La dynamique des néo-arrivants

Des îles et des hommes

N° 390 - Publié le 5 juillet 2021
DIDIER AIRES / PIXABAY
Les néo-arrivants sur les îles bretonnes, ici à Bréhat, s'investissent dans la restauration, l'art ou l'agriculture.

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Le phénomène est flagrant : les îles bretonnes sont passées de terres d’exode à territoires d’accueil en une décennie.

« Les îliens, qui pensaient auparavant qu’il y avait peu d’avenir professionnel sur les îles, ont changé de discours », s’est aperçu Louis Brigand, géographe à l’UBO1. Les néo-arrivants n’ont pas le profil type du télétravailleur… Ils s’investissent dans la restauration, le milieu artistique ou l’agriculture. « Leur priorité est de vivre sur l’île et ils adaptent leur projet en fonction de celle-ci. Il y a une vingtaine d’années, peu d’îles avaient des agriculteurs. Dorénavant, elles en ont quasiment toutes. » Les nouveaux habitants ont beaucoup d’imagination pour développer leurs activités et cela génère des emplois. « Ils gagnent moins que sur le continent mais viennent avant tout chercher un cadre de vie. Créer des liens est primordial sur une île, ce qui entraîne un brassage social plus important », constate Louis Brigand. Un problème persiste : le marché foncier. Entre 50 et 80 % des résidences sont secondaires. L’achat est difficile et les politiques de logements sociaux complexes à mettre en œuvre. « Il faut veiller à garder une capacité à vivre et travailler sur ces îles. »

BENJAMIN ROBERT

1. Université de Bretagne Occidentale.

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