Une médiation scientifique avec la 3D

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N° 377 - Publié le 6 décembre 2019

Comment mieux transmettre un message scientifique au public ? Pour répondre à cette question, Océanopolis s’est doté d’une animation 3D interactive, “Abyss 3D1”. Anne Rognant, conservatrice de l’aquarium de Brest, fait le bilan de l’expérience. Au cours d’une plongée dans l’obscurité jusqu’à 6 000 m de profondeur, un animal surgit devant les yeux des spectateurs. D’un geste de la main, le médiateur l’attrape puis efface la partie superficielle de son corps. Le visiteur observe alors les bactéries qui peuplent l’organisme.

« Grâce au dispositif qui reconnaît la voix et les gestes du médiateur, celui-ci peut expliquer facilement la chimiosynthèse ou la bioluminescence. » Pour obtenir les modélisations les plus réalistes possible, la conservatrice s’est tournée vers les chercheurs de l’Institut Pierre et Marie Curie à Paris. « Pour chacune des dix espèces présentées, il a fallu 30 à 40 allers-retours avec le développeur pour avoir le bon nombre de tentacules, les ombres, le mouvement précis… » Les visiteurs ont rempli un questionnaire pour évaluer l’apport de la 3D. « Sur 400 réponses, 94,8 % des personnes pensent que cette technologie aide à comprendre le message scientifique. Et 79,7 % des visiteurs considèrent que l’animation a changé leur regard sur les abysses. » Le centre de culture scientifique brestois souhaite enrichir cette animation pour les vacances de Pâques.

Claire Guérou

Notes

1. Lire Sciences Ouest n°373, juin 2019.

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