Du plomb dans les maisons
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<p>Une étude fait le point sur la contamination des foyers français.</p>
Anciennes peintures, plomberie d’avant-guerre... Alors que son utilisation est interdite dans les peintures, depuis 1949, le plomb est encore présent dans les foyers français. C’est ce que vient de montrer une enquête menée par l’EHESP(1) avec le Centre scientifique et technique du bâtiment(2), dans les logements de près de 500 enfants entre six mois et six ans, représentatifs des petits Français. « Les tout-petits sont les plus concernés car ils jouent sur le sol, explique Philippe Glorennec, enseignant-chercheur à l’EHESP et coauteur de l’étude, ils mettent les mains à la bouche et donc avalent les poussières qui peuvent être contaminées. » Or ce sont également eux les plus sensibles aux conséquences neurologiques d’un taux trop élevé de plomb dans le sang, baptisé saturnisme au-delà de 100 microgrammes de plomb par litre de sang.
« Nous avons échantillonné les poussières dans les chambres, dans les parties communes des immeubles, et nous avons relevé les sols des aires de jeux extérieures. Nous y avons cherché les traces de métaux toxiques : chrome, cadmium, arsenic... et plomb. » Pour les premiers, les taux correspondent à ceux référencés par d’autres pays renseignés. Pour le plomb, 4,7% des logements présentaient des peintures dans un état dégradé, susceptibles d’exposer les enfants. Et 1,4% des aires extérieures présentaient une contamination supérieure au seuil actuellement en vigueur aux États-Unis (aucun seuil n’est défini pour les sols en France). Cet état des lieux inédit pourra aider à améliorer les diagnostics réalisés dans les logements, et à actualiser les politiques de prévention. Car des études récentes affirment que des conséquences peuvent survenir en deçà des seuils de définition du saturnisme.
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