Premières plongées à Venise !

Actualité

N° 355 - Publié le 4 octobre 2017
DR

Magazine

4301 résultat(s) trouvé(s)

Avec leurs collègues européens, les chercheurs nantais ont testé pour la première fois leurs robots hors du labo.

Du 8 au 15 septembre dernier, Venise a accueilli de drôles de touristes. Des chercheurs européens(1) ont investi l’arsenal de la ville pour y plonger des poissons, des moules et des Ade trois espèces de robots sous-marins (photos) bourrés de capteurs et bioinspirés, sachant nager, plonger, se diriger les uns par rapport aux autres... Professeur de robotique à l’Institut Mines-Télécom Atlantique à Nantes, Frédéric Boyer était de la partie. « C’est le plus gros groupe de robots sous-marins jamais imaginé ! » Un laboratoire autrichien s’inspire même du comportement des insectes sociaux pour les faire communiquer.

L’équipe de Frédéric Boyer était plus particulièrement chargée d’équiper les robots moules et poissons du sens électrique(2), comme certains poissons d’Amérique du Sud. Ils émettent un champ électrique autour de leur corps et reçoivent les ondes retour grâce à des électrorécepteurs présents sur leur peau. Le gros avantage, par rapport au sonar et à la vision, est que l’électrolocalisation fonctionne même dans les eaux turbides voire boueuses de la lagune de Venise. Mais cette première immersion en milieu naturel n’a pas été un long fleuve tranquille ! « Nous n’avions jamais travaillé dans l’eau salée, par exemple. Nous avons dû faire aussi avec des champs électriques existants... bref, nous avons beaucoup appris. » À la fin du projet en 2019, l’essaim devrait être composé de 120 robots ! Pour récolter les données de la lagune.

(1) Projet de recherche FET (Technologies futures et émergentes) Subcultron : www.subcultron.eu. (2) Savoir-faire développé en 2011 pendant le projet européen Angels. Lire Des robots qui miment les animaux dans Sciences Ouest n° 287-mai 2011.

Frédéric Boyer
tél. 06 75 21 07 43
frederic.boyer@mines-nantes.fr

TOUTES LES ACTUALITÉS

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest