J’aurais aimé savoir chanter des airs d’opéra !

Portrait

N° 279 - Publié le 7 juillet 2014
© Nathalie Blanc
L'épreuve par 7
Anita Burgun

Médecin spécialiste en biostatistiques et informatique médicale

Magazine

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Qu’auriez-vous fait si vous n’aviez pas été chercheur ?

Certainement médecin praticien, car j’aime l’aspect clinique du métier, que je n’exerce pas en tant que chercheur spécialisé en informatique biomédicale.
Sinon, si je n’avais été ni clinicien, ni chercheur et, surtout, si j’en avais eu le talent, j’aurais aimé être cantatrice ; savoir chanter des airs d’opéra !

Aujourd’hui, qu’avez-vous trouvé ?

Rien de particulier... Je ne travaille pas à la paillasse, alors quand je trouve, il s’agit plutôt d’idées qui me permettent de développer de nouvelles méthodes de traitement de l’information.
En fait, dans mon domaine de recherche il s’agit plus d’inventer des choses nouvelles que de trouver des choses qui existent déjà mais qu’on ignorait.

Le hasard vous a-t-il déjà aidé ?

Certainement, mais comment savoir si tel ou tel événement n’est dû qu’au hasard ? Le ressenti de la part entre hasard et déterminisme est en plus très différent d’un individu à l’autre.

Qu’avez-vous perdu ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu quoi que ce soit. J’ai plutôt l’impression d’avoir toujours plus ! Mais c’est peut-être aussi mon côté naturellement optimiste qui fait que je ne vois pas ce que j’ai perdu.

Que faudrait-il mieux ne pas trouver ?

Rien. Je pense que toute découverte est intéressante. Ensuite, il faut faire confiance à l’homme sur la façon dont il va s’en servir.

Quelle est la découverte qui changerait votre vie ?

Celle qui permettrait de vivre éternellement. C’est certainement le souhait de beaucoup de personnes. Le sujet a d’ailleurs pas mal alimenté la littérature. C’est en tout cas ce qui transformerait le plus notre vie.

Qu’est-ce qui vous ferait douter de la rationalité ?

Les émotions. Que ce soit le sentiment amoureux ou alors la peur des araignées – ce qui est un peu mon cas... – ils sont irrationnels. Cela montre que l’on est mu par la raison et par autre chose. Et c’est très bien !

Interviewée par Nathalie Blanc, à Rennes, dans son bureau de l’UMR Modélisation conceptuelle des connaissances biomédicales(1), qu’elle dirige.

(1) UMR 936 Inserm/Université de Rennes 1. Lire l’article dans Sciences Ouest n°263 - mars 2009.

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