Très tôt, j’ai su que je voulais faire de la recherche en biologie.

Portrait

N° 278 - Publié le 8 juillet 2014
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L'épreuve par 7
Malika Ainouche

Spécialiste en évolution végétale

Magazine

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Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été chercheur ?

Je ne sais pas car très tôt, dès la fin du lycée, j’ai su que je voulais faire de la recherche en biologie. Puis, étudiante, je me suis assez rapidement tournée vers l’évolution. Par contre, j’ai une vraie passion pour l’écriture, qui me sert énormément dans mon travail d’enseignant-chercheur. Mais de là à en vivre...

Aujourd’hui, qu’avez-vous trouvé ?

Des informations nouvelles dans le génome des spartines, qui est en cours de séquençage sur la plate-forme haut débit de l’Osu de Rennes et au Génoscope d’Évry. Ces plantes envahissantes sur les marais salés sont des parentes éloignées du riz et du sorgho dont les génomes sont connus. Nous allons pouvoir les comparer.

Le hasard vous a-t-il déjà aidé ?

Oui. Notamment pour mon arrivée à Rennes. Je faisais mes études à l’université d’Alger où j’ai eu comme professeur de génétique et écologie un Breton venu y faire sa coopération, qui a ensuite encadré ma thèse depuis l’Université de Rennes 1. C’est lui qui a suscité mon intérêt pour l’évolution des plantes. Plus tard, nous avons monté un projet de collaboration et même une convention universitaire entre Rennes et Alger. J’ai ensuite obtenu un poste à l’Université de Rennes 1. La convention a évolué depuis, mais les liens sont restés tissés entre les deux universités.
Et j’accueille toujours des étudiants algérois dans le cadre de programmes bilatéraux de collaboration internationale !

Qu’avez-vous perdu ?

Mon insouciance ! J’ai plus conscience de la portée de mes décisions, notamment quand elles concernent les gens que je forme dans mon équipe.

Que faudrait-il mieux ne pas trouver ?

Un sujet comme le mien : l’évolution végétale n’est pas très sensible. Mais il est certain que d’autres, comme les recherches sur l’homme, peuvent poser des questions d’éthique. On ne peut pas empêcher l’homme de chercher à comprendre... C’est tout l’objet de la recherche fondamentale. Après, il s’agit de questions d’usages et de réglementations.

Quelle est la découverte qui changerait votre vie ?

À titre personnel, dans la vie courante, rien de spécial. Je trouve que le monde va déjà assez vite comme cela.
Par contre, je pense que la compréhension des mécanismes qui déterminent l’origine et la fin de vie sera très importante pour l’humanité.

Qu’est-ce qui vous ferait douter de la rationalité ?

Je n’en doute pas ! Je pense que tout a une explication, même si on n’arrive pas toujours à la trouver.

Interviewée par Nathalie Blanc dans son laboratoire, sur le campus de Beaulieu, à Rennes.

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