La protection s’étend au domaine marin

N° 299 - Publié le 13 juin 2012
© Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement - Bretagne
Les vingt-neuf sites Nutura 2000 majoritairement marins en Bretagne se trouvent sur le littoral. Leur détermination est basée sur deux directives européennes : oiseaux et habitats.
La plupart des sites sont sous le joug des deux directives. Les exceptions :
- Le site Mor Braz, situé à la limite de l'Ille-et-Vilaine et des Pays de la Loire qui ne concerne que les oiseaux.
- Certains sites comme celui des Abers qui ne concerne que les habitats.
Sept grands types d'habitats marins ont été reconnus d'intérêt européen: les estuaires ; les lagunes côtières ; les grottes marines ; les estrans sableux ; les récifs ; les grandes criques et les baies peu profondes ; les bancs de sable à faible couverture permanente.

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Décrétée par l’Europe, la préservation des espèces et des habitats marins est une affaire assez récente.

À part la grande vasière qui longe la côte sud de la Bretagne de Quimperlé jusqu’au large de la Loire-Atlantique, tous les fonds marins côtiers de la région sont concernés : ils sont classés sites Natura 2000. Créé en 1992(1) par l’Union européenne pour protéger des espèces ou des habitats terrestres d’intérêt communautaire menacés, ce réseau a été étendu au domaine marin en 2008. Pour l’instant, il concerne essentiellement les eaux côtières(2). « Contrairement à d’autres régions, nous avons fait le choix de ne pas créer de nouveaux sites, mais d’étendre les sites terrestres existants, car nous estimons que les zones à l’interface terre-mer ne peuvent être dissociées », explique Michel Ledard, référent milieux marins au service du patrimoine naturel de la Dreal(3) Bretagne. Dans les vingt-neuf sites majoritairement marins que compte la Bretagne (voir carte ci-dessous), sept grands types d’habitats ont été reconnus d’intérêt européen, ainsi qu’une dizaine d’espèces : de gros animaux comme le phoque gris, le phoque veau marin, le grand dauphin, des tortues marines et des poissons comme le saumon.

Les invertébrés pas encore concernés

« Les invertébrés ne sont pas concernés pour le moment car nous manquons encore de connaissances sur ces espèces. Elles sont beaucoup mieux connues dans le milieu terrestre », poursuit Michel Ledard. Autre différence par rapport à la terre : les limites des sites. Pour des raisons pratiques de localisation et donc de gestion, ils semblent coupés au cordeau !

Depuis la désignation des sites, les collectivités concernées s’appuient sur des bureaux d’études et des scientifiques locaux, comme les partenaires du Réseau benthique Bretagne (lire p.14), pour réaliser le document d’objectifs qui doit déterminer, pour chaque site Natura 2000, les enjeux de préservation, les mesures à mettre en œuvre et les financements. « Tout un pan du travail consiste à croiser les données sur les habitats et les espèces avec les activités humaines : pêche, extraction de matériaux, transports, loisirs... » Ce travail est déjà achevé pour certains sites comme la baie du Mont-Saint-Michel. Une restitution d’une partie des études est prévue pour l’été 2012.

Nathalie Blanc

(1)Suite au sommet de Rio de Janeiro.

(2)Mais l’Europe demande d’y inclure des sites plus au large.

(3)Dreal : Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement.

Michel Ledard Tél. 02 99 35 45 55
Michel.ledard [at] developpement-durable.gouv.fr (Michel[dot]ledard[at]developpement-durable[dot]gouv[dot]fr)

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