Chubacarc : mission réussie à 3000 m de fond

Actualité

N° 374 - Publié le 26 juillet 2019
Ifremer - chubacarc 2019

Durant 70 jours à bord de L’Atalante1, quarante chercheurs ont inventorié la vie sur des sources hydrothermales du Pacifique2. Ils ont exploré vingt sites hydrothermaux actifs, dont les plus éloignés étaient séparés de 5 000 km. Leur robot3 a plongé entre 1 450 et 3 400 m de profondeur, où il a séjourné 566 heures, soit 24 jours. Les chercheurs ont remonté 120 boîtes de récolte de faune, et 52 échantillons de fluides émis par les sources hydrothermales4. « Nous avons capturé des larves et des fluides sur chaque site, indique Didier Jollivet, chef de projet de la mission Chubacarc5 à la Station biologique de Roscoff6. Le séquençage ADN des larves et l’étude de la composition de leur coquille, liée à celle des fluides émis sur leur lieu de naissance, nous permettra d’établir le degré de parenté entre les populations des sources étudiées. » Les larves migrent-elles loin, les populations sont-elles indépendantes ? Cette étude nécessitera trois ans pour les deux doctorants déjà à l’œuvre.

Marc Beynie

1. Navire océanographique de l’Ifremer.
2. Lire « Inventorier la vie à 3 000 m de fond », Sciences Ouest n°371, avril 2019.
3. Rov Victor 6 000 : Remote operated vehicle (véhicule sous-marin télécommandé).
4. Huit glacières de 40 kg de prélèvements biologiques ont été expédiées vers les laboratoires, lors du débarquement à Nouméa.
5. Connectivité et histoire des communautés hydrothermales dans les bassins et volcans arrière-arc du Pacifique-Ouest. Mission menée du 25 mars au 7 juin 2019.
6. Laboratoire Adaptation et diversité en milieu marin.

Didier Jollivet
jollivet@roscoff.fr

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