À chacun son empreinte de mouvement

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N° 319 - Publié le 4 avril 2014

Des ingénieurs et des urbanistes ont testé, à Rennes, une solution pour représenter nos déplacements.

Que ce soit pour localiser une personne ou pour définir une trajectoire, aujourd’hui, les données de géolocalisation sont toujours utilisées de façon ponctuelle. Les ingénieurs d’Orange, en partenariat avec Rennes Métropole et l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de Rennes (IAUR), ont expérimenté un moyen de les exploiter dans la durée, pour représenter les mouvements des habitants sur un territoire. Dans le quartier du Blosne à Rennes, trente-huit volontaires, recrutés par l’IAUR, ont accepté de participer au projet, baptisé Empreinte de mouvement. « C’est peu, reconnaît Jean-Pascal Josselin, urbaniste à l’IAUR, mais la question de la confidentialité - pourtant assurée - freine les gens. » La captation des données de géolocalisation des volontaires a duré cinq semaines, en octobre et novembre derniers. Pour les restituer de façon intelligible, les ingénieurs ont imaginé une sédimentation. « Chaque couche représente le temps passé, explique Gildas Belay, ingénieur chez Orange. Là où la personne reste longtemps, se forme la colline la plus haute. » En résulte un paysage unique, véritable empreinte en 3D des mouvements. « Les testeurs pouvaient visualiser leur empreinte individuelle ainsi que l’empreinte collective, sur une interface internet développée par Orange, ajoute Jean-Pascal Josselin. Nous les avons même invités à venir l’imprimer en 3D. » De ces informations, les urbanistes pourraient tirer de précieuses informations « sur les différents flux en fonction des moments de la journée, ou sur les lieux fréquentés. » De nouvelles captations pourraient être organisées à l’avenir, sans programmation précise.

Gildas Belay
gildas.belay [at] orange.fr (gildas[dot]belay[at]orange[dot]fr)

Jean-Pascal Josselin
Tél. 02 23 22 58 61
jp.josselin.iaur [at] gmail.com (jp[dot]josselin[dot]iaur[at]gmail[dot]com)

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