Le cidre nouveau se presse dans les labos

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N° 258 - Publié le 27 novembre 2014
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Sélectionner des pommiers à cidre stables et résistants, voici ce qui motive les chercheurs de l’unité cidricole de l’Inra de Rennes.

Il sera bu dans vingt ans. Pourtant le cidre du futur est déjà en préparation dans les laboratoires, de l’Inra notamment.
Démarré en juin, le projet Innovacidre réunit professionnels et chercheurs autour d’un objectif : sélectionner des pommiers à cidre productifs et stables. « Les pommiers traditionnels sont alternants, ils ne produisent en grande quantité qu’une année sur deux, explique Yves Lespinasse, depuis le centre Inra d’Angers. Nous voulons les hybrider avec d’autres variétés, moins connues, et surtout non alternantes. Nous pourrons aussi sélectionner des variétés plus résistantes aux maladies, afin de limiter l’utilisation de traitements. » Le processus prendra des années.
Mais les professionnels peuvent déjà profiter des résultats des premières expériences, menées en amont du projet.

Depuis 2000, l’Inra du Rheu s’intéresse aux goûts et aux couleurs propres à chaque variété. « Nous étudions les polyphénols, ces molécules qui donnent un peu d’amertume et participent aussi à la coloration, détaille Sylvain Guyot, de l’unité de recherche cidricole du centre Inra de Rennes. Nous transmettons ces données à Angers pour la sélection des pommes “parents” utilisées pour les hybridations. »

À terme, nous devrions voir sur les rayons différents cidres, comme il existe différentes sortes de bières.
« Ce projet répond à une attente des consommateurs mais surtout des professionnels, ajoute Jean-Luc Millécamps, délégué général du pôle agronomique de l’Ouest. Ils sont à l’origine du projet via l’institut français des productions cidricoles. Des pépiniéristes sont également impliqués, en charge de la multiplication des nouvelles variétés. »

Le projet Innovacidre, labellisé par Végépolys et Valorial(1) en janvier 2008, distillera ses premiers résultats dans une dizaine d’année. En attendant, Yehed Mat !

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