«J’étudie des pierres de construction pour identifier leur provenance »

Portrait

N° 295 - Publié le 13 février 2012
© DR
Ce que je cherche
Claudine Malfilâtre
Géologue

Magazine

Type d'article
Type d'article
Actualité
Carte blanche
Ce que je cherche [Portrait]
Dossier
En savoir plus
Épreuve par 7 [Portrait]
Évènement du mois
Catégorie
Catégorie
Archéo
Ciel & Espace
Événement
Géographie
Histoire
Innovation
Nature
Physique-Chimie
Santé
Société
Technologies
EFFACER
4439 résultat(s) trouvé(s)
Elle a soutenu sa thèse, financée par le Centre technique de matériaux naturels de construction le 27 janvier dernier.

J’étudie certaines pierres de construction. En particulier des granits et des calcaires. Mes recherches sont motivées par une demande des exploitants de carrières. Ils souhaitent pouvoir repérer, avec la plus grande certitude possible, la provenance des pierres utilisées sur les chantiers. Car les pierres d’importation, qui ont le même aspect que les pierres françaises, y sont de plus en plus souvent présentes. J’ai donc prélevé des échantillons dans un grand nombre de carrières, en Bretagne, dans le Tarn ou encore en Bourgogne, pour réunir toutes les caractéristiques géologiques possibles de chacune des pierres françaises étudiées. Pour les roches granitiques, j’ai fabriqué des lames minces que j’ai observées au microscope pour recenser les proportions des divers minéraux, comme le schiste ou les feldspaths. J’ai réduit d’autres morceaux en poudre, qu’un laboratoire de Nancy a pu analyser pour quantifier les éléments géochimiques. J’ai également étudié les propriétés magnétiques de chacune de ces pierres. Et j’ai réalisé les mêmes mesures sur des échantillons de granits chinois, que m’ont fournis le Centre technique de matériaux naturels de construction (CTMNC) et les carriers. En comparant les résultats, j’ai pu extraire, pour chaque gisement français, des caractéristiques qui le distingue de son concurrent étranger. J’ai ainsi pu remettre au CTMNC des fiches d’identité détaillées, accompagnées du protocole nécessaire à l’identification, qui devait être le plus simple et le moins cher possible ! L’objectif, à présent, serait de pouvoir poursuivre ces travaux sur d’autres pierres, pour parvenir à mettre au point une véritable labellisation des pierres de construction !
 

PROPOS RECUEILLIS PAR Céline Duguey

TOUS LES PORTRAITS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest