Dépression : la recherche avance

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N° 361 - Publié le 12 avril 2018
Nicolas Guillas

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Sept hôpitaux de l’Ouest vont suivre 500 patients.

La dépression concerne plus de 5 % de la population. Pour un patient sur trois, la guérison est difficile. Depuis trois ans, 170 patients sont suivis dans le cadre du programme de recherche Longidep. Le professeur de psychiatrie Dominique Drapier (photo) coordonne le projet, au Centre hospitalier Guillaume-Regnier (CHGR), à Rennes. « Il y a beaucoup de résistance dans les pathologies psychiatriques, explique-t-il. Les dépressions de ces 170 patients résistent aux médicaments et à la psychothérapie. Nous voulons comprendre pourquoi. Nous cherchons des éléments de pronostic, pour savoir comment une dépression devient sévère. »

Stimulation magnétique crânienne
Des psychiatres, des neuroradiologues et des ingénieurs collaborent sur ce programme. Les entretiens cliniques sont complétés par l’imagerie cérébrale. « Nous mesurons l’activité des cerveaux des patients, quand ils sont déprimés et quand ils vont mieux. » L’objectif est de soigner les patients, en agissant directement sur la région du cerveau qui dysfonctionne. De bons résultats ont été obtenus grâce la “stimulation magnétique crânienne”. Sans contact avec la tête, un champ magnétique crée de l’électricité dans les neurones. Cela relance des circuits qui ne fonctionnent plus. Une revue internationale de psychiatrie va publier les résultats de ces recherches. L’équipe de Dominique Drapier vient de remporté un appel d’offres très concurrentiel(1). Le projet Depresist, coordonné par le psychiatre Jean-Marie Batail au CHGR, associera cette année les hôpitaux de Nantes, Poitiers, Angers, Brest, Vannes et Saint-Malo. Durant trois ans, 500 patients vont y participer.

(1) Programme hospitalier de recherche clinique.

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