
Il y a 93 millions d’années, des requins ailés nageaient dans le golfe du Mexique. C’est ce que révèle une étude publiée dans Science1 à la suite de la découverte du premier fossile de requin-aigle2. Romain Vullo, chercheur en paléontologie à Géosciences Rennes3, a analysé ce spécimen :
« Aquilolamna milarcae est le seul requin plus large que long, avec des nageoires pectorales de 1,90 m d’envergure pour une longueur4 de 1,65 m. » Sa morphologie et ses proportions rappellent celles de la raie manta. Son museau rectangulaire, sa large bouche, sa tête courte et plate suggèrent qu’il se nourrissait de plancton. Pour s’en assurer, il faudrait retrouver ses dents5, absentes du squelette. Ce requin aurait disparu à la fin du crétacé6. « Des espèces de lignées différentes, mais présentant un régime alimentaire et un mode de déplacement proches de ceux du requin-aigle, ont alors colonisé sa niche écologique laissée vacante. » Celle-ci a notamment été occupée par l’émergence des raies mantas.
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