
À Roscoff, l’entreprise de biotechnologies SeaBeLife1 valorise des molécules d’intérêt thérapeutique issues d’une collection « unique au monde », selon Stéphane Bach2.
Ces molécules peuvent déprogrammer la mort de cellules. « Leur intérêt est de protéger. Elles évitent la dégradation des tissus par la nécrose régulée3 », précise Claire Delehouzé, directrice technique à l’origine de la technologie avec Stéphane Bach et Marie-Thérèse Dimanche-Boitrel4.
Vingt molécules brevetées
SeaBeLife a déjà breveté plus d’une vingtaine de molécules de synthèse. D’autres le seront dans les mois à venir et devraient faire l’objet de publications5. « Nous développons une molécule pour traiter des pathologies aigües touchant le foie et les reins », explique Morgane Rousselot, présidente de SeaBeLife6. La société a ciblé deux maladies rares pour valider les tests précliniques et cliniques : l’insuffisance hépatique aigüe (liée à une intoxication au paracétamol) et la néphrotoxicité7 induite par le cisplatine8.
Une fois la molécule validée, elle sera proposée à des laboratoires pharmaceutiques. L’objectif est de s’intéresser ensuite à d’autres maladies.
L’équipe de SeaBeLife regarde vers l’océan pour obtenir davantage de molécules marines dans les années à venir. « Le meilleur chimiste est la nature. Et l’océan a un potentiel énorme en structures chimiques très diverses », conclut Stéphane Bach.
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