L’ordinateur et le puceron

Actualité

N° 271 - Publié le 6 août 2014
© Viatour

Magazine

4280 résultat(s) trouvé(s)

Des informaticiens et des biologistes rennais apprennent ensemble à gérer les données sur les insectes ravageurs.

Pucerons, coléoptères, papillons... « En quelques années, le nombre de génomes arrivant sur les bases de données a explosé, s’exclame Denis Tagu, spécialiste des pucerons au centre Inra de Rennes(1), dont ceux d’insectes d’intérêt agronomique. » Une aubaine, car pour agir sur les ravageurs, par exemple, comprendre leur fonctionnement est primordial. « Mais il faut déjà savoir gérer ces données surabondantes », ajoute le biologiste.

Face au déluge d’informations numérisées, le chercheur s’est associé à Jacques Nicolas, bio-informaticien à l’Inria(2) de Rennes. Ensemble, ils ont organisé à Rennes un atelier international “Systèmes d’informations sur les insectes ravageurs”, les 16 et 17 novembre derniers. Une première mondiale rendue possible grâce à la reconnaissance qu’ont déjà reçue les réalisations du tandem.

Dès 2005, ils ont mis en service AphidBase, une base de données publique sur le génome du puceron. « Aujourd’hui, nous voulons aller plus loin et mettre en commun tous les éléments connus sur les génomes des insectes ravageurs », explique Denis Tagu. « Le but n’est pas simplement de stocker ensemble toutes ces informations, enchaîne Jacques Nicolas, mais de les faire interagir pour en tirer des modèles moléculaires. Cela nécessite une organisation rigoureuse. » Avec son expérience, la plate-forme bio-informatique rennaise, membre du réseau Biogenouest, pourrait incarner le chef d’orchestre.

Denis Tagu, Tél. 02 23 48 51 65
denis.tagu [at] rennes.inra.fr (denis[dot]tagu[at]rennes[dot]inra[dot]fr)

Jacques Nicolas, Tél. 02 99 84 73 12
jacques.nicolas [at] irisa.fr (jacques[dot]nicolas[at]irisa[dot]fr)

(1) Institut national de la recherche agronomique, UMR Bio3P.
(2) Institut national de recherche en informatique et en automatique, équipe Symbiose.

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest