Tique : l’Inra contre-attaque

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juin 2018
Bernard Chaubet / Inra

Un antibiotique et un acaricide étudiés à Nantes.

Les tiques représentent le plus important vecteur d’agents pathogènes responsables de maladies infectieuses en Europe. L’enjeu sanitaire est important : la maladie de Lyme toucherait 27000 personnes chaque année en France. Il est essentiel de mieux connaître ces acariens pour les combattre. C’est l’ambition de deux projets menés à Nantes.

Symbiose avec une bactérie

L’espèce Ixodes ricinus, la plus commune en Europe, est étudiée au laboratoire Bio-epar(1). Des chercheurs s’intéressent à une bactérie (Midichloria mitochondrii) présente dans les ovaires des femelles de cette tique.

« On ne connaît pas encore son rôle, mais elle est proche de certains pathogènes », explique Olivier Plantard, directeur de recherche à l’Inra. « Cette bactérie pourrait apporter à la tique des acides aminés essentiels qu’elle ne trouve pas dans son alimentation, constituée exclusivement de sang. » L’acarien et la bactérie vivent-ils en symbiose ? Le doctorant Romain Daveu(2) va déterminer le rôle de cette bactérie. « Si elle intervient dans la survie de l’acarien nous pourrions utiliser un antibiotique pour la tuer. » L’équipe étudie par ailleurs les neurorécepteurs de la tique. L’objectif est de développer un acaricide très sélectif et durable.

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Marion Guillaumin

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