Numérique : des animations pour tous

«Pour toi, c’est quoi le numérique ? » interroge Juliette. Sur une table, des cartes. Autour, cinq jeunes de 18 à 25 ans. Pour répondre, Maël se saisit d’une carte. Il a choisi un bonhomme perplexe devant un globe relié à divers objets informatiques. « C’est un vaste monde interconnecté », réplique-t-il. Son collègue Indra a quant à lui opté pour une déchetterie : « On n’y pense pas toujours mais le numérique pollue beaucoup. »

Des activités interactives

Ces jeunes répètent un atelier de médiation scientifique, dont l’objectif est de recueillir les représentations des participants sur le thème du numérique. Aussi bien étudiants que jeunes diplômés ou en rupture de parcours, tous sont volontaires en service civique pour le projet First¹ chez les Petits Débrouillards Grand Ouest. Cette association vise à rendre les sciences accessibles à tous. Ce qui anime ces volontaires ? « L’envie de s’engager, d’intégrer une équipe, d’échanger et de transmettre nos connaissances », expliquent-ils. Leur mission ? « Animer des ateliers sur le numérique à partir d’une approche scientifique et technique, explique Caroline Delorme, référente de l’association à l’antenne de Rennes. Elle accompagne pendant six mois les volontaires. « Nous les formons afin qu’ils puissent concevoir leurs propres ateliers, en adaptant des activités et des parcours thématiques à l’âge du public et au cadre d’intervention². » L’association travaille avec divers partenaires dont les attentes concernent souvent l’enseignement de la robotique et l’éducation aux médias. Par exemple, Indra sensibilise des adolescents de 11 à 15 ans aux fake news³ : « Nous les accompagnons pour qu’ils développent leur esprit critique. » Karine et Juliette animent pour les plus de 15 ans un tout nouvel atelier sur la sobriété numérique. « Nous réfléchissons avec eux aux répercussions environnementales de nos usages. » Et tous les moyens sont bons pour communiquer et échanger. « Nous créons notre propre matériel pédagogique grâce à l’imprimante 3D », raconte Nino, le plus jeune de tous. Une seule règle : « Les contenus doivent être documentés et vérifiés », précise Maël. Et oui, car la démarche scientifique fait partie des valeurs de l’association. « Il faut réussir à l'insuffler dans nos ateliers.»

Un panel de compétences

Ce service civique est aussi une bonne école de la vie. « Les volontaires acquièrent un panel de compétences – animation, coordination d’actions, travail en équipe et communication – qui leur permet de mieux se connaître et d’affiner leur projet professionnel », conclut Caroline Delorme. Rendez-vous en octobre pour un prochain volontariat.

MARIE HILARY

Notes
1. Soutenu par Rennes Métropole et l’Union européenne, il est financé par le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine.
2. Centres de loisirs, évènements, activités périscolaires.
3. Au centre social et culturel AFEL de La Chapelle-Chaussée.