Haïti : les géologues rappliquent

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N° 274 - Publié le 25 juillet 2014
© Frederic Dupoux - Getty Images

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Un mois après le séisme, des scientifiques français sont partis en Haïti mesurer l’intensité des répliques.

Le 12 janvier, la terre tremblait en Haïti. Un séisme de magnitude 7 secouait le sud-ouest de l’île d’Ispanola, dévastant la capitale, Port-au-Prince. « Comme à chaque séisme, il y a des répliques, explique David Graindorge, géophysicien à l’université de Brest, mais, en l’absence de stations sismologiques locales, les premières secousses ont été mesurées d’assez loin. » Avec d’autres spécialistes, il s’est rendu sur place du 5 au 19 février dernier, pour enregistrer précisément l’intensité des répliques.

La mission Haïti Obs a choisi de déployer ses instruments au plus près de la faille, au fond de l’océan. « Nous avons installé 21 sismomètres sous-marins. Quinze sont sensibles aux séismes locaux, de quelques kilomètres à quelques centaines de kilomètres. Ils seront relevés d’ici trois semaines. Les six autres resteront trois mois sous l’eau, ils peuvent mesurer des secousses beaucoup plus lointaines. »

Grâce à ces mesures, les géologues pourront localiser plus précisément l’épicentre du phénomène, au kilomètre près. « C’est primordial pour bien comprendre la structure de la faille à l’origine du séisme et évaluer les conséquences de la cassure. » Petit bonus, pour repérer les zones les moins risquées où descendre les capteurs, ils ont effectué le premier relevé bathymétrique précis de la zone. Des informations précieuses, qui seront bientôt complétées par des mesures américaines. Bien sûr, cela ne permettra pas de prédire la date du prochain séisme. Mais au moins de savoir un peu mieux à quoi s’attendre.

David Graindorge
Tél. 02 98 49 88 29
david.graindorge [at] univ-brest.fr (david[dot]graindorge[at]univ-brest[dot]fr)

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