La levure au secours des maladies graves

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N° 291 - Publié le 14 octobre 2011

Peu coûteuse et à croissance rapide, la levure de boulanger est un modèle couramment utilisée en recherche fondamentale. Avec des collègues de Bordeaux, des chercheurs de la faculté de médecine de Brest viennent de montrer combien elle pourrait aussi être utile pour la recherche appliquée. Elle peut mimer les effets de maladies génétiques liées au dysfonctionnement de la mitochondrie (la centrale énergétique de la cellule) individuellement peu fréquentes mais collectivement très nombreuses chez l’homme. « Le génome de la mitochondrie de la levure ressemble beaucoup à celui de l’homme, explique Marc Blondel, et on peut y introduire des mutations que l’on désire au nucléotide près. »

L’autre gros avantage du modèle est qu’il peut fonctionner selon deux métabolismes : la respiration et la fermentation. Les mutants respiratoires restent donc viables sur des milieux fermentescibles, ce qui permet de tester l’effet de candidats médicaments. « Nous avons choisi cinq mutations et testé 15 000 molécules. Une vingtaine ont eu de l’effet et nous en avons retenu trois qui se sont avérées par la suite actives sur des cellules issues de patients ». Du coup, les Brestois ont déjà prévu de travailler sur trois autres maladies mitochondriales.

Marc Blondel  Tél. 02 98 01 83 88
marc.blondel [at] univ-brest.fr (marc[dot]blondel[at]univ-brest[dot]fr)

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