Une course entre superpuissances ?

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N° 379 - Publié le 27 février 2020
Dessin d’Evann Norvez, élève à Bannalec.

Un article des élèves de 5ec du collège Jean Jaurès de Bannalec (Finistère)

Alors que la Chine ausculte la Lune, les États-Unis ne comptent pas rester les bras croisés. Une rivalité qui pourrait devenir une bataille commerciale dans les étoiles.

L’engagement de l’administration Trump à envoyer des hommes sur la Lune est fort. Le vice-président des États-Unis, Mike Pence, a en effet déclaré le 26 mars 2019 que « la politique officielle de cette administration est de faire revenir des astronautes sur la Lune d’ici cinq ans. » Pourquoi la Nasa voit-elle ses échéances, qui prévoyaient un retour sur la Lune en 2028, se raccourcir si rapidement ? Il faut tourner son regard vers la Chine dont la sonde Chang’e 4 s’est posée le 3 janvier 2019 sur la face cachée de la Lune. Elle a identifié avec le robot Yutu-2 des minéraux qui semblent appartenir au manteau lunaire. Un progrès dans la compréhension de la formation et de l’évolution du satellite.

Avec la mission Chang’e 5, prévue en 2020, la Chine pourra analyser les minéraux en ramenant un échantillon du sol lunaire. Que compte faire le gouvernement américain face à de telles avancées ? La Nasa, dans le cadre de la mission Artémis 1, va envoyer le vaisseau spatial Orion en orbite autour de la Lune avec le lanceur Space Launch System en 2021. La capsule devrait servir à transporter des astronautes entre la Terre et la future station spatiale Lunar Orbital Platform-Gateway.

Cet enjeu entre les deux grandes puissances entraîne dans son sillage des retombées financières importantes pour le secteur privé qui travaille déjà à la conception de modules, au ravitaillement de la Station spatiale internationale ou encore, comme SpaceX et Blue Origin, au développement de lanceurs innovants. La compétition entre superpuissances pourrait bien se transformer en une guerre commerciale dans un espace dont aucune loi ne régule l’exploitation.

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