
Cette découverte bouleverse nos connaissances sur l’histoire de la vie sur Terre. Les quatre cents fossiles extraits depuis 2008 par le professeur El Albani, géologue à l’université de Poitiers, lors de campagnes de fouilles successives, dans un gisement sédimentaire proche de Franceville, au Gabon, ont été analysés. Il s’agit de fossiles d’organismes pluricellulaires complexes, vieux de 2,1 milliards d’années, alors qu’il était jusque-là admis qu’avant 600 millions d’années la vie sur notre planète ne comptait que des organismes unicellulaires. Des géochimistes du laboratoire Géosciences de Rennes(1) ont participé à l’analyse(2). « Nous avons aidé à la caractérisation de la géochimie des roches qui contenaient les fossiles, explique Philippe Boulvais, pour mieux comprendre les conditions de vie des organismes et celles nécessaires à la fossilisation. » Celle-ci a été rapide - d’où la conservation exceptionnelle de la forme des organismes (photos ci-contre) -, et s’est traduite par la formation de sulfures de fer (pyrite) probablement provoquée par une chute du taux d’oxygène du milieu. « La période autour de 2 et 2,3 milliards d’années est connue pour avoir subi des pics en oxygène. Mais ce qui est extraordinaire ici, c’est la variété de tailles, de morphologies, de textures des organismes retrouvés. Un écosystème complet ! »
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Philippe Boulvais
Tél. 02 23 23 61 79
philippe.boulvais@univ-rennes1.fr
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