
RÉTROVIRALE
Saint-Malo - La 17'
édition du congrès
international sur la
pathogénèse rétrovirale accueillera
les plus grands noms dans le
domaine de la rétrovirologie animale.
Il y sera question des développements
futurs de thérapies virales
animales et humaines. Au palais du
Grand Large.
Rens. Annick Perbal,
ab_meeting@yahoo.com,
http3/rvwl7.free.fr
16 et 17 nov./CHIMIE
DES MATIÈRES PREMIÈRES
RENOUVELABLES
D'ORIGINES VÉGÉTALE
ET MARINE
Rennes - Biocarburants,
dérivés
d'algues et intermédiaires d'origine
naturelle sont à l'honneur lors de ces
rencontres thématiques de chimie.
Pour découvrir tous les aspects
d'une "chimie verte" plus respectueuse
de l'environnement.
Rens. -► ENSCR°, tél. 02 23 23 80 05,
www.rtc.ensc-rennes.fr
Du 18 au 20 nov./
2Es RENCONTRES CNRS
DE PLOZÉVET
Plozévet (29) - Inondations,
pollution des
nappes, des rivières, des
mers, gestion de l'eau
potable..., le thème de l'eau sera
abordé de façon pluridisciplinaire
lors de ces rencontres organisées par
le CNRS, dont une partie sera exclusivement
réservée aux jeunes et aux
lycéens.
Rens. -r Cécile Yven,
tél. 02 99 28 68 06,
cecile. yven @dr 17. en rs. fr,
www.drl7.cnrs.fr
Du 20 au 25 nov./
DOCTORIALES
BRETAGNE
Saint-Brieuc - Au cours
de ces rencontres entre
doctorants et entreprises, les jeunes
chercheurs apprennent à valoriser les
compétences professionnelles
acquises au cours du doctorat. Organisées
par l'Université de Rennes 2,
la 7' édition des Doctoriales Bretagne
accorde une attention particulière
aux sciences humaines et sociales.
Rens. -. Secrétariat Rennes 2,
tél. 02 99 14 11 34,
www.doctoriales-bretagne.fr
2e Reacontres
-thématiqffs de
Chimie
FORMATION CONTINUE - UNIVERSITÉ DE RENNES 1
INSTITUT DE FORMATION EN INFORMATIQUE ET COMMUNICATION (IFSIC)
DES FORMATIONS SUR MESURE POUR
RÉPONDRE AUX BESOINS DES ENTREPRISES...
Master compétence complémentaire
en informati ' ue
Master énie lo iciel
Master in ' énierie des réseaux
Master méthodes informatiques et technologies de
l'information et de la communication (MITIC)
Master sécurité des s stèmes d'information
IUP méthodes informatiques appliquées
à la gestion des entreprises (MIAGE)
à distance, par internet
Diplôme d'Université génie logiciel
formations modulaires
INFORMATIONS, INSCRIPTION :
Service Formation Continue - Université de Rennes 1
4, rue Kléber - 35000 Rennes
tél. : 02 23 23 39 50 - http://sfc.univ-rennesl.fr
france tele.om
o ,
~,..
SALON
Du 20 au 22 octobre/ITECH'MER
Lorient - Au parc des expositions du pays de Lorient Lanester,
plus de 150 exposants présentent matériels, équipements et
services pour la pêche, la transformation et le savoir-faire naval.
Rens. -+ Itech'Mer, téL 02 97 83 21 68, www.expo-congres.com/itechmer
"' Afpi : Association de formation professionnelle de l'industrie. ' Cedre :Centre de documentation de recherche et d'expérimentation
sur les pollutions accidentelles des eaux. "' UBO Université de Bretagne occidentale. Esmisab : École supérieure de microbiologie et
sécurité alimentaire de Brest. '°' SFMM : Société française de médecine maritime. "' ENSCR : École nationale supérieure de chimie
de Rennes.'°' Cnes : Centre national d'études spatiales.
EXPOSITIONS
Jusqu'au 31 oct./
DE L'ESPACE
POUR LA TERRE
Laval - Conçue parle
Cnes', cette exposition
permet de montrer au
grand public les enjeux
de l'espace : observation de la Terre,
recherche et innovation, sécurité et
défense, communication... Entrée
libre et gratuite.
Rens. a CCSTI de Laval,
téL 02 43 49 47 47 81,
www. mul timania. com/ccstidela vaU
Jusqu'au 13 nov./
RÊVES D'AMAZONIE
Daoulas (29) -
Un voyage d'exploration
entre le
réel et l'imaginaire
vous est proposé
par l'abbaye de
Daoulas, dans le
cadre de la célébration de l'année
du Brésil en France.
Rens. -+ Centre culturel de l'abbaye
de Daoulas, téL 02 98 25 84 39.
11 oct./INGRÉDIENTS SANTÉ
BIEN-ÊTRE
Vannes - Directeur de
recherche au laboratoire
des maladies métabo-
- ligues et micronutriments
de l'Inra (Clermont-
Ferrand), Augustin Scalbert présentera
l'évolution des connaissances
et des réflexions pour mieux comprendre
leur impact sur la santé.
Rens.-+Archimex, Nora Monthuis,
tél. 02 97 47 06 00.
13 oct./L'INFORMATIQUE
DIFFUSE
Rennes - "Informatique diffuse,
concepts et enjeux" permettra
d'aborder l'accessibilité de ces technologies
au grand public (téléphone
mobile, Bluetooth...), les grands
domaines d'application, le marché,
les difficultés rencontrées pour le
transfert de ces technologies vers l'industrie...
Matinale de Rennes Atalante
organisée à l'Irisa dans le cadre
des 30 ans de l'institut de recherche.
De8h15à10h15.
Rens.4 Rennes Atalante,
téL 02 99 12 73 73,
www.rennes-atalante.fr
18 oct./ROBOTIQUE
DU DÉVELOPPEMENT
Rennes - Des robots bientôt auto-
Jusqu'au 29 déc./
POISONS D'AMOUR
Rennes - Présentée
par la Caisse Primaire
d'assurance maladie
d'Ille-et-Vilaine, cette
exposition revient sur
les infections sexuellement
transmissibles, actuellement
en recrudescence. Des conférences
et animations sont prévues tout le
temps de l'exposition.
Rens. a Espace santé,
tél. 02 99 78 15 03,
www.rennes.ameli.fr
Jusqu'au 30 déc./
PHYSIQUE ET JEUX
Pleumeur-Bodou - Deux expositions
sont présentées en ce moment
au Radôme : Jeux sur Je - Les jeux
sont ici prétextes à la découverte de
l'individu. Phénomènes - Des expériences
étonnantes pour découvrir la
physique dans tous ses états.
Rens. -# Le Radôme, RADOME
téL 02 96 46 63 80, Musée des Télécoms
www.leradome.com
nomes et curieux ? Frédéric Kaplan
du Sony computer Laboratory vous
les présentera lors du deuxième
"petits Déj'recherche",
une opération lancée à la
rentrée par le studio
créatif de France Télecom
R&D à Rennes.
Rens. -+ Sur inscription uniquement
auprès de Anne-Claire Gaultier,
tél. 02 99 12 46 69,
anneclaire.gaultier@rd.frane
telecom.com
8 nov./PLANTES ET
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Vannes - "Plantes et développement
durable en cosmétique, santé
et bien-être : l'exemple du Burkina
Faso", tel est le thème de cette
conférence qui sera animée par Marc
Olivier, consultant industriel pour la
réalisation d'études ethnobotaniques,
la mise en place et la valorisation
de filières de productions
agricoles en Afrique de l'Ouest.
Rens.-*Archimex, Nora Monthuis,
tél. 02 97 47 06 00.
8 nov./POURQUOI ET
COMMENT JULES VERNE...
Brest - "Pourquoi et comment
Jules Verne a-t-il écrit Vingt mille
lieues sous les mers ?". Une conférence
d'Agnès Marcetteau, directrice
de la bibliothèque municipale et du
musée Jules-Veme de Nantes, dans
le cadre du cycle proposé par Océanopolis
à l'occasion du centenaire de
la mort de l'écrivain.
Rens. i Océanopolis,
tél. 02 98 34 40 40,
www.oceanopolis.com
9 nov./
NANOTECHNOLOGIES :
DE L'ATOME AU LASER
Rennes - Cette conférence
fait partie du cycle
proposé par l'Institut de
physique de Rennes, à l'occasion de
l'année mondiale de la physique.
Il est animé par des chercheurs
rennais. À 20 h 30, amphithéâtre
Donzelot, 6, me Kléber, Rennes.
Rens.- Eric Collet, Université de
Rennes 1, tél. 02 23 23 65 32.
APPELS A PROJETS
BOURSES DÉCLIC
FONDATION DE FRANCE
Le concours 2005 des "Bourses
déclics jeunes" est lancé. La Fondation
de France soutient
chaque année
l'enthousiasme et
l'esprit d'initiative
des jeunes entre 18
et 30 ans dans des
domaines aussi divers que l'art,
l'artisanat, la culture, les sciences,
les techniques, l'action sociale,
l'humanitaire, l'environnement...
Trois Bretons ont été primés lors
de la dernière édition et ont reçu
7600 euros. Les dossiers sont téléchargeables
et la date limite de leur
dépôt est fixée au 15 novembre.
Rens. -► Délégation régionale
Bretagne, tél. 02 99 38 24 22,
bretagne@fdforg, www.fdf.org
A la Rennte
nes
.so
CONFÉRENCES
21
?:YOCTOBRE 2005
October 2005•N°225
RESEARCH AND INNOVATION IN BRITTANY
These abstracts in English are sent to foreign
universities that have links with Brittany and to
the Scientific Advisers in French Embassies, in an
effort to widen the availability of scientific and
technical information and promote the research
carried out in Brittany.
If you would like to receive these abstracts on a
regular basis, with a copy of the corresponding
issue of Sciences Ouest, please contact
Nathalie Blanc, Editor, fax +33 2 99 35 28 21,
E-mail: nathalie.blanc@espace-sciences.org
E3 Brittany Regional
Council is providing
financial backing
for this service.
0
Pr
ABSTRACTS FOR THE INTERNATIONAL ISSUE
SPOTLIGHT ON THE NEWS P.6/7
FINDING YOUR WAY IN THE LAND
OF FREEWARE
On 6th July, the European Parliament
rejected a directive on software patents
proposed by the Commission in Brussels.
Patenting software, which is already done
in the USA, was considered by many
parliamentarians as a threat to innovative
SMEs and those working in the freeware
sector.
In Rennes, the Gulliver Association brings
experts and beginners together twice a week
to "share their knowledge" of freeware.
Unlike proprietary software programs in
which only the executable is supplied,
freeware is developed jointly by
communities of developers and everybody,
even users, shares discoveries with the
others in the community. Because of this,
freeware is constantly changing. It is
accessible on the Web and can usually be
downloaded free of charge. n
COMPANIES AND LOCAL
AUTHORITIES ARE USING
FREEWARE
Although it is difficult to calculate the
number of freeware users, precisely because
access to these programs is unrestricted, the
movement has been constantly expanding
over the past few years and this is a
development that the corporate world could
no longer ignore. Like Freeskop, a start-up in
Rennes, many companies are now offering
services based entirely on freeware. Whether
required for networking, computer security
or data bases, Freeskop uses freeware and
adapts it to meet the needs of its client. For
Somaintel, the quality of the service
provided to the customer depends mainly
on the ability of service providers to
"successfully industrialise and combine
freeware with proprietary software
environments."
Another example of freeware use is provided
by Brest Town Council which, over the past
few years, has been encouraging "the use
of the Internet and multimedia by all levels
of society." It has decided to support the
circulation of freeware-based OT in the town
by distributing free CDs in Town Halls,
libraries and community centres. n
SPOTLIGHT ON COMPANIES P.8
ICT IN RENNES - COMPANIES ARE
SETTING UP A FOUNDATION
In 2003, France Télécom R&D, Mitsubishi
Information Technology and Thomson R&D,
three companies in Rennes, joined forces
with the Matisse Ph.D school at the
University of Rennes I (Mathematics,
Computing, Electronics and Signal
Processing) to set up a corporate foundation
under the aegis of the Fondation de France.
It is known as the Fondation Métivier and its
aim is to encourage contact and discussion
between universities and industry because
it is a well-known fact, especially in France,
that most of the contacts between
universities and businesses concern
P.9/17
Over the past thirty years, the Institut de
recherche en informatique et systèmes
aléatoires (Irisa) has become one of the
leading centres on the university campus in
Rennes and its reputation extends far
beyond its home town. With a staff of just
over 500 people"', increasing involvement in
European programmes and international
cooperative projects, numerous partnership
agreements with industry and several
companies set up over the past few years,
it is no exaggeration to say that Irisa
has become a player in local economic
development.
And although the methodologies of
computer and data processing research are,
of course, still central to its work, researchers
at Irisa are also involved in subjects that
interface with other disciplines (e.g. medical
imaging and bioinformatics) and are working
on the new areas that have grown out of
technological development (roaming
systems, computing grids, and research
involving the Web). Rennes' scientists lead
the way when it comes to emerging
technologies with huge potential for the next
research and that there is very little noncontractual
contact. For the moment, the
Fondation Métivier includes the three
founding companies and four laboratories
at Matisse"' which are always delighted
to welcome high-level foreign students and
researchers. It also supports associations of
young Ph.D students and provides backing
for scientific events organised by its
members. There is no shortage of requests
for grants and the Foundation is still looking
for donor support. n
"' The four laboratories are: LTSI (Laboratoire de traitement du signal,
signal processin), IETR (Institut d'électronique et de
télécommunication de Rennes, electronics and telecommunications),
Irmar (Institut de recherche mathématique de Rennes, mathematics)
and Irisa (Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires,
research into computing and random systems).
ten years i.e. telecommunications, imaging
and networking, diffuse computing in
embedded and roaming systems, and
connections with the environmental sector.
Finally, according to Claude Labit, its
Director, "The uses of new technologies are
now undergoing major development. Although
they involve the study of human sciences and
we do not deal with these specific aspects within
Irisa, we will have to systematically integrate
them into our research." n
ICT: Information and Communication Technologies. "' The Institute
now employs just over 500 people (compared to 300 in 1995), including
200 researchers and researcher-lecturers, 160 to 170 Ph.D students,
80 engineers, technicians and admin. staff and some fifty non-permanent
scientific staff
AN IN-DEPTH LOOK AT IRISA,
CELEBRATING ITS 30TH ANNIVERSARY
From theory to new uses for IC'21
0 NSTITUT DE
FORMATION
SUI'ÉRIEUItI:
i en I I Y I It? I s l 'QUE et COMMUNICA'T'ION
IFSIC - Université de Rennes 1
Un institut de formation à la pointe
de la recherche au coeur de Rennes Atalante
vous propose...
Diplôme d'ingénieur en informatique et communication (DIIC)
IUP-Miage
Licence informatique
Master professionnel en informatique avec 3 spécialités :
@ génie logiciel (GL)
@ ingénierie des réseaux (IR)
@ méthodes informatiques et technologies de l'information et de la communication (Mitic)
@ sécurité des systèmes informatiques
Master professionnel compétence complémentaire en informatique (CCI)
Master de recherche en informatique
Doctorat en informatique, en collaboration avec l'Irisa (www.irisa.fr)
Contact :
IFSIC - Université de Rennes 1
Campus de Beaulieu - CS 74205
35042 RENNES CEDEX
tel : 33 (2) 99.84.71.00
fax : 33 (2) 99.84.71.71
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(au lieu de 33 -el soit 1 numéro gratuit • Tarif étudiant (joindre un justificatif) :
2 ANS 27€ (au lieu de 66€*) soit 13 numéros gratuits / 1 AN 15 € (au lieu de
33t*) soit 6 numéros gratuits n Tarif étranger ou abonnement de soutien :
c 2 ANS 76€/1 AN 50 €
T
L'ir,
scientifique et technique
du grand Ouest
D désire recevoir une facture
souhaite un abonnement de : q 1 AN (1l N"") q 2 ANS (22 N'5)
Tarif normal qTarif étudiant (joindre un justificatif)
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Bulletin d'abonnement et chèque à l'ordre de l'Espace des sciences, à retourner à :
Espace des sciences, 6, place des Colombes, 35000 Rennes. *
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