Fibres optiques : de nouvelles applications

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N° 265 - Publié le 9 novembre 2014

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Des industriels et universitaires se sont associés pour développer de nouvelles applications liées aux câbles microstructurés.

Plusieurs partenaires du projet européen NextGenPCF ont présenté, le 31 mars dernier, à Lannion, les nouvelles applications développées à partir des fibres optiques microstructurées. Ces câbles constitués de trous de l’ordre de 1millionième de mm acceptent un spectre très large de lumière. « Les télécommunications, les capteurs et le biomédical sont les trois secteurs concernés par ces fibres offrant des débits d’informations bien supérieurs à ceux des câbles classiques », explique Noella Evanno, responsable des études sur les nouvelles fibres chez Orange Labs, qui présentait les apports de cette nouvelle technologie au réseau local domestique. Plus besoin d’effectuer de lourds travaux pour éviter les courbures lors de la pose chez le client, le câble peut désormais être tordu sans perte de diffusion et sans crainte des perturbations électromagnétiques.

Autre application nouvelle : les capteurs. Grâce à sa structure en creux, la fibre peut absorber du gaz et mesurer sa teneur grâce à la variation de la lumière à cet endroit. Des polymères, déposés sur la fibre, permettent d’affiner encore sa sensibilité selon le gaz que l’on souhaite détecter. L’entreprise belge FOS&S développe des capteurs de méthane sur ce principe. Un procédé qui intéresse la pétrochimie.

Dans le domaine biomédical, Multitel, autre société belge, a conçu un prototype capable de diffuser, grâce à un laser non linéaire, toute la gamme spectrale de la lumière (et l’infrarouge) dans une fibre microstructurée. Cette technologie, intégrée ensuite aux appareils d’analyse de sang de la société montpelliéraine Horiba ABX, pourrait permettre une meilleure caractérisation des cellules sanguines. « Tous ces projets pourraient être commercialisables dans quelques mois », souligne Noella Evanno.

NextGenPCF réunit une vingtaine de centres universitaires (Bath, Lille, Limoges...) depuis 2006. Il est doté d’un budget de 12,2 millions d’euros financé pour moitié par la Commission européenne (6e Programme-cadre de recherche et développement). Initialement prévu sur trois ans, NextGenPCF sera prolongé jusqu’en 2010. Histoire que l’aventure aille jusqu’au bout.

noella.evanno [at] orange-ftgroup.com (noella[dot]evanno[at]orange-ftgroup[dot]com)

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