L’irrigation assèche les États-Unis

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juillet 2012
© KLAUS D. FRANCKE

Aux États-Unis, l’irrigation intensive a fait de la Central Valley, en Californie, et des hautes plaines, qui traversent le pays depuis le Nebraska jusqu’au Texas, les greniers à grains et à légumes du pays. Un statut précaire, car les ressources en eau qui les alimentent diminuent. « Sur les hautes plaines, c’est un aquifère fossile qui est exploité, explique Laurent Longuevergne, géophysicien à l’Université de Rennes 1, cosignataire d’une étude parue en mai dernier(1), il ne se recharge pas. Il sera inexploitable d’ici quelques dizaines d’années dans certaines parties du Texas. » Quant à ceux de la Central Valley, les périodes humides ne permettent pas de les recharger totalement. Cet état des lieux a aussi permis d’éprouver la qualité des données du satellite Grace, qui mesure des variations ténues de gravité terrestre, dont on peut déduire les variations des masses d’eau. « Nous avons obtenu les mêmes résultats qu’avec les piézomètres installés au sol. » Le satellite, plus global, permettra de transposer ces travaux à d’autres systèmes aquifères.

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Renseignements

Laurent Longuevergne Tél. 02 23 23 65 46
laurent.longuevergne@univ-rennes1.fr

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