Tique : l’Inra contre-attaque

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N° 363 - Publié le 8 juin 2018
Bernard Chaubet / Inra

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Un antibiotique et un acaricide étudiés à Nantes.

Les tiques représentent le plus important vecteur d’agents pathogènes responsables de maladies infectieuses en Europe. L’enjeu sanitaire est important : la maladie de Lyme toucherait 27000 personnes chaque année en France. Il est essentiel de mieux connaître ces acariens pour les combattre. C’est l’ambition de deux projets menés à Nantes.

Symbiose avec une bactérie

L’espèce Ixodes ricinus, la plus commune en Europe, est étudiée au laboratoire Bio-epar(1). Des chercheurs s’intéressent à une bactérie (Midichloria mitochondrii) présente dans les ovaires des femelles de cette tique.

« On ne connaît pas encore son rôle, mais elle est proche de certains pathogènes », explique Olivier Plantard, directeur de recherche à l’Inra. « Cette bactérie pourrait apporter à la tique des acides aminés essentiels qu’elle ne trouve pas dans son alimentation, constituée exclusivement de sang. » L’acarien et la bactérie vivent-ils en symbiose ? Le doctorant Romain Daveu(2) va déterminer le rôle de cette bactérie. « Si elle intervient dans la survie de l’acarien nous pourrions utiliser un antibiotique pour la tuer. » L’équipe étudie par ailleurs les neurorécepteurs de la tique. L’objectif est de développer un acaricide très sélectif et durable.

Marion Guillaumin

(1) Unité Biologie, épidémiologie et analyse de risque en santé animale (Bioepar), Inra/Oniris.
(2) Encadré par Olivier Plantard et Davide Sassera de l’Université de Pavia en Italie.

Olivier Plantard
tél. 02 40 68 78 92
olivier.plantard@inra.fr

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