Grâce à des nanoparticules aimantées, des chercheurs comprennent mieux la division cellulaire.
Sous le microscope, des protéines se déplacent. Elles se rassemblent toutes à un endroit précis, décidé par celui qui a l’œil rivé au-dessus de l’instrument. Elles ne sont pas téléguidées, mais presque !
« Nous sommes parvenus à greffer ces protéines à des nanoparticules d’oxyde de fer sensibles aux variations de champs magnétiques, explique Valérie Marchi, chimiste à l’Université de Rennes 1 et coauteure, avec notamment les biologistes de l’Institut de génétique et développement de Rennes, d’une étude parue fin janvier(1), cela nous permet de contrôler leurs déplacements, avec un aimant. » Et ces protéines - les Ran - n’ont pas été choisies au hasard. Lors de la division cellulaire, elles sont impliquées dans la formation du squelette des deux cellules filles qui vont se développer. « En concentrant les Ran dans tel ou tel endroit de la cellule mère, nous pourrions agir sur le volume, la forme des cellules filles. » Ces recherches sont pour l’instant menées dans des gouttelettes synthétiques qui miment la cellule, mais ces résultats sont déjà prometteurs. « Mieux comprendre ces mécanismes biologiques pourrait avoir des conséquences pour toutes les maladies où la division cellulaire dégénère, comme les cancers », conclut Valérie Marchi.
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